Bataille pour le Chemin du Jour

L’ongle s’étend et Ombre pense déjà pouvoir goûter au sang du Loup de Ming-Chè. Mais ses sens de Traqueur son pleinement activés et le nombre de point aveugle chez Ombre est égal à zéro lorsque sa vue supplante les yeux humains. Il voit parfaitement la petite vie se déplacer et qui s’apprête à utiliser la magie. Un mouvement des ailes et Ombre fait un demi tour sur lui-même. Pendant ce temps, l’ongle poursuit sa course et ce qui ressemblait à un pic s’est contorsionné autour du corps de la créature née des ténèbres infinies.

Au même instant, l’éclair touche l’une des ailes d’Ombre et l’ongle se plante dans le sol. L’aile semble brûler sous l’impact de l’éclair mais cela n’est pas dû à la puissance de la magie mais surtout à la lumière émise par celle-ci. Ombre part en vrille et atterrit au sol tant bien que mal. La petite vie qui l’a attaqué a remplacé Ryûseï dans son esprit. La première proie de cette traque vient de se porter volontaire.

C’est donc cela la limite de ce corps concernant la lumière… Si un éclair me fait autant de mal, ne parlons pas d’une belle journée ensoleillée.

Ombre passe à l’attaque, centre de gravité placé le plus bas possible. Le temps que dur sa course vers l’épéiste, ses ongles prennent une teinte noire et atteignent plusieurs centimètres de long. Même sa chevelure de jais, jusque-là attachée dans son dos par une queue de cheval, pousse et semble s’animer de « la flamme de la vie ». Lorsque seulement deux mètres séparent les opposants, chaque ongle de la main gauche s’anime de sa propre vie et se prolonge vers l'être l’ayant attaqué. Chacun des membres ainsi que le cœur sont les cibles de ces êtres né par la volonté d’Ombre. Pendant ce temps, ce dernier poursuis sa course vers sa cible. Le but : planter sa main dans sa gorge par un mouvement ascendant… En fait non, un simple doigt suffirait. La partie goudronneuse et polymorphe de Ombre s’enfoncerait alors encore plus profondément à travers la chair pour se nourrir et se renforcer.

L'être esquive... Quelle vitesse... Une virevolte et le voila sur moi. Ces mains peuvent s'étendre je le sais. Ces doits comme des lances vont pour me transpercer... La carte de la force qui apparait dans ma main. Il faudra augmenter nettement la dose... Les trois de nos alliés sont tombés en un instant. L'apprentissage dans les temples n'entrainent pas à la guerre...

Il ne faut pas s'enfermer dans des duels à un contre un d'autant que certains de nos adversaires sont mal au point. Je n'ai pas pu assister Ryuseï dans sa manoeuvre acrobatique, mais je peut au moins attaquer juste après pour détourner l'attention de Klarnak. Sa plaque de fer avait été détourné. Mais mon assaillante est beaucoup plus rapide que prévu. J'utilise mon jeu de jambe d'épéiste pour me placer correctement pour la manoeuvre suivante.
La Tour de la Destruction, sa puissance m'appelle, je l'invoque donc. Un petit être de lumière d'une quarantaine de centimètre apparait juste devant moi. Il prend la forme d'un petit angelot rayonnant de lumière et au sourire dément. Soudain, il file comme une balle se placer là ou je le désirai. Une explosion d'un rayon d'un mètre environ jaillit. La puissance était faible mais suffisante pour provoquer une déflagration dévastatrice à courte portée... Entre moi et le centre de l'explosion, la femme sombre. Entre Ryuseï et la déflagration, Klarnak... J'espérais simplement que mes deux autres compagnons pourrait se mettre à l'abri. Ma première cible étant mon agresseur, le petit angelot explose à moins d'un mètre d'elle.

J'étais de nouveau en garde... Et prêt, j'espérais que ce petit effet pyrotechnique gênerait suffisament Klarnak pour briser sa garde et ouvrir la voie à Ryuseï...

Désespoir. Le monde se fige lorsque les carreaux d'arbalète transpercent mes camarades. Par chance Tien Fu ne meurt pas sur le coup. Il finit sa terchnique mortelle. Il fait exploser son chi et une lumière azurée s'échappe de son corps un instant. Sa lance passe au travers du crâne épais du monstre dégoulinant de bave immonde... Mes autres compagnons tombent... La guerre, c'était donc celà, perdre des êtres chers... Voir la mort frapper autour de soi... Leur mort ne seront pas vaines, je me le jurais silencieusement. Les plus grandes colères sont toujours muettes, je serrais les dents en retirant He-Shou du cadavre du monstre. Trois de mes compagnons, mes maîtres, étaient tombés par la faute de ce barbare... Mais aussi par ma faute (autant HRP que RP d'ailleurs)...

Je me remet à tourbillonner, mais pas assez pour passer au palier suivant. Je ne suis pas un combattant suffisament aguerri pour combattre un adversaire de cette taille. Ma douleur est grande, mais elle n'occulte pas ma clarté d'esprit. Je devais aider le Gruon qui avait survécu... Que leur héritage subsiste. D'ailleurs, il est attaqué de manière foudroyante par la femme ailée. Son charme ne me touche plus, ma détermination est comme une vague déchainée, et He-Shou en Plume Virevoltante me guide vers elle.

Mais soudain, une déflagration. Mais elle est suffisament éloignée. Une grande lumière, un souffle qui me perturbe au point de m'arrêter dans ma course... Le combat s'est engagé entre la femme ailée et Jin Su. Mais il semble que leurs forces se valent pour le moment, l'avantage des capacités surnaturelles de la première compensé par la maîtrise martiale du second.

J'étais immobilisé, mais en Plume Virevoltante, un regard autour de moi... A la prochaine passe d'arme, je choisirait mon adversaire...

Spoiler:

Alors que Khsyn se concentrait sur les manières qu'il pourrait avoir pour vaincre ou contrôler ce groupe de wyvernes, le murmure d'un mot si longtemps oublié parvenait à ces oreilles. C'est alors que son passé resurgit de manière brutale. Tout les évènements se mêlèrent dans un chaos de démence dominé par les visions d'un massacre et d'une lâche morsure.

* Non, il est trop tôt, beaucoup trop tôt... Ce n'est pas le bon moment... *

C'est à ce moment là que sonna l'ultimatum proféré par cette voix féminine. Un visage désabusé teinté de peur, un petit rictus sur le coin de lèvres, il savait que ce moment arriverait. Il était là pour cela après tout. Il savait qu'on le traquait en utilisant honteusement son innocente fille, l'info avait filé... Traitre de Taïzo'Chïn !

" De part les sombres histoires d'un passé tortueux, nous nous rencontrons enfin. Par les méandres d'une fleur innocente tout à commencé et tout finira. En ces terres ravagées et pestiférées, mon passé ne trouve qu'écho. Abominations et créatures de non-vies, tel à été le prix de mon innocence. A l'époque, aveugle avant de l'être, j'ai cru tout pouvoir, tout avoir. Quelle belle ironie quand il a fallu assumer tout ces actes. Mort avant de l'être, voilà ce que j'ai été, et tout ceci se résoudra ici même.

A présent je recherche la rédemption, c'est en réalité l'unique objectif du voyage qui m'a conduit ici, en Déméria. Il ne me reste par cet horrible passé que deux choses, ma fille et mon Tarot. J'ai déjà abandonné mes projets aberrants de domination depuis longtemps, me contentant de faire profil bas et de panser mes plaies. Ma famille l'a bien compris et c'est plutôt d'eux dont vous devriez vous méfiez. Ils savent beaucoup de choses concernant le Tarot par mon intermédiaire et ils ne suivent plus ma lignée, depuis que j'ai laissé tomber ces projets. Si j'ai pu paraitre horrible et dangereux, sachez que je paraissais frêle et innocent vis à vis de certains. "

Voyant et ne sachant que trop bien quels sont les effets des cartes qu'elle détient, il a compris sans peine la fausseté de la soit-disant liberté qu'elle me proposait. L'on ne devient pas Roi si l'on en est pas sûr, il faut le vouloir et accepter le sacrifice. Rien ne saurait contrer cela et tout retour en arrière est impossible. Un Roi, surtout celui de denier, ne vie pas dans la lâcheté. Cette inquisition de l'Équilibre est loin de prendre fin, Khsyn le savait mais son honneur et sa détermination feront tout pour la contrer.

* Roi de Secret, tel nous l'avons été et tel je le resterai... Quit à en payer le prix. *

" Ma fille, maintenant que j'ai pu enfin te retrouver, maintenant que nous sommes enfin réunis, accepte de partir avec moi, certains de tes compagnons se sont approchés de toi uniquement dans le but de pouvoir me détruire. Je ne peux donc rester ici avec ces gens qui souhaitent ma mort... "

Affichant une expression toujours aussi calme, Khsyn se retourna vers la taromancienne et son groupe. Une grande tristesse s'empara alors de son regard, regrettant que les choses n'aient pu se passer autrement...

" Vous m'y obligez, qu'il en soit ainsi, je m'étais préparé à votre arrivée. "

La lame Sans-Nom précédemment appelée se mit à apparaitre, grandissant de plus en plus entre Kshyn et le groupe. Une fissure luminescente traversa la carte de part en part, la séparant brutalement en deux dans un flash aveuglant.

" Faucheuse, je t'offre ce sacrifice pour que tu puisses sublimer l'intégralité de ta puissance ! Accomplis maintenant ton acte !"

Et dans un même temps :

" J'en appelle maintenant à vous, Princes des voyageurs et des dimensions, je vous demande de nous emmener, ma fille et moi, dans ce refuge où nul ne peut pénétrer afin que nous puissions survivre hors de l'adversité. "


HRP : Ne sachant pas ce qui va se passer immédiatement, je te laisse décrire la suite de la scène Krogan...

"


Khsyn regardait agoniser ce qu'il restait de ces ennemis alors que les cendres de son passé volaient dans ce vent de mort. Jamais il n'aurait cru qu'une telle chose aie pu arriver un jour. Ces êtres font maintenant partie de son passé, Roi il n'est plus et les Deniers ne seront plus jamais. Cette lente montée vers l'apocalypse depuis vingts ans a atteint à présent son paroxysme, la retombée vers le rédemption ne peut qu'à présent arriver, à moins que cela ne soit la tombe d'une mort.


Il se retournait à présent vers sa fille, encore en état de choc fasse au massacre qu'il avait causé. Une tristesse qu'il garderait pour l'éternité, il savait qu'il n'avait pas le choix, qu'il n'avait jamais eu le choix. Ce dernier espoir aveugle s'était à présent envolé.

* J'aurais aimé que notre rencontre se soit faites en d'autres conditions... Je ne peux que partir à présent, et je sais que tu ne me suivras pas. *

Il sortit à présent sa flûte d'antan, qu'il n'avait pas utilisé depuis d'innombrables années. De ce simple petit instrument de bois, un air emplit doucement l'atmosphère dévastée de ce champs de bataille.

* Dernier écho d'une pavane de mélancolie, pour toi Iris. *

HRP : Une musique vaut mieux qu'une description, alors voilà ce que l'air aurait donné au piano ^^ Danse avec un vampire.ogg

C'etait sur cette musique que Khsyn s'en retournait, battant laborieusement des ailes pour partir sans but, loin de cet endroit.

Trop occupée à attacher l'attelle, Maëlys ne vit la wywerne que trop tard, et n'eut que le réflexe de lever les mains (et la dague)devant son visage en protection dérisoire devant le coup... qui ne vint pas... Etonnée, Maëlys baissa les bras, ouvrit les yeux, et... Oh, la jolie flèche... Suivre qui? Oh, la chaperonne... Aidant le grand père à se relever, la demoiselle l'entraina avec elle à la suite de leur guide, vers la sécurité des souterrains. Aussitôt, l'archère la "rabroue", avant de lui suggérer de rejoindre son groupe... Euh... Pas franchement un truc qui lui fait envie, là... Pas que, mais son groupe c'est des dingues, ils sont en plein milieu du combat, et elle, à part se mettre en danger, elle est pas douée pour grand chose... Enfin, ici aussi, elle se retrouvait en demoiselle en détresse, alors... Comment? Un message? Oui, ça, elle avait constaté, que l'extérieur était pas sur... Mais elle comprenait l'idée. Ils devaient savoir qu'il existait d'autres voies de repli, puisque celles qu'ils connaissaient n'étaient pas efficace, surtout pour des blessés...

La demoiselle suivit donc sa guide, reliant le chemin à ceux qu'elle connaissait. Ne pas avoir peur. Ne pas montrer sa peur... Lorsqu'elle atteignit la sortie indiquée par sa guide, Maëlys se figea devant le spectacle qu'elle découvrait... Respirer. Ne pas paniquer. NE PAS PANIQUER! Où étaient les résistants? Il n'y avait pas un seul résistant debout, où qu'elle regarde! Et il fallait qu'elle aille chercher son groupe là dedans?! Respirer. Rester calme. Ne pas pleurer. Elle n'avait pas le droit de flancher... SURTOUT PAS. Rester calme. Réfléchir. La maison où déboulait le souterrain semblait sure, mais ça ne durerait pas. Deux solutions, donc. Retourner dans les souterrains et courir le risque d'y être poursuivie, ou rejoindre Ryusei et les autres. Ils ne pouvaient pas être morts. N'est-ce pas?

Une lueur. Là bas. Un truc bleuté, étrange et pourtant comme rassurant à la fois. Beaucoup plus que le squelette qui venait d'en... Rembobinage... Oh, mince. Un squelette venait d'entrer dans la pièce, coupant l'accès vers le souterrain. Et très intéressé par la demoiselle seule au milieu de la pièce... Bon, ben plus de choix...

L'adolescente prit la fuite, sa dague serrée dans la main comme un talisman de protection, et dégraffa sa cape, pour éviter que celle ci ne l'handicape. Elle courrait vite, par nature, et la peur l'aidait à accroitre un peu plus sa vitesse. Slalomant entre les groupes de morts vivants, dont certains semblaient étonnés de la soudaine accalmie (faut dire que quand l'un des camps disparait d'un seul coup, ça fait un vide), avant d'apercevoir l'origine de la lumière. Bon, c'est bien Ryusei était debout... Etait-ce Ezechiel qu'elle voyait derrière? Et Aindras non loin? Et... Il y a plein de méchants autour... Et c'est Iris, dans les airs? Pourquoi elle bouge pas?

"RYUSEI! EZECHIEL!"

Quelques morts vivants sont encore entre elle et son groupe, avant qu'elle ne puisse délivrer le message... Et retrouver un minimum de sécurité... Pas que mais les morts vivants partout... Ou sont les autres... La petite s'arrete une seconde, essouflée.

"Qu'est-ce qui se passe, bordel..."

La voix de la demoiselle semble sur le point de se briser avant qu'elle ne reprenne une grande inspiration pour repartir vers ses compagnons. Ne pas paniquer. NE PAS PANIQUER.

Reyna retourne en direction du combat, elle survole les toits puis se pose sur l’un d’eux, près de l’avant-garde. Elle se met à courir et saute de toit en toit s’aidant de ses ailes pour allonger ses sauts.
Le barbare gère l’avant-garde, le milieu n’est pas menacé et à l’arrière il y a cet être magnifiquement puissant, c’est lui et les siens que je vais affronter.
Reyna continue sa course, en surveillant le combat entre le barbare et quelques humains mal-en-point. Elle saute le vide laisser par les bâtiments effondrés et longe le centre.
Le carrosse n’est pas menacé, Reyna continue sa course. Elle rejoint rapidement Altan.
-On va à l’arrière-garde, prévient Xirios.
Après un rapide signale à l’autre équipe, Reyna et ses hommes progressent vers l’arrière-garde. Les soldats prennent position sur les toits au-dessus de l’arrière-garde.
-Vous tirez sur tous les ennemis, mais jamais près de moi. Aller s’est parti.

Reyna s’élance, elle veut prendre un peu d’altitude pour charger avec force. Soudain, un choque dans le ciel. Le ciel noir est percé d’une vive lumière, et le bruit que Reyna maîtrisait dans sa tête explose, L’esprit de Reyna est assommé, mais avant qu’elle ne comprenne, la sphère de mort la rattrape. Elle tombe, tout son corps la brûle, de ses ailes, il ne reste que les armatures, elle tombe, le regard tourné vers le ciel.

Qu’est-ce qui m’arrive ? Suis-je morte ?
Sa vision se trouble, la lueur faiblit, elle voit les bâtiments de la ville monter doucement autour d’elle. Elle distingue vaguement les toits. Tout devient flou. Le ciel et les toits se mélangent. Des corps tombent avec elle dans cette chute sans fin.

Le temps se fige et le ciel s’ouvre au-dessus d’elle l’ouverture est net, une main couverte d’écailles de lumière suivit d’un bras sort du néant et l’attrape. À son contacte, une voix se réveille en elle. Et une autre s’adresse à elle.
-Reyna fille des elfes et des dragons, veux-tu rejoindre les tiens parmi les étoiles ?
Le peu de conscience qui lui reste acquiesce.



Le corps de Reyna s’écrase sans vie au milieu des cadavres d’humains de l’arrière-garde, sous la pluie de wyvernes.

Une cible et cinq points d’attaque. Une cible qui bouge et accumule de la magie. Ombre change de vue, passant de Traqueur à être humain. Un petit être brillant est désormais présent et il se rue sur Ombre. La proie a déjà utilisé une magie basée sur la foudre. Si cet être en est une variante, le risque de destruction est trop important pour que Ombre se contente de foncer droit devant. Les cheveux attendant un ordre se raidissent et se prolongent jusqu’à s’enfoncer dans le sol. Un mouvement de crinière et l’être de lumière n’est plus qu’à un petit mètre. Un mouvement et la direction d’Ombre change, projeté en arrière par les tentacules formés de cheveux goudronneux.

L’explosion n’est pas très grande mais la lumière dégagée est impressionnante. L’explosion de lumière détruit tous ce qui n’est pas humain chez Ombre. Les ongles qui s’allongeaient et se dirigeaient vers la proie ne sont plus. Les cheveux, pilliés du repli d’Ombre disparaissent eux aussi. Les yeux d’Ombre sont aveugles et le Traqueur n’est plus qu’un humain. N’ayant plus aucun moyen de se diriger, Ombre passe au travers de la porte d’une des maisons éloigné du tas de gravats.

Ombre souffre. La lumière qu’a dégagé cette magie a rendu ses sens de Traqueur inopérant. Ombre se relève et prend une décision : la proie va mourir et terminera dans son estomac. Déjà les blessures engendrées par la lumière guérissent. Les cheveux sont à nouveau là, à l’instar des ongles. Alors que l’invocation s’apprête à sortir de la maison afin de rejoindre le champ de bataille, une onde de magie traverse son corps. La douleur le fait s’écrouler par terre. Même Klarnak n’a pas réussi à faire autant souffrir Ombre lorsqu’il a montré qui était le patron. Le cerveau est en ébullition, le cœur semble vouloir bondir de la poitrine et la peau semble se décoller toute seule. La douleur vrille la vue humaine d’Ombre et ce dernier entend une partie du toit s’effondrer près de lui. Une wyvern vient de tomber sur la maison dans laquelle il se trouve, entrainant une partie de la charpente avec elle.

Ombre n’est pas inconscient mais il ne voit pas. Il n’entend pas. Il ne sent pas. Son corps est lourd. Cette vague de magie l’a fait souffrir mais d’une façon ou d’une autre, il a survécu. Combien de temps s’est passé depuis la vague de magie ? Aucune importance. Les cheveux s’étendent dans toutes les directions à la recherche de nourriture. Plusieurs fois, ils se plantent dans du bois ou de la pierre avant d’atteindre le cadavre de la wyvern et de l’humain qui fut son pilote. Le sang. Essence même de la puissance d’Ombre lui permet de se régénérer. D’abord ses yeux humains, puis ses oreilles et le reste des blessures de son corps.

Le repas est rapide et insuffisant pour redonner à Ombre toute sa puissance mais il lui permet de se relever et d’entendre un cri : « RYÛSEÏ ! EZECHIEL ! » Quoi que fut cette magie, il y a encore des êtres vivants et si il s’agit de résistants : l’erreur sera vite rattrapée. Une vingtaine de tentacules formées des ongles des deux mains et des cheveux d’Ombre sortent de la maison au toit effondré et se plantent dans les corps environnants, ce qui laisse le choix. Les corps se font dévorer rapidement et Ombre ressort de la demeure. La responsable du cri est une femme aussi Ombre recherche une femme. Il recherche aussi l’autre proie. Même si cet homme est mort, Ombre dévorerait son cadavre.

Une femme court dans la rue, passant entre les morts vivants. Elle ne porte pas les couleurs des Pjeyhs… Elle n’est donc pas une alliée. Un ongle s’élance vers la nouvelle proie. Pour changer de la chaire d’un mort, rien de tel qu’un petit lapin fuyant sa mort.

- Et bon appétit !

Dans les ténèbres du cachot, au fond de la cave du palais de Fentaeris, Craen patientait. Son corps maigre, son visage crasseux et ses yeux noyé dans la pénombre perpétuelle. Il écoutait ce qu'il se passait. Tot dans la journée, tout s'était affolé. Les gardes dans la prisons s'était réduit, la faible aération avait amener des bruits que son compagnons de cellule troublait par sa simple respiration. C'est d'ailleurs un problème qu'il résolut assez facilement en usant d'un couteau pliage à très courte qu'il avait savamment dissimulé dans ses ... dans son ... fondement. Les gardes de cette cité ne fouillant généralement pas cet endroit, il ne risquait guère de se le faire piquer, mis à part en cas de dissentrie, mais là ca serait vraiment pas de chance. Avec une telle arme, on pourrait se demander pourquoi Craen ne l'avait pas utilisé plutot. En réalité, il l'avait fait mais pas pour s'évader. En effet, il avait pour tuer son anciens compagnon de cellule. Comme cette fois ci, Craen plante la lame dans la gorge de sa victime et, d'un coup sec, lui tranche la jugulaire. Il suffisait de cacher la lame une fois encore et de déformer la blessures pour la rendre non identifiable. Cette étape était la plus simple et la plus amusante, il suffisait de plonger la mains dans la blessure et de la bouger.

Le seul problème c'est que même mort, Craen n'entendait pas mieux ce qui pouvait se passer à la lumière du jour, pour la bonne raison que les autres prisonniers eux aussi avaient besoin de respirer. Certes, il aurait pu essayé de s'échapper pour tous les tuer mais ca aurait été sacrément difficile. C'est donc dans les ténèbres qu'ils patientait, écoutant les quelques sons qui pouvaient arrivaient. Une belle bataille se déroulait dehors. De ci de là, Craen sentait une bonne odeur de fer caractéristique au sang qui devait joncher une ruelle proche. Son sourire montait peu à peu à cet instant, il entendit une voix familière s'adresser à lui d'une manière amusée voir même sadique. Il ouvrit les yeux et elle était là. Sa puissante reine des Ténèbres, Kashya. Dans sa cellule, dans une magnifique capuche noir, ses cheveux noirs tombant sur ses épaules. Sur son torse, une plastron de cuir très très saillants.

"Craen ? Mon ange de la mort. Que fais tu dans cet endroit miteux ?"
"J'attendais votre venu maitresse. Cette cité à une odeur de sang. J'aime cette odeur"
"Ca tombe, bien. Je vais te confier une tache qui t'amusera à mon avis"
"Vraiment ?"
"Que dirais tu de tuer les membres de la résistance ?"
"Pour mes ailes, hein ? Bientot mes ailes pourront s'étendre à nouveau. C'est pour mes ailes ?" dit il en bougeant ses bras comme pour s'envoler
"Oui oui"

Un sourire apparut sur le visage de Craen, il était suspendu au lèvre de sa maitresse, attendant une chose qui ne semblait pas vouloir sortir de sa bouche (certes qu'il ne voyait pas mais c'était une facon de parler). A la place, la porte de la prison s'ouvrit. Sa maitresse lui montrait la sortit d'une manière bien étrange. Mais on ne pouvait refuser un pareille invitation à sortir. Il se mit alors sur ses jambes avant de regarder le garde en faction. Celui ci ne semblait guère surpris de sa sortie ce qui troubla Craen encore plus qu'il ne l'était déjà. Précédé de sa maitresse, il passa devant le garde en observant son regard. Comment un mortel pouvait il se concentrer sur lui avait que sa maitresse le précédait ? Quelque chose clochait, il en était sur. Sa maitresse le mena à l'armurerie où était stockait ses affaires, ses outils comme il les appelait.

"Aaaaah mes bébés, 6 mois, 17 jours et 20h que nous sommes séparés vous et moi hahaha ... qu'est ce que ... Oh putain ... Que fait cette tache sur mon arme ? DES TÊTES VONT TOMBER POUR CA"

Craen regarda le responsable des armes avec ses yeux menaçant apparaissant derrières ses cheveux noirs. L'envie lui prenait d'envoyer un couteau de lancer dans la gorge de ce mécréant, mais sa maitresse le reprit.

"Allons cesse de faire l'enfant, tu règlera ça plus tard"
"Grrr moui, lui et moi allons avoir une petite discussion quand j'aurais fini ce que j'ai à faire"

En quelques minutes, il se rééquipa comme avant de se faire capturer. Un plastron de cuir souple. Sur son avant bras gauche, il plaçait une lame dont la pointe allait dans le prolongement du coude. Sur le droit, la même chose sauf que la pointe dépassait de son moignon. Pour cacher cette lame, il emboitait sa prothèse qui n'était qu'un morceau de bois ressemblant à une main et recouvert d'un cuir noir. Il accrocha aussi ses diverses réserves de couteaux de lancer : sur le torse, bien évidemment, mais aussi dans son dos, sans ses bottes, à ses cuisses, au total près de 15 lames prêtes à jaillir sur l'ennemi. Et comme si toutes ses armes ne suffisaient pas, il plaçait juste une joli épée courte à sa gauche, pour pouvoir la dégainer en la tenant en revers. Enfin pour compléter son équipement, il plaça sa vieille cape gris foncée sur ses épaules. Sa maitresse le guida alors jusqu'à la sortit du palais et lui montra les combats au loin. C'est alors qu'une énorme explosion éclate sans endommager les batiments. Au loin deux formes flottaient dans les airs alors que les autres tombaient comme des mouches. Les bruits de combats, devinrent tout de suite plus silencieux.

"Ca à l'air de s'être sacrément calmé maitresse, qu'est ce que je vais bien pouvoir tuer maintenant ?"

L'explosion qui rayonne derrière la femme. Souffle et lumière qui résonnent... Ses cheveux et ses doigts qui se recroquevillent de douleur... Elle hurle de douleur, et cesse son attaque. Néanmoins, un de ses doigts arrive jusqu'à moi. Je le frappe de ma rapière instinctivement, la déviant que très légèrement. Cette attaque était beaucoup plus rapide et puissante que ne le laissait paraître la physionomie de mon adversaire. Le doigt passe au dessus de mon épaule gauche me déchirant le haut du bras d'une coupure notable. Je crie, plus de surprise que de douleur... Je me tourne vers mon adversaire. Mon attaque semblent l'avoir énormément affecté et elle semble errer, comme désorientée, et passe au travers la porte d'une maison en ruine non loin... Parfait je vais pouvoir l'achever !

Mais alors que je sort ma carte de la Tour de la Destruction, une terrible vibration qui résonne dans tout mon tarot résonne d'une puissance inimaginable. C'est presque douloureux et je sens la carte de la -ort vibrer comme jamais ! Que se passe t'il ? Krogan ? Ou peut être le Roi de Bâton ? Je lève mon regard vers le ciel... Et là je perçoit l'horreur. Une onde de magie sombre, qui se déplace, aspirant la vie de tout ce qu'elle touche. je vois Ryuseï briller d'une puissance inimaginable... Il allait affronter cette terrible vague de pied ferme alors qu'il avait envoyer valser Klarnak dans les airs... Il semblait confiant... Je suis incertains sur le fait que mes cartes de Bâton puisse me protéger d'une telle vague. Ma seule option était de croire en Ryuseï et de me réfugier derrière lui alors qu'il frapperait la vague.

Son aspect change, une aura perceptible de puissance qui se dégage... Je saute derrière lui juste à temps alors que tout son corps rayonne de flammes bleues et indigo... Il frappe la vague dans un bruit de tonerre... Elle s'ouvre un instant, nous permettant d'esquiver ses effets mortels...

J'étais accroupi derrière Ryuseï, je me relève. Dans quel état est il, je l'ignore, mais je ne peut l'aider... Je vois le corps inanimé de Klarnak retomber sur le sol... Qu'en était il de mes adversaires ? Et la femme sombre que j'avais affronté tantot. Posant une de mes mains sur ma blessure, je scrute les alentours de regards. Autour de nous, la mort, dans toute sa splendeur, montre un carnage sans effusion de sang rythmé par les chutes des Wyverns... Les morts-vivants sont néanmoins encore debout, et ils semblent bien vouloir profiter de la situation. Soudain, je distingue une petite forme. Une fille qui slalome entre les cadavres animés ! Maëlys...

Simultanément d'atranges tentacules semblent sortir de la masure ou la femme s'est réfugiée, se plantant dans les cadavres alentours et semble pomper quelque chose d'eux ? Leur sang ? Je ne sais pas... mais Maëlys était ma priorité, son cri, je l'entend. J'avais promis de la protéger. J'avais déjà pas mal usé du tarot. Mais ma lame semblait innefficace contre cette matière noire qui s'échappait de mon adversaire... Je pestais tout en courant vers Maëlys, la carte de la Force dans la main... C'était ma carte favorite, mes nouvelles ailes. Je l'évoque, sa puissance m'emplit. L'ongle qui s'élance vers elle ! Serais je assez rapide... Toute ma science d'épéiste, toute mon énergie dans cette course, et je plonge sur Maëlys, l'attrapant au vol. L'ongle passe juste derrière moi, déchirant mon dos au niveau des omoplates... Douleur atroce alors que mes vieilles cicatrices me brulent... Je continue néanmoins dans mon élan, transformant ma douleur en volonté supplémentaire, en haine !

Maëlys dans les bras, je lui dit sans la regarder:
-"Accroche toi !!!"

Un autre ongle viendrait peut être à notre rencontre, ou même des dizaines... Il fallait mettre le plus de distance possible entre cette entité et nous... Je m'écarte donc et prend appui sur un amas de pierre proche. Toute la force du tarot m'emplit. Je dépense presque ce qu'il me reste pour bondir vers Ryuseï. Un saut en longueur de plusieurs mètres qui m'amène à ses côtés, un envol salvateur hors de portée de l'ombre... Il fallait se regrouper et décider d'une stratégie... D'autant que si il était mal au point Maëlys pourrait peut être l'aider... La douleur odieuse qui brûle mon dos... Cette femme, cette chose allait payer pour ça ! Je dépose Maëlys et attend la suite de pied ferme !!!

J'étais statique lorsque soudain tout se précipite. Une explosion de lumière bleuté, notre adversaire emporté dans les airs par le samouraï. C'est en le regardant admirateur que je vois la déferlante d'énergie sombre qui arrive vers nous. Les Wyverns commencent à tomber, comme frappé par la foudre. Qu'étais ce ? Vilrys ? Je ne sais, mais cette vague était mortelle. Mais que pouvais je faire, moi simple brindille dans la tourmente.

Je lève He-Shou... Je ferais face comme un roi à ma destinée. Si je dois mourir ici, alors que le destin s'accomplissent. Je regarde He-Shou: je me remémore son nom qui signifient en Hu-Beï la longévité de la grue. Allait tu me protéger. Un éclat bleuté, mon chi dans la lame... la vague qui déferle sur moi. Comme disait Shakespeare, mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort. Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort le tribut de sa vie.

Une souffrance, comme si mon corps s'était arrêté un instant. Je m'agenouille, He-Shou est mon soutien. L'armée d'arbalétrier qui nous entouraient est tombés... Klarnak aussi. Je ne peut bouger, j'ai le souffle coupé. Je suis dans le même état que lorsque Krogan m'avait tué une première fois. Etais je donc un Phénix pour réussir à échapper à la mort de cette façon... Je regarde autour de moi. Mes compagnons semblent avoir survécu. Mais à ma grande tristesse, Jin Su a lui aussi succombé... Tout cet entrainement, ses heures passés à paufiner son art, réduit à néant par un sortilège noir. Une colère sourde, une fureur indomptable. Malgré la douleur, je me relève. Je sens le peu de chi que je sais mobiliser affluer. Je respire, tente de conserver mon calme, de transformer le tumulte de mes émotions en un courant de chi bénéfique. Je me relève, habité d'une force nouvelle... Après cette terrible frappe, les morts-vivants vont probablement tenter de prendre l'avantage sur nous et sur notre baisse de moral. Il fallait contre attaquer immédiatement, et frapper Vilrys alors que son armée était désorganisée. Mais je ne pouvais y aller seul. je n'étais pas de taille contre un mage comme Vilrys...

Je ne peut voir Ryuseï car le cadavre de l'ours gêne ma vue, mais je vois Ezechiel s'élancer. Il récupère une jeune fille, esquivant avec grâce une tentacule sombre issue d'un masure en ruine... Un ennemi subsitait donc... Je me mit à faire tournoyer ma lance... Gruons, si vos esprits sont encore parmi nous, enseignez moi encore une dernière fois et guidez mon bras !

Je me pose en lieu sûr non loin de Ryseï et dépose Maëlys. J'ai le souffle court, je le sens... Combien de temps puis je encore tenir. Soudain une créture cadavérique apparait non loin, son rire gutturale vrillant l'air comme la peste vrille le corps. Bientôt les squelettes appliquent sa terrible volonté, et une horde commence à s'organiser pour fondre sur nous. Il ne fallait point perdre de temps. Il fallait se frayer un chemin jusqu'à Vilrys. Mais je ne pouvais me le permettre. La douleur brulait mon dos, je n'avais jamais subi d'attaque à cet endroit dans toute ma carrière de chasseur de prime. Mais celà confirmait mes craintes, et la douleur décuplait mes sensation tout en me paralysant presque. Il fallait que cette créature paye pour celà. Pour autant, je ne perdais pas de vue l'objectif: Vilrys Pjeyhs...

Mais alors je vois arriver un groupe de cavalier. Enjambant les gravats, ils frappent les squelettes avec une puissance et une grâce inimaginable à leur tête un aveugle: mon Roi... Les quatres meilleurs guerriers des Epees, et probablement du Tarot, était réunit ici. Ainsi donc je ne m'étais point trompé en m'alliant à Alrène. Ainsi même mon Roi que je craint et que je respecte joint sa toute puissance à nos forces pour cet assaut ! Les quatre cavalier balaye les squelettes comme une bourrasque d'automne balaye les feuilles mortes. Je souris malgré la douleur, j'espère avoir été à la hauteur car sinon mon Roi ne tarderait pas à me le faire savoir. Je tente de contenir la douleur, mais rien à faire. Je n'arrive qu'à serrer les dents... J'aimerais qu'il me laisse m'occupper de cette femme d'ombre seul, quitte à ce que j'y laisse la vie. Mais connaissant sa ferveur combattive, un tel adversaire pourrait peut être soulevé une once de curiosité, ce qui provoquerait la mort instantanée et la destruction totale du dit adversaire...

Je me tourne vers Ryuseï, m'attendant à le voir pantelant, mais non. Quelle formidable puissance détenait il encore ? Je l'ignorais mais lorsque je pris la parôle, malgré moi la douleur décupla le son de ma voix qui devint forte:

-"Ryuseï, laisse moi et nos nouveaux alliés s'occuper de tout celà, ils sont de la même trempe qu'Alrène. Emporte l'empoté de roi Phoenix avec toi, et va tuer Vilrys. On te rattrapera. Je crois qu'il vaut mieux que tu évites de faire leur connaissances dans un premier temps ! Va ! On s'occupe de cette femme d'ombre !"

Je l'avais distingué debout parmi les cadavres des arbalétriers. Cette vague était l'oeuvre du tarot j'en étais persuadé. J'avais déjà entendu parlé de l'évocation de la mort comme un tabou intouchable, mais quelque chose me disait que cette déflagration n'était pas l'oeuvre de Vilrys. Mais j'ignorais comment le roi Phoenix avait pu survivre à cette déflagration. Le tarot recèle bien des mystères, à n'en pas douter...

Les quatres cavaliers s'approche. Je tire ma rapière. Elle est peu efficace contre les squelettes mais c'est sans importance. Ma carrure d'athlète et le pommeau de mon arme font très bien l'affaire pour fracasser les crânes de quelques uns d'entre eux qui s'était approché un peu trop prêt. Il sont lent et pataud, et la rage et la douleur rendent mes coups dévastateurs... Lorsqu'ils arrivent à ma hauteur, je dit simplement: "Mon Roi..." et leur fait un salut extrêmement respectueux, rapide mais empreint d'une grande humilité. Les êtres qui était capable de m'inspirer de tels sentiment était rare de par mes origines angéliques. Mais face à mon Roi, il n'y a d'autres choix concevables... Qu'allait t'il me dire ? La bête noire allait elle attaqué à ce moment là ? Allais t'il simplement arrêter un infime instant son oeuvre de destruction pour me parler...

Un mort vivant répugnant apparait. Sa peau écorché et son crâne détaché de son corps force le degout... Cet être étrange lève soudain à ses côtés une armée de squelette cliquetant qui semble se déverser des ruelles! He-Shou tourbillone encore alors que quelques cadavres proche commence à s'agiter de soubresaut maudit... Les premiers squelettes arrivent. Il faudra se frayer un passage parmi eux pour atteindre Vilrys. Je commence à frapper, ma lance chargée de chi tournoi, brisant les squelettes sans faillir. Je m'approche du centre de la bataille, et tout en marchant j'écrase les ennemis qui tente de m'attaquer. Ma lance tournoi, toujours plus vite. La rage d'avoir perdu mes maîtres en un instant, la mort qui frappe de tout côté... Tout celà m'emplit d'une détermination sans faille. Je me jette sur les squelettes aux alentours: en quelques instant que la dizaine de mort-vivant qui s'était dirigé vers moi sont réduit à un tas d'ossement.

Subitement des éclairs, un galop, quatre cavaliers qui approchent. Leur puissance est grande, je le sens, et le premier, bien qu'aveugle, mène la mêlée avec une dextérité et une violence rare. Qui sont ils, je ne sais, mais en tout cas les squelettes semblent tout de suite de moins en moins nombreux. Une ouverture vers le coeur de la bataille ? Oui je la voyais. Ma lance cesse de tournoyer et son chi m'emplit quelque peu, comme un courant chaud et bienfaisant. Je ne sais pas le diriger, mais c'est avec une vigueur surnaturelle que je décide d'aller de l'avant. D'abord trouver Ryuseï et Ezechiel, et ensuite continuer jusqu'à notre objectif ! J'entends soudain la voix d'Ezechiel, mais les clameurs et les bruits des sortilèges lancés par les quatre cavaliers me dissimule ses parôles...

Mais alors que je vais pour les rejoindre, le samouraï aux yeux de jais s'approche de moi avec une grâce presque animale. Quelques mots, mais j'ai compris que lui et moi, nous irions côte à côte au centre de la bataille sans Ezechiel. Il ne m'a consacré qu'un instant, une respiration, pas plus de temps à perdre. Je le suis par dessus les gravats vers le coeur de la bataille et crie avec lui, de toute la force dont je suis capable:

-"FORCE ET HONNEUR"

Je me frayes un passage à travers les squelettes cliquetant. He-Shou virevolte et vibrionne, frappant de taille et d'estoc... Devant, la calèche ou notre cible devait se trouver. Mais tant d'adversaire restait à affronter avant d'y parvenir ! Je constate que Ryuseï continue avec une efficacité effrayante son oeuvre de destruction... Je constate qu'au delà de la calèche se trouvent un groupe de soldat portant les couleurs du Stolenmark. Comment avait il survécu ? Je ne sais, mais ces renforts providentielle devait eux aussi se frayer un passage jusqu'au coeur du combat. Mais il semblait désorganisé. C'est alors que j'entends l'appel de Ryuseï. Je suis d'accord. Il fallait un symbôle pour les rallier dans un dernier assault qui nous permettrait de mettre un terme à cette bataille apocalyptique. J'acquiescait d'un simple signe de tête, rien de plus...

Mais comment avancer alors que plus d'une centaine d'adversaire se tenait entre moi et mon objectif. Et parmi eux des mages puissants aux terribles pouvoirs nécromantiques. Je ne pouvais y parvenir seul, ma maîtrise du combat n'était pas suffisante. Je répond à Ryuseï:

-"Ne vois tu pas la horde de nos ennemis qui me barrent la route ? Je n'ai point ton talent et y aller seul causerait ma perte. Nous combattrons ensemble compagnon, j'assurerait tes arrières lorsque tu affronteras Vilrys !"

Je me place derrière lui, à deux ou trois mètres tandis qu'il se taille un chemin sanglant parmi les mort-vivants. He-Shou tournoit plus vite que jamais, et ceux qui tente de l'encercler ou de le pourfendre par l'arrière sont rapidement balayé par le chi de mon arme. Le son de la vibration de ma double lance est comme une mélodie qui me concentre, me recentre et me permet de surmonter la peur et la colère pour ne laisser place qu'à une technique martiale encore balbutiante, mais décidée... La mort a frappé partout. Des cadavres de résistants, les Gruons qui sont tombés si subitement, comme frappé par la foudre... Soudain il me vient cette phrase d'un homme sage dont j'avais lu un ouvrage: la mort n'est pas triste. Ce qui est triste, c'est que les gens ne vivent pas vraiment. Les Gruons, aisni que tous les résistants morts aujourd'hui et ceux qui mourront encore, Ryseï, Ezechiel, Maëlys et moi même, même si nous mourrons aujourd'hui, au moins, on pourra dire que nous avons véritablement vécu. La tristesse n'habite plus mon coeur, et je saisis la flamme de ma vie, m'y réchauffant. Elle me donne la force. Nous sommes un navire fendant les flots d'une horde trébuchante, et sans nul doute, nous atteindront les mages sans nous arrêter dans notre course...

-"FORCE ET HONNEUR" vociférais-je à plein poumons !

La proie esquive l’attaque d’Ombre… Non, elle n’esquive pas, quelqu’un vient de la sauver et d’après ce que Ombre peut voir, il s’agit de l’homme qu’il affrontait et qui maîtrise une magie à base de lumière. Un ennemi redoutable si on considère sa magie et la vitesse de déplacement dont il vient de faire preuve. Ombre observe par ses yeux humains tellement limités mais pratique dans un sens… Klarnak est mort. Son corps gît un peu plus loin près de Ryûseï Okurayami. Ainsi disparaît l’humain qui avait fait plier Ombre… Un sourire de délectation mêlé au sadisme apparaît sur le visage de Khalina.

Bien fait pour toi Klarnak… Quel dommage que tu n’ais pas considéré la possibilité d’une alliance… Maintenant c’est du trois contre un. Difficile surtout dans mon état.

Un rire emplit l’air. Un rire comme Ombre en avait rarement entendu. Deux fois déjà un tel rire avait résonné dans l’esprit de Ombre. Mais celui-là était plus que ressemblant, il était similaire au rire qu’il avait entendu avant d’entrer en possession du corps de Khalina. Et soudain, une nouvelle vague de magie percute l’invocation parasite. Mais cette dernière n’est pas mortelle pour Ombre. Au contraire, ses forces reviennent et soudain les sens du Traqueur, jusque-là perturbés par l’explosion de lumière, reviennent et Ombre récupère toutes ses forces.

La liche à qui appartient le rire fait son apparition, menace les résistants encore en vie, lève une nouvelle armée de mort avant de disparaître dans un claquement d’os… Ce qui reste de son apparition est un sentiment d’hébétude. Et alors que Ombre est encore sans voix par cette intrusion dans la bataille, quatre cavaliers débarquent, enfoncent les rangs de squelettes et réduisent la défense de ces derniers à néant. Leur force est écrasante. Leur vie vaut le coût d’être prise mais Ombre sait qu’il n’est pas de taille, il observe alors le ballet des résistants. Deux s’éloignent vers le cœur de la bataille pendant que les deux autres restent à l’avant-garde et se rapprochent des cavaliers… Des renforts gênant viennent de faire leur apparition. Ombre s’envole en détruisant le reste du toit de la masure et s’enfuit dans les cieux de la ville sans nom.