Conseil de Guerre

Invité

-Place! Faites place au Générale Sennachérib! Crièrent quelques gardes en faisant écarter quelques passants genants de la grande rue.
Le général Athée, accompagné d' une dizaine de soldats, marchait solenellement à travers les rues de la cité, se dirigeant vers l' imposante batisse dans laquelle se réunissaient les marchands de la cité lors des délibérations et des décisions importantes. Cette batisse, semblable à la Curie de la Rome Antique, avait acceuillit tout les débats houleux qui avaient fait la grandeur et la puissance de la cité. Et Asarhaddon allat en provoquer une nouvelle.

En effet, il avait demandé audience auprès du conseil des Seigneurs Marchands au grand complet afin de leur demander de lui accorder vivre, fourniture, soldats et argents pour sa prochaine campagne. De plus, il avait également demandé à ce que le Président soit égalemnt présent, afin que lui aussi puisse apporter sa voix lors du vote qui allait prochainement être décidé. Car le général avait en t^te de commencer une campagne militaire en Oridia, afin d' en conquérir les terres. Bien sûr, cela ne concernait, pour l' instant, pas la totalité des terre d' Oridia, mais si les premiers escarmouches et batailles se déroulaient bien, alors une invasion massive était également à prévoir.

Tout cela n' était pour le moment que projet bien rangé dans l' esprit du Général, mais avec un peu de chance, il arriverait à convaincre lesmembres des Seigneurs Marchands de lui accorder l' autorisation de mener sa campagne. Il avait déjà réfléchit à plusieurs arguments qu' il jugeait assez juste.

L'Assemblée d'Athéïle ou le Concile des Marchands était l'endroit où se livraient toutes les délibérations entre les grands du pays. Ces grands étaient généralement le Président, les Seigneurs marchands et les quelques militaires suffisamment gradés pour avoir voix à un tel conseil. Bien évidement avec sa campagne du détroit d'Izilia contre les nains, le général Asarhaddon Sennachérib faisait partit de cette dernière catégorie et était donc le bienvenu. Mais dans les faits, le conseil était constitué de représentants. En effet, la plupart des seigneurs marchands et le Présidents étant souvent occupés à des affaires à l'étranger. Exceptions faites des Seigneurs marchands de la Roue qui géraient le commerce en Suménïa, il était rare qu'ils soient absents.

Dans la rue, les badauds avaient eût tôt fait de se rassembler. La simple réputation du général Sennachérib avait suffit à laisser entendre qu'une nouvelle campagne était en préparation. Pour ce jeune pays qu'était la République Athe et qui n'avait pas subit de défaite majeure lors de ces batailles, une nouvelles campagnes était synonyme de gloire et de richesse. On lançait donc ici et là des encouragement au célèbre général tandis qu'il avançait en direction de l'assemblée qui était gardé par un corps de miliciens spéciaux au service de l'assemblée, les militaires à pied étant trop peu nombreux en Athe pour être affectés à de telles tâches de gardiennage. Les hommes d'armes ne firent aucune difficulté pour laisser passer Asarhaddon qui pût entrer dans le somptueux bâtiment. Décoré de nombreuses mosaïques représentants la puissance de Athe par sa flotte et sa richesse ainsi que par des peintures sur mur représentants certains personnages de la courte histoire du pays, l'assemblée se distinguait par toutes ces décorations qui étaient d'une beauté patriotique et non pas de pures fioritures comme on en trouvait beaucoup dans le quartier du Port.

Deux miliciens prirent le partit d'ouvrir la marche devant le Général, donnant l'ordre d'ouvrir les portes et le guidant à travers les couloirs du bâtiment qui semblaient tous devoir se rejoindre en un point central, la salle du conseil. Cette salle avait été aménagée telle une arène avec des gradins sur les hauteurs mais elle s'en différenciait par les escaliers qui descendaient jusqu'au fond et permettaient d'aller et venir. Au fond on trouvait quatre bureaux organisés autour d'un cinquième qui se surélevait de deux-mètres, c'était celui du président lorsqu'il était là. Les quatre autres bureaux ayant pour fonction de lui synthétiser et transmettre l'essentiel des requêtes et questions des différents représentants.

La taille de cette pièce était totalement démesurée en comparaison avec le nombre de personne qui devaient normalement s'y trouver, tout au plus une vingtaine. Cela venait en fait de l'ambition démocratique qu'avait eût la République à ses débuts. Mais finalement, une quarantaine de personnes siégeaient quotidiennement dans cette arène politique. En moyenne deux à trois représentants par membres permanent du conseil.

Ce conseil de guerre, spécialement convoqué par Asarhaddon ne faisait pas l'unanimité ce qui avait donc pour particularité d'avoir augmenté le nombre de représentants. Il y en avait environs une cinquantaine, peut-être même soixante. Sans compter les miliciens qui devaient êtres au nombre de quarante, situés à des endroits stratégique à chaque niveau de gradins. Mais le Président avait boycotté l'assemblé, on murmurait que c'était parce qu'il avait été convoqué par Asarhaddon, or on ne convoque pas un président, si on le veut présent, on l'invite poliment. Cependant, ses quatre représentants étaient là.

Alors que Asarhaddon franchissait la porte de l'Assemblée, il pût se rendre compte de silence qui y régnait, rompu seulement par quelques murmures qui résonnaient dans cette pièce creuse. On se demandait comment il allait négocier ce financement de campagne.

Invité

Etonnant. Sennachérib n' avait parler de son intention de faire la guerre à Oridia à persone d' autre qu' à lui-même, et pourtant il semblait que toute la cité soit déjà au courant. De plus, sa convocation semblait avoir ammener foule dans la Salle du Conseil, car les gradins était tous remplit de représentant des Seigneurs Marchands. Certains lui affichait déjà un regard clairement offensifs, signifiant qu' ils s' opposaient au projet du Général avant même de savoir l' objet de cette requête. Pour des gens normalement érudits et instruits, c' était assez déplorable.

Mais ce qui l' était encore plus, c' était bien l' absence que Asarhaddon jugeait volontaire du Président. Trop occupé? Trop de devoirs à assumer? L' avenir de son pays allait peut-être se jouer dans cette salle, et lui ne prenait même pas la peine de venir? Fort bien. S' il ne savait pas faire la différence entre demander et ordonner, c' était son problème. De plus, l' engouement de la population et toutes les rumeurs qui circulaient déjà en Atheïle à propos de cette réunion au sommet étaient elevées. La non-préscence du Président à cette réunion des plus importante ne pouvait que lui porter préjudice auprès de son peuple. Mais cela aussi, c' était son problème et non aps celui du Général.

Arrivé au centre de la place richement décorée qu' était la Salle de Reunion, Asarhaddon regardat d'abord les gradins, notant les familles marchandes présentent et absentes. Prresque toutes étaient là. La partie allait être plus dure que ce qu' il croyait. Il régnait déjà dans la salle une atmosphère partagée, certains avaient déjà choisit leurs camps.

-Messieurs les Représentants du Peuple d' Athée, si j' ai convoqué le Conseil aujourd' hui, c' est pour vous présenter une requête. Comme vous le savez, le pays s' enrichit, la ville prospère, le peuple est heureux et nos affaires n' ont jamais étés aussi bonnes. Toutefois, nous avons beau detenir la richesse de ce monde, nous avons beau avoir l' une des plus puissante flotte, il ne manque une chose essentielle: la gloire militaire, et la reconnaissance auprès des autres nations comme étant une puissance jouant sur la scène international.

Toutes les autres nations avaient un passé glorieux où de grand généraux et de puissantes armées avaient vaincus de terribles ennemis. Demeria était réputé pour avoir la puissante des armée terrestres, Thalun était en état de siège constant vis-a-vis des gobelins, Hu-Bei jouissait d' une grande réputation qui persistait malgré son déclin depuis la perte de la poudre à canon, même les Elfes avaient étés la plus grande civilisation du monde. Qu' avait Athée? Province de Hu-Bei durant plusieurs siècles, et politique isolationiste durant le terrible âge de l' obscurantisme. Son seul fait d' arme notoire avait été la prise du détroit d' Izilia. Bien que point stratégique, cette avancée territoriale n' était rien comparés aux exploits des chevaliers du Stolenmark ou à la puissance des Samourai. Cela, chacun des représentants présent dans la pièce le savait. Athée n' avait aucune gloire.

-Le pays est riche, et nous avons de nombreux ennemis au delà de nos frontières. Pas seulement chez les nains, qui rêve de reconquérir le détroit d' Izilia, mais chez nos proches voisins. Oridia, la plus fervente des terres Originelles, et Hu-Bei, notre ancienne maitresse et foyer du Changisme et depuis peu des Originels. Nous sommes la seule nation à nous opposer aux Cultes, à revendiquer notre liberté d' expréssion. Combien de temps encore les Religions vont-elles attendre avant de convaicnre les autres Etats de nous envahir? Les nains n' attendent que sa, ainsi que Hu-Bei, et Demeria ne pourrait refuser une demande conjointe de l' Origine et du Changement. C' est pourquoi nous devons montrer au monde notre puissance militaire. Nous devons montrer au monde que malgré la jeunesse de notre indépendance, nous avons autant de force qu' Hu-Bei ou Demeria.

Frapper les premier, la meilleur défense c' est l' attaque. Cela se résumait à peu près à cela. Toutefois, il ne fallait pas oublier que c' était avant tout pour faire d' Athée une puissance mondial.

Dans tout débat politiques, ont dessert un certains nombre d'arguments qui seront utilisés pendant les discutions et la plupart du temps, on ne sort pas de ces arguments. On restait sur ceux donné par nos alliés et adversaires ainsi que les pistes qu'ils donnaient. Mais pas plus. Aussi pour argumenter le pour ou le contre du plan du Général Sennachérib, il était nécessaire que les représentants des différents seigneurs marchands et du président décortiquent chaque arguments afin de peser le pour, le contre et surtout voir l'impact que cela aurait sur les intérêts de la personne qu'ils représentaient. Le principal argument qu'avait utilisé Asarhaddon était un classique militaire, efficace mais classique. Dire que l'on est entouré d'ennemi, que le seul moyen de se faire respecter était par la force. Mais il avait aussi parler de gloire militaire. Une notion plutôt vague mais qui avait le mérite d'appâter ceux qui voulaient qu'on se souviennent d'eux. On se souvenait toujours des grandes conquêtes.

Le petit discours du Général Athe lança rapidement des discutions éparses entre les différents groupes de représentants de Seigneurs marchands. La rumeur était donc bien confirmé, c'était Oridia qui était la cible du général. Car à vrai dire, lorsqu'un militaire demande à être présent à l'assemblée, il y demande rarement autre chose que l'autorisation d'une action militaire d'envergure nationale. Mais finalement peu intéressés par qui, on se demandait à qui cela profiterais le plus, quels seigneurs auraient intérêt à ce que cela profite plus à celui-ci qu'à celui là. Enfin dans un pays basé sur la richesse, peu importait en fait la gloire. Ce qui importait réellement c'était le profit qui serait fait à la fin de la campagne et à qui il irait. Au bout d'une douzaine de minutes, une douzaine de représentants, soit un par seigneur marchand, qui transmirent des papiers au quatre représentants du président. Les différentes feuilles furent parcourues rapidement puis, les représentants se levèrent, de petits marteaux de bois en main. Enfin l'un d'eux, une feuille dans l'autre main déclara :

- Pour la question des représentants du Seigneur marchand de la voile Raejan Dwalecan sur la hauteur estimées des dépenses d'une telle campagne, le groupe présidentiel accorde trois minutes !

C'était ainsi que fonctionnait l'assemblée. Les représentants discutaient de chaque annonces, décidaient si ils avaient des questions, si c'était le cas ils les écrivaient et les transmettaient. Là les représentants du président si ce dernier était absent, décidait de l'ordre de priorité des questions et du temps qui était impartit au demandeur pour poser sa question ou exprimer ses doutes.

A l'annonce du nom de leurs seigneur, un groupe de représentants habillés de bleu et argent, couleurs du Seigneur Dwalecan se leva et l'un d'eux, un homme entre deux âges prit la parole :

- Comme la dit mon estimé collègue du groupe de représentants présidentiels, au nom du Seigneur Raejan Dwalecan, nous souhaiterions savoir combien la République devra-t-elle dépenser pour un tel coup d'éclat et combien cela lui rapportera ? Car bien que vous soyez dans le vrai Général, en parlant de notre absence sur le champ de bataille international mais à quoi bon vider nos caisses pour vaincre quelques barbares alors que cet argent peut nous servir à des affaires bien plus profitables ou même à notre défense.

Lorsqu'il eût terminé, le représentant et ses deux collègues se rassirent et attendirent la réponse du Général. Mais elle devrait encore attendre. La tradition voulait que deux à quatre questions soient posées. Un second représentant présidentiel tendit son marteau vers un groupe d'homme et déclara en lisant une feuille :

- Pour la question des représentants du Seigneur marchand de la voile Asial Caderagan sur le plan de défense de la République, le groupe présidentiel accorde trois minutes !

Le groupe désigné se leva et encore une fois, un seul homme parla. Il était blond mais plutôt basané, ce type mélanges rarement rencontrés était le fruit de la rencontre de tout les peuples en Athe. Le fruit du métissage.

- Merci représentant présidentiel Edaydric, indiqua l'homme avec un signe de tête. Puis se tournant vers Asarhadonn, il déclara : En effet, nous nous interrogeons. Pendant que vous enverrez l'armée guerroyer contre les barbare, comment comptez-vous organiser la défense ? Car vous l'avez dit, nous avons beaucoup d'ennemi, alors que se passera-t-il si nous nous trouvons confrontés à une attaque terrestre alors que toutes nos forces sont envoyées dans les contreforts ?
Le représentant se rassit ensuite, attendant lui aussi la réponse à sa question. Mais un troisième représentant présidentiel parla, sans désigner qui que ce soit ou même lire. Il déclara simplement :

- Étant donné la complexité des questions posées, nous arrêtons là le temps de parole des représentants et donnons huit minutes au Général Asarhaddon Sennacherib pour s'exprimer.

Puis les quatre représentants présidentiels se rassirent et le silence se fit. C'était au tour du Général de parler et on ne voulait pas en manquer un mot.

Invité

La question des représentants des Seigneurs de la Voile était tout à fait normale. En tant que banquiers du pays, c' est de eux que viendrait l' argent de la campagne. L' estimation du coût de cette guerre était assez difficile, tout variait en fonction du nombre de soldats mis à la disposition du général, ainsi que de la durée de la campagne. Toutefois, Asarhaddon pouvait avancer certain chiffre. Se tournant d' abord vers les représentants de Raejan Dwalecan, il s' inclinat avant de dire:

-Honorables représentants de Raejan Dwalecan, dans l' hypothèse où le Conseil me donnerais 2000 hommes de l' armée régulière, si je prend en compte la solde annuelle de chaque soldat, qui est de 2 pièces d' or, ainsi que le rapatriement des soldats blessés et du ravitaillement de l' armée, cette guerre nous couterais environ 8 000 pièces d' or par an. Ce qui reste relativement peu par rapport à l' enrichissement de la République. D' autres dépenses sont à prévoir pour la corruption de certaines tribus barbares afin de les convaincre de ce battre pour nous, ainsi que pour l' aide d' alliés. De plus, je n' ai jamais dit que toute l' armée devait être envoyé contre Oridia. C' est vous qui déciderez du nombre de soldats que vous m' accorderez. Enfin, pour répondre à la question qui vous intéresse le plus, je vous répondrais par cette autre question: à combien estimez-vous les richesses non-exploités d' une terre vierge? Car il est clair que les barbares d' Oridia ne les exploitent pas, préferant se quereller entre eux.

Le Général s' arrêta quelques instants afin de laisser au Conseil le temps de réfléchir à ses arguments. Sa réponse dite, Asarhaddon se tourna vers les seconds représentants qui avaient pris la parole, s' inclinant également devant eux avant de reprendre:

-Pour en venir à la menace extérieur, je vais détailler avec vous chacun de nos ennemis potentiels. Le traité de paix entre notre belle nation et Thalun est toujours de vigueur. Je vous rappelle que ce traité interdit à Thalun toutes actions militaires envers notre nation pour une durer de 15 ans. Hors, cette date n' est à ce jour pas encore dépassée. De plus, il est également interdit aux armées naines de s' approcher à moins de 50 kilomètres de nos frontières. Cela est intemporel. Si jamais Thalun venait à briser ce traité, alors les retombées des Lois International régissant la guerre lui seraient défavorable. Les autres nations stopperaient tout commerce avec Thalun, et les nains perdrais tout prestige auprès des autres nations. Je vous rappelle également les chiffres de la dernière guerre: 3600 nains morts, pour seulement 900 hommes de notre pays. Pensez-vous réellement que le Roi de la Montagne se risquerais à nouveau à nous envahir? Il n' aura pas l' appui des autres clans, pas après un tel désastre. D' autant plus que les gobelins reste une menace non-négligeable sur leur nation.

Sennachérib s' arrêta quelque instants avant de reprendre.

-En ce qui concerne Hu-Bei, une attaque de sa part est in-envisageable. Déméria reste sa principale cible, et son plus belliqueux ennemi. La cité d' Or se risquerait-elle à nous attaquer alors qu' un débarquement Démerien, que notre flotte pourrais largement facilité, est une menace sérieuse qu' elle ne peut ignorer? Les Hu-Bei n' ont plus leur puissance d' antan. Leurs marine n' est que l' ombre de ce qu' elle fut autrefois, et est à présent concurrencée par la notre et celle de Déméria. Cette dernière ne nous attaqueras pas, son commerce avec nous leur est autant profitable qu' à nous.

Enfin le Général se tut. Il resta au milieu de pièce, les mains dans son dos, attendant les réactions des représentants. Il fallait avouer qu' il était assez anxieux de leurs décisions. Mais pour la gloire d' Athée, il se devait de les convaincre.

Le Général avait exposé ses réponses avec ses arguments. C'était donc aux représentants d'en présenter, ou du moins de poser de nouvelles questions. Évidemment, la plupart se tournerait vers les questions des deux groupes de représentants et les réponses apportées puisque c'était à celles-ci que le groupe présidentiel avait décidé d'accorder la priorité. Mais il y avait également des chances que la priorité soit à nouveau accordée aux deux groupes qui avaient vu leurs questions posées. En effet, chacun n'avait pas droit de parole, l'intérêt que suscitait les questions était l'un des principaux facteurs de choix. Les discutions reprirent donc afin de déterminer la meilleure question à poser. La meilleure façon de faire savoir l'intérêt d'un seigneur pour sa nation.

De nouvelles feuilles parvinrent aux délégués Présidentiels environs un quart d'heure plus tard et ces derniers dépouillèrent, cette fois avec plus d'attention, les différentes questions et arguments qui leurs étaient exposés. Puis, ils se levèrent à nouveau et l'un d'entre eux annonça :

- Pour la contre-argumentation des représentants du Seigneur marchand de la voile Asial Caderagan sur le plan de défense de la République, le groupe présidentiel accorde cinq minutes

Ce n'était pas une surprise que ce groupe se voit favorisé. La question avait déjà suscitée l'intérêt de toute la salle et savoir quelle suite serait donnée aux arguments du Général Sennachérib était très intéressant pour la suite du conseil. En effet, cela déterminerait en grande partie si oui ou non, aux yeux des représentants, ce plan de défense était valable et si oui ou non cette campagne serait financée. Aussi, le groupe se leva à nouveau, le représentant avait un léger sourire satisfait en coin. Avoir deux fois la parole à la suite en une seule réunion ? Voila qui était prometteur. Puis prenant la parole, il déclara :

- Messieurs les représentants, chers collègues et camarades. Je tiens à revenir sur les arguments que nous expose notre estimé général Asarhaddon Sennachérib. Il fit un signe de tête à ce dernier. Rappelons nous qu'au début de cette réunion, il nous à parlé du danger de nos ennemis alentours, que c'était pour cela que nous devions attaquer Oridia et que les Religions ne tarderaient pas à faire tomber sur nous toute la puissance des pays qui leurs étaient fidèles. Alors je vous le demande ! Quand dans les paroles du général avez vous entendu parler du danger que représentaient nos voisins ? Ou a-t-il seulement parler des forces des religions, qui si elles s'unissaient, pourraient nous submerger par leurs nombre ?

Tout en parlant, il parcourait l'assemblée du regard, l'air interrogateur. Il prit juste le temps de marquer une pause où il accentua se regard puis reprit, se séparant néanmoins de son air interrogateur.

- Bien sûr que non ! Le Général Sennachérib, qui à si vaillamment mener nos hommes durant la campagne du détroit d'Izilia, parle du danger pour nous faire réagir mais lorsque nous lui demandons comment il compte nous en protéger, il nous dit que le danger n'est pas si immédiat que cela. Agitant devant nous ce qu'il appel des lois internationales. Mais d'où viennent ses lois ? Car pour ma part je n'en ai jamais entendu parler.

Puis le représentant se tourna directement vers Asarhaddon.

- Alors permettez moi de vous le dire Général, ce pays à été fondé sur la base du danger. Le simple fait de s'élever en tant que nation qui refuse la religion était un danger. Alors comment croyez-vous que le Culte des Originels réagira en sachant que les barbares Oridiens, fervents croyants, se font attaquer ? Ne pensez vous pas qu'ils demanderont à Hù-Béï de venir nous submerger sur terre et de nous piller supprimant ainsi son rival maritime ? Ne pensez-vous pas qu'ils déchaineront sur nous la puissance de leurs élémentaires ?

Au fur et à mesure que l'argumentation du représentant avait avancée, une certaine tension était montée dans la salle. On commençait à dire qu'il n'avait pas vraiment tort. Mais avant que les voix ne puissent s'élever, les représentant frappèrent sur leurs bureaux de leurs marteaux, appelant au silence. Finalement la tranquillité revînt et un second représentant présidentiel prit la parole pour exposer une nouvelle question.

- Pour l'exposé du Seigneur de la Voile Leyr de Montbleu de Rêvesource sur les terres Oridiennes, le groupe présidentiel accorde quatre minutes !

Le Seigneur De Montbleu ? Se demandait-on. Ce vieil homme malade ? Ce grand patriote ? L'un des plus riche Seigneur Marchand, le plus puissant parmi ceux de la voile, mais qui, mourant, ne venait que rarement assister à de telles réunions. Il était ici dans cette pièce ? Les regards se tournèrent vers sa place traditionnelle et on l'y trouva. Ce qui frappait chez cet homme, c'était l'impression qu'il donnait d'avoir un pied dans la tombe. Ce qui dans un sens était le cas. Il était vêtu tel un aristocrate mais de noir et de gris, ajoutant à cela un chapeau haut-le-forme noir. Cela mettait en valeur son visage pâle qui n'exprimait que le calme. Ce visage qui était encadré par des cheveux gris qui descendaient jusqu'à toucher ses épaules fragiles.

La Seigneur Leyr prit son temps pour se lever. D'abords, il se saisit de sa canne, un objet fait en os qui le soutenait durant ses déplacements. Puis prit un temps considérable pour entièrement se lever. Alors il prit le temps de s'éclaircir la voix, plongea le regard dans celui d'Asarhaddon et demanda :

- Général, connaissez vous Oridia ?

Alors qu'il parlait, un grand silence planait. Un silence de mort pourrait-on dire si cela n'avait pas été de mauvais goût par rapport à la maladie de cet homme. Cependant sa question créa le plus vif intérêt. Pourquoi ? Se demandait-on.

- Je vous demande cela car vous nous avez parler des terres non exploitées. Durant ma vie j'ai eût la chance de voyager et je puis vous dire général que Oridia à fait partit de mes destinations. Toute la moitié Nord du pays se trouve être des montagnes et des contreforts escarpés où vivent des créatures féroces, les barbares et les minotaures. Quand à la moitié Sud, elle est baignée dans un froid glacial digne de Ladeïl voir même pire a cause de l'océan des Tempêtes qui frappe si souvent de ses éléments déréglés le littoral. Seuls quelques arpents de terres sont des plaines dignes de ce noms.

Ses yeux gris se plongèrent dans ceux du général. Ces yeux où brillaient une grande intelligence, une grande volonté mais aussi de grandes souffrances.

- Êtes-vous prêt à sacrifier des centaines de valeureux soldats Athe pour quelques pâturage général ?

La question était posée et le silence s'était fait. Même les conseillers présidentiels n'osaient pas bouger, debout, dans l'attente d'une réponse.

Invité

A la réponse du représentant Asial Caderagan, Asarhaddon eu un mince sourire, suivit d' un petit rire.

-Représentant d' Asial Caderagan, si je puis me permettre, je vous conseille de ne pas vous aventurer sur des sujets que vous ne connaissez pas. La Guerre est mon domaine, et non le votre. Mais pour vous éclairer, je vais vous dire ce que sont les Lois International. Ce sont les droit de la guerre, une série de... comment dire, de "codes" sur lesquelles s'entendent les peuples ennemis lorsqu'ils sont en guerre. Elles règlementent la guerre, comprenant la manière de commencer une guerre et ses enjeux, les moyens de combattre qui sont considérés comme déloyaux, le statut et les droits des otages, des ambassadeurs, des arbitres, des combattants, des civils et des prisonniers, les trèves et les traités, la manière de terminer la guerre et de faire la paix. Ainsi, on ne déclare pas la guerre sans casus belli, sans un prétexte, on respecte les trêves et les lieux d' asiles, on respecte les traités fait etc.... Ce sont tous cela, les Lois Internationales. Thalun est encore sous le joug de ces Lois, et nous n' avons par conséquent rien à craindre d' eux.

S'arrêtant quelques instants, Sennachérib réfléchit à la meilleur façon de répondre aux autres questions du représentant. Il était évident que c' était lui le plus réticent à une nouvelle campagne.

-Le Pays à beau avoir été fait sur la base du danger, il ne dois pas vivre continuellement dans la peur. Notre peuple ne fait que vivre dans l' appréhension d' une invasion religieuse, vous, dit-il en accentuant sur ce dernier mot, ne faites que vivre dans la crainte de finir brulé pour hérésie. Si les Cultes sont si puissant que cela, pourquoi ne nous nous ont-ils pas envahit bien avant, alors que nous n' étions pas aussi puissant que nous le sommes aujourd'hui? Pourquoi les Changistes iraient-ils aider les Originels alors que nous attaquons les plus fervents fidèles de ces derniers, et que nous ne nous en prenons pas aux fidèles du Changement? Pensez-vous vraiment qu' Hu-Bei se risqueras à une guerre ouverte contre nous alors que Déméria se tiens en face d' elle, prêt à fondre sur elle à chaque instant? Nous pouvons aller en Démeria afin de signer avec le Roi un traité d' entraide contre Hu-Bei. Cette nation comme la notre vis dans la crainte d' une invasion Hu-Bei, nous allier serait bénéfique. Et enfin, avez-vous si peu confiance en vos hommes, représentants d'Asial Caderagan? Les croyez-vous si faible qu' automatiquement une guerre entre nous et Hu-Bei se solderais par notre echec?

Puis se fut au Seigneur Leyr qu' Asarhaddon répondit. Comme beaucoup de personnes à Athée, le Général craignait ce vieil homme malade, mais néanmoins puissant. Celui-ci avait beau avoir été frappé par les outrages temps, il n' en restait pas moins une personne apprécié dans tout Athée.

-Honorable Leyr, votre âge, votre expérience et votre sagesse parlent contre ma détermination et ma jeunesse. Si vous estimez qu'Oridia ne vaut pas le coup d' une invasion, alors je renoncerais à ce projet, et me consacrerais à la défense de notre nation.

Spoiler:

Les réactions aux différents arguments des deux groupes, représentants et seigneurs, créèrent la stupeur dans l'Assemblée d'Atheïle. Une stupeur qui n'était en fait pas vraiment partagé par les principaux concernés, les représentants d'Asial Caderagan et le Seigneur Leyr de MontBleu de Rêvesource. Alors que les paroles du général créaient un véritable tollé dans l'assemblée de représentant, le groupe présidentiel tentait de ramener le silence en tambourinant leurs bureaux de leurs marteaux. Mais finalement, le silence revînt seulement par quelques mots.

- Si vous me permettez...

A peine dit du bout des lèvres, par le Seigneur Leyr, ses mots avaient pourtant atteindre les oreilles de chacun et cette voix, une volonté qui canalise la tempête, difficile de la défier. Aussi, rapidement on baissa le poing, on se rasseyait, se taisait et regardait. Qu'aurait à dire ce Seigneur qui de quelques phrases semblait pouvoir convaincre le Général Sennachérib de l'inutilité d'une telle campagne. Ce général qui n'avait marqué aucune déférence pour le représentant d'un Seigneur Marchand. Qu'importe qu'il ne soit pas aussi puissant que Leyr, Asial Caderagan était l'équivalent d'un membre d'une famille dirigeante. Sa parole ne pouvait être remise en cause que par celle du président qui avait déjà boudé la réunion à cause du manque de forme fait à son invitation.

Lorsque le silence fût complètement revenu, chacun pût constater que le Seigneur Leyr ne c'était pas assis pendant tout le temps où le Général avait parlé. En fait, il avait observer, impassible, peut-être un sourire en coin mais difficile à dire. La volonté de cet homme ne permettaient pas à ses traits de trahir la souffrance que lui causait sa maladie du même nom que le sort qui l'attendait. Mais alors qu'elle expression son visage pâle aurait-il pût former ?

- Mes chers amis et camarades, avec l'accord du groupe présidentiel, j'aimerais déroger aux habitudes et me permettre de m'adresser au Général sans retranscription écrite du sujet de mes propos par mon représentant.

Les quatre hommes au centre de la pièce se levèrent pour se consulter du regard et lorsqu'ils furent certains de la réponse, l'un d'eux restât debout et répondit :

- Le groupe présidentiel autorise un temps de libre parole au bénéfice du Seigneur Leyr de Montbleu de Rêvesource afin de s'adresser au Général Asarhaddon Sennachérib.

Puis il eût le temps de se rassoir et tous attendirent ce qu'avait à dire cet homme. Mais sans se presser, Leyr remercia d'un signe de tête le représentant présidentiel puis s'éclaircit une nouvelle fois la gorge, laissant sa légère toux résonner dans la pièce creuse un instant. Finalement il plongea son regard gris sombre dans celui du Général, cet homme mûr et bardé de cicatrice et simplement il demanda :

- Pourquoi ?

Il attendit un instant, appuyé sur sa canne en os, les épaules légèrement courbées sous son propre poids et pourtant l'air noble. Malgré son air malade voir même mourant, il était bien plus impressionnant aux yeux du conseil que tout les étalages de richesse qu'il aurait pût faire venir d'un geste de main, d'une parole. Cet homme n'avait eût besoin d'aucune arme, d'aucune magie pour édifier sa puissance. Son intelligence et sa volonté plus forte que son corps avait été ses seules fondations et c'étaient celles qui le porteraient jusqu'à la fin. La fin du silence également car Leyr de Montbleu reprit la parole.

- Pourquoi avoir convoqué ce conseil de guerre, Général Sennachérib, si vous n'êtes pas prêt à faire la guerre ? Vous vous focalisez sur les codes moraux qui empêchent un pays de nous attaquer, mais quand est-il des autres ?

Arrêtant un instant de parler pour glisser un mouchoir blanc sur sa bouche, Leyr laissa échapper une violente toux. Ses représentants firent mine de lui venir en aide mais à peine avaient-ils tendu leurs bras que le seigneur de la voile repliait son mouchoir et le remettait dans sa poche comme si de rien n'était.

- Ce pays général, cette ville est un joyaux. Un joyaux qui est le seul à pouvoir refléter la lumière de la conscience à tout un chacun. Lorsque nous nous sommes dresser nous étions en danger mais nous n'avions pas peur. Nous savions que nous pouvions mourir mais qu'importait si nous pouvions faire briller un seul instant la vérité portée par notre Nation. Ayez foi en Athe et les hommes qui la peuple général Asarhaddon car nous n'avons pas peur.

Le Seigneur Leyr s'interrompit une nouvelle fois, se dirigeant vers les escalier à sa gauche, suivit avec hésitation par ses représentants. Puis, arrivé sur les marche blanche, sa canne en os n'était plus si visible et il semblait plus grand. On voyait toujours cet aristocrate tout de noir vêtu mais pas comme un vieil homme malade, comme le porteur du patriotisme tel que celui dans lequel est né Athe.

- Vous avez demandé pourquoi on nous attaquerait alors que nous aidions le Changement. Et bien parce que nous sommes la lumière. Et que les ténèbres préféreront toujours s'abattre sur nous que les uns sur les autres. Un feu à besoin de combustible pour éclairer d'avantage.

Ainsi termina-t-il sa phrase. Sur cet escalier. Puis, lentement, marche après marche, il remonta l'escalier et quitta la salle. Il n'y eût personne pour le retenir et seul ses représentants osèrent le suivre alors que les miliciens ouvraient la porte à double battant pour laisser passer ce vieil homme. Puis, le silence complet revînt et les regards se tournèrent vers Asarhaddon. Cela semblait être comme un calme avant la tempête, bien trop calme.

» Conseil Gris
» Diplomatie avant la guerre ...
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