Le Souffle vers l'horizon

Maëlys ne pigeait pas tout ce qui se passait, et franchement elle s'en fichait. Les yeux rivés sur sa soeur, elle ne vit pas Ryusei poser son arme. Elle entendit bien son ordre, et Lunaë aussi (le simple fait qu'elle relève la tête en était la preuve la plus visible), mais aucune des deux ne bougea (malgré l'envie de Maëlys), l'une parce que c'était pas prudent de s'approcher du truc, et l'autre... Parce qu'elle tenait pas à mettre le "loup" colère. N'ayant de meilleure idée sur l'instant, Maëlys commença à fredonner une berceuse, espérant ainsi calmer la petite... Histoire que le machin l'attaque pas elle. Ce qui ne l'empêcha pas de craindre le pire en voyant la posture du monstre changer.

"Qu'est-ce que...?"

Euh... Il se... transformait?! ENCORE DE LA PUT... DE MAGIE?! De son coté, Lunaë s'était calmé, encore que s'étant plus profondément cachée le visage dans les mains lorsqu'elle avait "senti" l'intention de la bête.Mais après, il y avait eu un changement... Et c'était un garçon qui se tenait devant elle. Sauf qu'il avait toujours l'aura d'un alpha... Et qu'elle osait pas aller vers sa soeur...

Et puis il y eu la question. La réponse était simple, hein?

"Oui."

Bon, le oui était assorti d'un gros reniflement tandis que Lunaë s'essuyait les yeux et le nez sur sa manche, mas c'était un oui parfaitement compréhensible. Le soucis maintenant, c'était d'expliquer le reste. D'expliquer "pourquoi" en gros, d'argumenter sa réponse. Et à part la parole de Maêlys...

"C'est un ami de ma soeur. Il nous a pris sous sa po... protection..."

L'enfant avait un peu buté sur le dernier mot, peu habituée à le prononcer, mais bon, dans l'ensemble, elle était contente d'avoir su expliquer ce qu'elle savait... Ce qui n'était pas grand chose...

"Je peux retourner à ma soeur? Vous vous battez pas hein siouplait?"

Et à côté, Maëlys qui ne pigeait RIEN. Pourquoi sa soeur devait demander la PERMISSION de revenir vers elle, enfin?!

Les muscles se contracte. Pas se battre, il n'allait pas me donner le choix car je ne comptais laisser un monstre probablement issus de la magie des Pjeyhs me dévorer simplement parce qu'il semblait vouloir protéger Lunaë. Mes muscles se tendent, tremblant légèrement encore une fois. Le coup devrait être décisif. Mais ce que je m'attendais être un saut puissant s'avéra n'être qu'un pas en avant, vif et qui ne manqua pas de me crisper mes muscles alors que je m'apprêtais à les enclencher mais qui n'était cependant pas une attaque. Fronçant légèrement les sourcils, je ne manquais pas le quart de seconde pendant lequel la créature se tourna vers Lunaë. Cette dernière semblait vraiment compter pour ces yeux de sang. Une nouvelle fois je soupçonnais que les pouvoirs de la petite fille ne soient pas pour rien dans la situation étrange dans laquelle nous étions plongés. Mais je réalise que j'aurais dû soupçonner autre chose alors que la créature perds brutalement en volume et que son corps tout entier change pour devenir celui d'un adolescent, à peine plus vieux que Maëlys si j'en croyais ce que je voyais mais surtout en beaucoup plus mauvais état. Un loup-garou ? Comme Lupen ? C'était possible mais quel loup monstrueux, il ne ressemblait pas à Lupen. Peut-être la région d'où il venait jouait un rôle là dedans ? Dans le mot qu'il prononça, il me sembla percevoir quelque chose de familier. Suménïa était un vaste continent mais les langues y avaient l'avantage d'être très facilement reconnaissables de celles de Déméria tout comme l'accent qu'elles donnaient et le physique de ces habitants. Les cheveux de jais de ce jeune homme ne trompaient pas.

Toujours est-il que la situation semblait désamorcée. A présent que la créature était identifiée non pas comme un monstre dénué de conscience mais un être au moins capable d'un raisonnement relatif et de sentiments, je n'avais plus de raison de craindre de manière excessive ce garçon. Après tout, il n'était pas en bon état et même si juger sur les apparence étaient souvent une erreur, il paraissait beaucoup plus dangereux en tant que loup monstrueux que en tant qu'humain. Bien que ses yeux rouges soient quelques peu inquiétant. Mais après tout, Arkal avaient les mêmes yeux même si dans ceux de ce jeune homme, je devinais à présent la bête en lui, contrairement à précédemment où je n'avais pût déceler l'homme. Il restait à surveiller mais je pouvais relâcher mes muscles. Je soupirais d'un soulagement léger. Ma victoire était loin d'être certaines et deux vies étaient en jeu au delà de la mienne, les kamis m'avaient entendu et je devrais les en remercier.

Je me relevais tout ramassant tour à tour mon couteau qui retourna à ma ceinture et les sabres qui retrouvèrent leurs place à mon flanc gauche. Puis j'adressais un regard à Maëlys manifestement perdue. Je ne m'y retrouvais pas plus mais peut-être étais-je moins désarmé face à l'étrange. Puis me tournant vers le garçon je déclarais dans le langage de mon pays :

- Watashi no namae wa Okurayami Ryûseï. Anata no namae wa nanidesu ka ? [Je m'appelle Ryûseï Okurayami. Quel est ton nom ?]

J'étais presque certains que ce garçon était de Suménïa bien que je ne puisse identifier un pays ou même une région, mais jamais je n'avais vu un démérien aux cheveux noirs d'ébènes comme les miens alors quelle autre possibilité ? Même mon père avait une chevelure brune et non pas noire. Si la chance me souriait, il parlait le langage de l'Empire, également parlé par une grande majorité des barbares Oridiens, bien que des langages différents existent. Les Athées quant à eux comprenaient ce langage car obligés à souvent avoir à faire à nous cela dit c'était principalement vrai pour leurs marins et leurs marchands.

[Pas d'inspiration et malade. On peut cloturer avec ce post si vous voulez.]

La réponse de l'enfant, du moins la première, fut sans équivoque, un oui. Immédiatement après, le bras qui pointait Ryussei retomba, la Petite continua à parler mais de manière un peu trop confuse pour que Ghar n'en saississent tout le sens. Fort heureusement pour elle, le Morpher était doué d'une certaine empathie et d'un sens de l'observation qui lui permettait de comprendre l'interrogation quant à rejoindre sa soeur. Il lui adressa un léger sourire en signe d'approbation en plus de s'écarter un peu du chemin.
Ryûseï s'était relevé, et après un temps de réflexion, finit par parler dans une autre langue qui sonna plus familièrement dans l'oreille d'Agharna. Dans le port, où il était avant son naufrage, il entendait beaucoup cette langue et avait commencé à essayer de la comprendre, mais trop peu pour la parler. En reste-t-il qu'il réussi à en extirper l'essentiel : l'homme-aux-bâtons-qui-trache s'appelait Ryûseï. Et vu que sa phrase ne s'arrêtait pas là dessus, et en prenant en compte la situation, il demandait certainement à Ghar de faire de même. Et c'est là, que les choses se compliquent.
Argharna Phellan.
"Non mais où est-ce que tu est parti aller chercher ça hein ? Comment j'me présente moi maintenant alors que j'arrive à peine à articule run "Ami" hein ?". Voici un extrait de la lettre de remerciement distingués que j'ai reçu de mon personnage il n'y a plus tard qu'hier, à laquelle j'ai répondu, comme tout bon narrateur (et auteur). "Article 22, débrouille toi comme tu peux."
C'est donc après cinq ou six tentatives visible de former "Argharna" sans aucun son du fait de son incapacité à imaginer comment le prononcer d'une traite qu'il décida de le tronquer. Et là tout de suite, 'est 'achement plus facile.

...G-...Ghar...

En parlant (ou tentant de le faire) il avait sa main droite qui le désignait lui. Oui je sais c'est cliché mais je viens de voir Tarzan, alors faut pas trop m'en demander.

Veux...Venir... Avec vous.

Alors... La première chose, c'est de remplacer le V par un P, et un ton interrogatif n'aurait pas été du luxe pour aider à la compréhension, mais comme je l'ai si bien dit, référez vous à l'article 22. Sinon, autre changement, il n'avait plus rien de l'alpha protecteur. Enfin, d'un alpha, oui, mais un alpha seul, ça s'appelle un vagabond, et dans son cas, ça n'avait pas l'air de lui réussir niveau moral, si vous voyez ce que je veux dire.