L'Origine et le Changement
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 Quand vient le temps des choix...

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MessageSujet: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeJeu 18 Fév - 20:25

Après avoir poussé le rabat de la tente, Elée regarda autour d'elle. Plusieurs milliers de soldats campaient ici, tous dans des tentes. On avait établit ce camps il y a plusieurs années même si l'armée n'était pas restée sur place. Des palissades de bois en protégeaient l'accès, mais leur fonction était plus symbolique qu'utilitaire car il n'y avait pas grand chose à protéger dans ce camps. Une rivière courrait entre les parcelles de terres que les hommes s'étaient attribués, enjambée par de nombreux ponts de bois assez solides pour supporter sans risque le passage des chevaux. Les soldats étaient tous au repos à cette heure, occupés à lustrer leurs armes, à laver leurs vêtements, à s'occuper de leur cheval ou, pour les plus actifs, à s'entrainer aux armes. Elle serait bien allée rejoindre ces derniers mais ils étaient ici depuis trop longtemps. Certains hommes étaient même en train dormir contre la palissade au lieu de surveiller les alentours. Ils campaient là depuis bien trop longtemps et si ils ne se bougeaient pas rapidement, l'esprit combatif de l'armée allait s'effriter. Déjà, les bagarres étaient de plus en plus nombreuses... Les hommes s'ennuyaient et elle ne pouvait pas le leur reprocher.

Depuis combien de temps n'avaient ils pas reçu d'ordre du roi ? Depuis que celui ci n'était plus. Ils n'aurait pas du attendre, ils auraient du aller chercher les renseignements. Mais entre le mort du général et l'arrivée au pouvoir d'Aelian qui ne s'y attendait apparemment pas, l'armée avait été désorganisé. Les hommes ont toujours besoin d'un temps avant d'accepter le commandement d'un nouveau chef en temps de paix. Si ils avaient su plus rapidement, pour le roi, l'armée ne serait pas restée si longtemps passive. Pour Elée, ils étaient en guerre et maintenant qu'elle avait fini de pleurer le vieux général, elle avait bien l'intention de convaincre son successeur de marcher sur l'ennemi. Les nouvelles du royaume étaient désastreuses. Ce gouvernement n'en était pas un, il ne s'agissait que d'une bande d'usurpateur prenant plaisir à faire souffrir le peuple. N'était-ce pas le devoir des soldats de protéger la population démérienne ? Elle s'était engagée dans l'armée pour cette raison, elle, en tous cas. Elle ne supportait pas cette situation bloquée. Mais quel était leur statut maintenant que le pouvoir avait changé de main ? Devaient ils toujours se considérer soldat du gouvernement en place ? Si c'était le cas, elle déserterait plutôt que de servir ces indignes usurpateurs. Mais Aelian avait été chevalier, et il était le fils de la femme qu'elle estimait le plus en ce monde. Non, il ne laisserait pas ses soldats se battre pour une mauvaise cause. Elle se dirigea d'un pas rapide vers la tente de son supérieur. Il était temps de prendre des mesures.

Dans son uniforme soigné, la soldat slalomait entre les tentes. Il y avait un peu de vent et ses cheveux roux étaient plus désordonnés que jamais. Qu'importe, on avait l'habitude de la voir ainsi. Elle fit un croché vers l'enclos où était parqué les chevaux pour vérifier que Remme n'avait besoin de rien mais la grande jument grise paissait tranquillement dans le pâturage sur piétiné avec les autres chevaux. Elée flatta sa large encolure, mais ne s'attarda pas. Elle traversa encore plusieurs allées de tentes et s'arrêta devant la plus grande... Vide. Aelian avait du sortir.


- Où se trouve le général ? Lança t-elle à un soldat de passage.

Après avoir appris que celui ci avait pris la direction de sa propre tente, elle se hâta d'y retourner. Avec un peu de chance elle pourrait le rattraper avant qu'il ne traverse la moitié du campement. Elée avait toujours préféré planter sa tente au milieux de ses hommes mais il y avait des inconvénients, comme le fait de ne pas pouvoir trouver facilement le général quand elle en avait besoin. Mais elle pouvait ainsi les surveiller et surtout, s'entrainer à leur coté. Malgré son grade, elle aimait rester proche des soldats, que ce soit dans l'espace ou par ses activités. Bien sûr, elle avait aussi le commandement mais sans doute dormait t-elle bien moins que la majorité de ses hommes. Elle pensait à ce qu'elle allait dire à Aelian en courant à longues foulées régulières entre les tentes. Il fallait qu'elle le convainque de s'opposer au Pjeyhs, et ce ne serait pas forcément facile. Elle avait vu assez de combats pour savoir qu'on ne monte pas un coup d'état si facilement, surtout contre une famille d'une telle réputation. Mais rester les bras croisés était n'avait rien d'honorable... Enfin, elle entrevit le dos de son commandant disparaitre derrière une bâche et hâta sa course. Arrivée à sa hauteur, elle lui posa une main ferme sur l'épaule pour l'arrêter, recula d'un pas et exécuta un salut militaire.

- Mon général. Vous me cherchiez ?

Elle le fixait durement, comme si ils ne s'étaient pas connu de longue date. Mais il devait savoir qu'elle ne se comportait ainsi que devant les soldats pour montrer l'exemple. Quand ils étaient seuls, elle restait respectueuse de la hiérarchie mais tout de même plus détendue. Prenant une voix plus basse, elle continua sur sa lancer, l'air plus sombre.


- J'ai aussi à vous parler mais peut être serait il préférable d'aller discuter à l'écart.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeJeu 18 Fév - 21:17

Voilà maintenant plusieurs jours qu’une atmosphère pesante régnait sur notre camp. Enfin, pesante … Qui n’allait pas, tout simplement. Les hommes étaient énervé, lassés de rester là. Mais sans ordres … Et je n’avais aucune raison de faire bouger l’armée, enfin pour le moment. Mais cette situation durait depuis un un long moment. Un trop long moment. Depuis que nous avions reçu des nouvelles de Fentaeris en fait, depuis que cet homme recueilli par une patrouille nous avait expliqué la situation à Fentaeris. Il avait enfin pu réussi à s’enfuir après l’ouverture des portes, ce qui expliquait alors le silence de la capitale du royaume auparavant. Apparemment, la situation était bien sombre maintenant. Dans tout les sens du terme, les Pjeyhs avaient autorisé la nécromancie et faisaient régner l’ordre avec elle. Ce n’était pas … naturel, mais le Conseil des Nobles avaient autorisé cette loi, la nécromancie était autorisée. Dura lex, sed lex.
J’errai alors un moment dans le campement, réfléchissant à la situation et aux évènements qui se déroulaient en Déméria. Pouvait-on vraiment laisser une telle situation en place ? Qui était dans le bon droit à Fentaeris ? Le Conseil des Nobles, ou bien cette Résistance, mené par un autre noble ?


-Non, ce n’est pas vraiment la question. Elle est plutôt de savoir qui respecte vraiment l’harmonie et qui est vraiment vertueux. Ces citadins se révoltant contre leurs seigneurs, ou bien ces nobles qui autorisent la magie impie ?

Cela, je l’avais dit à voix basse et pourtant certains soldats proches se tournèrent alors vers moi. Leur faisant signe de reprendre leurs occupations, je continua alors à déambuler dans le camp, la mine pensive, réfléchissant toujours à ce qu’il valait mieux faire.
Et si jamais je voulais intervenir ? Je suis également en charge de la défense de la région, je me dois quand même d’assurer une certaine présence parmi les hommes. Et puis … faire intervenir l’armée dans Fentaeris même, là où résident les Pjeyhs … Vraiment, sans la présence du Roi, il y aurait de quoi inquiéter la population, ce qui serait assez désastreux.
D’un autre côté, considérant qu’elle doit déjà être assez préoccupé par ces patrouilles de morts-vivants dans les rues. En y repensant, j’en avais un frisson de dégout. Comment ces nobles avaient-ils pu autoriser de tels actes ? Je pouvais tout aussi bien nommé un subalterne sur place, pendant que j’irais voir à Fentaeris et juger par moi-même ce qui se passerait …

Tout en déambulant dans le camp en direction de la tente d’Elée, je réfléchissais alors à une possible intervention. L’important était de rétablir l’harmonie. Et pour ça, il fallait absolument préserver notre image, que le peuple comprenne que ce serait nous qui étions du « bon côté », que nous agissions pour rétablir une véritable paix. Et pour ça, il faudrait que … Mais cela restait encore une tentative de rébellion. Le tout allait se jouer sur des nuances.
Tout en pensant diverses petites stratégies politiques, je m’approchais de la tente d’Elée. Bien, son avis est toujours intéressant et précieux. En m’approchant alors, je sentis une main se poser sur mon épaule. Légèrement surpris et tiré de mes réflexions, je me tourna alors vers Elée. Puisqu’évidemment, c’était bien elle et je n’avais pas eu besoin de me retourner pour le savoir. Elle est bien la seule à posséder une poigne pareil quand il s’agit d’attraper les gens, me dis-je alors en souriant sensiblement.


-Mon général. Vous me cherchiez ?

Mettant mes mains sur mes hanches je l’observa alors, soupirant légèrement. Ses cheveux au vent, elle me dévisageai en arborant un visage dur, sévère ; une façade de fait. Elle était vraiment respectueuse de la hiérarchie, toujours devant les hommes. Que ce soit pour montrer l’exemple ou pour ne pas donner d’occasions aux autres de la critiquer, je ne le savais pas ou tout du moins, je n’en étais pas sûr. Un peu des deux, probablement.

-Oui lieutenant-colonel, c’était bien le cas. Je pense avoir besoin d’entendre votre avis sur une question purement administrative.

Après tout, ce n’était qu’un demi mensonge. Je n’avais juste pas préciser qu’est ce qu’il était question d’administrer, et inutile de dévoiler aux hommes mes possibles pensées. Pas question de laisser courir la rumeur alors que moi-même je n’avais encore décidé que faire. Mais Elée devrait comprendre aisément ce demi mensonge, ce à quoi je faisais allusion.

-J'ai aussi à vous parler mais peut être serait il préférable d'aller discuter à l'écart.
-Très bien alors, je vous suis. Pourquoi n’irions nous pas dans votre tente, c’est l’endroit le plus proche. J’avoue espérer que vous m’aiderez à examiner mon problème.

Puisqu’il est question de respect des codes devant les hommes, autant rester rigide jusqu’au bout, le tutoiement viendra après. Quand nous serons à l’écart. Laissant ma mine soucieuse sur mon visage, je lui emboita alors le pas, nous menant à part.

-Je pense savoir ce que tu veux … Mais sommes-nous vraiment en droit de faire ça ? lui murmurais-je alors sur le chemin.

De fait, c’était principalement pour écouter son argumentation que je lui demandais tout ça. Evidemment, les Pjeyhs sont loin d’être des dirigeants vertueux, mais hésitant encore peut être espérais-je que son argumentation m’aidera à trancher.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeJeu 18 Fév - 22:19

Bon, il semblait être sur la même longueur d'onde qu'elle au moins. Elle le savait hésitant et en comprenait les raisons, à sa place, elle y aurait elle aussi réfléchit à deux fois mais elle était bien plus proche des soldats et, vu la localisation de sa tante, pouvait aussi prendre en compte leur état d'esprit. Elle en avait entendu des conversations entre ses hommes et s'y était même inclus parfois. Les soldats l'acceptaient plutôt bien car si elle respectait très strictement les convenances vis à vis de ses supérieur, elle ne cherchait pas à mettre de la distance entre elle même et ses subordonnés pendant les périodes de repos. Certains hommes en étaient à se hésiter à quitter l'armée et elle ne pouvait pas le leur reprocher. Beaucoup avaient une famille, et certains une femme et des enfants actuellement dans la capitale ! Vu les dernières nouvelles, ils rongeaient leur frein. Peut on demander à un homme de faire passer une armée enlisée avant sa propre famille ? Non, vraiment, elle ne pouvait pas leur reprocher mais si Aelian ne prenait pas de décision, il perdrait des hommes et Elée ne ferait rien pour les retenir. Mais tenir ce genre de discours devant les soldats était impensable...

La jeune femme acquiesça fermement de la tête quand son général lui proposa de gagner sa tente. Elle pris aussitôt un pas vif et le précéda dans les allées. Quelques hommes saluaient, d'autres ne faisaient pas attention à eux, mais il en était aussi certains qui les regardaient d'un air interrogateur. Elle se doutait bien de ce qu'il avaient en tête. Eux aussi attendaient avec impatience de connaitre la décision d'Aelian. Elle s'efforçait de garder un visage neutre mais elle devait paraitre un peu soucieuse et la dissimulation n'était pas son fort. Il devait avoir un sacré poids sur les épaule et quand elle pensait à lui comme à un ami, elle le plaignait un peu. Mais il fallait bien qu'il tienne son rang et il avait une chance de prouver son sens de la justice aux hommes. Sa décision pourrait aussi bien les détourner de lui que les souder dans un but commun... Tout dépendait de la façon de présenter les choses mais l'indécision restait la pire des solutions.


-Je pense savoir ce que tu veux … Mais sommes-nous vraiment en droit de faire ça ?

Oui, elle les pensait en droit d'aider leur patrie. Mais elle ne répondit pas, feignant de ne rien avoir entendu. Ce n'était vraiment pas le moment de partir dans un discours enflammé sur la justice, sans quoi elle saperait à coup sûr toute l'autorité du général et ce n'était pas son but. Les hommes rongeaient leur frein, il était très facile de les convaincre, du moment qu'on prenait une position. Elle lui fit comprendre qu'elle gardait sa réponse pour plus tard en accélérant le pas. Aux abord de sa tente, de plus en plus de soldat tournaient la tête sur leur passage. Ici, elle était connu et en plus, les hommes maquaient toujours un peu de curiosité quand le pouvoir changeait de main. Arrivé sur sa parcelle, elle retira ses bottes crottée par le sol boueux de ce début de printemps et entra, tenant le rabat de la tente pour faire entrer son ami et chef. Quand il fut entrer, elle jeta un regard sévère aux hommes, les mettant au défit d'écouter aux portes. Non seulement ils attendaient impatiemment une décision, mais en plus, comme elle était une des seules femmes de l'armée, les ragots allaient bon train. Il n'allait pas falloir élever la voix, sans quoi tout le campement serait au courant des projets en moins d'une heure. Après avoir soigneusement refermé sa tente, elle s'assit en tailleur à même le sol et répondit enfin à la question de son général. Mais Elée s'adressait maintenant à lui comme un ami puisque de toute manière, vu son grande, elle n'avait pas à faire une leçon de moral à Aelian.

- Si il te faut une réponse franche, oui, je pense qu'on en a le droit mais aussi que nous n'avons pas tellement d'autres choix.

Elle avait une voix plutôt grave pour une femme et s'efforçait de parler doucement. Elle semblait calme, aussi, mais Aelian, qui la connaissait bien, devait savoir qu'elle bouillait intérieurement. Elle n'avait jamais aimé rester au même endroit et l'immobilité de ces dernières semaines devaient entacher son raisonnement. Avant de continuer, elle tira une carte et la posa entre eux deux sur la terre battue.

- Franchement, si tu ne bouges pas, je t'assure que la moitié des hommes vont filer et ne compte pas sur moi pour les convaincre de rester. Ils ont leurs mômes, leurs femmes et leurs parents en danger, eux ! Tu trouves vraiment qu'on peut appeler "gouvernement" une bande de fous qui font régner la terreur à l'aide d'une bande de mort vivants ? Non, en fait la question n'est pas "est-ce qu'on en a le droit"... On en a l'obligation à moins que tu ne reconnaisses ces usurpateurs comme tes supérieurs.

Elle repris son souffle et pris brutalement deux verres et les remplit d'eau. Elée réagissait toujours ainsi quand elle tentait de garder son calme, hors, elle ne voulait pas s'énerver devant son général. Mais elle renversa un peu d'eau à coté en servant et heureusement que les verres n'étaient pas fragiles. Sans lui laisser le temps de prendre la parole, elle continua son discours d'une voix déjà bien plus forte qu'au début. Si des gardes s'approchaient du rabat de la tente, ils allaient l'entendre. Enfin... Ils savaient très bien ce qu'elle en pensait mais elle ne voulait pas qu'ils apprennent qu'elle le disait de façon si brutale à Aelian.

- Si déjà un maximum de tes troupes pouvaient nous rejoindre, ce serait une bonne chose. On a déjà bien assez attendu, te rends tu compte que tes hommes risquent de tomber aux mains des Pjeyhs ? Mais on ne peut pas rester sur place, tu as vu comme les soldats sont nerveux. Il faut parler aux hommes avant qu'ils ne t'écoutent plus !

Elle releva la tête et le fixa de ses yeux pourpres. Dans la semi obscurité de la tente, elle avait un regard très sombre et semblait nerveuse. Mais elle le mettait aussi au défit, car pour elle, c'était une question d'honneur... Et aussi peut être une vague jalousie.

- De toute façon, je ne vois pas ce que tu pourrais faire d'autre. Tu n'as pas pu oublier si vite l'enseignement des chevaliers.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 10:26

Elée ne répondit pas de suite à ma question. Ouille, ça prévoyait déjà quelques petites piques enflammées ; elle se maitrise et ne veut pas me répondre. Enfin, peut être était-ce ce que j’attendais, d’entendre à nouveau son avis tranché. Mais tout le monde n’avait pas besoin d’écouter le sien, même si tout le monde le connaissait, en vérité. Rentrant alors dans la tente en premier après avoir hoché de la tête en signe de remerciement, j’attendis alors qu’elle entra à son tour. Sa tente était toujours bien tenue, avec ce qu’il fallait pour que cela soit une parfaite tente militaire. M’accroupissant, je la regardai s’asseoir en tailleur et répondre à la question que je lui avais posé précédemment. Evidemment, la réponse était bien celle attendue, il n’y avait pour elle d’autre choix que celui de l’action. Le tout était de savoir quelle action elle préconisait – et visiblement, il s’agissait de la plus directe. Se levant alors pour tirer une carte et la mettre entre nous, Elée attrapa au passage des verres d’eau. Bon, ça devait bien s’agiter à l’intérieur, elle ne laissait alors apparaître qu’une partie de son énervement, je le devinais bien aisément.

Levant la tête, je fixa alors un point de la couture de la tente, concentrant ma vue dessus pendant que j’arborais une mine pensive. Attendant ses arguments, je réfléchissais encore à deux ou trois stratégies d’intervention sans provoquer une guerre civile. C’était bien là la dernière chose à provoquer et Déméria n’avait pas besoin d’une telle guerre. Ce genre de guerre était toujours sale, ruineuse, et moralement horrible pour le peuple. Stolen n’approuverait pas, assurément. Si actions, il devait y avoir comment les lancer ? Evidemment, c’était à moi de trouver la solution, je ne pouvais décemment demander aux hommes d’entrer en action sans y avoir préalablement réfléchi. Soupirant, je me tournai alors vers Elée, qui enchaina m’expliquant ses arguments. Bien évidemment, elle pensait aux hommes et à leur situation. Comme toujours. Et comme souvent, j’avais tendance à oublier ce facteur lorsque nous n’étions pas en campagne. Et nous ne l’étions pas, c’était bien là le problème qui me faisait hésiter.


« - … à moins que tu ne reconnaisses ces usurpateurs comme tes supérieurs. »

En revanche, maintenant elle s’emportait. De fait, elle s’éloignait du sujet. Restant silencieux, je l’observa alors se servir un verre d’eau afin de se calmer. Un ne suffisant pas visiblement, elle s’en servit alors un deuxième, elle réagissait souvent ainsi lorsqu’elle voulait s’apaiser.
Je lui fus alors reconnaissant de ces efforts pour garder son calme, je savais bien qu’elle ne voulait pas me nuire – avec tout les hommes nous écoutant probablement, c’était appréciable. Elle continua alors sans me laisser le temps d’objecter. De toute manière, je devinais bien que mon objection allait l’énerver plus qu’autre chose, autant me taire alors pensais-je en souriant.


« -De toute façon, je ne vois pas ce que tu pourrais faire d'autre. Tu n'as pas pu oublier si vite l'enseignement des chevaliers. »

Tiquant alors, je l’observa durement à travers la semi pénombre régnant dans la tente. Là par contre, ça devenait différent. J’avais beau savoir – ou plutôt deviné - qu’elle voulait me pousser à réagir, je n’appréciais pas la critique pour autant. Et pourtant, elle avait raison. Et plus que tout, elle savait que ça pique allait me faire réagir ! Evidemment, je ne pouvais vraiment faire autrement. Me relevant alors, je la fixa durement, peut être trop mais je savais qu’elle comprendrait.

-Je ne pense pas, mais vois-tu, il me semblait que tu savais qu’on ne peut oublier le Code. Etrange que tu l’aies oublié. Le connais-tu ? Mais tu as raison sur tout ce qui a été dit avant, je me range à tes arguments même si certains sont discutables.

Cela, je l’avais dit d’une voix calme et posée. Enervée, tout de même, mais nul besoin de le faire savoir à tous. Me ressaisissant, je ramassa alors mes affaires et me dirigea vers la sortie de sa tente. Maintenant, les choses allaient évoluer, nous allions donc intervenir. Arrivant à l’entrée de sa tente, je me tourna alors vers elle.

-Fais réunir l’armée, je vais donc leur parler comme tu me le conseilles et puisqu’il le faut. Et enfile ton armure et viens me rejoindre après. Tu sais que faire, je te fais confiance.

Sortant alors de la tente brusquement, j’observa les alentours, tentant de voir si certains indiscrets étaient toujours ici. Rabrouant alors deux soldats, je me dirigea vers ma tente afin d’enfiler mon armure légère. Pas celle d’apparat – les hommes n’apprécieraient pas – ni celle de combat – pour le coup, ils ne comprendraient pas – mais il fallait bien montrer que tout n’allait pas forcément être simple.
En adoptant une marche rapide, je réfléchissa alors aux tactiques à employer. Il était clair que nous ne nous lancerions pas dans une guerre civile, et il fallait faire passer le message. Hors de question que nous lancions un assaut sur Fentaeris ou sur le Palais Céleste, personne ne comprendrait : ce n’est pas le rôle de l’armée. D’un autre côté, personne n’était plus à même de le faire excepté l’Empire. Et personne n’avait envie d’inviter l’Empire ici.
Encore une fois, j’avais bien fait d’aller voir Elée. Enfin, bien qu’au final ce soit elle qui m’ait trouvé avant … Il faudrait que je m’excuse auprès d’elle, mes paroles avaient été dures, et bien que je ne les regrettais pas vraiment, je savais bien qu’elles étaient fausses.
Rentrant dans ma tente, je continuais à réfléchir …
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Krogan Drad
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 11:15

-˝Un message pour le général ! Un message pour le général˝

Simple crie d’alerte répéter deux fois et reprit une cinquantaine par tout ce que l’armé pouvais compter d’homme dont le stresse était monté en voyant son regard dure se diriger vers le pavillon. L’ambiance n’aidant pas au calme ce simple message avait laissé comme une trainé de flamme dans les hommes qui commençait à craindre car l’homme portait les couleurs des Pjeyhs.

Couvert d’un habit vert, il avait tout d’un messager quelque peux fatiguer sur son cheval à la robe sombre… Cheval dont on l’avait très vite demi comme de son épée courte. C’est donc à pied et sans arme qu’il arriva vers l’amas de tente qui servait de chef lieu des armés en campagne… Il portait le signe des messagers, une sacoche simple reconnaissable entre toute et que tout ceux de cette caste portaient… Et s’inclinant une fois devant la toile il entra en tendant une lettre fermer du cacher des Pjeyhs : Un serpent qui s’enroulais tranquillement sur un blason des plus complexe… Un cachet irreproductible dans de bref délai et très reconnaissable, il était vrai et aucunement entamé.

L’homme vêtue de vert se reculât, toujours entouré des quelques gardes qui se comportait comme en temps de guerre, comme si ce messager pouvais être un assassin, ils le surveillaient alors même que l’homme sortait de la tente comme il était de coutume, laissant son message et attendant la réponse.

Le papier parcheminé et bien plier laissait place à un message.


Spoiler:

Quelle allais être les actions du général ? Un pas vers le futur …
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 12:07

Aelian l'avait écouté tranquillement, toujours calme, comme d'habitude. Elle ne lui en voulait absolument pas et son énervement n'était pas tourné contre son général, mais contre les ennemis du royaume, ceux là même qui en avaient pris les rênes, et aussi contre la situation stagnante. Elle ne l'en rendait pas responsable pourtant, du moins jusqu'à maintenant. Il avait toutes les clefs en main, si il ne faisait rien, là elle s'opposerait réellement à lui. Mais ce ne serait pas le cas, il devait juste avoir besoin d'avis extérieurs... Elle voulait croire en lui. La dernière pique qu'elle lui envoya n'était pas une manigance pour le pousser à l'action, ou plutôt, si, mais inconsciemment. Elée ne préparait pas ses discours à l'avance quand elle ne s'adressait pas aux hommes. D'ailleurs, même devant les soldats, elle improvisait la plupart du temps. Non, elle avait juste lancé ces mots parce qu'elle se sentait blessée que son ami ne prenne pas plus la situation à bras le corps alors qu'il avait eu la chance de devenir chevalier. Mais elle le regretta bien vite car elle avait bien conscience qu'on ne pouvait pas foncer tête baissée sur la capitale, même si la tentation était forte. Elle qui prenait toujours tant en considération ses soldats, elle aurait été folle de les jeter dans un pareil guêpier où personne ne serait vainqueur.

Bien entendu, il le pris mal et elle eu droit à une répartit cinglante qu'elle accepta de bon cœur. Elle l'avait mérité et il était rare qu'elle prenne mal ce qu'Aelian pouvait lui lancer. Il était venu la consulter, c'était déjà une preuve de confiance. Comme si il voulait appuyer sur ce point, il lui ordonna de réunir l'armée. La jeune officier sourit légèrement, le bourbier dans lequel ils étaient plongé semblait prendre fin et elle mourrait d'envie de prendre les armes et de chevaucher à nouveau. Il semblait furieux contre elle ? Tant mieux, si ce sentiment pouvait l'aider à prendre ses décisions, qu'il en soit ainsi. Elle savait qu'elle avait joué avec son honneur même si ce n'était pas prémédité et elle aurait sans doute réagit de la même façon si il l'avait accusé ainsi, voir plus fort.

Dès qu'il sortit de la tente, elle se changea en vitesse, enfilant une armure de cuir souple par dessus ses vêtements. Puis, elle fixa des protections sus ses avants bras et sortit mettre ses bottes. En bon soldat, elle ne passait pas des heures à se préparer et l'opération n'avait pas du lui prendre plus d'une minute. Le générale disparaissait entre les tentes quand elle interpela les hommes qui se trouvaient à proximité.


- Dem ! Prend Sendac et Créïs et commencez à rassembler les hommes, nous allons bouger. Et dépêchez vous, nous avons pas de temps à perdre ! Qu'ils se dirigent vers la tente du Général et en formation, je ne veux pas voir d'indiscipline !

Elle avait parlé d'une voix clair et forte, afin que les dénommé Sendac et Créïs entendent aussi les ordres. Si elle ne s'était pas adressée à eux directement, c'était parce que Dem était leur chef. Après avoir vérifié qu'ils commençaient à obéir, elle partit elle même en petite foulées vers la tente d'Aelian. Il semblait y avoir un attroupement un peu plus loin et elle pesta contre sa petite taille qui l'empêchait de voir ce qui se passait. Accélérant l'allure, elle finit par entendre les exclamations des soldats. Un message ? Est-ce vraiment le moment après un tel silence ? Peut être des nouvelles... Elle eut le vague espoir que le roi ait en fait survécu à l'assassina mais quand elle eut rejoint le général en courant, elle pu constater que le messager portait les couleur des Pjeyhs. Le nouveau gouvernement comptait donc se servir d'eux ? S'imaginaient t-ils qu'ils les serviraient comme il avaient servit le véritable roi de Déméria ? Le visage fermé pour cacher son animosité, Elée calqua son pas sur celui d'Aelian, restant un peu en retrait, et le suivit comme si elle était son garde du corps. Elle était fière de la façon dont les soldats surveillaient le messager et aurait fait de même à leur place. Pas question de laisser entrer ici un assassin ! Elle ne s'arrêta que devant la tente et fixa le général, observant son comportement et espérant qu'il la mettrait au courant. Elle en devait pas être la seule intriguée par cette missive vu l'attroupement qui se formait. Au moins, ils n'auraient pas de mal à rassembler l'armée mais les soldats étaient regroupés dans le chaos le plus total.

- En formation, soldat ! Et laissez un passage au général !

Ce disant, elle captait aussi le regard de certains hommes qu'elle connaissait bien, les premiers à s'être rapprochés du messager en fait, et fait un léger signe de tête vers ce dernier. Il la connaissait assez pour comprendre que ce dernier ordre oral ne les concernait pas. Elle jeta aussi un bref regard vers les hommes qui surveillaient le camp et recula d'un pas pour se trouver à coté d'un jeune lieutenant. Se penchant légèrement vers lui, elle lui parla à voix basse sans le regarder.

- Fait le tour des sentinelles et vérifie qu'il n'y a rien d'anormal, Cohers.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 13:23

J’avais à peine fini d’enfiler mon plastron que des cris se mirent à retentir dans le camp. Tendant alors l’oreille, j’écouta ce qui se disait, ces cris qui se répétèrent, repris par plusieurs cinquantaine d’hommes. Un message pour le général, n’est-ce pas ? Et qui pouvait être l’expéditeur, surtout en s’annonçant de manière ainsi si ce n’était les Pjeyhs ; ou bien un autre noble. Enlevant précipitamment mon plastron, je me releva alors tout en inspectant ma tente rapidement. En me saisissant de mon épée et de ma tenue de général, je m’interrogeai sur le contenu possible de la missive. Si son expéditeur était bien les Pjeyhs, que pouvaient-ils me vouloir ? S’assurer de la fidélité de l’Armée, qu’au moins la moitié lui soit fidèle ? Ca me paraissait être alors une missive grossière, or je doute que les Pjeyhs aient réussi en n’étant que des simples rustres.
Je sortis de ma tente, soulevant le rabat qui bloquait l’entrée et me dirigea ensuite vers le messager. Entouré par plusieurs hommes aux aguets, il portait effectivement des couleurs très reconnaissables. On ne parlait que de ces couleurs ces derniers temps ; chacun doit connaître son heure de gloire après tout. Et il serait bien que cela ne soit qu’une heure.


« - En formation, soldat ! Et laissez un passage au général ! »

Un cri venant de mon dos. Elée. Bien. Jetant un bref coup d’œil aux alentours, je constata alors que l’attroupement généré était conséquent – et que les ordres d’Elée faisaient toujours mouche. Rapidement un chemin se dégagea devant moi de façon claire, et j’approcha donc du porteur de la missive, Elée derrière moi. Je la sentais à l’affut elle aussi et bien que je ne vis pas son regard, j’étais presque sûr qu’elle aussi mourrait d’envie de connaître le contenu du message.
Lorsque je fus à sa hauteur, il me tendit sa charge et la raison de sa présence ici, après s’être incliné en signe de déférence. Me saisissant de la lettre, j’observa alors son cachet neuf ; c’était bien celui des Pjeyhs. Les Pjeyhs voulaient donc prendre contact avec moi, voyons voir … Après avoir saisi la lettre, j’observa alors un long moment l’envoyé, laissant apparaître délibérément une mine froide et indifférente, puis me saisissant d’une dague que je portais sur moi, je tacha alors de décacheter la missive. Ou plutôt les missives.

Parcourant rapidement les lignes écrites, mon esprit buta alors sur quelques points futiles, mais étrange. Comment la lettre de cette résistance pouvait-elle s’être glissé dans la missive, si le cachet était inentamé. Et de toute évidence, on ne peut refaire ce cachet aisément. Et pourquoi un message du conseil des Nobles était il consigné avec le cachet des Pjeyhs ? Faisaient-ils preuve d’arrogance jusqu’à signer eux-mêmes les lettres du conseil ? Relisant alors les lettres, notamment la première, plusieurs fois, j’étudiais alors les différents choix devant moi. Fixant les billets sans trop m’en occuper, je méditais à toute allure ; ce messager me gênait, il fallait que je m’en débarasse. Et pour cela, je devais nécessairement le renvoyer auprès de ses maitres. Apaisé de préférence, inutile de dévoiler trop tôt notre jeu aux Pjeyhs. Relevant mon visage impassible, j’observa brièvement les soldats aux alentours, puis tourna mon visage vers mes officies présents, avant de m'adresser au soi-disant messager.


« -Envoyé vous avez effectué votre mission, je vous décharge de votre mission. Toutefois cette lettre me paraît très obscure, je crains qu’il va falloir que je voie le conseil. Et de toute évidence rapidement, si le Rorkhan veut faire sécession. Retournez auprès du Conseil en leur portant ces mots : « Le général a bien entendu les demandes expresses du Conseil, mais devant l’extrême importance de celles-ci, je vais venir m’enquérir d’une confirmation auprès du Conseil. Toutefois, dès maintenant une partie de l’armée va partir pour le Rorkhan, à la demande du Conseil. Maintenant, repartez pour Fentaeris, nous servons Déméria et nul d’entre nous ne peut se permettre de perdre son temps. »

Inclinant la tête, je fis signe aux gardes de ramener le messager aux portes du camps, ne le laissant pas argumenter ou choisir. Maintenant, il fallait réagir rapidement, ne serait-ce que pour éviter que les hommes en tirent de fausses conclusions eux-mêmes. D’un coup d’œil, j’engloba alors rapidement la situation aux alentours. Une très grande partie de l’armée était là. Pas toute, cependant. Faisant signe à certains officiers de finir le rassemblement, je me tourna alors vers Elée, et lui fit signe de me suivre jusqu’à ma tente. Je devinais qu’elle ne devait pas être très joyeuse, après avoir entendu mes paroles, c’est bien ce pourquoi je préférais la précéder dans ma tente.

J’alla donc m’asseoir dans ma tente, et sans lui laisser le temps de protester contre moi, lui tendit les deux missives qui m’étaient parvenu.


« - Qu’en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 14:45

Elée ne porta aucune attention à la lettre dont Aelian venait de s'emparer. Non seulement elle préférait de loin surveiller les entourages, mais elle espérait qu'il la mettrait au courant du contenu plus tard. De plus, un officier n'a pas à lire le courrier de son supérieur une fois de plus, elle montrait l'exemple. Les hommes faisaient preuve d'obéissance une fois de plus, mais elle leur en était plus que jamais reconnaissante car même si aucune guerre n'était déclarée, la situation était bien assez complexe sans en plus y ajouter l'indiscipline des troupes. Quelque soit le message, il valait mieux que ce traitre de messager ne rapporte que le souvenir d'armée ordonnée. Plusieurs gradés s'étaient rassemblés autour d'eux. Parfait, le campement s'organisait rapidement malgré l'immobilité des derniers jours. Ou peut être grâce à, d'ailleurs, car l'impatience grondait dans les rangs.

La jeune gradée du faire appel à toute sa maitrise d'elle même pour ne pas se trahir quand le général déclara purement et simplement accepter les ordres des Pjeyhs. Comment osait il ? Après tout ce qu'il avait dit... Non, ce n'était tout simplement pas possible qu'il offre son armée aux traitres. Seule la certitude qu'il n'avait parlé ainsi que pour écarter le messager lui permit de garder son calme. Ou la lettre contenait elle un chantage susceptible de le soumettre aux gouvernement ? Possible mais peu probable, à en juger par sa réaction à la pique de tout à l'heure. Son sens de l'honneur et de la justice était intacte et il ne trahirait tout de même pas un peuple pour une menace personnelle. Il était question du Rorkhan. Que se passait il encore, là bas ? Une rébellion ? Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps que déjà, les hommes raccompagnaient aimablement le messager aux portes.

Elée sonda les expressions des hommes et pu constater que certains avaient pris le général au mot. Il y avait de la mutinerie dans l'air... Pas étonnant, et elle espérait vraiment qu'Aelian n'avait fait que renvoyer le messager. Après tout, ils ne s'étaient engagés à rien si ce n'est à envoyer des soldats au nord. Hors, quoi qu'ils décident, il faudrait au moins aller parlementer avec le Rorkhan, donc le général n'aurait pas à trahir sa parole. Il du d'ailleurs comprendre la situation car il la pressa de l'accompagner dans sa tente et elle le suivit sans un mot. Une fois à l'intérieur, il lui tendit les lettre avant qu'elle ait le temps de les lui réclamer et elle se mit aussitôt à les lire. Bon sang... Ce n'était pas une lettre qu'il avait reçut, mais deux ! La première pensée qui vint à Elée fut qu'il pouvait très bien s'agir d'un piège, que les deux envoyeurs pouvaient être du même camps et vouloir tester leur fidélité. Et plutôt du coté des Pjeyhs, probablement, sans quoi le messager n'aurait pas pris le risque de porter un tel uniforme. Sauf qu'il fallait que ce messager fut vraiment un homme important pour qu'ils cherchent à le protéger ainsi de l'armée, et le gouvernement n'avait aucun intérêt à donner de telles mises en garde. Elle comprenait mieux le discours de son ami maintenant. Il avait joué la seule solution envisageable à court terme.


- Bon sang, on est dans de beaux draps, mon général.

Elle marqua une pause, calme et pensive. Il ne s'agissait pas de se jeter dans la gueule du loup et les deux rendez vous pouvez recéler un piège. Pour elle, il était hors de question qu'Aelian se rende à un des deux sans prendre plus de précaution. Si il était retenu, l'armée perdrait sa tête et vu que certains soldats étaient déjà à deux doigts de déserter, un changement d'autorité éclaterait une bonne partie de la troupe. D'un autre coté, ne pas bouger aurait le même résultat.

- Tu te rends compte que la prétendue lettre de la résistance peut très bien être un piège ? Le sceau était abimé ? Je n'aime vraiment pas la situation. Pour moi, tu ne devrais pas entrer dans la ville. Pour ce qui est d'y envoyer des hommes de confiance... A voir. Certains sont prêt à tout pour rejoindre leur famille et il pourrait devenir des éléments précieux pour la résistance si ils passent les filets des Pjeyhs. Mais tu sais comme j'ai horreur d'envoyer des hommes dans ce genre de guet-apens.

Elle soupira et secoua la tête. Elle n'avait qu'une certitude : Elle s'opposerait à ces traitres nécromants jusqu'à sa mort. Mais comment ? Ne pas déclencher de guerre ouverte, en effet. Ce serait une tuerie, une guerre civile dans laquelle de nombreux civils perdraient la vie, sans parler des soldats qui seraient envoyé droit à l'abattoir. Elle était plutôt portée à faire confiance à la seconde lettre. Peut être prenait elle son sens de l'honneur pour une généralité ou surtout, n'avait elle jamais eu affaire à une traitrise de cet importance. Finalement, quand elle repris la parole, elle semblait résolue.

- Si tu décides de faire confiance à cette rébellion, je suis volontaire pour porter le message et traiter avec eux si besoin. Je m'en remet à toi. Par contre, je te déconseille de te rendre à la capitale comme demandé. Tu peux toujours prétendre que le gestion des troupe te retient ailleurs ?... Hum, je pourrais même emmener avec moi les hommes que les Pjeyhs ont demandé mais contacter la résistance avant qu'ils ne soient forcés d'entrer dans la ville. Pendant ce temps, la guerre du Rorkhan te donne une bonne raison d'éloigner tes troupes et de les mettre hors de portée du gouvernement. Le plus gros risque est qu'ils s'emparent de l'armée.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 16:47

« - Bon sang, on est dans de beaux draps, mon général. »

Oh que oui. La situation était plutôt bien résumé comme ça. Il va maintenant falloir que nous agissions rapidement. Et finement. Laissant apparaître un court sourire sur mon visage, je réfléchis à la journée et au moment présent. De deux saisons d’inactivité totale, nous étions passé à une activité grouillante et fébrile et cela, en un laps de temps très condensé. Et il ne fallait pas que cela s’arrête. Plus le temps passait, plus le Conseil dirigé par les Pjeyhs pouvait s’établir durablement, et plus il sera dur de le contrecarrer ; sans compter que le messager ne manquerait pas de leur faire un compte-rendu complet sur notre entrevue. De côté, ça devrait être toutefois suffisant, je ne pensais pas avoir trop dévoiler mon jeu : je devais leur avoir laissé assez d’éléments pour les rassurer et assez pour les intriguer. Qu’ils hésitent donc sur leur attitude vis-à-vis de moi et de l’armée, cela nous donnera un peu de marge.
Elée évoqua alors la possibilité que la deuxième ne soit qu’un piège, et n’ai pas été écrit par la main de son prétendu auteur. Ma foi, pour ça il n’y a que deux moyens de le savoir.
Tout en secouant la tête, Elée semblait réfléchir aux opportunités qui s’offraient devant nous.


« - Si tu décides de faire confiance à cette rébellion, je suis volontaire pour porter le message et traiter avec eux si besoin. Je m'en remet à toi. Par contre, je te déconseille de te rendre à la capitale comme demandé. Tu peux toujours prétendre que le gestion des troupe te retient ailleurs ?... Hum, je pourrais même emmener avec moi les hommes que les Pjeyhs ont demandé mais contacter la résistance avant qu'ils ne soient forcés d'entrer dans la ville. Pendant ce temps, la guerre du Rorkhan te donne une bonne raison d'éloigner tes troupes et de les mettre hors de portée du gouvernement. Le plus gros risque est qu'ils s'emparent de l'armée. »

Là en revanche, je n’étais pas d’accord avec elle. Certes, il était inquiétant d’imaginer qu’ils puissent se saisir de l’armée, mais il était encore plus dangereux d’emmener l’armée loin d’eux. Il ne fallait pas les laisser s’installer, et la présence d’une armée pas forcément de leur côté restait un bon moyen de les gêner. On ne peut remporter une guerre en restant au loin. Et ce n’était pas le plus gros risque, non.
Me levant alors, je me mis à faire les cent pas avant de répondre et d’exposer mes arguments à Elée.


« -Et une fois que tu auras contacté la résistance, tu devras alors continuer ton chemin avec les hommes demandés par le Conseil – car officiellement, c’est bien le conseil qui nous demande cela – et leur laissé cinq cents hommes pour combattre ces résistants ? Non, ce n’est pas encore la bonne chose à faire. Et si miraculeusement ces cinq cents hommes venaient à déserter et rejoindre la résistance une fois en ville, pour peu qu’ils y arrivent, ça serait toi qu’on accuserait, ainsi que l’armée. Inutile de nous affaiblir plus que cela, et cinq cents hommes en plus chez la résistance ne feraient que favoriser les combats de rues et les attentats. Aussi justifié soient-ils, on ne peut le permettre, ce n’est pas moral. Sans compter la question du piège éventuel. Non, le sceau n’était pas abimé et il me paraît être difficilement reproductible rapidement, ce qui enlève l’éventualité de l’interception. Ou alors ces résistants sont très forts. »

Tout en continuant à tourner dans ma tente et ruminer, j’entendais l’agitation du camp se faire de plus en plus forte. Les hommes se rassemblaient, se préparaient, mais surtout discutaient. Et je ne pouvais leur en vouloir même si j’aurais préféré qu’ils continuent à ne rien savoir, ne serait-ce que pour éviter les fausses conclusions. Enfin, j’avais encore un peu de temps devant moi.

« -En revanche, je crains bien qu’il va falloir que je monte sur Fentaeris. C’est probablement un piège et probablement que je jette dans la gueule du loup, mais j’ai mes raisons. Une fois là-bas, je serais plus à même d’analyser la situation et de contrer les Pjeyhs si le besoin s’en fait sentir. Et si je suis là-bas sans avoir complètement dévoiler mes intentions, le Conseil se concentrera plus sur moi que sur l’armée ; un moyen comme un autre d’éviter les ennuis. Et il est hors de question que j’envoie l’armée loin d’ici ! La guerre du Rorkhan ? Que Stolen la permette s’il le souhaite, mais ne compte pas sur moi pour la déclencher. J’ai dis que j’enverrais des troupes pour prévenir cette stupide envie de sécession, mais pas que j’irais leur déclarer la guerre, de toute manière je n’en ai pas reçu l’ordre. Et je ne le recevrais pas. Mais accepter leur demande nous permet d’envoyer là-bas tout les hommes les plus craintifs et les plus en faveur de la nouvelle donne politique. Un moyen d’éviter toute sédition en fait. Et puis … il y a d’autres raisons. »

M’arrêtant un moment, je me tournis vers Elée, m’assurant qu’elle ait compris tout ce que j’ai dis. Goutant à la quiétude – relative, dans un camp militaire – je ferma les yeux un moment, expirant doucement. Après un moment, je les rouvris alors et exposa une partie de mon plan à Elée.

« -Même si c’est un piège, nous ne pouvons nous permettre de négliger ces résistants. Pour peu que ce soit vrai, et qu’il y ait bien un moyen de les contacter là-bas … Ecoute, j’ai une faveur à te demander : puisque tu te portes volontaire, voudrais-tu bien prendre cinquante hommes avec toi, et à brides abattues, galoper jusqu’à cette forêt ? Une fois là-bas, il te suffira de disposer les hommes de façon à encercler légèrement la zone. Si c’est un piège tendu par les Pjeyhs, tu pourras toujours tenter de te justifier en disant qu’il fallait alors agir rapidement et que ton but était d’arrêter ces résistants. Sinon … Et bien, tu verras sur place, dis-je alors avec le sourire. Des remarques ? Je suis désolé de devoir me servir de toi comme messagère, mais je ne peux y aller moi-même … Plus je m’approcherais de la capitale, plus je serais surveillé. »

Soupirant, j’attendis avec un sourire la réponse d’Elée, bien que j’étais presque sûr de cette dernière. De fait, c’était plutôt ses remarques et ses interrogations, que j’attendais. Probablement.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 17:46

Elée resta immobile alors que le général tournait en rond comme un loup en cage. De fait, ce n'était pas loin d'être le cas, ils faisaient aujourd'hui les frais de leur indécision. Il avait raison, éloigner les soldats de Fentaeris serait une erreur. Il faudrait trop longtemps si on devait ensuite les ramener. Mais elle l'écouta calmement, réfléchissant à ses remarques. Il n'avait pas tout à fait compris sa façon de voir les choses mais le nouveau plan qu'il lui proposait lui convenait à condition qu'elle puisse choisir qui la suivait. Elle connaissait assez les hommes pour savoir lesquels resteraient fidèles à leur pays et lesquels risquaient le plus de poser problème. Bien sûr, elle pouvait se tromper, mais dans ce cas elle voulait être la seule responsable de ses erreurs et en faire elle même les frais. Quand il eu finit d'exposer son plan, elle repris la parole, toujours aussi soucieuse.

- Oui, pour l'armée, ils seraient en effet trop éloigné pour constituer un danger... Mais on ne peut pas non plus faire camper les hommes indéfiniment afin qu'ils constituent une menace. Ils ne te connaissent pas assez pour t'être fidèle à ce point, Aelian. J'admets qu'on ne puisse pas les envoyer vers le nord ni les offrir au gouvernement, mais que vas tu en faire alors ? Tu risques d'être pris à ton propre jeu en faisant un blocus ici, ceci dit, je ne vois pas non plus comment les occuper. Tu en auras même trop à envoyer à la frontière je pense. Et certains s'y refuseront carrément. Ce sont des hommes et non des pions à poser sur une carte...

Elle avait dit cette dernière phrase sans reproche, simplement comme un aspect dont il fallait tenir compte. Elle fit le tour de la tente du regard et n'eut aucun mal à trouver une carte du pays. Elle semblait de plus en plus nerveuse et avait besoin de s'occuper les mains. Après l'avoir étudié un quart de seconde, elle plaqua la missive secrète dessus et poussa un nouveau soupire furieux.

- Une guerre ouverte en dernier recours... Mais que croient ils ? Qu'on peut entretenir une armée simplement pour attendre ? Certains s'en satisferont mais pas la majorité !... Peut être pourrait on donner des missions d'espionnage aux plus ardents mais pas sans courir un risque de trahison... Et à qui vas tu laisser l'armée ? Non non, on ne peux pas les laisser ici. Quitte à leur donner une mission de moindre importance comme la protection de la population civil hors de la ville mais les laisser macérer ici sans même un général pour les tenir...

Elle rejeta la tête en arrière et repoussa la carte d'un geste de main évasif, écartant le sujet. Elée savait bien que tout ne serait pas parfait et qu'il faudrait prendre des risques quelques soient leurs choix. Mais elle se préoccupait toujours beaucoup des soldats, peut être trop même. Après tout, certains seraient ravis de cette pause mais comme elle durait déjà depuis trop longtemps, elle n'y croyait pas. Mais il y avait plus important... Si elle n'hésitait jamais à se mettre en danger, voir son général foncer tête baissée ne l'enchantait pas du tout. D'autant plus qu'ils le tiendraient si elle fonçait elle même dans un piège.


- Je chevaucherai sous tes ordres sans hésiter, tu le sais. Mais penses tu vraiment qu'ils me croiront si je leur dit être venu écraser une rébellion ? Franchement, j'en doute. Enfin, je veux au moins choisir soigneusement ceux qui m'accompagneront, je sais en qui je peux avoir confiance. Attend toi à ce qu'on t'interroge sur mon départ, les Pjeyhs ont probablement poser des espions aux alentours. Si tu as besoin de m'accuser de traitrise pour conserver ton rang, n'hésite pas. Dès lors que j'aurai rencontré cette prétendue résistance, j'aurais peu de chance de tromper l'ennemi de toute manière...

Volontairement, Elée n'attira pas son attention sur les risques de se faire arrêter avant même d'atteindre la foret. Si cette lettre était un piège, on y manquerait pas, et même dans le cas contraire, ils étaient forcément surveillés ou alors les ennemis manquaient cruellement d'hommes. Mais elle se débrouillerait et verrait ces détails avec ses soldats. Elle attrapa le bras l'Aelian pour qu'il cesse de tourner en rond. Le point le plus difficile maintenant, il fallait bien l'aborder ! Le plan ne lui plaisait pas mais elle n'avait pas tellement mieux... En effet, il faudrait que quelqu'un se renseigner sur les objectifs des Pjeyhs. Si ils avaient tant de mal à prendre des décisions, c'est qu'ils n'en savaient pas assez sur eux. Et la nécromancie l'inquiétait beaucoup, aussi.

- Ensuite... J'espère que tu est bien conscient de te jeter pieds et poings liés dans la gueule du loup ? Une fois qu'ils te tiennent, l'armée perd sa tête. Crois tu vraiment pouvoir tromper une bandes de nécromants ? Et je te rappelle que pour une fois, ton passé de chevalier ne va vraiment pas jouer en ta faveur. Les Pjeyhs doivent connaitre les principes de ton ordre et savoir que leurs manières y sont totalement opposées...
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 19 Fév - 21:37

Encore une fois, Elée évoqua la situation des hommes, eux qui restaient immobile, comme nous, depuis maintenant plusieurs semaines. Mais c’était aussi là la vie des soldats et ils sont généralement les premiers à s’en satisfaire. S’il est harassant pour un soldat de rester éternellement toujours dans un camp, il l’est d’autant plus d’être toujours en campagne. Mais je devais convenir que, si on prend en compte la situation assez exceptionnelle des derniers jours, l’immobilité devenait longue et pesante. Cela, je le savais mais Elée croyait visiblement que je ne comptais pas utiliser l’armée. Et pourtant, ce serait un tort. Toutefois, je n’étais pas sûr de son affirmation concernant le fait que j’aurais trop d’hommes à envoyer aux frontières. Nous n’en avions jamais assez, alors pourquoi maintenant ?
Je sentais qu’Elée était tout aussi nerveuse que moi et qu’elle aussi n’appréciait pas la situation – évidemment, cela faisait plusieurs jours et même semaines, mais son sentiment devait être accru maintenant. Hésitant à lui servir un verre d’eau, je me retins en la voyant prendre la seconde missive. Mentionnant l’éventualité que la rencontre se révèle être un piège, elle m’adjura alors de la désavouer si je devais en arriver là. Las … Soupirant, je faillis lui répondre mais m’en abstint, préférant la laisser continuer. Mais pourquoi donc ses chances de tromper l’ennemi deviendraient nulles si elle arrivait à rencontrer la résistance ?


Soudainement, Elée se leva et vint m’attraper le bras, me stoppant. Enfin, ce n’était pas tellement que son action était soudaine, mais plutôt que je ne m’y attendais tout simplement pas. Mmhhh, toujours cette poigne …

« - Ensuite... J'espère que tu est bien conscient de te jeter pieds et poings liés dans la gueule du loup ? Une fois qu'ils te tiennent, l'armée perd sa tête. Crois tu vraiment pouvoir tromper une bandes de nécromants ? Et je te rappelle que pour une fois, ton passé de chevalier ne va vraiment pas jouer en ta faveur. Les Pjeyhs doivent connaitre les principes de ton ordre et savoir que leurs manières y sont totalement opposées... »

Encore une fois, elle avait raison, ça en deviendrait presque lassant. Certes, si je me faisais avoir, l’armée risquait fort de se retrouver totalement déstabiliser et d’imploser sur elle-même. Mais il fallait aussi penser à quelque chose : les Pjeyhs n’allaient probablement pas tenter de provoquer cela tout de suite. Oh, certes, ça restait une possibilité, mais à mon avis ils ne tenteront pas de provoquer cela de suite. Relativement sur de ma conviction, je l’exposa alors à Elée tentant, si ce n’est de la rassurer, de l’apaiser.

« -Elée, tu sais que je n’aime pas spécialement risquer ma vie inutilement. J’ai réfléchi, et j’en suis arrivé à deux conclusions : la première est que je ne compte pas me faire avoir aussi simplement, si je me jette dans la gueule du loup, j’escompte bien amener avec moi quelques atouts. La deuxième est que, plus que de vouloir déstabiliser l’armée, ils voudront plutôt la stabiliser afin de se l’approprier. Ils ne peuvent pas se permettre de laisser l’armée implosée, Déméria n’est pas seule. L’Empire risque fort de s’en mêler, et avec 20.000 hommes entrainés et disciplinés de moins, Déméria s’en trouverait fortement affaibli. Avec le Rorkhan prêt à faire sécession, ils ne peuvent absolument pas se permettre de perdre une armée même si de cette façon, leurs adversaires la perdent aussi. Et même si l’Empire n’intervient pas, la moitié de l’armée ne suffirait pas à assurer convenablement leur sécurité, celle de leurs terres, et en même temps s’occuper du Rorkhan. Or je ne pense pas qu’arrivé jusqu’ici, ils souhaiteraient vraiment perdre le Rorkhan. D’un autre côté, il se peut aussi que je me trompe dans les grandes largeurs, mais bon … On ne peut tout anticiper. Quand à la question de mes principes … Disons que nous sommes à égalité, je connais également une grande partie des leurs, et eux peuvent imaginer qu’en quelques années, un homme peut changer. »

Enfilant alors rapidement mon armure légère, je me concentra sur les sangles de cette dernière avant de m’inspecter une dernière fois. Bien, il était temps d’aller parler maintenant … Virevoltant en direction d’Elée, je lui parla une dernière fois avant de sortir.

« -Tu devrais partir maintenant avec tes hommes, essaye de rattraper le messager du Conseil. Contourne le ou dépasse le discrètement ; en théorie, tu ne devrais avoir aucun mal à le rattraper, son cheval est fourbu puisqu’il n’a pu faire une longue pause ici. Et … fais attention à toi. Encore une chose .. Pour l’armée, ne t’en fais pas, je ne compte nullement la laisser ici ; du moins, pas entièrement. »

Portant mon casque sous le bras, je souleva alors le rabat et me dirigea vers les officiers qui m’attendaient, avant d’aller parler aux hommes.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeSam 20 Fév - 11:08

- Je pars immédiatement. Bonne chance, mon général.

Elée sortit de la tente sans rien ajouter de plus. Les hommes officiers se rassemblaient autour d'Aelian, mais elle n'avait pas une minute à perdre. Elle se dirigea vers sa tente d'un pas vif pour faire les derniers préparatifs. Il fallait aussi qu'elle choisisse cinquante soldats, et cette décision n'était pas anodine. Elle faisait mentalement la liste de ce qu'elle devait emmener pour le moment. Au lieu de gagner sa parcelle, elle bifurqua brusquement sur la droite entre deux tentes de soldat et couru vers un l'homme auquel elle avait demandé de faire le tour des sentinelles un peu plus tôt. Ce n'était pas un colosse, il était même petit et fin, avec des cheveux noir coupé court et une peau relativement sombre. L'espion parfait et il en avait les aptitudes, mais aussi un homme d'honneur. Celui ci, elle l'emmènerait déjà. Elle le connaissait bien et lui faisait confiance, que ce soit pour son sens moral ou pour ses aptitudes. Il lui faudrait bien un remplaçant si il lui arrivait malheur...

- Cohers, nous partons en mission avec cinquante autres hommes. Trouve Dem et attendez moi près des chevaux. Ne trainez pas, nous sommes partit dans une heure grand maximum. Je m'occupe de choisir ceux qui viendrons avec nous, mais je te laisse la charge du matériel. Prend le minimum, tout se jouera sur la rapidité... Des rations pour quatre jours par tête, disons.

Elle attendit à peine la réponse du soldat et fila gagna sa tente au pas de course. Une fois à l'intérieur, la soldat passa un ceinturon autour de sa taille et y fixa un fourreau de cuir noir contenant une épée courte. Puis, elle fit son sac. Une bâche roulée serrée qui servirait de tente, une couverture, une tenue de rechange et un nécessaire de premier secours, soit quelques bandage, de quoi recoudre une blessure, bref, le stricte minimum. Elle ajouta la carte qu'elle avait laissé trainer un peu plus tôt, un couteau de chasse, et tassa tout ce matériel au fond puisqu'il faudrait y ajouter les rations. Enfin, elle passa son carquois en bandoulière et pris son arc court. Quand elle poussa le rabat de la tente, elle était prête à partir pour n'importe où puisqu'elle avait de quoi chasser sur le chemin, et surtout, elle avait une liste de cinquante soldats en tête. Elle se remis à courir vers la tente du général, point devant lequel tous les hommes se trouvaient rassembler. Elle n'avait pas mis bien longtemps à se préparer car elle tenait à emmener ses hommes au plus vite. Ils n'auraient pas besoin du discours d'Aelian, la plupart de ceux qu'elle avait choisi devaient déjà avoir une idée aussi claire que se peut de la situation.

Elée s'intercala entre le général qui parlait à ses officiers et les hommes, puis elle commença à appeler ceux qu'elle avait choisi par leur prénom. Elle changea un peu sa liste au fur et à mesure, se rendant compte qu'elle avait oublié un soldat de confiance et réajustant le tire. Son critère de choix principal était la fidélité des hommes même si tous savaient correctement se battre. Si elle avait voulu les cinquante meilleurs guerriers, elle n'aurait pas emmené ces hommes mais à quoi sert un excellent soldat si il trahit sa cause ou déserte ? Il fallait que ces hommes soient capables d'obéir rapidement et sans poser de question, mais aussi et surtout de jauger eux même la situation au cas où Elée serait réduite au silence. Une fois son bataillon spécial rassemblé devant elle, la jeune officier les conduisit vers les chevaux avant d'expliquer la mission. Elle préférait que les autres soldats ne sachent pas exactement ce qu'elle devait faire. Dans l'idéal, elle aurait même voulu que l'armée n'ait pas connaissance de son départ, mais il lui fallait bien constituer son unité et elle n'avait pas le temps d'aller les chercher un par un. Une fois devant l'enclos, les soldats se rassemblèrent devant elle et elle s'expliqua rapidement.


- La missive du général contenait une convocation du gouvernement et divers ordres stupides. Ils cherchent à vérifier que l'armée leur obéira. Mais nous avons aussi reçu une lettre d'une prétendue résistance et c'est eux que nous allons rejoindre. Cependant, il pourrait très bien s'agir d'un piège alors que ceux qui ont trop peur de se compromettre s'en aille. Pour les autres, revenez au plus vite avec votre armement et le stricte minimum, nous partons immédiatement. Pas de rations, Dem et Cohers s'en occupent. Ah, et si il s'agit d'un piège, nous venions pour anéantir cette rébellion !

Les soldats partirent de tous cotés et Elée fila rejoindre les deux premiers hommes dans la tente où se trouvaient les réserves. Ils avaient déjà rassembler presque tout le nécessaire et elle n'eut qu'à les envoyer se préparer après avoir tout rapporté devant l'enclos. Les autres hommes arrivaient déjà. Ils préparèrent les bêtes, bouclèrent leur sac, et Elée ordonna qu'on celle les chevaux de Dem et Cohers qui étaient forcément un peu en retard. Puis, elle sauta lestement sur le dos de Remme et partit vers la sortie du camps. Avant de passer la sentinelle, elle immobilisa sa jument et jeta un ultime regard d'au revoir à Aelian. Si il avait une dernière chose à lui dire, c'était le moment. Sinon, elle prendrait immédiatement le galop.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeSam 20 Fév - 14:06

C’était le moment, oui le moment. L’instant exacte où tout aller exploser pour plonger dans le chaos, l’instant parfais où l’homme était debout face à la foule, l’instant fatidique ou la simplicité d’une geste explose tout le reste pour que plus rien d’autre ne reste que le silence d’un jour et la tristesse innocente de la nuit… Tout cela pour ça.

Dans sa poche il y avait encore un ordre, un petit papier qu’il n’avait pas détruit, il n’y arrivait pas. C’était purement et simplement impossible pour lui de le faire, mais a présent il était prêt et sans que personne ne l’ai vue sa main avait agripper son couteau et, dans la quiétude d’un recoin, dans le calme d’une ombre, il avait lancer son arme sur le général.

Son angle était parfais, il venait de dos, personne ne pouvais le voir à temps, il en était sur, certain même. Sauf que le pauvre Adam qui avait été prévenu alors qu’il se rasait torse nue et que ses camarade n’avait rien trouvé de plus drôle que de lui planquer son armure, lui il avait vue. Et ce fut en grand héros qu’il le vit et décida que lui sauter dessus était la meilleure chose à faire !

Grand bien lui en pris car le couteau dévia très légèrement et au lieu de se planter dans le cœur du général il lui érafla l’épaule. Assez profondément pour que le sang s’en mêle et que l’histoire puisse tout emporter, mais pas assez pour qu’il s’effondre où soit handicapé plus de quelques heures… C’était un bon lanceur de couteau mais pas un bon assassin…

Puis les cries d’Adam retentirent :


-˝Je l’ai ! Venez m’aider ! J’ai l’assassin !˝

Et avant que les hommes ai put se dispersé ce fut trois hommes (dont le jeune bouc émissaire) qui ramenèrent l’homme si commun et le mire à terre devant le général en commençant une fouille méthodique. Mais il y eut un craquement sinistre et l’homme s’effondra dans sa bave mousseuse avant qu’une quelconque question puisse lui être posée… Au regard des trois hommes il n’y avait pas besoin de questions.

La fouille avait révéler plusieurs choses qui furent tendu une à une au général :
La première était une lettre écrite d’une main fine et calme rappelant étrangement la lettre de la résistance :

Spoiler:
Puis une petite collection de fiole vide fut sortie des poches du mort et déjà dans les rangs des hommes on parlait de leur mort certaine… Enfin de multiples couteaux cacher à divers endroits, mais cela ressemblait tant à un assassin.

Pourtant, il y a quelques instants, il n’y avait rien d’anormal dans le camp …
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeSam 20 Fév - 16:14

Dès que je sorti de la tente, je fus rapidement cerné par une très grande majorité des officiers de l’armée ; certains n’étaient à côté de moi que par intérêts, d’autres soucieux de ce qui se passaient, d’autres encore simplement parce que c’était leur travail et qu’ils le faisaient . Tous se mirent à me parler en même temps, ce fut à peine si j’entendais Elée m’annoncer son départ immédiat. De fait, je l’avais perçu plus qu’autre chose ; ne lui avais-je pas demandé cela ? Levant doucement – tout en restant – ma main afin de faire taire tout ce joli monde, je me m’avança alors sans me préoccuper de leurs demandes pressantes.

« -Nous parlerons de tout ça après, messieurs. Il est temps d’aller parler aux hommes tout d’abord. »

Certainement qu’un petit nombre de gradés n’appréciaient pas de voir les hommes passer avant eux. Pourtant, c’est ainsi que cela allait se passer, et puis de cette façon, ils l’apprendraient eux aussi et je n’aurais pas besoin de me répéter. A la réflexion, si, plus que probablement. Soupirant d’avance en imaginant la réunion d’Etat-major qui allait suivre, je grimpa alors rapidement les escaliers de l’estrade improvisé, installée devant les hommes en formation pour la plupart. Pour les autres, tant pis ; il était temps de dissiper cette atmosphère qui régnait. Une fois en haut, quelque chose attira alors mon attention. C’était Elée sur sa jument, Remme. Qui guettais une intervention de ma part, je me contenta d’hocher la tête, il était temps de se lancer et inutile de la retenir, ça ne serait que du temps de perdu. Du reste, aucune stratégie n’est inamovible et elle devrait bien improviser. Ou tout du moins, j’avais voulu hocher de la tête. Et c’est alors que je la ressentis, cette douleur inconnue qui avait maintenant frappé mon bras gauche. D’où pouvait-elle bien venir ?!
Me propulsant alors à droite, ma main monta rapidement attrapé mon bras, par réflexe. Bon sang, mais qu’est-ce qui se passait ?! Enlevant ma main de ma blessure, je jeta un bref coup d’œil à ma plaie : une coupure, on venait de me lancer un objet tranchant, très probablement un couteau de lancer. Alors que jusque là tout était calme selon moi, brusquement tout explosa. De partout vinrent des cris, d’effroi, afin de trouver l’assassin, tout le monde s’agitait, allant vers les cris, m’entourant soudainement. De ce que j’entendais, l’assassin venait d’être attrapé.
Trainé de force jusqu’à mes pieds, et auxquels il fut jeté. Mais avant que quoique ce soit ne se passe, un craquement retenti et peu après de la bave mousseuse sortie de sa bouche. Empoisonnement volontaire. Ce jeune amateur était pourvu de capsule de poison, qu’il avait visiblement croqué. De peur , ou pour ne pas trahir les siens ? Il fut alors fouillé méthodiquement et on me tendit alors les objets trouvés sur lui, dont une lettre. Avec une écriture ressemblant furieusement à une lettre que j’avais lu récemment. Sentant alors la tension qui s’était abattu sur le camp, je tenta de me redresser ce que je parvins à faire péniblement, ma main toujours posé sur mon bras par réflexe, mais également pour empêcher le sang de couler. Ce que je ne parvins à faire que de façon très partielle. Regardant alors tour à tour tout les régiments présents, je me mis à crier de façon à être audible pour tous. Ce qui n’était pas bien dur, vu le silence qui s’étendait sur le camp.


« -Soldats, hommes et femmes de Déméria, citadins ou campagnards, vétérans ou novices, vous êtes tous ici unis dans un but commun ! Un but qui vous unit ici tous dans l’armée, un but qui a motivé votre venue ici ! Et si ce tel n’était pas le cas, vous avez tous à cœur de protéger ce qui vous est cher ! Ce but, cette aspiration est très simple : protéger Déméria et servir notre Roi ! Nous protéger nous même, ne pas dépendre d’autrui. Déméria peut survivre sans quémander l’aide d’autres, de protecteurs ! Déméria est forte et ensemble nous vivons tous sur ces terres. Ou plutôt, nous y vivions. Peut-on maintenant parler de vivre, d’avoir vécu une vie, dans de tels conditions, dans une telle situation ? Vivre dans un Etat sans souverain, où un groupe de nobles s’est arrogé tout les droits et fait vivre ses sujets dans la peur, dans promiscuité avec des horreurs toutes droit sorties de nos catacombes ? Et qui s’oppose à cela ? Une Résistance ? Ah ! Une résistance, quel joli mot. Une bande d’inconnus qui se bat dans la rue, provoque des attentats et qui sait, serait même amener à provoquer des assassinats parmi des civils, des militaires, les paysans, citadins, nobles, magistrats, mendiants, innocents comme corrompus. Et pour quels motifs ? Parce que ces derniers ne sont pas du côté de la Résistance et se laisse diriger par un gouvernement théoriquement légitime. Voilà ce qu’est la Résistance, malgré tout ce qu’elle prétend être. Ce n’est pas dans cette Déméria que moi je veux vivre ! Pas dans cette Déméria folle ! Et vous ? Voulez-vous encore vivre sans rien dire, dans ce pays où on nous envoie nous battre contre nos frères ? Car c’est bien ce qui se passe en ce moment. Le conseil des Nobles veut nous envoyer au Rorkhan pour empêcher toute tentative de sécession de ce dernier ! Nous battre là-bas dans les forêts denses et les marécages sordides ? Et pour autant, ces terres sont démériennes, et les hommes que nous rencontrerons là-bas, des démériens également ! »

Haletant péniblement, je tentai de reprendre mon souffle en continuant de serrer mon bras. J’observa alors l’effet de mon discours improvisé.

« -Mais si ce gouvernement est alors légitime, pourquoi nous demande-t-il de prendre les armes contre nos frères et sœurs ? Qu’est-ce qui peut bien pousser un gouvernement à agir ainsi ? Une région à vouloir se séparer des autres ? Qu’est-ce qui peut aussi amener des squelettes et des morts-vivants à se déplacer librement, sans qu’aucun véritable démérien n’intervienne ? Pour soigner Déméria, nous devons tous nous sentir concerné et ne rien laisser de côté, être tous ensemble et unis, nous nous devons d’assurer la protection de la vraie Déméria, libre et forte. Saine d’esprit comme de corps. Tous ensemble nous sommes ici pour ça, pour nous protégez, pour protéger Déméria et nos frères & sœurs : le Rorkhan, le Menetyr, Fentaeris ainsi que le Stolenmark ! En face, nous aurons ce genre de personne, dis-je alors en désignant le cadavre. Prêt à semer la discorde parmi nous, à nous affaiblir, à jamais se montrer et toujours à frapper depuis les ténèbres. Est-ce vraiment là ce que nous souhaitons ? Pour ma part, je le refuse ! Et pour ça, nous devons tous rester souder et ensemble, nul ne doit défaillir, si l’un d’entre nous tombe, que tout le monde le rattrape ! Quelques soient nos opposants, si vous êtes avec moi, avec nous, je jure de rétablir une véritable Déméria, avec un véritable Roi, vertueux, pour nous diriger. Je vous soutiendrais de même si vous le jurer. Le ferez-vous également ? Ou bien resterez-vous bien sagement dans les rangs ? Maintenant, cet assassin avait pour mission de me tuer mais pas seulement ! Il devait également nous réduire tous ensemble au silence, que ce soit en empoisonnant notre nourriture, notre eaux, ou nous rendre mortellement malade. Que vous soyez tous vigilants, regardez partout si tel est le cas soldats, ne laissons pas nos ennemis quelques qu’ils soient nous abattre alors que nous sommes encore innocents ! »

Continuant d’haleter, je descendis alors de l’estrade, immédiatement entouré par beaucoup de monde, officiers et simples gardes. Visiblement, beaucoup ne souhaitait pas revoir l’assassinat de tout à l’heure. Et ce cadavre qui comportait des fioles de poisons … de poisons liquide.

« -Qu’on aille me chercher un médecin, et retrouver le couteau qui m’a blessé. Alaherem, dis-je alors en m’adressant à un commandant, quand l’agitation sera redescendu, prend 5.000 hommes avec toi et monte directement dans le Rorkhan. Nous devons empêcher nos frères de se séparer de nous. Le Conseil n’agit pas correctement, inutile de lui donner plus d’arguments et de nous diviser d’avantage. Sois sûr de bien te faire comprendre, tu ne vas pas là-bas pour écraser une quelconque rébellion. Seulement, avec 5.000 hommes chez eux, ils seront peut être plus à même de t’écouter et de ne pas se séparer du royaume. Si les choses tournent mal … Je te fais confiance. Graln, assure toi que l’armée soit prête à marcher, considérons nous dès à présent en campagne. Je veux une armée mobile, prête à bouger rapidement. Elrem, assure-toi que les consignes suivent, et établissez-moi une enquête sur ce jeune assassin. Qui fréquentait-il, quelle est son origine, depuis quand est-il là. Ah oui, et confirmez moi qu’il s’agit bien de Likhen Ragore. Sinon, trouvez moi cet homme. Et amenez moi le soldat qui a trouvé cet assassin.»

Par prudence, je préféra alors m’asseoir pendant qu’un médecin s’approchait et venait m’examiner. De la main, j’appela alors Elée, devant les évènements, il fallait modifier certaines choses. Lorsqu’elle fut assez proche, je la pris par le bras, peut être avec trop de force. Je l'attira à moi, me servant de ma prise, et lui parlant à voix basse.

« -Elée, prend 50 hommes de plus, et ramène moi tout les hommes que tu trouveras dans ce bois. Ensuite, garde 20 hommes avec toi et file directement sur Fentaeris annoncer au Conseil que suite à une tentative d’assassinat de la Résistance, je vais avoir quelques problèmes à me mouvoir, et je mettrais plus de temps à répondre à leur convocation. Dis-leur que je comprend mieux maintenant le problème de cette Résistance. »

Tout cela n'avait été qu'un murmure, que personne n'aurait pu entendre à part moi et elle.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeDim 21 Fév - 10:53

Remme piaffait, prête à prendre le galop et sa cavalière était sur le point de lui lâcher la bride quand il y eu des exclamations parmi les soldats. Aelian avait brusquement plaqué sa main sur son épaule et semblait blessé. Sans attendre de voir si cette première impression se confirmait, Elée lança sa jument vers le général, criant au hommes de s'écarter. Arrivée à proximité, elle bondit à terre, tendit les rênes à un jeune soldat, et se faufila dans la foule pour atteindre son supérieur. Sans même y faire attention, elle avait tiré son épée courte. Elle repoussa les hommes qu'elle jugeait trop proche de son ami, menaçant de son arme ceux qui refusaient d'obtempérer. Il ne cherchait qu'à protéger le général eux aussi, du moins pour la plupart, mais elle ne voulait pas prendre d'avantage de risques. Un attenta déjà... Elle ne s'attendait pas à un tel acte de la part d'un de ses hommes. Comment pouvait il agir de façon si ignoble sans même attendre qu'Aelian lui dise sa position ? D'autant plus qu'il s'apprêtait à parler !

L'assassin fut trainé devant eux et trois hommes commencèrent à le fouiller. Mais ils n'eurent pas le temps de trouver quoi que ce soit que le traitre se donnait la mort. La jeune officier resta immobile, toujours en position défensive, protégeant le général, mais son visage exprimait très bien la stupeur qu'elle ressentait. Un soldat serait prêt à se donner la mort pour la cause des Pjeyhs ? Car ils étaient les seuls à avoir pu commanditer un assassinat aussi déloyal selon elle. Mort sans honneur et sans même atteindre le but qu'il s'était fixé... Quoique, il avait tout de même blessé sa cible et peut être la lame était elle couverte de poison ? Elée avait entendu parler de ce genre de sournoiserie chez les assassin, bien que, vu les milieu où elle avait vécu, elle n'y eu jamais affaire. Elle jeta un regard franchement inquiet vers le blessé avant de s'approcher du meurtrier car les trois hommes avaient trouvé des effets dignes d'intérêt. Elle s'en saisit et les tendit au général, refusant de laisser d'autres hommes l'approcher assez près pour se servir d'une dague et tant pis si certains se vexèrent de son geste. Mais les hommes semblaient surtout nerveux et hors de contrôle sans pour autant s'en prendre à la hiérarchie. Entre le premier discours d'Aelian devant le messager, la longue attente, le manque cruel d'information et maintenant le meurtre, ce n'était pas surprenant. Toutes les décisions qu'ils avaient pris jusque là s'avéraient inutile vu la tournure des évènements.

Le chef de l'armée se lança dans un long discours malgré sa blessure. Elée l'écouta avec la même attention que les soldats. Elle n'en savait pas tellement plus qu'eux après tout. Elle avait donné la lettre avant de la lire, jugeant qu'il était plus important que le général ait tout de suite un maximum d'informations sur la situation puisque c'était lui qui devrait prendre les décisions. La tirade était tournée de manière à émouvoir les troupes, mais elle pu tout de même comprendre que la tentative d'assassinat venait de la résistance. Tous les plans étaient chamboulés, encore plus qu'elle ne le pensait. Pas question, maintenant, de s'allier à une bande d'assassins ! Sa main se serra sur la garde de son épée comme, malgré elle, elle se laissait entrainée par les propos patriotes d'Aelian. Mais elle garda pourtant assez d'esprit critique pour se rendre compte que si il y avait des espions de la résistance et du gouvernement parmi les soldats, ils étaient grillés aux yeux des deux partis. Avant même qu'il ait finit son discours, elle attrapa un soldat par le bras et lui murmura des ordres à voix basse.


- Prend dix hommes et surveille que personne ne sorte du camp, vite ! Vous prêterez main forte aux sentinelles car si il y a d'autres assassins parmi les soldats, ils vont tenter de fuir pour prévenir leur maître.

Elle la lâcha et le regarda se frayer un chemin dans la foule. Elle espérait que les sentinelles étaient bien rester à leur poste mais impossible d'en être sûre avec toute cette agitation. Si ils avaient rejoint la troupe au lieu de surveiller les sorties, ils auraient affaire à elle ! Le général se déclara aussi opposé à la guerre du Rorkhan. Elle comprenait bien ses positions et était bien d'accord avec lui, mais se rendait il compte qu'il se mettait tous les autres mouvements à dos ? Finalement, l'honneur des chevaliers était plutôt un danger même si son nationalisme devait plaire aux soldats. Si des espions parvenaient à sortir, ils étaient fichus... Elée pris une longue inspiration pour se forcer au calme. De toute manière, elle ne pouvait rien faire de plus. Aelian envoya cinq mille hommes au nord, ce qu'elle jugea une bonne décision tant qu'il ne se positionnaient pas en ennemis des rebelles. Déméria n'avait en effet pas besoin d'une guerre civile sanglante alors que déjà, la capitale était saignée à blanc par la résistance et le gouvernement. Puis, il ordonna à l'armée de se tenir prête à lever le camps. Enfin... Il était plus que temps de prendre cette décision. Il ne pouvait pas monter les troupes contre les menaces qui pesaient sur le pays et les garder cloîtrés ici.

Alors que le médecin arrivait, Elée chercha des yeux l'arme qui avait blessé le général, mais un soldat le trouva bien sûr avant elle. Elle se dirigea vers l'homme qui brandissait le couteau en demandant à passer et lui pris son trophée , sans oublier de le remercier cordialement pour son zèle. Elle pris soin de tenir l'arme par le manche, soupçonnant encore du poison, d'autant plus que l'assassin en avait plusieurs fioles sur lui. Enfin, elle revint à coté d'Aelian, mais celui ci ne lui laissa pas le temps de parler. Il l'approcha de lui pour lui souffler des ordres à voix basse. Ainsi, il comptait faire mine d'aider les Pjeyhs ? Le plan ne plaisait pas du tout à Elée et il du s'en rendre compte à son expression. Elle semblait à la fois furieuse et soucieuse, mais avait au moins rangé son arme. Mais elle choisit de ne pas discuter les ordres, en bon soldat. L'unité de l'armée était au moins aussi importante que la pertinence des choix en ce moment alors elle se devait de montrer l'exemple. Cependant, elle avertit tout de même le général de ses craintes à mi voix pour ne pas se faire entendre des hommes, qui de toute manière, surexcités, faisaient un brouhaha de tous les diables.


- Tu as dressé la résistance et le gouvernement contre toi en deux minutes à peine, Aelian. J'ai envoyé surveiller les portes mais une tentative de meurtre présage assez clairement qu'on a réussi à infiltrer l'armée. Je ferai selon tes ordres, seulement, je doute que tout se passe comme prévu. D'ailleurs, je refuse d'y emmener vingt hommes. Je m'en sortirais mieux seule et inutile de grossir leur troupe ou de leur laisser des soldats à torturer ! Les autres te rejoindront avec les prisonniers si nous venons à bout de la rébellion.

Elle avait parlé très rapidement et du reprendre son souffle. Pour son refus d'entrainer d'autres hommes avec elle à la cité, son choix semblait irrévocable. Elle comptait y aller comme messager et donc, avoir des soldats avec elle n'aurait aucun intérêt. Mais surtout, elle acceptait de se jeter dans la gueule du loup seulement si elle n'y entrainait personne d'autre. En fait, elle n'était pas franchement fâchée d'y aller à la place de son général même si la tournure des évènements ne lui plaisait pas du tout. Puis, elle lui tendit le couteau qui l'avait blessé et ne chercha pas à étouffer ses paroles cette fois. Tous le monde pouvait entendre... Ce serait même mieux ainsi.

- Voilà l'arme et je te conseil de vérifier que la lame n'a pas été trempée dans du poison. Le traitre en avait sur lui... Prend garde, Aelian, il peut y en avoir d'autres, surtout maintenant.

Puis, elle baissa à nouveau le ton, passant à coté de lui en partant pour que les autres ne repairent pas son manège. Elle pris soin de croiser le regard de son ami, lui assurant par cet échange muet de sa fidélité et sa confiance.


- Ne m'attends pas mais je reviendrai.

Sur ce, elle se dirigea vers la foule, commençant à choisir les hommes et les envoyant immédiatement se préparer et seller les bêtes. Elle chargea le premier soldat qu'elle décida d'emmener d'aller ordonner aux hommes déjà prêts de doubler les rations à emporter. Si le général avait encore des choses à lui dire, il faudrait qu'il demande à quelqu'un de retourner la chercher et sinon, elle serait partit dans un quart d'heure maximum. Tout se jouait sur le temps alors elle n'avait pas l'intention de trainer et d'attendre que les espions aient bien gentiment rejoins leur base. Non, elle frapperait en premier puisqu'il fallait frapper. Le seul temps qu'elle "perdit" fut consacré à choisir ses hommes. Même au dernier moment, elle ne pouvait pas se permettre d'emmener n'importe qui et de se retrouver avec un couteau planter dans le dos en pleine mission. En plus, elle ne voulait pas de ce genre de mort...
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeDim 21 Fév - 18:29

Dans la complexité le vieux médecin était arrivé, son visage fade ronge par les années portait une barbe un peux long. Ses cheveux cours rappelaient son aspect militaire et ses rides soulignaient la lueur d’intelligence qui passait dans ses yeux. Avant d’être ici il avait travaillé dans les services secrets et c’est pour cela qu’il était venu, les poisons et lui, ça ne faisait plus de secret. Enfin faisait parce que tout évolue, surtout ce genre de chose, et souvent bien trop vite pour être à la pointe de la technologie. Mais jusqu'à maintenant il n’en avait rien eut à faire.

L’homme, peux porter sur les manières, prit la lame des mains du gamin puis passant ses doigts à plusieurs reprise dessus il fixa le militaire qui lui ramenait ce trophée qui ne lui plaisait que moyennement.


-˝Il n’y a pas trente deux possibilité mon général. La première c’est que ce couteau n’est pas celui qui vous à atteint, si elle est vérifier je ne peux rien vous dire. Ceci dit, comme il porte une petite marque de sang, et à moins que ce gamin soit un crétin, ça doit être lui … Ensuite, si c’est bien lui, où alors le mort est un andouille et n’a pas assez mit de poison vue qu’il doit suinté de la lame pour avoir des chances d’avoir un effet. Ou alors il est très bon et s’est procuré un poison assez puissant pour ne pas avoir besoin d’une vraie dose… Vu qu’il avait un mot avec lui je partirais sur la première possibilité et vous êtes donc sauf. Les poisons qu’il avait dans ses vêtements devaient être là pour empoisonner la nourriture et l’eau. Je vais vous les récupéré pour voir ce que je peux faire… Mais je ne pense pas que votre homme soit un vrai bon, ce qui ne serais pas étonnant si il venait de la résistance vue qu’ils n’on pas eut le temps de les formé correctement depuis le temps. Un assassin ça ne se forme pas comme ça, croyez moi.˝

Prenant les fioles sans demander son reste il repartie dans sa tente. Connu pour être un très bon médecin peut être, mais bougre ce qu’il pouvait être antipathique !
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeMar 23 Fév - 9:55

Voilà, tout avait été dit et l’armée s’activait maintenant. Autour de lui aussi on s’activait, et Elée comme à son habitude faisait de même si ce n’était plus, prenant d’autres mesures afin d’assurer la sécurité du camp. Mais qui était protégé, cette fois-ci ? L’intérieur … ou l’extérieur ? Comme à chaque fois, il fallait deviner, ce qui n’était pas désagréable par ailleurs.
Elle se mit alors à parler d’une voix basse, de façon à ce que moi seul puisse l’entendre, m’exprimant alors ses réserves sur ce que je lui avais demandé de faire, ainsi que sur mon discours. Elle avait raison, c’est vrai, j’avais partiellement dressé le gouvernement et la Résistance contre moi, rien à redire là-dessus. Mais j’escomptais bien jouer sur le partiellement ; et puis sinon … Et y avait-il moyen de faire autrement dans l’immédiat ? Oui, certainement, il y a toujours un autre échappatoire – ou presque toujours – mais les autres auraient-ils eu autant d’impact ? Elée ne cessait de m’adresser aux hommes, et pourtant elle aussi devait bien se douter que certains parmi eux seraient plus en faveur des Pjeyhs et que d’une manière ou d’une autre, le discours leur serait rapporté. Quand à la Résistance … Disons qu’elle avait commencé les hostilités en premier, ce qui était regrettable. A nous maintenant d’agir en conséquence ; mais restait encore à déterminer comment. Malgré tout, Elée me surpris en m’annonçant qu’elle ne voulait quand même pas se rendre à Fentaeris avec une escorte. Enfin, ce n’était pas tellement qu’elle me surprenait, juste que je ne m’y attendais pas.
C’était déraisonnable selon moi, mais je n’allais pas me disputer avec elle et la forcer à prendre une escorte maintenant. Et je savais bien qu’elle partirait bientôt – après tout, c’est moi-même qui lui avais ordonné. Renonçant donc à vouloir lui imposer une escorte, j’observa alors la lame qu’elle me tendait. Il s’agissait bien d’un couteau de lancer, et vu sa pointe ensanglantée, il devait bien s’agir du bon couteau.


« - … de vérifier que la lame n'a pas été trempée dans du poison. Le traitre en avait sur lui... Prend garde, Aelian, il peut y en avoir d'autres, surtout maintenant. »

D’autres … Il était étrange de penser que maintenant, sa vie ne serait plus aussi sûre, qu’à tout moment une menace pouvait surgir afin de m’ôter la vie. Mais si cela permettait de ramener de l’harmonie en Déméria, c’était un risque à prendre, un risque que tout Chevalier se devait de prendre.
Le poison ; oui c’était bien une de mes craintes. Ce jeune assassin en avait-il induit sa lame, ou avait-il gardé ses fioles pour s’en servir contre l’armée ? De fait, je penchais plutôt pour la première possibilité, mais le médecin me surprit alors. Il s’agissait d’un vieil homme, débarquant des services secrets lorsqu’il était entré dans l’armée. C’était pour sa connaissance bien particulière des poisons, drogues et autres produits s’apparentant, qu’il avait été nommé Médecin ; et maintenant sa connaissance allait nous être tous utile. Pourvu qu’il puisse déceler où le poison se trouvait …
Lui aussi alla dans le sens de l’hypothèse de la Résistance, m’apprenant que la Résistance n’avait guère eu le temps de former de bons assassins – ce qui était logique, au demeurant. Ce qui n’était pas plus mal pour moi, ceci dit.
Visiblement, tout allait dans le sens de l’hypothèse de la Résistance : je m’inquiétais peut être pour rien, mais pour autant cela me laissais perplexe. Quel était l’intérêt de me faire parvenir un message me demandant de les rejoindre – message dont l’authenticité n’en était même pas sûr – si c’était pour me faire assassiner un moment plus tard ? Et dans ce cas, le lieu de rendez-vous pouvait très bien se montrer comme un piège. Je le savais et pourtant Elée y allait quand même ; il nous fallait quand même quelques informations … Et pourtant, si tout cela n’était qu’une immense ruse de la part des Pjeyhs ? Quoique la Résistance puisse très bien avoir effectué le coup, mais mon esprit n’était pas apaisé quand même.


« -Bien alors. Commandant Graln ? Dès demain, je veux que nos éclaireurs soient tous sur les routes et dans les campagnes, qu’ils examinent l’état des chemins qui amènent au Rorkhan, mais également ceux allant vers le Stolenmark. Je veux un rapport détaillé de leur part sur toutes les zones qu’ils auront pu couvrir : activité militaire ou paramilitaire dans la zone, activité civil, état des routes, … toutes les informations qu’ils pourront récolter. Considérons-nous comme étant en période de grandes manœuvres, l’armée doit être sur le pied de guerre. Commandant Elrem, assurez-vous rapidement de savoir si oui ou non notre ravitaillement et nos eaux sont empoisonnées, et si oui jusqu’à quel point. Si non, trouvez-moi où ce poison a-t-il pu être répandu. De même, vérifiez la présence de carcasse ou de cadavre d’animaux ou d’humains dans le camp et assurez-vous qu’ils sont sains – relativement.

Me frottant toujours le bras à l’endroit de ma blessure, plus par réflexe que réelle envie, j’examinai alors la situation. Il avait fallu que je laisse un peu de temps à Elée, avant de lancer les éclaireurs mais il me fallait quand même un rapport détaillé sur l’environnement immédiat, ainsi que sur la route jusqu’au Stolenmark. Quand à donner par la même la possibilité à des éclaireurs traitres d’informer soit les Pjeyhs soit la Résistance … Tant pis, de toute manière je ne pouvais confiner au camp plus de 20.000 hommes, et ils auraient bien trouvé un moyen de transmettre leurs rapports quand même. Donner de l’avance à Elée était tout ce que je pouvais faire dans l’immédiat.
Appelant alors à l’écart un lieutenant nommé Vrael en qui j’avais une confiance assez importante – il était malin, mais somme toute peu ambitieux – je lui confia la tâche d’écouter et de rester près des hommes, puis de me rapporter ce qui ressortait de leurs conversations concernant ces derniers événements.



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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeMar 23 Fév - 11:23

Elée était presque sûre de foncer droit dans un piège, alors pourquoi s'y rendait elle ? Parce qu'elle ignorait qui tentait d'attenter à la vie du général. Si la tentative d'assassinat provenait vraiment de la résistance, ils étaient stupides. On n'élimine pas vingt mille potentiels allés avant de connaitre leur réponse, ou si on souhaite ne pas prendre de risque, on ne prend pas celui d'envoyer une lettre aux cibles pour leur faire connaitre son existence. Tellement ridicule... Les deux ordres provenaient ils vraiment de la même personne ? Y avait il des traitres dans la résistance ? Peut être la moitié des rebelles étaient ils corrompus, ou peut être des Pjeyhs avaient ils réussi à s'y infiltrer. Dans tous les cas, elle n'était vraiment pas porté à faire confiance à cette organisation. Et si les deux lettres provenaient du gouvernement ? Si après avoir assassiner le général, on envoyait dans un piège ses plus fidèles officiers ? Là, la stratégie prendrait toute sa logique, mais la jeune femme espérait que ce n'était pas le cas. Il ne valait mieux pas agir comme ils l'espéraient dans ce cas, et donc, trouver une approche plus subtile qu'une simple ruée vers la foret. Peut être devrait elle envoyer des éclaireurs devant ? Elle soupira en montant sur sa jument.

- Prêts, soldat ?

Sans attendre la réponse, elle lança Remme au trot vers les portes du camp. Celle ci était ravie de se dégourdir les jambes et pris le galop dès qu'ils furent sur la route. Cent chevaux la suivait, éclaboussant de boue les brins d'herbe qui commençaient à peine à s'extirper de l'hiver. Elée se laissait porter par le mouvement cadencé de sa monture, mais sans rien perdre de sa vigilance. Elle jetait souvent des regards en arrière pour vérifier que sa cavalerie ne se laissait pas distancer. Remme avait tendance à être un peu trop enthousiaste quand on partait en campagne et sa cavalière devait sans cesse la ralentir, sinon la jument grise ne tiendrait pas la journée. Elle comptait bien avancer aussi vite, si ce n'est plus, que les éclaireurs qui préparaient leur montures quand son régiment avait franchi les portes.

Tout s'était bien passé jusque là. Les soldats n'avaient pas posé de questions, lui confirmant qu'elle avait bien choisit les bon éléments. Ses hommes sentaient tous l'urgence de la situation avaient filé se préparer dès qu'elle les avait interpelé. Dans ceux qui étaient déjà à cheval, seulement une dizaine avaient mis pied à terre lors de l'incident, et les autres s'étaient chargés de tenir leur bête. Cohers était resté à la tête de ceux qui se trouvaient prêt à partir, s'attendant même à ce qu'on l'envoie seul, en fin de compte. Quand elle était revenue vers ses hommes pour leur ordonner d'aller chercher plus de rations, cinq hommes avaient filés vers la réserve sans qu'elle ait besoin d'en désigner et elle avait envoyé les autres préparer cinquante autres chevaux afin de compléter sa troupe. Sans qu'elle le lui demande, Cohers avait pris la direction des opérations, choisissant les montures qu'ils emmèneraient. Il s'y connaissait, il avait choisi des bêtes rapides et endurantes plus que puissantes. Ils n'auraient pas beaucoup de bagages et tout allait se jouer sur leur vitesse de réaction et de progression. De son coté, elle n'avait pas trouvé les hommes qu'elle aurait pris si elle avait eu le temps d'y réfléchir posément, mais elle était aussi sûre que possible de la fidélité de ceux qui la suivaient. Elle les connaissait tous personnellement après tout. Un quart d'heure pour doubler ses soldats et franchir les portes... Elle était plutôt contente de la réactivité de cette troupe.

Les paysages défilaient rapidement, les chevaux avaient pris une allure d'endurance. Le terrain n'était pas idéale, bien trop humide, mais les jeunes pousses qui émergeaient du sol et des arbres qu'on aurait pu croire morts portaient une valeur d'espoir. Le printemps, le renouveau... Et pourquoi se plaindre ? Il en pleuvait même pas. Remme avait des éclaboussures boueuses jusqu'à l'encolure et derrière, les uniformes des soldats n'étaient déjà plus d'une allure conventionnelle. Les flaques et les ornières ralentissaient leur progression mais un beau ciel strié de longs nuages effilés les accompagnait. Elée fit tourner la procession vers une route plus étroite et plus ferme, et les chevaux accélérèrent le galop. Cependant, elle prenait soin de ne pas forcer l'allure car leur destination n'était pas toute proche. Ils avaient maintenant quitté les plaines pour déboucher sur un terrain semi boisé. Les végétaux reprenaient tout juste vie et ne dégageaient pas encore l'odeur caractéristique de leur vie immobile et féconde. Le long de ce chemin, on trouvait peu de villages car ils s'éloignaient de la rivière. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle elle avait choisi cette route.

Derrière elle, la cadence d'un cheval s'accéléra et la jeune officier regarda Cohers pousser son cheval à sa hauteur. Il voulais sans doute savoir quels étaient les nouveaux ordres et il avait raison : il était temps d'en avertir l'armée. Cependant, il resta silencieux, attendant tranquillement qu'elle se décide à parler. Tous les hommes avaient entendu le discours du général et il était donc inutile de leur rabâcher des évidences. De plus, comme elle ne comptait pas s'arrêter, elle allait devoir faire passer l'ordre car une troupe de cent chevaux, ce n'est pas assez silencieux pour se faire entendre, même avec un terrain boueux. Et le bourrage de crâne n'avait aucun effet sur cet officier... D'ailleurs, elle le tenait en bonne considération pour cette même raison. Elle pris donc la parole sans lâcher la route du regard, d'une voix assez forte pour que Cohers l'entende mais sans se préoccuper que les autres soldats derrière comprenne ou non ses paroles. De toute façon, il les répèterait mot pour mot, ou du moins pour celles qu'il devait transmettre...


- Les ordres ont changés, nous allons capturer ces traitres de résistants et les ramener au général. Pas de violence inutile, les morts ne nous apprendront pas grand chose de la situation, mais après une tentative d'assassinat, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Pourtant, on pourrait aussi bien trouvé un piège des Pjeyhs, là bas, alors prudence. Je te transmettrait les ordres quant à la stratégie à adopter au dernier moment afin de ne pas prendre de risques.

L'homme ralentit l'allure, comprenant qu'elle en avait fini et passa le mot au soldat. Elée continua à suivre la route mais ses pensées étaient déjà bien plus loin... Au prise avec de nombreuses suppositions. Elle n'avait pas assez d'éléments pour savoir à coup sûr à quoi s'attendre mais elle élaborait des plans pour prendre d'asseau la foret sans trop risquer la vie de ses hommes.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeMar 23 Fév - 16:35

L’armée était sur le pied de guerre et bien que le discours du général les eut un peu calmer ils n’étaient pas aptes à faire n’importe quoi pour autant. Il y régnait un climat de peur qui s’était très vite installé. Tout le monde piochait dans ses propres réserves et personne n’osait boire l’eau commun, ni manger la nourriture qui sortait des cuisines… Sauf quelques téméraires et autres cherches la mort qui n’avaient plus de réserve personnelle ou ce les étaient fait voler.

Traversant la nuit dans ce climat peu acceptable, mais contraint par une terreur qui portait le nom de poison, les hommes faisaient leurs ronde en sursautant de temps en temps. Ce genre de guerre était affreuse, quelques hommes pouvaient en mettre à bas vingt mille et personne ne pourrais rien faire car il n’était pas vraiment apte à joué du contre espionnage, et ceci même contre des gens peux entrainer. Mais galvanisés par un général qui semblait y croire et un reste de volonté guerrière, aucun n’avait encore rejoint la capitale pour rejoindre l’armée de Déméria. Après tout, même s’il n’y avait aucun roi, c’était surement loin d’être pire qu’ici … Alors on en parlait, discrètement, entre les feux et près d’un jeu de carte… En essayant de ne pas ce faire entendre des gradés qui rapportaient tout ou presque, on n’en était jamais sur…

Puis tard dans la nuit ce fut l’heure du retour des éclaireurs qui passèrent un très mauvais moment en joue avant d’être reconnut par celui qui était de veille à la porte du camp. Quel crétin d’assassin serait entré par la grande porte ? Mais ça n’avait pas suffit à le faire bouger … Enfin l’homme était devant le général et commençait à déblatéré son rapport :


-˝Les routes semblent être encore ouvertes et personne ne semble en vrai difficulté. Nous avons croisé quelques patrouilles de l’armée Démérienne qui disent chasser des résistants. Les campagnes sont en bon état et ils ont même reçu des aides financières de la part du conseil des nobles qui dit vouloir une bonne récolte et achète donc à l’avance et à un bon prix une grande partie de leur production. Les campagnards sont plutôt content de ce qui se passe alors que ceux qui trainent dans les tavernes racontent plutôt le contraire sur la ville. Ça embrouille tout le monde et les campagnards ont décidés de ce fier à leur propre avis. M’enfin, ce n’est surement pas le plus tordu, on raconte que les elfes ce sont ralliés à la résistance mon général ! Des elfes vous imaginez ?! Je n’en ai jamais vue et ils sont dans le camp qui ont voulut vous tuer ! On raconte dans les contes qu’ils feraient de parfait assassins … Euh … Ce n’est que mon avis mon général…˝

Tout penaud il frappe dans le sol, sur une pierre qu’il avait du rentrer avec lui, elle roule en direction du chef de l’armée.

˝… Je rajouterais que plus de soixante pour-cents des barriques d’eaux sont devenu inconsommables et vingt cinq pour-cent de nos rations environs. Ceci d’après les chiffres des médecins qui on travaillés dessus. Ils les ont mis de coté. Il ne devait pas être tout seul …
Euh, excusez moi, c’est vrai que mon avis ne vous intéresse pas… Enfin … Ha, oui, votre assassin était inconnu au bataillions, il ne figure dans aucune liste et même si des gens pensaient le connaitre il est passé inaperçu, votre armée est trop grande alors tout le monde ce méfie un peu de tout le monde … Vous pensez qu’ils veulent nous abattre comme ça ? Par une guerre de nerf ? Heureusement que nous comme au printemps, ils auraient fait ça en hivers cela aurait été une vrai débandade …
Excusez moi mon général ...
Je peux y aller mon général ?˝
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeVen 26 Fév - 12:13

Le temps avait passé mais l’ambiance, même si elle avait changé de nature, n’en était pas moins désagréable. Les hommes avaient peur. J’avais peur. Nous avions peur et nous avons toujours peur ; la guerre des nerfs. C’était finement joué de la part des instigateurs de cette dernière, mais si ceux la étaient la Résistance, son but premier n’était peut être pas cela. Mais nous étions tous en vie, et ce n’était déjà pas si mal. Il fallait y croire ; de toute façon si ce n’était pas le cas, ce serait fini. Pour autant, il fallait diviser la menace, il fallait qu’elle ne soit plus concentrée sur nous uniquement. Ou bien l’atténuer, c’était aussi tout à fait possible. Et pour cela …
Un des éclaireurs se présenta alors, apportant un rapport condensé de tout ce qui avait été noté par les éclaireurs envoyés récemment. Et il n’apportait pas que des bonnes nouvelles … Le gouvernement s’assurait visiblement du bien-être de la campagne, tentant de les joindre à sa cause. Évidemment, les paysans ne seraient que trop heureux de le faire, d’autant plus si les hommes du gouvernement arrivaient avec de l’or pour acheter leur récolte. C’était finement joué de la part des Pjeyhs, pour autant restait la question des citadins qui eux souffrait de toute évidence ; et en conséquent, les campagnards préférait se faire leur propre avis sans pour autant vouloir s’opposer aux Pjeyhs, la situation n’était pas si mauvaise pour eux. Alors, le messager aborda un point troublant : la présence d’elfes au côté de la Résistance. Qu’est-ce que des elfes pouvaient bien faire avec es Résistants ; puisque s’ils étaient évoqués, c’est que leur nombre était anormal et qu’il ne s’agissait pas d’un ou deux elfes qui avaient rejoint la Résistance de leur côté. Qu’est-ce que cela pouvait bien cacher et signifier … Pourquoi les elfes venaient se mêler des affaires démériennes, pourquoi étaient-ils sorti de leur archipel, n’avaient-ils pas déjà des ennuis conséquents avec un Marchand de la Voile d’Athee ?
Je détailla alors le messager, embarrassé de m’avoir donné son avis sans y être inviter. Ce n’était pourtant pas la peine d’être si gênée … Par la suite, il enchaina avec l’état des vivres et des rations ; de fait c’était surtout l’eau qui étaient empoisonné. Evidemment. Il est plus simple d’empoisonner un baril d’eau approvisionnant cent hommes que de la viande et des rations pour cent hommes. Question d’efficacité donc.


« -Excusez moi mon général ... Je peux y aller mon général ?
-Oui, oui, je vous en prie, vous pouvez disposer. Et ne vous excusez pas, vous m’avez donné votre avis, et les avis me sont toujours utiles, d’où qu’ils viennent. Vous vous êtes bien acquitté de votre mission, soldat. Rompez., mais avant, passer aux écuries et faites préparer une centaine de chevaux. Rompez. »

Répondant à son salut, je me mis à réfléchir à quelques petites informations et à les connecter entre elles, encore une fois, tentant d’obtenir une vision plus globale de la situation. Je sortis de ma tente un moment, déambulant dans le camp, pensif mais concentré sur mon environnement. Qui sait, les assassins voudraient peut être retenter leur chance ? Croisant un officier, je lui ordonna alors de faire réunir tout l’Etat-major de l’armée dans ma tente, il fallait que je donne encore quelques instructions. Il nous fallait des alliés, et j’aimerais éviter que l’armée implose ou ne soit plus là à mon retour … Il nous fallait de l’aide et de l’appuis, face aux Pjeyhs, et face à la Résistance. Pour autant, ce n’était pas d’une aide militaire dont nous avions besoin, non, mais plutôt d’un poids politique et d’un symbole pur le peuple. Et si nous pouvions en avoir plusieurs, ça n’en serait que mieux, d’autant plus que ceux à qui je pensais ne devaient pas vraiment apprécier la situation actuelle.
Rentrant alors dans ma tente, je déroulai une carte du terrain de Fentaeris sur une table, attendant que tous les membres de l’Etat-major arrivèrent. Une fois la chose faite, et que tout le monde fut assemblé autour de la carte, je me mis à nommer un par un les commandants et à leur affecter des garnisons. Il fallait que je disperse l’armée pour plus d’efficacité. Et puis de cette façon, nous contrôlerons mieux la région de Fentaeris.


« -Messieurs, vous savez à présent votre affectation. N’oubliez pas que l’armée est officiellement en état de guerre, puisque nous sommes en manœuvres. Je vous demande de bien respecter la chaine de commandement, vous prenez vos ordres de moi, et de moi uniquement. Le Roi n’est plus, nul n’est apte à vous donner d’ordres à part moi, vous n’avez pas à répondre directement de vos actes auprès du gouvernement civil, qui de toute manière n’a rien à faire et ne doit pas se mêler des affaires militaires ; chacun son rôle. Est-ce bien clair ? Respectez la chaine de commandement, et si vous êtes amené à hésiter sur une démarche, faites le moi savoir. Autre chose, on m’a signalé l’existence de bandes d’hommes armés répondant au nom d’armée démérienne. Ne vous en préoccupez pas, il doit s’agir de milices montées par le gouvernement civil afin d’assurer la sécurité de quelques villes. En revanche, si vous êtes amené à constater que ces derniers occupent des structures militaires, chassez-les en ; ils n’ont rien à y faire. Je suis le seul responsable de la défense et de l’armée de la région, et je n’ai certainement pas autorisé l’occupation de ces structures par eux. Messieurs, vous avez vos ordres, rompez. »

Attirant alors un commandant de confiance à part, j’attendis que touts les officiers sortirent, puis enchaina alors, j’avais des ordres particuliers à donner.

« -Drem, je vous laisse le commandement de cette base, je vais devoir partir un moment. Egalement, vous aurez à charge de transmettre mes ordres et les missives qui me seront destinés. Je pars pour les montagnes Buggïns, faites suivre tout les rapports jusqu’à moi. Voici aussi quelques instructions pour le lieutenant-Colonel Elée Sens si elle revient, lui dis-je alors en lui tendant un parchemin. J’ai confiance en vous, veillez sur le camp. »

Drem était un officier de confiance, particulièrement royaliste et attaché à l’armée, je savais qu’il ne me trahirait pas. Et je l’espérais. Je sortis de ma tente après l’avoir salué puis me dirigea vers les écuries, après avoir préalablement pris une section avec moi. Tandis que mon escorte finit d’harnacher les chevaux, je sella ma propre jument, puis nous partîmes dans la nuit, peu éclairé par l’astre lunaire, en direction des montagnes buggïnes.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeDim 9 Mai - 13:57

Elée ne prêta absolument pas attention au rire de Légion. Les comptes ne régleraient plus tard, quand Déméria serait hors de danger et ce n'était apparemment pas prêt d'arriver. Très vite, elle entra dans la forêt, toujours suivit par Dem, et repris le pas. Elle ne comptait pas aller loin... Simplement s'éloigner un peu des autres. Une fois sous le couvert des arbres, elle se sentit un peu plus rassurée. Les sabots de Remme ne faisaient presque aucun bruit sur le sol meuble du sous bois. Elle n'avait pas besoin de pousser sa jument pour garder une bonne allure, la jument aurait nettement préféré garder le trot apparemment. Mais elle la contraignit à s'arrêter dès qu'elle jugea qu'ils étaient assez loin du chemin et mit pied à terre.

- Nous allons encore voyager un peu ensemble, mais tu devras très rapidement monter vers le nord alors que je continuerai vers l'ouest. Je te conseil de retirer tout ce qui t'identifie comme membre de l'armée, ce serait plus sûr. Commença t-elle en retirant elle même le précieux insigne de son uniforme.

La jeune femme porta ensuite son regard sur Remme. Heureusement pour elle, sa jument n'avais vraiment pas l'air d'un cheval de patail, mais les harnachements, si. Avec un pincement de cœur, elle décrocha d'un coup de couteau la gourmette attachée au filet et retira la muserole afin d'avoir un rendu plus simple. Elle n'en avait pas vraiment besoin de toute façon. Si sa bête décidait vraiment qu'il y avait trop de danger, ce n'était pas un mord qui l'arrêterai. Venait ensuite l'équipement... Elle n'allait certainement pas retirer son armure de cuire mais pouvait au moins la dissimuler. Elle sortit une cape des sacoches accrochées derrière sa selles et s'en drape rapidement. Elle n'aurait certainement pas l'air d'une paysanne, mais au moins d'une voyageuse. L'épée courte était maintenant cachée sous l'étoffe et on ne verrai pas au premier regard qu'elle était armée. Bien que... Porter une arme ne devait pas être très surprenant dans ces temps troublés.


- Essaie de retrouver les troupe qu'Aelian avait envoyé sur place, mais fait attention. Nous l'avons constaté en partant, il y a des traitres dans l'armée. Essaie de sonder les hommes avant de les envoyer à Stolenmark... Savoir ce que pense la population des Pjeyhs aussi. Mais avant tout, prend garde à ne pas te faire repairer car les informations que tu pourras rapporter seront précieuses.

Elle attendit que Dem se prépare et remonta à cheval. Ils continuèrent leur route à travers les bois pour ne pas se faire repairer, mais leur progression était moins rapide. Dem du prendre vers le nord et Elée le salua d'un "Bonne chance" avant de continuer sa route. La présence de ses hommes lui manquait un peu, mais elle pouvait enfin laisser Remme aller à son allure. La jument pris un trot régulier, bien habituée aux longs voyage, et elle continua sa route jusqu'au soir. Un bosquet leur offrit une légère protection pour la nuit mais il faisait froid. En plus, le neige avait commencé à tomber dans l'après midi. Elle du monter une tente et s'enroula dans sa couverture pour ne pas avoir à faire du feu. On la repairerait trop facilement, alors... Heureusement que la poudreuse continuait à tomber d'ailleurs car elle était facile à pister dans la neige. Mais là, les traces étaient rapidement recouvertes.

Le lendemain, Elée repartit rapidement après un repas froid. Autant ne pas s'éterniser... Le camps n'était plus très loin. Sa jument n'était pas de bonne humeur car elle n'avait pas trouver grand chose à manger cette nuit. quelques herbes gelées sous la neige, des morceaux d'écorce, rien de très nourrissant. Le guignon de pain que sa cavalière partagea avec elle était loin de suffire. Après une petite chevauchée dans la neige, le camps était enfin en vu. L'officier resta sous le couvert des arbres pour observer la scène.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeDim 9 Mai - 16:48

Les pas dans la neige qui s’efface lentement comme pour mieux renoncer au passé et à la route vers le ville qui s’éloigne gentiment … Il n’est pas de temps plus long que celui de la marche sous la neige et lorsque rien n’est visible que les reflet blanc qui s’égaillent en silence devant vos yeux mort épuisé par la fatigue de les voir tournoyé de chercher en leur cœur une dame blanche autre qu’un souffle d’un vent farceur qui pourrais être un ennemi.

Puis vient le temps des arbres, le temps de l’observation et du repos, le temps de voir ce qui était le camp de l’armée du Général … Qui n’est plus maintenant que le repère d’un camp affaibli et d’une poigné d’homme. Mais c’est un détaille qui fait le tout car si les hommes présent portent bien en montre les couleurs vertes des Pjeyhs qui semblent pouvoir leur apporté le salut tellement leur fierté est grande, il en va de même sur les bords du camp. Tous les drapeaux était au blason des Pjeyhs et même ceux qui était à l’orée de l’ancien camp. L’armée était tombée sans le général pour la soutenir, surement d’autres preuves que la résistance était contre eux …

La mauvaise nouvelle était posée, l’armée était tombée aux mains des Pjeyhs et cette main de fer n’était pas prêt de les lâcher d’après l’ardeur que les hommes avait mis à déchiré leurs anciens drapeaux qui gisait encore là dans le silence de la mort de quelque rêves …

Au loin le crie des loups rappellent que la zone ne sera jamais sur malgré tout les squelettes qui peuvent y passer ainsi tout les hommes qui y on vécu. La mort passe ici bas et très vite elle distingue dans le camp des morts qui bougent lentement, les squelettes font partie de l’armée.
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MessageSujet: Re: Quand vient le temps des choix...   Quand vient le temps des choix... Icon_minitimeMar 11 Mai - 10:37

Les drapeaux détruit... Les morts marchant dans le camps... Ce vert infâme, couleur de leur ennemis... L'armée démérienne était tombée. Elée resserra ses mains sur les rênes comme si ce simple geste pouvait repousser la honte qu'elle ressentait. Elle ne pouvait que regarder, impuissante, tout ce en quoi elle avait cru tomber en ruine. Désastreux... Elle avait imaginait beaucoup d'horreurs en venant ici, mais voir ses compagnons d'arme totalement asservit au Pjeyhs était plus qu'elle n'en pouvait supporter. Légion pouvait bien médire de sa jument caractérielle, ce fut pourtant elle qui lui sauva la vie en refusant tout simplement d'avancer vers le camps. Cet acte aurait été tout simplement suicidaire et l'officier s'en rendit bien vite compte. Il fallait partir, filer avant de se faire repairer. Que pourrait elle bien faire en attaquant seule le camps ? Mais ils avaient déchiqueté les drapeaux avec une telle rage... Pourquoi ? Qu'était il arrivé à Aelian ? Jamais elle ne pourrait envisager qu'il ai trahit ses hommes. Les Pjeyhs avaient du leur raconter des mensonges pour les mettre sous leur coupe. Il était tellement plus facile d'accepter la propagande plutôt que de se battre... Et beaucoup avaient des familles, l'ennemi avait du s'en servir comme otage ! Elle voulait le croire, ne pouvant admettre que tous les soldats aient perdu la foi en leur nation. Pas tous d'ailleurs. Ces morts qui marchaient maintenant librement dans le camps devaient être en grande partie des soldats vaincu lors de la prise du camps. Ces nécromanciens insultaient sans vergogne leur mémoire en se servant de leurs propres os contre ce en quoi ils avaient cru de leur vivant... Mais il n'y avait plus rien à faire. Elle ne pouvait rien pour eux, seule. Son honneur lui disait de se jeter dans la bataille malgré tout, mais Remme ne voulait pas et elle avait encore cent hommes en route vers Stolenmark auxquels elle devait apporter ces informations.

La jeune femme se contenta de relâcher les rênes et sa jument fit une superbe pirouette pour filer au plus vite. Elle la laissa courir sans but un moment, tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées. Il valait rassembler ce qu'il restait de l'armée au plus vite, avant que les Pjeyhs ne s'en emparent. Du moins, si ce n'était pas déjà trop tard... Elle ne pouvait pas croire que les vingt mille hommes de son général étaient mort ou asservit. Il y avait peut être encore des troupes dans le Rorkhan. Pouvait elle faire confiance à Dem pour les ramener ? Elle espérait avant tout ne pas l'avoir envoyé au devant de la mort. Il fallait qu'elle croit en lui, qu'elle le laisse faire son œuvre et aille trouver d'autres alliés. Déméria en avait trop besoin pour qu'elle se laisse mener par ses craintes pour ses hommes. Il y parviendrait... Il s'était toujours montré débrouillard, mais en temps de guerre... Qu'importe, elle n'était même pas sûre de réussir mieux que lui.

Quel peuple libre restait il ? Le Rorkhan, du moins au dernières nouvelles, les chevaliers de Stolenmark, les sages Buggïns... Le Menentyr ? Ces derniers ne lui inspiraient vraiment pas confiance, mais peut être pouvait on tourner leur attrait pour le trône à l'avantage de Déméria ? Elle ne s'y rendrait qu'en dernier recours. Si elle laissait le Rorkhan à Dem, il lui fallait se rendre chez les sages Buggïns. Peut être le clan du Dragon saurait il attendre un appel à l'aide ? Elle connaissait mal cet ordre, étant toujours restée bien plus proche des chevaliers de Stolenmark, mais elle n'avait plus le temps ou le loisir de se renseigner sur leurs coutumes. Oui, elle allait s'y rendre et rejoindrait Dem ensuite. Il lui suffirait de continuer vers le nord après son passage chez les sages, et ainsi elle aurait moins de chance de tomber sur les troupes Pjeyhs. Elle se pencha en avant pour murmurer quelques mots à sa jument... Bien sûre, celle ci ne comprendrait pas le sens, mais au moins l'intonation et Elée parlait tout autant pour se rassurer elle même.


- Allons y, Remme... Déméria a besoin d'aide, alors fonce. Tu pourras te reposer chez les sages.

La bête garda un petit galop régulier encore quelques dizaines de minutes, puis sa cavalière la remis au trot. Il ne lui faudrait pas plus de deux ou trois jours pour atteindre la montagne à cette vitesse. Deux si le temps était clément avec elle. La neige continuait à tomber doucement autour d'elle, mais pour le moment, Remme n'avait pas de mal à avancer. Près des montagnes, ce serait plus compliqué... Certains chemins risquaient d'être complètement impraticable, en hivers. Pas question d'attendre le dégel bien sûr, elle n'avait même pas une journée à perdre. Si tout allait bien, elle ne s'arrêterait que pour de très courtes nuits sans feu et pour laisser souffler son cheval. Il faudrait aussi qu'elle demande du grain dans les fermes isolées pour sa bête, car par cette température et avec l'effort qu'elle lui demandait, il était impensable de ne pas avoir de quoi la nourrir copieusement. Mais jamais elle ne se présenterait comme membre de l'armée Démérienne... D'ailleurs l'était elle encore vraiment maintenant que celle ci était passée du coté des Pjeyhs ? Elle n'était plus qu'une simple voyageuse plein d'idéaux qui n'avaient plus rien à faire dans ce royaume écrasé par des nécromanciens. Mais il faudrait la tuer pour qu'elle perde espoir.
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