Quand vient le temps du lierre [Numa et un Mj]

Le lierre est une plante rampante. Qui survit au dépend des autres en grimpants à la surface des arbres et en s'y attachant, prive ses derniers de la lumières dont ils ont besoin pour se nourrir et les condamnes à une longue agonie. Mais ainsi va la vie. Le fort l'emporte sur le moins fort mais le géant peut-être le plus faible. Le lierre était également une plante qui est souvent utilisé pour certains maux de gorges et d'infections légères. C'était une puissante infection que moi et Numa devions enrayé. La marche à la recherche de cette forêt nous avait amené jusque dans une terre nouvelle que je n'avais pas encore exploré. Les hommes l'appelait Menetyr. Les arbres avaient déjà entendu ce nom. Un homme. Des hommes. Mais qu'avaient-ils fait ? Ils l'ignoraient. La vie trop éphémère des humains ne permettait pas l'imprégnation dans la mémoire des arbres de leurs noms sinon de leurs actes. En tout les cas ils n'avaient rien fait qui concerne de trop près l'Origine, ou ils l'auraient murmurer.

La marche est longue sur la terre nue et neigeuse. Mes pieds qui vont nu me semblent parfois bien froid. Mais alors je plonge mes orteils sous la surface de la terre afin d'en ressentir la chaleur latente et de me nourrir auprès d'elle et je me sens mieux. J'étais proche des humains, m'accablant de leurs faiblesses. Mais c'était ainsi que m'avait voulût l'Origine, probablement pour que je les comprenne d'avantage. Mais je ne pouvais comprendre leur sentiments. Au contraire de Numa qui, par sa musique, semblait pouvoir capter l'attention et enivré les sens. Une magie bien hors de ma portée. Je me suffirait de la mission que m'avait confier l'Origine. Guérir les plaies de ce monde. Et cela commencerait par cette forêt qui se dessinait à l'horizon. C'était probablement l'endroit dont m'avait parlé Aindras Stélès. Je ne pouvais sentir à cette distance quels maux l'affligeaient mais sans hésitation je m'approchais. Le roi m'avait confié cette mission et à ce titre, il soutenait l'Origine, je ne pouvais donc le décevoir, car ce serait décevoir l'Origine. Cependant je devais pour cela m'assurer que mon compagnon aurait le cœur solide.

- Êtes-vous prêt à affronter le mal laissé par la noirceur du dieu aux Milles-visages Numa Dyonis ? Demandais-je au satyre.

Libre Nombre de messages : 15 Race : Faune Date d'inscription : 11/01/2011

Blanc. Le nacre immaculé régnait en maitre durant cette saison, recouvrant le monde d'un manteau plus ou moins épais de neige, dissimulant le paysage à la vue de tous. Au grand désespoir de Numa. La saison froide était pour lui presqu'une épreuve, car il devait continuellement lutter contre l'engourdissement de ses membres, lutter contre ce corps qui souhaitait hiberner. Quand reviendrais les beau jour? Quand enfin l'hiver allait-il laisser ma place au printemps? Toute cette blancheur, toute cette mort, ou plutôt cette absence de vie, rendait le Faune quelque peu nerveux. Bien qu'habitué à la rigueur du climat démérien, il ne pouvait s'empêcher de se désoler de l'endormissement de la nature. Évidemment, il savait que ce n'était que pour son bien que l'Origine avait ainsi crée le monde, ilfallait donner à ce dernier un peu de temps pour se reposer, pour s'épanouir, se préparer avant le retour de la belle saison. Tout cela était d'une logique et d'une intelligence qui dépassait de très loin la compréhension du simple mortel qu'était Numa Dyonis. Aussi proche qu'il soit de la nature, peut-être l'être le plus proche qui soit sur cette terre, il n'en avait pas encore assimilé les principes et la Lois secrètes qui la gouvernait. Néanmoins il ne désespérait pas. Au contraire, c'est en faisant l'effort de ne faire plus qu'un avec l'Oeuvre de l'Immobile que ce dernier lui accordera la Bénédiction, et qu'il rejoindra enfin le groupe des Enfants Chéris de l'Origine.

Luttant contre ses pensées noires et l'engourdissement, il se récitait intérieurement tout les savoirs qu'il avait accumulé au fur et à mesure des années, auprès de maitres divers, ou seul, via l'observation de l'Oeuvre. Il espérait qu'en faisant cela, il s'en imprégnerait et se rapprocherais ainsi de plus en plus de la nature. Comprendre comment elle marchais, comment l'Éternel l'avait crée dans toutes ses subtilités, peut-être était-ce la clé qui lui ouvrirais les portes de la Bénédiction. De plus, fréquemment le Satyre s'arrêtait et jetait des regards peinés dans toutes les directions possibles, cherchant des yeux deux amis depuis trop longtemps absents. Pourquoi n'étaient-ils pas là? Quand soudain, enfin!, un ombre se fit voir dans le ciel. Poussant un hululement qui pouvait s'apparenter à un cri de joie, la chouette effraie piqua vers Numa qui, le bras tendu, la regarda chaleureusement se poser sur ce dernier, ne craignant aucunement les griffes de l'animal. N'étant déjà pas d'un bois très tendre, le froid de l'hiver avait rendut encore plus solide le corps du Faune. Quelques instants plus tard, le loup arriva également, haletant mais serein.

-Oh! Vous êtes là, mes trésors. Comme vous m'avez manquez. Je voudrais vous présenter un ami... Se mit-il à leur dire comme s'ils allaient réellement lui répondre. Sa voix tendre et affectueuse témoignait de l'importance que ces deux animaux prenaient dans le coeur de Numa. Ce dernier se tourna vers Oyan sitôt que celui-ci eut posé sa question et lui répondit tout en continuant de caresser la nuque du mammifère tandis que l'oiseau venait se percher sur son épaule en s'accrochant aux branche qui jaillissaient de ci, de là:

-Voyez-vous, ces deux êtres sont plus proches de l'Origine que nous ne le serons jamais. Mais face à ce Dieu qu'est le Changement, que peuvent-ils réellement faire? Rien. Ils ne peuvent que regarder le saccage de leur demeure et le massacre de leurs espèces. C'est là que vous et moi trouvons notre place dans la Roue de l'Eternel. C'est là que nous comprenons que nous nous battons, non pas pour des idéaux, mais pour l'Oeuvre, pour la Nature, pour ce loup et cette chouette. Alors ma réponse est: oui, je suis prêt. Et ce depuis que j'ai quitté ma forêt pour la Ville du Phénix.

» Quand vient le temps des choix...
» Quand vient le temps des fleurs
» Numa Dyonis
» Depuis le temps qu'on en cause...
» Un instant hors du temps.