L'Origine et le Changement
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 En arrivant au port...

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Embrun Sabredor
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MessageSujet: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMer 4 Nov - 13:43

Embrun longea la côte pendant sept jours, sept nuits.
Elle était épuisée, affamée, étourdie.
Seule sa volonté l'a empêché de choir.
Mais les bateaux au loin réveillèrent ses espoirs.

Sept jours dans la nature inconnue, sept jours à marcher sans pause, en toute hâte. Sept jours, refusant de s'éloigner de la mer et endurant une marche forcée dans les terres humides et pleines d'obstacles végétales qui bordaient les falaises. Sept jours à se nourrir tant bien que mal des baies trouvées au hasard des chemins, n'ayant aucune connaissance botanique, et à boire l'eau à demi croupie des rigoles. Sept nuit à dormir perchée dans un arbre, sans un lieu sûr où s'étendre. Heureusement qu'elle était jeune et résistante, sinon sans doute n'aurait elle jamais vu le port. Mais il était là, devant elle. Une cascade de mats et de voiles, une tempête de cris, une odeur salée embrumant l'atmosphère. La jeune fille sourit et, oubliant sa fatigue, elle s'élança prudemment dans le déluge.

Ici ses vêtements n'étonnaient personne et elle se fondait dans la foule sans aucune difficulté. Pourtant, elle restait sur ses garde : La terre est dangereuse et même si les embarcations n'étaient pas loin, les flots ne la protégeaient pas encore. Il y avait ici sans aucun doute une belle flopée de bandits et de meurtriers. Aucun doute là dessus, n'était elle pas elle même pirate ? Mais Embrun n'était pas dupe, être pirate ne signifiant évidemment pas être protégé des autres maraudeurs. Les bateaux, ils étaient sa cible, ses pas s'accélérèrent, elle volait vers eux. En passant, la jeune femme bouscula un jeune matelot dans sa hâte et s'en fut sous une pluie d'insultes. La foule, elle était sa seule protection. Il ne s'agissait pas de se faire remarquer. Heureusement, entre ceux qui chargeaient les navires, les matelots, les capitaines, les passagers, les embarcadères étaient loin d'être désert. Elle se faufila au bord du quai sans un mot.

Il y en avait de toutes sortes, de toutes tailles, portant des pavillons si divers qu'elle n'aurait pas été capable de tous les situer. Certains étaient là pour la guerre, d'autres pour le commerces, et bien sûr, en ouvrant l'œil, sans doute pouvait on trouver des bateaux de pirates... Mais était-ce bien ce qu'elle cherchait ? Monter sur un navire pirate ne serait pas sans danger et elle ne pouvait se permettre de mourir. Peut être aurait elle plus de chance avec un honnête marchant. Embrun baissa les yeux vers son attirail et se rendit finalement à l'évidence. Non, seul un pirate pourrait l'embaucher mais il faudrait qu'elle prouve sa valeur et affamée comme elle l'était, ce ne serait pas chose facile. Le soir ne tarderait pas à tomber heureusement, et en attendant, la pirate se mis à explorer le pont à la recherche de nourriture pas trop surveillée ou d'un capitaine qui recruterait. Ses pas la menèrent à un grand navire à première vu marchant mais dont la crasse et les cicatrices de l'équipage pouvaient laisser des doutes. Doucement, elle s'approcha du grand homme qui hurlait les consignes.


- Hé, c'est vous l'capitaine de c'rafiot ? il est bigr'ment joli ! Z'auriez pas b'soin d'mat'lots par hasard ?
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMer 4 Nov - 16:00

Le port du corsaire, cœur des Terres du clan de la Mantes. Ce clan de samouraï était parmi les pire forbans de la mer d'Izzilia et agissaient en tant que corsaires de l'empire, parlant de défendre l'honneur de l'empereur. Il s'agissait en fait pour la plupart que de gloire et de richesse que l'on disait qu'ils préféraient au véritable honneur, celui qui unis habituellement les samouraïs. Mais les membres du clan n'étaient pas les seuls à avoir leurs navires dans le port du Corsaire. De nombreux capitaines indépendant, des marchands, des ambassadeurs. Autant d'équipages qui respectaient une neutralité relative au port pour qu'il ne devienne pas un champs de bataille perpétuel. Mais fautes de bataille, les bagarres ne manquaient pas. Les causes ? Femmes, or, alcool, il ne fallait pas beaucoup plus pour un homme après des semaines de mers pour en venir aux poings.

Dans toute cette cohue commune à tout port de grande taille, la nouvelle arrivante Embrun capitaine du Zéphyr avait recherché un navire pour retrouver la mer. Et elle avait commencer par un navire que l'on appelait le Tempête Prime. La jeune femme devait l'ignorer mais ce nom venait du fait que à sa première sortie en mer le bateau avait été prit dans une tempête et était revenu en piteux état. Il avait été remis à neuf et à flot mais depuis bien des années s'étaient écoulées et la belle apparence qu'il avait pût revêtir n'était plus aujourd'hui qu'un lointain souvenir. Un lointain souvenir que son capitaine, Olaf Thumar le Blafard conservait précieusement. C'était à lui que la jeune Embrun s'adressa et ce dernier arrêta un instant de donner des ordres pour se tourner vers elle.

Olaf était un grand homme, environs un mètre quatre-vingt dix pour facilement quatre-vingt kilos. Il portait une barbe aussi blonde, sale que ses cheveux étaient long et rendus cassant par le sel. L'homme était vêtu comme pour l'être n'importe quel marin si l'on exceptait un tricorne qui avait dû être bleu dans un lointain passé et un Torque sertit d'émeraudes autour de son cou. Il devait son surnom à un teint tout particulièrement blanc qui apparaît parfois chez les Humains du nord de déméria et qui, associés à ses épaisses cernes noires, lui donnait un air qui n'avait rien de bien veillant. Il jeta sur Embrun un regard rapide, la décrivant de haut en bas. Elle n'avait pas l'air bien forte. Même si il avait déjà eût des femmes sur son navire, c'était généralement soit parce qu'elles avaient de meilleur bras que d'autres hommes soient pour les faire arrivée de l'autre côté de la mer. Mais là des bras elle n'avait pas l'air dans avoir beaucoup cette gamine se disait Olaf. Retirant son tricorne et le posant sur son cœur tout en s'inclinant, Olaf déclara alors :

- T'as du goût Mam'zelle ! Le navire que tu vois là c'est le Tempête Prime ! L'un des plus rapides et beau bateau de ces eaux.

Remettant son chapeau sur la tête, il eput un sourire qui étirait encore plus ses cernes, lui donnant un air fatigué.

- Et si j'recherche des mat'lots, qu'est-ce qui fait penser une jeune donzelle comme toi que tu peux servir sur un tel bijoux ?

Olaf avait bien conscience que son navire n'était pas aussi méritant que ce qu'il disait mais du haut de son orgueil il espérait quand même ne pas avoir que du faux. D'ailleurs ce navire n'était pas le plus amoché du port mais la question était, pouvait-on parler de bijoux ?
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Embrun Sabredor
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMer 4 Nov - 16:38

Nullement intimidée par l'aspect peu avenant du capitaine qui n'avait pour tout dire rien à envier à son père, Embrun ne se départit pas de sa fierté de pirate comme le colosse semblait la mettre à l'épreuve. Elle darda ses yeux violet sur son interlocuteur, visage neutre et sérieux. De toute évidence, elle n'avait pas l'air plus impressionnante ainsi mais jamais elle ne s'abaisserait devant un marin dont le bateau ne valait pas son Zéphyr. Un instant elle hésita à lui dire qu'elle possédait elle même un navire mais se retint afin de garder cet atout en poche. Après tout, n'avait elle pas sans cet argument de quoi prouver qu'elle méritait sa place sur ce bâtiment ? Après dix huit ans sur le Zéphyr, elle n'ignorait rien de la navigation quelque soit les ciels et mers qui pouvaient les accompagner. Après un regard de défit au capitaine, elle lança sa tirade d'une voix claire et sûre d'elle. Rien de bien compliqué vu qu'elle avait une haute image d'elle même.

- J'me présente déjà, je suis Embrun.

Elle ponctua cette phrase d'un salut rapide qui pouvait de très loin s'assimiler à une révérence. Un salut sec de marin sans éducation, rien de plus. Mais quelle importance ? L'éducation sociale est bien inutile sur un navire. Tout en parlant, elle jetait de fréquent coups d'œil au bateau où elle avait décider d'embarquer, surveillant le chargement d'un regard critique comme le faisait si bien son père.

- Vot' Tempête Prime, il a une âme, ça s'voit tout d'suite ! J'sais les r'connaître les vrais navires, j'ai servit d'ssus d'puis ma naissance capitaine ! J'suis née sur un bateau alors vous croyez vraiment que je pourrait pas m'rendre utile ? Testez moi et vous verrez bien !

Embrun releva le menton, le mettant au défit de la contredire. Sans lui laisser le temps de répondre, elle continua son monologue. Hors de question qu'on la sous-estime alors que vu comme les matelots arrimaient arrimaient la cargaison sur le pont, elle n'aurait pas voulu d'eux sur le Zéphyr !

- Déjà, j'monte plus vite au mat que tout les marins d'mon équipage ! Et j'suis sûre que j'bats les vôtres sans problème. Même dans la tempête j'peux y monter sans tomber. j'suis plus stable sur un mat qu'les deux pieds par terre ! Puis j'pourrais aussi leur apprendre à faire des nœuds d'arrimage correctement si vous m'engagez...

S'interrompant, elle désigna du doigt le jeune mousse sans grande expérience qu'elle avait choisi comme bouc émissaire. Il pouvait bien se faire virer suite à ses critiques, elle n'en avait cure. Elle prendrait la mer quoi qu'il advienne et au détriment de tous les autres si il le fallait. Zéphyr valait bien ça et son père ne l'avait pas franchement élevée dans un esprit de solidarité. De toute manière, il avait vraiment mal fait son nœud ce mousse alors il méritait ce qui lui arriverait !

- Ensuite vous faites c'que vous voulez, si vous voulez voir vot' super bâtiment partir par le fond parc'qu'vos marins sont incompétents, j'm'en vais chercher un aut' navire. Mais j'le regrêt'rai c'lui là, il m'plaisait bien. Puis comme j'connais bien la mer, j'trouverai sans problème. La force brute ça sert à rien quand on sait pas naviguer. J'parle pas pour vous, ça s'voit qu'vous savez mener vot' équipage.

Entre compliments et accusations, elle reprenait en fait les arguments des marins qui voulaient monter sur le Zéphyr en les adaptant à sa situation. Tempête Prime... Il était un peu miteux ce rafiot et c'est bien pour ça qu'il lui plaisait. Les navires où on passe son temps à récurer le pont dans un port, elle ne voulait pas même en entendre parler. Celui là il avait connu la vrai mer, comme Zéphyr ! Et même si elle désapprouvait déjà les manière de certains membres de l'équipage avant même d'être accepter à bord, ce n'était qu'une raison de plus d'y poser le pied pour leur apprendre les bonnes manières. Les yeux brillants, elle attendit la réponse du capitaine sans le lâcher du regard.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMer 4 Nov - 18:02

Olaf en avait vu passer du monde sur son bateau. Sa ouais ! Il n'était pas du genre à avoir un équipage fixe. La faute aux batailles et aux tempêtes qui emportaient les meilleurs. Pour les autres ils s'endormaient dans un quelconque bordel et oubliaient de revenir tant leurs gueule de bois était forte. Aussi, il en avait vu des grandes gueules. Il avait aussi vus des gars humble, même des religieux qui croyaient que leurs devoirs se faisait sur la mer ! Ha ! Enfin pas mal de gars pas toujours marrant et dont la plupart n'avait pas beaucoup plus de caractère qu'une moule ! Mais Cette gamine le faisait bien rigoler. Intérieurement bien sûr. Il aurait ressembler à ce fou de capitaine du Souffle Gris si il s'était mis à éclater de rire comment un dément sur son pont. Non il n'était pas dément, du moins ni autant ni aussi souvent. M'enfin toujours est-il qu'il la trouvait bien sûr d'elle, avec l'aplomb de ceux qui mentent souvent ou qui disent la vérité. Ça se vérifierai très simplement.

Affichant un sourire plus large, le capitaine du Tempête Prime déclara à la jeune demoiselle :


- Ça donzelle tu peux le dire ! Le Prime en à plus dans le ventre que tout les navires qui sortent des chantiers navals de Hù-Béïs et de Athe réunis ! J'veux bien voir si t'as autant de tripes que de gueule. Viens donc par ici et taille toi ta place dans l'équipage. Pis crois pas que j'te faciliterais la tâche. Les hommes aiment les femmes mais quand elles restent à terre. Enfin si t'as réellement déjà servie sur un navire de la trempe du Prime tu sais de quoi j'parle !

Réajustant un peu son tricorne, Olaf se détourna un instant d'Embrun pour coller un solide coup de pied dans l'arrière train du mousse désigné tout en lui hurlant que lorsqu'il aurait entièrement refait son nœud il irait faire briller le pont comme écu sous le soleil. Puis il replongea son regard souligné de noir dans celui d'Embrun.


- On part demain matin avec la première marée. Destination le port d'Azur, Déméria ! Cinq jours de traversée avec une escale sur une île de l'archipel des oreilles pointues et un solde de 25 pièces de cuivre à l'arrivée ! Si t'as toujours envie d'être matelot sur mon navire d'ici là tu peux revenir. Ou au pire tu peux venir tout de suite et aller astiquer le pont et réparer les voile avec le reste de l'équipage, t'feras connaissance. Par contre je te payerais rien pour ça.

Puis, s'éloignant du bastingage pour aller hurler d'autres ordres, Olaf n'en attendit pas plus d'Embrun. Il verrait de toute façon rapidement quel serait son choix et il saurait tout aussi rapidement si il avait eût raison d'engager cette gamine. Elle ne devait même pas avoir vingt ans la donzelle !
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMer 4 Nov - 18:40

Embrun était ravie. Non seulement le mousse avait été puni grâce à elle mais elle venait de gagner un billet gratuit pour le port d'Azur. Oh, faudrait travailler et elle se doutait bien que les matelots ne seraient pas des plus cléments avec elle, bien qu'elle n'eut pas tester ce cas de figure grâce à son statue de fille du capitaine. Et bien ils tâteraient son poing si ils s'en prenaient à elle ! Et le boulot, ce n'est pas ce qui allait la faire fuir. Pour sûre, elle était très travailleuse et préférait mille fois s'éreinter sur le pont plutôt que de redescendre à terre ! Le seul ennui c'est qu'elle n'avait pas mangé grand chose ces derniers jours et n'était donc pas sûre du tout de pouvoir accomplir les prouesses dont elle s'était si sûrement vantée. Bah, si il embauchait ce crétin de mousse, il lui en tiendrait pas rigueur et l'air de la mer faisait revenir ses forces. Alors qu'il tournait le dos, elle s'écria d'une voix claire et sèche :

- Oui cap'taine ! J'vais vous la réparer c'te voile ! J'laisse le mousse astiquer l'pont et j'vais dans les hauteur parce qu'il a pas l'air d'avoir l'pied marin !

Elle prenait des risques sans s'en rendre compte. Si sur le Zéphyr elle était en sécurité, ici, il était fort probable que le mousse en question cherche à se venger et il avait l'air d'avoir une plus grande expérience des bagarres de rue qu'elle. Mais elle ne s'en préoccupa pas et s'élança joyeusement vers la voilure malmenée. Enfin un bateau, enfin un mat où grimper, enfin des taches qu'elle savait faire... La semaine sur terre lui avait lourdement coûté et elle était plus que jamais persuadée que son destin était dans l'océan. Quitte à servir plus tard de nourriture aux poissons.
Décidément, il lui plaisait bien ce rafiot. Le capitaine la laissait monter à bord sans aucune formalité et ne lui donnait pas d'ordre précis. Enfin, elle allait pouvoir à nouveau jouer dans les cordages. Pour remettre la voile en état bien sûre mais ce n'était qu'un jeu, ou plus qu'un jeu, sa vie. Les poupées de chiffons, elle ne savait même pas ce que c'était et bondir de prises en prises, mettant sa vie en jeu, l'avait toujours si parfaitement amusé. Pourquoi irait elle chercher d'autres jeux ? Enfin, le mat était devant son nez et la première prise sous sa main.
Si elle était handicapée dans son ascension par sa petite taille, la jeune fille compensait par sa légèreté et son habilité. Le mat était différent de celui du Zéphyr et sa vitesse s'en ressentie. Les prises n'étaient pas là où elle devraient, il lui fallait s'habituer à un nouveau modèle. Enfin, si elle en fut ralentie, elle n'en arriva pas moins en haut plus vite que bien des marins. Deux hommes s'affairaient à recoudre la voile et l'irruption d'une gamine échevelée ne semblaient bien entendue pas les ravir, mais ils le furent encore moins quand elle pris la parole.


- J'viens vous aider d'la part du cap'taine puis apparemment z'en avez b'soin ! Ca tiendra jamais tout l'voyage vot' chiffon ! Z'avez d'jà vu une tempête ? Tien toi, file moi l'matos, j'vais la réparer cette voile !

Sans attendre la réponse, elle avait pris (voir arracher) des mains de l'homme la corde et se mettait à la tendre. Si on ne pouvait pas douter de sa compétence, ce n'est pas tellement ce à quoi les deux marins bourrus faisait attention. Se voir arracher des mains leur travail par une gamine en haillons qui en plus se permettait de les critiquer avait fait bien mal à leur égo. Mais Embrun s'affairait à tendre les cordages avec un soin perfectionniste sans se rendre compte de la situation. Ses cheveux noirs dansaient autour d'elle au grès du vent et ses vêtements ne couvraient que peu son corps. Heureusement que l'hiver n'était pas encore là sinon elle n'aurait pas tenue les sept jours seule dans la foret, mais tiendrait elle plus face aux matelots ? Sans même y penser, elle croyait naïvement que le capitaine la protègerait comme l'avait fait son père.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeJeu 5 Nov - 20:59

Le Tempête Prime était actuellement occupé par une quarantaine de marin. Quelques vieux loups de mers, des guerriers balafrés, d'autres tatoués, des borgnes, des écorchés et des gamins également. Un bel assortiment de rebuts de la société qui composent la plupart des équipages que l'on rencontre sur Izzilia. Exception faites de certains navires pirates, légende parmi les marins. Tel que le Konjiki Ryu, navire de guerre qui aurait été volé par un groupe de samouraïs sous le nez de l'empereur avec les derniers canons et stocks de poudre que possédaient alors l'empire. Ou bien le Vieux Jack, ce navire Démérien qui serait dirigé par un ancien général menant une vengeance contre la couronne de son pays ou même le Thul Galvondir, navire venant du fond des âge, enchanté par un magicien pour être le plus vif et le plus vaillant même dans la tempête. Trois grandes légendes dont le seul nom faisait frémir les marins tant la puissance que chacun détenait par la technologie, les armes ou la magie était grande. Mais il existait aussi d'autre équipage que Olaf le Blafard connaissait et qui n'étaient pas loin de la légende. Rien que de penser à ce Navire qui crache une fumée noire et à son capitaine, des sueurs froides coulaient le long de son dos. Un hommes qu'il avalit mieux avoir de son côté, chose difficile étant donné la complexité de son esprit, de sa folie.

Mais pour l'instant, loin de la légende ou même du prestige, les marins du Tempête Prime observaient la gringalette qui croyait pouvoir apprendre aux gars à tendre les cordes. Le type qui s'était fait arracher la corde des mains plissa les lèvres comme un chien qui grognerait, dévoilant ses dents jaunies par la chique de tabac. La saisissant par le col, il souleva la gamine sans peine, gonflant son biceps droit et révélant une longue cicatrice encadrée par des traces de coutures allant du poignet jusqu'à la moitié de son bras.


- Hey, j'sais pas qui t'es et j'en ai rien à carré. Un simple conseil, dégage juste de ma route et pet-être j'te f'rais pas l'plaisir de t'laisser attachée dans la cale avec les gars.


Fallait-il qu'il l'explique en des termes plus clair ? Cette gamine avait petite avait eût une vie pénarde mais si elle venait sur se bateau faudrait pas qu'elle l'énerve. Il épargnait pas les pucelles et les saintes-ni-touches. Qu'elle lui en donne l'occasion et il l'abandonnerait sur le premier rocher pour qu'elle s'y fasse bouffer par la première créature venue. Laissant la petite retombée après un regard haineux soutenu, il reprit à nouveau la corde en main et poursuivit son travail interrompu par la jeune fille.
Mauvaise entrée en matière pour Embrun. Un peu partout sur le pont on la dévisageait. Des regards curieux, colériques, de mépris ou encore des regards de convoitise. Une femme à bord ? Se disait-on. Encore une fantaisie de capitaine, ils étaient de plus en plus nombreux à considérer que sa portait pas plus malheur que de prendre n'importe qui d'autre. En plus sa cultive les bas instincts et divise l'équipage quand celui-ci ne comporte qu'une seule femme. Une seule cible en quelque sorte. Pas de traitement de faveur comme sur le Zéphyr, la couleur semblait annoncée.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeJeu 5 Nov - 22:11

Choquée par la réaction du matelot, Embrun ne s'était pas même débattue. Elle tomba au sol avec légèreté et se retint au mat pour ne pas chuter. Comment osait il s'en prendre à elle ce rufian ! Mais... Elle n'était plus capitaine maintenant et elle compris brusquement sa place. Comme une vague glacée déferlant sur le pont, ses espoirs fous tombèrent à l'eau. La fatigue accumulée se jeta sur elle, engourdissant ses membres mais elle se releva d'un bond. Elle ne perdrait pas la face dès le début, il n'avait gagné qu'une bataille. La jeune fille lui lança un regard plein de haine. Au moins ce sentiment était il réciproque. Cet vielle ordure avait décidé de la faire débarquer ? Elle se battrait, pour sûr. Elle préférait voir son sang s'écouler dans la mer plutôt que de baisser la tête devant la morgue de ce gars. Par contre, la menace de la cale avait fait son effet...

Ai-je oublié de le préciser ? Embrun était tout ce qu'il y a de plus pucelle. Protégée par son père puis par l'aura de celui ci après sa mort, aucun matelot n'avait jamais osé l'approcher et pour ses brèves virées à terre... Elle avait autre chose en tête que l'amour de toute manière ou était si attachée à son Zéphyr que tout autre lien lui semblait inutile. Mais la jeune femme n'avait pas peur des hommes, trop habituée à leur donner des ordres. Était-ce une menace en l'air ou en avait il vraiment le pouvoir ? Il parlait comme si il pouvait donner des ordres ce rustre ! Elle irait bien en toucher un mot au capitaine, tien. Déjà son regard se tournait vers le pont mais ce qu'elle y vit lui fit oublier bien vite son idée.

Beaucoup la regardaient et avec des airs vraiment pas amènent. Certains de la haine, d'autre sans doute trop superstitieux pour accepter son arrivée, et les derniers mataient clairement ses jambes nues. Il l'aiderait pas le capitaine, il en serait même pas capable probablement. Puis de là à ce qu'elle accepte d'être protégé... Pas question ! Elle était pirate et elle prouverait sa valeur à cette bande de chiens galeux seule ! L'autre avait repris la corde. La frêle jeune fille savait qu'elle n'aurait aucune chance de reprendre cet ouvrage. Elle jeta un regard froid à l'autre matelot qui semblait attendre que ça se passe et s'adressa à nouveau à son agresseur.


- J'suis là parce'qu'le cap'taine m'a dit d'venir aider à la voile, tu veux contredire ses ordres ? Moi j'obéis donc j'reste et y a bien assez d'travail pour trois.

Sans lui laisser le temps de répondre, elle s'élança sur le mat. Ils n'étaient pas encore en haut, loin de là, et elle doutait qu'ils osent s'en prendre à elle là où le moindre faux mouvement causait une chute souvent mortelle. Mais il y avait de quoi faire en haut aussi, la voile était en piteux état. Embrun mis de coté sa fureur et tourna ses efforts vers son ouvrage. Au moins ainsi pourrait elle se calmer et réfléchir à la situation. Elle resta d'ailleurs perchée cinq bonnes heures dans les cordages alors que la nuit tombait.

Un nœud ici, une corde à retendre là, de ce coté, une cordelette pour réparer le tissus déchiré, Embrun dansait dans les... Embruns. Le travail manuel la calmait et l'aidait à faire un nouveau point. Sa vie changeait si vite ces temps ci. Départ de Zéphyr, douloureuse arrivée à terre, famine, solitude, puis ce navire. Pour la première fois de sa vie, elle n'avait pas de place attitrée et allait devoir se la tailler. Mais comment ? Elle n'aurait jamais la force de mettre à ces bâtards le coup de poing en pleine face qu'ils méritaient ! Ou si mais les représailles ne rendrait pas la vie facile à bord. Non, si dur que ce soit pour son égo, elle allait devoir vivre parmi eux et non au dessus. Ou juste au dessus par sa place sur le mat. Si les marins lui parlèrent durant son ballet aérien, elle ne les entendit pas ou jugea inutile de leur répondre autrement que par monosyllabe. Plus elle descendait vers le pont au fil de son travail, ayant commencé tout en haut, plus son équilibre devenait précaire. Non pas qu'elle ai plus de risque de tomber mais plutôt que l'équipage se rapproche et avec lui les commentaires salaces des marins.

Elle avait terminé son boulot, les autres marins avaient depuis un moment déserté la voile, mais elle restait là à réparer toutes les broutilles qu'elle trouvait. Pourquoi ? Premièrement pour se faire bien voir du capitaine, deuxièmement pour prouver aux matelots qu'elle était plus méritante qu'eux (ce qui n'était pas tout à fait vrai pour le pauvre mousse qui briquait encore le pont), et troisièmement parce que... Elle avait peur. Drôle de sentiment. Si elle l'avait éprouvée au cours de tempêtes il se manifestait alors par de brutales montée d'adrénaline qui la poussait à agir alors que là, la peur était blocage. Mais l'odeur du repas la fit descendre de son perchoir sans aucune hésitation. Elle avait trop faim pour s'embarrasser de cette émotion stupide.

Embrun mit fièrement le pied sur le pont et se retint au mat, chancelante. La brusque fin de son effort physique avait sapé ses dernières forces et elle se savait maintenant incapable de remonter au mat. Mais au moins pouvait elle être fière de son travail au vu de l'état d'épuisement dans lequel elle l'avait accomplit. La nouvelle matelot du Tempête Prime se descendit dans la cale d'une démarche qu'elle voulait assurée mais où on devinait bien qu'elle était à bout de forces. Manger, s'était là sa seule pensée actuellement. Aussi se plaça t-elle derrière les marins qui attendaient. La capitaine surveillait juste à coté du soupé, ce moment ayant tendance à créer des bagarres.

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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeVen 6 Nov - 21:47

Pendant tout le temps où Embrun travaillait à réparer les voiles, on la laissât relativement tranquille. Si ce n'est quelque remarque paillardes sur les jolies gambettes laissées apparente jusqu'au sommet du navire, exposées au vent d'automne qui s'y faisait sentir d'avantage que près du sol. Ce fût principalement à l'heure du repas que l'on l'interpella d'avantage. De par et d'autre partaient des sifflements et des ricanements sur son passage. Ricanements dû au fait quelle était une femme mais aussi à cause de sa démarche chancelante

"Une journée de boulot et déjà au tapis poupée ?"
cria un homme d'équipage sur le pont supérieur

"Elle va crever la première si on ce fait attaquer pendant le trajet" s'esclaffa un marin.

"Si elle est pas morte d'ici là" ricana un autre.

Les marins n'avaient apaprament aucune illusion sur le sort de cette demoiselle. Déjà que beaucoup de mousses mourraient en mer alors si en plus s'était une femme, elle n'avait aucune chance ! Pas les muscles ou les nerfs qui font un bon marin chez la femme ! Seulement du mou et les sentiments faibles qui font que leurs place n'est en aucun cas sur un bateau ! C'était plus ou moins l'avis général. Un avis de misogynie aiguë dû à la rareté des femmes marins ou même pirates. Bien qu'elles existent, peu d'homme avait l'occasion d'en rencontrer qui les cogne assez fort pour leurs faire oublier leurs apriori et changer d'avis. Mais il y avait aussi quelque regard de mépris qui auraient pût être valut à n'importe quel nouvel arrivant. Pas tant de la discrimination par le sexe que par l'expérience apparente. Dépourvue de muscles de tatouages ou de cicatrices, Embrun n'avait pas fait très forte impression.

A l'heure du repas, où les plus forts passaient en premier sous peine de frapper ceux qui dérogeraient à la règle, Embrun fût rapidement reléguée en dernière place. Et étant donné la tête épuisée qu'elle tirait et qui lui valait bien des moqueries, il était difficile de l'imaginer protester contre la brute de deux-mètres dix qui occupait la première place. Finalement, les marins furent peu à peu tous servit. Un bol de tambouille avec un morceau de lard et de l'eau pour ceux qui en demandaient. Le rhum ne coulerait qu'une fois en pleine mer, limitant ainsi les risque de débordement avant que la menace d'être jeté aux créatures de la mer ne puissent devenir effective.

Lorsqu'elle arriva devant l'homme qui servait, Embruns découvrit un jeune homme peut-être plus vieux qu'elle de deux ou trois ans. Il était plutôt maigre et grand, les vêtements que l'on lui avait donné pour assurer son rôle de cuistot avaient été pliés plusieurs fois afin qu'ils n'entravent pas trop ses vêtements en largeur. Son visage et ses mains était marqués de nombreuses cicatrices, certaines dues au couteaux mais la plupart étaient des marques de brûlures, bien d'avantage que se qu'un cuistot pourrait obtenir en faisant uniquement la cuisine. Avisant la frêle jeune fille qui arriva en dernier et son air affaiblit, le jeune homme écarquilla les sourcils. Attrapant un bol, il y déposa un morceau de lard avant de remplir à rabord de tambouille en le plongeant dans une grande marmite. Puis déposant un nouveau morceau de viande sur le dessus du bol il fit un clin d'œil :


- J'crois que t'as besoin de manger mam'zelle.


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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeVen 6 Nov - 22:47

Complètement renfermée sur elle même, Embrun arriva devant le jeune cuistot avec un air exténué et peu amène. Les critiques des marins la faisait bouillir de rage et si elle avait eu des forces en réserve, sans doute aurait elle attaqué sans réfléchir au fait qu'ils faisaient, pour certains, plus de deux mètres. Au bout de la file, elle s'attendait à devoir se contenter des restes, si on voulait bien le lui en donner du moins. Après tout elle n'était embauchée qu'à partir du lendemain et donc pas certaine qu'on ne lui refuserait pas le repas même quand elle avait passée toute sa fin de journée à travailler s'arrache pied sur le mat. Mais en tous les cas, elle ne comptait nullement se plaindre ! Elle leur montrerait de quel bois elle était faite ! Pourtant, la fatigue affaiblissait son esprit de rébellion et elle ne se répétait ces consignes plus que par habitude. La marmite sentait vraiment bon bien que ce fut un repas de marin. Trop pour qu'elle tourne le dos fièrement en cas de refus...

Les paroles bienveillante du mousse la firent presque sursauter. Elle n'espérait même plus trouver ici le moindre accueil chaleureux. Pourtant la jeune fille s'empressa de prendre le bol entre ses mains et recula mécaniquement d'un pas. Pourquoi n'avait elle pas eu la même portion que les autres ? Qu'est-ce qu'il attendait d'elle ? La gentillesse ou la pitié, elle n'avait jamais appris à les reconnaitre et ils étaient quasiment inexistant d'où elle venait. Donc si il marquait pour elle une attention, c'était forcement qu'il attendait quelque chose en retour ! Puis ses réserves s'effilochèrent comme un drapeau dans la tempête. Le repas semblait trop bon pour attendre d'être sûre des intention de celui qui le lui avait donné pour le manger.


- M'ci m'sieur... Le remercia t-elle d'une voix froide.

Enfin, au moins l'avait elle remercier, ce qui ne devait pas lui arriver souvent autrement que par des coups de chaudrons brûlants. Puis la pirate fit le tour de la cale du regard avant de se diriger vers un coin vide, à l'écart de l'équipage. Elle mangea très rapidement, sans cesser de jeter des coups d'œil méfiants par dessus son bol. Il ne s'agissait pas qu'un de ces porcs viennent lui prendre son repas ! Le bol réchauffait ses mains, la tambouille lui redonnait des forces et bientôt, elle cessa de trembler. C'est alors seulement qu'elle se rendit compte qu'elle était sans cesse parcourue de frissons depuis qu'elle s'était installée dans son coin. Il était temps qu'elle mange, vraiment... Enfin, elle n'en remercia pas plus le jeune cuistot pour autant, il n'avait fait que son boulot ! Ou juste un peu plus alors mais elle avait rien demandé donc elle ne lui devait rien !

Embrun posa son bol vide entre ses jambes étendues sur le bois et s'adossa à la paroi. Elle poussa un léger soupire, elle se sentait bien mieux. Sauf qu'après une journée épuisante et un bon repas chaud, le sommeil ne semblait pas loin. Mais elle ne devait pas montrer de faiblesse devant l'équipage ! Déjà que tout à l'heure... Elle se releva pour rapporter son bol au jeune marin brûlé et se tourna vers les hommes de l'équipage. Certains la regardaient avec des expressions variées, d'autres ne lui prêtaient pas la moindre attention, mais tant pis, puisqu'elle devait faire partie de ce tas de rufians, elle allait au moins se présenter. Elle releva le menton, reprenant courage, et s'adressa à eux d'une voix rustre et naturelle.


- Puisqu'vous êtes tous là puis qu'on va d'voir faire l'voyage ensemble, j'vais vous dire mon nom et l'premier qu'j'entends encore m'app'ler "la poupée" j'lui explose la tête. J'm'appelle Emb' et j'suis marin d'puis toujours alors croyez pas qu'j'vais passer par d'ssus bord si facilement.

Elle jeta un regard à la rond, les bravant. Hors de question qu'elle se laisse faire. Elle n'était pas armée mais la vieille arme à feu sans poudre qui pendait à sa ceinture pouvait toujours servir à assommer quelqu'un même si elle préférait ne pas utiliser son souvenir de famille sur la tête d'un de ces matelots. Marquant une brève pause, elle reprit la parole avec cette même assurance. Feignait elle cette fermeté retrouvée ? Pas vraiment. Oui elle avait du se faire violence pour s'adresser à eux mais une fois lancée, elle était simplement elle même.

- J'sais travailler, vous l'avez vu t'à l'heure si vous avez r'garder aut' chose qu'mon cul ! Et j'ferais ma part du boulot comme tous l'monde alors v'nez pas m'dire qu'j'ai rien à fout' ici ! J'vis sur la mer moi, pas dans un d'vos bordels !

Elle darda ses yeux violets sur les hommes, attendant leur réaction. Bien que frêle, cette petite demoiselle semblait toute prête à se battre quelque soit la force de son adversaire. Ce n'était pas une tentative d'intimidation mais juste de la pure et simple inconscience. Elle jeta un regard rapide au jeune cuisinier qui s'était arrêté dans son rangement après repas quand elle s'était mis à parler. Pas de demande d'aide, juste de la méfiance car elle n'avait toujours pas compris pourquoi il avait cherché à l'appâter avec du lard. Mais à part ce bref regard, elle ne se détourna pas le moins du monde du reste de l'équipage.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeSam 7 Nov - 22:50

Le moment du repas, lorsque aucune bagarre n'éclatait, était l'un des moments le plus propice au calme. Ou du moins à la bonne entente de l'équipage. Les marins mangeaient, réunis en petits groupe, échangeant des bouteilles d'alcool achetées à terre afin d'accompagner leurs tambouilles, des paroles et parfois quelques éclats de rire. Il n'y avait rien eût d'étonnant que aucun des petits groupes n'ait décidé d'inviter Embrun à se joindre à eux pour le repas, la femme avait été engagée ? Tant mieux pour elle. Elle avait fait un coup d'éclat au près de Zaukon le Recousu et avait survécu, tant mieux pour elle. Si elle restait dans son coin, ils l'y laisseraient mais sinon il faudrait lui apprendre la vie et comme il fallait. Le Mousse-Cuistot quant à lui n'avait pas non plus approcher Embrun, elle avait déjà l'air d'un chat effrayé et son air soupçonneux lorsqu'il lui avait donné son repas disait tout. Autant la laisser dans son coin le temps qu'elle prenne ses marques se disait-il. Mais des marques elle risquaient d'en trouver sur sa figure constat-il l'instant d'après.

Debout au milieu de la pièce elle s'était présentée à l'équipage et les défiait de continuer de l'observer en biais ou de l'appeler poupée. Ce cuistot qui nettoyait l'un des bols de bois à cet instant le lâcha à cause de la surprise. Le récipient tomba sur le sol dans un bruit sourd mais qui passa inaperçu. La plupart des marins s'étaient tournés vers Embruns avec des sourire narquois, d'autres avaient simplement affiché une moue de mépris et s'en étaient retournés à leurs discutions. Mais pour les premiers, les sourires s'élargissaient et peu à peu se transformèrent en éclats de rires éparses. L'un des hommes se leva de la caisse dont il s'était fait un siège et s'approcha de Embrun. C'était l'homme de la dernière fois, celui qui réparait la voile. Celui dont elle pût rapidement apprendre le nom par les autres marins.


- Vas-y Zaukon ! Apprends lui à qui elle parle ! Apprends lui le respect ! s'écrièrent plusieurs marins.

Le dénommé Zaukon se posta devant Embrun, la surplombant de deux têtes, bras croisés et un sourire mauvais collé au visage.

- J't'avais pas dit d'rester hors d'mon chemin ?

Un peu partout, les marins échangeaient des sourires mais ils ne pariaient pas. Inutile, pour eux les dés étaient lancé depuis longtemps, Zaukon, un mec qui s'était fait ouvrir dans tout les sens et qui avait survécu ne se ferai pas botter le c*l par une gamine à peine plus qu'une adolescente. De loin, Olaf le Blafard observait la scène. Il ne pouvait rien faire pour la gamine sans compromettre son autorité, en montant sur le devant de la scène, elle s'exposait au autres marins qui toléraient déjà bon gré mal gré sa présence. Elle devait en assumer les conséquences seules ou avec quiconque aurait envie de s'exposer à la colère de l'équipage.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeSam 7 Nov - 23:45

Embrun dansait encore sans le vouloir un jeu bien dangereux. Elle se retrouvait en face de ce gros bonhomme musculeux avec pour toute arme son orgueil. Heureusement, il était plutôt démesuré. Sauf qu'en l'occurrence un orgueil trop important n'était vraiment pas une bonne chose. Mais quoi ? Elle n'allait tout de même pas rester dans son coin à les laisser dire ! Pas question ! Elle était Embrun, capitaine du Zéphyr et elle ne ferait pas honte à son bateau ! Enfin encore faudrait il qu'elle parvienne à le retrouver en restant en un morceau... La situation actuelle était plutôt mauvaise et elle le savait parfaitement. Les bagarres de marins, elle en avait vu assez pour savoir qu'elle n'avait vraiment pas la bonne position. Pourtant elle ne se détourna pas et resta figée devant lui. Partir était contraire à son code. Si un pirate peut fuir quand le danger est trop grand, là ce n'était pas pareil. Elle savait bien qu'elle risquait une bonne rossée mais elle se refusait de leur laisser croire qu'elle était lâche.

- D'jà, j'suis à qui j'parle, z'être pas les premiers mat'lots qu'j'vois. Et puis j'suis pas sur ton ch'min, j'parlais à l'équipage en entier. J'ai autant l'droit qu'vous d'être ici t'façon.

Mais ce disant, elle avait reculée d'un pas pour se préparer à un asseau et avait relevé ses bras, prête à attaquer comme se protéger. Il faisait bien deux têtes de plus qu'elle ? Et alors ? Seul le capitaine et le second avaient autorité sur elle !... Du moins dans son esprit. Un instant elle chercha vaguement un moyen de s'en sortir sans douleurs, mais abandonna bien vite car tous mettaient à mal son honneur. La menace de la cale lui revint aussi à l'esprit et elle la repoussa avec fureur. Il tentait de lui faire peur, il voulait la voir ramper devant lui comme les autres ! Et bien ils serait déçut ! Et cet bande d'arriérés qui ne cessaient de rire bêtement... Comme si la situation avait quelque chose de comique !

- Tu veux quoi ? Qu'j'reste sans bouger dans mon coin ? On est sur l'même bateau alors j'peux pas. J'ai pas l'intention d'rester terrée dans la soute pour pas t'croiser.

Posant les bases d'une voix boudeuse tout en sachant bien qu'elle aggravait les choses, Embrun n'avait pas bougée d'un poil depuis ses deux pas de recule. Son dos légèrement courbé la faisait paraitre plus petite encore alors qu'en fasse d'elle, le gorille bombait le torse. Mentalement, elle se préparait à se battre, jetant des regards discrets autour d'elle sans jamais vraiment quitter des yeux son adversaire. La vaisselle là bas par exemple, elle pourrait lui servir. La jeune pirate calcula aussi rapidement la distance entre elle et l'escalier. Sur le pont elle serait plus à l'aise. Sauf qu'il y avait bien peu de chances qu'elle arrive jusque là, mais comme elle avait décidé de ne pas abandonner, elle n'avait pas vraiment le choix.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeDim 8 Nov - 19:34

Autour des deux marins, l'un des anciens et la nouvelle, fusaient des éclats de rires à l'idée de ce qui allait se produire et des encouragement pour Zaukon. On espérait une bagarre. Ou du moins une belle humiliation qui remettre cette gamine à sa place. Elle venait d'arriver et n'était qu'une adolescente, à peine plus qu'un mousse et c'était une femme. Elle ne pouvait se réclamer leurs égale, pas à leurs yeux, pas pour ceux qui avait donnés dix ans voir plus à la mer, pas pour ceux dont le sang était devenu salé à force de voguer sur les eaux d'Izilia. A part coudre, ceux à quoi elle avait passer l'essentiel de sa journée pour réparer la voile, que savait-elle faire ? Tout marin savait coudre bien entendu, mais elle n'avait même pas besoin d'avoir fait de la mer pour apprendre ça, suffisait qu'elle attrape une aiguille et un fil et puis vola ! C'est dans le gène des femmes. C'était d'ailleurs curieux que le capitaine ne l'ai pas fourrée en cuisine plutôt que dans le mat.

- Pour survivre, faut savoir écouter gamine.
Déclara Zaukon avec un sourire mauvais avant que d'une passe de jambe, la droite ne vienne faucher Embrun. Elle avait lever ses poing pour former une garde mais n'avait pas prit garde à ce qui pouvait ce passer plus bas.

- Le capitaine t'a prit, c'est son choix mais un conseil, fait ton travail en silence et tout se passera bien.


Puis, se reculant d'un pas, le sourire mauvais de Zaukon s'élargit, révélant une nouvelle fois aux yeux de la jeune fille ses dents jaunies par le tabac.

- Mais si t'as envie d'faire du grabuge alors viens par ici et montre nous ce que tu sais faire d'tes mains d'femme.

Pliant légèrement les genoux et relevant ses bras, Zaukon se mit en garde. Il était prêt à lui faire sa fête si c'était ce qu'elle voulait. Si ce qu'elle aimait c'était en baver alors elle allait adorer ça. Pendant ce temps, l'équipage lançaient des encouragement et appelait les deux marins à vraiment en venir aux mains, pas juste faire tomber l'autre, mais le faire souffrir et saigné tant il serait frappé. Ces hommes n'étaient pas parmi les plus civilisés de la terre. Ils faisaient partit de ceux qui savent que sur Izilia, seul survit celui capable de faire couler le sang. Mais ils faisaient aussi partit de ceux qui amenaient cette culture barbare, sanglante et meurtrière jusque sur terre. C'est ainsi que naissait la plupart des équipages pirates, dans le sang des autres marins.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeDim 8 Nov - 21:10

Embrun se retrouva les fesse par terre et plus furieuse encore. Il croyait vraiment qu'elle allait se défiler et le laisser la trainer dans la boue ? Sans hésiter, elle se jeta en arrière, dos contre le sol, et étendit le bras pour saisir un couteau dans le tas de vaisselle que le cuistot venait de débarrasser. Se servant de sa souplesse, la jeune fille se releva avant que le marin puisse réagir et lui fit face avec son arme de fortune. La première étape était réalisée... Maintenant restait à sortir sur le pont pour avoir plus de liberté de mouvement mais autant dire qu'avec le gros balafré qui lui barrait la route, elle n'avait aucune chance. Puis qu'importe de toute manière, même si il était évident qu'elle ne remporterait pas de victoire, elle leur aurait au moins prouvé qu'elle n'était pas prête à se laisser faire ! Quant aux blessures, elle n'y penser même pas. Aucune importance vraiment. Au mieux elle aurait des cicatrices de combat à exhiber.

Autour d'elle, le cercle que formait les marins lui rappelait bien des souvenirs. C'était un duel et personne n'interviendrait de toute façon, même si le combat n'était absolument pas égal. Les matelots n'y voyaient sans doute là qu'une distraction. Elle ne pouvait pas leur en vouloir puisque c'est ainsi qu'elle avait toujours considéré les conflits des pirates sur le Zéphyr. Mais elle était en plein milieux pour la première fois de sa vie et même si la victoire semblait impossible, elle avait bien l'intention de ne pas la lui laisser. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait pris ce couteau, elle était impulsive mais pas idiote. De plus, il était clair qu'il la sous estimait... Ou qu'elle se sur estimait peut être aussi. Dans tous les cas, ces états d'esprit ne pouvaient que l'aider. Mais pas l'aider à s'en sortir indemne bien sûre. Enfin de toute manière, il était évident depuis son arrivée que l'intégration ne se passerait pas en douceur...

Sans réfléchir, elle se rua dans les bras de son adversaire, serrant le couteau dans sa main. Le coup des jambes, elle l'avait retenu et comptait en même temps lui rendre la pareille. Se laisser avoir comme comme un mousse était indigne d'une pirate et elle s'en voulait, reportant bien sur cette rancœur sur celui qui l'avait mis à terre. A partir de là comment pouvait elle s'écraser et abandonner ? Pas un mot ne passa ses lèvres, elle était trop furieuse pour parler et n'avait pas l'intention de gaspiller ses forces. Ses yeux violet fixés sur l'homme, guettant ses mouvements... Non, elle ne se laisserait pas avoir une fois de plus !

Un bond, elle était juste devant lui, à porté de ses mains. Mais le couteau se rapprochait avec elle. Son attaque n'était que rapidité, sans puissance. Elle comptait sans doute trop sur cette petite lame. Injustice ? Oh non, dans ce genre de joute tous les coups étaient permis... Du moins sur un bateau pirate. Et elle n'avait pas l'intention de le tuer, sans compter ses chances vraiment minimes d'y parvenir. Elle le haïssait cordialement tout en ayant bien conscience qu'il faisait comme elle partit de l'équipage. Et bien plus qu'elle même puisqu'il y était de toute évidence depuis plus longtemps et que tous les marins semblaient l'avoir reconnu comme leur chef. Le couteau fonça vers le ventre du colosse et elle releva brusquement le genoux au dernier moment pour lui faire oublier ses ardeurs. Elle se jetait droit dans la gueule du loup avec bien peu de chances d'en réchapper si ce n'est par... Ses pouvoirs magiques. Mais encore aurait il fallu qu'elle ai conscience de leur existence et quelle sache s'en servir. Pour le moment ils ne répondaient qu'à un accès de colère inconscient, et encore, pas toujours.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeLun 9 Nov - 19:56

Les marins n'eurent aucun mal à voir que Embrun s'était saisit d'un couteau se qui déclencha des exclamation étonnées, impressionnées et de nouveaux éclats de rire. Il était amusant pour les marins de voir la gamine s'armer pour se battre avec Zaukon. Mais dans un sens, cet homme, on devait le connaître pour savoir qu'il fallait plus d'un couteau pour le tuer. Pendant toutes les batailles que l'équipage avait traversé, ce type avait eût les plus horribles blessures. Il avait été ouvert sur toute la longueur du bras, si profond qu'on voyait ses os, une épée l'avait transpercer de par en par et son tibia s'était fait empalé trois fois par des carreau d'arbalète. Pourtant, il était toujours en vie. Pas mal de cicatrices, quelques bouts de métal coincés sous sa chair et assez de point de suture pour recoudre la garde robe de l'empereur de Hù-Béï. Mais il était toujours là. Toujours debout, pas infirme, même pas éclopé.

La surprise des marins fût encore plus grande lorsque la jeune fille se jeta sur Zaukon. Difficile de croire qu'elle lui causerait le moindre mal avec son gabarit. Au mieux elle pouvait espérer lui faire une nouvelle cicatrice, au pire une nouvelle balafre. Rien qui ne veuille dire grand chose pour se type. Lui en revanche pouvait tout à fait se saisir d'elle et lui briser la nuque aussi facilement qu'il le ferait avec un lapereau. Mais un sourire carnassier au visage, il semblait content que la gamine ait choisit de ce battre. Plus sauvage et brutal que le capitaine, il n'en aimait pas moins les tripes.

Le coup de genoux d'Embrun partit en direction de son entre-jambe et frappa. Il se plia en deux alors que l'air se vidait de ses poumons et que les marins crièrent leurs surprise. Zaukon commença à rire. Le couteau s'envolait vers l'abdomen du marin. Sa main fusa et saisit le poignet d'Embrun et le retourna dans une prise douloureuse afin de la forcer à lâcher son arme. Elle pouvait essayer de le garder mais plus elle essaierai et plus l'étau de Zaukon se resserrerai. Puis, tenant toujours le poignet de la jeune fille, il la renvoya heurter le sol. C'est alors que le rire qui l'avait prit après un coup pourtant porté dans son orgueil masculin, ce transforma en un véritable éclat de rire. A tel point qu'il se pencha en arrière, visage vers le ciel ou plutôt le plafond. Puis son hilarité s'arrêta aussi vite qu'elle était venue et Zaukon plongea ses yeux bleu océans dans les iris violettes de la jeune pirate :

- T'es une imbécile finie. J'taime bien. Même si t'as la fourberie et la force d'un rat, on peut espérer qu'un jour t'arrivera à faire quelque chose d'ton pauvre ptit'corps. En attendant reste sage gamine et fait ton travaille, peut-être que t'arrivera au port Azur d'cette façon.


Puis Zaukon lui tourna le dos et remonta les escalier pour retrouver l'air libre. Autour d'Embrun, le publique composé de marin grommelait son mécontentement mais apparemment c'était fini, autant aller se trouver une bonne bouteille, un bon compagnon de boisson et un endroit ou dormir avant le départ. Ça valait pas le coup de rester là. Le cuistot quant à lui était resté et avait ramassé son couteau.


- J'crois que t'as d'la chance mam'zelle. Déclara le jeune homme l'air impressionné de ce qui s'était passé sous ses yeux.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMar 10 Nov - 6:53

Gamine, c'est bien ce qu'elle semblait à l'instant. Toujours trop fière pour accepter qu'on lui donne des ordres mais comprenant bien que le combat était terminé. Et elle s'en sortait sans la moindre blessure autre qu'une cuisante douleur au poignet. Bien évidemment, Embrun avait résisté plus qu'elle n'aurait du tout en sachant que plus elle résistait, plus la douleur serait forte et qu'elle n'y gagnerait de toute manière rien du tout. Sauf du temps, car il la maintenait en déséquilibre et une fois à terre elle ne pourrait pas faire grand chose. Mais elle avait tout de même finit par se retrouvée à terre pendant que l'autre riait comme un dément. A genoux sur les planches froides, la jeune fille n'avait toujours pas compris ce qui était passé par la tête de cet homme. Enfin, au moins les autres matelots ne riaient plus !

Un peu perdue par un changement d'atmosphère si soudain, elle massait son poignet en fixant le large dos de son rival qui s'éloignait. Le cuistot vint vers elle, apparemment toujours aussi compatissant, ce qui lui plaisait moyennement. Elle ne répondit rien mais lui lança un regard qui disait clairement que son orgueil était blessé et qu'il n'avait pas trop intérêt à en rajouter. Le cercle de marins se désagrégeait aussi et elle se releva à son tours pour monter sur le pont. La nuit était tombée et la brise froide salée emplit ses narines avec douceur. La tension retombait enfin après sept jours atroces et la fatigue lui tomba dessus. Mais avant de trouver un coin où dormir, elle voulait saluer le bateau avec qui elle devrait faire ce voyage. Sa main glissait doucement sur le bastingage comme elle se dirigeait vers la figure de proue. Celle ci était presque méconnaissable, torturée par les tempêtes successives qu'avait essuyé le navire mais la jeune pirate sauta pourtant derrière la sculpture, s'asseyant dos contre elle, et attendit simplement en contemplant le ciel. Si le froid ne l'avait pas fait revenir à elle même, sans doute se serait elle endormit ici mais, tremblante, elle redescendit sur le pont à la recherche d'un nid où passer la nuit.

D'abord, elle fit le tours du pont à nouveau mais n'y trouva rien qui fut susceptible de la protéger du froid. Elle se lova finalement dans la soute, se glissant sous les pans de tissus rêches et rigides qui servaient à réparer la voile. Peut être aurait elle aussi pu demander une couverture mais son honneur déjà blessé le lui interdisait et elle était aussi trop épuisée pour essuyer une nouvelle confrontation. Le lendemain, malgré cette couverture de fortune, elle du sortir sur le pont pour se réchauffer et son poignet avait pris une belle teinte bleutée. Un moment, le jeune fille pensa le bander pour cacher cette faiblesse mais un bandage se serait tout aussi sûrement remarqué. Non, elle le laisserait à l'air libre et défierait quiconque en ferait la remarque. Elle se glissa sur le pont alors que beaucoup de matelots dormaient encore.

Entourée de brume matinale, Embrun commença à vérifier l'arrimage des quelques caisses fixées sur le pont. La majorité se trouvait bien sûr dans la soute et il n'y avait donc pas tellement de travail. Mais le navire partait bientôt et ce tour de vérification, elle l'avait toujours fait à bord du Zéphyr. Elle refit les nœuds de ceux qui n'avaient pas reçut le même apprentissage qu'elle (bien que leur technique ne soit pas forcément inefficace), puis monta sur le mat, en forçant le moins possible sur son poignet fragilisé, pour attendre les ordres de départ. Elle n'était pas très haut et quand le capitaine sortit de sa cabine, elle bondit à terre. La marrée n'allait pas tarder.


- S'lut Cap'taine ! On lève l'ancre ?

Ce furent ses premiers mots depuis la bagarre, hier. Jusque là elle s'était contentée de regards assassins mais ce matin, la jeune fille souriait. Et oui, on allait prendre la mer ! Un bateau, c'est bien mais ce n'est pas fait pour rester au port ! De bonne humeur malgré le brouillard qui d'ailleurs ne tarderait pas à se dissiper, elle attendait les ordres. Ses cheveux noirs volaient dans la brise et ses yeux luisaient d'impatience. De toute évidence, elle n'avait pas l'intention de se ménager aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeJeu 12 Nov - 11:17

Spoiler:

Cette nuit d'automne avait été fraiche et un morceau de voile, aussi large soit-il, n'était pas très utile. En effet, l'hiver s'approchait depuis le nord, porté par le vent et l'humidité qui frappaient d'abords les côtes. C'était entre autre pour cela qu'il était nécessaire pour aller a Déméria, de passer par l'Archipel Elvem Adisil. Les vents sont contraires aussi une trajectoire directe vers le Nord depuis Suménïa est presque impossible et l'un des seuls endroits où les vents poussent vers le Nord étaient l'archipel elfique. En effet, la température qui s'y trouve être plus clémente toute l'année remontait vers le Sud permettant aux navire de longer la côte Démérienne jusqu'aux ports qu'ils souhaitaient atteindre. Il était possible que Embrun ignore une telle chose mais en tant que fille de pirate cela paraissait peu probable.

Au petit matin, la plupart des matelots dormaient encore mais une demi-douzaine de marins dont Zaukon s'étaient déjà activés et chargeaient à bord les dernières caisses. La plupart des nœuds avaient été faits de manières différentes de celle de Embrun aussi si elles refaisait tout les nœuds, elle y passerait une bonne heure vu la taille du Tempête Prime. Puis lorsqu'elle salua le Capitaine, ce dernier lui adressa un simple signe de tête avant de lui-même faire un tour du pont. Étonné il y découvrit que tout les nœuds avaient été refaits par une main qu'il ne connaissait pas. Il était facile de reconnaître deux nœuds faits par des marins différents et là tout les nœuds étaient de la même personne. Une personne dont il n'avait pas encore vu le travail. Ce tournant vers Embrun il lui adressa un sourire. La technique était fiable. Pas forcément meilleure qu'une autre, cela se vérifierai si ils affrontaient une tempête mais au moins cela ne devrait céder pas au premier coup de vent.

- Ils finissent l'chargement et on y va.

Les quelques caisses qui devaient encore êtres chargées le furent et alors on largua les amarres afin que la marée porte le navire vers l'extérieur sans trop de difficulté. A cet instant, de nombreux navires s'apprêtaient à partir et le Tempête Prime était parmi les premiers. Sa figure de proue, apparemment le buste d'un homme dont les traits du visages avaient été effacés par l'eau et le sel, franchit les portes du port après le passage de trois autres bateaux. Aussitôt, ils quittèrent les eaux turquoises et peu profondes du port pour rejoindre les profondeurs bleus marines de la mer d'Izilia.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeJeu 12 Nov - 18:44

Spoiler:

Il faisait froid. En ce moment elle n'était capable de penser à rien d'autre. Pourtant la jeune fille s'activait pour tenter de se réchauffer. Quand on ne lui donnait pas de corvée, elle s'en trouvait elle même pour ne pas rester immobile. Jamais l'Archipel Elvem Adisil ne lui avait semblait si accueillant et pourtant... Là bas sans doute le vent serait il moins frai ? Sans demander la permission à quiconque, Embrun s'était fabriqué des couches supplémentaires de vêtement avec des sacs de toile ou divers tissus qu'elle avait pu trouver mais elle avait froid. Le vent se glissait sous les étoffes et courait sur sa peau. Elle frissonnait et reprenait son travail. S'abaisser à demander des vêtements ? Jamais ! Elle refusait de montrer cette faiblesse, de laisser penser qu'elle ne pouvait pas se débrouiller seule. Orgueilleuse, elle préférait trembler sur le pont plutôt que de rentrer à l'intérieur ou de demander de quoi se couvrir. Les sacs de toile tombaient tristement autour d'elle et sa cape, un morceau de voile nouée autour du coup, claquait dans le vent au lieu de conserver sa chaleur corporelle.

Il faisait froid. Embrun leva avec une certaine anxiété la tête vers le ciel qui se couvrait, annonciateur de tempête. Les atteindrait elle ? Passerait elle à coté ? En tous cas depuis deux jours le vents n'avait cessé d'augmenter. Elle reposa ses yeux violet, voilés par un sérieux de vieux marin, sur la brosse dont elle se servait pour briquer le pont. Elle n'avait rien de mieux à faire en ce moment, tout était en ordre. Une rafale glacée la fit frissonner, elle se redressa, cheveux au vent, et se dirigea vers la voile. Il faut bien le dire, elle tournait en rond. Le ciel ne lui plaisait pas, ou plutôt le présage qu'il apportait. Impossible de voir les étoiles qui plus est. Peut être était il temps de descendre pour voir ce que les autres en pensaient ?

En bas, les mines grises de beaucoup de marins confirmèrent son impression. Tous le monde le sentait, tous le monde attendait la suite en espérant comme elle que rien n'arriverait. Mais ne s'appelait il pas Tempête Prime ? Un nom pareil n'écarterait pas la rage des éléments, à coup sûr. Un chaos la força à se raccrocher à la rampe mais ce geste même était naturel pour elle, semblait dans la continuité de son pas. La pirate s'approcha doucement du cercle de marins et s'adossa au mur de bois. Si il y avait des murmure dans l'équipage, l'atmosphère tendue empêchait quiconque d'élever la voix. Celle d'Embrun, bien plus aigüe, perça plus qu'elle ne l'aurait voulu dans le bruit de fond.


- I' fait pas bien beau. Le vent est d'plus en plus fort là haut, et froid aussi. C'pas bon, on f'rait mieux d'réduire la voile.

Puis elle se tourna vers le capitaine avec un regard sérieux qui lui allait bien mal. Elle l'observa un moment, cherchant à déterminer ses intentions. Lui aussi semblait pensif bien sûr, et pas franchement joyeux du temps qu'il faisait. Mais était elle vraiment à sa place pour conseiller des marins de cet âge ? Pour tout dire, elle ne s'était même pas posé la question. Pour elle, il était logique de réduire la voile donc elle le disait, rien de plus. Dans sa voix ne perçait aucun ordre, juste un fait. Si elle avait bien du mal à se voir l'égale des marins, la capitaine, une fois en mer c'était le chef et elle le respectait. Sa voix se fit interrogatrice, prenant un peut de volume par la même occasion.

- Cap'taine ? Vous croyez qu'on va la contourner ? J'aime pas attendre, faudrait s'préparer au cas ou.

Ses yeux violets le fixèrent quelques secondes avec intensité avant de faire le tour de l'équipage en silence. Comment se comporteraient ils si on devait affronter les rafales ? Sur le Zéphyr, chacun avait sa place lors de ce genre d'évènement, mais ici, avec un équipage si changeant ? Elle ne connaissait pas même leur talents personnels et fronça les sourcils, pas rassurée du tout par cet bande de fervents bagarreurs. Laissant échapper un très léger soupire, elle se retourna à nouveau vers le capitaine.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeSam 14 Nov - 13:19

Une tempête s'approchait. Un truc que tout vrai marin peut sentir. Ce subtil changement dans l'air. Une odeur différente, un vent inhabituel. Même avec un ciel dégagé, un vrai marin est capable de dire si la tempête se prépare. Embrun était donc un vrai marin. C'était visible. Lorsqu'elle lui conseilla de réduire la voilure, Olaf eût un sourire. La tempête arrivait mais ce navire était capable de braver toutes les éléments que l'Origine pourrait déchainer dessus. Il n'avait pas peur de la tempête et sa savait capable de la traverser. Si ce n'avait été qu'il n'était pas pirate mais qu'il faisait du transport. Si le risque de perdre les marchandises qu'il devait livrer n'avait pas été là, il aurait mis plein cap sur la tempête et serait monter dans les cordages pour l'affronter avec ces hommes.

Ces démonstrations de la violence des éléments, c'était la chose que Olaf le Blafard aimait le plus son bateau mis à part. Dans le Nord de Déméria où les beaux jours sont rares, les tempêtes sont monnaies courantes et le peuple qui y vit s'en ai accommodé depuis bien des générations. Ils savent comment vivre avec et pour les plus téméraire et les plus pieux, elles ne sont que des moments de réjouissance. Les prières au dieu des éléments se mêlent alors hurlement du vent et le peuple se réjouit. Pour ce peuple, la tempête était une bonne chose. Toujours ce sourire mais une pointe de déception dans les yeux.


- Tous sur le pont bande de larves ! Allez donc réduire la voile et assurez vous que toutes nos caisses sont fixées et que tout les nœuds sont fait ! Beugla-t-il. Quant à toi va donc aider pour la voile puisque t'as d'si bons conseils ! dit-il à Embrun.

Puis, sortant en premier dans la cale, un sourire en coin aux lèvre, Olaf découvrit le ciel noir et la pluie qui commença à s'abattre sur sur le Prime. Un éclat de rire tonna dans la tempête. Le géant Démérien retrouvait la tempête avec plaisir. Puis, montant sur le pont supérieur il se saisit de la barre et la tourne à plein tribord. Ils allaient profiter des courants de la tempête pour en sortir. A présent complètement trempé et frappé de plein fouet par la pluie, le capitaine hurlait ses ordres.


- Grouillez vous ! Pas de rhum à tout ceux qui se tournent les pouces.

Cette seule annonce suffisait. On se mit en marche, courait en tout sens, tiraient des cordes, resserrait un nœud, tirait sur le tissus de la voile pour la replier.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeSam 14 Nov - 16:02

Déjà, le vent devenait plus froid, plus fort. Au premier mot du capitaine, Embrun s'était dirigée d'une démarche assurée vers la voilure et avait entrepris l'escalade du mat bercé par les vents chaotiques. La voile était grande ouverte et l'étoffe claquait furieusement, faisant tanguer le Prime. La jeune fille saisit les prises métalliques avant que quiconque n'arrive sur le mat et commença a escalader à toute vitesse. Au fur et à mesure de son ascension, un sourire lui vint aux lèvres. Il faisait froid mais elle n'était pas transit pour autant, faisant jouer ses muscles fins pour se hisser à toute vitesse dans les airs. Le vent faisait voler ses cheveux, s'engouffrait dans ses vêtement, tentait de l'entrainer vers les vagues rugissantes, mais elle tenait fermement les prises le long du mat, collant son corps contre le bois pour mieux fendre les éléments. Enfin une véritable escalade, un vrai travail de pirate ! Et sans doute l'éclat de rire du capitaine, qu'elle perçu torturé par les courant d'air, était il contagieux. Il se mêlait aux grondements de la mer, faisant partie intégrante du tableau dans lequel elle évoluait.

Les ordres et l'action avait fait voler en éclat la lourde atmosphère d'attente qui s'était installée. Comme elle aimait mettre sa vie en jeu pour traverser la tempête, s'élancer sur le mat instable et humide, se pencher pour saisir une corde alors que le vent tente de l'emporter. Les heures sombres étaient passées, seule la danse du Prime dans l'océan comptait désormais. Il resterait à flot, elle n'en doutait pas un instant ! Tout comme elle n'avait aucune intention de se laisser prendre par les eaux. Il ne tanguait pas aussi fièrement que le Zéphyr bien sûr. Il ne fendait pas la tempête avec autant de charme et de prestance que son bateau. Ce n'était qu'un vaisseau marchant après tout mais un vrai navire, pourtant. Pas un de ceux qui mènent d'une démarche trainante les hautes personnalités terrestres d'un grand port parfaitement récuré à un autre en prenant garde d'éviter toute vaguelette agressive. Non, le Tempête Prime fonçait vers son destin, entrainé par son capitaine, et la jeune fille se jetait avec lui dans les bras des éléments déchainés.

Une vague particulièrement haute inonda le pont et une gerbe d'eau s'élança à l'asseau du mat. Le pied de la pirate glissa, elle se retrouva suspendu par une main à plusieurs mètres du pont mais elle ne lâcha pas pour autant la corde qu'elle avait en main. Voltigeant dans la voile, Embrun lança sa jambe vers la droite pour rattraper sa prise et rapprocha son centre de gravité du mat. La voile était presque replier... Il était temps, la tempête arrivait. Dès que ses prises furent à nouveau assurées, elle se remis à grimper en tirant la lourde corde avec elle. Le vent gonflait le tissus auquel sa corde était nouée et la légèreté de l'adolescente ne l'aidait pas à venir à bout de son ouvrage. Mais il n'y avait personne au dessus d'elle. Elle s'était spontanément jetée là où il y avait le plus de danger. Elle noua rapidement la corde autour de sa taille afin de pouvoir se servir de ses deux mains. Elle y parviendrait ! Pas à pas, elle atteint enfin le haut de la voile et y accrocha avec application son chargement. Les vagues cherchaient à coucher le navire. Il ne faisait plus bon rester sur le mat et il devait y avoir fort à faire en bas. Pourtant elle s'accorda quelques ultimes secondes.

Le vent sifflait furieusement dans ses oreilles et une pluie glacée cinglait ses joues. Mais après de tels efforts, elle n'avais pas froid. Plus loin, les vagues semblaient chercher à rejoindre le ciel alors que la figure de proue les fendaient avec fougue. Un rideau d'étincelles aqueuses voila soudain l'horizon comme une nouvelle tombe d'eau s'écrasait sur le buste de bois du Prime. Le spectacle fut suivit d'une violente rafale qui manqua d'entrainer la jeune fille et la décida à redescendre vers le pont. Rapide, elle se coula le long du mat avec assurance et prudence avant de sauter au sol quand il ne fut plus qu'à un mètre. Glissade, il fallait s'y attendre. elle se retrouva à plusieurs pas de son point de chute, accrochée à une caisse. Sans s'inquiéter le moins du monde du risque pris, elle en profita simplement pour vérifier le nœud qu'elle avait elle même effectué. Tous le monde s'activait de tous cotés et elle suivit le mouvement, vérifiant l'arrimage du chargement et se refusant de chercher refuge à l'intérieur. Manquait la tempête pour plus de sécurité ? Jamais ! Ses yeux violets brillaient d'excitation et son sourire n'avait pas quitté ses lèvres depuis qu'elle était sortit.

Si on avait voulu éviter le cœur de la tempête, s'était raté. Ou alors il ne vaudrait mieux pas se trouver au centre d'un pareil cataclysme si on n'y était pas. Dans tous les cas, le bateau dansait follement, arrachant des cris de peur à certains et des joyeuses bouffées d'adrénaline à d'autres. Embrun était des seconds. Elle courait sans craintes ou avec inconscience, selon les points de vues, sur tout la longueur du bateau. Elle riait quand la mer la giflait d'eau salé, heureuse dans la tourmente. Un craquement attira l'attention de tous quand une corde retenant la voile céda et la voile s'ouvrit en partie, au risque de briser les autres cordages. L'escalade était maintenant très dangereuse, d'ailleurs la tempête sembla s'enflammer pour rendre la réparation plus difficile encore.


- J'y vais !

Sa voie aigüe s'était fait emportée par le vent mais le bond qu'elle fit vers le mat rendait inutile toute explication. Embrun se mit à grimper sans réfléchir aux risques, ni prendre le temps de demander de l'aide. Il était évident qu'elle ne pourrait pas raccrocher la voile seule pourtant. Comptait elle sur l'esprit d'équipe des autres matelots ? Sans doute était il complètement inenvisageable de laisser cette corde libre mais qui le ferait ? Qui allait risquer sa vie pour la nécessité et lesquels attendraient simplement que d'autres prennent les risques à leur place ? En tous cas, l'insouciante jeune fille était déjà cramponnée au mat, s'y hissant avec souplesse. Ce n'est qu'arriver à la corde brisée qu'elle lança un regard en bas pour voir qui l'avait suivit.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeLun 16 Nov - 21:39

Spoiler:


C'est dans la tempête que les vrais équipages se révèlent. Ceux dont les mouvements sont connus et répétés à tel point qu'ils forment une danse parfaite s'accordant dans un timing précis avec les vagues, le vent, la pluie et le navire. Une chose que le Tempête Prime ne pouvait connaître. Les marins étaient compétents mais n'avaient pas l'harmonie nécessaire pour être aussi performant que d'autres. Il fallait des années pour que de tels liens se créent et c'est ainsi que tout le potentiel d'un navire est révélé. Le potentiel du Prime était à peine exploité. En fait ceux qui connaissaient le mieux les navires de cette trempe étaient ceux qui savaient exploiter ce talent. Depuis le pont supérieur, le capitaine savait qu'ils n'était que cinq à être ainsi.

Lui-même. Il avait servit sur le Tempête en tant que mousse et marin avant de le quitter pour se faire les dents sur la piraterie. Quand il l'avait retrouvé il avait apprit à le connaître à nouveau et traverser une tempête avec, c'était pour lui comme regarder la pluie dehors taper sur les carreaux du salon, assis devant une cheminée allumée. Le deuxième, c'était Zaukon. Se type aurait aussi bien pût être second mais il avait refusé à chaque fois que Olaf lui avait demandé. Voulait pas être plus qu'un matelot le bougre. Ce grand type tout couturé de cicatrice ne parlait jamais de lui et ne semblait n'avoir servit sur aucun autre bateau. Olaf l'avait trouvé dessus lorsqu'il avait remis le navire à flot, il y à de ça sept ans.
Le troisième marins c'était John John. Pourquoi John John ? Parce qu'il avait pas de nom de famille et qu'il bégayait quand il parlait trop. Alors par moquerie tout d'abords puis par habitude, on l'appelait John John. Ce gars parlait pas a cause qu'on se moquait trop souvent de lui mais il savait le langage des signes et faisait des nœuds comme pas deux, il venait de finir son quart quand Embrun avait refait la plupart de ces nœuds. Le quatrième ? Bill Bibelot. Bibelot parce qu'il vendait sous le manteau. Mais il était charpentier. C'était celui qui prenait soin de réparer les avaries dans la tempête de ses grosses mains calleuses pourtant si habiles avec le bois. La cinquième enfin et bien c'était Embrun. Cette gamine bondissait et grimpait tel un singe dans les cordages et allait se saisir de toutes les cordes. A tel point qu'on pourrait croire qu'elle essayait de tout faire seule.

Mais seule elle ne l'était pas. Alors que la corde claquait, capable de fendre la peau d'un homme sur toute sa longueur, Zaukon et un grand gars aux mains agiles la suivirent. Se rapprochant d'elle, l'homme qui était monté avec Zaukon fit signe à la jeune fille. Il leva trois doigts et pointa son autre main en direction de la corde puis de Zaukon alors qu'un marin passait par-dessus le bord, frappé de plein fouet par le chanvre. Soit mort sur le coup, soit tué par sa chute, un beau repas pour les créatures de la mer. Embrun comprendrait peut-être, sinon John John aurait eût tort de compter sur elle. Ses doigts se baissèrent suivant le rythme des secondes et finalement il se jeta dans les airs. Sa main se tendit, saisit la corde et ses pieds amortir sa chute dans le filet tribord.

C'est alors que Zaukon se saisit de la corde encore immobile pour quelques secondes. Ses muscles se contractèrent et dans une grimace d'effort, il hurla à travers la tempête :


- Tire gamine !


La pression sur la corde était énorme. Résultats de toute la pression que la tempête appliquait sur le mat. Elle se retrouvait alors répartie entre John John, Zaukon et Embrun si elle leurs venait en aide. Il fallait qu'ils maintiennent la corde en place le temps que John John puis refaire les nœuds.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeMar 17 Nov - 8:21

Embrun fixait les doigts de l'homme, prenant une grande inspiration pour se préparer à l'effort. Un instant, elle s'était demandée si il allait vraiment le faire mais apparemment, il était décidé. La jeune fille s'était coulée le long du mat pour se rapprocher de Zaukon quand elle avait compris ce qu'ils préparaient. L'esprit d'équipe qui émergeait enfin du chaos ambiant la rendait heureuse, enfin à sa place. Une corde mal attachée la manqua de peu et fit voler un marin par dessus bord mais elle ne s'y attarda pas. Des morts, il y en avait dans la tempête, même des vrais marins ! La compétence n'était pas suffisante pour survivre au cœur de ce genre de danger, il fallait aussi une bonne dose de chance. D'ailleurs c'était bien souvent les meilleurs matelots qui prenaient le plus de risque et ils se faisaient donc plus emporter par la mer que ceux qui se terraient, faisant passer leur vie avant les devoirs le la navigation et se reposant sur les autres. Mais la jeune fille les ignorait sans leur faire de réflexions en temps normal car ils n'auraient jamais l'honneur d'être accueillit par les vagues et de s'enfoncer dans la mer comme un rentre chez soit. Non qu'elle considère comme une chance de mourir mais n'était il pas bien plus honorable d'être emporté par les eaux plutôt que de sombrer dans l'alcool ? Ces deux là, ils mourraient en mer, elle en était sûre. Des gars prêt à risquer leur vie là ou le danger était le plus grand, d'oublier tout les griefs qu'ils avaient pu avoir pour se faire confiance lorsque les éléments le requièrent, ce ne pouvait être que de vrais marins et la jeune fille choisit elle aussi de s'inclure dans leur groupe. Tout reposait sur leur travail d'équipe maintenant et ses bagarres avec Zaukon n'avaient plus aucune importance en cet instant.

Les seconde passèrent très vite, à peine le temps de trouver des prises solides. John John bondit dans les cordage, Zaukon saisit la corde en l'apostrophant et la pirate referma sa main un peu au dessus de celle du solide marin. Elle ne releva même pas le "gamine" dont il la gratifia. En d'autre circonstances, elle s'en serait vexée mais en ce moment, elle avait bien d'autre chose à penser. Un instant, elle eu l'impression qu'on lui arrachait le bras mais au lieux de lâcher, elle raffermit sa prise. Les jambes enroulées autour du mat comme un petit singe, une main sur l'échelle de corde et l'autre occupée à aider ses compagnons, en toutes autres situations elle aurait parue ridicule. Sa cape de fortune s'était depuis longtemps envolée et ses vêtements avaient subi de lourds dommages. Mais ils faisaient leur office, la protégeant des blessures. Demain, elle aurait de nouveaux bobos bien sûre, comme à chaque tempête, mais pour le moment elle ne s'était rien fait de grave. Sauf que la peaux de sa main commençait à lui cuire... Même à deux, même avec ce puissant coéquipier qu'était Zaukon, ils avaient bien du mal à maintenir la corde en place. Plusieurs fois, la frêle jeune fille faillit s'envoler avec d'ailleurs. Là haut, les cordage grinçaient. Les nœuds étaient mis à rude épreuve, et pas seulement les points d'attache d'ailleurs. C'est la structure même des câbles de fibre qui risquait de céder si on ne raccrochait pas celui là. Ils le savaient tous les trois, d'où la décision bien dangereuse du grimpeur. Un craquement plus intense retenti, faisant grincer les dents de la petite femme.


"Fait vite ! Ça va cassé ! Dépêche toi !" Hurla t-elle dans la tempête. Il n'était même pas sur John John l'ai entendu avec les cris du vent. Elle le regardait se hisser avec une lenteur exaspérante. Il était bien plus rapide que la plupart des matelots, c'était évidemment un excellent marin, mais les grincements se faisaient de plus en plus pressant. Elle baissa les yeux vers son autre compagnon qui faisait bien plus que sa part du travail. En même temps, Embrun n'était pas tellement taillée pour le travail de force. Elle avait beau faire, jamais elle ne pourrait égaler la puissance de ce colosse. Déjà, ses articulations étaient mise à rude épreuve et son corps n'en supporterait pas plus... Si encore il parvenait à tenir à cet effort.

Une autre corde lui cingla le dos à sang, elle venait de céder emportée par la voile. Le souffle coupé, la jeune fille se colla contre le mat, lâchant la corde afin de ne pas tomber. La vie de John John reposait sur Zaukon uniquement mais elle ne pouvait pas laisser cette autre cordage libre ou la pression n'allait pas tarder à devenir encore plus forte. Déjà, là haut, la voile se dépliait un peu plus. Elle avait mal, mais si elle n'agissait pas, c'était la mort. Ses yeux violets, rendus luisant par les larmes que lui arrachaient le vent, se posèrent sur Zaukon pour évaluer ses forces. Pouvait il tenir la corde seul plus longtemps ? En même temps, il n'y avait pas tellement d'autre choix. Embrun croisa son regard et pris l'air déterminé de celle qui est une fois de plus prête à risquer sa vie, mais l'eau de pluie qui dégoulinait de son dos était trop teintée de pourpre pour que ce soit vraiment rassurant. Si l'adrénaline n'emplissait pas ses veines, elle aurait été immobilisée par le coup.


- Tien le, j'm'occupe d'la voile ! Si on laisse comme ça elle va s'ouvrir en entier ! Tu peux ou c'trop dur pour toi ?

Elle se doutait bien qu'il le savait aussi bien qu'elle les risques auxquels ils étaient confrontés mais ils ne se connaissaient pas assez pour se passer de mots. De plus, la situation était trop critique pour qu'ils ne coordonnent pas leurs actions au maximum. Cependant, elle n'attendit pas la réponse qui était plus une bravade qu'autre chose. Par ce "Tu peux ou c'trop dur pour toi ?" lancé d'une voix pleine de défit, elle laissait entendre qu'elle en doutait histoire que l'autre lui prouve qu'il en était capable. Pourtant elle se détourna sans hésiter, elle ne doutait pas de lui et avait sa propre part du travail à accomplir. Une action où son habileté et sa légèreté serait mis en valeur cette fois.

Légère comme un fanion porté par la brise, elle repris son ascension à toute vitesse. Il fallait qu'elle arrive aux barres de flèches au plus vite, sinon le vent les emporterait tous. John John avait forcement compris ce qu'elle tentaient de faire si ils avaient vu la nouvelle corde se détacher. Jamais, dans sa courte vie, elle n'était monté aussi vite au mat. Arrivée en haut, elle eu bien du mal à ramener la corde à elle et celle ci manqua de peu John John. L'avait elle vraiment manqué d'ailleurs ? Impossible le savoir avec la pluie qui leur brouillait la vue et quoi qu'il en soit, il lui fallait continuer son ouvrage. Allongée à plat ventre sur la barre de bois, Embrun tirait à elle la toile, manquant à plusieurs reprise de chavirer sur le coté. La pression sur la corde que tenait Zaukon diminua progressivement comme elle réduisait le tissus libre. Puis elle noua le tout avec la corde. Une fois son ouvrage terminé, elle avait plusieurs ongles à demi arrachés et les jambes flagellaient par la lanière chanvre, mais elle avait réussi. Dessous, ses deux compagnons continuaient leurs efforts et elle n'avait aucun moyen de les aider. Le cordage défait était bien trop éloigné. Anxieuse, elle regarda John John s'activer pour refaire le nœud qui avait tout déclanché.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeJeu 19 Nov - 21:46

Le chaos de la tempête. L'élément le plus imprévisible qui soit. Seul le chaos de la bataille pouvait s'en rapprocher. Mais affronter une armée est bien souvent moins dangereux ou effrayant que d'affronter une tempête. Une tempête hivernale de la mer d'Izilia. Ceux qui osaient prendre la mer par ce temps étaient soit ceux qui avaient une paie qui en valait le coup, soit ceux qui valait mourir. Il y avait ensuite ceux qui ne pouvaient pas vivre ou mourir ailleurs que sur les flots, mais ces derniers ne semblaient presque plus humains tant ils préféraient la mer à tout autre chose. Tant ils la préféraient à la terre, l'endroit où les humains étaient nés et étaient fait pour vivre. En bas sur le pont, et dans la cale, on s'agitait autant que dans le mat. L'eau s'infiltrait et c'est avec habileté que Bill Bibelot coulait, limait, sciait. Il fallait limiter la prise d'eau par les fuites, la pluie en amenait déjà bien assez.

Dans les cordages, Zaukon tirait de toute ses forces. Une pression de plusieurs centaines de Kilos s'exerçait dans ses cordes et le sang tâchait les cordes au fur et à mesure que le chanvre arrachait la peau du colosse. Lorsque la pique de Embrun arriva à ses oreilles, rendue comme lointaine par la tempête, il éclata de rire et ses muscles de bandèrent d'avantages encore.


- Et toi gamine ? hurla-t-il

John John quant à lui faisait jouer ses doigts. Il lui avait fallut reconstituer des nœuds défaits par la tempête. Sans cela, le noeud d'attache principal ne tiendrait jamais ! Pire encore, il lâcherait toute la pression d'un coup et pourrait venir briser le mât. Si Zaukon et Embrun avaient été emportés, John John ne se le serait jamais pardonné. Zaukon était l'ancien du navire et Embrun la nouvelle. Pas question qu'ils rejoignent le dieu de la mer à cause de lui ! Finalement, le nœud se resserra. Difficilement mais surement. A présent toutes les boucles pouvaient se repartir la pression exercée par la tempête et soulager les bras de Zaukon. Mais ce dernier ne lâcha pas tout de suite. D'abords crispé. Ses muscles ayant soutenu bien plus qu'ils n'auraient normalement pût le faire. Tout humain normalement constitué aurait en fait été écartelé au moment où Embrun avait lâcher. Car les quelques dizaines de kilos de pression qu'elle soutenait étaient comme tombés sur les bras de Zaukon comme un rocher. Mais cet homme était déjà un roc. Mais bien heureusement, la jeune fille avait suffisamment réduit la pression en repliant complètement la voile pour que le roc survive.

En bas, sur le pont inférieur, prêt de la barre. Olaf éclata lui aussi de rire. Zaukon perdait tant de sang à chaque bataille et chaque tempête qu'il se demandait si à force, le navire et lui n'avait pas un lien de parenté. Mais ce n'était pas pour cela qu'il riait. Tournant à plein bâbord la barre, le gouvernail suivit, dérivant le navire sur un nouveau courant. Puis une vague frappa de plein fouet la figure de proue, manquant de faire tomber John John et Zaukon des cordages.


- Bienvenue ! hurla le capitaine du navire

Et le Tempête Prime, fendant les dernières écumes de la tempête sortit des nuages noirs pour retrouvé un ciel éclatant. Contraste saisissant avec la tempête qui avait sévit, il y à quelques secondes encore mais dont le Prime s'éloignait peu à peu.


- A l'archipel elfique des Royaumes d'Elvem Adisil !

A l'horizon, bien des îles se déployaient. Certaines n'étaient que des bancs de sables avec quelques arbres dessus mais d'autre semblaient être des petits bouts de continents avec l'ombre de montagnes qui se distinguaient à l'horizon. Au fur et à mesure que le navire avançait, il rencontra les eaux turquoises et limpides de l'archipel où l'équipage pouvait voir évoluer les poissons et les créatures qui y vivaient.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeJeu 19 Nov - 22:23

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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeVen 20 Nov - 6:36

John John terminait le nœud quand comme par magie, la tempête cessa. Tout s'enchainait si vite que la jeune fille, toujours perchée sur la barre de flèche, n'avait pas encore pris le temps de sentir la douleur qui lui striait le dos. Pour le moment, l'excitation était trop forte. Elle bondit à croupie sur la poutre, sans la moindre crainte de tomber, et porta son regard au loin. Elle souriait, l'air plus heureuse que jamais. Depuis son arrivée sur le Prime, on ne l'avait jamais vu dans une telle joie et la tempête y était pour quelque chose, mais pas seulement. Elle avait trouvé ici une place parmi ceux qu'elle considérait comme de vrais marins, elle se sentait acceptée, ce qui ne l'empêcherait pas de se heurter à eux d'ailleurs, bien au contraire... Mais pour le moment l'heure était à la victoire et au "Bienvenue !" du capitaine, elle répondit par un hurlement en levant le poing avant même de comprendre ce qu'il se passait. La suite détourna son attention de la victoire car une terre qu'elle ne connaissait que de loin approchait. Debout contre le mat, elle profitait de la hauteur pour admirer la mer.

"Bienv'nue à ton port, Prime !" cria t-elle les yeux rivés sur la côte. "T'as montré c'que t'avais dans l'ventre, tu vas pouvoir t'reposer !" Puis elle sourit à ses deux compagnons de mat, un partage de joie et non un remerciement car ils n'avaient fait que leur devoir pour elle. Tout comme elle n'avait pas fait plus qu'elle ne le devait, tout simplement. Le bleu turquoise de la mer les récompensait de leurs efforts, accompagné par une douce brise qui faisait réaliser à la jeune pirate combien son corps avait souffert du froid durant la tempête. Dans l'action, elle ne s'en était pas même redue compte. Les vagues, mystérieusement calmées par l'aura de l'ile, clapotaient doucement sur la coque et un étrange poisson bien trop coloré bondit hors de l'eau. Finalement, Embrun dégringola vers le pont à toute vitesse. Elle se laissait glisser le long des cordes, apparemment toujours pas à bout de forces. Mais malgré cette aisance, elle ne pouvait encore se lancer aussi inconsciemment que grâce à l'adrénaline dont son corps ne s'était pas encore débarrassé. La jeune femme fila vers la figure de proue et d'un bond, s'assit sur son épaule de bois.

Les yeux clos, Embrun appréciait simplement la brise. Tournant le dos à l'équipage, il était clair que personne n'allait lui demander de reprendre le travail à moins d'être particulièrement sadique ou que le Prime soit en grand danger. La corde avait lacéré son dos de façon plus que visible. Ses vêtements étaient déchirés autour du coup, laissant un grand trou en biais qui atteignait presque l'épaule droit et courait jusqu'à la hanche gauche. Les étoffes arrachaient laissent voir sa peau mâte joliment brûlée et arrachée par le frottement de la corde contre son dos. La blessure saignait encore et comme elle était trempée, l'eau de plus avait propagée le sang, imbibant ses vêtements si bien que la plaie paraissait plus grave qu'elle ne l'était en réalité. La douleur commençait à pulser dans son dos et la fille des mers crispa ses doigts sur le bois familier, commençant tout juste à remarquer qu'elle s'était fait un peu plus qu'une égratignure cette fois ci. Si on soignait correctement, elle n'en garderait pas de cicatrice trop visible mais il n'était pas dans son caractère de rester calme le temps qu'une blessure guérisse. D'ailleurs, elle se retourna et sauta à nouveau sur le pont pour faire face au capitaine, mais avec un petit rictus de douleur quand elle se tordit un peu trop cette fois.


- Dites cap'taine, on reste combien d'temps ici ? C'est pas qu'c'est pas joli mais c'trop propre et rangé pour moi c'port. Puis la pleine mer c'toujours mieux aussi. On a du chargement à acheter ici ou c'est juste pour qu'l'équipage puisse boire une bière ? Si y a des marchandages à faire, j'aime autant v'nir avec vous, j'ai pas b'soin d'chercher un bordel moi, et l'alcool, j'm'en passe tout aussi bien.

Sa blessure n'avait en rien diminuer son ardeur de marin mais elle avait retrouver son sérieux. Elle ne demandait pas de soin ni de bandage, son père n'était plus là pour soigner ses bobos depuis des années donc ça guérirait tout seul pour elle. Ses yeux violets luisaient toujours d'excitation , ce qui les faisait briller plus encore que d'habitude. Malgré qu'elle soit trempée jusqu'aux os, elle ne se tenait pas vouter et ne montrer aucunement sa fatigue. Sans doute parce qu'elle ne s'en était pas encore aperçut, ne s'étant pas assise assez longtemps pour que son corps reprenne un rythme normal. Son regard ne restait pas fixer sur le capitaine, il courrait sur les côtes, surveillait la mer, s'accrochait à la voile ou à tout ce qui pouvait attirer son attention. Elle attendait une réponse de façon bien distraite en somme.
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MessageSujet: Re: En arrivant au port...   En arrivant au port... Icon_minitimeDim 22 Nov - 9:01

La suite a l'île du Bassin, Topic Terminé.
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