L'Origine et le Changement
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 A Port-Thaler, le lion s'inquiète

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Léonide Dal Giaba
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MessageSujet: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeVen 10 Juin - 13:18

La vitesse à laquelle les serviteurs remplaçaient les aiguières s’accélérait à mesure que les plats défilaient. Ainsi, plus on avançait dans le souper, et plus les officiers et les invités du Navarque laissaient le vin faire son effet. Cependant, ils ne buvaient pas autant qu’à l’accoutumée. Léonide Dal Giaba avait l’habitude de ces repas avec ses officiers subalternes. C’était une tradition qu’il avait instauré depuis des décennies, voire des siècles maintenant. Deux fois par mois, ou chaque semaine si la situation était difficile, le Seigneur-Marchand invitait les cadres de l’armée à partager avec lui et ses hôtes ponctuels – toujours un ou deux voyageurs, parfois des notables, souvent un agent – un dîner. Ces agapes, en plus de renforcer les liens entre ses différents capitaines, permettait également au félin-gentilhomme de sonder le moral de tous. En ce moment, il organisait un dîner par semaine.

Il aurait certes pu se contenter des conseils de guerre ou des réunions d’état-major, mais la situation était alors différente, les soldats étaient trop disciplinés et trop vifs pour qu’il puisse savoir ce qu’ils avaient dans le fond de la caboche. Au contraire, ces soupers offraient un cadre plus informel, le vin, qui y était moins rare, tranquillisait tout à fait les esprits et la présence d’étrangers, qu’ils soient des voyageurs, des notables ou ses propres agents, permettait d’observer les réactions à chaud des officiers sur les nouvelles qu’apportaient les invités. Son esprit inquisiteur pouvait alors fureter dans les crânes de chacun des hommes et connaître le fond de leurs pensées. Néanmoins ce soir-là, nul besoin d’être un mage versé dans les arcanes de l’esprit pour savoir ce qui rendait les officiers si maussades.

Tous ressassaient les derniers événements qui leur étaient parvenus. Les assauts des religions contre le Joyau, la tempête rugissante qui avait remué la mer sanglante pendant de nombreux jours, la rançon payée aux pirates du Loup-Garou pour reprendre le port de la capitale, toutes ces nouvelles rembrunissaient prodigieusement les capitaines, qui sirotaient leurs cornes de vin en ruminant de bien sinistres réflexions. Malgré les nectars qui défilaient sous leur nez, les officiers ne levaient pas le coude avec l’entrain habituel du soldat de la République. Ils étaient sur leur garde. Malgré l’imposante flotte de guerre et la garnison nombreuse dont ils disposaient à Port-Thaler, ils savaient que la République, occupée à recoller les morceaux dans la capitale et à tenter d’enrayer les raids oridiens dans les provinces méridionales, ne pourrait leur envoyer aucun secours si les affaires des Archipels du Fer s’envenimaient et que les grands empires se décidaient à prendre le détroit D’Izilia par la force.

Malgré les mines d’enterrement avec lesquelles étaient arrivés les seigneurs de guerre au début du souper, le vin et la faconde habituelle du navarque Léonide finirent par les rendre plus urbains, voire plus joviaux. De plus, beaucoup s’étaient piqués de curiosité par deux exotiques invités du félin. Il s’agissait, en effet, de deux nains, deux arcanistes qui, déçus par la victoire politique de l’Ordre du Changement et par la disgrâce des magiciens auprès du Roi-Sous-La-Montagne, avaient décidé de s’exiler de Thalûn et d’observer la tournure que prenaient les choses avec un peu de recul. L’attention de l’assemblée, on s’en doute, s’était rapidement tourné vers les petits-hommes et le navarque, tout particulièrement, les interrogeait sur de nombreux sujets. Actuellement, il avait guidé la conversation sur les conditions des arcanistes de Thalûn, qui devaient à peine se remettre de leur chute politique. Après avoir demandé si des incidents s’étaient produits entre Changeurs et Arcanistes, il chanta pouilles aux religions et à leur aveuglement puis poursuivit sur des points plus précis.

« Que pensez-vous de toute cette situation, maîtres nains ? Est-ce que les disciples d’Aizann s’organisent ? Cette sombre affaire, je vous l’avoue, nous plonge dans une grande appréhension. »
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeVen 10 Juin - 21:17

Bien que le dîner soit maussade pour la plupart des officiers, il constituait un divertissement appréciable dans le contexte actuel de la politique internationale. Certains avait même parlé de la bêtise qu'avait fait Lemerron Omalyon, le conseiller de la présidente mandaté auprès de Hù-béï pour récupérer de juteux contrats. En effet, l'un d'entre eux avait consisté en l'armement du dernier bijoux de la flotte Impériale. Le Dynastie, un navire de guerre d'une capacité de 48 pièces d’artillerie dont 24 viendraient directement des ateliers Athéens. Mais chacun son avis après tout, peut-être que les gigantesque carreaux chauffés à rouge ne s'abattraient pas sur des vaisseaux Athées ? Cette sortie de la flotte Hù-Béï pouvait n'être qu'une façon de persuader les autres nations de ne pas tenter d'action vers les Archipels du Fer ? Ou en tout les cas, ces actions devraient alors se limiter aux seules garnisons en place là bas, ce qui réduirait significativement le risque de perte définitive d'une source de minerai pour une puissance ou une autre.

Cependant, si il y avait eût une chose qui n'avait pas déçu les officiers du détroit d'Izilia en terme de politique ces derniers temps, c'était bien la fameuse "rançons" réclamée par les pirates. Certes c'était un fort prix qui avait été payé mais en retour, de nombreux équipages avaient rejoint la flotte de la république en tant que corsaire. Ce qui avait permit de renflouer les rangs de la marine, affaiblit par la tempête qui saccagea le port et les navires y stationnant. Et il n'était pas inconnu que le prix payé par la République était bien inférieur à celui originellement réclamé par Lupen Z'en Rahar, le pirate proclamé par les siens Seigneur du Port d'Athéïle.

Mais pour en revenir au dîner en lui-même, il est vrai que la plupart en profitaient et alors que Léonide discutait avec les deux nains, ceux situés à proximité direct cessèrent de parler pour pouvoir écouter leur réponse. Ils étaient donc deux, des nains qui disposaient de pouvoirs arcanique. Deux raretés en soit. Mais c'était expliqué, d'après eux, de part la lointaine parenté d'un gnome dans leur lignée. En effet, les nains ne disposant habituellement pas de pouvoirs arcaniques pour une raison jusqu'à présent inexpliquée. Quand Léonide interrogea les nains, le plus âgés des deux, d'environs une vingtaine d'année, ce qui représentait à leur échelle un écart relativement faible, prit sa serviette et essuya sa bouche encadrée par une barbe brune fournie. Il posa ensuite son regard sur le navarque tandis qu'il posait ses mains croisées sur la table.


- Voyez-vous sieur Dal Giaba, déclara-t-il avec un fort accent typiquement nain dans lequel se roulaient ses r, nous sommes tout aussi plongés dans l’appréhension que vous. Les magiciens jusqu'à présent en détention ont été libéré grâce à la guerre contre les gobelins et ils ont pût fuir le pays mais à présent, rien n'empêche l'Ordre du Changement de brûler d'honnêtes arcanistes sur les places des villages ou d'aller les perdre dans les mines des gobelins. Il y à même fort à parier que le prochain Roi sous la Montagne fera vite passer se relâchement dans la politique de notre pays concernant les arcanes, comme l'erreur d'un roi incapable de protéger son royaume. Mais nous n'avons pas vraiment eût vent d'organisation entre magiciens sur le territoire nain si ce n'est la Deep Stryke Company que vous devez certainement connaître sieur Dal Giaba.

La Deep Stryke Company avait été une unité de combat d'élite formée de survivants de la Faveur Gobeline, une bataille remportée par les gobelins face aux nains, et d'arcanistes gnomes libérés pour aider à la défense du royaume. La formation du groupe avait pour but initial de porter une frappe au cœur des nids gobelins et couper les troupes en places de toute retraite ou renfort éventuels. Nul ne s'attendait à ce qu'ils reviennent. Mais la politique de leur Roi les avait contraint à démissionner de l'armée par honneur, ne souhaitant pas trahir leur frère d'arme magiciens. Ils opèreraient encore aujourd'hui dans le Royaume de Thalûn en tant que mercenaire au service de leur nation mais il n'y avait aucune information avérée à ce sujet.

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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeVen 10 Juin - 22:37

Les événements qui se déroulaient à Thalûn avait l’air de captiver l’assemblée ci-présente. Certains continuaient de boire, au compte-goutte, leur vin d’un air renfrogné, craignant que la colonne noire qui s’était élevée à l’est du Petit-Royaume ne déclenche une guerre apocalyptique alors que la République se trouvait, comme souvent, dans une situation de faiblesse. De plus, les événements athéens et thalûniens, leurs guerres respectives, s’étaient chevauchés dans le temps, même si la majorité des deux nations, trop occupée avec leurs propres affaires, n’avait appris les nouvelles que trop tard. Pourtant, leurs luttes avaient toutes deux un arrière-goût de guerres de religions, voire de non-religion.

On imagine sans difficulté la déception des officiers athéens lorsqu’ils apprirent, longtemps après les événements que la rumeur leur amena, la soudaine reconnaissance que les arcanistes de Thalûn avaient conquise à grand coup de sort et de hauts faits d’armes contre la race verte. Et, bien sûr, les négociations entre le Roi-sous-la-Montagne et l’Ordre des Changeurs, qui s’était terminée par l’éviction des magiciens hors des instances de la royauté, avaient vite éteint l’exaltation qui était née dans le cœur de beaucoup d’Athéens en pensant voir le royaume de Thalûn se laisser éclairer par la raison et la culture.

Le ressentiment qu’éprouvaient certains des hommes de Léonide à propos de l’inconstance du roi de Thalûn, excitée par les manigances du Changement, était d’autant plus fort que ces derniers rêvaient de porter quelques coups contre les cultes majeurs. Beaucoup des soldats de Port-Thaler, dont les ordres du Concile étaient de maintenir leur garnison et de garder le Détroit de toute attaque opportuniste tentée par une nation étrangère, avaient été impuissants à venir en aide au Joyau, et chaque nouvelle rumeur concernant la prise ou la perte d’un quartier par les Changeurs et les Originels les affligeait d’une terrible frustration.

Bref, on éprouvait une certaine sympathie pour ces arcanistes chassés de leur foyer et humiliés, malgré leur courage, par les religions. Certes, les relations entre nains et Athéens n’avaient jamais été très chaleureuses, notamment à cause de la Péninsule thalérienne, ce long bras constitué d’une coulée de lave volcanique, que la République et les clans nains s’eurent disputé sur le champ de batailles, cependant, la méfiance que les Athéens éprouvaient contre les nains à cause de vieilles querelles territoriales n’arrivait pas à la cheville de la haine qu’avait réveillé en eux les dernières attaques des Cultes au cœur même de la République.

Léonide avait-il perçu cette empathie bizarre qui liaient nains et Athéens, tous deux victimes de cultes obscurantistes ? Voulait-il s’en servir pour accroître sa popularité ou ses profits ? Ou bien était-il sincère lorsqu’il reprit la parole ?

« En effet, je connais cette compagnie, et je salue son sens du devoir, de la camaraderie et de la tolérance. Sachez que la situation dans laquelle les arcanistes se trouvent m’afflige profondément et que tous les Tharûniens étant opprimés par les religions ont ma sympathie. Et je veux que l’on sache… » A mesure qu’il parlait, sa voix profond et grave fut de plus en plus puissante, et le timbre sur lequel il annonçait ces déclarations, amplifié par son poitrail titanesque, semblait s’approcher d’un serment qu’il eut fait aux dieux, s’il eût cru en eux et s’il les eût vénéré. « Et je veux que l’on sache que chaqueThalûnien, qu’il soit nain, gnome ou semi-homme, qu’il soit arcaniste, bouc émissaire des religions ou simple ami de la Raison, que chaque Thalûnien de cette sorte, dis-je, pourra se placer sous le haut patronage de la Maison Dal Giaba s’il le souhaite et s’il rejoint les terres de la République, où il sera mon hôte et, subséquemment, placé sous ma protection. »
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeLun 13 Juin - 18:46

La tolérance était un bien grand mot dans la Républiqe Athe. En effet, si de nombreux citoyens étaient issus des guerres de religions, ils avaient amenés avec eux durant leur exode vers le Joyau, une haine farouche des croyants et de leurs religions destructrice. C'était bien pour une raison qu'il n'y avait nul temple consacré à aucune déité que ce soit dans les villes athéennes, ils auraient été détruit pierre par pierre par les républicains furieux. Cependant, dans le cas de la Deep Stryke Company on pouvait effectivement parler d'une forme de tolérance. D'abords formée par l'adversité puis par la fraternité qui se lie dans le sang qui à coulé pour une même cause. Toujours est-il que la puissante voix de Léonide lui donnait un charisme non négligeable qui imposa un silence respectueux dans la salle. Pas même le tintement d'un couvert que l'on repose ne se fit entendre. Les deux nains, le regard levé vers l'imposant kerran, échangèrent un regard puis, comme d'un commun accord, se levèrent sur leur chaise et s'inclinèrent face à Léonide. En se redressant, le plus âgé déclara :

- Voici qui est extrêmement généreux de votre part Sieur Dal Giaba. Si vous acceptez de nous en faire l'honneur, nous serons les messagers de votre parole auprès de nos frères et camarades. Et même si vous devez savoir que nombre d'entre eux ne quitterons pas leur foyer malgré tout ce que peut avoir la République Athe à leur offrir, nous ferons en sorte que ceux qui ne peuvent quitter le pays mais le souhaitent, en auront la possibilité.

Mais de l'autre côté de la table, un officier s'éclaircit la voix alors que le magicien nain achevait de s'exprimer. Il s'agissait de l'Amiral Alexander Irenaeus, commandant de la flotte stationnée au détroit d'Izilia, capitaine du Dominant, un navire de guerre lourd d'une capacité de 60 pièces d'artilleries dont la navigation nécessitait plus de 40 hommes ne serait-ce que pour lui faire garder un cap. C'était un navire qui, de part sa taille imposante comparativement à la norme internationale le rendant peu mobile, ne se déplaçait que peu depuis sa mise à flot. On l'appelait cependant le Forteresse car nul navire n'avait franchit le barrage de ces tirs par la force, tout comme aucune armée ne pouvait franchir les murs des hautes forteresses naines et démériennes.

Alexander Irenaeus était un homme qui avait fêter son cinquante-neuvième anniversaire ce printemps. Il était pourtant d'une vigueur encore impressionnante et d'un charisme que l'âge n'avait nullement affecté, que ce soit sur le plan du commandement que du charme auprès des dames. En effet, nulle ne résistait à ces yeux bleus acier ou à ces cheveux blanc où se mêlaient encore quelques mèches grisonnantes tout deux montés sur un homme encore musclé, d'un mètre quatre-vint et dont le dos supportait encore parfaitement le poids des années. A cela s'ajoutait que bien que militaire, c'était un homme de grand pouvoir, les récompenses de ses nombreux faits d'armes l'avait doté d'une fortune respectable qui lui avait permit d'investir dans les affaires de la République et ses hommes lui étaient fidèles, corps et âmes. Et si Léonide était d'un rang supérieur, Alexander prenait ses ordres auprès du Concile Marchand ce qui impliquait qu'il n'avait que peu à craindre du Lion de la République.


- En effet, très généreux. Ceci étant dit Messire Dal Giaba, ne craignez-vous pas, par votre serment vertueux, d'attirer sur les valeureux hommes du Joyau, la fureur grandissantes des croyants et des royaumes qui les soutiennent ?

A ces mots, plusieurs officiers échangèrent des regards inquiets. Effectivement, Léonide prononçait des paroles solennelle qui lui attirerait la sympathie des nains qui n'auraient rien à craindre à ne pas révéler leur position et rester cacher en prétendant adorer un dieu. Mais les Athéens s'étaient dévoilés à la face du monde et pouvaient subir à tout instant le choix qu'ils avaient fait en affirmant ce la vérité métaphysique de la solitude des créatures de ce monde.


Dernière édition par L'Origine le Jeu 16 Juin - 19:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeLun 13 Juin - 23:50

Monseigneur Dal Giaba se contenta se hocher la tête devant la reconnaissance des nains, qui promettaient de faire passer le message. Ce serait sûrement inutile, car le mot se serait passé dans les comptoirs athéens des Archipels du Fer comme des côtes thalûniennes. Léonide souhaitait-il faire bouger les relations entre la République et le Roi-Sous-la-Montagne, ou entendait-il simplement attirer les jeunes gnomes et semi-hommes ayant quelques talents de magie et se piquant de vivre une vie aventureuse ? Bref, avait-on affaire à une action à court terme requérant une réaction immédiate, purement politique ? Ou bien le plan avait un caractère moins temporaire, moins immédiat ? Certains des officiers athéens, souvent des fils de Seigneurs Marchands et, par là même, des politiciens autant que des militaires de carrière, se posaient la question, il pouvait le sentir. Finalement, toutes les pensées se tournèrent vers l’Amiral Irenaeus, qui se montra un peu plus tiède que Léonide par rapport aux affaires naines.
Le lion n’oublia pas de relever la pique.

« Craindriez-vous qu’à cause de moi, Amiral, la République perde les relations chaleureuses qu’elle entretient avec les deux grandes religions ? »

La petite réplique pince-sans-rire jetée sur la table, il porta son verre – qui paraissait minuscule entre ses pattes griffues – à ses babines et sirota le liquide violacé qui se déversait dans sa gorge. La remarque parut faire sourire le personnage trapu, au visage grossier, qui se trouvait à la droite du seigneur Navarque, du moins si le rictus crispé qui découvrit ses dents irrégulières et jaunes pouvait être qualifié de sourire. En effet, les liens formés entre les religions et la République ne devaient pas être cherchés dans la catégorie Amitié ou Respect, mais plutôt dans Crainte ou Haine. D’ailleurs, le projet de donner l’asile à des hérétiques de Thalûn pouvait avoir différents effets sur la population. Accepterait-elle ces exilés, dans la plus grande tradition athéenne ? Ou bien les refluerait-elle à la mer, par crainte des représailles de la part des cultistes ?

Léonide devait sûrement compter sur une attitude positive de la part du peuple, et il se pourrait que cette aide providentielle ait également quelques relents démagogiques. Le Navarque souhait-il jouer sur la sympathie que risquerait d’éprouver la plèbe pour des boucs émissaires des religions, attisant ainsi des braises encore douloureusement vives dans la cité, qui se remettait à peine des assauts cultistes.

« Mais tranquillisez-vous, cette aide je la fais en mon nom propre, et ce n’est pas le navarque de la République qui parle, mais Léonide Dal Giaba, le simple citoyen. Cela ne lie en aucun cas l’Etat, et si le Concile s’opposait à ce que je porte assistance à ces victimes des guerres de religion, j’observerai ses lois, comme je l’ai toujours fait. »



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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeJeu 16 Juin - 23:57

L'amiral leva lui aussi son verre de vin et le porte légèrement en avant comme un toast à l'intention de l'imposant navarque avec un sourire que l'on pourrait qualifier d'insolent si cet homme n'était pas un Amiral soixantenaire respecté de la très digne République Athe. L'adjectif plus correct serait plutôt cynique mais non pas sans une fierté impertinente. Un sourire insolent donc à l'égard du Kerran qui était né avant que l'ensemble des arrières grands parents de l'amiral ne se rencontrent. Il boit une gorgée du breuvage fruité dont l'arôme n'était pas sans rappeler les vignes du nord-ouest du pays. Il repose ensuite le verre. Peut-être n'était-ce qu'une façon de reconnaître que le point de vue se valait ? Cependant le sourire semblait indiquer que ce n'était pas tout ce qu'il avait à dire. Prenant du recul dans sa chaise, comme reprenant position sur un terrain déjà acquis, il baissa un instant le regard sur ses doigts puissants qui effleuraient la table de marbre. Puis, alors que tout les officiers et invités attendaient en silence il plongea ses yeux bleu dans les pupilles de Léonide et déclara :

- J'avoue être assez serein pour ma part. Le Détroit d'Izilia n'est pas tombé depuis le début de l'histoire de notre glorieuse cité et je n'entends pas être celui qui en perdra le contrôle, quelques soit les moyens déployés. Cependant ce qui pourrait être comique si cela n'était inquiétant, est que le Lion de la République, pour ne pas dire son Veilleur et Gardien qui était présent lors de l'indépendance de notre glorieuse cité Athéïle, prenne des engagements internationaux à titre personnel. Quelque soit la séparation que vous voudriez mettre entre vous et la République, vous y êtes liés comme une mère est liée à son enfant à la naissance de ce dernier.

Il tourna légèrement le regard vers les deux nains qui s'étaient rassit depuis, les désignant un bref instant par un mouvement du bras, il poursuivit après une courte pause :


- Ce message que se proposent vos invités de transmettre à tout Thalûn est d'accueillir en terre athée sous la protection d'un Seigneur-Marchand nommé par Madame la Présidente de la République Athe, Mayumi Tsuruchi, tout athée ou "hérétique" qui souhaiterait fuir l'oppression des religions. But louable et c'est pour ainsi dire afin d'échapper aux religions que cette nation fût un jour créer et il est tout à votre honneur de rappeler ces instants glorieux de notre histoire. Cependant ne croyez-vous pas que les tensions actuelles et le récent revers qu'on subit les religions dans notre cité n'attisent pas suffisamment les braises du conflit pour que nous nous abstenions de serments solennels qui rappellent au reste du monde notre hérésie impardonnable ?

L'amiral se leva. Il était bien plus petit que le Lion de la République, c'était certains mais malgré tout il semblait dominer l'assemblée. Était-ce parce que l'ombre que formait ses traits sur ses yeux semblait donner une profondeur insondable à ses yeux bleu d'acier ? Ou de part son uniforme remplit par ses larges épaules et ses membres puissants ? Toujours est-il que, revêtant ses gants de cuir blancs, il conclu :

- Mais je ne suis ni les yeux ni les oreilles de qui que ce soit et surtout pas du Concile. Faites comme bon vous semble, Navarque Dal Giaba, la Présidente vous fait apparemment confiance, il ne m'en faut pas d'avantage. Je me contenterais de faire ce pourquoi on m'a nommé, Protéger le Joyau.

Puis tournant les talons il quitta la table tandis que son second, également présent à table, le suivit après un rapide garde-à-vous. Un jour, le Seigneur Marchand Leyr de Montbleu de Rêvesource avait déclaré durant un Concile : "Un Joyau qui est le seul à pouvoir refléter la lumière de la conscience à tout un chacun. Lorsque nous nous sommes dresser nous étions en danger mais nous n'avions pas peur." Alexander Irenaeus n'avait pas peur non plus. Il affronterai le danger pour faire briller la lumière du Joyau à travers le monde. C'était à Léonide de décider la façon dont il le ferait mais en tout les cas l'amiral avait donné son point de vue et à présent en tant que gouverneur de la deuxième cité de la République, il avait le pouvoir et le devoir de décider.

Tandis que le silence était revenu dans la pièce, le magicien nain demanda d'une voix qui se voulait moins forte qu'à l'accoutumée mais que la gravité et l'accent rendaient peu discrète


- Mais alors euh... Nous transmettons votre invitation aux nôtres ou non ?
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeMar 21 Juin - 14:02

Léonide écouta le réquisitoire de son officier subalterne sans broncher. C’était l’une des qualités et l’un des défauts de la table athéenne ; chacun y disposait, si tant est qu’il pesait un peu dans les affaires de l’Etat, d’une liberté de parole renforcée, ce qui permettait au patriciat de s’adonner aux joies de la dispute, philosophique, politique ou militaire, et à chaque commensal de se faire tribun le temps d’un plat de poulardes. Cependant, l’amiral Irenaeus sembla s’emporter et, excité par sa propre diatribe, il finit même par quitter la table sans autre congé, comme si on venait de lui jeter le gant. Toujours aussi placide, le lion salua sa sortie en dégustant une nouvelle gorgée de vin, tandis que son compagnon de table, le petit homme au rictus sinistre, cracha un « pisse-froid » dédaigneux à l’égard de l’amiral.

Cet homme râblé, à l’allure patibulaire mais presque, qui prenait tant de libertés à l’égard du protocole et du grade d’un amiral n’était nul autre que l’âme damnée de celui qu’on appelait le Lion de la République. Antonello des Giaba faisait partie d’une de ces lignées qui, depuis des siècles, servait la maison Giaba. Au cours des décennies, des mandats et des expéditions, Léonide était devenu le patron d’un grand nombre de soldats, de marins et d’autres citoyens de la République. Beaucoup étaient morts à son service, mais d’autres, plus habiles ou moins téméraires, avaient fini par prendre femme et leur retraite. Toujours attachés à leur patron et souhaitant souvent que la chair de leur chair jouisse du crédit qu’ils avaient accumulé auprès de leur puissant protecteur, ces hommes offraient bien naturellement leurs fils au service de la maison Dal Giaba, parfois parce qu’ils y voyaient le meilleur intérêt pour leur engeance, souvent parce qu’ils se pliaient à une tradition familiale qui avait commencé plusieurs générations auparavant.

Antonello des Giaba était le cadet d’un de ces hommes. Pris très tôt sous l’aile léonine, il avait fait preuve d’une loyauté meurtrière il y avait de cela une vingtaine d’année, lors d’une tentative d’assassinat contre son maître. Depuis, celui-ci en avait fait son bras armé, et lorsqu’on voyait cet homme à la proue d’un navire ou à la tête d’une colonne de cavalerie, on savait qu’il y avait une affaire de Léonide derrière tout ça.

Mais je digresse. L’Amiral avait laissé une atmosphère des plus pesantes avec son départ précipité. Un silence de plomb, uniquement dérangé par quelques murmures, s’était installé avant d’être brisé par la demande du mage. Léonide, qui leva sa tête pensive de son verre, fut surpris par la question. Alors, avec sa faconde habituelle, il leur répondit ceci.

« N’avez-vous pas entendu monsieur l’Amiral, maître nain ? Le but est louable ! Ma proposition tient toujours. Qu’on ne dise pas que je suis lion à reprendre ma parole ! »
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Farrán Wyldqät
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeLun 27 Juin - 20:01

L’ambiance n’était pas, pour ainsi dire, des plus festives et tranchait avec ces repas auxquels Farrán avait tant participé dans les cantines militaires. Aujourd’hui, il se trouvait loin du continent suménien et ce n’était pas pour le ravir.
La situation était critique, elle ne pouvait l’être plus. Alors que la République ne se relevait à peine des multiples outrages humiliants, voila que les archipels du Fer fumait d’une nouvelle menace des plus inquiétante. Le bon sieur avait perdu quelques haut-fourneaux athéen dans l’attaque perfide des illuminés des cultes, mais il n’en faisait pas drame, sa trésorerie lui permettant de colmater sereinement les pertes. En Athéïle, il était l’heure de la reconstruction. Aussi avait-il pu laisser cette besogne ennuyeuse à quelques hommes de confiance, pour concentrer son regard ver cette colonne de fumée mystique. Il avait grand intérêt dans la région et, s’il devait y avoir lutte, il ne voulait pour rien au monde la manquer. Il se trouvait donc assis à la table de Dal Giaba, son pair, dégustant sans délicatesse une fameuse poularde, l’oreille tendue vers les discussions.
Discussions qui n’avaient de cesse de l’exaspérer. On vantait le négoce présidentiel avec le pirate, se félicitant des bras ainsi acquis. Personne ne semblait voir l’humiliation d’avoir laissé la capitale, le Joyau de la République, l’unique phare de la raison dans ce monde d’obscurantisme, la fierté de tout un peuple, aux mains sales et cupides d’un vulgaire cabot qui avait eu l’orgueil de se proclamer Seigneur et l’odieux toupet de réclamer rançon ! On avait souillé la Grande Dame comme une vulgaire catin et voila qu’elle offrait à ces persécuteurs un sourire ravi. Immonde ! Répugnant ! Inacceptable ! Les portes du jardin athéen avaient était franchies et seul Farrán semblait s’en émouvoir. Il contenait sa rage, brisant méticuleusement les os de volaille qui siégeait dans son plat.

A son coté, la mine habituellement enjouée du bon Kerem affichait céans un air renfrogné. Non pas que l’homme, si trapu qu’on aurait pu le confondre avec un nain et dont la barbe, épaisse et hirsute, n’arrangeait en rien la confusion, fût songeur à l’écoute religieuse de ces discours politiques mais un fait bien plus prosaïque attirait alors tout son attention. Il semblait qu’un morceau de peau gélatineuse s’était entiché à se loger insidieusement entre ses puissantes molaires au moment de sa dernière bouchée gargantuesque, lui provoquant une gêne des plus embarrassantes. Ne sachant que faire, peu habitué qu’il l’était aux usages d’un tel banquet et peu enclin à vouloir ridiculisé son maitre, il tentait, depuis plusieurs minutes déjà, de retirer l’irritant intrus par de vains coups de langues les plus discrets qu’il puisse. Sa concentration était telle qu’il louchait sottement sur l’appendice bosselé, celui là même qui avait rencontré d’un peu trop près une masse oridienne jadis, et qui lui servait de nez. Lorsqu’enfin son attention fût captée par un mouvement de son maitre. Farrán, sans autre forme de procès, se curait les canines qu’il portait fort pointues avec morceau de cartilage de volatile, faisant fi d’une quelconque notion de bienséance. L’ours de poil et de muscle, devant le spectacle de son maitre, tira le poignard et acheva promptement son inconfort du bout de la lame effilée. Cependant, malgré la grossièreté évidente dont il avait fait preuve, personne, non personne, ne semblait l’avoir remarqué, trop obnubilé par les discussions exotiques entre les magiciens nains et l’hôte du festin.

Toujours plus silencieux que le silence lui-même, le guépard guettait les gestes, les regards, percevait les sons, les souffles, comme un prédateur devant sa proie. Lorsque l’amiral ponctua sa diatribe par un départ aussi théâtrale que pittoresque, le félin ne pu retenir un sourire carnassier.
Alors que le silence se faisait plus pesant, presque palpable, la voix de Wyldqät, qui n’avait pas besoin d’être forte pour se faire entendre, résonna dans la pièce…

« C’est vous qui êtes dans le vrai, seigneur Dal Giaba. Et c’est dans les moments de crise que la République doit afficher son visage le plus ferme face à la déraison. Les couards n’ont qu’à se taire. »

A mesure qu’il prononçait ces derniers mots, il arracha une cuisse juteuse de poule à la carcasse fumante qu’on lui avait présentée juste avant. Sinistre…
Kerem, qui avait l’habitude de désamorcer les paroles parfois trop violentes de son maitre, se leva d’un bond, tendit son verre et, avec cette voix si truculente annonça un bon mot, il ria bruyamment et on ria avec lui, enfin il dit :

« A Thalûn ! A la République ! »

Alors que l’on trinquait à la gloire des Etats, Farrán, debout comme les autres, porta à ses lèvres le verre de vin, ses yeux ne se décrochant pas de la figure du lion.


Dernière édition par Farrán Wyldqät le Sam 16 Juil - 17:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeMer 6 Juil - 14:40

Léonide salua son invité et coreligionnaire en levant le verre à son intention. Bien que le sourire de façade était parfaitement amical, le mufle habilement levé dans un geste accueillant, Léonide était des plus réservés quant à ce marchand de mort. Farran était connu pour être une créature sauvage. Sa famille, qui s’était élevée assez rapidement, avait joui du nom du Lion de la République et certains des aïeux Wylqät avaient même bénéficié du soutien de la maison Dal Giaba, plus ou moins publiquement. Cependant, notre félin gentilhomme n’était pas de la même trempe que Farran, et l’animalité qui sourdait de tous les poils de ce grand escogriffe rappelait au seigneur marchand son passé, trouble et pas dénué d’un brin de bestialité. Et celui-ci, comble de tout, le fixait d’une façon bien dérangeante.

Ne se départant point de son habituelle bonhommie, le lion de la République finit par décrocher son regard du faciès vénéneux du Kerran pour rejoindre le reste de l’assemblée en soulevant son verre et en prononçant un « pour la République » calme et posé. Ceci fait, et ne voulant pas créer d’autre gêne, il se tourna de nouveau vers le tigre et s’enquit des raisons de sa venue à Thaler.

« Eh bien, cher ami, que nous vaut l’honneur de votre présence ? On raconte que des affaires vous ramènent aux archipels de fer. Vous partagez l’inquiétude du monde quant à cette colonne noire qui s’élèvent non loin de Thalûn ? »
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MessageSujet: Re: A Port-Thaler, le lion s'inquiète   A Port-Thaler, le lion s'inquiète Icon_minitimeDim 31 Juil - 22:47

Farrán Wyldqät était un Seigneur- Marchand qui avait plus sa place à la guerre qu'autour d'une table. Il s'avéra cependant être un invité surprise de qualité, notamment car lui et le Navarque Léonide, partageaient un certains nombre de conviction et un amour de la patrie évident. Toujours est-il qu'après une longue discussions sur ce qu'il devrait advenir de la République, d'un verre de cognac raffiné dans l'une des meilleures distilleries démérienne et l'allumage d'odorant cigares venus tout droit de Green Smoke Hills, pays des hobbits avec quelques autres bons camarades, les hommes se quittèrent avec l'assurance de se revoir dans un avenir prochain.

Mais durant la première partie du repas. Celle à laquelle Farrán n'avait pas participé, Léonide avait reçu deux autres invités et le discours prononcé alors avait mit en branle un plan. Un vaste plan qui concernerait la vie de dizaines, voir de centaines de personnes. Ces personnes, habitants de Thalûn opprimés par une religion qui avait acquis tout les droits avaient transmis la parole du Seigneur-Marchand. On s'était réunis secrètement, on avait discuté, choisissant avec précaution les mots à utiliser et les personnes à qui les prononcer. Et près de deux mois plus tard, tel un champignon, un camp de réfugiés été né à 50 kilomètre environs de Port-Thaler. On estime à une centaine de personnes qui ce serait regroupées dans l'attente du Lion de la République. Il n'y à pas de leader à se groupe, juste un porte parole, Georges Greateyes, halfling à plein temps et fumeurs à la fois. Cependant son charisme est indéniable raison pour laquelle il à été choisit. Ce qui ne sera pas suffisant pour empêcher ces hommes, femmes, enfants et viellards de se disperser, tentant de construire une nouvelle vie à Athéïle ou en retournant chez eux avec les moyens du bords si les offres de Léonide ne sont pas à la hauteur de leurs attente.

Mais n'était-ce pas par là que tout devait commencer ? Seul Léonide le savait. Beaucoup d'autres s'interrogeaient, incapable de deviner ce qu'avait prévus le Lion de la République pour ses réfugiés. Le Concile n'avait pas dit un mot. La Présidente non plus. C'est qu'il n'y avait rien à dire. Léonide connaissait les risques, il faisait de la politique bien avant qu'une large majorité des grands parents des membres Concile Marchand ne vienne au monde. Ou les connaissait-il vraiment ? Tous ne tarderaient pas à s'en rendre vraiment compte, Léonide le premier. En tout les cas, le Souverain Runique avait été trop occupé dernièrement par son conflit avec Elvem Adisil pour s'adresser au Navarque et aucun autre officiel de Thalûn n'était intervenu. Laisserai-t-on vraiment le Lion de la République agir comme bon lui semblait ?

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