Hi-Jal : Futur ville en cours de fortification [Tokiwa, Ryusei, Iris et Yu Huli]

Loup... Pas à pas, tu approches dans une hymne funeste. Par ton arme, je vais perdre la vie, par le choix de mon guide, je vais enfin m'éteindre. Je ne peux y échapper, je n'en ai ni la force, ni la volonté... Pourtant, ta lame reste au fourreau et aucun désir de tuer ne brille dans tes yeux sombres. Je ne comprends pas, je ne peux qu'écouter ton avancée rythmer la mélodie de cette bien triste nuit. La lame toujours masquée s'élève au dessus de moi... Sache, Loup, que jamais je ne te reprocherai ton geste, moi qui t'ai abandonné au milieu des décombres pour un sombre chemin ne menant qu'à la mort. La douleur s'en est allée, la mort m'a déjà prise pour ne plus me laisser échapper. Car Zoltïss ne brille pas, ce soir, car sa lueur macabre ne m'entrainera pas dans une danse éternelle sans fin ni but pour l'infâme plaisir de voir le sang couler... Si je dois périr par ta lame sous la lune d'argent, Loup, je ne m''y opposerai en rien... La farandole sanglante retombe en pluie autour de moi... Fatigue. Laisse moi au moins te dire...

- Loup, je ne voulais pas... Si une seconde chance pouvait m'être offerte, je jure que plus jamais je ne quitterai ta voie... Loup, laisse moi au moins la protéger de ce démon, et je me soumettrai à ton jugement.

Couchée sur le sol, l'enfant reste immobile, mais je perçois son pouls, doux murmure plein d'espoir. Le sang cesse de couler sur sa peau bien trop pâle... Emporte là bien vite, elle n'a que trop souffert... Laisse moi à ma tache, laisse moi vous défendre, que ma mort puisse au moins sauver ces êtres chers. Mes forces s'amenuisent... Et la renarde vole presque vers moi. Mélodie enfiévrée... Qui en perturbe la trame ? Les rythmes des vivants ne s'ajustent même plus sur le cours du temps. Mon monde est lent, si froid alors que ma sauveuse s'élance dans une folle symphonie défiant la vitesse du son. Impuissante, je ne peux qu'observer, tenter de comprendre et parler. Je ne veux pas de ce combat, je ne veux pas voir mes guides s'affronter. Où dois-je me rendre si vos chemins se séparent ? Et que faire pour cette ombre, vous laisserez vous tuer pour quelques plumes noires ? Épuisée par le trop lent murmure de la vie, je me laisse tomber à genoux auprès de celle que j'ai voulu sauvé.

- Elle vit, Loup... Ne laissez pas cette fleur se faner...

D'un trop lent mouvement, j'avance la main vers l'enfant. La mettre en sécurité, je n'en ai plus la force, puisses tu me pardonner. Ai-je donc manquer la route ? Suis-je à nouveau perdue ? Le sourire de Delvïss est mon seul réconfort. Mes ailes guériront, je pourrai bientôt voler, si seulement je pouvais me guérir par le sang. Pas de mort... Cette fleur rouge sur ma gorge suffira amplement. Si tant est que le temps reprenne enfin son cours.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je n'ose pas quitter la lisière des yeux, cela t'est presque fatal, je doit faire plus attention a toi petite Irris.
Le sang qui vas e l'enfant a toi et inversement ne m'inciterais pas en temps normal a m'approcher, mais nous ne sommes plus en temps normal.
Quelque chose bien trop obscure est à l’action.
Le samouraï a lever son armes, il ne l'a pas sortie de son fourreau mais il l'abat vers toi.
Le sol change, des forces sont en train de s'opposées et nous sommes leurs jouets.

Cela ne me gène pas, quand une opportunité se présente, saisie la !
Je suis porter par une autre magie, facile de deviné qui joue de mon enveloppe en ce moment.
C’est une chance à ne pas laisser passer.

Alors que je cours vers l'étrange couple je détail l'adversaire qui s'apprête à frapper ma protégée.
Plus âgés que moi, plus lourd de quelque kilo il est assuré dans sa position.

Ses épaules sont basses, il ne veut pas vraiment tuer mon amie alors quoi ? La mutiler ou l'assommer pour l'exposée a de biens pires souffrances ?

Il aura pour lui l'expérience et la maîtrise de son arme, j'ai l'avantage de la vitesse et l'endurance de la jeunesse.
Je suis dans mon bon droit car Irris est ma protégée, il vient mener ce combat a contre cœur.

"La pensée est aussi importante que la condition physique, me disait mon père. Si ta cause est juste et que tu le sais alors ton arts sera supérieur a celui qui se bat sans la réelle volonté de vaincre."

La vitesse est mon alliée, la puissance que me donne l'élan est un avantage.
Mais même avec la magie et la nuit, un combat ne doit pas commencer sans honneur.
Aussi ce n'est pas ma lame, mais mon pommeau qui claque contre le fourreau dans le but de l'écarter de la tête de ma protégée.

Je pivote pour ne pas laisser un instant le samouraï et son arme dans un angle mort qui serait fatal.
je fait par contre deux pas en arrière.

Tant pis pour la créature, j'ai un choix a faire, celui de l'adversaire le plus proche es le plus logique.
Tu es la petite Irris, a toi de ma prévenir si la bête attaque en traitre.

"Je suis Yu Huli samouraï, si tu doit frapper ma protégée qui à aider la fille de ton village, décline ton nom et prépare toi avec honneur."
Je suis en garde, la garde du katana bas pour indiquer que je préfère un duel propre mais la lame rapprochée a mon corp pour ne pas me laisser surprendre si tu décide de porte une attaque.

Je prend une voix plus chaude et plus profonde, Delvïss est toujours haute dans le ciel…
"Tenez vous vraiment à frapper une aide potentiel ou ne souhaitez vous pas vous tourner vers la véritable menace qui est tapie dans les bois ?"

Je ne te quitte pas des yeux regardant ton corp en un tout, observant aussi bien ta posture que ton souffle, je calque le mien sur ta respiration.
Un combattant plus faible se laisserait trahir par un mouvement ou un souffle qui s'accélère. Je ne pense pas pouvoir me reposer sur autre chose que l'énergie qui circule en nous.

Ce combat a déjà commencer avant même que les lames parlent, l'affrontement de nos regarde et de nos âmes sera bien plus déterminant que nos lame qui n'en seront que l'extension.

Je frappe lorsque le fourreau de Reikon Tsuki est heurté avec force, la lame est déviée et un courant d'air fait voleter les cheveux de Iris, un bond en arrière, le talon gauche légèrement relevé, prêt à me propulser vers l'avant, j'avise se nouvel adversaire et me met en garde. Cette silhouette dans le lointain, comment était-elle arrivée si vite ? Je n'avais pas attaqué aussi vite que je l'avais pût, c'est certains mais tout de même, elle m'avait semblé être beaucoup plus loin. Mais maintenant elle était face à moi et représentait une menace sur laquelle je devais concentrer toute mon attention. Elle décline son nom et ses intentions. J'étais bien plus désireux de l'affronter que d'avoir à tuer Iris.

- Okurayami Ryûseï serviteur de la Daymo de ce domaine, Hashimoto-Dono et par ses ordres, votre protégée doit mourir. Il ne s'agit pas de ce que je désire. Je marque une pause, scrutant mon adversaire, puis reprends en désignant brièvement le corps presque inanimé sur le sol. Cette enfant est déjà condamnée et la seule chose que nous puissions faire est de ne pas déshonorer son corps d'avantage et de venger sa mort. Souhaites-tu t'opposer à la volonté du Daymo de ces terres et laisser impuni les deux meurtriers de cette enfant ?

Ce n'était jamais que la troisième fois en l'espace de trois jours que je donnais mon nom à des rônins, des seigneurs et des samouraïs. J'avais la triste impression que la nouvelle de mon retour dans l'empire serait assez rapide à se propagée. Il ne me resterait plus qu'à voir si je vivrai assez longtemps pour que les chasseurs de prime viennent de nouveau après moi. Mais ce n'était pas une préoccupation immédiate, loin de là.

Je voulais que Iris sache que je la reconnaissais. Que je ne souhaitais pas sa mort. Qu'il n'y avait pas d'autres possibilités. J'espérais qu'elle comprendrait car je ne me risquerais pas à en révéler d'avantage. Ce désir d'affronter Yu Huli ne venait pas du Loup des Ombres qui, malgré une brutale réprime, irradiait de sa soif de sang en mon être. Ce désir d'affronter Yu Huli venait des destins un jour partagé avec Iris, Maëlys et Ézéchiel. J'avais marché sur la voie des Kamis en ce jour et ne pouvait alors imaginer que ceux qui furent mes alliés puissent un jour devenir mes ennemis. J'affronterai Yu Huli si cela laissait le temps à Iris de s'échapper mais si elle ne le faisait pas, alors même les liens anciens ne pourraient faire barrage à mes attaques.

- Je n'ai aucun désir de te tuer Yu Huli mais n'aurait aucun regret à le faire si tu m'y contrains.

Le Loup des Ombres au contraire ressentirait une joie profonde si je pouvais le faire, et cela me donnait encore plus envie de ne surtout pas le faire. Mais malgré moi, il y avait cette petite part de moi qui était séduite par l'idée. Il me serait facile d'user de la force du Loup pour passer outre la garde de cette jeune femme et frapper droit à la gorge. Mais c'était contre la facilité que je tentais de lutter et la plus grande part de mon être s'y opposait. Dans une partie de mon esprit, je rappelais au Loup des Ombre qu'il y avait une toute autre proie à laquelle il fallait prendre garde. Ce colosse aperçût à l'orée du bois. Celui-ci au contraire d'Iris, pourrait subir toute l'ampleur de ma fureur à son égard.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

OKurayami Ryûseï.. un nom emplis d'histoire et de honte, je laisse mon visage exprimer la pitié que j'ai a l'égard de la personne qui se trouve devant moi.
"Que tu soit la personne dont tu use le nom ou que tu l'ai usurper, je suis étonnée qu'un meurtrier assoiffée de sang s’intéresse a la vie d'une enfant. De plus si tu te sent digne de porter ce nom, il est étrange que tu soit au service d'autre chose que ta soif de mort."

Je jete un oeil rapide a ma protégée, l'enfant a besoin de soins mais Iris ne la laissera pas rejoindre les Kamis sans rien faire.

"Si tu prend le nom d'un boucher monstrueux et que tu décide d'aider un village, la moindre des marques de respet envers ce nom qui est malgré tout légende, est d'en accepter le fait que d'autres monstres peuvent aussi avoir a volonté le bienfait des autres.
La créature qui est derrière moi, Iris est son nom, était avec moi quand la fillette a été attaquée, elle n'est pas responsable de son état mais au contraire elle lui a évitée bien d'autres souffrances."

Ma voix et mes paroles se font plus basse, plus vibrante a nouveau, un bloc de glace pourrait se retrouver changer en vapeur a cette voie là.
"Si tu ne souhaite pas venir combattre le véritable responsable des blessure de cette fillette avec moi"

Puis le ton deviens plus cassant plus protocolaire, le nuage redeviendrait iceberg en un clin d'oeil.
"Alors conduit moi devant ton Daïmio.
Car celle qui tiens la fillette est sous ma protection et je ne me battrais pas en duel avec le champion de ses terres sans que son seigneur, si il nous regard, l'y autorise.
Et par cette même loie, tu ne peux tuer la protéger d'un samouraï sans qu'il n'est parler a son Yojimbo."

Parler si tôt a un daïmio ne m'enchante pas, mais je ne peux laisser iris sans défense et je ne tiens pas a me lancer dans ce duel en étant hors la loie.

"Si après m'avoir écouter ton seigneur décide de tuer Iris, alors nous nous affronterons.
Si tu vaux le nom que tu m'as décliner alors se sera une joie de t'affronter, une leçon d’humilité de perdre si les kamis le demande, mais un honneur de t'aider a effacer le sang qui tache tes mains si je gagne."

Je replace mon Katana a son fourreau, la main toujours sur la garde, le corps légèrement tendu en avant prête a dégainer si le nom qu'il utilise a aussi empoisonner son sans de l'honneur et m'oblige a réagir rapidement.
Ou si il décide de s'attaquer au véritable responsable de ce crime.

Je fait mon possible pour ne pas perdre le rythme de son souffle, toujours rester dans son temps pour ne pas être surprise si il fait acte de traîtrise, cela m’empêche de bien contrôler mes paroles, la renarde est affleurante et commence a charmer l'homme qui est devant moi, bien malgré moi mais peut etre dans un soucis de survie aussi.
sous la lune les esprit usent de toutes leurs ressources.

Je suis assez loin mais je ne suis quand même pas hallucinée de fatigue au point de ne pas remarquer qu'il y a comme qui dirait une petite conversation là bas en bas…

- Mais qu'est ce qu'ils fichent ces ahuris, je ne leur ai pas demandé de bavasser, grogné-je à part moi.

Et le corbeaux croassent, et le temps s'égraine, et la forme obscure progresse vers le trio esseulé, et mes hommes se tendent, s'attendent à se que je fasse tendre leurs cordes une nouvelle et dernière fois. Cibles immobiles. Visibles. Facile. Tentant. Aucun d'eux ne serait regretté. En fait je serais sans doute bien inspirée de nettoyer l'empire de ces déviants. Mais je ne le ferai pas. Pas tout de suite. Parce que depuis un certain matin, ma vie aussi, dévie.

Et justement, je sens la main du grand déviateur, Motomatsu, exercer une légère pression sur mon épaulière gauche. Il me parle. Je l'écoute. Et c'est comme si un silence complice venait de passer entre nous. Une petite manigance satinée qui se dérobe par la porte de derrière sur un dernier froufrou de kimono soyeux. Bon sang, Akihiko a vraiment un style très personnel pour me faire passer autant de sensations par quelques mots glissés sur ma nuque.
Je ne sais pas si je me sens excitée ou éreintée. Je ne sais pas si j'ai envie de me retourner pour le frapper ou l'embrasser. Je ne sais pas si je suis la dirigeante ou la dirigée. Mais j'ai ce sentiment étrange, cette petite flammèche de fierté qui me souffle que, quelque soit le plan ou les petits complots de Matsumoto, il me considère comme celle par qui les actions s'exécutent. S'il est le maître d'ouvrage, je suis la maîtresse d'œuvre. C'est peut-être un compromis acceptable. Un beau duo ? J'y réfléchirai quand les cernes que je devine alourdir mes pommettes se raffermiront de nouveau.
Il me confie le commandement de ses volatiles. Et de ses quelques hommes. Un léger sourire m'effleure au coin des lèvres avant de s'évaporer sur un battement de cils pâteux. Je suis trop fatiguée, trop encroûtée de sang pour jouer de la mimique mais je sais déjà ce que je pourrais faire. Je tourne légèrement la tête pour répondre doucement à mon tortionnaire – contorsionniste – compagnon.

- Je dois bien au moins une épreuve de vérité à Okurayami. Laissons lui sa chance pour le moment. Mais s'il tarde à s'exécuter, alors j'en appellerai avec honneur à vos ressources Motomatsu sama.

Je dissimule mal mon envie. Disposer d'une force ailée… le rêve de tout tacticien. Qui plus est, jamais encore un guerrier du Lion n'a pu, à ma connaissance, donner des ordres à des forces du clan du Corbeau.

Je serre la mâchoire et imagine pendant un bref instant l'image d'un loup montrant les crocs. Usurper mon nom ? Boucher monstrueux ? La colère que suscitent en mois les paroles de Yu Huli m'appelait à laisser déverser toute la rage du Loup des Ombres sur elle. De ne laisser de son corps qu'une forme sanglante et agonisante suppliant pour quelques instant de plus dans ce monde alors que son esprit aurait été rendu entièrement fou par la douleur. Mais je gardais ce désir derrière un épais mur de volonté, entièrement dédié au respect de la promesse que j'avais fait à Hashimoto-Dono. Massacrer tout ceux qui m'offensaient n'était pas encore dans ses ordres. Desserrant la mâchoire pour me permettre de parler, je réponds à la vagabonde.

- Encore une fois tu t'égares. Il n'est pas question de ce que je souhaites mais de la volonté d'Hashimoto-Sama qui se doit d'être faite. Nous savons tout deux que le véritable ennemi se trouve dans le sous-bois mais encore une fois mes ordres ne sont pas de l'affronter, du moins pas pour l'instant et chaque seconde que tu me fais perdre est une seconde de moins dans la vie de cette enfant, une seconde de plus ou son meurtrier reste impunis.

L'enfant était morte à mes yeux mais je ne pouvais qu'essayer de faire appel à l'humanité de mon interlocutrice pour l'inciter à... à quoi exactement ? Me permettre de tuer Iris ? Je n'y étais même pas résolu moi-même. Si seulement j'avais pût l'atteindre sur cette première attaque, tout aurait pût se conclure rapidement. Mais tout se conclura de toute manière, que Yu m'affronte ou non.

- Sur ces murs se tiennent Hashimoto-Sama et des dizaines d'archers. Je ne dispose que de quelques minutes pour ramener cette enfant au village et tuer ta protégée. Passer ce laps de temps, les archers tireront. Avec des ailes blessées, elle ne pourra pas fuir et je n'ai jamais rencontré de duelliste du Iajutsu qui soient capable de trancher une volée de flèche d'une seule frappe.

Je marque une pause afin de laisser le temps à Yu Huli d'aviser les murs derrière moi sur lesquels se dressent les silhouettes armées d'arcs. Lui laisser le temps de réaliser que je ne suis pas la véritable menace, qu'elle ne sera jamais capable de déplacer Iris à temps si elle le devait ou qu'elle périrait dans sa tentative. Je baisse Reikon Tsuki et la repasse dans une position similaire à celle qu'il aurait eût à ma ceinture, à l'exception que c'était ma main gauche qui le portait par le haut du fourreau. Me redressant et dominant ainsi Yu Huli de ma haute taille, dû à mon père démérien, je déclarais :

- Je n'ai aucun désir de prendre d'avantage de vies mais votre temps est compté, tu es entourée de danger et n'as pas d'allié sur qui compter. Donnez moi le corps de l'enfant, je veillerai à ce que des hommages funèbres lui soient rendus. Quant à toi, agis comme tu l'entends mais sache que lorsque je reviendrais, sauf ordre contraire d'Hashimoto-sama, ce sera pour tuer Iris.

C'était un mensonge. Le Loup des Ombres irradiait de son souhait de la tuer et je ne pouvais m'empêcher de partager cet instinct, en partie de part son influence sur moi, de l'autre car cette femme parlait sans savoir. Elle ignorait tou de l'histoire des Okurayamis sinon ce qui avait été conté par quelques témoins et les rumeurs. Oui, le Loup des Ombres avait fait de moi un boucher monstrueux mais tous ignoraient que je n'étais pas au commande de mon être et de mon âme à cet instant. Leur jugement de valeur se basaient sur l'idée que j'avais été libre au moment du massacre du Clan. Mais le reste était vrai et je ne voyais pas d'autre manière de ne pas prendre inutilement la vie d'un autre samouraï. Mais en attendant, elles ne pouvaient s'échapper. Le moindre mouvement voudrait dire une volée de flèches et si Iris pourrait éventuellement y survivre, je doutais que ce soit le cas d'une simple humaine, toute samouraï qu'elle soit. Je fais un pas vers Yu Huli, puis un deuxième et me dirige vers la jeune fille encore animée d'un souffle bref et qui ne tardera pas à s'écourter. Je repasse le fourreau à ma ceinture et plaçant une main sous le cou de la petite, une autre sous ses genoux, je l'extrais aux griffes d'Iris, évitant son regard. Le sang s'écoulant du moignon se déversait assez rapidement sur le pantalon jaune pâle que m'avait donné Tsukyio Kitsune. Je me redresse et prends la direction du village. Yu Huli semblait suffisamment honorable pour que je lui fasse dos. Peut-être me trompais-je mortellement.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je l'observe, sa mâchoire c'est contracter, il n'aime pas que l'on lui redonne les méfaits qui ont été ceux de son nom.
Il se trompe sur les alliers mais il n'est pas encore temps de dévoiler tous mes avantages.
Les archet sont là, ce n'est pas le vent qui a percer les ailes de ma protégée je le sais bien.
Il est si persuader que la petite fille est morte.. quel manque d'ouverture d'esprit.
Mais il est en mission et cela est honorable.

- Je te laisse reprendre le corps de cette victime parce que je n'ai nul désir d'interrompre ta mission.
Je n'ai pas peur de la mort Ryuseï ou qui que tu soit vraiment, la vie d'un samouraï est de mourir et a cela j'y suis prête depuis que je sais tenir un sabre.

J'ai relacher la garde de mon sabre et me suis un peu redressée.
Si les archets font feu il vas être difficile de choisir entre la foret et les trais, mais cela n'est pas tres grave.
J'attend qu'il est pris la petite fille et me porte a son coter

- Tu sais qui est l'ennemis et si tu sert pleinement ton seigneur alors préserve son honneur en l’empêchant de tuer une créature innocente de ce crime et demande lui au nom d'une samouraï-ko une audience.
J’espère qu'il écoutera plus facilement la parole d'un samouraï que les beuglement d'un enin.
En attendant, je ne vais pas laisser cette choses'approcher du village de ton seigneur.
Et quand tu sera a ton village, pose toi une question cruciale pour la vie de ton maître :
Une très Sombre nuit
Une enfant dans la foret
Étrange énigme.

J'attend qu'il est pris de l'avance et relâche mon corps, j'ai le souffle court les membres crispés, je reviens m'installer doucement a coter d'iris, je risque d'avoir besoin d'une nouvelle énergie rapidement je tiens donc a profiter pleinement de cette pause.

- Iris fleure de sang, je ne laisserais pas les flèches t'atteindre de nouveau ni cette créature venir goûter ton cuir.

Les portes du villages me sont de nouveau ouvertes. J'amène l'enfant jusqu'à un groupe de paysans et la dépose entre les bras de l'un d'eux. Je suis étonné, contrairement à ma première impression, seule quelques gouttes de sang on tâché mes vêtements. N'y a-t-il plus suffisament de sang dans ce petit corps pour qu'il puisse continuer à s'écouler ? Un souffle l'anime toujours. Serait-il possible que les Kamis souhaitent la garder en vie malgré les horribles mutilations ? Yu Huli parlait d'une énigme mais je ne voyais que cette réponse. Je n'avais jamais vu un être capable de perdre autant de sang et sembler pourtant être bien vivante. Elle respirait, son corps était chaud. Impossible qu'elle soit un être semblable à Iris et la souillure ne pouvait l'affecter, son corps aurait alors été bien plus torturé. Peut-être n'était-elle pas condamnée. Je la confie à l'un des villageois conscrit et lui dit :

- Veillez à ce qu'elle soit soignée au plus vite et restez à son chevet. Je reviendrais prendre de ses nouvelles auprès de vous.

Je donnais des ordres à cet homme et j'aurais aimé le voir essayer de ne pas s'y plier. Mais je doutais que son humanité le lui permette. Nul homme ne restait insensible à la souffrance d'une enfant. Je me tournais ensuite vers la Daymo du village en posant un genoux au sol, regard baissé.

- Cette femme dans la plaine se dit samouraï mais ne se présente que par le nom de Yu Huli et souhaite s'entretenir avec vous sur la nature de sa protégée ailée, Hashimoto-sama. Elle se battra pour la protéger mais si vous l'ordonnez, je la vaincrais pour pouvoir terminer l'existence de cette créature ailée. De même, si vous me le permettez, j'aimerais avoir votre permission de me porter au devant du monstre qui à mutilé cette enfant et d'achever aussi promptement sa vie torturée et atroce.

Je lève le regard vers la Daymo, vers ses yeux. Le Loup des Ombres est désireux de tuer. Un désir difficile à contenir depuis les insultes de Yu Huli faite à mon identité. Mais je souhaitais ardemment pouvoir relâcher cette fureur sur l'être souillé plutôt que sur Yu Huli et Iris. Je préférais ne pas avoir à ajouter ce nom incomplet à la longue liste de ceux que j'avais tué, possédé ou non par le Loup des Ombres.

Yu Huli… est-ce que ce nom est censé me dire quelque chose ? Vérifions. Je tourne légèrement la tête.

- Motomatsu sama ? Vous avez déjà entendu parler d'une femme qui manie le sabre et protège des démons ?

C'est un résumé très condensé mais c'est le ressenti immédiat que j'en ai. Allons bon, pour une fois que je suis en face d'une sabreuse, une autre femme guerrière dans ce monde d'homme, il faut qu'elle soit encore plus louche que le rônin qui incline la tête devant moi en cet instant.

Mais je ne peux pas gaspiller ne serait-ce qu'une fraction de battement de cil pour réfléchir à la question. Okurayami a raison, la seconde créature est un mal autrement plus pressant. Et cette fois, sans doute ne rechignera t-il pas à l'occire… il faut l'espérer parce que celle là nous fonce dessus.

- Très bien Okurayami, tâche de te couvrir d'honneur cette fois-ci, et pas seulement de messages. Pour t'épargner un nouvel aller-retour, sache que je n'ai nullement l'intention de parlementer avec ce monstre-ci, même s'il me demande une audience pour prendre le thé sous les pergolas parfumées du palais de Jade... Cette fois, si elle décide de discuter, tranchez lui simplement la langue.

Par tous les kamis, il faut que je sois à bout de nerfs pour m'embrouiller ainsi entre les marques de respect et de féodalité.

hrp:

Je me secoue. J'ai intérêt à être dans le coup. Ça va saigner dans pas longtemps et mes archers pourraient interpréter un mauvais geste, comme celui de vouloir me gratter le pansement qui me couvre le front, comme un signal. Je tâche donc de contrôler les tremblements de ma main en écrasant la poignée de mon katana dans ma paume. Les phalanges blanchies par l'effort, j'articule soigneusement :

- Quant à cette Yu Huli. Qu'elle m'amène donc sa "protégée" ici, dans le village, sur la terre des hommes, en pleine lumière. Je veux la voir et lui parler, si cela est possible. Je trancherai à ce moment là. Allez !

La question de Tokiwa sont donc traitées par Motomatsu qui cherchait dans sa mémoire une trace d'une samurai ou d'une ronin qui protégeait des démons. Mais malgré ses connaissances en potins, il fallait avouer que de tels détails n'étaient que très rarement donné aux gens. Imaginez que les rumeurs d'une personne protégeant les créatures des ténèbres ne se propage. La pauvre personne se retrouverait bannis de tout les villages. Toutefois, le nom de Yu Huli ne cessait de trottait dans la tête du Maitre Corbeau. Il en avait entendu parlé mais où ? Cette chevelure ... cela pouvait être ...

"Yu Huli Mushiko ? Impossible, on l'a dit morte ..."

"Et pourtant c'est elle"

La voix venait de derrière le couple dirigeant de ce petit village forteresse. Comment une personne avait elle pu approcher sans faire de bruit, était ce un ninja ? En tout cas, Motomatsu-san ne manqua pas de se retourner et les deux soldats ashigaru qui l'accompagne ne manquèrent pas de placer la lame de leur lance sous la gorge d'où provenait le son : celle de Nobunaga Kitsune, l'étrange prêtre androgyne au service de Tsukiyo Kitsune. Il accueillit d'ailleurs le métal avec une sérénité assez désarmante, un petit sourire sur son visage narquois dont les yeux semblaient rire de tout.

"Allons, je ne suis nullement une menace. Je suis juste là pour vous aider"

"Si c'est bien cette Yu Huli, c'est une samurai du clan du Lion. Elle était l'héritière d'une petite zone à plusieurs lieux d'ici, à l'Est jusqu'à ce que des membres de la famille Hukitching ne prenne ses terres par la force"

Hukitching, un nom qui faisait écho dans l'esprit de la chef de la famille Hashimoto. Elle avait souvent entendu ce nom, en particulier quand on lui relatait qu'on critiquait certaines de ses actions dans la cour du Daimyo du clan du Lion. De tous, les Hukitching étaient les membres les plus militants du clan du Lion. Ne cherchant qu'à posséder plus de terre pour lever plus de soldats et surtout préparer les invasions. C'était eux qui avaient lancé plusieurs fois des attaques sur les village du clan de la Mante, espérant aller assez vite pour qu'un magistrat impérial ne puisse rien faire. Certes ils étaient agressifs mais pas sans une certaine légitimité. Leur armée avaient toujours étaient celle qu'on envoyait contre les Troupes Athéennes ou les barbares. C'étaient eux qu'on envoyait quand on avait besoin d'un moyen de pression militaire dans Hu-Bei.

Mais ce n'étaient pas ses ennemis qui se trouvaient là, c'était bien Yu Huli, protégeant une aberration. Assez rapidement, des paysans, armés de fourches et de haches, vinrent attacher la vampire qui avait de plus en plus de mal à se mouvoir. Leur ordres étaient clairs, ramener le monstre vampirique et son protecteur à la vue de leur suzeraine. Certes l'ange vampire était transporté dans une sorte de brouette, ses ailes ,toujours percées, trainant dans la boue. Yu Huli fut elle aussi invité à entrer, considérant l'absence de danger. Car oui, la bête avait semble-t-il, disparue. A moins qu'elle ne se soit tapie dans l'ombre de la foret pour mieux préparer son assaut sur le village. Impossible de l'identifier avec le peu qu'ils avaient, quoiqu'il en soit, les personnes dans Hi-Jal avaient un peu de répit, cela n'était pas de trop pour Hashimoto. La fatigue était en train de meurtrir son corps et il lui fallait trouver un endroit où s'assoir sous peu car ses jambes semblaient de moins en moins supporter le poids de l'armure dont elle était habillée.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

L'arrivée dans le village n’était pas aussi catastrophique que prévue au final.
Certe Iris n’était pas a l'aise avec, j'en frisonnaierais presque, ses ailes dans la boue, mais au moins nous étions reçus de maniere officielle.
Cela était quand même contrariant, un villageois m'avait fournis le nom de leur seigneur a la vas vite, meme avec mon arme au foureau et mes cheveux aux vents il balbutia rapidement le nom d'Hashimoto Tokiwa.
Même si je sortait de ma province natal mes connaissance dans les familles étaient asser grande pour reconnaître un membre du clan du Lion, au moins elle comprendrait mon devoir que je devais accomplir pour l'honneur de mon père.
Le fait que les Kami m'aient envoyer Iris seraient sans doute plus compliquer a lui faire comprendre, mais c'etait une personne d'action et d'honneur.

Chemin faisant je m’inquiétais pour ma protégée, elle s'affaiblissait de plus en plus et cela commençais vraiment a m'inquiété.
- Iris ?

La question est poser aevc un ton doux, ce qui surprend notre escorte, l'inclinaison subtil de mon mentons posant le reste de la question informulée, comment vas t'elle donc ?

Nous passons enfin la palissae, avec une certaine lenteur je me place devant ma protégée, je ne me dédirais pas de ma promesse et observe le trio.
Le premier qui attire mon regard est Nobunaga Kitsune, il se fait moins discret tout d'un coup, j'incline légèrement le chef vers lui, nous nous sommes déja prononcer, inutile de refaire des civilités superflues.
La femme me surprend un peu plus, elle se maîtrise même si elle est épuisée, sa respiration est mesurée mais le très léger tremblement des mains indiquaient autre chose, cette femme, le seigneur, n'était pas dans la meilleur forme, avait elle deja fait un combat ? ou plusieurs ? peux importe j'en apprendrais plus si je survie à cette rencontre
Le dernier homme ne m'inspire pas trop confiance, en fait depuis ce maudit rêve, les hommes de pouvoirs ne m'inspires pas confiance, c'est terrible il vas falloir que je me reprenne.

Quoi qu'il en soit les premiers mots me revienne, je suis l'invitée, je me doit de me présenté.
Je m'incline donc relativement bas vue que j'ai affaire a des gens d'un certain statu social.

- Seigneur je suis Yu Huli, mon nom de famille ne sera pas prononcé et si vous le souhaitez je vous en donnerais l'explication dans un autre lieu que cette place de village. Ma protégé est Iris et les kamis m'ont confiés sa protection.
Je suis içi sur une requête afin d'aider se village. Iris n'a rien fait a l'encontre des gens présents mais a tenté de sauver une enfants qui, de manière étrange, était dans une foret en pleine nuit et agressée par une autre bête.
Je ne sais si vous etes présents depuis longtemps, mais cette attaque alors que mes pas et ceux de Iris venaient croiser votre chemin me semble trop précise pour n'être que coïcidence.
Seigneurs, si malgré ma parole, que Iris n'as nul fait de mal et n'en fera pas, vous décidés de ne pas supporter sa présence alors je serais dans l'obligation d'affronter en duel toutes personne voulant porter la mains sur elle.

Je me releve alors, gardant les yeux légèrement fixer vers le sol.

Disparue. La bête monstrueuse s'était repliée. Bien que toujours passablement parcourût de ce désir de tuer, j'avais trouver pour mon esprit une toute autre distraction. Un puzzle qui s'assemblait lentement mais pour lequel il semblait que des pièces soient encore manquantes. Tout comme il m'avait semblé qu'un simulacre stratégique avait animé notre combat avec le premier groupe de créature, il me semblait que ce repli de la créature était désormais stratégique. Nous étions bien loin du comportement d'un être dégénéré, des ordres venaient de quelque part, mais j'étais bien loin de pouvoir savoir d'où. La bête avait été présente alors que je descendais dans la plaine et tout au long de la confrontation de volonté entre Yu Huli et moi. Elle s'était retirée entre le moment où j'avais ramener l'enfant ici et celui où Yu Huli et Iris avaient rejoint l'enceinte du village. Ce repli était-il du au fait qu'elle n'avait plus de proie ? Qu'elle pensait pouvoir trouver une distraction moins dangereuse que ce village ? Non, son comportement n'était pas non plus celui d'un animal. Cela n'avait jamais été le cas chez les créatures de l'Ombre, pourquoi cela changerait-il pour celle-ci ? C'était donc que la présence de cette créature avait un objectif très précis de la part de la chose ou la personne qui lui donnait des ordres. Était-ce de mutiler cette enfant ? Rappeler au village la présence des bêtes ? Un véritable casse-tête.

La nuit pourrait me porter conseil sur le sujet. Tout comme la nuit pourrait être l'occasion pour notre Daymo de prendre du repos. Elle semblait plus épuisée encore que lorsqu'elle était venue à notre rencontre à Tsukyio et moi. A tel point qu'une personne aussi rigoureuse qu'elle semblait l'être avait fait un étrange mélange entre le vouvoiement et le tutoiement à mon égard. J'étais également troublé par la façon quelle avait de ne m'appeler que par mon nom de famille seul. Ceux qui le faisaient étaient habituellement mes adversaires. Seules deux personnes avaient utilisé ainsi mon nom dans un cadre informel. Jyrio, mon frère d'arme et le neveu d'Ataka, mon senseï dans les techniques de l'école Okida à bien plus d'égards que Jôta. Mais ne montrant rien de ce trouble, j'étais partit cherché Yu Huli et Iris. Cette dernière placée de manière bien peu digne dans une brouette qui laissait traîner ses deux grandes ailes noires dans la boue. Mais Yu Huli devait probablement pouvoir s'estimer heureuse de ne pas avoir à la porter elle-même. Non pas que je l'aurais laissée seule à la tâche mais Tokiwa aurait pût ne pas envoyer de paysans du tout et encore moins de brouette.

Une fois dans le village, j'écoute Yu Huli s'exprimer. Je réprime un sourire mauvais lorsqu'elle parle de son nom. J'avais contenu mes propos sur le fait qu'elle n'avait pas présenté de nom de famille lors de notre rencontre. Sur le fait que j'aurais pût remettre en question son statut de samouraï pour cette raison et renvoyer ses insultes dans le ravin puant que formait sa bouche. Et alors que cette pensée me traversait, je réalisais pourquoi je ne l'avais pas fait. Contenir la rage du Loup des Ombre occupait déjà suffisamment de ma volonté et c'était encore celle-ci qui motivait ce genre de pensées haineuses et indignes d'un véritable samouraï. Toujours est-il qu'alors que Yu Huli se redressait, je tentais de ne pas déshonorer les liens qui m'unir un jour à Iris.

- Hashimoto-Sama, déclarais-je en baissant le regard, j'ai plus d'une fois affronter ces créatures et jamais une seule n'à été maîtrisée par quelques flèches. Quelque soit la nature de cet être là, elle n'est pas des abominations souillées qui arpentent vos terres, Hashimoto-Sama.

Je garde le regard baissé, veillant à ne pas donner d'attention à Iris en la créature inconnue qu'elle est supposée être à mon égard. L'avenir d'Iris et de Yu reposait entre les mains d'une jeune daymo épuisée et blessée. La décision la plus sage ne viendrait pas forcément et peut-être la nuit devrait-elle passer avant que tout acte définitif ne soit entreprit. Mais je n'étais pas en position de conseiller Tokiwa. Dans une partie naïve de mon esprit réduite à peau de chagrin par ma propre existence, j'espérais cependant que le fait d'y penser suffisamment fort lui permettrait d'en venir à la même conclusion.

Le temps est comme suspendu à mes lèvres tandis que l'assemblée compacte se resserre petit à petit pour mieux voir le spectacle. Tous, paysans, soldats, samouraïs, veulent comprendre. Ils veulent pouvoir témoigner de leurs propres yeux du prodige qui s'offre à leurs regards : une créature ailée.
Pour le moment, maîtrisée et matée avec une violence inutile, elle ne paye pas de mine. Mais je devine instantanément dans cette étrange femme volante, une grâce innée. Un bref instant même, je m'en veux d'avoir interrompu son ballet avant de me rappeler qu'il le fallait.

L'intrigante Yu Huli n'en est pas moins… intrigante oui. D'après les quelques informations morcelées qui m'ont été communiquées, il s'agirait d'une descendante de la famille Mushiko, elle-même ayant été écrasée par les virulents Hukitchings. Un sort qui pourrait bien guetter ma propre famille. Les Hukitchings traquent toujours les faibles. Ils s'en repaissent. Ils dévorent les terres comme des proies et n'ont que faire des restes qu'ils laissent aux charognards. Oui, ils se comportent en prédateurs. Et pour le coup, j'aurais presque une bouffée de sympathie pour cette jeune sabreuse, si elle ne venait pas de but en blanc de se proposer de combattre l'intégralité de mes bushis, moi y comprise, si jamais on venait à toucher un cheveu de sa protégée.

Je m'impatiente. Depuis quand suis-je censée me laisser forcer la main de cette manière ?! Cette impertinente pourrait bien signer un double arrêt de mort avec son attitude imbécilement bravache. Car dans ce cas, si j'accepte de "supporter la présence" de cette dénommée Iris, ne serait-ce pas m'avilir devant tous mes sujets ?
J'ai bien envie de secouer la tête pour m'éclaircir les idées. Voyons, si je cède, est-ce de la sagesse ou de la faiblesse ? Maintenant, cette andouille vient de me mettre le dos au mur. Même si j'avais décidé par avance d'épargner la vie de cette étrangeté ailée, toute décision en ce sens de ma part paraîtra influencée par cette défiance de Yu Huli. Saleté de situation.

Et voilà qu'Okurayami vient ajouter son grain de sel. Apportant lui aussi, à demi-mot, son soutien à la créature. Si ce n'était pas un de mes hommes, je jurerai qu'il s'agit d'une conspiration !
Attendez… une minute… il est un de mes hommes depuis seulement quelques heures ! Et j'ai déjà remarqué quelques anomalies à son sujet. Alors triple arrête de mort ? Par tous les kamis, si seulement j'étais un peu plus forte. Un peu plus seulement, pour pouvoir tenir mon sabre sans trembler.

Mais je dois m'y résoudre quand même. Il est trop tard. Trop douloureusement tard. Je tire lentement sur le fourreau de mon katana pour le dégager de ma ceinture. Mon geste est audacieusement lent, pour le parer de cérémonial, mais aussi pour éviter d'alerter qui que ce soit. Je parviens, avec une certaine fierté à dégager totalement mon arme ancestrale et son étui nacré sans dévier une seule seconde. L'usage guide la main, c'est fort aise.

En revanche la suite est moins digne. BlonK. Je m'affale plus que je m'agenouille dans ma cuirasse trop lourde. Est-ce que ça se voit que je viens de prendre appui sur mon sabre pour me retenir ? Non, ne me dites pas que je viens de tousser…
Je parviens à me mettre en tailleur, là, sur le parapet de la palissade où je domine un peu la séance.

- Bien, nous siégerons ici.

De toute façon, y'a difficilement mieux dans ce village boueux. Je dépose mon sabre le long de ma cuisse sur le bois encore frais de sève et prends une profonde inspiration. Un soulagement ineffable s'empare de mon anatomie depuis que je me suis assise. Je suis si fatiguée…
Je désigne Iris.

- Détachez là. Il n'est nul besoin de ligoter les gens en ma présence. Nul ne saurait être assez fort pour défier le Lion en ma présence.

Disons plutôt que je trouve triste de la voir entravée ainsi. Je préfère prendre le risque de la voir déployer ses ailes plutôt que de continuer à la regarder couverte de boue. Je ne sais pas pourquoi mais ça me déprime. Qui plus est, cela mettra peut-être Yu Huli en confiance. Une pierre deux coups.
Dans ma lancée, je décide de m'adresser directement à la voltigeuse :

- Si tu n'es point une créature souillée, alors qui es-tu et que fais-tu ici ? Tu n'as pas l'air d'avoir besoin d'être protégée et pourtant, voilà que deux samouraïs se portent à ton secours. C'est inattendu.

Et très dangereux pour eux.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je regarde Iris, la pauvre n'est plus que l'ombre de sa propre danse, je m'inquiète pour elle.
La dirigeante est sage et fiere, je reprime mon sourire quand a défier le lion, je suis en accord avec elle, nul ne defirait le lion dans sa taniere a moins de le savoir affaiblie.
Elle me plait cette Daymio, fiere comme l'était mon père, et sachant se dresser sans faiblesse devant ses propres hommes.

Iris ne répondra pas, pas dans son état.
Je fait mon devoir et m'avance à nouveau, je baisse la tête en guise d'excuses et prend donc la parole a la place de ma pauvre protégée.

Je module ma voie, en elle passera la tristesse de la condition de la pauvre Iris mais aussi la vibrante volontée valeureuse et volontaire qui l'ont faite Voler jusqu'içi.

"Iris est de toute évidence plus affaiblie par son combat contre l'ombre qui a assaillie vos terre que par les fleches cruelles qui l'on percés. Une creature souillées se serait repait de la peur, de la douleur et de la terreur que le sort de cette petite fille a inspiré aux énins. Iris a volée au secoure de la victime, avec autant d'honneur et de courage que le lion rugissant protege sa tanière et ses petits. Mais quelque soit la force et le courage qui l'anime, le lion sublime qui regne sur son territoire, a lui aussi besoin de ses frères et soeur quand les hyènes attaques par centaines.
Iris a besoin de protection seigneur, physique sans nul doute, mais comme toutes feu follet qui vole dans la nuit, il lui faut un guide et une aide pour trouver les yeux des humains a éclairer et survivre dans leur coeur jusqu'a la lumière qui met fin à son calver.
Les protections sont parfois un bienfait pour l'ame si elles ne le sont pas pour le corps. Et dans les haut sommet qui bordent les montagne, souvent des amis sont nessecaire pour ne pas glisser dans les ravins sombre et sans font ou seul la haine et la vilénie attendent ceux qui s'y égarent.
Quand ont voie un chardon on n'en regarde que l'épine et seul la haine passe dans nos coeur, mais quand on ferme les yeux on sent son doux duvet sur notre peau et le plaisir de sa douceur glisse sur nos ames.
Ne laissez pas les apparances tromper votre jugement quand a la danseuse des étoiles, mais ecouter votre ame et la sienne.
Elle a porter secoure a une etrange jeune fille qui était etrangment dehors lors de cette nuit et qui fut étrangement agresser par une creature tout aussi étrange.
Le lion croit-il au hasard des choses ?"

Ma paroles fini en un souffle une interrogation trahissant aussi bien la peur que la dirigeance de ces terres se laisse abusée par une ruse terrible, mais aussi l'espoir et l'aide que Iris et moi pouvons leur apporter.
Je reste droite et reflue legerement a coter de ma protégée, j'ai parler en son nom et ma parole propre fut exprimée avant.
Je n'ai pas besoin de les voir pour comprendre que les modulation de mes mots ont fait mouches aupres de la majeur partie de mon publique, je ressent cette exultation étrange de mon rêve et je la fait taire aussi vite. Cette puissance est fascinante mais aussi dangeureuse, il est simple de s'y perdre.

[Bon, je me permets de faire une petite réponse du coup, juste pour ne pas fossiliser le topic]

Un très long silence accueille la tirade de l'élégante héritière Mushiko. Je suis épuisée, d'avantage soutenue par la rigidité de mon pectoral que par ma propre volonté. Mais j'aime cette sensation. Elle me donne la mesure de l'engagement véritable.
Cela dit, ça n'empêche pas qu'il faut que je prenne une décision au sujet de ces trois là. D'abord l'ardent Ryûseï Okurayami qui a légèrement biaisé les ordres qu'il a reçu. Puis cette fière Yu Huli qui manie la rhétorique et le sabre. Et pour finir, la créature qu'elle a désigné sous le patronyme à la douceur trompeuse d'Iris. Je toussote et me racle la gorge à l'issue d'une période de réflexion qui m'entraîne presque un peu trop loin, à la marge du pays halluciné des rêves.

Je frappe d'abord dans mes mains pour qu'on m'apporte un peu de thé. J'ai besoin de tenir encore un peu. Ceci prenant encore un peu de temps, je laisse encore volontairement planer le silence épais sur l'assemblée. Aussi bien pour leur laisser encore une chance de s'exprimer –notamment Iris que j'ai questionné directement- que pour laisser les fibrilles du doute s'installer en eux trois. Qu'ils restent suspendus à mes lèvres, qu'ils soient bien conscients que je tiens leur vie entre mes mains et la suite m'en sera facilitée.
Lorsque le breuvage fort et amer glisse enfin dans ma gorge, je reprends un peu de poils du Lion si je peux dire. A mon tour de répliquer, je prends une grande inspiration et dépose la coupe à côté de moi.
Certains seigneurs, même parmi le Lion, préfèrent déployer des éventails pour signifier leurs envies tout en dissimulant leurs réactions. Je trouve cette coutume trop mignonne pour moi alors j'ai toujours recours à des artifices plus bruts. En l'occurrence, claquer la langue contre mon palais comme le ferait un de ces furieux de l'Ours.

- Yu Huli. Tu prétends avoir guidé cette créature jusqu'ici et, par ta seule présence, l'empêcher de sombrer dans l'abîme. Tu te portes garante de ses intentions et de sa pureté. Serait-ce donc reconnaître qu'elle est maudite et serait une menace sans ta présence ?

Je tourne la tête vers Iris.

- Il est vrai qu'elle a sauvé cette fillette. Et pour cela, je lui en suis reconnaissante. Mais on ne saurait louer les résultats sans être convaincue que les procédés employés sont honorables. Sans quoi, l'empire entier s'écroulerait.

Pause oratoire. Maintenant, je dois en finir avec cette affaire.

- Je jugerai donc moi-même de la pureté d'Iris. Qu'on la conduise dans mes quartiers, sans lien ni attache. Qu'on lui fournisse nourriture, soins et couchage. Je l'y retrouverai. Et nous verrons alors, si séparée de sa protectrice, elle montre un autre visage.

Mes quartiers, rappelons le, ne sont qu'une grange à peine aménagée. Mais je suis bien obligée de mettre un nom sur les choses. Cette manœuvre me permettra d'avoir les mains libres pour décider de son sort en privé, sans audience sous l'influence des beaux discours de Yu Huli.
Revenons en donc à cette dernière.

- Quand à toi, tu as fais preuve de bravoure et je dois l'admettre d'une étrange abnégation pour risquer ainsi ton honneur en protégeant Iris. Tu seras reçue et admise en tant qu'invitée avec les honneurs dus à une héritière de clan. Mais afin de bénéficier éventuellement de ton éclairage sur cette affaire, je te demande de ne point quitter le village sans mon consentement. En accord avec ton rang, j'assignerai deux samouraïs pour assurer ton escorte.

Ici, je lui offre de la soie d'une main, et des verrous de l'autre. Je veux garder Yu Huli sous la main et bien entendu, la garde que je lui alloue fera office de geôliers. Mais je ne veux pas me l'aliéner, je veux également lui faire comprendre que je la respecte et qu'elle est libre de garder ses armes en ma présence.
Passons donc au dernier membre du trio. Celui qui tortille un peu quand je lui donne des ordres. Aussi bien intentionné soit-il, il faut que je sois prudente. Mes hommes ne comprendraient pas que je laisse passer la moindre incartade. Une chance pour lui, il fait nuit et la situation n'a pas été très claire pour tout le monde. Je vais pouvoir jouer sur des sous-entendus sans être contrainte à un opprobre public.

- Ryûseï Okurayami. Tu es intrépide et frondeur. Les décisions que tu prends sont risquées mais c'est une qualité que l'on attend d'un vrai samouraï. Tant qu'elle ne met pas en péril l'honneur de la maison qui lui est attachée. Et puisque tu attaches tant de prix à la vie, je te charge une fois de plus de la protéger. A toi de veiller à ce que Yu Huli ne manque de rien. Tu l'accompagneras partout et seras comme une ombre pour elle jusqu'à ce que j'en décide autrement.

C'est peut-être un peu risqué de rapprocher ses deux là mais j'ai quelques bonnes raisons de le faire. Une mise en garde, une épreuve en lieu contrôlé et une expérience. De plus, ils ne seront pas seuls. J'enverrai Atsutoshi avec eux.

- S'il n'y a rien d'autre. Je déclare la séance levée.

J'avoue douter de la sagesse d'une décision prise sur autant de fatigue et de douleur, pourtant la jeune héritière du domaine Hashimoto me surprenait une nouvelle fois. Sa volonté était puissante, à tel point que je me demandais si la fureur du Loup des Ombres ne se transformerait pas en aboiement d'un chiot apeuré face à elle. Elle disposait d'un sens inné du commandement et de l'honneur, elle savait se montrer ferme mais juste, c'était une politicienne mais aussi une guerrière. Elle avait l'etoffe d'une véritable Daymo et tandis qu'elle énnonce sa décision souveraine en ses terres, je me positionne à genoux et rencontre le sol de mon front une nouvelle fois en sa présence. Mon serment me liait à sa Maison à l'heure actuelle mais bien au-delà de ça, j'avais le sentiment de ne pas être assez bon pour m'être fait serviteur de la Lionne d'Hi-Jal.

- Votre volonté sera faite, Hashimoto-sama. Déclarais-je, juste assez fort pour que cette dernière l'entende et avec elle, une partie de cette assemblée.

Ma mission était donc fixée. Elle ne serait pas simple, Yu Huli semblait attiser la haine du Loup pour des raisons que j'ignorais, à moins que ce ne soit la pleine lune ? J'en doutais. Mais c'était dans les feux les plus ardents que l'on forge les armures les plus puissantes. Je triompherai de cet ego malveillant une nouvelle fois et n'en ressortirait que plus fort. Avant de me relever, je nettoie mon front de la poussière qui l'à couvert d'un revers de manche puis observe un peu ma tenue actuelle. Il faudrait que je change de vêtement si possible. Porter sur soit du sang lorsque cela pouvait être évité était considéré comme indigne. Seuls les Eta se permettaient ce genre de comportement et ils héritaient d'un mépris tels qu'ils établissaient leurs propres villages pour vivre dans une paix relative. Je me promettais de répondre à ce devoir le plus rapidement possible et vînt ensuite me positionner à la même hauteur que Yu Huli.

- Ce voyage et cette agitation ont dû vous épuiser, peut-être souhaiteriez-vous vous restaurer ? Lui demandai-je, le plus neutrement possible.

Ressentiment que je ressentai comme puéril et injustifié, je me refusais à la nommer, un peu comme pour souligner le fait qu'elle connaissait mon nom mais qu'elle se refusait à donner le sien. La soif de sang du Loup y était pour quelque chose mais était-ce le seul élément à prendre en compte, j'en doutais. Enfin si nous avions l'occasion de nous assoir autour d'un repas, aussi frugal qu'il soit, peut-être pourrions nous trouver l'un comme l'autre de quoi oublier une petite partie du formalisme et de nos préjugés. Avoir des rapports humains normaux en somme.

Hrp:

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Le seigneur des terres a donnée mon nom, donnant un grand honneur a mon père qui n'a donc pas disparu dans les mémoires de notre clan.
les questions posées sont habiles et pleines de bon sens, y répondre de la même manière sera un gage et un plaisir.
Je m'incline donc afin de répondre avec cérémonie a la demande du dirigeant du village.

- Seigneur il suffit de voir son apparence pour reconnaître que les Kamis ne sont pas tendre avec elle, ou du moins pas les bon, mais parce qu'elle est la réponse a ma prière aux Kamis je la concidere comme liée a moi. Ce n'est pas ma présence physique qui lui inspire cet élan de bonté envers les humains, mais a ce qu'elle m'a dit, ma présence dans l'ordre céleste.

Je suis son regard et écoute son jugement envers Iris et, je ne m'y trompe pas, envers moi.
Il vas être temps pour moi de faire a nouveau confiance a Iris, j’espère véritablement qu'elle vas se remettre de son étrange faiblesse et ne pas restée moribonde. je ne sais pas si le seigneur est amatrice de poésie mais il ne faut pas sous estimer la capacité a Iris a savoir faire entendre sa voix.

- Bien seigneur j'entend et comprend, je m'incline devant votre jugement sans nul doute qui verra au dela de mes simples yeux et moi Yu huli vous remet donc la protection de Iris à la condition qu'elle ne se montre en aucunes manière violente ou mal attentionnée a votre égard.

Viens sa manière de me retenir près d'elle, elle est habile a l'arts de la courtisanerie, mais je ne suis pas forcement non plus la derniere a ce jeu là. elle me met en garde de ses samouraïs sous le couvert de l’hospitalité, je sais aussi répondre par une élégante mise en scène.

- Seigneur, je ne peux qu'exprimer gratitude devant votre grandeur et votre offre me comble de plaisir. Permettez donc que je vous fasse honneur en retours par un geste des plus naturels.

Je déplace lentement ma mains a ma manche et sort avec douceur une cordelette de soie. quand tous ont vue l'objet je la fait glisser avec doueur sur la garde de mon arme et la lie, indiquant ainsi que je ne cherche aucunement a tirer mon arme en dehors de circonstance qui entacheraient mon honneur, mon devoir ou ma famille.
une fois la légère cérémonie de neutralisation de mon agressivité faite je me redresse en m'inclinant devant mon hôte afin de récitée les paroles si souvent prononcée sur les terres de mon père.

- Que cette cordelette soit liée par mon honneur a votre invitation et qu'elle ne soit défaite que pour les besoins touchant mon hôte, mon honneur, mon devoir ou ma famille.

Tel que le veux le protocole je me place ensuite sur le coter, le seigneur en ayant fini de moi et s'adressant a ce samouraï portant un nom honnis mais se comportant si étrangement.
Je ne m'attend donc plus a avoir sa parole dirigée vers moi, j'attend les deux samouraïs devant me garder, une illusion de liberté est toujours une illusion meme si les barreaux de la cage sont peints d'arbres et de fleures.

Le loup viens donc a moi je garde mon masque de neutralité en l'observant de haut en bas, en fait il porte peut etre son nom comme il se doit, avec tant de défaut dans sa tenue, il est homme d'actions et non pas de court, mais négliger tant que cela sa tenue est une faute, néglige t'il donc son ame avec tant de zèle ?
ses paroles me font sourire intérieurement et la renard ne peux s’empêcher d'y pousser une pique que je serais en peine de réprimer.

- Je vous remercie pour cette prévenance, mais de nous deux ce n'est pas Yu huli qui semble la plus defaite et la plus agité dans son apparence. Une tasse de thé et une bouchée de riz, si cela n'affaiblie pas les réserves de ce village, seront les bienvenue en compagnie de samouraïs détendue et ayant pris soins de leurs bien êtres. Je sais que le devoirs est important et si il le faut je resterais içi jusqu’à ce que mon escorte soit prête a son tour.

Afin d'appuyer mes propos je me campe sur mes deux jambes légèrement affaisser sur mes genoux afin de m'encrer dans le sol.
Malgré mon apparence neutre certains combattants y verront un effet comique subtil, mais les plus aguerris y remarqueront une marque d’inflexibilités sur ce que je m'impose et attend des autres samouraïs qui auront mon estime.

Hrp:

Alors que les deux ronins sont guidés vers une auberge, la même auberge où s'était arrêté Akihiko à l'arrivée de la troupe Hashimoto dans le village, les deux samurais, celui du Corbeau et la Petite Lionne, se dirigèrent vers les quartiers que le maire leur avait mis à disposition. Certes la grange avait été transformé en salle de réunion de fortune, mais la chef de famille et un juriste impérial ne pouvait être logé à la belle étoile. Le Maire avait donc immédiatement proposé ses appartements pour leur offrir le maximum de confort possible. Un confort qui ne fut pas sans faire du bien à la pauvre Tokiwa dont le corps avait été fort malmené. Les gardes du Corbeau se placèrent devant la demeure, toujours aussi silencieux et impassibles que le reste de la journée, laissant seul les deux héritiers.

A peine avait elle traversé le seuil de la demeure, que les jambes de la jeune femme semblèrent s'arrêter de fonctionner à cause de l'épuisement. Elle avait poussé son corps à sa limite et celui ci le lui faisait savoir. Il ne fut guère aisé pour l'héritier Motomatsu pour l'amener jusqu'à une chambre et la mettre à genoux le temps qu'il lui retire son armure. Peu importait les remarques de la pauvre créature enfermée dans la cuirasse, le Maitre Corbeau ne lui répondra que par un :

"Cessez de faire l'enfant. Je vous ai soigné alors je pense que vous pouvez me faire confiance dans ma discrétion quant à votre silhouette. Je pense qu'on peut oublier le protocole pendant quelques minutes, je ne dirais rien à personne"

C'est avec un grand soin et un grand respect que le samurai de cour retira l'harnachement de la Petite Lionne. Une fois libérée de la carapace de céramique, de cuir et de tissu, Hashimoto fut lavé brièvement afin de retirer toute transpiration et de faciliter son sommeil. Être cajolé de la sorte était pouvait être déstabilisant, en particulier quand on sait qu'ils auraient pu être marié si le destin l'avait voulu. Mais ce qui déstabilisait plus la jeune Tokiwa n'était pas cela. Alors qu'elle était porté jusqu'à un futon, comme un mari pouvait le faire pour sa femme, elle ressentit un sentiment familier. Elle se rappelait du vieux Okirachi, le majordome de la maison Hashimoto, à l'époque de la mort de son père. Alors qu'elle était anéanti par le chagrin, le vieil homme l'avait porté jusqu'à son lit veillé sur elle. Même s'il n'avait pas à le faire, il l'avait réconforté comme il le pouvait, il lui avait apporté une oreille attentive et surtout une épaule sur qui pleurer. Pourquoi un tel souvenir revenait dans l'esprit de la jeune femme ? Allez savoir. Etait ce parce que, malgré le moment de faiblesse qu'elle avait eu, Akihiko était resté là et l'avait ramené à l'abri. Il prenait soin d'elle et vérifiait ses blessures sans qu'on ne lui demande rien. De plus, même si c'est un Corbeau, Tokiwa ne pouvait imaginer qu'il demanderait une quelconque compensation pour son altruisme.

"Promettez moi, une chose, Hashimoto-san ... ne prenez plus de risques inconsidérés à l'avenir. Votre corps a subit bien des épreuves aujourd'hui et devra surement en subir demain aussi. Ménagez vous un peu je ..."

Un petit silence apparut dans le discours du Maitre Corbeau, son regard croisait celui de la belle samurai allongée, épuisée. Il dégagea une mèche du visage de la pauvre Lionne avant de sourire et de continuer.

"Je ne tiens pas à vous perdre"

Dire que je proteste serait un doux euphémisme pour décrire l'état de gesticulation paniquée qui me prend lorsque le Seigneur Corbeau, Maître des illusions et Juriste Impérial tripatouille les rivets et les attaches de mon armure. Bien entendu, je suis bien trop faible pour lui résister et bon gré mal gré, je me retrouve allongée avec Akihiko à mon chevet, tel un veilleur vigilant et attentif.

Dire que je suis troublée serait à l'euphémisme ce que la collinette verdoyante et au volcan. Le feu aux joues, je mise sur mon intense et total épuisement pour m'achever avant que je n'ai le temps de me poser des questions introspectives. Mais rien à faire, je suis dans cet état second où le sommeil me fuit parce que je suis trop fatiguée. Et quand la main du Corbeau couvre mes traits, mon cœur fait un bond sous ma poitrine.

Dire que je suis en train de tomber amoureuse serait une ineptie. Mais je ne peux pas établir avec certitude que cette chaleur étrange qui me remonte du ventre est liée uniquement à l'absorption récente de thé. Je me mords la lèvre inférieure, prends une grande inspiration.

- Moi non plus… je ne veux pas me perdre.

Dire que c'était ce que je voulais dire... Heu non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais voilà qui traduit bien mon état de confusion. Beaucoup de choses en une journée : j'ai tué un de mes magistrats, j'ai affronté un Seigneur Corbeau, j'ai joué les effrontées devant un vieillard, j'ai recruté un rônin et j'ai sous ce toit qui n'est même pas le mien, des créatures étranges. Oui, j'ai vraiment besoin d'aide.

Dire que je pensais venir régler un petit problème de campagne…

- Demain, Motomatsu san, nous mènerons nos hommes dans ces bois et…

Mes yeux se ferment d'eux même, je papillonne, j'encadre le visage du samouraï vêtu d'impeccable noir, cet outrenoir étrange. Puis je détourne la tête à la frange de la somnolence. C'est très gênant de pleurer devant quelqu'un. Lentement, un par un, mes membres se relâchent et perdent la raideur que je leur impose. Je m'évapore.

"Demain est un autre jour"

Les yeux alourdis de fatigue, la Petite Lionne s'endormi en plein milieu de sa phrase, pensant surement l'avoir terminé mais, au final ne l'ayant qu'à peine commencé. Un sourire paternel était sur le visage du Maitre Corbeau alors qu'il regardait la dame de ces terres s'enveloppée dans ses songes. Un dernier regard se porta sur la blessure à la tête de la jeune femme, celle ci n'était plus aussi grave que tout à l'heure, c'était le bon point. Tranquillement, il alla se placer vers l'un des murs pour s'y appuyer, son sabre placé sur son épaule. Son regard n'avait pas quitté la jeune femme et même quand elle était totalement endormi il semblait lui parler.

"Que les songes efface de votre esprits les défaites d'aujourd'hui. Demain, il se peut que la guerre débarque. En attendant, bonne nuit Petite Lionne"

C'est adossé sur le mur de bois sombre de la demeure du Maire qu'Akihiko s'endormit à l'image des samurais des histoires et des estampes. Une position aussi confortable que cela puisse être. Il aurait bien pu aller se reposer dans une autre chambre mais une chose semblait le retenir dans cette pièce. L'amour ? A moins que ca ne soit l'inquiétude de la savoir en si mauvais état pour la nuit. Les ténèbres les entourèrent et c'est devant la lumière de la lune que ses yeux se fermèrent.

Dans la noirceur douce de la nuit, le couple s'endormit pour rejoindre le pays des rêves. Un pays où les kamis semblent s'amuser à créer des illusions pour assimiler, comprendre et voir ce qui ne pouvait être vu. La Petite Lionne se revoyait encore s'approchant d'une porte bien trop familière pour la laisser de marbre. A moitié ouverte, le paquet est recouvert d'une flaque de sang. La petite en est sûre, une ombre était là. Une ombre qui n'avait laissé là qu'une plume noire de Corbeau. Cette plume ramenait l'esprit à l'instant où Akihiko lança son "sort de protection". Puis s'en suivit le duel avec sa posture étrange, sa fausse patte et sa victoire d'une égratignure. Une égratignure, ce sang qui perle puis qui jaillit d'une blessure immonde dans le torse de l'ancien magistrat. Son visage est crispé mais aucun son ne sort de sa bouche alors qu'elle voit l'ombre derrière elle l'assommer. Misami retira la lame de ses mains avant que des paroles que la jeune femme n'avait semblé ne pas entendre ne lui arrivent aux oreilles.

"Amenez la à Izawa, il fera ce qu'il a promis"

Qu'avait il promit ? Cela ne pouvait pas être ... bon sang, était ce la promesse qu'on lui avait donné ? Non, ils n'auraient pas osé ... ce corps était il si faible parce qu'il était passé entre ses mains. Les images du vieil homme en train d'user de sa magie arrivait en son esprit et bien vite, elle eut l'impression de se lever et, en regardant dans un miroir, se voir changer à une vitesse maléfique, des crocs poussant, des griffes apparaissant.

A mon réveil, j'ai une sensation pâteuse sous la langue et des étoiles sous les yeux. J'ai l'impression d'avoir traversé un désert la tête enfouie sous le sable. Mes membres sont lourds, ma tête pèse une montagne, je suis trempée de sueur.

Comme dit le proverbe, quand on a des nuits comme ça, on n'a pas besoin d'ennuis.

J'ai une grimace lorsque j'essaie d'avaler l'espèce de glaise qui me sert de salive. Je me redresse péniblement sur un coude. Et c'est là que les images reviennent me hanter. Un frisson glacé me remonte le long de l'échine. Des visages tordus, des membres contrefaits, des rictus abominables, le crissement des cartilages le long de la chair et ces deux yeux tout à la fois très sombres et très lumineux, emplis d'une lumière ténébreuse. Mes propres yeux hurlant d'une métamorphose odieuse.

Bon sang, j'ai trop de chose dans la tête. Je baille, parviens à m'asseoir au prix d'une lutte acharnée contre la gravité et chasse les larmes de sommeil de mes yeux d'un revers. Là, les jambes en tailleur, je me prends la tête entre les mains et tente de me constituer une cohérence. Il fait sombre dans cette salle… et je réalise que je ne suis pas chez moi. Ce ne sont pas les cloisons ni le parquet du manoir. Pas plus que ces grosses poutres mal équarries.

Un soupir.

Je suis toujours en eaux troubles. Dans ce bain glauque, au cœur du mal. Et aujourd'hui, il va falloir aller de l'avant. J'essaie d'esquisser les premiers traits hésitants de quelques projets mais je n'arrive pas à dépasser les contours imprécis d'un bol de thé. Ces visions du cauchemar reviennent par intermittence, elles m'obsèdent. J'ai la bouche sèche, j'ai le goût de la peur noire sur la langue, je sens sa consistance granuleuse en fond de gorge. La nuit, dans nos rêves, nous sommes livrés sans défense. J'aurais préféré un sommeil cataleptique… là au moins, on ne se souvient de rien.

Je commence à rassembler assez de force de décision pour me lever mais avant même que mes jambes ne répondent, je me fige soudainement. Mes yeux s'élargissent.

Mais… mais… il a dormi dans cette position ? Dans ma chambre ?? Je n'ose plus bouger, les doigts crispés sur la couverture. Est-ce qu'il est réveillé lui aussi ? En train de me regarder silencieusement à sa manière joueuse ?

Je tente une brève quinte de toux pour provoquer une réaction.

En effet, Akihiko était toujours en train de dormir adossé au mur, les fesses posé sur un coussin, ses jambes à peine pliée, son bras autour de son sabre en fourreau. Une position plutot spéciale pour dormir mais qui ne semblait pas le déranger plus que cela. Sa chevelure mi-longue tombait sur son visage tel un rideau de ténèbres, cachant son visage. Le raclement de gorge de la pauvre Tokiwa qui était encore troublée de voir le juriste dans sa chambre, provoqua un petit mouvement de tête signe qu'il quittait le pays des rêves petit à petit et que son esprit quittait la brume qui le paralysait. Doucement il leva la tête et ses yeux à peine ouverts croisèrent ceux de la Petite Lionne se cachant avec sa couverture. Il lui fallut tout de même quelques secondes pour que son cerveau prennent en compte toutes la situation et qu'avec un sourire qui lui est tellement habituel, il prit la parole.

"Ala bien il semblerai que la Petite Lionne est réveillée"

Absolument pas gêné d'être en la présence de la jeune chef de famille, Akihiko fit un mouvement d'étirement qui ne manqua pas de faire craquer quelques articulations. Il prit vraiment tout son temps pour se lever, il se rapprocha de sa patiente avant de s'agenouiller à ses cotés et à prendre son poignet pour prendre son poils. Son sourire s'agrandit une fois encore avant qu'il ne regarde la pauvre femme prise au dépourvue pour lui dire, toujours avec ce ton narquois.

"Il bat bien vite ce coeur. Je ne sais pas quelle en est la cause mais au moins cela montre que vous être en pleine santé. Vous avez aussi repris des couleurs. Comment vous sentez vous ? Avez vous des douleurs ou des membres raidis ?"

Sa main alla se porter alors sur la petite marques sur la tête de Tokiwa, pour s'assurer que la blessure s'était bien refermée. Son attitude était certes légèrement déplacée, étant donné que la jeune femme n'avait pas autorisé, mais le fait d'avoir quelqu'un à ses petits soins faisait du bien. Surtout dans ce village où les ténèbres semblent s'amuser avec toutes les choses vivantes.

La cacophonie d'une bataille. Le bruit des bâtiments enflammés qui s'effondrent. Je ris à gorge déployée tandis que le sang frais coule de la lame de mon sabre en grosses gouttes rouges où se reflètent les incendies autour de moi. A les pieds, la frêle silhouette tremble, ses vêtements déchirés ne dissimulaient plus que quelques pans de peau, probablement les seuls qui n'étaient pas encore marqués de coupure, d'égratignures ou brûlures.

- Po-pourquoi Ryûseï ?

J'éclate une nouvelle fois de rire. Elle n’a plus peur. Elle se sait déjà morte. Mais ce qui habite son regard, c'est l'incompréhension, la frustration, le désespoir, et cela me fait jubiler. Ma joie est un peu gâchée par une légère douleur dans les bras mais il suffit que je me concentre un peu sur celle-ci pour la faire disparaître. Il était si faible.

- Parce qu'ouvrir ta gorge est bien plus jouissif que d'attendre que tu ouvres tes cuisses, Asayo-chan.

La lame qui me fût donnée par Ataka Okurayami lui-même tranche l'air, lance un reflet orangé dans la nuit et juste comme ça, d'un seul mouvement, la fine peau du cou de mon amour de jeunesse s'ouvre, d'abords finement puis plus largement alors que sa tête tombe en arrière et que la pression du sang écarte la chair.

- NON ! M'écriais-je en me redressant.

Je revivais encore ces instants où je n'étais pas moi. Ou le Loup des Ombres me possédait entièrement et où je ne pouvais que me lancer contre les murs de son esprit comme un fou tente de stopper les vagues avec ses mains. Je suis presque tremblant, la sueur perle encore sur mon front et malgré la fraicheur de la saison, j'avais beaucoup trop chaud. Il était temps de sortir de là. Je nouais mes long cheveux noirs afin qu'ils cessent de tomber au travers de mon visage et sortit aussi discrètement que possible de la salle où la vieille femme nous avait installé pour la nuit. Je n'étais vêtu que du pantalon jaune pâle, d'une pair du sandale et de mon grand manteau sombre, mes sabres dans la main gauche, je pris la direction de la sortie. Je devais chasser ces images de ma tête et pour cela rien ne serait plus efficace que quelques exercices matinaux avant des ablutions et espérons-le, un petit déjeuner. Laissant Kousaï Ookami contre le mur de l'auberge, je prit Reikon Tsuki et après quelques échauffements commençait une série de deux-cent Aya Suburi. Je ne voulais pas non plus m'épuiser, la journée promettait d'être longue.

Je frissonne légèrement lorsque qu'Akihiko se rapproche. Mes réactions d'adolescente furtive commencent à m'agacer. Je ne suis pas devenue maîtresse d'un domaine (certes modeste), d'une maison de samouraï (certes pas la plus influente) dans une société masculine (certes TRES masculine) en jouant les effarouchées à chaque situation inhabituelle. Je suis moi-même une situation inhabituelle. Il n'est pas impossible qu'une femme porte le sabre, mais c'est assez dur à affirmer. Je suis sûre que Yu Huli pourrait le confirmer.

Voilà donc ce qui me pousse soudainement entre deux rosissements à capturer la main du Corbeau avant qu'il ne la retire de mon front et à le regarder droit dans les yeux. Oui mon cœur bat vite ! Je sais ! La paix !

- Vous me prenez pour une enfant n'est-ce pas Motomatsu san ? Vous nous prenez tous pour des enfants, dans cette petite pagaille confuse. Je ne dis pas sur le plan physique. Mais vous estimez sans doute notre valeur guerrière comme une babiole puérile. C'est digne de respect mais c'est amusant, comme l'entêtement borné d'un esprit encore trop naïf.

Ma main tremble légèrement mais je ne le lâche pas. Je m'humecte les lèvres lentement.

- Mais je ne suis pas aussi étroite d'esprit que vous semblez le penser Votre Eminence. Et maintenant que vous avez partagé ma chambre, que ce soit distant de cinq mètres ou de cinq centimètres, nous savons tous les deux ce qu'en penseront les villageois. Même mes bushis. Peut-être les vôtres ? Je ne suis pas totalement au fait des coutumes qui régissent l'état d'esprit du clan du Corbeau mais en ce qui concerne la pensée du Lion, elle se résume assez sobrement à ce sujet.

Un petit geste vaut mieux qu'un long discours et guidée par une impulsion fébrile qui trouve sans doute ses racines dans le fait que je suis encore mal réveillée, avant même d'y penser trop fortement, je presse mes lèvres contre celles du magistrat noir. Je l'embrasse avec une passion étrange, un mélange de soulagement et de confusion. Mais je ne regrette déjà rien, même s'il me repousse à l'issu de ce baiser volé.
Quand je me recule, la lippe humide et le regard brillant, un léger sourire rehausse mes pommettes.

- Les gens en parleront. Autant que ce soit vrai. Et ça ne me déplairait pas de savoir que vous éprouvez un intérêt autre que purement médical à mon sujet. Parce qu'en ce qui me concerne…

Et l'adolescente ressurgit, bloquant ma gorge au moment où j'aurais bien aimé dire quelque chose de sentimental.

Un instant surréaliste, un instant de plénitude étrange s'était emparé de la petite Lionne. Toutefois, une autre chose semblait s'être réveillé chez la jeune femme. Aujourd'hui, en cet instant, le sang d'une Lionne s'était réveillée en elle. C'était elle qui avait pris l'initiative, telle ces samurai-ko qu'on pouvait entendre parlé dans les nombreuses légendes parcourant le clan, et plus encore dans le clan de l'Ours. Le fait d'être celle qui décide avait, semble-t-il balayé, l'espace d'un instant, ses doutes et ses craintes. Ce qui devait être fait a été fait, le reste dépendra des kamis et des sentiments d'un juriste du clan Corbeau. Celui ci, s'il était contre ce baiser, le cachait très bien. Il se laissa faire tout d'abord, ferma les yeux et passa la main libre dans les cheveux de la guerrier romantique. Le temps sembla s'arrêter au point que rien ne pouvait troubler leur moment. Même après que leur lèvres ne se soient séparé, mais que le souffle était toujours mêlé, le temps était toujours stoppé. Leur regard se croisa. Seul la voix de la jeune femme fit repartir la trotteuse et surtout revenir la craintes dans sa voix. Une crainte qui ne manquait pas de faire sourire Akihiko qui passa sa main sans la moindre cale de combat sur la peau douce de sa joue. Son sourire n'était pas moqueur, ou sournois, non. C'était un sourire joueur, étrange combinaison qui semblait rassurer tout en étant très communicatif

"Pour une fois que les traditions vont de paire avec mes sentiments ..."

Comme pour conclure sa phrase et donner sa réponse, Akihiko déposa un baiser plus léger sur les lèvres de sa dulcinée. Non pas qu'il soit moins amoureux, mais tenter de réitérer la passion de la Petite Lionne aurait été un affront, il préférait surement user de ce geste pour ponctuer sa phrase, une touche personnelle, lui aussi, de montrer sa réponse. Moins de passion mais presque plus de spontanéité, ce Corbeau était doué.

"Cependant, tu te trompe sur un point Tokiwa ..."

Oh là, utiliser le prénom pour s'adresser à son interlocutrice ... en même temps un baiser était une chose plutot intime, à ce niveau de relation, ce n'était plus vraiment un soucis, mais quelqu'un avait il, par le passé, appelé la suzeraine par son prénom ?

"... Je ne prends pas les gens pour des enfants. Et pour cause, si je sous estime les gens, je risque d'être pris par surprise. Tu penses que je te vois comme une chose fragile, alors que je te vois comme une Lionne caché dans une fleur de cerisier. Tu as peur de ne pas être prise au sérieux mais en un sens cela te rassure que l'on te sous estime. Le jour où un idiot viendra troublé la tranquillité de tes pétales, le coup de griffe sera d'autant plus impressionnant. C'est aussi pour cela que je te pose une question qui, si elle n'arrive pas à sortir de ta bouche, pourra être répondu par un simple hochement de tête. Hashimoto Tokiwa, Petite Fleur de Lionne, acceptes tu que je caresse délicatement tes pétales ? En échange tu pourras m'appeler Akihiko"

*******

Pendant ce temps, alors que les rayons de l'aube ont encore du mal à apparaitre à l'horizon et que l'ombre est encore présente, la silhouette de Ryusei est en train de bouger pour ses échauffements. Une nuit troublée pour un homme troublé. C'était logique en un sens. Tellement de chose s'était passé, plus encore maintenant que le Loup des Ombres était apparu. Celui là même qui s'amusait à parler à son hote. Les entrainements étaient certes bien peu intéressant et blindait la plupart du temps l'esprit du samurai. Mais se remémorer de tels rêves avait bien fragilisé les défense mental du ronin qui mettait du temps à se reconstruire, du temps que le Loup se mit à utiliser.

"Toujours en train de faire ces mêmes mouvement. Tu n'en as pas assez ? Si tu voulais faire du sport tu aurais du continuer de flirter avec la joli petite serveuse. Au moins tu aurais eu du plaisir en l'échange de courbature. Mais non, monsieur veut passé son temps à manipuler le manche de son ... arme tout seul. C'est pathétique. Tu as vraiment envie de devenir un de ces gars psychorigide ?"

L'avocat du diable, ses mots étaient ceux du désir et de la corruption. Du moins cela dépendait du point de vue. La beauté de la philosophie et des avis c'étaient que tout dépendait du point de vue. L'Ombre de la créature semblait s'amusait à se placer toujours sur le chemin de l'arme de Ryusei avant de disparaitre en brume pour finalement réapparaitre en un seul morceau. Une manière de faire particulièrement ennuyeuse et perturbante pour une personne tentant de se concentrer

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