Iris, fleur de sang.

Mes souvenirs sont pleins d'arbres fleuris et de rivières chantantes, alors pourquoi dois-je vivre dans la nuit ? Je n'ai rien fait de mal, ce n'est pas ma faute...

Malédiction...

(Prénom)
J'avance dans l'obscurité, foulant à peine les les herbes sur mon passage. La lune brille de sa splendide aura de blancheur, si douce, si ronde... On en oublierait presque les rayons chatoyants du soleil sous son œil de pierre. Les épis de graminées encore vert se couchent sous mes pas pour se redresser en oscillent follement derrière moi. Enfin, une touche de couleur attire mon regard et je m'agenouille sur la terre humide. Mes doigts effleurent à peine un pétale, pour ne pas blesser la fleur.

- Iris... Toi qui porte mon nom. Petite fleur violette, comme tu dois m'en vouloir de blesser la mémoire de ta race. Pardon, mais tes couleurs de paix allaient si bien à la fillette que j'étais.

La fleur repose sur ma main et je regarde le vide avec attention. Violet, couleur des souvenirs... Un vent frais vient souffler autour de moi, comme pour me presser de partir mais je ne bouge pas. Les fins pétales humides me ramène à une époque bien lointaine, à une autre vie. A des couleurs étincelantes sous les doux rayons tamisés par les arbres aux feuillages dorés...Si j'avais su.

- Ce n'est pas mes parents qui m'ont donné ce nom mais la sage femme, dès qu'elle m'a vu. Sans doute ressemblais-je à une petite fleur avec mes ailes blanches. Ma mère voulait me mettre au monde au milieux des champs de fleurs, preuve vivante de son amour. Mon père abritait la femme de son cœur d'une grande aile blanche et je suis née presque sans douleur. L'elfe médecin m'a prit dans ses bras, lavé et nommé... Était elle plus ma mère que l'ange qui n'avait d'yeux que pour son amant ? Souvent, je me suis poser la question. Mais fleurit en paix, petite iris, moi j'ai fané.

(Nom)
Je pousse un long soupire et lève les yeux au ciel. Grand, étoilé, plein de petits point livide. Le champs de fleur est autant au dessus de moi que sous mes pieds, même si les étoiles ont des pétales bien blanches alors que la terre chante de couleur malgré la pâleur de la lune. J'avance un peu, sans regarder où je marche. Là haut, rien ne bouge... Une immensité noir, le néant. Comme ces cieux me vont bien, ils ont le même vide peuplé de souvenirs, d'espoirs bien vains.

- Céleste... Quel nom ridicule pour un ange. Les ancêtres qui l'ont choisi ne sont pas allés chercher bien loin. A moins que ce ne soient les homme qui nous aient nommés ainsi ? Mais ils n'avaient pas vu le néant de la nuit, les cieux noirs... Dans un sens, même maintenant, ce nom me convient. Mais si Keldaïn me regarde vraiment de là haut, je me demande quel dieu y a posé son œil.

(Âge)
Je poursuis mon chemin, délaissant les cieux étoilés pour revenir à la terre. J'avance, je cherche, mais quoi ? Je ne sais plus. Ma seule certitude est que l'heure de la chasse approche et qu'il vaut mieux que je m'intéresse aux fleurs. Un éclair blanc attire mon regard et je m'agenouille devant une marguerite. Doucement, je la cueille et en détache un à un les pétales. Ils se déposent en tas devant mes pieds sans un bruit, blancs et légers comme les plumes d'un ange. Mais au quinzième, je ne peux m'empêcher de marquer une pause. Les autres pétales blancs resteront lié au cœur jusqu'à ce que le temps ne les réduise en poussière.

- Quinze... Quinze ans de vie avant ma mort. Quinze pétales qui sont tombé dans l'oublie, un à un, comme pour tous. Mais je ne peux plus prétendre à un lien quelconque avec cette fleur !

Je laisse tomber ce qu'il me reste de la pauvre plante à mes pieds. Je suis morte, tout comme elle. Morte après avoir laisser s'égrainer quinze de mes pétales. Alors pourquoi suis-je encore sur cette terre ? Quel dieu me garde en vie ? Certainement pas celui auquel je croyait dans mes jeunes années...

- Quinze pour l'éternité. Combien ont passé depuis que j'ai atteint cet age ? Cinq, dix peut être, j'en ai perdu le compte, je ne veux pas savoir. Assez pour haïr ce que je suis, mais pas assez pour l'accepter. Entre cinq et dix, quelle importance quand on est maudit pour l'éternité ?

(Race)
Je m'approche d'un arbre et regarde longuement les fleurs blanches, closes pour la nuit. Le liseron ne se réouvrira qu'au matin. Comme bien des créature, il dort la nuit... Une nouvelle bouffée de nostalgie me fait frissonner et de la pointe d'une de mes longues griffe blanche, je force un bouton à s'ouvrir. Lui aussi devrait regarder la nuit ! Je ne vivait déjà plus au soleil avant de sombrer... La fleur refuse de s'ouvrir, se déchire, et je laisse tomber mon bras.

- Liseron blanc, couleur des anges... Aucune de nos espèces ne courent sous la lune. Mais je ne le suis plus, et la nuit est mon jour. Maudit !

Ma griffe tranche la tige et je regarde les dégât en silence. Je ne regrette pas mon geste, mieux vaut que je tourne ma colère contre des fleurs... Puis, j'en tranche une seconde, la laisse fermer, et je glisse dans mes cheveux blancs le liseron qui ne s'ouvrira jamais. Une fois qu'il est détaché de sa tige, il n'y a plus de retour en arrière possible. Ma griffe s'égare, blessant une de mes joues, et quelques goutes rouges coulent jusqu'à mes lèvres. Je les essuie d'une main rageuse et ferme les yeux pour me forcer à garder mon calme... La chasse m'appelle.

- Vampire, maudit, voilà ce que je suis. Mais que ne peux blâmer que moi même ! J'ai choisi sans savoir et j'aime à penser qu'on m'a trompé, mais est-ce bien vrai ? Non, si j'avais ouvert les yeux avant de sombrer, j'aurai su la vérité. On ne m'a pas arraché à la vie au beau milieu de la nuit comme je l'ai fait pour toi, liseron...

(Religion)
Je quitte l'arbre et continue ma route. Le chemin est boueux sous mes pieds, me forçant à grimper sur un monticule de terre en bordure du champs pour garder mes chausses à peu près propres. J'accélère le pas dès que le terrain me le permet, je ne veux pas rester ici. Puis une nouvelle teinte m'attire, je me laisse envouter par le rouge profond des coquelicots. Ces fleurs ont les pétales si fragiles... A peine ma griffe s'y plante que l'un d'eux se détache. D'un coup sec, je le déchire et j'en cueille un autre tout aussi rapidement. Je le porte à ma joue et l'y presse, comme pour arrêter le saignement d'une plaie déjà depuis longtemps refermée. Le pétale retombe et se pose sur le sol, enfin, je lève mes yeux vers la lune. Keldaïn me regarde... Il a fallu qu'elle se lève justement cette nuit. Pourquoi ne puis-je plutôt admirer Delvïss, lune des elfes ? Mais non, et en plus, Zoltïss jetait un coup d'œil rougeâtre entre les arbres. Elle savait que l'heure de la chasse était déjà passe, elle venait vérifier que sa créature accomplirait son devoir.

- Depuis la nuit éternelle, tu as disparu, Origine ! Tu t'es bien gardé de me guider quand j'en ais eu besoin... Que je le veuille ou non, je ne t'appartiens plus, ou si peu. Le changement m'entraine chaque nuit dans mes chasses, et où est tu à ce moment, dieu de lumière ? Tu as trahi ma confiance, jamais tu n'aurais du laisser exister de telles créatures ! Rouge... Couleur brûlante de Keldaïn. Pourquoi a t-il fallu que tu envahisses mes yeux ?

(Groupe)
Un pétale reste embroché sur ma griffe quand j'abandonne les fleurs de sang. Je marche, tête basse, sans vraiment savoir où je vais. Les herbes se coincent dans mes chausses pour échapper au piétinement et je les arrache sans même un regard. D'autres fleurs, écrasées... D'autres arbres, dont je griffe l'écorce pour le simple plaisir d'entendre le déchirement des chaires végétales. Je ne suis plus très loin de mon but, je le sais, je le sens... Mais une nouvelle fois, je trouve une raison de m'arrêter. Cette fleur de lis ne me rappelle que trop l'ile des elfes. D'un geste sec, je l'arrache à la vie pour en contempler les nervures crèmes, la parfaite blancheur.

- Lis, jamais je n'oublierai Elvem Adisïl, tu le sais... Mais le royaume de mon enfance n'a plus aucun pouvoir sur moi. Que fais tu ici, au milieu de rien ? Es tu juste venu m'apporter un message de regret ? Va t'en alors... Va t'en car je n'ai plus ma place sur la terre de magie. J'ai rejoins l'ordre du changement le jour où j'ai accepté de devenir vampire.

(Profession)
Je jette la fleur et en fauche une seconde. Un pissenlit dont j'entreprends d'arracher un à un les pétales. Ils tombent, virevoltent et dansent dans la nuit, mais aucun autre que moi même n'est là pour voir ce spectacle. Pourtant, je ne peux m'empêcher de sourire, me souvenant d'un autre temps. Une période où la nuit avait déjà laissé une empreinte tenace sur ma vie mais où le soleil ne m'était pas interdit. Je cueille une autre fleur de cette même espèce et dissémine les graines d'un souffle. Une bouffée de joie, enfin. Si seulement ce n'était pas l'heure de la chasse, je pourrais pleinement apprécier ce moment ! Mais je ne laisserai pas les instincts m'envahir, je jouerai avec les fleurs, mes seules compagnes...

- Dansez, petites graines de vie. Envolez vous et grandissez loin de vos racines !

Mon pas redevient léger et je danse sans musique. Qu'importe, je l'entends... Les harpes mêlent leur voix et je tourbillonne follement au milieux des fleurs. Une pirouette, un pas de danse, et je me laisse tomber en arrière. Je me relève sans toucher le sol, agitant lentement mes ailes au rythme de la musique silencieuse. Je devrais me cacher, mais je ne peux m'empêcher de me mettre à chanter. Je suis une artiste, une comédienne, une danseuse... Mais qui accepterai de voir un tel spectacle ? On me fuit comme la peste quand on sait qui je suis.

(Description physique)
Ma course folle m'entraine près d'un buisson de roses noires. Sans interrompre le pas, je cueille une de ces fleurs et la lance dans les airs. Je la rattrape, repars, puis m'envole avec elle. Mes ailes noires luisent comme la rose sous la lune et dans mon tourbillon, plumes et pétales s'emmêlent. Je suis une fleur violette par mon nom, mais mes ailes sont des roses bien rares... Mes yeux sont comme Keldaïn, d'un rouge brûlant, effrayant, mais ils ne sont qu'erreur son mon visage rond d'ange. J'ai gardé la chevelure crème de mon enfance, le lis m'en soit témoin, et quand je danse la nuit, on ne voit qu'une enfant. Fillette éternelle, j'aurai toujours quinze ans même quand de longues années auront rongées mon cœur. Les pétales ne tomberont jamais, je suis une fleur séchée. Mes fins membres enfantin ne sont que tromperie maintenant que d'un simple coup de griffe je peux arracher un être à sa vie.

- Malédiction ! Mais de grandes ailes noires me vont tellement mieux. Je suis maudite, reniée, déchue, bien qu'aucun autre ange ne m'ait vu ainsi. Si je n'était pas ange, on se rendrait vite compte combien ma peau est pâle, mais mon espèce ment bien. Malédiction ! On nous voit comme des êtres libres et volants quand je ne peux même pas sortir à la lumière. Malédiction que ces dents et leur fonction ! Malédiction que ce regard injecté de sang... Malédiction. Combien de fois ai-je regretter le bleu pâle de les yeux ? Rose noires, tu es aussi rare et déplacée que moi...

(Comportement)
Je continue ma danse dans le jardin fleurit. D'autres roses, rouges et blanches, m'effleurent de leurs senteurs mais je passe sans les voir. La plus belle de toute est juste devant moi. Je me penche vers elle, caressant doucement ses grands pétales roses. Ils forment une ronde endormit autour de son visage et ondule doucement quand je soulève la fleur. Elle sourit sous la lune, inconsciente, sommeillante, et je m'approche encore pour humer son odeur. Puis, le l'emmène vers le buisson de ses semblables noires, l'entrainant dans la danse. Et je comprends trop tard, en mordant dans la fleur et en sentant couler son sang sur mes lèvres. Trop tard... La chasse a eu raison de moi. Trop tard... La rose meure dans mes bras. Trop tard... Je ne l'entendrai plus jamais rire et courir au milieux du jardin, et plus jamais je n'entendrai ses parents l'appeler par son beau nom de fleur. Les yeux humide, je murmure comme si la petite Rose pouvait encore m'entendre, je lui demande pardon.

- Pourquoi as t-il fallu qu'on te donne ce nom quand je cherchais des fleurs ? Pourquoi as t-il fallu que tu portes une robe rose ? Pourquoi tes parents t'ont t-ils donc laisser dehors ? Et pourquoi n'ai-je pas vu... La chasse... Pardon petite, je n'ai pas voulu ta mort. Va rejoindre Origine, petit ange, et dit lui de ma part que c'était une erreur dont je suis la seule coupable. Adieu, petite rose.

Je me lève et repars, abandonnant le corps de l'enfant sur le sol, une rose noire sur le cœur. Je dois courir, filer avant qu'on ne comprenne, avant que les jardiniers ne se lancent à mes trousses. Tant pis pour la fillette, je dois sauver ma vie. L'instinct est maître, même quand je préfèrerai mourir. Je m'élance dans les champs et gagne la forêt.

(Pouvoir(s)/Magie(s))
Je m'arrête devant une rivière pour plonger mes mains tachées de pourpre dans la pureté de l'eau. Les remous rafraichissent mes doigts croutés d'un sang qui s'éloigne en lentes volutes dans le courant. Je me trouve bien ici. Froide, calme, l'eau m'aide à trouver la paix et je reprends ma danse. Un bond sur une pierre glissante au centre du ruisseau, un sourire éphémère devant l'éclat doré d'une carpe, une ronde sans fin, ailes ouvertes, sur les eux, et une révérence pour recueillir dans ma main une toile fluide qui reflète Delvïss. Je continue ma route le long du cours d'eau, sautant de pierres en pierres et m'élançant dans de folles pirouettes. De fines gouttelettes glacées m'entourent, mais je poursuis ma course car je ne risque pas d'assécher la rivière. La danse m'entraine devant une ferme et je souris simplement au vieux fermier et à son fils qui se sont arrêtés sur le seuil pour me regarder. Ils ne me feront pas de mal, ils sont sous le charme de la danse de l'eau et tant que je ne représente pas pour eux un danger, ils le resteront. Apaisée, je m'approche de l'enfant et lui tend la main, prenant bien garde de ne pas le blesser de mes griffes. Je l'entraine pour quelques pas, puis le rend à son père et repars simplement.

(Peur(s))
Epuisée, je me laisse doucement aller contre un arbre, les yeux clos, un instant. Mais je ne peux rester ainsi, Keldaïn me surveille et vérifie que je ne baisse pas ma garde. Je n'ai droit à aucun repos, est-ce ce qu'on appelle l'enfer ? J'ai beau fixer son œil, lui lancer des menaces silencieuse, elle refuse, elle me voit. Même quand la nuit est noire, même quand aucune lune ne tremble dans le ciel, je sens son influence et son regard moqueur. L'écorce griffe mon dos. Je voudrais disparaître dans l'arbre, lui échapper, n'être plus que du lierre paresseusement accroché au géant végétal. Mais je suis seule, perdue sous son œil macabre.

- Arrête, tu me fais peur... N'ai-je pas commis assez de crimes cette nuit ? Arrête, va t'en, quitte le ciel et laisse moi... Si ton regard vicieux ne se posait pas sur moi, peut être pourrais-je repousser cet instinct ! Crois tu que je n'ai pas remarqué que quand tu brilles, je mords ? Vas t'en... Je ne veux pas qu'un astre me contrôle... Va t'en, lune de sang... Je préfère les rayons brûlants du soleil à ton regard !

(Point(s) faible(s))
Brusquement, je reprends ma course. Je ne peux plus supporter ce douloureux regard qui ne me rappelle que trop la mort de ma Rose. Je saute par dessus la rivière, fonce dans les taillis, ouvre mes ailes et sort vivement du feuillage. Un courant m'emporte au dessus de la cime des arbres, ange déchu dans la nuit. Mais qu'ai-je donc fait de mal ? Des torches brûlent dans la nuit. Je n'ai pas peur du feu mais je sais son danger. Pourtant, malgré tout, je ne peux la haïr. Il est si beau, dansant, tremblant joyeusement, bondissant tranquillement sur ses proies égarées. Je ne dois pas me laisser distraire ! Un battement d'aile et j'échappe à l'envoutante lueur.

- Laissez moi partir... Laissez moi avant que le soleil ne vienne... Laissez moi car je veux vivre...

Mais ce n'est pas moi qu'on cherche et les torches s'éloignent. J'ai eut peur. Peur de ne pas pouvoir résister à l'attrait des flammes... Mais je ne les crains pas, et comme toutes les fleurs rouges, elle m'attirent. Chaque fois que je les vois, elle me rappellent le temps ou, enfant, je jouais avec elles. Les battons enflammés volaient au dessus de ma tête et je les rattrapais sans mal, bravant tous les danger des flammes joyeuses. Mais ce temps est révolu, elles sont bien trop dangereuse. Je ne peux plus cueillir un de ces fleurs rouges sans me brûler les ailes. Mais je dois me cacher car le soleil ne va pas tarder. Lui aussi je l'aime, lui aussi me brûle. Je descends en piquet comme un rapace et me pose à la recherche d'un gite. Un arbre creux... J'y serai bien.

(Histoire)
Silence... Une lumière rougeâtre transperce l'horizon mais je suis bien cachée. Je me roule en boule, inconfortablement blottit dans les entrailles de l'arbre, et j'attends le sommeil. Il ne vient pas de suite, comme chaque fois que je tue et je revoie défiler lentement mes jeunes années. Je n'étais vraiment pas destinée à une vie d'ombre... Je me tourne sur le dos et fait tourner la fleur entre les doigts.

« Si j'avais su... Mais j'étais une enfant et mon père avait tout l'air d'un prince charmant. Aussi étrange que toi, rose noire. Le soir où il s'est présenté à moi, mes parents venaient de m'abandonner... Si j'avais su. Peut être aurais-je du comprendre en voyant les trois couverts mis et le repas prêt, mais j'avais douze ans et la tête pleine de rêve. Je ne pensais pas que cette ile merveilleuse pouvait contenir une telle créature. Quand il m'a pris la main, je suis tombée sous le charme. Et même si maintenant je comprends que mon émotion n'était pas naturelle, elle n'a en rien changée. Il est mon père, celui que j'admire au delà de tout.

J'ai dansé avec lui les nuit, devant les foule. Je n'ai jamais compris pourquoi il m'a pris sous son aile maudite, mais je crois qu'il éprouvait les même sentiments que moi. J'étais sa fille, sa protégée, sa petite fleur. Je n'ai compris qu'un an plus tard pourquoi mes parents étaient demeurés éternellement absents. J'ai pleuré, un peu, puis il m'a amené dans un autre village et nous avons dansé pour faire sourire les hommes. Il était musicien, méconnu et fuyant. Il ne restait jamais plus d'une nuit au même endroit et le jour, nous nous endormions dans une grotte, une grange ou une taverne selon notre succès. La vie était tranquille bien que je ne comprenne pas tout de mon cher protecteur. Je crois qu'il attendait.

Il a fallu trois ans pour que je comprenne ce qu'il était et que je lui demande de me laisser le rejoindre. Pour moi, il était un prince des ténèbres bien qu'il m'ait présenté à son propre prince. Je voulais faire partie de leur groupe, être des leurs, danser avec eux et courir sous la lune. Depuis trois ans déjà, j'avais pris l'habitude de ne sortir le jour que quand je n'avais pas d'autre choix. Alors pourquoi pas ? Il a hésité, ou a fait semblant, puis a accepté et m'a vidé de mon sang. J'ai bu le sien en échange avant de sombrer dans les bras de la mort. Elle ne m'a pas gardé... Peut être aurait elle du car le charme était rompu.

Ce jour, j'ai eu quinze ans pour l'éternité. Au début, je l'ai suivi et nous avons continué notre vie de danse et de musique, mais Keldaïn est venu... Ce jour là j'ai gouté au sang humain pour la première fois. Dégoutée, j'ai aussi compris vraiment ce que j'étais. Le lendemain, mes ailes étaient noires et je n'ai pas dormi avec mon père. Je suis partie... Depuis lors, j'ai couru, fuit et appris. Je continue mes danses, mais sans aucune musique car je n'ai jamais trouvé de musicien capable de jouer aussi finement que mon père... Il me manque, parfois, mais je ne peux rentrer. Il a déjà été si difficile de quitter Elvem Adisïl en passager clandestin sur un vieux navire... Mais je ne pouvais pas rester, pas plus que je ne peux y retourner. »

Dehors, les oiseaux ont commencer à chanter. Il est temps pour moi de m'enfermer dans le silence car je n'ai aucun droit sur la joie pure du jour. Il fait chaud dans mon arbre, mais je ne suis pas gênée tant mon cœur est glacé. Malédiction... Je m'endors.

(Rêves et/ou buts)
Je ne veux qu'une seule chose : l'impossible. Me laissera t-on un jour revenir en arrière ?

Spoiler:

Bonsoir Iris,

J'ai bien parcourût ta fiche et je ne vois rien de dérangeant sinon que le code de validation pour le règlement n'est pas le bon^^. Donc je te demanderais de le modifier en conséquence. Ensuite nous attendrons l'avis de Krogan et nous verrons bien.

Voilà le code, grand Ôrigine. Mais quand même, tu chipotes, tout puissant. Tu sais bien que je ne me permettrais pas d'ignorer ton saint règlement. ^^

Je le sais bien mais comme tu dois le savoir toi, j'aime chipoter sur la forme^^. Sur ce, je laisse la place à mon camarade et vais retrouver mes divins nuages de sommeil^^.

J'ai une question : Te sent tu de la jouer cette personnage puissante malgrés elle ? Cette ermite sans appuis si ce n'est elle même, cette légère folie que je n'ai jamais vue chez toi ?

Compte tu vraiment la jouer ou l'abandonné bientot ?

J'ai besoin de cette réponse pour savoir ce que je dis. Si tu doute alors j'aurais beaucoup de mal à dire oui, tu a déjà perdu de nombreux personnages parmi nous.

PS : Sinon, joli fiche.

Oui, Barde, je me sens de la jouer. J'ai fait une longue fiche en prenant soin de la faire agir tout du long pour le vérifier. Si tu trouves vraiment que ma fiche est "jolie", pourquoi doutes tu que je puisse incarner Iris ?

De plus, le seul personnage que j'ai abandonné est Ravin. Lui, je n'arrivais vraiment pas à le jouer mais j'avais pris un personnage trop complexe est trop loin de moi. De plus, sa fiche était écrite par sa fille et je ne m'étais donc pas rendue compte de la difficulté. Pour Secret, je ne l'ai lâché qu'à regret parce qu'il faisait fuir les joueurs... Mais je le reprendrais avec plaisir si il n'était pas maudit.

Sinon, je ne trouves pas ce personnage particulièrement puissant. Ce n'est qu'une danseuse et elle n'a même pas de pouvoir offensif directe si ce n'est des coups de griffes. De plus, elle n'a rien d'une ermite. Elle fuit le monde par peur de tuer mais n'hésite pas à aller danser avec un enfant sur le bord d'une rivière. Comme tout artiste, elle aime avoir un publique... Pour sa folie, d'accord par contre, mais je ne crois pas que j'aurais du mal à la montrer car elle est basée sur l'admiration et je connais très bien ce sentiment.

Que ton rêve devienne monde et que le vent guide tes souhaits.

Très bien, puisque tout est en ordre, je valide ta fiche et te souhaite la bienvenue dans ce monde Iris Smile

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