Pour un voyage...

Le Zéphyr, enfin ! Embrun accélère l'allure.La seule vue de son navire suffit à lui donner des ailes ! Elle lève une main et effectue un rapide salut de pirate à l'attention de la sirène, puis d'un bond, saute sur la passerelle... Et manque de couler à pic. La plache de bois glissante tente de se dérober sous ses pieds, jusqu'à ce qu'elle lui fiche un bon coup de poing et se redresse. Pas question de laisser quoi que ce soit l'empêcher de monter à bord, bon sang ! Elle a déjà quitté le Zéphyr bien trop longtemps ! D'accord, il n'y a que quatre ou cinq heures qu'elle est à terre. Donc, bien trop longtemps ! D'un pas hâtif et incertain, elle s'élance vers le pont, et s'y hisse, épuisée mais les yeux brillants.

- R'montez moi tout c'fatras, et fichez moi tout dans la soute ! Et j'vous conseil de prendre un peu d'repos, on part à la marée pour Sorgen ! Les poltrons, décampez avant qu'on prenne la mer. C'pas un voyage pour les castrés.

Est-ce le fait d'avoir remis le pied sur son navire ? En tous cas elle a retrouvé une certaine autorité. Mais elle n'en a pas perdue pour autant l'envie tenace de filer vers sa cabine, de se rouler en boule dans son hamac et de pioncer comme un loir jusqu'à ce que la marrée ne vienne la tirer des bras de Morphée. Un pas souple vers le dortoir, ses mouvements qui paraissaient si déplacés à terre s'accorde parfaitement avec les humeurs de la mer. Ses cheveux noirs, emmêlés sur son dos, lui aurait donné un air de mendiante sur les terres. Ici, elle avait juste l'air d'un marin, avec toute l'absence de soins que ce métier implique. Sa peau est tannée par le sel et et le vent, comme seule peut l'être celle des vrais loups de mer. Ses vêtements ne sont que d'épais tissus rugueux qui ont du en voir de belles. Mais le plus étrange est ce regard violet qu'elle promène rapidement sur l'équipage. L'équipage ? Celle ci n'en fait pas partie ! La jeune femme détaille rapidement l'elfette. Non, elle n'était pas là et elle n'a donc rien à faire sur le navire. Une inspection plus avancé lui fait comprendre le phénomène. Cuistot... Il a posé une main sur l'épaule de la gamine. Depuis quand les matelots décident à sa place de qui montera à bord ! Si encore elle était la première, mais d'abord Akham, maintenant Cuistot ? Il ne veulent pas faire monter à bord toutes les filles de joies du port pendant qu'ils y sont ? Une ombre passe dans les yeux de la fille des mers. Encore une corvée qui se prépare...

Bien, le sommeil attendra. Avec un grognement, elle se dirige vers la fillette et jette un regard furibond à son vieux protecteur. Oui, il aime les marmots, mais il y a des limites ! Et Sorgen devrait en être une d'ailleurs ! Embrun s'immobilise un instant. Trop soignée la gamine, ce n'est pas normal. D'où elle vient en fait ? Elle n'a rien d'une fille des quais. Pas assez de bleu et de bosses, les cheveux trop bien taillés, trop jolie. Pas correcte. Ses frusques lui donnent l'air d'une poupée de porcelaine dans de vieux chiffons. Charmant. Les otages, dans l'idée, elle n'est pas foncièrement contre, mais normalement ils ne sont pas consentants ! Et surtout, ce n'est pas Cuistot qui les rapporte !

- Par Delvïss, où tu as dégoté ça ? ! Et qu'est-ce qu'elle fiche ici ? !

Le vieil homme soupire. Pas de bon poils, la rencontre s'annonce mal. Et il sait qu'il a intérêt à répondre très vite sinon la situation risque d'empirer. Il aurait peut être dû caché la petite jusqu'au départ, le capitaine n'aurait plus eu le choix après. Mais elle avait du caractère la fillette, et ce n'est pas bon pour un enfant de rester enfermé. Sa voix s'endurcit un peu.

- C'est ma fille, capitaine, et elle veut embarquer.

Première nouvelle, le capitaine est une femme d'une vingtaine d'années à peine avec des yeux d'elfe. Bon, vu le navire, il fallait s'y attendre, mais tout de même ce n'est pas courant. Embrun fusille la fillette du regard. D'accord, elle a apparemment gagné l’appui total de Cuistot, ce qui en soit est déjà ennuyeux pour la renvoyer sur le quai. Mais elle n'est pas d'humeur à faire des concessions, ce soir. Elle est même furieuse et complètement à plat. Faudrait pas lui mettre un coup d'épaule, en ce moment. Elle s'étalerait de tout son long. Et ces fichus matelots qui s'échinent à lui donner du boulot alors qu'elle devait être debout à la prochaine marée... Et maintenant, plus question de reculer. Pas avec le souque qu'ils avaient fichu chez le marchant !

- Donne moi une seule bonne raison de pas t'renvoyer à terre...

Sa voix est presque menaçante. Elle ne sait pas encore trop ce qu'elle va en faire, de cette mômette, mais elle a intérêt à se montrer bigrement convaincante parce qu'elle en a soupé des décisions à prendre à tout vas. Il est encore loin la hamac...

Edelween observe la Capitaine.
Elle l'aurait bien vue plus.. grande, plus propres, des cheveux couper avec un ciseau et pas avec un couteau sans doute emoussé et avec une halaine moins chargée en rhum.
Ho elle a bien suivie les enseignements qui devait lui servirent a pouvoir répondre aux gradé, aux nobles...
Mais elle a beau faire le tour de son répéertoire il n'y a rien pour les capitaine fatigués, imbibée de rhum et surtout aussi mal habillés que ça.

Son père viens de lui poser une main sur l'épaule et il est tendu.
Bon ben pas grave, elle ne vas pas se laisser renvoyer parce que la Capitaine est fatiguée.
Elle regarde les yeux, avec attention, des yeux violet, des yeux d'elfes... des vrais pas une peinture, pas un mascara savament placer !
non des vrais yeux d'elfes !!
Elle n'arrive pas a s'en détacher, des yeux d'elfe !!
Là en face d'elle !!

La question comme l'apport soudain de vapeur d'alcool a quelques centimetre de son visage la ramène a la raison.
Bon, c'est une Capitaine ok
Elle est fatigué, vue l'heure, c'est concevable.
Elle est imbibée, c'est une fille de la mer, c'est aussi dans le lots
Mais alors là !
La menacer de la renvoyer a terre !!

Ses yeux brillent de colère sous la menace.
L'envoyer a terre !
Alors que le Zephyr et la sirèes veulent partirent !!
Les laisser partir sans elle !!

Alors non ! non de non !! non de non de ... oupsss calme toi petite, c'est la Capitaine, elle aurait le droit de le faire !

Elle se calme, visiblement, elle prend su elle, l'endroit ou devraient se trouverses épaules reprend une position plus basse.
- Je pourrais vous en donner des tas capitaine, des tas de le faire aussi, mais a vrais dire, la raison la plus honnete est que je veux être libre, que le Zephyr est présser de partir, que sa sirène chante déjà a l'idée de prendre la mer, que vous êtes fatguée et que vous avez besoin de repos avant la marée.

Elle observe les yeux d'elfe, des yeux si proche des siens.
Son visage c'est détendue, elle est plus sereine, mais ses yeux son enflammés d'une passion sans borne.
- Ce bateau est gage de libertée Capitaine, et rien ne me fera renoncer à glisser sur la mer a son bord, même si je doit vous abordée a la nage pour ca !

Tendrement d'un geste empruns d'une gràce toute naturelle, elle vient caresser la coursive
- Aider ne me gène pas et même si je ne connais pas le métier de la mer, je ne suis pas ignorante de tout. mes connaissance pourraient vous être utiles là ou vous vous rendez.

Elle se détache enfin de ses yeux qui la trouble tant.
- Vos heures de repos avant le départ son précieuses Capitaine, si vous souhaitez en savoir plus, cela pourra attendre la fin de votre repos et des manoeuvres non ?

Avec douceur elle enlève la mains du Cuistot
- Mon père n'est pas fautif de ma venue içi, ne soyez pas en colère contre lui alors qu'il est innocent de notre rencontre.

Etrange ce calme qui c'est fait en elle, cette assurance si paisible, elle n'est même pas déçue que le capitaine n'est pas un tricorne alors que cela serait quand même plus classe.

Non seulement elle causait trop, mais en plus elle l'envoyait se coucher ? En reparler le lendemain, elle n'avait pas d'autres sottises à proposer la mioche ? Elle ne comptait tout de même pas s'imposer à bord sans qu'Embrun n'est son mot à dire ? Rien que pour l'exemple, la capitaine ne pouvait pas la laisser faire. Hors de question. Il y avait des limites à ce qu'elle pouvait accepter et ce soir, les matelots les avaient largement atteint. Elle jeta un regard vers la sirène. D'accord, la gamine entendait son navire et comprenait le chant de cette effigie de bois. Peu de marins étaient dans ce cas, elle ne pouvait pas la jeter sans réfléchir. Mais pas question de lui laisser penser que tout lui était dû ! Et il allait falloir qu'elle apprenne qui commandait à bord ! Un fillette, un mousse... Pour qui se prenait t-elle ?

- Tu veux qu'on en parle demain gamine ? Dans c'cas, tu décampes de suite d'mon pont et tu r'viens t'présenter à la prochaine marée. Si t'es pas là, on s'taille sans toi, sinon, on verra c'que t'as dans l'ventre.

Les yeux brillants de la fille des mers la fusille une fois de plus. Elle ne plaisante pas. Il va falloir que cette petite impétueuse accepte de respecter les ordres si elle veut avoir une place à bord. Au fond, cette décision fait partie du "teste" que la capitaine compte lui faire passer. La première qualité d'un mousse est de savoir s'écraser quand on lui demande de faire quelque chose, même si il n'est pas d'accord. Si il se rebiffe à la moindre occasion, impossible de lui faire entrer le métier dans le crâne ! Il y a aussi une autre raison. Dans l'état où elle est, Embrun ne se sent pas de prendre une décision de plus. Ce n'est pas comme si l'arrivé d'un enfant à bord était un évènement fondamental, si elle n'était vraiment pas capable d'apprendre le métier, elle périrait au prochaine abordage. Mais là, elle venait d'accepter à bord deux nouveaux sans aucune connaissance en navigation, en plus de tous les marins peu expérimentés qu'elle avait embarqué à Athé et Adisïem. Il fallait tout de même des anciens pour apprendre la navigation aux nouveaux, et la proportion commençait à vraiment être déséquilibrée. Il allait falloir qu'elle navigue plusieurs semaines sans abordage pour former un minimum tout ce beau monde, et les Jumeaux, seuls maîtres d'arme du Zéphyr, allaient avoir largement de quoi s'occuper. Leur mettre dans les pattes une jolie gazelle sans la moindre aptitude martiale apparente n'était pas forcément bon pour la bonne marche du navire.

Pourtant, malgré la sécheresse de ses paroles, la fille des mers ne pouvait s'empêcher de marquer un certain intérêt pour cette fillette. Ce n'était pas courant que les nouveaux entendent le Zéphyr à peine à bord. Elle devrait avoir bigrement envie de prendre la mer cette gamine, même si elle ne semblait rien connaître aux manières d'un pirate. Par contre, mettre cette petite à bord était à coup sûr un très bon moyen de s'attirer des ennuis. Une gamine pareille a forcément une famille ou un propriétaire. Dans les deux cas, si elle voulait à ce point filer et qu'elle avait demander à Cuistot de l'adopter, elle ne devait pas être franchement heureuse à terre. Mais bon sang, ce navire n'était ni un orphelinat, ni le bureau des pleures ! Elle voulait assez prendre la mer pour embarquer sur un navire pirate à destination de Sorgen, il allait falloir qu'elle le montre et une nuit à terre lui laisserait le temps de réfléchir ! Aider ne la gênait pas... Encore heureux tient ! Les passagers étaient sensé payer et ceux qui ne pouvaient pas se le permettre, ils devaient travailler autant que les autres !

- J'te préviens de suite, ce n'est pas aider qu'on va t'demander. T'vas devoir trimer comme les autres. On a pas d'poids mort à bord.

Ce n'était pas tout à fait vrai... Mais Loch était une exception. Et il n'avait pas été embarqué dans les mêmes conditions. D'ailleurs, elle n'était pas tout à fait sûre qu'il poursuivrait le voyage, son père jugerait sans doute la destination trop dangereuse. Qu'importe. Ensuite, il y avait l'affaire du Cuistot. Fichu vieux bougre trop sensible... Elle l'aimait bien pourtant, il était sur le Zéphyr bien avant sa naissance alors Embrun se voyait mal le renvoyer à terre. Puis il avait besoin des soins de Doc', et elle n'était pas prête de trouver un coq aussi attentionné. Il avait un effet trop positif sur le moral de l'équipage pour qu'elle se résigne à s'en passer. Tout dépendait de jusqu'où il était prêt à aller pour cette elfette. Elle le connaissait assez pour savoir que le vieil homme ne la laisserait pas dans de mauvaises conditions. Mais raison de plus pour l'envoyer balader dans un premier temps. Il ne fallait pas qu'elle s'imagine qu'on allait tout lui céder parce qu'elle avait misé sur le bon père.

- Maintenant, décampe. Et va pas t'imaginer qu'on va gentiment t'garder à bord si tu t'planques. Si tu connais deux trois bricoles sur le pont où t'as atterrit, tu dois avoir entendu parler de c'qu'on peut faire avec un passager clandestin et une planche ? J't'attendrai sur le pont à l'aube, j'déciderai à c'moment là d'si t'es digne d'l'entendre, not' sirène.

"Notre", il s'agissait moins d'un terme marquant la possession que d'une inclusion de cet être de bois dans l'équipage. Elle faisait partie du navire, tout comme chacun des matelots à bord. Embrun l'entendait bien, ce chant qui redonnait espoir même au plus profond de la tourmente. Elle était nécessaire à la survie du Zéphyr, tout comme le charpentier ou la vigie. Mais elle non plus n'avait pas le droit de choisir n'importe qui. Elle était bien trop aveuglée par ses rêve d'horizon. Embrun se redressa et fit un signe vers la passerelle, congédiant la fillette. Oui, elle avait été un peu dure avec cette enfant et en avait bien conscience. Mais sa réaction était toujours préférable à un "bienvenue à bord, installe toi et prend ton pied", pour s'en servir de chaire à canon à la première occasion. Ses matelots, elle y tenait bien plus qu'elle en voulait le montrer et surtout, elle ne voulait pas décevoir le Zéphyr.

La main du vieux Cuistot se détacha de l'épaule de l'enfant pour la laisser décider. Mais si elle descendait à terre comme le capitaine le lui avait ordonné, il la suivrait et lui trouverait une piaule où se reposer. Pas question de la laisser toute seule dans la nuit... Elle n'aurait pas la moindre chance de se présenter au Zéphyr le lendemain. Trop jolie pour se balader seule dans la nuit. Puis le vieil homme se doutait bien qu'Embrun savait qu'il la suivrait. Sinon elle ne l'aurait pas envoyer se faire violer dans les rues du port, tout de même ?

La colère dominait la Capitaine, sa réaction etait dans celles qui étaient possible, mais ce n'est pas celle que Edelween aurait préféréer qu'elle prenne.
Bien, ce calme toujours etonnant ne voulait pas la quitter.

-Bien capitaine

Elle écoute le reste, bien évidament qu'elle travaillera, cela semble plus que évident, au moins le mousse et son arroguant de frères auront ils une satisfaction de la savoir chassée du bord.
Peut importe, elle a entendue le Zephyr et sa Sirène, elle ne baissera pas les bras devant des concidération humain, la libertée vaux bien plus que cela.
Elle a entendue le chant elle ne l'oublira jamais.

- Je comprend Capitaine, et je ne compte pas être une gène.

La Capitaine la chassait donc jusqu'au lendemain.
Elle releve la tête la fixe intensement.
Les praoles l'ont blesser oui, mais elle ne cede pas a la rage, elle lui oppose un calme des plus nobles, presque froid et que de nombreuses personne trouveraient flippant pour son age

- Je ne reste pas Capitaine, je me plie a votre demande de quitter votre bord car votre parole est loie, mais seule la Sirène décide qui peux l'entendre ou non, vous disposez de mon placement ou non a votre bord, pas de qui LA Sirène et LE Zéphyr me décident digne de les entendre ou non.

Elle s'incline, une révérence malaisée a cause des habits qui la confine, mais cla n'est rien pour elle et son geste est toujours digne de son éducation.
Elle fait donc demi tour et se prépart a quitter l'écoutille

- Dois je vous rendres ces vetements que mon père m'a authorisée a prendre ?

Impossible, elle ne peux s'empecher de se marquer, qu'elle soit chasser, battue ou accepter, jamais elle ne pourra se départir de cet élan qui la maintien au dessu des flots.
Elle passe près de son père et caresse sa main un instant, un geste qui exprime bien plus de remerciments que n'importe quelle parole.
Son autre main glisse sur le navire, elle lui souhaite bonne chance, unvoyage des plus grands et la chance d'être libre de ses attaches terrestres.
Pas besoin de parole, le Zephyr se passe du superflux, si elle est chassé pour l'instant elle ne peux qu'être heureuse pour lui et pour elle.

Elle monte sur le pont, la pluie reste, cela la rassure, au moins elle a gouter une liberté, elle ne la laissera pas filée de sitot.
Le ciel est autre chose qu'une prison, et le port ne doit pas être sûr, mais cela ne l'inquiete même pas.
Ho elle sera sur le pont demain, quitte a ce qu'elle est besoin de rester en bas du ponton d'amarage, mais elle y sera

Un bon point pour la petite déjà, elle ne le prenait pas trop mal et semblait avoir bien saisi l'idée. Parfait. Embrun ne voulait pas lui faire perdre tout esprit combattif, mais il fallait bien lui montrer les limites. Elle détailla une fois de plus l'enfant. De race elfe, elle n'avait pas grand chose à faire ici. Enfin, ici... Sur ce continent bien entendu car sur le navire, la race n'avait pas la moindre importance. Une petite fille, ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux à embarquer au milieu d'une troupe de marins, mais il commençait à y avoir un sacré nombre de femmes à bord, donc ce n'était plus vraiment un problème. Elle avait beau être jolie, les marins auraient quand même tendance à approcher de vrais femmes, pas un enfant, donc elle devrait avoir la paix... En théorie du moins. Heureusement parce que la capitaine n'aurait pas parier sur les capacités de cette mioche à se défendre. Trop maigrelette, trop fragile. Même Constance, qui pourtant ne paraissait pas vraiment plus coriace, avait plus de ressource pour se débarrasser des mâles en rûte. Enfin, si elle avait Cuistot pour la protéger, on lui ficherait une paix royal. Personne n'avait envie de passer trois semaines nourrit uniquement de pain sec. Puis du caractère, elle n'en manquait pas cette fillette apparemment. Bien, qu'elle aille mariner un peu à terre, et nous verrons si elle se présente le lendemain !

- Garde les donc, des fois qu't'en aurais b'soin.

Embrun jeta un air vague aux alentours. Tous le monde vaquait à ses activités et les matelots n'allaient pas tarder à reprendre leur concours de ronflements. Elle regarda la fillette prendre la direction de la passerelle et adressa un haussement d'épaules à Cuistot qui la regardait d'un air interrogateur. Qu'il la suive donc si il le souhaitait, elle savait bien que le vieux matelot reviendrait. Elle espérait simplement qu'il ne ramènerait pas la fillette si celle ci ne le désirait pas, mais au fond, puisqu'il avait décidé de l'adopter, qu'ils lavent leur linge sale en famille. Le vieil homme avait assez de sagesse et d'expérience pour savoir qu'en l'entrainant à bord, il n'offrait pas franchement à sa fille une vie de rêve. Enfin, depuis le temps qu'il voulait une petite fille... Les abandonnant à leur affaire, la fille des mers se détourna, prenant la direction du dortoir. Une trappe... Traverser chaos de hamacs où se trainaient déjà certains marins... Pap' avait couché son fils et s'évertuait à mettre un peu d'ordre avant d'aller se coucher. Elle lui adressa un hochement de tête reconnaissant avant de disparaitre dans sa cabine. Le rangement, elle, elle n'avait pas le courage de s'y attarder. Et il y avait bien trop à faire... Lasse, elle se laissa tomber dans son hamac. Ah... Il fallait aussi qu'elle montre sa chambre à Constance... Non, elle était chez Doc', blessée... Pauvre d'elle... Qu'importe... Il reste si peu de temps... Dormir...

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Cuistot rattrapa la fillette en boitillant. Il avait bien envie de lui prendre le bras, de la rassurer, mais il ne fallait pas qu'il se laisse aller à ce genre de manières compatissantes. Elle venait d'essuyer une belle désillusion, il fallait la laisser s'en remettre seule, faire le point. Il posa tout de même une main sur son épaule pour lui dire qu'il était là, et aussi peut être pour la retenir si elle venait à tomber de la passerelle. En fait, il avait plus besoin de soutient qu'Edelween niveau équilibre. L'habitude de la vie en mer est une chose, mais quand il faut tenir sur un jambe et demi, ce n'est plus la même difficulté. Le vieil homme soupira un peu tristement en atteignant le sol.

- Ne t'en fais pas, on va trouver une auberge pour la nuit. Tout ira bien.

Sur ses mots rassurants, Cuistot se dirigea laborieusement vers les bicoques les plus proches. Des auberges, il n'en manquait pas dans le port. Toute plus minables les unes que les autres, mais ce n'était que pour une nuit. Du moins l'espérait t-il de tout cœur. Que ferait t-il si elle décidait de rester à terre ? Hors de question de l'abandonner, mais il en mourrait... Doc' n'aurait certainement pas le cœur à les suivre, et sans ce médecin, il ne survivrait pas. Et tous les mousses... Ils ne pouvait pas les laisser aux bons soins de l'équipage... Avec un nouveau soupire, il entra dans la première taverne possédant des chambres à matelots, et en demanda une d'une voix fatiguée. Quelques pièces cliquetèrent sur le comptoir. Depuis le temps qu'il n'avait pas dépenser sa paye, il avait largement de quoi. D'un geste, il invita sa fille à passer devant. La chambre n'était ni très propre, ni très accueillante, mais la petite fenêtre donnait sur le port, offrant une vue parfaitement centrée sur le Zéphyr. Cuistot s'assit lourdement sur un des deux lits miteux.

- T'en fais pas, petite, on va s'en sortir... Elle n'est pas méchante, au fond. Le voyage a été dur, tu vois... La tempête...

Apparemment, le vieil homme était presque aussi claqué que son capitaine.

Spoiler:

Edelween s'éloignait doucement, maitrisant les tremblements,, ne pas montrer la moindre faiblesses jamais !
Bon Cuistot lui avait besoin d'aide, c'est donc avec douceur qu'elle se préte au jeu de la bequille.

- Je ne m'en fait pas père, mais, enfin si je m'en fait pour vous, vous ne devriez pas faire autant d'effort.

Elle regarde le port avec curiositée, toutes ces maison en pierre, elle frissonne, se sont toues des prisons potentiels
ces auberges grouillantent de monde, ca la change tant, c'est si plein de vie, de gens de toutes sortes.
Cuistot a fait de son mieu pour trouver un logement, mais la tête lui tourne.
Le mauvais vin, la moisissure, les draps mal lavés, toutes ces odeurs dont elle n'a pas véritablement l'habitude au final.
Non tout a vraiemnt été fait pour qu'elle soit sans défense dehors et la capiaine qui la jete dans la fosse au lion !

ha ben elle vas lui montré, non mais ho !

Elle éoute le Cuistot, normal qu'il défende son capitaine.
Mais il est fatigué, il n'a pas besoin de se torturer en plus.

- Je ne m'en fait pas Pere, ... , reposez vous la nuit sera courte.

Le silence est long de paroles pour qui connais la petite Edelween, heureusement que Cuistot ne la connait pas encore bien,il n'aurait pas dormit de la nuit.
Elle regarde Cuistot s'endormir, les ronflements se font lourds et profond, le pauvre était vraiment épuisé.

Elle joue de ses doigts, se les délites et enleve ses vetements.

Bon elle doit être sur le Zephyr demain, elle ne pourra pas dormir un peu si elle n'a pas fait le calme dans son esprit et pour ca elle connait trois manieres :
- La lecture (ou tout autre activitée mentale comme le calcule, le classement des herbiers ou l'ecriture des différentes propriéter des pierres et huiles)
- La méditation
- la couture

Elle fait le tour de la chambre, pour la lécture ou la méditation c'est rater, reste donc la couture.
Elle fait doucement glisser le couteau que cuistot lui avait remit et fait sauter une echarde de bois asser impossante, une entaille fine a la partie la plus épaisse, un polissage délicat et la voila avec de quoi faire de la retouche.

Elle enleve ses vêtements, ne gardant que sa robe legere.
Bien en face du Zephyr, hors de question qu'elle ne le regarde pas, elle se met au travail...
défaire les fils épais des frusques sans couper autre chose que les noeuds de base lui donne une asser grande longueur de fils.
Les vêtements sont épais et impermeabilisé, et elle a de quoi en mettre deux comme elle dedant.
La lumiere n'est pas un souci, les lignes de lunes se déposent sur le tissu pour qu'elle reprenne les points, crée une entaille içi, ou là, resserre, reprend.
L'aiguille joue sur le tissu, le couteau glisse tranche le fils, les doigts volent sur la lumière qui faiblie.

elle reprend sa robe legere, la plie comme il faut, il faudra quand meme qu'elle la lave bientot.

Et enfin elle se couche, le Zephyr est toujours en vue, mais elle se sent vraiment plus calme et prete a affronter une capitaine vampire moitier Craken qui aurait été ramenée a la vie par un nécromant surpuissant et qui l'aurait barder de couteaux accérés.
Même sa preceptrice ne lui ferait plus peur.

Elle ferme les yeux, que déjà le cuistot la reveille.
Elle aurait mieux fait de ne pas dormir mais bon, les raideurs dans ses doigts ont presque disparus.

Elle se leve et observe le vieil homme qui la detail de ses yeux rond.
Elle est assé fiere de ce qu'elle a fait de l'amat de vetement en fait.

Un pentalons ample aux jambes qu'elle peu resserer avec un lacer pour éviter qu'il ne se prenne dans quoi que ce soit
Un haut serré qui laisse apparaitre son nombril, bon ca la gene un peu mais elle n'avait pas asser de tissue avec la chemise, elle le couvre d'un gilet plus ample pour la proteger des frottements.
Le tout completé par une cape avec une capuche un peu grossiere mais qui sera parfaite pour empecher la pluie de lui ruisseler dessu.

Bien sur au vue d'Edelween, ca manque un peu de retouche, les points sont grossiers et mériterient d'etre affinés.
Mais au vue du cuistot, elle a une tenue neuve fonctionnel et vraiment trop classieuse pour venir d'autre part que d'un de ces grand navir marchant suréquipé.

- Tu ...

- J'avais un peu de mal a dormir j'ai fait tout rapidement et puis, bon j'espere que se sera votre taille.
Elle lui enroule une echarpe un peu lourde faite avec la decoupe d'un lourd vetement sur lequelle elle a broder un "Zephyr" avec un bateau stylisé.

Bon la cuvette d'eau est pas terrible, mais au moins ca vas l'aider
Elle se passe de 'eau sur le visage, et se coiffe rapidement, embettée de devoir lisser ses cheveux avec ses doigts et pas avec un peigne mais pas grave pour ce matin.

Elle veux courir vers le bateau mais sa fièrté et le Cuistot la retienne, aussi elle marche tranquillement, mettant à bien ses leçons de respiration.
Elle porte le reste de ce qu'elle c'est confectionnée, les morceaux de tissu et sa robe dans un baluchons de fortune.
Au moins quand elle monte la passerelle elle se sent moin miteuse et plus a son aise.

Elle caresse le bois doucement en murmurant
- tu vas partir sous peu, tu vas etre a nouveau libre

Puis elle releve la tête, n'abaisse pas les épaules et, avec une lenteur calculée et limite théâtralement, regarde La capitaine dans les yeux.
Dur de ne pas se laisser captiver a nouveau par ces yeux d'elfes, mais elle n'est pas là pour ca, elle est là pour prouver à La capitaine qu'elle veut sa liberté sur le mer et ca, elle ne vas pas renoncer.
Elle abaisse sa capuche sans quitter La capitaine des yeux

- Capitaine, permission de monter a bord ?

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