Taverne des Murmures [Rendez vous secret et amusement personnel]

Le silence et le calme, c’était ce que les hommes venait chercher dans cette taverne bizarrement divisé par des cloisons qui atténuait les conversations et éteignait les murmures. Le calme d’une discussion avec une prostitué de haut niveau ou calme d’un contrat passé doucement alors que la bourse passait sous la table. Cette taverne était même réputé pour faire du marcher noires pourtant aucun Pjeyhs n’aurais jamais fermé la taverne des murmures car c’était là que ce rassemblait le plus grand nombre de mercenaires que l’on pouvait trouver dans Fantaéris…

Après avoir tourné dans une ruelle au milieu du quartier riche. Après avoir vue le blason … En entrant sous l’enseigne délavé qui représentait avant un corbeau et un serpent on pouvait voir le visage du patron et les quelques tables découvertes qui se trouvait prêt du comptoir. A droite comme à gauche deux mures vous protégeaient des transactions louches qui se passaient juste à coté de vous. Ce visage était connu entre tous et c’était surement grâce à lui que tout se passait encore pour le mieux dans cette endroit où les résistants comme les Pjeyhs venait chercher ce dont ils avait besoin et que rien d’autre ne pouvais leur fournir facilement. Laghr, c’est ainsi qu’on appelait le grand type au visage balafré qui se tenait derrière le comptoir. Personne ne connaissait vraiment son nom mais on pouvait voir sur son épaule, sous la déchirure de ses vêtement un corbeau qui se battait avec un serpent. C’était parait-il le signe qui trainait avant sur l’enseigne mais plus personne n’en était vraiment sur et pas un rat du quartier n’avait osé demander à cette homme entre l’ogre et le pirate.

En faite, le plus étonnant et que personne ne venait ici pour la bière pourtant exquise qu’il servait ou pour la nourriture qui restait de bonne qualité… Tout ce qui semblait intéresser les clients était de discuté avec le patron que l’on prenait souvent pour omniscient tellement il savait de choses improbable ou de ce trouvé une petite alcôve comme il y en avait tant dans cette taverne. En fond, la seule chose qui passait les mures était une musique jouer par un jeune homme percher sur une estrade derrière le comptoir que tout le monde pouvais voir si le patron n’était pas devant et dont la lyre dansait avec grâce produisant des sons toujours plus fin et gracieux. Pas un seul autre son n’était audible par ceux qui n’étaient pas concerné et c’est sur cela que la taverne avait fait sa réputation : La discrétion.

Invité

[Suite de Pour que vive le rêve]

Une main, infiniment légère, assurée. Il n’y avait nul besoin de se retourner vers son propriétaire, le regard, les paroles, rien n’était nécessaire. Les yeux de la jeune femme courraient sur la horde sombre qui s’approchait, auréolée de danger. Le drapé menaçant semblait vouloir l’envoûter, dans un silence irréel. Même le dragon ne pipait mot, elle se serait crue sur le point de donner la mort. Ce serait bientôt le cas avec un peu de chance.

Et puis soudain, une fois encore, ce fut le sol qui se fit maître de son horizon. Deux trois petites fleurs jaunes pour être exact.

L’espace d’un instant, il avait changé de visage –de masque ?- et lui exposait la situation avec le flegme qui sied à un guerrier endurci.
Du...fromage. Une ombre de sourire naquit sur les lèvres de la jeune femme. Leurs assaillants allaient risquer leur vie pour du fromage. C’était probablement le plus beau coup qu’elle avait vu depuis longtemps : du bluff. Le vent poussa vers eux quelques effluves venant du nuage au loin. La sueur rance, le métal, la poussière…Anumati ne parvenait pas à vérifier ses dires mais faisait pleinement confiance à Shrone si tel était le cas. Lui aussi sembla un instant scruter l’horizon, avant de revenir poser ses yeux sur elle. Ah, oui. Anumati avait négligé un détail. Très léger, oh presque rien. Juste un commanditaire potentiel à aller trouver dans la ville-cible même sur le chemin de l’armée. Elle remballa soigneusement sa fascination morbide de côté pour l’instant et se prit à exposer calmement la suite des évènements à son compagnon.

- Nous ne les suivons pas. Nous allons les devancer. Étant donné leur vitesse de progression, la personne que je veux voir en ville sera morte et enterrée depuis bien longtemps si on se contente de marcher dans leurs traces.

Elle n’avait pas d’honneur ou de fidélité mal placée. Elle faisait ce que le vent lui soufflait, et non ce que quelque serment ou quelque roi lui ordonnait. Et ce qu’il y a de bien, avec le vent, c’est que son interprétation est libre. Libre. Anumati faisait ce qu’elle voulait.
Libre à elle de se battre et se débattre avec ses fantômes, puisque le fait de se ranger au simple honneur laissait Nerv jubilant. Mais il en allait différemment avec ses commanditaires. Il ne s’agissait pas d’honneur, d’un cher honneur, d’un sale honneur, mais d’argent et de paix. L’un rachetant amplement l’autre.

Ils progressaient vite, se coulant dans les ombres mornes que jetteraient dans quelques heures les soldats sur leur passage. Sous leurs pieds l’herbe battue, le roc meurtri, l’oppressante aura noir corbeau que soulevait l’armée tout entière et son sillage dans leur dos. Noir, et rouge. Rouge de la surprise, du piège, du sang. Rouge fascinant. Aveuglante lanterne dont s’approchent les papillons pour s’y brûler, y mourir. Mais Anumati n’était pas papillon, et l’être de lumière à ses côtés n’était lui non plus guère affublé d’une paire d’ailes rongée de mites. Non, eux étaient simplement la menace de mort que l’on jette à la naissance, irrésistible et imprévisible. Et pour l’instant pressée par le temps. Déjà les contreforts de la ville se détachaient de la plaine, gigantesque citadelle aux murs sombres lacérant le ciel. Ils pressèrent l’allure, prenant garde malgré le terrain à ne pas trop s’exposer aux regards des éclaireurs aériens. Aussi facilement qu’ils s’étaient coulés entre les aspérités, Shrone et elle se glissèrent entre les ruelles peu engageantes de la cité tandis qu’elle l’entretenait à mi voix de la situation.

Une grande pièce à l’éclairage vacillant, flanquée ça et là de tables, bancs et chaises en tous genres. Il n’y avait pour ainsi dire personne en négligeant une chose visiblement affalée sur le comptoir de la taverne, semblant dormir à poings fermés. Ce n’était pas l’heure où tous les saoulards l’investissaient, cela manquait franchement d’animation mais enfin, l’heure était l’heure. On lui avait dit d’y être quatre heures avant le coucher du soleil, c’était chose faite. Un hochement de tête, et le vieux Laghr leur indiqua une table entre les alcôves. Ce n’était pas celle qu’Anumati monopolisait d’habitude, mais pour le moment ça ferait. Surtout avec une horde de guerriers et leur fromage aux portes de la ville. Le jeu était complet, les pions en place, à présent seule manquait sa commanditaire.

Suite de https://origine-changement.forums-actifs.com/le-quartier-pauvre-f29/mision-03-t878.htm

Ombre est retourné au château et a réussi à trouver une tenue un peu plus adapté aux mouvements. Une tenue sans froufrou. Une tenue sombre, mettant en valeurs les formes féminines du corps de Khalina. Mais surtout, une tenue permettant à Ombre de bouger de façon très libre malgré le corps humain. Un pantalon long souple sans être ample et un haut moulant ayant les bras et le dos nus. Grâce aux souvenirs de sa maîtresse, ou plutôt à cause d'eux, Ombre avait dû chercher pendant près d'une heure afin de trouver quelque chose que ses souvenirs ne jugeaient pas "indécent".

- Les humains ont de drôle de valeurs. Ils sont capable d'offrir un humain en offrande à une créature des ténèbres infinies mais dès qu'il s'agit de montrer son corps, ils hésitent. Ce serait nettement plus simple sans tous ces trucs. Enfin… J'ai trouvé un bon compromis me permettant de me sentir moins à l'étroit dans ce tas de chair.

Ombre descend la rue et se dirige vers le lieu de rendez-vous que sa maîtresse avait pris avec une mercenaire. Des renforts dans le camp d'Ombre ne serait pas de refus, même si ils provenaient d'humains. Un croisement du quartier riche, une enseigne délavée et la créature née de la fusion de deux êtres pénètre dans la taverne. Ombre s'approche du tavernier, un certain Laghr, et lui murmure quelques mots avant que ce dernier n'indique une alcôve. Ombre s'y dirige et observe la jeune mercenaire. D'un point de vue humain, elle devait être très jolie. D'un point de vue invocation, elle n'était que peu intéressante. Son compagnon l'était bien plus, être puant la magie à plein nez. Être très dangereux à n'en pas douter. Ombre s'assoit en face de la femme aux cheveux de jais.

- J'ai l'impression de croiser des invocations dès que je mets le nez dehors… Ma maîtresse souhaitait vous engager pour une affaire urgente… Personnellement, vous ne me donnez pas l'impression d'être très dangereuse, humaine… Mais avant tout, à combien estimez-vous la vie d'un autre être vivant ? Disons des humains, des elfes et des nains ?

Ombre regarde la mercenaire de ses yeux totalement noirs. Il alterne la vue d'humain et celle de Traqueur. Puis un murmure s'élève, à peine audible et un sourire sinistre apparaît.

- Vous n'êtes peut-être pas exactement humaine…

Le mouvement avait été rapide, la cité en vue en quelques temps, juste en quelques temps de courses. Une course calme à coter de celle qui était sa vie, une course calme pour quelqu’un qui n’avait pour seule limite la magie qu’elle lui donnait sans vraiment y faire attention. Cette limite était bien loin d’être atteinte lorsqu’ils arrivèrent dans la ville et se glissèrent tranquillement entre les murs dans le silence des ombres que les ailes d’un nuage de magie laissent sur la ville. Il ne pouvait pas puiser dans ce nuage malgré toute sa densité et tout ce qu’il aurait put en tiré il faudrait qu’il se trouve à l’intérieur pour pouvoir en avalé sans limite … Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres, ainsi si il avait besoin il aurait de quoi faire vivre un vrai tueur.

Un regard doux jeter sur celle qu’il suit lui confirme ce qu’il croit encore … Elle n’en aura pas nécessairement besoin mais toute chose à sa danse et la sienne bien que souple n’est pas celle d’une guerrière … Pas assez fine encore, juste celle du sang. Alors simplement il sourit comme pour se rappeler de tout cela et le graver dans son esprit plus qu’imparfait, il n’a aucun savoir.

Autour de lui défile rapidement des symboles qu’il ne comprend pas, des centaines de bâtisses aux plaques graver signifiant surement pour les hommes une chose ou une autre mais ne trouvant aucun écho dans sa mémoire, il est un tueur et rien de plus, tout le reste à été oublier pour devenir le pire danger que les hommes aurait put connaitre … Que les ennemis des magiciens ? Que sa vie aurait put connaitre !

Il la suit dans les dédalles d’une rue qu’il ne connaît en rien. Il la suit dans les mouvements d’un silence qui n’existe qu’à cause des volets clos pas les hommes comme si régnait en cette ville la peur de voir venir la mort frapper à sa porte. L’odeur de peur, l’odeur de bille déversé et d’urine posé sur un tissu qui n’était pas prévu à cette effet. L’odeur de mort et de cadavre qu’on a laissé là après avoir prit ce que l’on voulait sur eux, l’odeur adouci dans ces quartiers où l’or remplace le métal blafard et où le bois change d’essence … Encore une odeur, celle de la femme et de ces plaisirs qui se développe dans cette taverne, elle s’entremêle à l’odeur de la bière et de la nourriture alors que revient par-dessous l’odeur de son compagnon de chambre ou juste de chaise … Et là bas l’homme qui semble voir à travers les murs et à travers les apparences des êtres qui sont ici.

Il a indiqué une table, une table qu’elle a prise alors que Shrone c’est simplement posé derrière elle, comme un garde du corps… Qui est-il sinon un garde du corps ? Puis vient autre chose, une chose à l’odeur de magie et de sang, une chose qui ne devrait pas être dans un humain mais qui s’y est fait sa place tout de même, une simple chose …

Elle parle, et sourit à sa vie comme si elle était inferieur alors qu’une dent de Shrone pointe sous ses lèvres… un sourire carnassier de dessine doucement et il regarde le cœur de l’humaine … Le cœur qu’il entend encore battre d’ici alors que la chose est en elle … Si il attrape se cœur alors elle s’en retourne dormir aux songes … Et se cœur est si simple à prendre… Il lui sourit simplement, le sourire de l’être qui prononce le danger sur le visage d’un être qui n’est rien d’autre qu’un traqueur et un meurtrier… Un tueur quelque soit l’adversaire.

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Le temps n’eut pas le temps de filer, déjà celle qui lui avait demandé de venir se présentait dans l’encadrement de la porte de la taverne. D’une démarche assurée, elle vint se placer face à eux, attaquant sans préambule. Pourquoi faire après tout. Seuls les braves petites gens civilisés s’y attachaient. Or avec ceux en présence, on était plutôt loin du compte. Ceci dit, il y avait nombre de différences entre ce que l’on pouvait décemment appeler civilisé. Ne serait ce que dans la façon d’œuvrer.

Enjôler un être, l’isoler, couper les fils en piètre Parque -oeil dérisoire-, n’a rien de l’art guerrier. De celui où l’on fauche les vies à pleine mains, de celui où les sangs se mélangent dans la terre souillée, de celui qui n’a d’autre but que l’extermination de masse. Et cela, ce n’était pas pour elle, non pour ça, il y avait Shrone.

- Alors ne vous fiez pas à vos illusions. Derrière peuvent se cacher des monstres dont vous n’avez pas idée. Quant aux vies à estimer, montrez les moi, offrez les moi, je vous dirai ensuite s’il vous faut vendre votre âme ou si l’or suffira.

Un sourire sans joie vint flotter sur les lèvres d’Anumati quelques instants. Elle ne leurrait pas grand monde quant au prix de son âme, si tant est qu’elle en ait encore une, mais pour ce qui était de la dangerosité, la demoiselle n’avait pas tort dans l’absolu. Si on ne regardait qu’elle, alors la nouvelle venue pouvait tout aussi bien se rouler par terre en se tordant de rire, Anumati ne faisait guère le poids. Mais là où elle passe, il serait inconscient, suicidaire, de ne se focaliser que sur elle. Le dragon dans son esprit approuva, instillant deux trois idées d’une revanche sanglante non méritée, d’une petite tuerie là maintenant, profitant qu’elle lui accorde enfin son attention pour glisser deux trois ombres, bémols moisis, dans ses pensées. Mais malgré l’agitation lourde qui semblait peser sur la ville, son énervant fantôme restait encore largement congédiable.

Et puis vint ce regard étrange, profond et scrutateur, qui semble totalement étranger à la jeune femme qui lui parlait il y avait encore quelques minutes, charriant au passage une impression désagréable, vacillant entre répulsion et agacement.

- Vous n'êtes peut-être pas exactement humaine…
- Je me permets de vous retourner le compliment. Si vous n’avez pas d’autres remarques de la sorte sous la main, je vous propose d’en venir au plus intéressant à savoir combien où et quand. Et si le qui vous importe…

Les mains de la jeune femme s’enlacent, son regard rigoureusement sombre rivé dans celui, irréel, de Khalina. Elle n’irait pas jusqu’à demander ce qu’il s’était passé dans son corps pour en chasser l’étincelle de vie dans ses yeux, ce n’était pas son problème, mais Anumati devait avouer que ces orbes d’ébènes étaient plus que troublantes.

La créature accompagnant la mercenaire semble ne pas vraiment aimer le comportement de Ombre. C'est comme cela que ce dernier interprète le sourire et surtout le regard vers la poitrine… Non. Le regard vers le cœur d'humain. Chose étrange pour Ombre de sentir un organe battre dans sa poitrine. Chose étrange d'être en vie pour un être n'ayant jamais été que mort et sang. Mais ces considérations attendront. Ombre sourit à trois reprises lorsque la jeune femme parle. Chaque fois, le sourire s'agrandit.

Le premier sourire accueille le commentaire à propos des monstres cachés. Parler de ce genre d'être à une créature née des ténèbres infinies semble ridicule à Ombre. Le second sourire vient au moment où la jeune femme parle d'une âme. Ombre n'a pas d'âme alors il peut bien la vendre, il vendrait du vent. A moins que ce ne soit l'âme de Khalina qui serait vendu. Pensée très intéressante mais qui attendra des moments moins occupés, pendant un repas par exemple. Le dernier sourire qui fait son apparition et complète ainsi le visage dément de Ombre, le fait au moment où la jeune femme retourne le compliment sur l'humanité à Ombre.

Un petit rire sort de la gorge humaine de la créature des ténèbres.

- Détrompez-vous ! Je n'ai jamais été aussi humain qu'en ces heures… Mais revenons à ce contrat. Demain matin un convoi passera par la porte est et se dirigera vers le château céleste. Moi et ma petite escouade allons l'attendre au milieu de son parcours. Notre but sera d'attraper, ou de tuer si la capture n'est pas possible, toute personne tentant quoique ce soit contre ce convoi… Votre rôle sera similaire. Vous m'accompagnerez et vous ferez en sorte que personne ne puisse s'enfuir si jamais une attaque à lieu. Je vais mettre un prix. Disons 4 pièces d'or tout de suite et 1 pièce d'argent pour chaque vie que vous prendrez vous-même. Prenez l'oreille droite de chaque mort pour obtenir payement…Pour que vous fassiez un calcul rapide, nous attendons entre 25 et 100 personnes assez folle pour s'en prendre à ce convoi. Qu'en dîtes-vous ?

Ombre sort une petite bourse de sa ceinture. Elle contient deux pièces d'or et vingt pièces d'argent. La somme convenue. Ombre dépose la bourse sur la table et attend une réponse de son interlocutrice.

Un mouvement, juste un temps inconnu qui se pose, un claquement de doigt qui définit tout et Shrone n’est plus là, non il est poser derrière Khalina, une main sur son dos, les griffes posé au niveau du cœur tendis que se bouche touche presque l’oreille droite. Un sourire carnassier sur les lèvres il murmure pour que seule la dame l’entende :

-˝Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas ce que tu es mais j’apprends toujours vite. Combien vaut ton oreille à toi ? Et tes trippes ? Combien vaut ta douleur, réfléchit y car si ma maitresse souffre ne serais-ce qu’un peux à cause de toi tu oublieras toute chose sauf moi … Un mouvement et tu n’es plus alors laisse moi finir … Si il n’y a aucun souci tu n’a rien à craindre mais cette ville est remplie de magie tu dois bien le savoir et la calèche que tu cherche sens la campagne, beaucoup trop pour que quelqu’un soit à l’intérieur … Qui est véritablement à protéger dans cette histoire ? L’attaque ne se fait pas là-dessus, il doit y avoir autre chose … Et surtout, qui est dangereux parmi vos proies ? Où voulez vous que l’on soit vraiment ? Au cœur de la bataille sans un des uniformes que votre armé porte ? Nous serions des ennemis déclarés et attaquer sur tous les fronts … A l’extérieur pour tuer les fuyards ? …˝

Lentement son visage se relève et il parle à nouveau normalement, pourtant sa main tendu est toujours déposé sur la peau de la nécromante.

˝Fait attention à ton oreille droite où la gauche risque de prendre bien plus d’importance qu’elle n’en a actuellement mais … Crois moi, je préfère rapporter des cœurs ou des yeux … Un oreille se reconnait que sur les anciens fronts.˝

Toujours son visage de traqueur et il retourne se posé derrière sa vie.

˝Nous disions donc que votre prix était un peux faible non ? Surtout celui qui considère le avant … Je pense que plus ne serais pas de refus maintenant que vous savez de quoi ma vie est capable …˝

Il fixe toujours le cœur de Khalina durant ses paroles, il est calme et en un simple mouvement il pourrait l’hotté … Il se souvient avoir négocié dans le passer avec un autre … Avec qui ? Pour quoi ? Les bourses étaient beaucoup plus rondes et même si il n’attache pas d’importance à l’argent son maitre lui, le faisait. Son maitre ? Il n’a qu’un seul maitre, sa vie …

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La voix, basse et sourde grondait comme une menace d’orage face au visage à la plastique parfaite de la jeune femme. Anumati n’écoutait pas, elle ne cherchait pas même à s’en préoccuper. L’être de lumière qui marchait avec elle pouvait bien faire ce que bon lui semblait, de toute façon elle avait confiance en lui. Distraite, elle tourna la tête vers le reste de la taverne, surprit un regard de Laghr dans leur direction, l’envoya regarder ailleurs d’un battement de paupières. L’indiscrétion n’était pas quelque chose qu’un mercenaire pouvait se permettre de la sorte, et l’homme avait assez de jugeote pour tenir à conserver sa vie et trouver bien plus intéressante sa panoplie de bouteille d’hypocras à ranger. Les yeux de jais revinrent calmement se poser sur l’affrontement silencieux qui tournait au dessus des deux enivrés de magie comme un rapace avide.

Patiente, la jeune femme attendit qu’il en ait fini, ce qui pouvait approximativement se voir aux variations du sourire de sa commanditaire. Une dernière pique, et il revenait vers elle, ayant largement déblayé le terrain en vue de négociations ce qui en soit était des plus intéressant.

Shrone…

Ça n’avait rien d’un ordre, ni même d’une demande, c’était simplement un murmure tranquille, le froissement léger que fait le tissu lorsque une main se pose sur une épaule. Ici en l’occurrence, il n’y avait pas besoin de véritable contact, vaine limite née d’esprits étroits. Anumati soutint le regard vide de la jeune femme un instant silencieuse avant de se ranger du côté du jeu. Ce n’était en principe, pas son affaire que de discuter prix et cibles avec les personnes qui faisaient appel à elle, mais tant qu’à faire…

- Je pense que si vous tenez aux vôtres, d’oreilles, vous devriez éviter de passer sur certaines choses, c’est terrible mais c’est votre lot, à vous que ne cessez de croiser des invocations. A moins d’avoir quelques problèmes mentaux, vous conviendrez facilement d’un manque notoire de subtilité, à jouer de la sorte avec le feu.

Subtilité était une litote, mais qu’importait pour l’instant, les insultes n’étaient pas à l’ordre du jour et elles étaient bien assez nombreuses comme ça en ville. Anumati reprit d’une voix douce mais ferme.

- De plus Shrone a raison, vos méthodes sont dépassées et votre prix, dérisoire. Mais j’ai foi en vous, faites mieux.

Un sourire glacial vint se peindre sur son visage tandis que ses yeux restaient rivés à la jeune femme en face d’elle. Le dragon y allait de son monologue perpétuel, arguant qu’elle n’avait nul besoin de ce genre de parlote, lui enjoignant de le laisser prendre le contrôle pour aller s’occuper de l’armée, des gens, de tous ceux qui lui feraient plaisir. Son ton rien moins que navré perçait derrière le fiel, preuve qu’il sentait arriver le moment où l’on puiserait dans ses forces sans sommation. Voila qui allait être prometteur, déjà Anumati sentait Nerv se tendre de toutes sa puissance contre cette idée. Ferait il le poids ?

Un battement de cil et l'être de magie se place derrière Ombre qui le voit sans avoir à tourner la tête. Il écoute, un sourire toujours sur les lèvres. Cette invocation vaut le détour. Ces pouvoirs valent le détour. Mais Khalina ne savait rien de cet être. La mercenaire l'avait sans aucun doute invoqué après sa première rencontre avec la nécromancienne… Toujours est-il que ces paroles sont très intéressante et si Ombre n'avait pas d'autres préoccupations, un petit combat ne serait pas de refus. L'être retourne derrière sa maîtresse et la jeune femme se met à parler. Le sourire s'étend car la jeune femme montre une force dont on ne se doute pas au premier abord.

- Shrone, hein… J'ai déjà répondu à la plupart de tes questions mais je suis plus patient que mon rival aussi je vais me répéter.

Ombre se redresse et se penche un peu plus en avant sur la table.

- Je n'ai jamais dit que nous devions protéger le convoi que visiblement vous avez déjà croisé. Nous devrons tuer ceux qui s'y attaquerons. Les seules choses que vous protégerez seront vos propres vies et croyez moi ce sera déjà bien. Pour le "autre chose" on ne me tient pas au courant de se genre de détail alors je n'ai pas plus d'information. Et j'ai déjà dit que vous serez à mes côtés pendant la bataille mais pour plus de sécurité, vous porterez un vêtement vert et or afin de montrer que vous appartenez à notre camp. Quant à notre rôle, il sera de tuer les fuyards et ceux préparant la fuite des assaillants. Nous ne serons pas en première ligne. Je connais quelqu'un qui se fera un plaisir de prendre cette position…

Le sourire disparaît et Ombre devient plus sérieux car le sujet abordé l'est.

- La vraie question dans ce fourbi est la dernière à laquelle je n'ai pas encore répondu. Ceux que vous devrez éviter à tous prix est au nombre de un. Le chef de la Résistance, Alkor de Zirejare. Vous le reconnaitrez par ses yeux vairons rouge et vert et à sa cicatrice sous la pommette droite. Il est bien trop puissant pour que vous espériez vous en sortir alors si vous l'avez en face de vous… Courez… Et Shrone ! Prends les yeux si tu préfères. Mais les deux… Je ne voudrais pas que tu en comptes deux pour un homme tué… Après tout, une invocation est prête à tout pour son maître.

Ombre observe la créature à la capacité si intéressante, à l'allure si intriguante… A l'aspect si attachant. Quel être étrange. Le regard se reporte vers la maîtresse de Shrone.

- Nous en étions au prix n'est-ce pas ? J'aime les humains qui savent estimer leur propre vie. Voilà 15 autres pièces d'or pour le travail et je monte à une demi pièce d'or par tête. Je n'irai pas plus haut… Ah ! Pour répondre à votre question commune sur mes oreilles…

La main d'Ombre remonte vers ses cheveux comme pour les replacer derrière son oreille droite mais lorsqu'elle recouvre l'appendice auditif, un bruit de succion parvient aux oreilles de ses interlocuteurs et une oreille tombe sur la table. Le sang coule de la blessure pendant quelques instants avant qu'un corps noir ne remplace le sang et ne vienne boucher la plaie. Une oreille sombre se reforme avant de reprendre la teinte d'une oreille humaine. Un sourire apparaît sur le visage d'Ombre et ce dernier se penche encore plus sur la table.

- Vous pouvez la prendre si vous en avez envie… Trop tard, elle disparait… Il y a des choses qui ne change pas même si on possède un corps. Vous savez jeune fille. On ne m'a jamais dit que j'avais des troubles mentaux… Mais c'est peut-être le cas après tout. Et laissez-moi vous dire un secret. La subtilité n'a jamais été mon fort.

Ombre sort un mouchoir d'une poche et essuie sa main et son cou tâchés.

- Je n'ai pas l'intention de faire de mal à ta maîtresse Shrone. Je veux l'engager. Je ne m'en prendrai à elle que si elle rompt notre contrat. Et aucune représailles ne sera tenté en cas d'échec. Maintenant, si vous avez des demandes, faîtes-les afin que nous allions plus vite. Et arrêtons avec les attaques personnelles. Je pense que nous nous sommes suffisamment amusé… Jusqu'à demain matin en tous cas.

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Les paroles fusent en une myriade d’informations sans vraiment d’enchaînement logique, mais toutes nécessaires à leur manière. Et surtout plus intéressante que ce qui y paraissait à première vue. Protéger un convoi rempli de fromage était à peu près du même niveau d’absurdité que ceux qui allaient l’attaquer sans le savoir, alors qu’en découdre simplement avec des assaillants aveuglés par leur mission, voila qui avait plus d’attrait. La position stratégique lui convenait, quant à l’habit…et bien disons qu’il ne fait pas le moine mais qu’il l’imitera bien assez le temps d’une guerre.

Préférant souvent les assassinats de quelques personnes isolées plutôt que de tout un groupe sur un champ de bataille, Anumati n’avait il est vrai guère grande expérience des termes des contrats qui couvraient ces actes. Il était à son sens d’un intérêt limité de récupérer des morceaux des cadavres, pour simplement servir de preuve à un commanditaire à l’avarice gangrenée. Mais enfin, puisqu’elle y tenait.

Alkor de Zirejare…ce nom chantait à ses oreilles comme le tintement du sabre que l’on sort du fourreau, mais nul souvenir ne parvenait à s’en saisir. La jeune femme détourna le regard, pensive. Qu’il alarme à ce point son interlocutrice signifiait soit qu’il avait des pouvoirs ou une force démentielle, soit que sa vie était importante pour eux et que par conséquent il ne fallait pas y toucher. Peu importait après tout, s’il le fallait à ce point, Anumati l’éviterai et ferait en sorte que Shrone en fasse de même si besoin était. Elle releva le visage vers la jeune femme aux yeux débordants de noirceur, juste à temps pour saisir la suite qui cette fois était ciblée sur celui qui se tenait à ses côtés. Les invocations sont prêtes à tout pour leurs maîtres ? La jeune mercenaire supposait que sa commanditaire en savait quelque chose, étant donnée l’empreinte indélébile que la magie semblait avoir laissée sur elle. Non, en elle. Etait ce là aussi le fait d’une invocation ? Nerv se redressa à cette idée, voyant là le moyen d’enterrer Shrone.Mais l’étreinte inconfortable du doute n’avait pas le temps d’être instillée pour l’instant : Khalina parlait argent. Disons que ça ferait l’affaire, l’idée de négocier encore lassait Anumati. Cependant avant qu’elle ne puisse répondre, la jeune femme fit quelque chose pour le moins singulier, sa main se portant derrière ses oreilles avec une lenteur calculée.

Et voici qu’elle lui donnait une réponse de plus, visiblement elle n’y tenait pas non, à ses oreilles. Absolument délicieux, comme geste et comme bruit, songea t-elle avec une légère moue. Laissant de côté cette vision peu ragoûtante, elle riva son regard dans celui de sa commanditaire qui, lancée, semblait ne pouvoir s’arrêter. Anumati réprima un sourire amusé. Après tout, ce qu’elle avait dit il y avait quelques instants tenait plus de la pure charité que d’une menace quelconque, il n’était jamais bon de se mettre Shrone à dos.

- Bien, si la collection d’yeux vous tient à cœur, alors il en sera ainsi. Quant à la subtilité…j’ai bon espoir que vous y parviendrez un jour, mais pour ça, vous devriez éviter l’arrachage d’oreille, c’est un conseil.

Un sourire presque joyeux éclaira son visage.

- Je ne romprais pas le contrat, vous devez le savoir, puisque vous m’avez demandé de venir.

Du coin de l’œil, elle remarqua que Laghr commençait à jeter quelques regards dans leur direction. Cette fois ci, il devait simplement sentir la conversation sur le point de se finir ce à quoi Anumati approuva silencieusement en hochant la tête. Elle le vit disparaître dans un escalier derrière le comptoir, sans doute allant préparer des chambres à l’étage pour eux. La jeune femme revint à la conversation, à cette femme étrange qui par bien des cotés lui plaisait bien.

- Sur ce, je pense que tout a été dit, la suite des réjouissances reprendra, comme vous l’avez dit, bien assez tôt. D’ici là, je vous souhaite une bonne soirée.

Un bref hochement de tête, et ils prenaient congé d’elle, ils étaient dans l’expectative, toute la ville l’était, suspendue aux lèvres du jour nouveau qui se lèverait, amenant avec lui plus de changements qu’elle ne semblait désirer pour le nombre de regards angoissés qu’Anumati surprenait en gravissant les marches de la taverne pour aller poser ses affaires. Oui, c’était bel et bien le mot. Réjouissant.

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