Au crépuscule du troisième jours, regarde à l'est

Le Drad, le Mat... Celui que le musicien m'avait envoyé trouver. Pourtant il ne m'accorde pas un regard bien que mes yeux de sang ne le lâche pas un instant. Il disparait comme il est venu, sans m'apporter aucune réponse. Je sais simplement que notre voie est la bonne puisque je l'ai trouvé, ou plutôt qu'il m'a trouvé, mais la fatigue me prend de plus en plus. Mon espèce n'est pas faite pour vivre le jour même si il m'est de plus en plus difficile de trouver le sommeil. Je laisse échapper un léger soupire quand celui que j'attendais disparait et qu'un autre s'avance. Le roi phénix, celui qui reprendra la flamme de Déméria. Qu'importe qui il est si son destin est ici, et je n'en doute pas un instant. Dans sa voix, cette note de vérité, de devoir et de choix ne laisse pas la place à l'incertitude. Je l'écoute simplement prendre part à notre valse, comme un danseur s'élançant sur la scène, en plein centre du spectacle, à peine entré. J'ignore ce qui l'a poussé à agir ainsi, mais pas le hasard.

Le loup explique à nouveau notre plan et même si il n'en parle pas, je sais où sera ma place. Je serais une ombre volante au dessus de nos ennemis, je planerai en silence pour offrir aux résistants tout ce que je verrai. Peut être devrai-je aussi porter ceux qui le voudrons dans la bataille, où en retirer les blessés... Peut être mon rôle sera t-il de les rapporter au chaperon avant que la mort ne les prenne... Je pose les yeux sur elle. Elle semblait tant douter, mais elle sera bien utile pour sauver ceux qui devront l'être. Je n'hésiterai pas à me battre bien sur, mais comme cette jeune femme, je n'ai ni l'entrainement ni la force des deux hommes de notre équipe. Pourtant, rares sont les anges qui atteignent ma force ou ma rapidité, mais ceux qui n'étaient pas exceptionnels ont du mourir depuis longtemps, ici. A mi voix, j'expose ma contribution au plan. Ceux qui veulent m'entendre tendront l'oreille et je ne dérangerai pas ceux qui exècrent ma race. Comment leur en voudrais-je puisque je déteste moi même ce que je suis ?

- J'irai planer au dessus de leurs têtes dès que j'aurai pris un peu de repos. Bienvenue, Phénix... Appelle moi si tu as besoin de mes yeux car je me fondrai sans trop de mal parmi ces créatures.

J'observe une dernière fois celui qui est mort pour devenir roi et me tourne vers le loup en un murmure.

- Pourras tu me réveiller quand je serai utile ? Sans quoi, je resterais endormie tout le jour...

Spoiler:

Le roi?! Le roi de déméria dans un souterrain en train de mettre en place des plans pour récupérer son trône. Ca me faisait tellement penser à ces histoire "dansl'tempslongtemps" que j'avais pu entendre raconter autour du feu que j'avais envie d'en rire. Même le plan limite suicidaire n'était pas sans rapeler certains trucs romancés... Problème numéro un, je ne me trouvais pas vraiment la tête à entrer dans la "super armée au coeur noble et au regard fier" décrite dans ces chansons, et si beaucoup (Ryusei et Ezechiel en faisaient partie) en avaient l'apparence, ça ne suffisait pas à me rassurer. Problème numéro deux, j'avais assez souvent entendu les mercenaires accompagnant les caravanes décrier ce type d'histoires, irréalistes selon eux.

En clair, j'étais loin, TRES LOIN d'être rasurée. J'étais une enfant, responsable de la vie d'une autre, j'avais peur de mourir, de mettre en danger ceux qu'on m'avait assignés comme compagnons, puisque je savais qu'il était difficile de protéger quelqu'un. Bref, je le sentais pas. du tout. Sauf que comme toutes les guérisseuses, même si je n'en possédais pas le titre officiellement, je savais que le moral, lorsqu'il fallait soigner un malade, était primordial. Et je me doutais qu'il s'agissait de la même chose en combat... Raison pour lesquelles je faisait de mon mieux pour cacher mes doutes...

Le plan était donc arreté: faire s'effondrer les souterrains ]qui c'est qu'a regardé narnia 2 récemment?]et attaquer avec tout ce qu'ils avaient. Un plan qui allait se jouer fortement sur la chance, mais bon. J'entendis Iris murmurer son apport au plan, et l'imitais, bafouillant à moitié sans vraiment regarder personne, mes mains triturant nerveusement le bord de ma tunique.

"Je... Je vais... préparer ce qu'il faut pour soigner... Vous... me réveillez aussi quand... il faudra?"

Je vais sans doutes mettre à mal mes réserves, et les plantes que m'a donné Letha il y a quelques jours par la même occasion, mais c'est pas comme si je pouvais faire grand chose d'autre... Je dois préparer les onguents, bandages et autres, pour pouvoir aider autant que possible... Avant de les quitter, cependant, je rejoins Letha.

"Vous protégez Lunaë, hein?"

Une question de gosse. C'est bien ce que je reste, non? Letha se contente d'un signe de tête et d'un sourire, mais étonnament, ça me rassure plus que tous les discours ne le pourraient. Lunaë est en sécurité, et elle le sera jusqu'à mon retour.

Ou pas.

Ne pas penser ça. Concentration. J'ai du travail. J'ai trois heures pour préparer autant d'onguents et d'antidotes que possible. Pas de gros trucs, mais assez pour soigner. Heureusement, j'ai appris à soigner les blessures externes. Pas toutes, mais bon, faudra bien que ça suffise.

Et si ça ne suffit pas, ce sera de toutes façons ton dernier soucis...

Letha de Zirejare avait acquiescé … Un simple mouvement de tête qui voulais tant dire, avait tant de signification comme le début d’un combat sans fin qui allait se passer pour mieux exploser les uns où les autres. La mort comme un mouvement de répits qui n’en revient plus tant il y a de têtes à trancher et de gens qui lui sont arraché dans l’instant par une magie si proche de la sienne. Mourir pour mieux se relever dans le camp des ennemies, c’est ce qui traversait l’esprit de chaque homme lorsqu’il effectuait une mission … Eviter de périr mais tuer pour de bon.

Alors que tout le monde s’écarte en récupérant dans les mains FuLa ce qui n’appartenait pas au jongleur improvisé en le réprimandant avec un sourire de celui qui fait ça tout les jours et qui au final aime ce petit rituel. FuLa qui souriait toujours à Ryu en faisant un cygne en papier avec un petit message qu’il tenait dans la main droite car sa main gauche était occupé … Un origami avec une seule et unique main, il n’y avait pas à dire, cette homme était dextre. Sauf que le signe en papier fut posé sur l’épaule de Ryu avant qu’il ne s’en aille, un message écrit sur un parchemin par le messager qui n’avait pas le temps, qui devait chasser avec son ami quelque chose que lui-même ignorait.

˝Tu m’en veux surement pour t’avoir éloigné de tout cela jusqu’à maintenant … Mais en restant tu serais mort. Ton âme était trop noire, trop perdu dans d’ancien souvenir qui ne t’aurais permis d’affronter tout cela la tête haute et le regard franc. Tu a vue un sage qui t’a éclairé, tu as revu ta lumière, tu as rencontré une âme à guidé, tu as parlé avec le loup, tu as dansé sur les flots, tu es prêt à présent à marcher sur ce chemin sans en mourir. Si tu étais resté, trop de chemin te menais à la mort et trop peu à un équilibre.

Danse dans le sang,
Frappe le pavé,
Tue la mort.

Celui que l’on nomme Secret˝

C’était une écriture fine, une écriture pleine de sens cacher comme lorsque l’homme parlais mais bien moins mystérieuse comme si il avait voulut laisser la vérité telle qu’elle au jeune homme, sans la tourné pour une seule fois… C’était simplement étonnant.

Dans un coin Letha sourit alors que tout le monde sort. Plus aucun des premiers résistant n’est dans la pièce lorsque Ryu finit de lire le message, plus personne sauf elle. A la main elle a une dague avec laquelle elle joue doucement comme pour se réconforté elle-même. Letha, la seul âme dont on est sur de la survit, elle ne sait plus de se battre depuis qu’elle a renoncé à sa magie et ne connais pas les souterrains ... Une femme inutile souvent a ses yeux jusqu’à ce que ceux de son mari demande son soutient, alors son rôle reprend son sens. Elle est une âme.

Elle regarde une dernière fois Ryu et lui sourit.

-˝Vous êtes prêt ?˝

J'étais stupéfait. Tout était arrivé si vite... Ma mort, ma présentation, le plan et son éxécution. J'étais assailli de nouvelles informations, de nouveaux visages et de nouvelles situations.
Néanmoins nous étions prêt, prêt à affronter les Pjeyhs dans une fabuleuse danse mortelle. Je veut voir périr ces chiens qui ont ravagé Déméria et tué mon père. Je veux voir ces mages noirs écrasé par notre feu et notre puissance... Ils se sentent si invincible, si intouchable... Nous leur montrerons. Je vois dans les yeux des hommes qui m'entourent une flamme d'espoir. Je vois des êtres de valeur plein de force variées. La cellule de Ryuseï particulièrement, était étrange et disparate. Mais ce serait certainement elle qui ferait la différence.

D'ailleurs bientôt la salle se vide. Seul les Gruons, cette femme sublime que je devine comme étant haut placée dans l'organisation bien que ne sachant pas très bien son rôle, la cellule du général ainsi que moi-même.

Vous êtes prêt ?

Pour sûr qu'on l'étais. Je suivrais une des cellules avec les Gruons. Je n'étais pas un combattant suffisament doué pour rentrer dans la mêlée, il était plus sage de préserver ma vie, restant à l'écart du gros des combat, m'occupant de sécuriser les sorties. Je voyais notamment que certains membre de la résistance n'était pas vraiment taillé pour cet affrontement à grande échelle. Peut être pourrais je en profiter pour les protéger quelque peu. Il fallait néanmoins que je pense à mon action d'éclat, pour me révéler au grand jour... Mais j'avais ma petite idée... )J'en discuterais avec toi Krogan ^^(...

-"Personnellement je suis prêt. Mais si mes hommes peuvent amener une aide quelconque à une cellule de la résistance, c'est avec honneur qu'ils vous aideront à cette tâche... Quant à moi, disons que l'expérience de la mort n'est pas des plus agréable, et un peu de repos ne serait pas de refus ! Je vous rejoindrait dans quelques heures..."

Je savais que les cauchemars de mon frère me hanteraient, mais je n'avais pas le choix, la mort puis la longue course jusqu'au repaire de la résistance m'avait nettement éprouvé, et un sommeil réparateur était tous ce dont j'avais besoin...

J'ai exposé le plan et chacun à bien compris. L'essentiel de la résistance se disperse tandis que Iris me murmure sa demande. J'acquiesce légèrement alors que l'un des derniers à rester est le voleur et jongleur qui dépose un cygne de papier sur mon épaule. Il maîtrisait cet art hubéï du pliage destiné à l'esthétique, l'Origami. Je n'avais aucun intérêt particulier pour ce genre de choses sinon un léger amusement à découvrir de nouvelles formes qu'il était possible de faire prendre au papier bien qu'il faille reconnaître que ce Buggïn amuseur de foule savais si prendre. Exécuter un tel origami avec une seule main, il fallait le faire. Je m'assure rapidement que la deuxième main ne s'aventure pas sur ma bourse rebondie de quelques pièces d'or ou sur le couteau de mon père puis récupère le message sur mon épaule. Je déplie le petit cygne et lit. Bientôt le pliage n'est plus qu'un morceau de parchemin froissé dans ma main qui s'est resserrée dessus. Il avait ses raisons. Peut-être était-il dans la vérité. Je n'en ressentais pas moins de rancœur d'avoir été éloigné.

Dans la pièce, seul reste pendant un instant Aindras, les quatre Buggïns qui semblent l'escorter et Letha Zirejar. La femme du duc me regarde et sourit. Elle est d'une grande beauté et j'hésite à garder mon regard dans le sien. Quel serais l'affront ? Continuer à la regarder droit dans les yeux alors qu'elle était la femme de l'équivalent à mon Daymo ou bien la regarder car ce serait indigne du Général de son mari de baisser le regard ? Dilemme difficile mais je décidai de continuer à la regarder droit dans les yeux. Je n'avais aucune raison directe de détourner le regard, après tout, elle me fixait droit dans les yeux elle aussi. Elle me demande si je suis prêt. Le Phénix réponds pour lui-même. Décidément, je trouvais qu'il parlait trop et surtout parlait pour ne rien dire. Ça m'agaçait quelque peu mais par chance, il ne serait jamais mon roi. Il ne serait que l'étendard de la résistance et lorsque les Pjeyhs seraient vaincus, je m'en retournais probablement à Hù-Béï où bien irait à la rencontre des Buggïns. J'avais beaucoup à apprendre d'eux. Mais tout cela n'était qu'un hypothétique futur. J'étais certains de notre victoire, tôt ou tard. Seulement je pourrais mourir pour l'obtenir et ne jamais revenir à Hù-Béï. Cette seule idée me faisait frémir d'horreur. Je craignais cette pensée bien plus que les milles démons que pourraient déchaîner sur moi les Pjeyhs. Ce qui m'amenait à cette conclusion. Une fois Aindras, partit, je répondis à la Dame de mon Duc.

- J'ai presque la sensation que toute ma vie n'a été qu'une préparation à ce combat Dame Letha-Dono. Je suis plus prêt que je ne le serais jamais et que je ne l'ai jamais été. A présent seuls les Kamis peuvent décider de ce qu'il adviendra de nous. Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous avant de m'en aller Letha-Dono ?

Était-elle prête elle aussi ? Prête à pouvoir perdre tout ce qui lui restait ? La mort n'épargne personne quelque soit notre force et bien que je ne pensais pas que sa fin soit venue, Alkor-Dono pouvait aussi mourir durant cette bataille. Accompagné par Krogan Drad, cela n'arriverait probablement pas mais qui sait ce que les Kamis ont décidé ? J'espérais qu'elle était prête à cette éventualité car même si c'était le cas, la folie pourrait la frapper le moment venu alors si elle n'était pas prête, ce ne serait que pire encore.

Elle souriait, toujours avec sa dague contre elle et les yeux dans ceux de celui que son mari avait choisit, que Krogan avait choisit … Elle ne savait plus vraiment mais cela n’avait pas de vrai importance, elle voulais que cela ce finisse enfin, oui elle l’espérait dans ses moments de faiblesse … Elle voulais fuir et laisser ses hommes qui ne voit rien mais le temps n’était pas aux complainte et rien dans ses yeux n’était visible de tout cela, juste le mouvement du tendons du poignet qui se tire alors que sa main presse sur la dague, imperceptiblement. Elle souriait :

-˝Avant de vous en allez non … Mais après oui, deux choses, la première rester en vie car mon mari croit en vous autant que moi et Krogan. La seconde, faite que tout cela soit finit demain, que tout ne soit plus qu’une question de secondes, d’heure ou de jours … Mais plus de mois de terreurs, plus de silence sans fin et de souffrance sans raison pour ce peuple qui ne l’a pas mérité… Faites que je ne crois pas en rien jeune homme !
Pour ça, allez vous reposé, sinon demain sera le jour de l’oublie de la résistance … Or demain sera le jour de la lumière. Le chemin du jour ou la passe de l’oublie, vous faites partie de ceux qui pourront décidé du nom de ce chemin que prendra Vilrys demain … Faite que tout cela ne soit pas vain jeune homme, je compte sur vous… Vous devriez voir arrivé la moitié de l’armé prévu demain tout au plus, ne les laissez pas vous faire oublier votre but, où qu’il soit, n’oublier pas que la danse est aussi leur moyen de vivre, disparaitre et survivre …˝

Elle s’approche de la table et s’y assoit avant de regarder l’assiette de son mari. Elle sourit au bois clair qui la compose et aux restes de soupes qui sont encore à l’intérieur posé à coter de la carte de la ville… Lentement elle prend un bout de charbon et écrit sur la carte : Chemin du jour. Puis elle entreprend de finir le plat servi à son mari le regard un peux perdu et un sourire déposé sur les lèvres … Elle pense à lui et le voit au loin dansé comme il sait si bien le faire, dansé dans la lumières d’un Aras Magnus, dansé aux coté d’un homme qui utilise une magie qu’il ne devrait pas pouvoir faire à ses coté … Dansé.

Elle m'aurait presque fait de la peine si elle ne m'inspirait pas le respect. Cette femme se savait mise de côté et condamnée à n'être que la spectatrice impuissante des souffrances de son peuple et du combat que menait chaque jour son mari au péril de bien au-delà de sa vie. Mais elle restait pourtant stoïque quoi que légèrement mélancolique. Cela me faisait penser au Ming-Chè. Ce fleuve sacré avait un courant puissant mais pourtant très doux. Vous pouviez nagez dedans pendant une heure et sans vous en rendre compte, traverser une dizaine de kilomètres sans y avoir fait attention. Mais Letha Zirejar avait aussi cette mélancolie qui l'habitait. Cette mélancolie qui m'appelait, m'incitait à faire ce que je m'apprêtais à faire. Cette femme était digne de Alkor Zirejar et il était digne d'elle. Je ne pouvais rêver meilleures personnes pour lesquelles mon bras servirait. Je m'approchais de Letha et alors qu'elle était assise face à la table, je mis un genoux sur le sol devant-elle tout en baissant la tête. D'une main ferme et douce j'emprisonnais la dague dans sa main et m'y coupais volontairement, faisant fis de la douleur. Je gardais un instant les yeux fermé. Juste assez pour laisser le sang coulé, pour laisser les kamis observer. Puis je levais le regard vers elle.

- Le sang qui est le mien et celui de mes ancêtres, c'est la seule offrande que je n'ai pas encore faite et je le ferais pour les Kamis, pour Déméria, pour son peuple, pour la Résistance, pour vous et pour Alkor-Dono.

Je retirais ma main de la dague ensanglantée puis dégainait Reikon Tsuki, laissant sa lame de damas miroiter un instant à la lueur artificielle offerte par ces souterrains. Cette lame qui bientôt porterais la volonté des Kamis. Forgée par mon capitaine, la partie physique de mon âme. La garde qui épouse chaque cals de ma main droite, la longue lame d'acier damassé, le croc qui siège dans son dos. Cette lame était parfaite et elle boirait ce qu'elle n'aurait eût aucune chance de faire autrement. Je pose ma main gauche sur le plat de la lame, laissant le sang s'écouler jusqu'à la garde. Puis je pose la lame sur le sol et m'y appuis de mes deux mains, front contre la garde, yeux clos.

- Que mon sang sur cette lame soit tel un poison pour les Pjeyhs et leurs serviteur. Que mon sang sur cette lame soit l'objet de toutes leurs peurs. Que mon sang sur cette lame soit le reflet du mal qu'il croit pouvoir répandre impunément. Que L'Éclat de la Lune donne naissance à la Flamme de la Liberté.

J'ouvris les yeux une fois ce serment, cette prière terminée. Puis je me relevais et plongeait mon regard d'ébène dans celui de la femme du Duc. Je ne trahirais pas ces espoirs et pour cela, aucun mot n'était nécessaire. La volonté des Kamis m'accompagnait et je briserais les rangs Pjeyhs pour atteindre Vylris. Le Phénix se montrerait, telle une flamme brûlante pour les serviteurs des Pjeyhs et ma lame frappera. Le nouveau roi viendra et Alkor Zirejar reviendra auprès de Letha. Quant à moi je vivrais. Peut-être juste assez longtemps pour parler paix à Letha. Peut-être mourrais-je en la retrouvant, en lui annonçant la bonne nouvelle. Tous ne l'aurait pas pardonné mes actes alors que j'étais le Loup de l'Ombre, loin de là. Peut-être souffrirais-je mille tourments dans l'au-delà pour ce que j'avais fait mais demain, j'accomplirais une volonté supérieur et je porterais les espoirs de cette femme et pour cela, j'accepterais les mille ans de souffrances auxquels je pourrais être condamné. Je me suis levé et maintenant je rengaine ma lame et je pars. Il n'y à plus personne. Aindras est partit, les Buggïns aussi. Je m'en retourne à ma cellule où je me reposerais et me préparerais au combat à venir. Je laisse Letha mais bientôt, la lumière du soleil transpercerait à nouveau les nuages magiques des Pjeyhs.

» Un crépuscule plein de promesse
» Crépuscule entre deux champs.