L'Origine et le Changement
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L'Origine et le Changement

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 Sous la pluie

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MessageSujet: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeJeu 1 Avr - 19:54

J'avais appris à exécrer cette odeur. La senteur du vieux cuir, le fumet de la sueur âcre des cavaliers et des montures, et jusqu'à cette capiteuse mais détestable fragrance de peur qui semble flotter dans l'air à chaque instant...
Les parfums de la mort régnaient en seuls maîtres, renforcés par la pluie froide et insidieuse qui martelait les armures légères, s'infiltrait sous les mailles grossières, et roulaient sur le poil mouillé des chevaux qui renâclaient. Les arbres se dressaient autour de nous, nous dissimulant partiellement à la vue des soldats qui s'affrontaient férocement à une centaine de toises devant nous.


- Je n'aime pas ça, soufflai-je à Arren.

Arren ; à proprement parler, ce n'était pas mon équipier. Il commandait une troupe forte d'une centaine de cavaliers rapides et agiles, peu habilités aux charges frontales. Quant à moi, j'avais été engagée à côté, ne faisant par partie de ses hommes à l'origine. Par souci de simplicité, j'avais accepté d'être intégrée dans ses rangs, mais en me réservant le droit de contester ses ordres.

On ne me l'avait pas refusé.


- Pour tout te dire, moi non plus, avoua-t-il.

Au fond, je l'aimais bien. Le fait qu'il m'ait fait des avances au début du contrat m'avait largement refroidie, et je l'avais calmé à mon tour. Mais à présent, je le voyais tel qu'il était vraiment : un homme qui avait déjà tué, et qui détestait devoir le faire.
Mais il faut bien vivre...


- Je ne comprendrais jamais pourquoi les humains se font sans cesse la guerre.
- C'est facile pour toi, renifla-t-il.

Je lui jetais un regard intrigué.


- Les elfes s'entendent bien entre eux, expliqua-t-il, vaguement dégoûté. C'est comme un unique peuple.
- Un homme est un homme.
- Pas exactement.

Il ne quittait pas des yeux l'affrontement sans pitié, où les barbares étaient en train de prendre le dessus sur les troupes plus régulières du nobliau qui nous avait engagés.

- Nous avons toujours eu peur de ce qui nous est étranger.
- Comme les sbires de l'empereur ?

Il hocha la tête.

- Comme les elfes ?

Son regard quitta enfin la mêlée pour plonger dans le mien.

- Les elfes sont craints partout, Saelys.
- Et ce n'est que sagesse, fis-je en opinant de la tête et en réajustant ma prise sur la bride de ma monture.

Arren leva un poing ganté de cuir, alertant ses hommes qui se préparèrent.


- Faites gaffe à ne pas trop vous tromper de cible, ricana le mercenaire.

L'instant d'après, il levait bien haut son sabre et poussait un hurlement sauvage, auquel répondirent chacun de ses guerriers. Nous talonnâmes furieusement nos montures, jaillissant de la lisière du bois comme une horde de démons. Nous eurent le temps d'avaler un quart de la distance avant que quelques-uns de nos adversaires ne tournent la tête dans notre direction, laissant un peu de répit aux soldats de Demeria. Les duels semblèrent cesser, l'espace d'une seconde.

C'est alors que je me glaçais. Les barbares ayant eu un mouvement de recul en s'apercevant de notre charge, les épéistes de notre employeur en profitèrent pour se dérober à leur tour, et rompre l'engagement. Du coin de l'oeil, je notais qu'Arren grimaçait, mais il ne ralentit pas sa chevauchée. J'esquissais un sourire approbateur, avant de soulever à mon tour ma propre épée.

Dans mon dos, je sentais claquer le fourreau contenant Souffrance, l'antique artefact de l'ancien roi de Demeria, qui avait combattu il y avait environ trois siècles de cela...

De nouveaux cris enragés s'élevèrent comme nous enfoncions le semblant de formation ennemie. Les chevaux renversèrent les fantassins dans un fracas de tonnerre, soulevant des mottes de terre boueuses. Je m'aperçus que les barbares étaient plus grands, et surtout plus musclés que ce que j'avais cru voir jusque là. Orientant ma monture vers la gauche, j'abattis ma lame sur le crâne d'un guerrier qui s'était détourné. Un autre coup ôta la vie d'un second combattant, lui tranchant une bonne partie du cou, à la jonction de la nuque et de l'épaule.

Des cavaliers tombèrent lourdement sur le sol imbibé, déséquilibrés par le choc. Les hommes d'Arren étaient plus taillés pour harceler l'ennemi, pas pour lui rentrer dedans... Mais il faudrait faire avec. Ils ne pourraient même pas compter sur l'appui des épéistes réguliers, puisque ceux-ci s'éloignaient déjà, trop heureux de laisser le soin à d'autres de les tirer d'affaire.

Je vis soudain Arren me dépasser à un trot pénible et faucher un barbare, qui mit un genou en terre mais ne s'effondra pas. Un second mercenaire passa dans son dos et se pencha presque à l'horizontale afin de l'achever, d'un revers assassin, envoyant sa victime face contre terre.

L'élan de la charge étant diminué, voire brisé, les grands hommes armés de hache firent volte-face et refluèrent sur nous, venant de toutes parts. Balayant les alentours du regard, je sentis un frisson glacé me secouer l'échine en constatant le peu de morts que notre intervention avait causés.


- Saelys ! brailla Arren.

Croisant son regard, je compris ce qu'il voulait me dire : un cavalier qui s'arrêtait en pleine mêlée était sûr de finir au sol, sauvagement agressé. Éperonnant mon cheval, je repartis vers l'avant, frappant en pleine poitrine un adversaire et traçant un long sillon pourpre dans les côtes d'un autre. Soudain, le hennissement de ma monture déchira l'air, et je basculais durement en avant dans la boue. Un barbare retira brutalement son arme du garrot de l'animal et s'avança vers moi, le visage crispé.

D'un mouvement souple, je bondis sur mes pieds et, tirant une dague dans le même temps, je la lui enfonçais dans le ventre.


- A moi ! criai-je pour alerter les mercenaires les plus proches.

Presque aussitôt, un quatuor de guerriers vint me rejoindre en dispersant les adversaires qui convergeaient dans ma direction. Acceptant une main calleuse, je montais derrière un solide type arborant une barbe noire en broussaille.


- Je t'avais pas encore vue tomber, ricana-t-il en lançant son destrier sur un autre homme au sol, le piétinant au passage.
- C'est la dernière fois ! assurai-je.

Je remarquais alors que les cavaliers sortaient de la formation éclatée des barbares pour se regrouper plus loin. Je soupirais intérieurement, saluant la sagesse d'Arren. Nous embourber dans un corps-à-corps avec ces gaillards ne me paraissait pas non plus être une bonne idée.

Nous nous regroupâmes à deux cent mètres de là, laissant l'ennemi s'enfuir sous le couvert des bois dont nous avions surgi.


- M*rde ! M*rde ! sacrait le chef des mercenaires, le visage rouge et luisant de transpiration - ou de pluie.
- Arrête de râler, le sermonnais-je froidement.
- Comment ça ? Tu as vu ce que ces chiens ont fait ?

Je devinais qu'il parlait des épéistes du noble, pas des barbares.


- Il fallait s'y attendre. Ils ont eu peur de se faire percuter avec les autres.
- La prochaine fois, ils risquent de prendre cher, grommela-t-il.
- En attendant, qu'est-ce qu'on fait ?

Il nota parfaitement l'ironie mordante dans mes propos, et me foudroya du regard.

- A vue de nez, il en reste une bonne centaine.
- On a laissé même pas dix hommes sur le carreau. On peut aller les achever tout de suite, si on se dépêche ! lançai-je en me tortillant sur la croupe du cheval.

Le cavalier qui m'avait recueilli se retourna, un large sourire inscrit sur ses traits.


- C'est pas confortable, hein ? chuchota-t-il.
- Ta bestiole a un cul trop large pour le mien, répliquai-je dans le même esprit.
- Bon ! On se tire.

Un murmure de stupeur circula lorsqu'Arren énonça son verdict.

- Pourquoi ? lança un mercenaire.
- Parce que les gars de notre patron font pas leur boulot, alors on fera pas le nôtre non plus. M*rde, faut pas déconner !
- Moi, j'y vais, annonçai-je d'un ton égal.
- Je te demande pardon ?

Je sautais à bas du cheval et atterrit sur le sol dans une grande gerbe d'eau, appuyant ma déclaration.


- Je suis pas sous tes ordres. Moi, je leur courre après.
- Et ça te plairait de crever là-bas, c'est ça ? fit-il, goguenard.
- Ce sera ta faute, pas la mienne.

Il me dévisagea longuement.

- Je ne prendrai pas le risque de faire mourir quelques-uns de mes gars pour toi, Saelys. Vas-y si ça te chante. Moi, je marche pas.
- Pauvre type.

Je me dirigeais vers la forêt, d'une foulée égale. Derrière moi, plusieurs mercenaires manifestèrent leur mécontentement, et d'autres m'appelèrent.
J'ignorais leurs voix pour me concentrer sur mon objectif. Lentement, la colère montait en moi, comme un souffle de vent grandissant au milieu du désert. Je pouvais presque sentir ces humains qui se cachaient dans les bois, le souffle court, reprenant leurs esprits. Je ne les laisserai pas... Mon contrat s'achèverait aujourd'hui, pas demain ou plus tard.

Je ne sus pas vraiment si c'était les larmes ou la pluie qui roulait sur mon visage.

Subitement, je m'arrêtais sous la frondaison des arbres. Seul le bruit de l'eau s'écrasant sur les feuilles me parvenait. Mes yeux pourtant perçants n'arrivaient à accrocher aucune cible. D'un pied silencieux malgré l'humus jonché, je m'enfonçais dans les taillis, l'acier au clair.

A une vitesse foudroyante, je me fendis et frappai brutalement sur ma gauche, d'une volée de pas tournants. Ma lame mordit dans le ventre d'un manieur de hache, qui grogna en lâchant son arme et en pressant la plaie de ses mains larges comme des battoirs. Je virevoltais aussitôt et enfonçais la pointe de ma fine épée dans la gorge d'un autre adversaire, avant de le repousser d'un violent coup de botte, cerclée de fer. Il bascula en arrière en battant des bras, impuissant.

Tout autour de moi, je vis des silhouettes se dresser, presque toutes tenant une hache à l'unique tranchant. Bien que grossières, leurs armes n'avaient rien d'inoffensif. Ajoutées à leur rude musculature, elles étaient parfaitement capables de m'abattre en un coup.

L'un tenta un lourd assaut, auquel je me dérobais pour mieux le frapper dans les reins. Mon épée s'enfonça dans une cuisse, faisant plier une jambe. Je me penchais en arrière afin d'asséner au blessé un coup de pied d'une rare brutalité, écrasant son visage. Du sang macula ma botte, que la pluie commença aussitôt à laver.

L'une des brutes beugla un ordre incompréhensible mais qui fut immédiatement suivi : les guerriers reculèrent, pour n'en laisser qu'un à proximité.

Grand, monstrueusement musclé, il pensait être capable de me défier en duel...


- T'es audacieux, toi, soufflai-je.

S'il ne comprit pas mes paroles, il devina leur sens et eut un sourire qui dévoila ses dents en piteux état. Juste après, il fonçait sur moi, pointant vers ma poitrine une épée qui aurait pu être constituée de la mienne et de sa jumelle accolée...
Je roulais au sol, accrochant une multitude de feuilles mortes qui collèrent à mes habits trempés. L'acier siffla et il chuta en poussant un cri de stupeur et de colère, le muscle du mollet presque entièrement tranché. Je me relevais dans son dos et me jetais sur lui, enfonçant ma lame dans sa cage thoracique et mettant fin à son existence.


- Ca ne sert à rien d'être costaud quand on a pas d'armure, ahanai-je.

Je me relevais prestement, défiant du regard les comparses du défunt de m'approcher.


- J'ai encore le temps d'en tuer quelques-uns ! hurlai-je.

Une clameur sauvage me répondit. Interloquée, je vis les cavaliers d'Arren émerger de toutes parts et abattre méthodiquement les barbares surpris, qui s'éparpillèrent sans réclamer leur reste, poursuivis par les mercenaires écumants.


- Espèce de petite sotte ! cracha le capitaine en se présentant devant moi.
- Je comptais sur ta...

La gifle monumentale qu'il m'envoya fit craquer ma nuque et bourdonner mes oreilles. Ma réplique fut immédiate, comme mon poing vint s'enfoncer dans son ventre... protégé par une plaque métallique.
Je sifflai de douleur, mais il se lança dans mes jambes, me projetant au sol de tout son poids.


- Ecoute-moi, imbécile ! rugit-t-il. C'est quoi ces tendances suicidaires à répétition ? Hein ? Déjà y a deux jours, ensuite hier sur la place, et aujourd'hui seule contre cent ? Mais tu te fous de ma gueule ou quoi ?

Ecoeuré, il se releva, avant de lisser son pantalon mouillé. Je restais au sol, incapable de déterminer la conduite à suivre.

- Tu as beau avoir six fois mon âge, et avoir vécu plus de batailles que tous mes mercenaires réunis n'en ont jamais connues... Tu n'as aucune once de sagesse en toi.

Et il me planta là, remontant sur son cheval et partant au galop.

Je ne sais pas combien de temps je restais immobile. Mais lorsque je repris brutalement conscience, c'était le soir, et les cieux avaient cessé de pleurer.
Pas moi.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeDim 4 Avr - 11:58

Karvin était surpris. Bon, il avait fait une érreur, il s'en rendait compte : cette dernière était d'avoir montrer le bout de son nez à des étrangers armés, qui plus est. Il s'était à peine déroulé quelques minutes après les paroles de cet être aux longues oreilles que déjà, il se trouvait entouré. Et bien on peut dire que cela encourage mais bon, il n'allait tout de même pas en faire tout un plat, quoique... Non, Karvin rejeta cette possibilité : Le Chevalier avait sans doute déjà l'air assez idiot de s'être approché ainsi pour en rajouter. L'ancien Coupe remarqua une jeune femme située à quelques pas du poète qu'une autre attirait déjà son attention en s'approchant de lui et en lâchant une phrase qui le mettait un peu plus dans une position ridicule :

- On ne peut pas dire que vous tombiez bien. Je crois que vous allez devoir rester avec nous au moins le temps d'expliquer ce que vous faites ici.

Et il fallait que cette dernière en rajoute ! Bref, depuis son départ du château du Stolenmark, Karvin accumulait les "gaffes" et cela le gênait : jamais il n'avait été habitué à ce genre d'évènements. Il était donc réduit à suivre ces guerriers, car il doutait qu'ils l'écoutent si jamais il leur disait qu'il était un Chevalier du Stolenmark : un Chevalier, un ancien Coupe, en plus, ne se laissait jamais avoir ainsi. Karvin se mordit les lèvres : il n'avait aucune idée de là où on l'emmenait puisqu'il était arrivé à la fin des explications, donc il avait toutes les chances de s'éloigner de son objectif qui était Déméria. Karvin avait plusieurs solutions. La première : sortir ses armes et se faire égorger. Euh... Le Chevalier rechignait à suivre ce plan. Deuxième solution : utiliser ses pouvoirs arcaniques qui n'étaient d'ailleurs pas au point pour tenter une sortie et donc... Se faire tuer. Non plus. Troisième solution : Essayer de prouver qu'il était bien un Chevalier pour qu'on le laisse partir, mais ceci le ferait sans doute paraître pour un fou. Une possibilité. Quatrième et dernière solution : écouter les ordres et les suivre comme un chien, ce qui implique de rester en vie mais peut-être prendre plus de temps pour gagner Déméria. Cette dernière solution attirait vraiment Karvin.

- Bon, je vous suis...

Mine renfrognée, Karvin s'apprêta à suivre le groupe mais il décida de jeter un regard avant aux deux personnes qui étaient elles aussi "prisonnières" : une jeune femme, mystérieuse et un jeune poète, Elfe. Un Elfe ? Un Elfe ! Soudainement, Karvin s'attendit à ce qu'il y est un problème... Mais ce dernier n'aurait sans doute aucun rapport avec cet Elfe.
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Krogan Drad
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeDim 4 Avr - 13:09

Danse sous la pluie, marche dans les bois,
Passe sous le temps, marche sur les lois,
Un équilibre tenu, une simple racine,
Il avance, souriant, ne regardant les cimes.

Il s’adresse à la femme qui devrais les menez,
Quelques mots en patience qui pourrais la brisé :


-˝Marche petite dame, marche donc avec nous,
Car les ordres caducs d’un homme mort pour vous,
Ne compte plus vraiment quand il faut prendre sa place,
Ou le sauvez maintenant, une dance devant sa race.

Vois-tu petite femme, il vous faudra un roi,
Un homme pour diriger qui prendra tout sur soit,
L’homme que je pensais disparait de ce monde,
Alors quelques instants toutes les pensées sondent …

J’ai donc besoin de toi qui connais mieux ce rêve,
Qui connait les tréfonds, la patience de la trêve,
Je suis que messagers, que danseur de silence,
Toi tu es chevalier connaissant renaissance.˝


Se retournant il parle marchant à reculons,
Souriant à la femme qui connaît la passion,
Qui pourrais prendre la danse, reprendre tout espoir,
La serrer contre elle-même, et déchirer le noir.

Puis se tournant rapidement il avance d’un pas vif,
Révélant un être à la pluie agressif.


Il s’approche en silence faisant signe à l’armé,
Comme si il dirigeait, il était cavalier,
Signe empreint de magie, d’un pouvoir connu,
Celui de l’homme qui sait, celui qui à vécu.

Sans un mot, sans un bruit sa main rejoint l’épaule,
Et se pose sur l’elfe comme la caresse d’un saule,
Il sourit en silence à cet être qui pleure,
Une tristesse en puissance qui dans ses yeux se meurt.

Ses vert d’un émeraude qui semble ne se tarir,
Profond dont la couleur ne semble se finir,
Ayant mangé le blanc ses yeux rêves de vent,
Vert d’un bout à l’autre, dans l’unité mouvant.


-˝Je me nomme Krogan, Drad sera mon nom,
Comme une larme en silence qui s’effondre sans son,
J’ai besoin de ton rêve pour soutenir une âme,
Besoin de ton arme mais aussi de ta lame.

Déméria est mourante posé aux mains des Pjeyhs
Dans une mare de sang tombe la fleur de lys,
Danseras-tu avec moi dans cette guerre sans fond,
Penseras-tu les blessures de cette frêle nation ?

Quelle en sera ton prie toi qui à tant connu ?
Que voudras-tu en change, toi qui as tant vécu ?˝


Il sourit en silence et d’une main montre Elée,
L’âme qui demande audience, l’âme qui veux avancer,
Lui n’est que messager d’un futur incertain,
Lui n’est qu’être de silence et un futur serin.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeDim 4 Avr - 15:26

De quoi parlait il ? Elée fixa l'elfe d'un regard alarmé. Elle n'était pas sûre du tout d'avoir entièrement saisi le sens du charabia de Krogan mais avait au moins compris que son général était sans doute en danger. Elle fit volter Remme, hésitant à partir au galop vers le camp puis se retint. Il pouvait aussi y avoir là bas un piège ou du danger, il ne valait mieux pas qu'elle parte sans réfléchir, sans en savoir plus. Et puis, elle avait cent hommes à commander et ne pouvait pas se permettre de telles libertés... Mais tout de même, n'était-ce pas la vie de son supérieur et ami qui se jouait en ce moment même ? Elle ne oublia complètement le nouveau prisonnier (le seul qui semblait vraiment avoir ce statut d'ailleurs), et ne fit pas attention à son commentaire soumis. Elle semblait bien nerveuse quand elle s'adressa à l'elfe. Plus encore qu'auparavant.

- Aelian ? Qu'est il arrivé au camp ? Une nouvelle tentative d'assassinat ?... Je ne suis pas chevalier, Krogan Drad, mais je ferai mon possible pour Déméria autant que pour son armée.

La jeune officier était sur les nerfs et c'était bien visible. En vérité, elle aurait nettement préférée être réellement chevalier de Stolenmark et ne pas avoir à se préoccuper de tenir des hommes. Mais en effet, la mission d'origine n'avait plus beaucoup d'importance si Aelian risquait la mort. Devait elle vraiment faire confiance au messager ? N'essayait il pas de la manipuler ? Bien sur qu'il essayait mais ce n'était pas l'important en fait. Elée était prête à servir de pion si le but du joueur était le même que le sien. Elle ne voulait pas voir Déméria tomber. Elle ne voulait pas voir l'armée dispersé et volée par les Pjeyhs. Si il cherchait un roi, elle chercherai avec lui puisqu'il ne considérait pas ces nécromants comme capables souverains légitimes. En fait, ce n'était pas vraiment une histoire de confiance mais de choix. D'un coté elle pouvait chevaucher seule vers le camp, d'un autre, suivre cet inconnu en se fiant à sa seule réputation. Aucune des deux solutions n'était convenable mais elle se refusait à abandonner ces hommes qui semblaient être tombé aux mains de cet elfe. Que leur avait il fait ? Toute l'armée s'arrêta sur un signe de Krogan et la jeune femme tira sur les rênes pour parvenir finalement à immobiliser sa jument avant qu'elle ne fonce sur la guerrière au sol. Elle n'avait absolument pas compris comment ils avaient pu changer de lieu si vite, car de toute évidence, ils n'étaient plus au même endroit.

Autour, un véritable massacre. Qu'était il arrivé et que faisait cette femme, apparemment seule survivante ? L'elfe ne paraissait nullement surpris et l'invita simplement à se joindre à eux avant de la désigner d'un geste. Elée s'avança, visiblement très perturbée par la situation. Les questions se bousculaient dans sa tête trop rapidement pour qu'elle puisse toutes les poser. Certaines allaient à l'elfe, d'autre à la guerrière inconnue. Que fichait elle toute seule au milieux d'un tas de brigands tranchés en rondelles ? Et en larme par dessus le marché. A y regarder le plus près, elle n'était en fait pas humain. Ses traits fins, cette légèreté dans chacun de ses gestes... Elle était une elfe et l'affaire en était d'autant plus étrange. Bien qu'elle en soit plus à une bizarrerie près en ce moment. D'abord la mort du roi, plus l'invitation des Pjeyhs suivit immédiatement de celle de la résistance, ensuite, une tentative d'assassinat à l'encontre de son général, deux missions dont une qui n'en finissait pas et maintenant, un beau champ de bataille ? Son stresse devait être bien perceptible dans sa voix et elle paraissait presque en colère, ce qui était en fait une façon de cacher sa perplexité.


- Bon sang, qu'est il arrivé ici ? ! Qui s'est battu ? Si c'est de cette manière que vous souhaitez panser les blessures de Déméria, Krogan, il faudra vous passer de mon aide !

Mais contrairement à ce qui disait ses mots, elle talonna sa jument et tendit une main à l'elfe en espérant que le messager savait choisir ses alliés. Avant tout, elle ne voulait pas perdre de temps en paroles inutiles. Son épée courte était au fourreau, mais son armure de cuire et l'insigne de l'armée de Déméria lui permettait de négliger de fastidieuse présentation. Enfin, il faudrait sans doute y passer et expliquer un minimum ce qu'il fichaient ici à débarquer d'un coup car l'elfe ne devait pas s'y attendre... L'ennui, c'est qu'Elée ne s'y était pas plus attendu qu'elle et qu'elle ne savait même pas où ils se trouvaient. Krogan les avait mené, simplement, et elle n'avait suivit que pour avoir une chance de sauver Aelian.

- Elée, officier au service du général Aelian. Montez, nous n'avons pas le temps de discuter, je crois. Nous parlerons en route...
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeLun 5 Avr - 16:02

Depuis que j'erre en ce monde, je n'ai jamais pris la peine de faire une réelle estimation de ce que c'est que de pleurer. Ce n'est rien d'autre qu'une réaction sentimentale, qui vous submerge implacablement, qui refroidit toutes vos joies, qui gèle votre âme et vous secoue jusqu'au plus profond de votre être. Pourtant, ce n'était pas de ce genre de sanglots dont je souffrais. Non ; c'était plutôt comme si une quelconque blessure laissait se déverser de mes yeux un filet de perles scintillantes, inconsciemment, doucement, et que je ne pouvais rien faire d'autre que de demeurer immobile et abrutie.

Jusqu'à ce que cette main se pose sur mon épaule.

D'un certain côté, je suis plus proche des hommes que des elfes. Je les ai côtoyés plus longtemps, dans des situations plus intenses. J'ai adopté bon nombre de leurs coutumes et de leurs comportements. J'ai aussi accueilli en moi une vanité toute humaine, mêlée à de l'arrogance elfique. Mais je n'ai jamais perdu la sensibilité allouée à ceux de ma race.
Et lorsque ce contact frais, léger, se fit sentir à moi sur ma chair encore humide...

J'ai ressenti, non pas de la joie ou du plaisir, mais plutôt une sorte d'infime allégresse, d'imperceptible félicité qui s'est abattue sur moi avec la tendresse d'une plume, tel un manteau nuageux et chaud qui vous collerait à la peau sans pour autant que l'expérience en soit désagréable.


-˝Je me nomme Krogan, Drad sera mon nom,
Comme une larme en silence qui s’effondre sans son,
J’ai besoin de ton rêve pour soutenir une âme,
Besoin de ton arme mais aussi de ta lame.˝


Les mots me pénétraient à la manière d'un souffle chaleureux et printanier, m'apportant une lumière dans mon désespoir morfondu.


-˝Déméria est mourante posé aux mains des Pjeyhs
Dans une mare de sang tombe la fleur de lys,
Danseras-tu avec moi dans cette guerre sans fond,
Penseras-tu les blessures de cette frêle nation ?˝


Encore ? Encore un appel aux armes ? Encore le désir de mener la guerre ? Encore le sang ? Quand donc les uns et les autres cesseront-il de percer les corps, de faire périr leurs semblables, de...
Mon regard s'éparpilla tout autour de moi, prenant cruellement conscience de la présence des corps froids et figés.


-˝Quelle en sera ton prie toi qui à tant connu ?
Que voudras-tu en change, toi qui as tant vécu ?˝


Comment peux-tu me connaitre, poète fallacieux ? A moins que tu ne me reconnaisses, simplement...

Je m'aperçus que les larmes avaient cessé de rouler sur mes joues. Ma tête tomba sur ma poitrine, accablée. Ma main se leva presque seule et vint essuyer les restes salés de ma détresse qui subsistaient çà et là sur ma peau limpide. Mes paupières se fermèrent, avant de papillonner plusieurs fois, chassant le flou de ma vision. Alors seulement je me redressais pour me détourner et plonger dans le regard de celui qui m'avait adressé ces mots. Celui qui se présentait comme Krogan Drad...

Un elfe, bien sûr. Mais pas seul... Derrière lui s'avançait déjà une humaine au visage dur, arborant sur elle les marques de l'armée de ce pays. Des soldats en arrière qui n'échappèrent pas à mes yeux acérés, et la présence encore de deux personnes qui semblaient briller parmi les autres... Une dernière bien-née, et un énième guerrier dans l'expectative.


- Elée, officier au service du général Aelian. Montez, nous n'avons pas le temps de discuter, je crois. Nous parlerons en route...

Loin de saisir la main qu'elle me tendait, je reculais d'un pas. Le chagrin m'avait déserté comme tant de soldats déjà m'avaient fui ; avec précipitation et célérité. Une tension nouvelle naquît entre mes épaules, sensation si physique qu'elle acheva de me renvoyer tout à fait sur terre. Mes yeux voguèrent de l'un à l'autre des visages, examinant chaque trait avec une longue expérience. Il n'y avait pas d'agressivité chez ces gens...

D'une façon ou d'une autre, tous étaient reliés, mais c'était Krogan qui paraissait organiser ces fils luminescents en une tapisserie dont le sens m'échappait... encore. Je pouvais par ailleurs sentir sourdre la magie en lui, mais pas comme pouvait vibrer la puissance arcanique d'un archimage. Il s'agissait là d'une autre forme de mana, plus complexe, plus subtile.
Après tout, il y avait beaucoup de magies en ce monde, et personne ne pouvait savoir combien exactement la réalité en recélait... Pour peu que cet elfe soit réel.


- Comment agir lorsque deux personnes voyageant de concert demandent deux choses opposées ? murmurai-je. Mon regard se dirigeait tantôt vers le messager, tantôt vers l'officier. L'un requiert mon assistance et s'enquiert de ce que j'en exige, alors que l'autre m'intime de vous accompagner en me promettant une explication plus tard...

Ces mots, je les avais prononcés d'une voix égale, mais tranchante.

- Je suis une personne honnête, du moins j'essaie de l'être. Avant de vous informer de ce que vous coûterait ce que vous me demandez, si vous m'explicitiez ce dont vous êtes en quête ?

Mes yeux se levèrent un instant au ciel, comme si je le prenais à témoin. Je ne voulais rien faire de l'urgence que je puisse regretter plus tard, et encore moins ne pas avoir l'occasion de le regretter.
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Krogan Drad
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeLun 5 Avr - 18:37

Il sourit de plus belle lui au regard de vent,
Un sourire qui s’éveille et se grave dans le temps,
Il garde sa main sur elle et regarde la femme,
Celle qui voudrais cette battre celle dont il attend l’âme.


-˝Parlons lui en ce lieu, parlons lui de sa vie,
Montrons lui ce qui est, montrons lui ce qui suit,
Le temps est une vertu qu’il faudrait savoir prendre,
Comme un simple passage qui ne peux que s’étendre.˝


Puis son visage ce tourne vers la lame guerrière,
Son visage d’homme de vent qui a connu la mort,
Son visage eternel qui connait tout les sorts,
Son visage de calme et qui a tant souffert.


˝Je m’oppose au Chaos, à ce que créent des hommes,
Je suis une rage seul, un messager en somme,
Je suis le messager qui a connut les rois,
Je suis un être qui veut changer cette loi.

Dans votre capitale des gens meurent chaque jour,
Lorsque vos dirigeants chantent un rêve de toujours,
Ils veulent prendre le monde, posé nécromancie,
Pjeyhs d’une rage infâme qui s’impose à la vie.

Tout n’est plus que souffrance, que chaos ordonné,
Tout n’est que plus que silence qui ne veut s’égailler,
Je vous propose une main pour venir avec nous,
Une main, celle du mat, mais aussi celle du fou…

Je suis la résistance sans en être leurs têtes,
Je suis tout une patience qui s’éveille et vous guette,
Elle vous dira le reste, sa vision.˝


Calme il regard ses yeux, plongeant en ceux du fer,
Calme il observe silence, il sourit à cette aire.


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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeMar 6 Avr - 11:09

Le jeune Chevalier les suivait depuis peu que déjà, ils s'arrêtaient à la vue d'une jeune femme. Sur un ordre de Krogan, les guerriers s'étaient arrêtés, y compris ceux qui entouraient l'ancien Coupe : Karvin en profita. Il se créa un chemin entre les gardes et s'approcha du messager qui avait poser une main rassurante sur une jeune femme qui détenait la silhouette fine et délicate d'une Elfe, mais aussi les oreilles d'une Elfe. Depuis le début de son "voyage", si l'on pouvait appelé cela ainsi, Karvin avait prêté une oreille attentive aux conversations, ce qui lui avait permis d'apprendre plusieurs choses : La jeune femme qui lui avait intimé l'ordre de les suivre se nommait Elée, était un officier et semblait regretté de ne pas être chevalier pour aidé ce à quoi elle pouvait apporté son aide. Du moins, c'était ce qu'il avait cru comprendre lorsqu'elle avait parlé avec Krogan. Elée n'était pas Chevalier : Karvin, lui, l'était. Krogan, lui, était un Elfe et sa profession était "messager". Bon, les informations concernant Krogan ne l'aiderait pas, du moins, pas pour l'instant, et ceci lui importait peu. Les deux autres jeunes femmes lui restaient totalement inconnues. Se faisant le plus discret possible, il s'approcha de l'officier dénommé Elée et il ne resta bientôt plus que quelques mètres les séparant.
Ses yeux cherchèrent bientôt les guerriers et il les vit observer la scène qui se déroulait entre Krogan et la nouvelle venue. Bon, ceci lui laissait quelques temps, car Karvin doutait que ces derniers resteraient très longtemps ainsi.
Reprenant sa marche calme, il arriva enfin aux côtés de l'officier et leurs yeux se croisèrent. Karvin espèrait qu'il aurait le temps de lui parler avant qu'elle ne rappelle les gardes.
- Bonjour, je me nomme Karvin Nàdùr.
Karvin ne laissa pas le temps à Elée de parler : il reprit déjà.
- Je suis un Chevalier du Stolenmark, j'étais un Chevalier de la Coupe avant de devenir Chevalier itinérant. Bref, ma vie vous importe peu, je le sais : mais si vous désirez vraiment apporter de l'aide à Déméria... Si vous ne me laissez pas partir, dites-moi au moins ce que je peux faire pour vous aider, car l'avenir de ce beau pays compte autant pour moi que pour vous. Bref, si vous ne me croyez point, je suis près à vous le prouver, quelque soit la façon de le faire.
Le ton du Chevalier s'était de plus en plus affermi au cours de la conversation, et maintenant, les traits de son visage était dur. Bon, il espèrait qu'il n'était pas ENCORE dans le ridicule. Il espèrait... Dans sa poitrine, son coeur battait et autour de lui, le vent soufflait.
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeMer 7 Avr - 21:42

L'elfe refusa son offre et Elée se raidit. Elle se fichait complètement que cette femme lui fasse confiance ou non mais elle craignait avant tout pour son général. Comment cet homme pouvait il perdre du temps si il était en danger ? Elle hésita une deuxième fois à lancer Remme au galop, mais avec l'étrange magie de Krogan, elle ne savait plus bien où elle était. De plus, comme les distances semblaient faussées quand cet étrange elfe les guidait, elle n'était pas sûre du tout qu'il serait vraiment plus rapide de partir à toute vitesse vers le camp seule. Mais elle était bien décidée à tout faire pour écourter cette conversation et qu'importe que l'elfe les accompagne ou non. Pourquoi s'en serait elle souciée ? Elle n'avait pas la moindre idée de qui était cette femme et elle pouvait aussi bien être une ennemie. En vérité, vu le carnage qu'il y avait autour d'elle, l'officier l'aurait sans doute arrêté pour lui demander des explications si elle n'était pas aussi inquiète pour la suite des évènements. Sans doute répondit elle bien trop sèchement, mais elle n'était vraiment pas dans un état d'esprit calme et patient. Fallait il qu'Aelian risque sa vie simplement pour quelques présentations ?

- En ce lieu... Mais ce n'est pas ici qu'est le danger, messager Krogan ! Si vous ne souhaitez plus nous montrer la route pour aider Déméria et venir en aide au général, je n'ai plus rien à faire ici !

Elle se tourna ensuite vers la guerrière elfe, tenant les rênes d'une main, comme prête à partir. Sa jument sentait l'incertitude de sa cavalière et se montrait encore plus nerveuse qu'à l'accoutumé. Lui en voulait elle d'être sur le chemin ? Pas vraiment... Si cette femme faisait partie de Déméria elle aussi, elle devait comme le peuple souffrir de la domination Pjeyhs. Mais si elle ne connaissait pas Krogan, pourquoi celui ci s'adressait à elle comme à une alliée ? Elle avait la désagréable impression que cet elfe savait lire dans les cœurs des autres. Non qu'elle ait grand chose à cacher, mais elle n'aimait pas se faire ainsi sonder sans savoir à qui elle avait vraiment affaire. Il se disait de la résistance, mais qui était il en réalité ?

- Faites ce que bon vous semble, je ne requière pas votre présence même si le messager semble la souhaiter. J'ai bien assez de soucis pour ne pas m'inquiéter d'une elfe seule dans les bois. Si vous souhaitez aider Déméria, suivez nous puisque Krogan vous fait confiance, mais ne venez pas nous retarder. J'ai déjà du retarder voir abandonner ma mission pour prendre un chemin qu'il ne m'a même pas vraiment expliquer et si ça peut vous rassurer, je ne pense pas lui faire plus confiance que vous.

Elée tourna un regard bien dur vers l'elfe. La diplomatie n'avait jamais été son fort, mais aujourd'hui elle était sur les nefs en plus. Comme pour en rajouter, le prisonnier s'approcha d'elle, profitant de l'immobilité des soldats. Elle porta prudemment sa main à son épée, le laissant tout de même s'exprimer bien qu'elle ne semble pas vraiment apprécier de faire la conversation en ce moment. Mais elle se détendit légèrement quant il lui dit qui il était. Un chevalier du Stolenmark ? Elle tenait cette ordre en très haute estime et bien qu'elle soit surprise qu'il se soit laisser capturer si facilement, elle fut tenter de le croire. Elle avait bine trop besoin d'allier et surtout, elle ne voulait pas risquer de s'en faire des ennemis. Son ambition était très secondaire dans cette affaire. Les chevaliers auraient sûrement un rôle à jouer dans cette guerre et si ils devaient s'opposer à l'armée, Déméria courait à sa perte. Elle fit tout de même signe à ses soldats de se rapprocher, mais plus pour ne pas les laisser derrière elle que pour surveiller l'homme. Il ne semblait pas agressif...

- La donne a trop changer pour que je vous garde prisonnier à moins que vous ne soyez dans le camp ennemi. Vous êtes libre, chevalier. Libre de suivre l'armée pour aider votre patrie ou de passer votre chemin. Mais si vous avez mentit...

Elle laissa sa phrase en suspend pour voir la réaction de l'homme. Pas de long regard impressionnant, elle n'avait ni la carrure, ni la monture pour. Remme ne cessait de trépigner. Simplement, elle gardait la main sur la garde de son épée et attendait.
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Krogan Drad
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MessageSujet: Re: Sous la pluie   Sous la pluie Icon_minitimeLun 3 Mai - 11:15

Une goute qui s’effondre sur la carte d’un rêve,
Un rêve qui s’effondre sur le sang et la sève,
Un goutte qui s’annonce comme le prémisse d’une rage,
Un mouvement qui s’effondre et le regard d’un sage.


˝Fuyez, dans la forêt, un homme, la légion,
Dans le rêve, le silence, tenez votre mission.
Le général est mort à vous revient la loi,
Trouver celui qui monte, celui qui sera roi.

La Légion vous aidera si vous savez danser,
Rébellion sera votre et fera avancer…
Le combat en ce lieu jurerait votre perte,
Un silence retrouvé, une rage offerte.

Ne vous retournez pas, partez avec l’armé,
Je protègerais les elfes, je protègerais les miens,
Je danserais sous la mort en jurant pour le tient,
Mais le pas n’est pas fait et tu dois avancé.˝


Il sourit, lève une main tombe la lumière,
Illumine le destin et le sang de ses serres,
Sous un soleil de plomb ploie une armée de mort,
Cinq milles hommes dont la violence semble scellé le sort.

Le vide dans les yeux, la lame de par la main,
Il avance vers leurs cieux, vers un massacre serin,
Trois liches les observent derrière les lignes de corps,
Trois silencieux reste d’un passé fait de mort.


˝Fuyez ou vous passerez par la faux
Fuyez c’est un ordre et renverser le faux …
Fuyez et faite vivre votre partie,
Fuyez soldat et garder bien vos vies !˝


Un silence dans le sort, la main pulse de foudre,
Un sourire qui s’envole, un guerrier, absoudre :
Libéré les esprits, leurs redonné la mort,
Ce qui est reviendra, le reste, un corps.


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