Kitsune Mori Mura (Village Kitsune caché dans les Marais du nord)

Le soleil se couchait dans la foret des esprits, situé au Nord du territoire du clan du Lion. Au plus profond de celle ci tronaient des marais brumeux appelé jadis marais Kitsune à cause d'une légende d'esprit Renard ayant, suivant la rumeur, dévoré ou protégé les gens qui y pénétraient. On disait même que l'esprit du Renard respectait la noblesse mais ne pouvait s'empêcher de ruser avec les habitants des villages non loin de là. Que l'esprit prenait parfois forme humaine pour aller taquiner les humains qui n'y voyait que du feu. Tsukiyo, elle n'avait jamais rencontré cet esprit Renard et pourtant elle aurait du depuis le temps car c'était dans le coin le plus sombre du Marais que s'était installé son groupe, sur les ruines de la demeure de son ancien maitre. La maison était vieille mais elle était robuste, elle tiendra surement encore un moment avant que le marais ne l'engloutisse à jamais. Tout autour de cette vieille batisse, des passerelles de bois faisaient des chemins au dessus de l'eau vaseuse et brumeuse. Sur ces passerelles s'étaient établi des maisons faites de bois et de feuillages. Dans les arbres alentour, siégeaient des sortes de plateformes, elles aussi camouflé par des feuilles et des branche. Une humidité presque étouffante régnait là bas mais, Tsukiyo et ses hommes s'y sentaient bien. C'était, pour ainsi dire, leur terre. Une terre que personne ne voulait et ne voudra jamais. Une terre qui faisaient peur, une terre de quasi liberté. Tous savaient qu'il étaient sur un territoire du clan du Lion qui n'hésiteraient pas à les tuer s'ils les croisaient, mais sur ces terres abandonnées de tous ils étaient chez eux.

Dans ce petit amoncellement de maisons plus où moins belle, la lumière déjà bien réduite par le feuillage des arbres et la brume de l'après midi s'estompait pour laisser place aux ténèbres et aux bruits des animaux de la nuit. Pendant ce temps là, les hommes du camps étaient en train de mettre des buches dans le feu pendant que d'autres ramenaient diverses victuailles : des poissons de la rivière non loin et trois serpents des marais (très bon quand bien cuisiné). D'autres ont ramené divers légumes sauvages, des baies et du riz de la réserve. C'est là qu'un colosse ramène deux jarres pleine d'eau. On pouvait dire ce qu'on voulait des marais, mais l'eau du puits du village était d'une pureté étonnante. Pendant que tout le monde s'affairait dans le village pour préparer la tambouille, l'un des hommes se dirigea vers l'ancienne demeure de Iori Kitsune et, aujourd'hui, demeure de la Renarde des marais, Tsukiyo. L'homme, malgré sa jeunesse, avance doucement, plaçant sa canne devant lui pour détecter les divers obstacles devant lui avant de pénétrer dans la batisse. C'est au moment de l'entrée qu'une voix de femme se fait entendre :

"Bon sang mais frappe avant d'entrer, Itsuki !"

La remarque ne manque pas de faire rire le jeune homme qui referme la porte derrière lui avant de répondre aussi simplement qu'on puisse l'être :

"Ce n'est pas comme si je pouvais te surprendre nue étant donné que je sais que tu l'es"

"C'est pas une raison"

"Allons Tsukiyo-sama, ce n'est pas comme si je n'avais pas déjà une très bonne idée de tes formes"

"Dis comme ça c'est encore pire"

"J'ai beau ne pas pouvoir te voir, je sais que tu rougis alors si nous passions directement de ma présence ici ... allonge toi"

Pendant ce temps là, à l'extérieur, et plus précisément autour du feu de camp, des rires se font entendre alors que les fumées de nourriture portent une délicieuse odeur aux narines de l'assemblée. Ils sont 11 autour du feu et les voix se font tout de suite animée, couvrant les quelques bruits qui sortent de la maison de la patronne. Autour de ce feu, on remarque surtout l'un des hommes, avec des marques de coup sur son visage. Les autres samurais semblent particulièrement narquois en son égard.

"Hey Nobu, t'as du bol, déjà que t'es pas doué avec ton sabre alors si ta gueule c'est tout ce qui te reste ... enfin te restait hahaha"

"Rooo fermez là bande de lourd, j'ai déjà assez dégusté comme ça"

"Bah non pas assez, la preuve ..."

Comme pour corroborer les paroles de un gémissement bruyant, et assez érotique en fait, se fait entendre de l'intérieur de la maison de Tsukiyo. Pendant une voir deux seconde, un ange passe alors que les sourire montent sur les lèvres des samurais pour enfin éclater en fou rire. Ce fou rire était aussi parfaitement audible dans la maison mais, à cet instant, Tsukiyo n'en avait rien à faire. Elle était pleinement soulagée de ce foutu claquage de muscle. Itsuki, avait cependant passé son corps au crible, recherchant un nerfs un peu trop tendu avant de se lever et de dire à sa patronne

"Voilà pour ton claquage, puis je te conseiller de ne pas autant t'énerver quand tu dois sévir. Tu avais un tas de tensions accumulée"

"C'est cet idiot de Nobu ... Ca fait quoi ? 3 fois qu'il drague une femme mariée. C'est pas possible, il est pas foutu de trouver une femme célibataire ?"

"Tout c'est bien terminé, non ?"

"Assommer un villageois, tu appelles ça bien se terminer, toi ? Tu vas voir qu'il va dire qu'on lui a piqué de l'argent et qu'en plus on l'a tabassé ..."

"Oui mais Nobu ne peut pas être identifier et on ne peut pas dire qu'il y a eu de danger"

"Moui certes ... mais il fallait bien lui apprendre à ne pas draguer des femmes mariées. Tu vas voir qu'un jour, il va dévergonder une femme de maire ou de gouverneur et qu'il va nous attirer des emmerdes ... bon c'est pas tout ça mais il est l'heure d'aller manger. Merci Itsuki"

"De rien Tsukiyo-sama. Aurais tu besoin d'autre chose ?"

"Oui, essaye d'interroger les kamis, ta dernière divination ne présageait rien de bon"

"A tes ordres"

Une fois rhabillée et armée, la Renarde sortit de sa batisse avec Itsuki à son bras, pour l'aider à se mettre autour du feu de camps. La nuit était bel et bien tombée et le repas vite engouffré. La soirée avait été ponctué de rire, visant principalement Nobu avant que tout le monde n'aille se coucher. Les lueurs de l'aube ranimèrent la brume avant de le village ne se réveille. Après quelques exercices matinaux, Tsukiyo attendait la visite de Itsuki, ses visions étaient particulièrement importante car elle l'avait toujours guidé sur le chemin de la guerre et de la justice. Il n'y a pas si longtemps, les kamis lui avait montré des images de sang et de flamme. De telles visions ne sont pas sans conséquences, elle espérait donc avoir plus d'information cette fois ci

Les kamis donnent parfois des visions. Pas seulement aux oracles mais ces derniers sont plus "réceptifs". Les desseins des kamis décident de la vie de tous, encore faut-il savoir le comprendre et le suivre. Itsuki était un oracle attentif, peut-être car il ne pouvait pas être attentif à ce qui ce passait dans le monde qui l'entourait, la faute à son handicap. Mais ce devait être le choix des kamis. Il y avait donc une raison à cela. Les kamis ont toujours une raison pour faire que chaque chose arrive. Alors y avait-il une raison pour que dans les brumes matinales du marais qu'habitaient les Kitsunes, on entendent le bruit des sabots, les hennissement des chevaux et le cliquettement des tetsubos contre les plaques d'armures. Bien éveillés, les ronins entendraient arriver cette troupe et aurait tout le loisir de se préparer à les recevoir. Quelques minutes plus tard, percèrent les brumes des chevaux au pelages sombres, aux muscles saillant, aux épaules larges et aux pattes courtes. Ceux du clan de l'Ours. Les hommes qui les montaient étaient clairement des samouraïs, le Daisho à la ceinture, Tesubo et Ono dans le dos.

Un homme menait cette troupe. Un homme d'âge mûr mais apparemment aussi fort et vigoureux que tout ceux qui se trouvaient ici. Son visage qui semblait taillé dans le roc était orné d'une longue moustache aussi noire que ses cheveux noués en une queue de cheval. Ses yeux quant à eux étaient aussi dur et gris acier que la tête du marteau de guerre qui dépassait dans son dos. Une arme qui n'était pas de manufacture hùbeïenne mais qui ne l'empêchait pas d'être orné d'une sphère de jade en son centre. Le Jade, pierre des kamis, celle qui détruit le démon. L'homme jeta un regard sur le campement des ronins avant de parler d'une voix forte qui ne laissait aucun doute sur la nature de ses paroles, c'était un ordre.

- Ronins Kitsunes ! Je viens parler avec votre chef, qu'elle se montre si vous souhaitez que ce marais soit autre chose qu'une terre battue par la volonté des kamis !

Les hommes avec lui étaient pour la plupart des samouraïs au moins aussi solide que lui mais avec eux, il y en avait d'autres hommes, certes solides mais c'était dû à leurs vie montagnarde, leurs vêtements indiquaient qu'ils n'étaient pas des guerriers mais plutôt des hommes de lettres, de science ou peut-être des prêtres.

La vie d'un Kitsune était une vie rude, mais une vie aussi d'entrainement dès le petit matin. Tsukiyo s'était levé aux alentour de 6h pour faire ses exercices matinaux en compagnie du jeune Kabuki, son plus jeune disciple et aussi son fan le plus inconditionnel. Le jeune Kabuki était le seul véritable disciple de la Renarde, il avait à peine 20 ans mais était extrêmement motivé et surtout était près à tout pour sa daimyo non officielle, ce qui mettait cette dernière légèrement mal à l'aise par fois. C'est donc sans son armure que Tsukiyo commença les divers katas que lui avait enseigné son maitre pour canaliser son chi et surtout pour apprendre les automatismes qui pouvaient lui sauver la vie dans le feu de l'action. Elle trancha la brume, imaginant des ennemis, accélérant ses coups à chaque mouvement pour atteindre la perfection du geste. Une fois l'échauffement terminée, elle attrapa un boten et demanda à Kabuki de prendre ses répliques de tanto en bois pour commencer un duel. Comme à son habitude, Tsukiyo commença une série d'enchainement simple pour après les lui faire répéter de plus en plus vite. Le duel devint alors plus intense et chacunes des passes d'armes voyaient un vainqueur, infligeant un joli bleu à son adversaire. Mais pour être honnête, c'était surtout Kabuki qui subissait les blessures.

Mais en plein milieu de cet entrainement, un groupe d'oiseau s'envola en direction de l'Est. C'est alors qu'elle donna ordre à Kabuki de se taire pour écouter le bruit du marais. Une ombre sortit de la brume, une ombre masquée, Rikimaru, l'éclaireur du camps, le visage d'un sérieux surprenant.

"Tsukiyo-sama, un groupe approche, des samurais de l'ours"

"Leur intention ?"

"Ils ne semblent pas chercher notre camps, ils savent où il se trouve vu leur formation"

"Dis au autre de préparer le comité d'accueil. Qu'ils n'attaquent que sous mon ordre"

"Comme d'habitude"

Aussi furtif qu'une ombre, Rikimaru disparut et tout le village se mit à réagir. Tsukiyo fit un signe de tête à Kabuki qui, cette fois, prit ses véritables tantos avant de disparaitre à son tour, comme avalé par la brume du marais. Les Kitsunes savaient très bien que la supériorité numérique n'étaient pas leur fort. Mais sur leur terre, ils devenaient presque invisible, attendant de frapper avec violence et efficacité. Si la jeune ronin avait bien apprit une chose au service des malfrats, c'était qu'un assaut parfaitement coordonné par surprise était étonnamment efficace et mortel. Les samurais de l'Ours ne mettront pas longtemps à débarquer alors autant être parfaitement présentable quand ils seront là. Devant sa maison, attendait un sot d'eau venant du puits, ce qui provoqua un petit sourire chez la cheftaine. Elle essuya la sueur de l'entrainement avant d'aller enfiler son kimono, d'attacher son daisho à la ceinture avant d'entendre les pas lourds des intrus.

La voix grave du chef des samurais de l'Ours résonna dans le village devenu presque désert. Seul subsistait le feu de camp avec le petit déjeuner en train de cuir, quand Tsukiyo sortit, d'un pas tranquille pour parlementer avec l'homme qui l'avait trouvé. A ses cotés, Itsuki la rejoignait et attrapa son avant bras pour arriver près de ce colosse aux cheveux de cendre. De toutes évidences, ces hommes ne voulaient pas détruire le village ce qui était une bonne chose. Mais la prudence était toujours de mise. Pendant que ces hommes s'était avancé, ses compagnons s'étaient camouflé, attendant le signal d'attaquer où de sortir de leur cachette. Alors que la jeune femme était à une dizaine de mètres de son interlocuteur, elle prit la parole avec un grand sourire signifiant bien évidemment qu'elle était heureuse de recevoir de la visite mais qu'au moindre faux pas cela risquait de se terminer en massacre. Faisant preuve d'une humilité de loin supérieur à un samurai du clan de la Mante, Tsukiyo s'incline tout en restant vigilante.

"Si les kamis veulent voir cette terre battue alors sachez que personne ici ne sera épargné. Je suis Tsukiyo Kitsune, chef de ce camps. Que peut bien me vouloir une délégation aussi prestigieuse ? Vous êtes bien loin de votre territoire et je ne vois nul magistrat du Lion autoriser votre présence en ces lieux, dois je en conclure que vous êtes ici pour me faire rencontrer mes ancêtres plus tot qu'il n'est prévu ?"

Le chef du groupe de samouraï, en voyant venir la jeune femme, la renarde comme on l'appelait, descendit de sa monture et à sa suite, les autres cavaliers. Le Clan de l'Ours était proche du peuple de part son humilité. Ronin ou pas, ils étaient du peuple de l'empereur et méritait le respect dû à tout être humain. Telle était la vision de la plupart des samouraï issus du clan des montagnes. L'homme au marteau scruta d'abords les alentours avec un l'air de l'homme qui visite la demeure de son hôte. Puis il fixa son regard dans celui de la renarde tandis que sa main se posait sur les gardes de son daisho.
- Tu es donc celle que l'on dit démon et renard. Le Lion peut être le maître ici, son maître est l'Empereur et il est celui qui autorise ma venue ainsi que celle d'homme en arme de mon clan.

Le samouraï des montagnes retira la main de son daisho pour se tendre derrière lui. L'un des hommes qui n'était pas un samouraï attrapa alors à sa ceinture, un étui à parchemin qu'il donna au samouraï. Ce dernier le prit et le montra à Tsukiyo. Il était scellé par une cire rouge sur laquelle était apposée un sceau que tous saurait reconnaître. On y voyait un dragon dont le corps s'enroulait autour du palais de Hù-Béï. Le symbole de l'empereur Sinseï Sho-Qin. Le simple fait de porté ce sceau donnait une grande autorité à ce samouraï. Le contenu de cet étui qu'il transportait était important, cela ne faisait aucun doute. C'était d'autant plus impressionnant qu'il était donné à très peu de samouraï et à encore moins de ronins de voir le sceau impérial. Mais sans ouvrir l'étui, l'homme poursuivit :

- Quant à tes ancêtres, si ils souhaitent te rencontrer, alors ainsi soit-il, mais ce ne sera pas de mon fait. Je suis Tsuburo Gatori, samouraï du clan de l'Ours et je viens à la demande de Inazo Gatori, daymo de notre clan et par la volonté de notre Empereur. Nous donnons une chance à ceux qui souhaitent trouver l'honneur de le faire.

Tsuburo brisa le sceau, répandant la cire sur le sol du marais avant d'ouvrir l'étui. Il en sortit un parchemin qu'il donna à Tsukiyo. Ce dernier était recouvert des caractères qui constituaient la langue écrite de Hù-Béï et était signé par le sceau déjà présent sur l'étui.

Spoiler:

Alors que le samurai du clan de l'Ours était en train de parler, il sortit un message impériale. Tsukiyo en avait souvent entendu parlé mais c'était la première fois qu'elle en voyait un en vrai devant elle. Après un petit instant de flottement dû à la surprise, Tsukiyo posa le genoux au sol et baissa le regard par respect au sceau impérial. Il est vrai qu'en tant que Ronin, un tel respect envers la personne qui ne vous a pas reconnu en tant que clan est souvent ignoré, mais la Renarde tenait bien à montrer que jamais elle ne trahirait l'empereur, tout comme son maitre. Le sceau fut alors brisé et la missive remise en main propre pour que la samurai la lise. Alors qu'il posait l'oeil sur celui ci, un sourire s'afficha sur ses lèvres, comme si elle était avide de bataille. Mais ce n'était pas le cas, la bataille importait peu, seul l'honneur qui en découlait était important. Les montagne étaient certes loin des marécage, terrain de prédilection de cette troupe, mais Tsukiyo avait des hommes venant d'horizons tellement divers qu'elle était assuré de voir son escouade s'adapter à cet environnement.

Le message dans les mains, elle se releva, mis le pouce et le majeur dans sa bouche avant de siffler fortement. C'est alors que divers bruits se firent entendre au quatre coin du village. Ses hommes sortaient de la brume un à un, certains même de derrière les cavaliers et des arbres. Une fois son équipe rassemblée, elle leur montra le message :

"Les enfants, on a une mission officielle de l'empereur. Notre terrain de chasse sera les montagnes et la Muraille de Jade. Quelqu'un a une objection ?"

Comme à son habitude, le silence régnait ce qui mena Tsukiyo à se refermer le message à le mettre à sa ceinture avant de hurler son ordre

"Bien, je veux tout le monde près à partir dans 15 minutes. La bataille n'attend pas !"

C'est donc avec un sourire encore plus impatient que la Renarde s'approcha du samurai de l'Ours

"Gatori-sama, nous sommes à vos ordres. Nos lames seront rouge du sang de vos ennemis et des ennemis de l'empereur"

Tsuburo hocha de la tête en voyant que Tsukyio acceptait la mission. En fait la refuser aurait signifier la mort pour elle et les siens. Un droit accordé par l'empereur est aussi un devoir. Mais au moins ces ronins là accompliraient leurs devoir, pas comme les précédents. Tous n'étaient pas heureux de se voir offrir la possibilité de servir l'élu des kamis. Une triste réalité à laquelle Tsuburo avait du faire face. C'était pour lui un réel étonnement de constater que des hommes et des femmes pouvaient refuser cette bénédiction que l'empereur leurs accordaient en les autorisant à mourir sous ses couleurs. Mais contrairement à un samouraï du clan du Lion dans une même situation, il n'éprouvait pas de colère. Juste une certaines pitié et la volonté d'accorder une fin miséricordieuse à ses pauvres âmes. Auprès des kamis elles réaliseraient plus probablement leurs erreurs. Mais laissant ces réflexions à une autre fois, le samouraï du clan de l'Ours et ses hommes remontèrent sur leurs chevaux mais restèrent quelques instant alors que les renards se préparaient et se rassemblaient. Lorsqu'ils eurent terminés, Tsuburo leurs laissa une dernière parole.

- Nous ne vous guidons pas jusqu'à nos terres. Nous partons en quêtes d'autres hommes. Rejoignez les contreforts et trouvez le village Tukori, c'est là-bas que se rassemblent les forces non-samouraïs du clan. Vous y recevrez votre affectation et vos ordres. Les kamis vous guident et vous protègent à la hauteur de votre honneur.

La compagnie de cavalier fit alors demi-tour et les chevaux s'éloignèrent d'un pas d'abords tranquille alors qu'ils avançaient sur le sol du marais et qui accélérait au fur et à mesure qu'ils approchaient de la sortie. C'était maintenant aux Renards de trouver le village mais ce ne serait pas d'une grande difficulté. Il faudrait simplement traverser la campagne du Lion. Ce groupe de ronin s'engageait dans une guerre sous les ordres d'un clan de samouraï. Une opportunité de se faire reconnaître, une opportunité de se faire oublier aussi. Mais surtout une chance de mourir. Car à la guerre, personne ne doit se faire d'illusion, la mort est la compagne de chacun et ne quitte personne tant qu'elle ne la pas emporté. Les Renards de Tsukyio était prêt, tous n'avaient plus qu'à partir et espérer le regard de l'Empereur ou des Kamis.

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