L'Origine et le Changement
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 Dans la mer du Nord

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Esdrin Linordraest
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MessageSujet: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMar 16 Aoû - 22:41

L'embarquement avait été un moment particulièrement intense, en partie parce que les Narothynes n'avaient pas idée de la durée de la marée ni de la puissance. Lançant ses quarante hommes et toutes ses bêtes dans la manoeuvre, Esdrin vit tout de même l'un des kraeth partir dans la panique qu'était l'océan à cet instant. La perte était grande mais pas aussi grande que si le bateau manquait la marée. Pas question de rester sur cette plage. D'après les visions d'Azakael, les troupes Narothynes avaient déjà souffert d'assaut des barbus, cela signifiait qu'il pouvaient prendre leur présence comme une agression en règle. Cela signifiait qu'il allait y avoir une traque en règle de ce peuple à la dérive et qu'un rapatriement en règle allait être nécessaire. La mission d'Esdrin était donc d'autant plus importante à l'heure actuelle. Le navire fut pour le moins coquasse à l'embarquement mais au final tout le monde grimpa à bord, s'assurant que la moins pièce de métal soit seché pour éviter la rouille trop précoce. Le navire se mit en route vers le large pour éviter de rencontrer des récifs, puis, une fois à distance de sécurité de la côte et que le capitaine demandait le cap, le dynaste lui dit d'une voix assurée.

"Notre mission est de retrouver les notres. Balayons donc la cote sud à la recherche de survivant. Passer par la colonie, ils doivent être mis au courant de nos découvertes en ce qui concerne le village de petits hommes. Une fois cela fait, nous continuerons à longer la cote à distance de sécurité. En ce qui concerne le montage des armes et leur disposition, vous demanderez à lieutenant, Aeries"

L'information était le nerf de la guerre, et ce village avec toutes ses ressources, aussi bien alimentaire que diplomatiques, était une découverte qui valait le coup. Alors que l'équipage se mettait déjà en mouvement, commandé par le capitaine, il allait voir chacun de ses officiers. La situation était telle que les membres de l'escouade devaient avoir du travail et surtout des situations pour collaborer afin de créer un esprit d'équipe dans les diverses escouades mixtes. Fort heureusement, il y avait de nombreuses taches à accomplir sur ce navire qui normalement pouvait contenir deux à trois fois le nombres qu'ils étaient. Tout d'abord il alla voir Tibor et Lumia :

"Lumia, je souhaite que vous continuiez à parler avec le petit homme et la créature ailée. J'espère qu'il apprécie notre compagnie. Deux soldats vous garderont. Malgré la rudesse du transport, dites leur que "je suis désolé de ne pouvoir leur offrir le confort qui scierai à des traducteurs officiels, mais notre mission est trop importante pour que nous y perdions du temps". Il vous faudra rester vague sur cette mission. J'attends un compte rendu de votre avancée au plus tot. Tibor, nos munitions sont pour le moins réduites, je sais que les sorciers ont des sorts ou des runes pour améliorer l'armement, faites ce que vous pouvez pour améliorer notre pouvoir offensif. Une fois que vous m'aurez fait une estimation, venez me voir pour m'exposer vos idées"

Tout de suites après Esdrin alla voir Geodor qui venait de monter à bord, accompagné de l'arrière garde. Il regarda l'entaille sur sa joue pour s'assurer que celle ci se refermait bien avant de m'adresser à lui. Il avait montré un enthousiasme non dissimulé pour partir, et le dynaste le comprenait. Certes il savait faire preuve de patience mais il était toujours particulièrement énervé de ne pas pouvoir bouger, être l'esclave du climat ou encore de la marée mettait ses nerfs à l'épreuve.

"Lieutenant Geodor, je vous laisse le temps de vous remettre de cette course et je vous charge de vous assurer que les kraeths s'habituent à la mer. Une fois que cela sera fait, je voudrais que aussi un état des stocks en ce qui concerne les armes et armures. Demandez à vos hommes de faire le tour de membres de l'escouade et de combler les trous de leur équipement. S'il nous reste de quoi faire, essayez de blinder les kraeths"

Les lieutenants avaient leur mission et surtout des taches certes répétitives mais importante. Quand Esdrin croisait Aeries il lui dit simplement d'aller collaborer avec le Capitaine du navire. Il ne manqua pas de le féliciter pour la mission spéciale de récupération. Il avait des subordonnés compétent, c'était une chose qu'il ne pouvait pas reprocher au destin. Cela rendait n'importe quelle perte encore plus dur et difficile. Les pertes dans le villages des nains furent causés par un manque de préparation et une trop grande confiance. Ce ne sera pas le cas à l'avenir. Le dynaste aussi se devait d'être prêt. C'est pourquoi il gardait Azakael pour la fin. Ce n'était pas une mission pour l'escouade, c'était quelque chose de personnel. Il attendit donc que les lieutenants soient déjà en chemin pour leur tache avant de lui adresser sa demande.

"Azakael, en tant que Maraudeur et sorcier, vous avez apprit des techniques alliant magie et combat. Je ne sais ce qui pourra arriver à l'avenir, mais je me dois d'apprendre ces sorts. Si ce que vous m'avez dit lors de votre recrutement est vrai, il est de mon devoir de m'informer sur ce sujet. Venez dans mes quartiers dans une heure, j'ai de la paperasse à faire "

Esdrin, une fois ses ordres donnez se placa sur le pont, au cas où ses lieutenants auraient des soucis, sorti un peu de parchemin de ses affaires et une plume pour se mettre à rédiger son rapport. Il appela un à un les éclaireurs qui avaient observé le village et tenta de rendre celui ci aussi complet que possible. Il dessina un croquis des bannières ainsi que les observation topographique de la région, l'étendu du village et son armement éventuellement. Il comptait aussi mettre en note les observation que pourrait rapporter Lumia suite à ses discussion avec le petit homme.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeSam 20 Aoû - 17:11

Le navire était capable de transporter deux à trois fois plus de personnes, il était vrai. Cependant, l'équipage du Capitaine Anadriendel était efficace et mené par l'autorité d'un homme en qui ils avaient confiance. Mais comme le savait déjà Esdrin, il y avait beaucoup à faire et les officiers savaient bien avant que le Dynaste ne vienne à eux, qu'ils auraient de nouveaux devoirs à remplir. Tel était le vie des Narothynes et encore plus en ces temps difficiles. Après que le Capitaine ait acquiescer aux ordres d'Esdrin, il lança lui-même ses propres ordres et le navire prit subtilement un virage vers le sud tandis que des marins tiraient dans les cordages pour que les voiles restent dans le vent. Lumia partit aussitôt en direction des "quartiers" des traducteurs tandis que Tibor marqua une hésitation avant de partir en se grattant l'arrière de la tête, l'air franchement perplexe. Le lieutenant Geodor quant à lui, fit un garde-à-vous rapide avant de déclarer : - Oui Dynaste. Tout ce qui avait pût former du doute ou de la colère chez Geodor semblait disparût depuis qu'il savait qu'ils prenaient la mer. Mais tant qu'Esdrin savait pourquoi tout allait bien. Après tout, il connaissait suffisamment bien ses officiers pour savoir qu'elles étaient leurs motivations et leurs aspirations.

Enfin vînt le tour d'Azekael, occupé à déharnacher l'un des Kraeths qui avait tiré le navire dans l'eau. Ne répondant d'abords rien et achevant son travail, l'aveugle rejoignit ensuite le Dynaste environs trois quart d'heure plus tard et attendit quelques instant de ne plus entendre le grattement de la plume sur le parchemin pour prendre la parole :


- L'enseignement sera... difficile Dynaste. Si j'ai les connaissances nécessaires, je ne puis pour ainsi dire, pas produire d'exemple. Vous rappelez vous lorsque je vous ai dit que lors du Cataclysme qui ravagea notre île, la magie brûla ? Et bien elle brûla à même nos veines et là où je trouvais la source de ma magie, je ne sens à présent qu'une étendue sèche et carbonisée. Mais je peux essayer de vous enseigner, tout comme je peux essayer de vous informer sur l'avenir si...

Azekael se tût alors que le son distinct des pas d'une personne qui approchait parvenait aux oreilles du Dynaste. Il s'agissait de Tibor qui terminait apparemment en premier la tâche confiée par le Dynaste. Il semblait moins perplexe que quant il était partit mais paraissait néanmoins assez peu sûr de lui.

- Dynaste, maraudeur, déclara le jeune mage. Nous disposons de 24 pièces d’artilleries opérationnelles sur les 36 que comptes le Zaerïm Cysis. Grâces aux pièces récupérées par le Lieutenant Aeries, nous devrions être en mesure d'en réparer 3 autres. Cependant nous ne disposons que, en tout et pour tout, de 51 munitions. J'ai commencé à appliquer sur certaines des sceaux de mon crû. En théorie, elles devraient faire fondre le métal des coques des autres navires à l'impact mais j'avoue n'avoir aucune idée de ce à quoi nous devrions nous attendre alors à part ça, je suis à court d'idée. J'avais bien pensé à des sceaux pour déchirer les voiles mais peut-être que ces primitifs propulsent leurs embarcations à la rame ou par un procéder quelconques dont nous n'avons pas connaissances. Donc à part ces sceaux de fonte du métal, j'ignore qu'elles seraient les valeurs sûres dans lesquelles investir.

Effectivement, Tibor, tout comme Esdrin, était désarmé face à l'avenir. Au moins il faisait ce qu'il pouvait d'après ce qu'il supposait. Même les primitifs devaient avoir des navires en métal, après tout auraient-ils une raison d'en faire autrement quand le métal était un matériau de choix lorsque l'on concevait des navires de guerre ? Non certainement pas. Après peut-être que leurs navires étaient à leur échelle ? Ce qui voulait dire de petits navires, peut-êtres plus rapides et avec un fort potentiel agressif, comme les primates barbus.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeDim 21 Aoû - 10:14

L'enseignement, tel était la base de l'amélioration personnelle. Bien entendu Esdrin aurait très bien pu demandé l'enseignement à Tibor et Lumia, mais le fait est qu'il ne voulait pas que deux disciple de la Grande Vengeresse soit ses instructeurs. Si Azakael disait vrai et que la place de roi des Narothynes, il y a une chance pour qu'il y ait des affrontement, si ce n'est idéologique, au moins politique avec elle. Il ne devait rien lui devoir et surtout ne pas perdre son pouvoir pendant cette mission. Azakael était parfait pour lui instruire la magie. Etant hiérarchiquement pas bien loin de lui, sa présence était justifiée en sa compagnie. Les membres de l'escouades n'attendaient qu'un ordre de la part de leur Dynaste pour le liquider, en particulier Aeries. Enfin, il avait surement appris la magie servant principalement lors de combat. De la magie certes moins puissante que celle des deux sorciers mais surement tout aussi adapté à ses capacités physique. D'ailleurs en ce qui concernait la magie des sorciers, celui ci semblait particulièrement en manque d'imagination. Pourtant l'imagination était bien ce qui ne manquait pas au dynaste, c'était surtout les moyens qui lui manquait.

"La barque que nous avons utilisé pour revenir était en bois, étant donné l'abondance de foret il est possible que leur navire soit fait de bois, bien que je pense que les navire militaire ennemi peuvent avoir des coques en métal ... hmm ... je sais que nos balistes peuvent percer leur acier. Pourriez vous placer des runes sur les munitions qui pourrait créer un bouclier linéaire après que le projectile ait percuté sa cible ? Cela scierai une partie du navire pour peu que la rune soit bien préparée. De plus pour peu que le projectile se plante un peu proche du niveau de l'eau, cela fera du remous déviera le navire et le rendra plus difficilement controlable et rapide. Nous pourrions aussi utilisé les runes de pièges explosive. Ca pourrait faire de sacré dégats dans la coque ainsi que dans l'équipage. En ce qui concerne les runes perce métal, essayez de les adapter aux armes telles que des lames ou encore des carreaux d'arbalète. Vu le blindage de ces petits êtres, ce serait un avantage tactique non négligeable"

L'arsenal du navire était important, certes, mais il fallait bien évidemment penser à l'arsenal terrestre, si le peuple narothyne avait accosté, il y avait des chances pour que celui ci se soit enfoncé un peu dans les terres pour aller loin de ce soleil assommant. De plus, si une escouade de Listurgis avait été éliminé par un groupe de nain, cela signifiait qu'il y avait surement des missions d'explorations qui étaient déjà lancé. Le tout était de savoir où celle ci avaient été lancé par une expédition ordonné par des dynastes survivants ou plutot des tentatives de ralliements. Une fois les indications donnée à Tibor, Esdrin attendit que celui ci sorte de la pièce avant de reprendre la discussion avec le maraudeur. Celui ci n'eut même pas le temps de continuer son argumentation qu'Esdrin lui répondait déjà à ses craintes totalement conscient de la tache.

"J'ai toute confiance en votre sensibilité magique que vous disposiez jadis, j'ai déjà eu un enseignement rudimentaire à l'utilisation de la magie. Ce qu'il me faut ce sont des exercices pour augmenter ce potentiel et surtout des sorts adaptés pour un combat. Vous en avez utilisé pendant des centaines d'années, je suis sur que vous serez un très bon enseignant. Entre les heures d'apprentissage, j'aurais besoin que vous scrutiez le futur à la recherche de nos compatriotes, des possibles rencontres et surtout, des dangers qui pourraient nous tourner autour. Ce n'est pas une mission de tout repos que je vous confie, j'en ai conscience, mais tout le monde sur ce navire doit se donner à son maximum si nous voulons que cette mission soit une réussite"

]i]La réussite ... un terme qui était bien subjectif dans l'esprit d'Esdrin. Lui qui voulait avant tout retrouver sa soeur pour la protéger comme avant. Mais tout se compliquait à mesure que les jours passe. L'apocalypse et la libération des narothyne étaient particulièrement troublant pour eux. Après leur bannissement, des peuples s'étaient installé sur les terres barbares. Apprendre que Ladeil avait été quelque peu déserté ne manquait pas de changer les plans des narothyne, de même de devoir jongler avec des nations qui avaient profité du millénaire sous le règne des "bien pensant" pour se développer. Alors qu'Esdrin terminait son rapport et qu'il imposait le sceau que la Grande Vengeresse lui avait confié lors de son passage au rang de dynaste, il scella la lettre. Une pensée alla vers Liné. Intérieurement, il lui envoyait une prière : "attend moi petite soeur, j'arrive"[/i]

"Azakael ? J'aimerai aussi que vous regardiez dans l'avenir pour trouver la Grande Vengeresse de Derestina"

Là où se trop la Grande Vengeresse, Liné se trouvait. Si ce n'était pas le cas, cette dernière en subira les conséquences. Il aurait très bien pu demander à ce sorcier de rechercher sa soeur mais la confiance n'était pas complète et donner à ce maraudeur un moyen de pression était hors de question à l'heure actuelle
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 24 Aoû - 21:00

De bois ? L'idée laissait Tibor apparemment perplexe. Comment pouvait-on faire la guerre avec des embarcations en bois ? Car si les forêts étaient abondantes, les mers aussi. Leur contrôle devait être l'enjeu de nombreuses bataille, le mage ne pensait pas qu'il puisse en être autrement. Mais il était vrai qu'il s'agissait de primitifs, les techniques de forges et de sorcellerie permettant la construction de navires de métal n'était peut-être pas à leur portée intellectuelle ? C'était la seule explication rationnelle que trouvait le mage qui ne pouvait s'accrocher qu'à la réflexion pour garder tout ses repères dans ce monde nouveau. En tout les cas, le Dynaste avait donné quelque pistes de runes qui pourraient être exploitée. Il allait sans dire que Tibor n'avait pas nécessaire tout ces arsenaux de runes et que même si il parvenait à les créer durant le trajet, il n'était pas dit que le support accepte cette contrainte. S'éloignant en dessinant de son doigt dans le vide comme s'il se trouvait face à un tableau de calcaire et qu'il tenait son morceau de charbon, s'attirant la moquerie de deux marins perchés sur le mât.

Quant à Azekael, le Mage Brûlé, le Prophète, il acquiesça aux paroles du Dynaste.

- Je ferai de mon mieux. Enfin je suggère que si je doive vous enseigner, vous commenciez par vous "dérouiller" magiquement parlant. Prenez le temps d'exercer ce qui vous à déjà été apprit et demain nous verrons ensemble ce que vous savez déjà faire, quel est votre potentiel et ce don nous pourrons tirer des deux réunis. Mais...

Azekael marqua une pause. Comme si il hésitait à poursuivre sa pensée puis déclara :

- J'avoue que les esprits ont déjà été nombreux à me rapporter des visions sur les grands dirigeants de notre peuple encore en vie. La majorité se trouvent au campement des Trois-Cités et certains sont éparpillés sur la côte. Mais votre Grande Vengeresse est un cas assez particulier. Elle est celle qui à maintenu le bouclier ouvert pour les navires de votre cité alors que l'île explosait, ça les esprits le savent. Mais ils savent aussi qu'aucun mort n'est la grande Vengeresse. Pourtant elle n'a pas été retrouvée et les esprits ne me l'on pas montrée. En effet, lorsque je tente d’interroger un esprit à son sujet, soit l'esprit ignore la réponse, soit je suis renvoyée à votre magicienne Lumia. Elles devaient avoir toute les deux un fort lien de quelque nature qu'il soit mais si je devais donner une réponse définitive, la Grande Vengeresse est morte.

Azekael avait conclut sa phrase avec une sorte de ton bienveillant. Comme si ceci était destiné à rassurer Esdrin. Après tout, rien ne laissait penser que le Dynaste avait une petite sœur qui l'attendait auprès de la Vengeresse. Son supérieur qu'il pensait rassurer et sa mission fixée, Azekael commença à s'éloigner, satisfait de son action et allant probablement se prêter à l'écoute des esprits pour tenter de percevoir les dangers qui guettaient l'expédition.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 13:40

La Grande Vengeresse morte ... Des mots qui provoquer à la fois la joie et l'inquiétude dans le coeur du Dynaste. Être libérer de sa maitresse et de son fouet vengeur signifiait aussi qu'il y avait des chances pour que Liné soit morte avec elle. L'espace d'un instant, Esdrin manqua de se laisser submerger mais il ne pouvait céder, pas maintenant. Les pensées sombre ne devaient pas l'atteindre, pas alors que tant de vie étaient en jeu, des vies qui au final arrivaient à peine à contrebalancer le coeur du commandant. Il pouvait très bien demander à Azakael de rechercher sa soeur, mais il se ravisa au dernier moment, sentant sa voix défaillir. Faisant un ultime effort, il toussa comme pour faire disparaitre cette boule d'inquiétude, de désespoir et surtout de colère qui était montée dans sa gorge. Une fois celle ci ne pouvant troubler sa voix, Esdrin sortit de sa pose pensive, malgré le fait qu'Azakael ne pouvait de toutes manières pas le voir, et répondit à l'aveugle.

"Nous allons avoir besoin d'un maximum de données sur ces dirigeants éparpillés sur la côte. Tout ce que nous pourrons apprendre sur eux sera bon à prendre : Description physique, son nom, le nombre de personnes avec eux, situation de santé, s'ils ont déjà rencontré des hostiles, la moindre informations pourrait nous faire gagner du temps. On va commencer par les plus proche de nous ... s'il n'y a pas de question vous pouvez disposer, un grand travail vous attend"

Une fois que l'aveugle était sorti de la salle. Esdrin prit sa tête dans ses mains tremblante. Il avait contenu le stress et la tristesse tellement longtemps qu'il en avait été poussé jusqu'à un point qu'il ne pensait pas pouvoir atteindre. L'annonce de la peut être mort de la Grande Vengeresse était un trop grand choc pour pouvoir le laisser passer de la sorte. C'était impossible, elle avait bien trop de puissance pour mourir dans l'explosion, de l'ile et elle devait avoir amené Liné avec elle. La vision ... la vision montrait bien que la personne qu'il avait possédé l'espace d'un instant était dans un navire. Elle devait s'en être sorti. De plus son esprit n'était pas encore visible d'Azakael ou des autres esprits, il était impossible qu'elle soit ... Alors que les larmes coulaient de ses yeux, Esdrin vit une possibilité qui l'effrayait. Tibor et Lumia étaient les disciples de la Grande Vengeresse, leur loyauté lui était sans faille et les pouvoirs de leur maitresse était d'une puissance particulièrement impressionnante. Etait il possible qu'elle se soit "transférer" dans le corps de sa disciple pour s'échapper ? C'était assez fou pour qu'elle pense à cette éventualité. Cette possibilité était particulièrement peu engageante car, de cette manière, elle aurait très bien pu abandonner la soeur du Dynaste sans craindre de son coté "spirituellement" parlant. Sortant de ses quartiers, après avoir controlé la colère qui lui faisait bouillir le sang, Esdrin fit une inspection se routine auprès de ses lieutenants, mais, au moment où il passa aux cotés d'Azakael, il lui glissa un ordre de dernière minute.

"Quand vous aurez le temps, je veux que les esprits recherches l'esprit de Lumia. Ne posez pas de question"

Une fois son tour fini, il retourna à ses quartiers afin de travailler les quelques sorts qu'il avait appris avant de partir à l'assaut du Continent. Ce n'étaient guère des sorts très poussés, générer des boucliers personnels, invoquer du feu en petite quantité ainsi que de la lumière, sans compter un minimum de divination, histoire de pouvoir voir modérément derrière des structures solides après un contact tactile.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeSam 3 Sep - 20:05

On avait peut-être signifié à Esdrin qu'il pourrait créer du feu par le biais de la magie. Mais pour une raison qu'il ignorait, malgré les souvenirs qu'il pouvait en avoir ou non, il ne parvînt pas, quelque soit les formes que prenaient ses tentatives, à générer à nouveau du feu. Pourtant la génération du feu était un phénomène presque mécanique. Le peuple Narothyne avait depuis longtemps apprit à le dompter, alors pourquoi la sorcellerie ne le pouvait-elle ? Cela resterait surement un mystère pour un homme aussi peu magiquement instruit que l'était Esdrin. La lumière était le plus facile à faire et après elle, la divination ou du moins cette forme d'extension magique des sens permettant de percevoir au-delà des surfaces par contact tactile. Avec cette dernière, Esdrin se surprit même à pouvoir "lire" les subtiles marques qui avaient été inscrites dans la charpente métallique du vaisseau pour en connaître l'emplacement au moment de l'assemblage ou encore les infimes marques de certains clous sortis de forges de qualités. Les boucliers personnels étaient difficile à concevoir. La protection de sa sœur avait été une motivation puissante dans la vie du Dynaste. Alors comment penser à se protéger alors que... Alors que sa gorge pouvait se nouer au souvenir d'un rire dans les périodes où l'air était assez pur pour soulager ses poumons fragiles et que la nourriture abondait suffisamment pour que ses traits s'emplissent un peu et que les rides d'angoisses disparaissent, au moins un peu ?

Tandis qu'il s'essayait à une énième tentative, on frappa à sa porte. Le lieutenant Geodor s'annonçât et attendit l'autorisation de rentrer. Il salua le Dynaste puis déclara :


- Messire Dynaste, nous avons fait l'inventaire de nous ressources militaires et notre équipement est loin d'être suffisant. Plus de pièces d'armures qu'escompté seront inutilisables avant d'être retapées ou même entièrement refondues. Certaines de celle là pourraient servir pour protéger très partiellement les Kraeths mais à vrai dire, je pense qu'équiper nos montures de la sorte nous ferait perdre plus de temps, de matériel et de mobilité qu'il n'apporterait de protection à nos bêtes et nos hommes. Quant aux armes, nous disposons d'un nombre suffisant pour que nos hommes puissent se défendre mais nous sommes bien loin de ce à quoi nous avons pût être habitués.

Quelqu'un se racla la gorge à l’entrebâillement de la porte. Il s'agissait de Tibor, tenant dans sa main un cimeterre dont la lame avait déchiquetée à la moitié et qui fumaient encore, laissant une odeur étrange de méthane se propager dans la pièce.


- Veuillez m'excusez Dynaste. Étant donné que le Lieutenant Geodor est en charge de l'équipement, il m'a semblé bon de lui laissé savoir que les sabres et arbalètes que j'avais emprunté pour mes "essais", ne pourront pas être rendus.

Montrant un peu plus la lame brisée et fumante, des dessins complexes et noircis par l'explosion qu'ils avaient créer apparurent plus clairement aux yeux des deux elfes. S'adressant une nouvelle fois à Esdrin au lieu de Geodor à qui il disait rendre compte, Tibor poursuivit :


- J'ai essayer d'appliquer une rune qui nous permettre d'affaiblir les armures comme demandé mais ce genre de chose dépasse ma connaissance. Des supports aussi petits ne peuvent tolérer une telle magie sans briser. Il faudrait entièrement forger une arme pour pouvoir l’ensorceler. Pour les projectiles de notre artillerie en revanche, j'ai réussi à créer une rune de bouclier sur deux de nos projectiles. Ces tirs devraient pouvoir, en théorie, traverser de part en part la coque d'un navire en acier. Mais je suis limité, c'est une rune de grande puissance et je crains que seul, je ne puis en faire beaucoup plus. J'ai cependant pût instaurer une deux runes d'énergies qui devraient nous permettre d'incendier des embarcations en bois et une autre très expérimentale qui pourrait nous permettre d'effectuer un tir précis. Je recommanderais cependant de ne pas l'utiliser tant que je n'aurais pas eût l'occasion d'en discuter avec Lumia, nos connaissances et pouvoirs sont complémentaires et je crains d'aller trop à tâtons sans son aide.


Pendant ce temps, dans une petite cabine qui avait surement dû servir à entreposer de l'armement quand ce navire était un puissant atout militaire, trois tabourets et deux couches sommaires avaient été installées. Ces êtres, ces elfes semblaient vivre de nuit. L'ange pouvait aisément s'en rendre compte, la fatigue la tiraillant autant que cette elfe tentait de continuer à la faire parler. Le hobbit lui, qui avait semblé d'abords intarissable, c'était plongé dans le mutisme et une attitude amorphe depuis que le navire avait prit la mer. L'attention de la sorcière c'était donc reportée sur Kyara. Elle lui posait des questions, tout un tas :


- D'où viens-tu ? Y-a-t-il beaucoup d'être ailés comme toi ? Que ressens-tu lorsque tu voles ? Comme cela fonctionne-t-il, est-ce de la magie lié à ton être ou voles-tu comme les oiseaux ? Ton alimentation diffère-t-elle ? Quel est le nom de ta nation ? Celui de son roi ? Parles moi de ta religion, vos rituels ?


Tout un tas de question auquel la jeune ange pourrait choisir de répondre ou non mais que ce passerait-il si cette femme, d'une beauté fatale et au regard d'un ambre ambitieux, mystérieux et un peu inquiétant, se voyait opposer un refus ? Elle avait bien expliquée que le Dynaste Esdrin s'excusait de la rudesse du transport qui ne seyait pas à deux traducteurs officiels mais la mission était trop importante pour perdre du temps en détail aussi futiles que le confort de quelques jours de voyage.
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Esdrin Linordraest
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMar 6 Sep - 15:29

Les exercices de magie était quelques peu troublant, en particulier lorsqu'Esdrin s'aperçut qu'il n'arrivait plus à produire du feu. Il l'avait encore fait il y a de cela une dizaine de jours. Le feu étant le minimum du confort des Narothynes, il dut avouer que cela le touchait un peu dans son estime. Mais la surprise vint du moment où il lança son sort de divination sur le navire et qu'en l'espace de quelques instants, il put littéralement le cartographier et décrire la manière dont il avait été monté. Une expérience surprenante et surtout incompréhensible. Elle ne manqua pas d'ailleurs de réveiller dans le coeur d'Esdrin des souvenirs aussi motivants qu'inquiétant. La crainte de savoir sa soeur morte ou perdue, capturée par ces primates et ses fanatiques stupides et dangereux, ne manquait pas d'accélérer son rythme cardiaque. Cela le travailla pendant quelques instant, si ce n'est plus, avant de reprendre son analyse de ses capacité magique. C'était le meilleur moyen d'occuper son esprit pour qu'il évite de vagabonder, lui faisant perdre du temps et peut être de la crédibilité

Jamais encore il n'avait pu voir cela, un tel pouvoir exacerbé et un autre totalement neutralisé n'était pas normal. Une autre crainte que le dynaste devait prendre en compte, noter dans son esprit et laisser de coté, attendant d'en discuter avec Azakael, car déjà des compte rendus arrivaient dans son bureau. Un inventaire bien sombre des réserves de métaux. Geodor n'en restait pas moins d'une précision qui était particulièrement appréciable au point que le dynaste le fit s'assoir devant lui. La situation nécessité des solutions adapté et rien ne devait être gaspiller dans une vraie raison. D'ailleurs l'arrivée de Tibor aurait bien pu passer pour du gaspillage si les erreurs n'avaient pas amené des lecons et les quelques sabre et arbalètes détruites valaient le coup. Forger des lames de la sorte serait un avantage particulièrement intéressant dans les batailles en particulier contre les nabots blindés. Cela affaiblirait aussi sensiblement la lame qui tenterait de la parer. Le jeu en vaut la chandelle. D'autant plus que l'inventaire de Geodor semblait plutot aller dans le sens de la création plutot que de l'amélioration. Esdrin fit signe à Tibor de trouver de quoi s'assoir dans ses quartier avant de prendre la parole.


"Geodor vient de me faire l'inventaire des stock. Il semble qu'il y ait un nombre de pièces récupérées ne soit utilisable en état. Ce navire à peut être un reste de poste de forge. S'il n'y en a pas triez les pièces de métal par leur solidité. J'ai souvenir d'une technique de forge qui nécessitait de l'acier de densité différentes, ca rend l'acier solide et d'une grande solidité. Au moment où nous aurons fait cette lame, il faudra s'assurer que l'enchantement fonctionne et ne réduise pas la lame en poussière. Débrouillez vous comme vous le pouvez, mais assurez vous que cela fonctionne. J'ai confiance en vos talents d'officiers et sorcier. Le travail d'équipe sera essentiels, de même que votre organisation et votre jugement. Sans aller jusqu'à dire que je vous teste, je pense que cette mission est un test pour chacun de nous, les anciennes méthodes ne seront pas forcément les meilleurs, n'hésitez pas à innover"

Innover, telle était l'ordre du Dynaste. Un ordre qui guidait sa vie depuis son commencement. Exacerbé avec l'arrivé de sa soeur. La pensée de s'occuper de quelqu'un d'autre que sa petite personne était déjà une innovation. De ce fait Esdrin savait qu'il suffisait de favoriser cette dernière pour que ses lieutenants apprennent à leur tour à chercher de nouvelles solutions à ce nouvel environnement. Toutefois, le dynaste ne pouvait pas être derrière tout ses hommes, il devait avoir confiance en ses officiers pour la suite de la mission.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeVen 9 Sep - 10:42

Jetant un regard exaspéré à Tibor et sa lame fumante, Geodor s'assit comme le demandait le Dynaste. Les deux officiers écoutèrent leur supérieur et ce dernier pourrait voir l'intérêt ambitieux que cette possibilité ou plutôt ce test allumait dans le regard du mage et du cavalier. Cependant, dans le cas de Geodor l'ambition fût vite remplacée par une froide résolution et d'un geste ferme, il passa son pouce droit sur la coupure de sa joue, infligée un jour plus tôt par Esdrin, la rouvrant légèrement et laissant perlé le liquide écarlate. Tibor lui, insista néanmoins :

- Dynaste, Lumia peut-elle se joindre à nous ? Je ne doute pas des capacités du Lieutenant Geodor mais vous comprendrez que ma sœur et moi avons une... Connexion si je puis l'appeler ainsi. Et nos pouvoirs sont plus puissants si utilisés de concert, sans compté sur nos connaissances que la Grande Vengeresse à toujours voulût complémentaires. Son aide me serait précieuse si nous devions forger une arme dotée de tels pouvoirs. Et même si nous ne disposons pas d'un poste forge, je ne suis pas certains de chacune de mes runes sur les projectiles d’artilleries, un deuxième avis serait plus que préférable.

Geodor, apparemment peu préoccupé par l'idée d'être aidé d'un ou deux sorciers se leva alors que Tibor s'approchait du bureaux d'Esdrin, développant son plaidoyer, l'achevant au moment où il s’asseyait sur la chaise à côté de celle où se tenait Geodor. Ce dernier, droit comme un piquet attendait l'autorisation de quitter la pièce. A moins qu'il attende simplement le sorcier pour pouvoir commencer à travailler ? Toujours est-il qu'il y avait d'autres questions que devrait se poser Esdrin. Pouvait-il se passer des innovations magiques qu'il suggérait lui-même ? Car autrement, comment refuser la requête du sorcier ? Lumia n'avait pas encore fait son rapport mais la créature ailée, bien qu'ayant un curieux accent, avait eût un dialogue fluide et sans hésitations lorsque Esdrin avait pût converser avec elle. Hormis peut-être les hésitations incitées par la peur. Restait seulement à savoir quels étaient les progrès de Rob.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeVen 9 Sep - 13:03

Le plaidoyer de Tibor n'était pas sans avoir du sens, mais le fait est qu'à l'instant t, Esdrin n'avait que peu de confiance envers Lumia. Il était évident que tenter d'éloigner deux jumeaux étaient peine perdu mais le dynaste espérait surtout diversifier leur méthode d'action et surtout la dépendance des deux sorciers. Qui sait ce qui pouvait se passer lors de cette mission et qui pouvait mal finir. L'escouade devait à la fois être soudée mais surtout pas dépendants totalement les uns des autres. Un mélange qui risquait d'être difficile à faire, mais nécessaire pour plus de sécurité. Sans bouger de sa chaise, Esdrin fixa le sorcier du regard alors que celui ci discutait les ordres. Fort heureusement pour lui, il avait eu la présence d'esprit de ne pas discuter ces ordres devant tout les autres membres de l'escouade.

"Tibor, vous êtes un sorcier talentueux et je sais que vous et votre soeur êtes particulièrement doué ensemble, mais malheureusement, votre soeur est déjà sur une tache plus que prenante et importante : Celle de nous assurer la possibilité de comprendre et surtout de soutirer des informations auprès des autochtones. N'ayant encore eu aucun rapport de sa part, je ne pourrais garantir qu'elle puisse venir vous aider sur cette mission. Et même si elle le pouvait, ce ne serait que pour vérifier votre travail, voir vous conseiller. En conclusion, partez du principe qu'elle ne vous aidera pas pour le moment. S'il n'y a pas d'autre question, vous pouvez disposer"

La voix d'Esdrin était déterminé, sans la moindre inflexion dans la voix ni hésitation. Il avait, à présent, parfaitement mis un point à la discussion sur le sujet "Lumia", mais peut être avaient ils d'autres idées concernant leur mission. Laisser une telle liberté de décision et de parole est d'ailleurs une chose peu courante chez les officiers Narothynes. Le dynaste se rappelle encore de ses classes au sein de l'armée quand leur officier s'amusait à exécuté ceux qui discutaient ses ordres. Une méthode certes efficace mais au combien dangereuse après l'apocalypse. Intérieurement Esdrin espérait que si un de ces officiers avaient survécu, qu'il ne s'amuse pas à retomber dans ses travers centenaires.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 21 Sep - 16:01

Devant la détermination de son supérieur, Tibor comprit rapidement qu’il n’en obtiendrait pas plus, c'est-à-dire rien en comparaison avec le moment où il était entré dans la pièce. La seule chose avec laquelle il repartait, c’était une tâche supplémentaire et de loin la plus difficile confiée jusqu’à présent. Les batailles qui décimèrent leur unité originelle ressemblaient presque à un bon souvenir en comparaison. Pas de quoi se réjouir, en tout les cas, pas jusqu’au moment où il réussirait. Ou plutôt le moment où ils réussiraient. La gloire serait à partager avec Geodor, au moins en partie. Mais un peu de gloire valait mieux que pas du tout et c’est gonflé de cette conviction que Tibor, après un salut en bonnes et dues formes, quitta la pièce espérant pour cette gloire qui, à défaut de retombées matérielles directes pour son propre profit, lui garantirait une promotion et probablement des garanties d’avenir brillant. Les deux officiers quittèrent la pièce donc, avec leurs ambitions et les tâches confiées, laissant à Esdrin, pour la première fois depuis longtemps un moment de quiétude parfait. La différence entre la quiétude et le silence était que la quiétude était calme mais pouvait être accompagnée de bruits légers comme celui de l’acier qui suit fend avec force et vitesse l’écume, les cordages qui se tendent sur le pont, les mouettes qui allaient et venaient près du navire et les pas tranquilles de l’équipage au-dessus de lui. Le silence pouvait être tendu. Comme celui qu’il y à avant une tempête ou une bataille, comme celui, angoissant, de la mort. La quiétude était plus reposante que le silence. Mais aussi tellement rare.

Un cri ! Aussitôt les pas sur le pont s’accélèrent, les cordes se tendent brutalement alors qu’on leur inflige de nouvelles tensions et des ordres sont lancés par la voix puissante et ancienne du capitaine . En montant sur le pont, Esdrin constaterait la soudaine agitation du navire ainsi que des marins qui descendaient à l’étage inférieur du navire pour y trouver les pièces d’artilleries. Il y avait d’autres marins, qui montaient cette fois-ci, par les filets sur le mât afin d’y trouver des postes de tirs à l’arbalète et d’autres qui plaçaient près de la coque, les longs cordages à grappin nécessaires à un abordage. Sur le pont supérieur, le capitaine du navire qui paraissait toujours aussi rajeunit par son poste à la barre mais dont l’autorité semblait renforcée par ses yeux pleins de l’incendie qui brille dans le regard des vieux guerriers. Son regard était fixé à l’horizon alors que face au navire, deux vastes voiles blanches étaient gonflées par un vent du sud qui les poussait vers le nord.

Tendant une longue vue à Esdrin, l’un de ses objets qui permettait de voir des dizaines de fois plus loin grâce à un astucieux système de lentilles, le capitaine
Deladrielas Anadriendel déclara : - Des humains…

La vision qui s’offrirait à Esdrin serait particulière. Les deux navires semblaient effectivement fait de bois et pas d’acier mais ils étaient autrement plus vastes que le Zaerïm Cysis et comptaient chacun un équipage au moins deux fois supérieurs. Leurs étendards étaient rouge sombre, marqué de couleur or par ce qui ressemblait à un navire héraldique et une bourse d’or. A la proue de l’un des navires, un être humanoïde au regard d’une volonté brûlante, s’appuyant sur une canne d’os de la main droite et de la gauche maintenant un haut chapeau qui le coiffait. Tout comme les marins du navire, leurs équipages semblaient en ordre de bataille. Mais les êtres humanoïdes étaient aussi semblables aux elfes narothynes qu’ils en étaient dissemblables. En fait ils ressemblaient beaucoup à la mutante ailée Kyara. Mais ils étaient tous beaucoup moins beau et aucun n’avait d’ailes ils évoquaient également un peu les petits êtres poilus car, à leur image, certains arboraient des pilosités faciales mais elles n'étaient jamais aussi abondantes. Il s’agissait donc des humains comme l’avait dit le capitaine. La race qui avait chassé les premiers elfes de leur foyer initial. De la Source du Monde, lieu légendaire et terre promise pour certains, conte pour enfant pour la plupart mais vérité historique, les humains avaient chassés les elfes de leur première terre, peu importe son nom et les légendes qui l’entouraient, cette rancœur c’était transmises à travers les âges et aujourd’hui, les elfes éduqués comme Esdrin en était les dépositaires intellectuels à défaut de pouvoir en ressentir la fureur ancestrale.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 21 Sep - 17:09

Profitant de l'instant de quiétude que lui offrait le destin, Esdrin s'affala sur sa chaise, l'espace d'un instant. Ses hommes avaient ses ordres et lui n'avaient pas quasiment pas un instant à lui entre le rapport à écrire et à transmettre à la colonie au passage, les divers problèmes de chacun, ses exercices. Que l'on dise que la place de chef est une place pour les tir-au-flanc. Pendant cette minute, il eut le temps de repensait à sa jeune soeur et au sort de ses congénères. Telles étaient les motivations étonnamment louable pour un Narothyne. Certes le temps du changement était venue pour la pensée de son peuple, mais pouvait on changer facilement ? Depuis toujours Esdrin avaient une pensée apparemment différentes de ses congénères. Le tout était de ne pas le montrer aux autres. Les yeux dans le vague, Esdrin réfléchissaient de manière légères aux paroles d'Azakael faisant de lui le prochain roi des Narothynes. L'image était belle, il fallait l'avouer. Le jeune elfe, assit sur un trone de métal noir, habillé d'une tunique bordeaux et noires, comme portes les rois. A ses cotés, sa soeur légèrement en retrait. Derrière lui ses officiers devenu conseillers. Geodor portant l'armure des champions du Dieu Vengeur, portant toujours la petite balafre de cette journée où il osa contredire son officier de futur roi. Aeries, dans l'ombre du trone, sous une cape pourpre très sombre, exécuteur officiel du roi. Tibor dans une tunique ornée de broderie, sorcier officiel. Sa soeur assise sur le trone aux cotés de son roi d'époux ... Cette pensée était tout de même loin d'être fixée, en particulier maintenant qu'il y avait peut être une chance que la Grande Vengeresse se cache dans son corps.

Mais les rêveries prirent fin assez rapidement malheureusement. Il n'y avait donc pas moyen de se reposer plus de 5 minutes sur ces terres de malheurs. Montant les marches des escaliers menant au pont ou tout le monde était en ébullition. Le capitaine était encore plus motivé. Deux voiles apparaissant, je me disais que le temps d'un autre contact avec les autochtones étaient venus. Celui ci serait il plus agressif que le dernier ? Une autre "ange" débarquera-t-il du ciel pour épargner la vie de ces gens ... personne ? ... bon. C'est déjà ça. Après une observation de ces peut être futurs ennemis, le dynaste retira la longue vue de son oeil, non sans remarqué l'avantage pratique ce celle ci, avant de s'adresser au capitaine de son navire. Il était, de loin, le plus expérimenté en guerre navale, et même si l'avis du dynaste prévaudra toujours, l'avis de ce vétéran jouera beaucoup.


"Que tout le monde se prépare au combat ! Capitaine, votre estimation sur ces deux voiles ? Capacité de combat, maniabilité de leur embarcation, état des effectifs et de l'armement, que ce soit de leur navire ou du notre ?"

Un bon chef n'est pas celui qui prend des décisions, c'est celui qui prend des décisions sans écouter ses officiers. Esdrin le savait. Toutefois, il fallait agir vite, il espérait donc des informations assez pointues. Quoiqu'il en soit, en ce qui concerne la stratégie, Esdrin ne comptait pas, pour l'instant, sur toutes les armes du navire. La meilleur arme de ce dernier semblait être la tête de proue en acier qui, lancée à toute vitesse sur la coque en bois de ces derniers, les brisera assez facilement. Mais cet avantage serait il assez grand pour assurer la victoire ou la diplomatie sera-t-elle préférable ? Le capitaine allait surement répondre à cette question

"Et faites venir Lumia et les traducteur"

En effet, les traducteurs étaient les principales sources d'informations en ce qui concerne le monde extérieur et il y avait des chances qu'ils connaissent les significations des étendards et surtout savoir si un assaut contre ces navires serait comme l'excursion dans les montagnes. Voir ces barbus primitifs et ces humains en si grand nombre ne manquait pas de me réjouir en un sens. En effet, ceux ci étaient plus nombreux que les elfes qui, jadis gouvernaient. Il y avait peut être un coup à jouer en ce qui concerne la diplomatie. Mais Esdrin n'était pas bien assuré en ce qui concerne la politique de ce monde car s'il ne craignait pas les coup dans le dos et les machinations, courantes en Naroth, ce monde était bien plus grand que l'ile de Naroth.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeLun 26 Sep - 19:45

Le capitaine à cette attitude étrange du guerrier de marine. Une attitude militaire mais aussi impétueuse que la mer et alors qu'il claque les talons de ses bottes et se dresse droit comme un piquet, il semble malgré tout que rugisse en lui une tempête comme n'en avait jamais vu Esdrin. Le regard fixé à l'horizon vers les deux voiles blanches qui se distinguaient de mieux en mieux à mesure que les minutes passaient, le capitaine déclara :

- De ce que j'ai pût voir, ce sont deux sortes de croiseurs. Ils ont une capacité d'environs 56 pièces d'artilleries et des navires de cette taille demandent au minimum 20 hommes d'équipages mais pour de la navigation en haute mer et vu leur nombre sur le pont, je dirais qu'il sont plus de 70, divisés en quart de service et cela ne comprends pas les officiers ou la possibilité qu'ils emploient du personnel différent pour des tâches annexes ou encore transportent des troupes. Mais dans les deux cas, ce serait en nombre réduit, à moins qu'ils ne soient que l'avant-garde d'une flotte plus vaste.

Marquant une pause, le capitaine relâcha la lanière qui retenait ses cheveux, laissant ses derniers voleter avec force derrière lui dans une cascade blanche ou vivait encore quelques fils d'argent. Puis reformant sa coiffure en une queue de cheval guerrière, il poursuivit :

- Si nous devions engager le combat, le vent va beaucoup jouer en leur faveur durant les premières passes du combat. Ils pourront manœuvrer bien plus facilement et je crains que leurs structures en bois les rendent plus léger, donc rapide que nous et ceux, malgré leur taille plus imposante. Concernant nos effectifs et bien, nous comptons trente-cinq elfes, militaires et membres d'équipages. Plus vos officiers, le Traqueur de peste, vous-même et moi. Pour l'armement, tout les hommes sont équipés et nous avons 24 pièces d'artilleries et de quoi tirer une cinquantaine de coups mais j'avoue ne pas avoir le nombre exact, votre mage m'à prévenu qu'un certains nombre serait indisponibles tant que tout les ajustements n'auraient pas été faits. Aucune idée de ce dont il parlait mais si vous comptez engager le combat, je nous souhaite à tous que ce soit extrêmement efficace.

Quelques secondes après qu'il eût achevée sa phrase, Lumia émergea des entrailles du navires. Elle ressemblait un peu à une reine. Malgré que rien dans ce navire ne lui corresponde en terme de beauté et de grâce, elle semblait habitée d'une noblesse rayonnante qui avait de quoi faire chavirer les cœurs des hommes les plus accrochés. Même sa robe de lin renforcée de cuir et marquée de runes magiques et inquiétantes ne faisaient que l'entourer d'un halo confus de fragilité et de dangerosité troublante. Rapidement derrière elle venait Kyara, la créature ailée dont la ressemblance avec les humains paraissait frappante maintenant qu'Esdrin avait pût en voir de lui-même. Un peu après, Rob qui avait l'air hagard, mélancolique et fatigué. S'approchant d'Esdrin en plongeant ses magnifiques yeux d'ambre dans les siens, Lumia déclara d'une voix d'une douce :

- Vous avez requis ma présence et celle de nos traducteurs, Dynaste ?
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeDim 9 Oct - 19:20

Spoiler:

L'arrivée de Lumia fut d'un contraste saisissant avec ce qu'il se passe sur le pont du navire. Tout les hommes sont en train de s'équiper, le capitaine se voit déjà en train de réduire le navire ennemi à néant, se projetant dans l'avenir tel un athlète de haut niveau avant une épreuve importante. Le navire narothyne est en train de bouillir littéralement d'envie de détruire ces embarcation de bois. Non par besoin, non par nécessité de mission, mais plus par plaisir, celui d'enfin éviter de tourner le dos à l'ennemi qui parait si faible, si primitifs. Esdrin, lui même, avait une envie de carnage, ne serait ce que pour évacuer le stress de ces semaines passées. Mais aussi puissant que sont les instinct, un bon chef n'attaque que lorsqu'il a toutes les informations possible sur ses cibles. Alors que Lumia se présente à son dynaste, accompagné par les deux traducteur, celui ci est en train de vérifier que son armure est bien arnaché, et que son arme coulisse bien dans son fourreau. Son regard était froid, clairement en train de calculer les risques de l'assaut, mettant tout les éléments de l'équation en place dans sa tête.

Spoiler:
"Lumia, je veux que nos traducteurs identifient un étendard. Une bourse et un bateau dorée sur un fond rouge sombre. J'ai besoin du maximum d'informations sur eux"

Attendant que la sorcière transmette la demande, reccueille les informations et les lui redonne, Esdrin se tourne déjà vers l'équipage. La décision d'attaque n'était toujours pas encore choisi mais il fallait être près à la bataille, plus tard il serait trop tard. Et puis c'était une bonne occasion de vérifier la réactivité des hommes en situation de stresse. Il faut dire que les navires étaient sacrément gros. Mais le bois brulait particulièrement bien mais pouvait ton compter sur cette donnée ? Si des Narothynes avaient eu cette idée en l'espace de quelques minutes d'observation, un stratège humain avait clairement eu le temps d'identifier cette faiblesse pour trouver un moyen de la contrer. Car oui le bois brulait, mais le temps qu'un feu se répande dépendait du bois, de la chaleur du brasier, de l'alimentation dudit feu et de la taille de l'incendie. Quoiqu'il en soit, il n'y avait pas de stratégie miracle à l'heure actuelle. D'une voix portant dans tout le navire

"Je veux un état de nos troupes. Aeries, l'artillerie est en place et parée à tirer ? Geodor, l'état des forces combattante, sont elle équipée et parée à un abordage ? Tibor, les nouvelles munitions sont elles prêtes ?"
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMar 18 Oct - 20:04

Avoir envie de carnage, une envie curieuse lorsque l'on voyait que l'ennemi devait être au moins 4 fois supérieur en nombre et avec un nombre de batterie d'armes 8 fois supérieur. Mais après tout, les Narothynes, pour peu que leur éducation en histoire soit suffisante, savaient qu'ils avaient un devoir de rancune, leur culture le favorisant d'autant plus, à l'égard des humains. Ces derniers avaient volés le Premier Foyer. Massacrés, refoulés, méprisés. Mais ce n'était pas un souvenir propre pour les elfes de ce bord. Même le capitaine n'était pas assez vieux pour se souvenir de cela, même la Grande Vengeresse n'aurait pût, de son vivant, prétendre à avoir connût le débarquement sur Ladeïl. Ici, nul ne haïssait les humains. Mais on ne les appréciait pas par apriori, comme nul n'apprécie, dans une société aussi élitiste que celle des Narothynes, les invalides ou les parasites d'une société qui ne peut pas s'offrir le luxe de les accepter. Aux yeux des Narothynes, les humains n'étaient que des rats. Mais c'était tout relatif. A mesure que les navires approchaient et que les voiles blanches se transformaient en large silhouette, les marins réalisaient que les rats étaient nombreux et bien armés. Bien sûr, ils étaient bien supérieur, éduqués par des siècles de survies et menés par des officiers qui avaient bravés tout les enfers. Mais plus les rats sont gros, plus ils sont dangereux. Les tuer seraient sûrement aisé, les massacrer certainement moins.

Lumia incline gracieusement la tête sous les ordres d'Esdrin et se tourne vers les deux créatures. A un rythme lent mais sûr, elle parle dans une langue qui ressemble fort à celle que Rob avait utilisé lors de sa première rencontre avec les elfes Narothynes. Il semble qu'elle décrive le drapeau, s'aidant de signes simples mais efficaces puisque le regard de Rob ne tardât pas à s'illuminer de l'intérêt qu'il avait eût à la vue des elfes la première fois qu'il les avait rencontré.


- Well, a golden ship, it is no doubt a Trader Lord's boat ! They are like the king of the gold, they almost own the world by the only power of money. Lately they have been weaken by a civil war but for some have been barelly affected and just look to conquer the business that have been left aside during the war. If they come our way, they must go buy tabacco and weed from our good people of Greensmoke Hills !

Voilà qui était pour le moins incompréhensible. Excité qu'il était, Rob avait oublié de faire l'effort, comme lors de sa première rencontre avec Esdrin, de l'usage de quelques mots approximatifs d'elfique. Impossible donc de savoir ce dont il parlait jusqu'à ce que Lumia déclare, après quelques secondes passées à réfléchir à ce que venait de dire le petit homme :

- Il semblerait qu'il s'agisse de bateau appartenant à une sorte de corporations de marchands. Ils seraient les principaux acteurs de la scène économique de ce monde et seraient extrêmement riches. Mais tout ce que dit Rob ne me paraît pas logique. Il dit qu'ils ont traversés une guerre civile mais il ne semble pas y avoir eût vainqueur ou perdant dans le camp de ses marchands qui ont juste été interrompue dans leurs activités commerciales et les ont reprit, pour certains, presque comme si de rien était. Selon Rob, ils se dirigeraient vers une région appelée... Lumia marquât une hésitation comme si le nom qu'elle s'apprêtait à prononcer lui paraissait déjà faux mais faute de solution, elle s'y résolu et termina, Vertefumée les Collines, ils y achèteraient du... tabac et du weed. J'ignore ce qu'est le weed mais Rob m’a montré que le tabac était une plante séchée que l'on brûle pour en inhaler la fumée. Une odeur très forte et désagréable pour ce que je peux en dire.

Lumia plissa le nez au souvenir de cette odeur. Ce fût une seconde où Esdrin sût que si il existait une seule forme d'innocence dans le peuple Narothyne, elle se concentrait toute entière en Lumia qui s'était trouvée, pendant cette seconde très précise, en équilibre parfait entre la figure érotique et l'innocence d'une enfant la rendant à la fois violemment désirable et terriblement évocatrice du souvenir de la jeune sœur du dynaste. Mais alors qu'Esdrin aurait pût laisser un instant de battement embarrassant, Aeries escalada une rampe et se propulsa aux côtés du Dynaste d'un mouvement souple et puissant. L'assassin avait laisser de coter les vêtements trop sombres et longs. Il n'arborait plus qu'une tunique de tissus et une veste de cuir sans manche, toute deux près du corps, accompagnés d'un pantalon sombre mais, suffisamment ample pour lui permettre une bonne capacité de mouvement en presque toute circonstance et suffisamment serré pour ne pas être plus remarquable que cela si l'on n'y prêtait pas l'attention nécessaire. A sa ceinture, l'arbalète qu'il avait dégainé de si nombreuses fois, d'une manufacture unique mais sans spécificités d'armement apparentes, et une longue lames recourbées couvertes d'inscriptions étranges. Croisant les bras sur son torse finement musclé, Aeries laissa apercevoir à nouveau, de manière fugace, le tatouage sur sa main avant de déclarer :

- Le navire à une capacité de 36 pièces d'artillerie. Seulement 24 sont en état de fonctionner mais elles sont toutes prêtes et parées à tirer. Geodor est entrain de s'assurer que ceux chargés de les manipuler savent le faire correctement mais autrement, tout nos hommes sont prêts et parés au combat. Quant aux projectiles de Tibor et bien...

Lumia ouvrit les yeux. Les avait-elle fermé ? Et bien le dynaste avait d'autre chose sur lesquels se concentrer donc il n'avait aucune raison d'en douter mais elle déclara :

- Tibor me fait savoir que nous pouvons compter sur 1 projectiles permettant de fondre une coque de métal, 2 conçues pour traverser une coque de navire de par en par, 1 qui devrait incendier une embarcation en bois.

Elle n'en ajouta pas plus mais Esdrin n'aurait aucun mal à savoir, au regard que lui lançait la sorcière, que Tibor avait ajouté : "Et le concours de ma sœur me sera indispensable si nous comptons faire plus."

Les navires étaient désormais distinct à l’œil nu des elfes narothynes, notamment grâce à leur éclairage. La nuit tombant et le soleil ne formant plus qu'un lointain demi-cercle à la ligne ouest de l'horizon, les navires humains s'illuminait, comme s'ils avaient besoin de se voir eux-même pour continuer à avancer dans le noir.


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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 19 Oct - 19:14

L'état du navire narothyne était bien peu reluisant, il fallait l'avouer. Les capacités de combats étaient loin de pouvoir égaler celles de cette petite flotte. Mais ils étaient des cibles bien visible dans un océan de ténèbres. C'était là dessus qu'Esdrin espérait compter. Leur navire était bien peu préparé pour subir un assaut de jour. Mais alors que le manteau de la nuit tombait sur eux, ces énormes navires devenait non pas des ennemis, non pas des être inférieurs, c'était une source de matérielle particulièrement conséquente. Tissus, or, esclaves, bois, des ressources que la colonie pourrait utiliser afin d'aider la colonie à se développer. L'homme avec le chapeau étrange et la canne en os était d'ailleurs une personne qui pourrait peut être être rançonné le cas échéant, voir interrogé. Mais se concentré sur la récompense n'était pas la bonne manière de fonctionner. Un plan avait déjà germé dans l'esprit du dynaste.

"Merci pour les informations Lumia, faites redescendre les traducteurs, pour leur propre sécurité"

Esdrin avait tenté de rester insensible au charme de la sorcière, mais plus cela allait plus il sentait mes défenses faiblir. Heureusement, il n'avait toujours pas la confirmation que la jeune femme (si on peut dire) n'était pas, en fait, l'esprit de la Grande Vengeresse incarnée en elle. Bien que cette dernière n'était pas sans un certain charme, son instinct de survie et surtout une légère rancune n'avait pas encore disparut. Intérieurement, alors qu'il donnait son ordre à la sorcière, le dynaste avait aussi une envie de la protéger de ce qui allait se passer par la suite. D'un ton sec, il se tourna vers le capitaine.

"Chargez la munition avec la rune inflammable et celle à haute pénétration sur Babord, éteignez toutes les lumières et que personne ne fasse de bruit. Nous nous approcheront du navire de queue dans son angle mort. Une fois arrivée à une distance de tir optimale, nous tirerons une salve avant de battre en retraite. La munition incendiaire sera d'autant plus efficace si elle arrive à mettre le feu par le pont inférieur. Par sécurité, tirez une munition qui traverse tout au niveau de la ligne de flottaison. Ce sont des navires lourds, une ligne de flottaison normalement assez haute, cela ne devrait donc pas poser de problème. Si notre projectile arrive à embrasser leur navire, le second viendra à leur rescousse. A ce moment nous le harponnerons à l'aide de notre proue renforcée, pendant qu'ils aideront leur camarade. Cela vous semble être une stratégie viable ?"

Blesser plutot que tuer une cible. Une stratégie tout ce qu'il y a de Narothyne, assez fourbe pour fonctionner aussi bien sur les champs de batailles que sur l'eau. Esdrin n'avait jamais été un enfant de choeur et il se souvient bien de certaines planques où étaient en embuscade alors qu'un de leur ennemi avait été mutilé mais pas tué afin qu'un groupe de ses collègues viennent le chercher. Une proie blessée est d'autant plus handicapante pour ses alliées que pour ses ennemis. C'était néanmoins une entreprise dans laquelle il restait beaucoup de d'inconnue. En particulier l'efficacité des nouvelles munitions qui étaient encore tester en condition réelle. De plus sa stratégie tenait compte de réaction ennemi dont, au final, il ignorait beaucoup. C'était une grande première pour la flotte narothyne au final. Ce n'est donc pas pour rien qu'il demandait conseil à ses officiers présents, et en particulier au capitaine. C'était lui qui allait mener la danse et interpréter les ordres du dynaste après tout. Il était donc temps de voir s'il était aussi bon qu'il en avait l'air.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeSam 29 Oct - 19:19

Le visage du capitaine semble se contracté légèrement sous la force de la réflexion et son regard semble à même de percer l'acier alors qu'il plonge dans celui d'Esdrin qui termine de lui expliquer son plan de bataille. Il lève ensuite le regard vers les larges voiles gonflées du navires, et ferme les yeux, hochant négativement de la tête tandis qu'il baisse le regard à hauteur de celui d'Esdrin. Sans même les rouvrir, il déclare :

- Le plan pourrait être bon mais nous manquons d'informations sur nos ennemis. Il suffirait qu'ils soient plus rapides que nous et nous nous retrouverions derrière plutôt que devant au moment de tirer. Cela pourrait être tourner en avantage mais nous attaquons à l'aveuglette. Nous voyons peut-être nos ennemis mais l'avantage de la surprise que nous avons est supprimé par tout ce que nous pourrions ignorer à leur sujet. Mais même en admettant que tout se déroule comme prévu jusqu'au moment de l'abordage, l'équipage individuel de chaque navire est au moins le double du notre. Si attaquons, ce n'est pas pour faire des prisonniers ni pour piller ses navires. Il s'agirait d'éliminer une menace pour la colonie si vous estimez que c'en est une.

Le capitaine se positionnait clairement en défaveur d'une attaque. Du moins une attaque qui ne serait pas vitale. Et il était probablement de ceux qui brûlait le plus de haine à l'égard des humains, cela se sentait à sa façon de prononcer le terme "d'ennemis". C'était un peu comme si il ne pouvait admettre que des humains soient des ennemis valables, pourtant le stratège lui refusait de ne pas prendre la pleine mesure de la menace de ses navires. Aeries, qui avait été un pilier de soutient du Dynaste depuis leur venue sur le continent déclara à sa suite :

- Nous ignorons même si les projectiles de Tibor fonctionneront vraiment ou si les humains ne seront pas capable de s'en prévenir. Après tout ils avaient volés le Premier Foyer et la Source des Pouvoirs qui avait doté notre peuple de la magie.


Les humains pouvaient être dotés de magie. Après tout, l'histoire nous apprenait que les premiers elfes avaient enseignés les fondements de la magie aux humains. C'est d'ailleurs grâce à cette dernière qu'ils les chassèrent de leur premier foyer. Mais la remarque d'Aeries reçue un sifflement dédaigneux et ceux qui se tournerait vers sa source ne pourrait que remarquer l'air méprisant de Lumia avant qu'elle ne se détourne pour obéir aux ordre du dynaste en ramenant les deux traducteurs en sécurité. Laissant un instant pour les regards indiscrets de se tomber sur la chute de ses reins. Dans tout les cas, une décision rapide devait être prise. Si Esdrin souhaitait se fier à son plan et à son instinct, il faudrait ordonner les manœuvres d'ici aux deux prochaines minutes car déjà les navires commençaient à se dessiner plus distinctement et l'on pouvait déjà apercevoir les dizaines d'ombres qui travaillaient sur le pont de chaque navire.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeJeu 3 Nov - 22:38

Le dynaste était forcé de reconnaitre que l'information était la faiblesse des Narothynes à l'heure actuelle. Certes l'escouade d'Esdrin était parmi celle qui était les mieux informées sur le monde extérieur. Mais cela ne signifiait pas qu'elle connaissait tout, loin de là même. Mais ce n'était pas l'inquiétude qui se lit soudain sur le visage du dynaste, mais un petit sourire narquois. Il se tourna alors vers le capitaine et Aeries le regard illuminé d'un plan.

"L'information nous fait défaut ? Fort bien, il est temps de voir si vous avez tous de bon talent d'acteur. Allumez les lampions, que ces deux navires nous voient. Jetez l'encre et mettez le navire en position pour faciliter l'abordage. Capitaine, je veux que vous rattachiez vos cheveux, montrer une discipline militaire"

Alors qu'il parlait, Esdrin était déjà en train de retirer les diverses sangles de son armure pour sortir de cette carapace noir. La diplomatie était avant tout une affaire de faux semblant. Ce navire avait été repéré, il avait certes une apparence militaire, mais ne devait en rien laisser paraitre de faiblesse ou d'agressivité, et cela commencait par lui.

"Geodor que les hommes retirent leur armures et leur arme. Je ne veux que les sergents en armures. Vous jouerez le role de garde personnelle. Les autres joueront le role de l'équipage. Faites venir Lumia, seule, nous verrons si nous avons besoin des traducteurs par la suite. Dites lui de s'habiller avec la robe qui la met la plus en valeur à la limite de la chasteté et qu'elle se pare de bijoux. Que Tibor trouve de quoi écrire et se présente comme scribe. Aeries, vous voilà catapulté dans le role du chef de la sécurité. Montez le drapeau blanc de l'ambassade. Si ce sont une nation de commercant, ils devraient êtres pour le moins intéressés. Que tout le monde controle son agressivité. Pas de violence sauf en cas d'agression caractérisé ou bien si j'en donne l'ordre"

Après avoir donné ses ordres, le dynaste fonca à toutes allure vers ses quartier pour y déposer son armure et vérifier que sa tunique n'ait pas trop de trace de combat avant de partir direction la cale pour aller trouver des bijoux à se mettre, histoire d'avoir l'apparence aussi riche qu'un diplomate. Ses bijoux devaient être aussi discret que de bon gout. Pour le coup, il n'hésitera pas à demander de l'aide à la sorcière, de loin elle était la plus à même à le conseiller pour ressembler aux dynastes riches et distingués de Derestina. Pourvu que ces humains s'arrêtent et qu'ils acceptent de commercer. D'autant que, après avoir un peu vu la caisse du nabots qui vit sa taverne transformé en place forte. Vu ce que Aeries avait récupéré sur le reste du navire et le recyclage fait avant embarqué, les narothynes possédaient une petite fortune, peut être qu'il sera possible de récupérer quelques matériaux et informations.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 9 Nov - 12:43

Esdrin avait donc décider un revirement à 360 degrés de sa stratégie. Au moins il écoutait ses officiers mais s'ils avaient semblé préférer ne pas attaquer le navire, le capitaine Anadriendel fronça les sourcils alors qu'Esdrin prenait une décision, apparemment définitive sur le changement du plan. Le vieil elfe s'opposait en fait à tout contact avec les humains mais à présent, les navires étaient trop proches pour se permettre de revirer une nouvelle fois de stratégie. Surtout que l'on avait déjà commencer à allumer des lumières. Impossible alors de se dissimuler dans la nuit pour laisser filer les deux imposants navires. Rapidement donc, le capitaine s'attache les cheveux et s'assure que les marins repassent leurs armes à leur ceinture et surtout se remettent à des postes de travail normaux pour un équipage qui n'attendrait pas la bataille. Les soldats quant à eux se débarrassent de leurs armes et armures, manifestement en trop bon état pour être celles de simples marins et n'hésites pas à raccourcir leur veste d'une manche ou se doter de large ceinture de tissus pour arborer un aspect plus proche de celui des membres d'équipage. Ils conserveraient malgré tout une apparence assez formelle qui pourrait parfaitement les faire passer pour des marins professionnels, tant que l'on ne leur demanderait pas de participer à des manœuvres complexes.

Esdrin quant à lui, trouverai Tibor dans ses appartements entrain d'enfiler une longue toge d'un orange du plus mauvais goût par dessus sa robe bleue et noire de mage tandis qu'il désignait du doigt une cassette sur le bureau du Dynaste. Une manche encore au travers du visage quand il commença à parler, il bafouilla :


- Fefi font les, puis écartant la manche de sa bouche, ce sont des bijoux en états d'être portés. Lumia m’a fait savoir que vous les voudriez sans doute. Elle pense que l'anneau de jade et la chevalière en or devraient mettre en valeur vos yeux.

Dans la cassette, Esdrin pourrait trouver, bien en évidence, les deux bagues dont parlait Tibor. L'anneau de Jade n'avait réellement rien de particulier, sinon qu'il arborait la couleur caractéristique de cette pierre et qui se trouvait, curieusement proche de celle des yeux du Dynaste. La chevalière quant à elle, arborait deux larges lettres "EK" entouré par ce qui ressemblait à deux Kraeths dressés sur leur pattes arrières mais sinon, aucun ornement spécifique. Mais dans la cassette, il y avait bien d'autres bijoux, des colliers, des bracelets, des chaînes, des bagues, des boucles d'oreilles, de longues chaînes en métaux précieux et même un monocle, curieusement sertit de rubis.

Quand Esdrin remonterait sur le Pont, le drapeau blanc serait dressés, ses officiers attendraient en armures ou dans les vêtements désignés pour le rôle qui leur était attribués. Lumia pour une fois ne faisait pas figure d'aimant érotique pour Esdrin mais elle demeurait excessivement désirable pour une femme arborant des vêtements aussi chaste. Au moins elle n'évoquait pas le désir de manière directe dans le pantalon des hommes. Et les hommes, tous étaient en attente sur le pont alors que les deux larges navires illuminés de dizaines de lanternes, contournaient tout deux le navire Narothyne dans une manœuvre qui visait manifestement à pouvoir se placer, l'un face à la proue, l'autre sur son flanc. Ainsi, même s'ils décidaient de lever l'ancre, le seul moyen de s'échapper serait tout simplement de traverser de part en part le navire alors que celui sur le flanc aurait tout le loisir de tirer. Restant à distance d'environs une quinzaine de mètre, le navire arrivé sur le flanc jeta lui l'ancre tandis que le navire de proue semblait s'immobiliser lui aussi.

Du navire de flanc, une voix monte tandis que des marins curieux observent le navire elfe. Ils étaient nombreux à parler entre eux. Un murmure de fond pour les elfes aux sens affutés mais qui était incompréhensible, même pour ceux qui parlaient la langue des humains. La voix parle haut et claire, avec un accent et des mots étrangement déformés mais c'est toujours de l'elfique :


- Il est de mauvais être un elfe dans la Mer de Glacée par ces ancêtres.

Bon le sens était difficilement compréhensible mais c'était ce qu'il était déjà parût avec Kyara, la mutante ailée. Non content d'avoir de fort accent, les autres êtres déformaient le langage elfique sur certains mots qui étaient manifestement mal utilisés. C'était nettement moins le cas avec Kyara et pourtant, des points de grammaires clefs n'étaient pas maîtriser. Laissant presque croire qu'il ne s'agissait pas vraiment de la même langue.

Toujours est-il que, alors que ces mots étaient prononcé, une silhouette s'éleva à hauteur de la rambarde. Il s'agissait de l'homme vêtu de gris, de ce chapeau étrangement haut et armé de cette canne littéralement faite d'ossements qu'Esdrin avait pût voir avec sa longue vue. Maintenant qu'il était si proche et à la lumière des lanterne, Esdrin pourrait voir le regard perçant de cet homme. Il était vieux mais ses yeux brûlaient de douleur et d'une volonté si intense qu'en vérité, son regard était difficile à soutenir. Et pourtant le Dynaste avait lui-même un regard que certains trouvaient troublant.


- Conversationner est difficilement à cette échelle pour moi. Que diriez vous de la couper en deux ?

Alors qu'il prononçait ses paroles qui hérisserait un scribe tandis que Tibor affichait juste l'incompréhension la plus totale, le bruit léger de roulis et cliquetis métallique ce fit entendre. Entre les deux bateau s'avançait lentement ce qui ressemblait, à un pont de métal équipé de rambarde à mi-hauteur d'homme et de crochets qui vinrent se placer à hauteur de la rambarde Narothyne. Il suffirait d'un mouvement pour que les crochets se fixes sous le bastingage et permette à la passerelle d'être stable.
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeJeu 10 Nov - 23:06

Esdrin se doutait bien que le capitaine n'apprécierait pas ce plan, le fait est que les anciens étaient les plus touchés par cette rancune envers les humains. Tant mieux d'ailleurs, car la haine était nécessaire et le sera surement. Mais ces hommes, eux, n'en seront pas la cible. Si ces humains étaient là, il était bon d'essayer d'en apprendre sur le monde, encore plus étant donné que la situation géopolitique a sensiblement évolué. Alors que le Dynaste et la Sorcier sortaient de la cale, ornés de bijoux, cela provoqua un certain émoi, mais, forte heureusement, un émoi controlable. Les hommes ressemblaient bien à des marins et non à des soldats, c'était déjà un bon début. D'autant qu'en cas d'abordage, une telle impression donnera surement un avantage vraiment important. Passant proche du capitaine, Esdrin donna ses instruction de dernière minutes.

"Je compte sur vous pour ne laisser monter aucun humain à bord. Ils ont déjà une assez bonne vue sur notre navire. Si ca dérape, lancez vous dans un abordage en règle après avoir tenté d'enflammer celui qui nous fait face. Un navire de bois vaut mieux que plus de navire du tout"

Les intrigues de court n'était guère évident pour Esdrin, mais il se doutait bien qu'un jour il devra y faire face. La guerre c'est une affaire d'homme et de politique. Pour ce qui est des hommes, il avait déjà testé, maintenant il était temps de tester la politique, avec plus de succès, il espérait. Jamais encore, le dynaste n'avait il porté de bague à ses doigts. Il découvrit alors que celle en jade était assez discrète pour lui. Le seul soucis venait ce la bague avec le E et le K. Il faudra faire attention quand il dira son nom. Déjà intérieurement, il cherchait un nom noble ... Karevaest ... ca pourrait aller, c'était le nom de l'exécuteur qui lui avait fait ces magnifique cicatrices aux joues. Alors que les navires humains se mettaient en position, le coeur du jeune noble battait la chamade, un peu comme lorsqu'on est devant un précipice et qu'on ne sait ce qu'il y a sous ses pied. L'envie lui prit de chercher du réconfort dans le regard de ses subordonnée, mais il se ravisa tout de suite. Il devait montrer qu'il gérait la situation. Pas question de montrer de la faiblesse. Il ferma alors les yeux, prit un peu de bonne respiration et tenta de se rappeler ce que lui disait sa soeur quand elle le voyait dans cet état, grave et surtout sûr de rien.

"Si ca continue tes sourcils vont tomber"

D'un coup de doigt entre les yeux, elle semblait faire disparaitre le froncement de sourcil. Il était difficile de ne pas ramener la douleur et la colère à la maison. Cette technique lui rappelait que sa soeur devait en savoir le moins possible sur les horreurs qu'il vivait, elle s'inquiéterait beaucoup trop sinon. Le bruit de l'encre du navire de bois se fit alors entendre, c'était le signal. L'heure était venu de passer aux choses sérieuses. Les yeux d'Esdrin s'ouvrirent d'une lueur de détermination alors qu'ils fixaient Lumia, un coté de sa bouche remonta, il était entré dans son personnage.

"Très chère, je vous trouve exquise, comme toujours. J'espère ne pas trop dénoter à vos cotés ... (regardant les autres) que tout le monde se place à son poste, tenez vous sur vos gardes"

L'homme au chapeau étrange apparut alors de l'autre coté du bastingage, parlant avec un accent quelque peu ... ennuyeux, mais pouvait on en vouloir à ces humains de ne pas connaitre les subtilité et la mélodie du langage elfique ? L'homme était vraiment bizarre, mais Esdrin reconnaissait en lui son interlocuteur privilégié, et pour cause, cet homme avait vu des choses. La volonté semblait l'animée. Comme quoi, ces créatures simiesques étaient capable de force de volonté, cela forcait le respect mais, le dynaste, lui non plus n'était pas en reste. On ne monte pas les échelons de la hiérarchie aussi vite si on apprend pas à soutenir le regard quand il le faut. Les paroles étaient certes difficiles à comprendre mais gardait tout de même un minimum de cohérence.

Citation :
- Il est de mauvais être un elfe dans la Mer de Glacée par ces ancêtres.
Traduction possible : Il est de mauvais ton d'être un elfe dans la Mer Glacée par ces temps ci

Evidemment, encore plus quand on voit que des peuples primates pullulent sur terre et dans les mers. Mais tout être primates qu'ils puissent êtres, ils étaient assez intelligent pour maitriser presque un langage intelligible. Une passerelle commencait déjà à se déplacer pour lier nos navires. Au moins ce n'était pas la guerre qu'ils recherchaient, c'était déjà un bon début.


Citation :
- Conversationner est difficilement à cette échelle pour moi. Que diriez vous de la couper en deux ?
Traduction possible : Converser est difficile à cette distance pour moi. Que diriez vous de nous rejoindre au centre

Ainsi c'est sur un passerelles que les deux représentants se rejoindront, c'était un compromis acceptable. Après avoir posé ma main sur le pommeau de son épée, il se tourna vers sa "femme" du jour pour lui dire, toujours avec un sourire.

"Ma douce, j'espère que vous pourrez me traduire quelques mots si je n'arrive pas à comprendre ce qu'il dit ... quoique pour l'instant, j'ai l'impression de comprendre ce qu'il dit"

Faisant le baise main à sa dulcinée, Esdrin s'engagea sur la passerelle et s'arrêta au milieu, attendant son interlocuteur et surtout plongeant son regard dans le siens. Il fallait bien évidemment montré au chef de cet flotte qu'il était bon de parler et surtout qu'il était là en tant qu'ennemi. Malgré le fait que l'homme n'était pas forcément très doué pour manier la langue elfique, peut être la comprenait il assez bien. Il devait donc prendre un ton clair.

"Les eaux de cette Mer est sont certes peu accueillante pour les elfes, mais ne choisissons pas forcément où nous allons, n'est pas ? Je suis le dynaste Esdrin Karavaest. A qui ai je l'honneur ?"
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 16 Nov - 9:57

La passerelle était suffisamment large pour que deux hommes avancent de front et étonnamment stable, ce qui ne manquait pas d’être rassurant lorsque l’on se tient à une dizaine de mètres au-dessus des eaux noires et froide de Ladeïl. Mais Ladeïl était déjà un nom elfique. Héritée de la terre du même nom. Ladeïl voulait dire : Glacée. La terre glacée, la mer glacée. La terre des elfes et la mer des elfes. La question pouvait donc se poser, pourquoi serait-il mauvais être un elfe dans la mer qui, par état de fait, se trouvait très largement dans les eaux territoriales du Royaume elfique des Glaces ? Bien entendu, il était improbable que le navire des Narothynes se trouve actuellement dans les eaux du royaume de Ladeïl mais néanmoins, les elfes devaient bien être présents dans les environs, non ? Ce n’était pas une question que se posait Esdrin mais Lumia elle, tandis qu’elle faisait une révérence à l’intention de leur interlocuteur et lui souriait aimablement, faisait partager télépathiquement ses doutes à Esdrin :

- Le Royaume de Ladeïl devrait être prédominant dans ses eaux. S’il ne fait pas bon être un elfe dans les eaux à dominante elfique, je ne vois qu’une possibilité, la guerre.

Une invasion de grande envergure, peut-être même sur ce vaste territoire qu’avait exploré Esdrin et sur lequel la colonie s’installait encore à l’heure actuelle. Une guerre dans la région pourrait avoir déstabilisé l’ensemble. Cela aurait aussi pût expliquer la vigoureuse méfiance des êtres barbus à l’égard des elfes narothynes. Toujours est-il que les humains, eux, ne semblaient pas particulièrement méfiants. Il y avait bien des hommes en armes sur leur pont et la plupart des marins portaient au moins un sabre, un poignard ou arbalète mais ne semblaient pas déterminés à s’en servir dans l’immédiat ou en tous les cas, ne l’envisageaient pas. L’homme au chapeau, une fois arrivé à mi-chemin de la passerelle, retira son chapeau, laissant nus ses cheveux gris et blanc tandis qu’il s’inclinait pour venir baiser la main de Lumia. Il semble cependant surpris lorsqu’il entend Esdrin parler et qu’il recoiffe son chapeau. Le dynaste n’aurait aucune peine à remarquer, alors même qu’il parlait, qu’il avait fait quelque fautes de langues mais en vérité, l’homme semblait réellement totalement incapable de comprendre ce que venait de lui dire le Dynaste. Après un court instant de silence, il déclare :

- Je m’effraye que vous trouviez quelques abcès de langue. En serment, si nous n’avions pas face à moi un ancien aussi bien ornementé dans sa statue, je dirais que ceci était le conversionnage d’un Elv Saa’riel !

L’homme sourit à Esdrin assez largement, comme si il avait fait une plaisanterie amusante. Le degré d’amusement du Dynaste serait, très probablement, assez relatif. En tous les cas, Lumia semblait extrêmement perplexe. Même Rob ne lui avait pas opposé un tel challenge. Kyara parlait parfaitement l’elfique et Rob connaissait quelques mots mais souvent liés à des produits elfiques fameux comme des vins ou des pâtisseries. Autant de choses inutiles quand on part en exploration. Mais se baissant à l’oreille, Lumia déclara :


- J’ignore quelle langue parle cette homme, mais ce n’est pas l’elfique que nous connaissons. Plus un dérivé ou une sous-langue. Il n’est pas impossible que ces primates ce soient approprié la langue de nos ancêtres d’une quelconque manière et l’ai déformée au travers des siècles. Je ne sais pas si je serais en mesure de traduire quoi que ce soit de ce charabia, nous sommes réduits soient aux devinettes, soient à nos invités.


Par invités, Lumia voulait bien entendu dire traducteurs. Mais qui sait ce que pouvait déjà comprendre cet humain de ce qu’elle avait dit ? Comme une confirmation de ses paroles, l’homme poursuivit, l’air tout aussi perplexe que Lumia mais probablement parce que sa plaisanterie n’avait même pas fait réagir, en bien ou en mal, ses interlocuteurs.

- Nous sommes bénéfiques en capacité de nous ambassade, n’est-il pas ?
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeSam 19 Nov - 3:09

*Ladeil n'est plus, la vieille que nous avions rencontré dans le village des primates nous l'a certifié. Partons du postulat que la nation corrompu qu'était le royaume elfe s'est éteint ... ou plutot s'est déplacé. L'homme semble connaitre notre peuple c'est que forcément les elfes existent toujours quelque part*

Telle fut la réponse d'Esdrin à son épouse fictive alors qu'elle lui parlait par télépathie. Si une guerre s'était déroulé, cela expliquait fatalement la méfiance des primates barbus à l'égard des narothynes mais, comme le remarquait le Dynaste, cette méfiance n'était pas dans le regard de cet humain. Humain qui possédait le plus mauvais accent qui soit donné d'écouter pour un elfe. Mais ce n'était pas forcément un très grand problème. Le tout était de trouver un moyen de ce comprendre et les termes qu'utilisait l'homme était simple mais décodable pour un esprit aiguisé. Toutefois, la communication devait être parfaite dans certain cas et les quiproquo pouvaient être dangereux. Il était donc temps de tester la loyauté de Kyara. Elle semblait comprendre la langue des narothynes mieux que Rob et parlait d'autres langues. Il fit donc signe à Tibor de s'approcher avant de lui glisser quelques mots.

"Fais venir la créature ailée, et assure toi qu'elle soit présentable"

Pendant ce temps, Esdrin comptait bien comblait un possible silence en répondant à l'humain aussi simplement qu'il le pouvait. Parfois en reprenant son vocabulaire dans la mesure du possible. Il fallait bien s'adapter à la conversation quand on le pouvait. Le plus important dans une conversation était la présentation alors autant commencer par le commencement. Placant sa main sur son coeur, le Dynaste décida de se présenter.

"Esdrin Karavaest"

Il montra alors la sorcière à ses cotés en levant légèrement la main qu'il tenait de manière exquise et élégante.

"Lumia ... ma compagne"

Puis laissant un blanc, il planta son regard dans celui de l'homme au chapeau étrange avant de lui lancer un lever de sourcil comme pour signifier qu'il était temps pour lui de se présenter. Une fois les présentation faite, il allait de soit de faire une légère révérence pour bien s'assurer que celle ci c'était bien passé. Il continua alors avec un sourire tout ce qu'il y a de protocolaire. Oui le protocole était un refuge particulièrement appréciable quand on nageait dans l'inconnu. C'était une sorte de bouée qui maintenant la tête hors de l'eau en cas de cou dur.

"Ne vous inquiétez pas pour les "abcés de langue", nous sommes allé cherché une solution. Et oui, je pense que l'on peut dire que nous somme "en capacité nous ambassade""
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 23 Nov - 17:57

L’homme semble perplexe. Mais aussi intéressé. S’il est loin de tout comprendre, il semble en mesure d’en comprendre suffisamment pour tirer ses propres déductions et il semble procéder à des réflexions bien calculées. Tout comme Esdrin, il doit voir des intérêts à cette rencontre et comptait en tirer tout ce qu’il pouvait. Kyara, la créature ailée entre sur le pont et elle est immédiatement remarquée par les humains qui semblent relativement étonnés de voir cette créature ailée. Moins qu’ils ne l’avaient semblés de trouver des elfes dans ces eaux néanmoins. Mais il fallait bien avouer que Kyara avait de quoi impressionner les humains, nettement moins beaux qu’elle de manière générale. De plus, elle portait actuellement une tunique beige qui n’était pas sans lui donner un charme discret certain et un bracelet d’or enlacé autour de son bras droit lui donnait des airs aisés. Mais malgré la discrétion de son charme, ses vastes ailes blanches la rendait immédiatement moins discrète et c’est que difficilement qu’elle n’éclipsait pas Lumia de sa seule présence. Kyara, vint se placer derrière le dynaste et sa « compagne », cette dernière se tourna vers Kyara mais ne prononça pas un mot. L’ange opina du chef et déclara :

- Det gjorde mig vide, at du støder på nogle kommunikationsproblemer. Her er den Dynaste Esdrin Karavaest, elle désigna de la main Esdrin, og hans partner Lumia. Elle désigna alors la sorcière.

L’homme semble surpris de l’entendre ainsi parler. Mais se reprenant rapidement, il répond dans la même langue, il déclare :

- Faktisk. Jeg er derfor endnu mere overrasket over at finde en tolk, uden spor af en accent i deres besætning. Men nu, at vores kommunikation kapaciteter er genoprettet, vil jeg gerne du oversætte så nøjagtigt som muligt, siger jeg: Lad mig præsentere mig selv : Leyr de MontBleu de Rêvesource Merchant-Lord of the Republiks Athe. Jeg glæder mig til at møde dig sir, frue Karavaest.

Kyara dit ensuite au couple représentatif des Narothynes :

- Je me présente, Leyr de MontBleu de Rêvesource, Seigneur-Marchand de la République Athe. Je suis ravi de vous rencontrer messire et madame Karavaest.

Alors que Kyara achevait sa traduction, le Seigneur-Marchand déclara :

- I disse urolige tider, er jeg overrasket over at mødes og nisser i havet af Ladeïl øvrigt ledsaget af en engel. Har du ikke frygte, at den højtstående Duke straffer et sådant initiativ ?

Le teint de Kyara rosit brièvement mais c'était un détail que seul des êtres capables de voir dans le noir pourraient remarqués à la lumière jaunes des lanternes qui illuminaient les trois navires. Puis elle prit encore un instant pour réfléchir sa traduction et déclara :

- En ces temps troublés, je me trouve étonné de rencontrer ainsi des elfes dans la mer de Ladeïl, qui plus est, accompagnés d'une ange. Ne craignez-vous pas que le Haut-Duc réprime une telle initiative ?
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 23 Nov - 21:00

Les Mer de Ladeil étaient elles si dangereux que ca pour qu'on disent que les elfes n'avaient rien à y faire ? Pourtant aucun peuple véritablement agressive ne peuplait cette mer. Malgré les jours à longer les cotes, aucun navire n'avaient été vu et les humains étaient les premiers à arriver dans le coin. Mais ce n'était pas vraiment le soucis actuel. Le véritable soucis venait du terme Haut-Duc. Quel était ce nouveau terme proche du néologisme ? Toutefois, Esdrin restait de marbre, il le devait rester de marbre. Comme il fallait rester de marbre à l'arriver de Kyara. Il avait beau dire, Esdrin était surpris de l'effet qu'elle produisait. Il ne savait pas si c'était elle ou Tibor qui avait eu l'idée de son apparence mais en tout cas, elle faisait de l'effet et fut assez belle pour troubler légèrement ce Leyr ... quel nom étrange soit dit en passant. L'homme n'était pas sans faille et de toutes évidences, il savait faire des compliments étant donné les joues rosies de l'ange. Malgré la rudesse du transport, Esdrin avait fait son possible pour éviter de maltraiter ses invités il ne manqua donc pas de faire une remarque amusée à l'ange alors que je caressais délicatement la rougeur

"Quelle couleur magnifique sur vos joues. J'espère qu'il ne va pas prendre cela pour une avance de ma part"

Ce n'était guère l'habitude d'Esdrin de s'ouvrir ainsi, mais il devait paraitre diplomate devant ce responsable, d'autant qu'il avait un titre assez ronflant : "Seigneur-Marchand". Cela signifiait surement qu'il était à un niveau égal si ce n'est supérieur en ce qui concerne la hiérarchie. Cela ne changeait pas le problème. Esdrin devait se débrouiller pour ne pas dire ouvertement qu'il venait de Naroth. Autant garder un maximum de discrétion. Fort heureusement la petite remarque que le dynaste avait fait à Kyara lui avait permis de réfléchir et surtout de trouver une bonne manière de se couvrir. Dans la nation Narothyne, même si le Roi de l'ile tenter de tempérer les guerres, ce n'était pas pour autant que l'ile était en pays. Il y avait bien souvent des litiges. Il n'était pas rare de voir les nobles faire des coups en douces. Il était temps de les imiter autant que faire se peut.

"Vous savez ce que c'est, Seigneur Leyr, les décrets officiels sont là pour apaiser les nations voisines. Cependant la parole du Haut-Duc n'est pas forcément la parole de tous. Toutefois, il serai plutot risquer de ne pas garder les yeux sur cette mer, qui jadis nous a appartenu, ne pensez vous pas ?"

Voilà une belle phrase laissant le doute sur ce qui pouvait être la raison de la présence d'Esdrin et de ses collègues. Elle pouvait tout aussi bien dire que ce navire bravait un interdit par appat du gain (quelque soit le gain) ou bien qu'il était là pour s'assurer qu'aucun navire renégat se navigue dans la région. Ce que Leyr en fera n'avait que peut d'importance. L'importance était que dans les deux cas, le mensonge était très proche de la vérité. Ce Haut-Duc n'avait aucun pouvoir sur le dynaste et la parole d'un noble même très élevé, n'était pas une parole magique qui empêcherai physiquement des elfes de venir dans la région. Mais l'heure n'était pas à jubiler de la pirouette rhétorique, Esdrin devait profiter de ce flottement pour essayer de glaner des informations et cet homme semblait en connaitre assez.

"Quoiqu'il en soit, cela fait quelques temps que nous naviguons dans la zone, je me disais qu'il serait bon de discuter un peu, de prendre des nouvelles du monde. J'ai cru comprendre que votre nation avait subi un malheurs"

Le faire parler de sa nation, le meilleur moyen de commencer sur un sujet facile et surtout de prendre conscience des possibles nations peuplant ce monde ayant tellement changé en 1000 ans
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeLun 28 Nov - 15:22

Kyara écoute attentivement Esdrin, ne se formalisant de la caresse sur sa joue que d’un détournement du regard, fixant l’eau sombre en contrebas de la passerelle métallique sur laquelle ils se tenaient tous les quatre. Elle se tourne ensuite vers Le Seigneur-Marchand Leyr et répond dans la langue proprement incompréhensible de l’humain. Ce dernier semble… Surpris. Frappant un coup de canne sur la passerelle d’acier qui ne fait même pas mine de trembler, Leyr sourit et déclare :

- Du stadig vide, at fanatikere og ændre de oprindelige angreb byen Athéïle? Skade på ejendom og mennesker har været stor, men det er hævet Juveler stærkere. Du er nødt til rent faktisk at sejle i lang tid sådan noget. Så længe, at man næsten kunne tro, du var også i havet, når der er denne eksplosion, der havde kastet verden i dag i en sådan uro.

- Vous n'êtes quand même pas sans savoir que des fanatiques originels et changeants ont attaqué la cité d'Athéïle ? Les dégâts matériels et humains ont été grands mais le Joyaux s'en est relevé plus fort. Vous devez effectivement naviguer depuis bien longtemps de telles choses. Si longtemps que l'on pourrait presque croire que vous vous trouviez aussi dans cette mer lorsqu'il y à eût cette explosion qui plonge aujourd'hui le monde dans une telle effervescence.

Un bref silence, pour laisser le temps à Kyara de traduire ? Mais alors que la traductrice rompt le silence, Leyr continue de fixer Esdrin avec un sourire. Le sourire de celui qui sait ou du moins suspecte fortement et le laisse savoir à son interlocuteur.


- The Sovereign Rune ville højst sandsynligt blive meget glad for at kunne beskylde Archipelagos Elvem Adisil af eksplosionen, trods alt mange mennesker, mistanke om, at allerede.

Kyara se tourne nerveusement vers Esdrin, hésite, se tourne à nouveau vers Leyr puis traduit ensuite :

- Le Souverain Runique serait très probablement extrêmement réjouis de pouvoir accuser les Archipels d'Elvem Adisil de cette explosion, après tout, nombreux sont ceux qui les suspectent déjà. Elle complète en par : Le Souverain Runique est le Roi de la région où vous vous êtes échoués, les Archipels d’Elvem Adisil sont les Royaumes elfiques, unis sous l’égide du Roi Sylvestre.

Elvem Adisïl. En elfique, tel que le parlaient les narothynes en tous les cas, voulait dire : Les Iles du Nouveau Peuple. Leyr poursuivit, toujours avec ce sourire tandis qu’il faisait signe aux marins derrière lui. Certains d’entre eux arrêtèrent alors d’observer la discussion et se dirigèrent vers l’intérieur du navire.

- Men jeg synes det er en Morêdin Mithrail særdeles usympatisk karakter, hvis du spørger mig personligt. Turen op till Archipelagos er stadig lang, og det ville være endnu mere, hvis vi ikke havde til at gå gennem strædet Izilia. For et mindre gebyr, skal jeg være i stand til at give dig med hvilken virkning en sådan rejse, hvilket sparer mig en passage, hvor min tællere Thalûniens sejlere tale om vores møde med Elves.

- Mais je pense que Morêdin Mithrail est un personnage tout particulièrement antipathique, si on me le demande à titre personnel. Le trajet jusqu'aux Archipels est encore long et il le serait encore plus s'il fallait ne pas passer par le détroit d'Izilia. Pour un prix modique, je devrais être en mesure de vous fournir de quoi effectuer un tel périple, m’évitant ainsi un passage aux comptoirs Thalûniens où mes marins parleraient de notre rencontre avec des Elfes.


Revenant sur le pont, plusieurs marins déposèrent des caisses qu’ils ouvrirent avec des pieds de biches. Des armes, des vêtements chauds, de la nourriture, des matières premières aussi bien du fer que du bois, du lin. Le tout en quantité et à vue d’œil, en bonne qualité. Bien sûr, il serait aisé d’attaquer ce navire pour s’emparer de ces précieuses ressources mais le dynaste en avait-il vraiment l’intérêt ? A lui de peser le pour et le contre mais quelles étaient les chances pour que accoure vers lui un navire remplit de denrées dont son peuple allait tout particulièrement avoir besoin ?
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MessageSujet: Re: Dans la mer du Nord   Dans la mer du Nord Icon_minitimeMer 30 Nov - 14:48

Cet homme était d'un naturel méfiant mais ses nombreux pièges rhétoriques ne sont pas sans montrer qu'ils croient à l'histoire d'Esdrin, du moins il doute assez de la vérité pour qu'il soit devenu curieux. La curiosité, une chose qu'il faut bien souvent réfréner, Kyara l'a plus où moins découvert à ses dépends. Mais ces humains ne sont ils pas maudits par cette malédiction ? Cette recherche inexorable vers leur pertes ? A moins que ca ne soit une évolution du à leur croyance ridicule envers des entités corruptrices et dégénérées, encourageant le sacrifice humain, voir pire, narothyne. Mais la question devra elle aussi rester en suspens alors que le dynaste répondait au phrases du marchand avec une facilité qu'il ne se connaissait pas. Tel un stratège, il sentait les failles dans la défenses de son interlocuteurs et sa plus grande faille restait ce gout de l'intrigue au point qu'il ait proposé de faire du marchandage pour mettre son interlocuteur en confiance.

"Vous vous êtes mépris à mon sujet. Si je suis resté vague au sujet de votre nation, c'était surtout pour éviter de réveiller de mauvais souvenir. Mais vous semblez prendre cela très bien, à croire que votre nation soit insensible au attaques de leur ennemi. Mais j'avoue ne pas avoir eu l'occasion d'avoir plus amples informations. A peine mes hommes et moi même avons eu l'occasion de mettre pied à terre que nous étions reparti pour ces eaux glaciale

L'urgence d'une mission et la discrétion justifiait plutot bien l'absence de connaissances dans certains détails concernant une guerre civil. Les informations se transmettent bien mal quand on doit ne jamais apparaitre aux registres des ports. Une excuse plutot honorable d'ailleurs, encore plus quand Esdrin faisait un point d'honneur à laisser le trouble dans ce qui pouvait justifier la présence de leur navire dans les environs. Il se dit tout de même qu'il serait bon de laisser une sorte de doute dans l'appartenance des elfes dans le phénomènes.

"Toutefois, j'ai eu l'occasion d'assister à une sorte de prémices à l'explosion de ces iles. Alors que nous naviguions près des cotes, à proximités des montagnes frontalières de ces êtres barbus, nous avons vu la terre se déchainer dans leur montagne. Surement une épreuve terrible pour les habitants de ces tunnels ... piégé par la lave. Mais en un sens, je me dis que c'était un inconvénient de vivre sous terre, n'est ce pas ?"

Puis, enfin, vint l'occasion de voir les différents biens qu'avait apporté cet homme. Des biens particulièrement intéressants et qui pourraient être de magnifiques opportunités si on pouvait mettre la main dessus. Mais c'était aussi la preuve que cette nation humaine avait bien des choses à offrir. Après réflexion, une nation de marchands pouvaient être des alliés de poids ... une possibilité à soumettre au conseil des cités Narothynes. Un sourire aux lèvres, le dynaste s'avança pour observer les diverses marchandises. S'il en avait l'occasion, il allait aussi tenter de passer sur le pont du navire humain pour avoir l'occasion d'observer les caractéristiques de ces navires en bois. Une réflexion particulièrement profonde qui déboucha à une conclusion qui pouvait plaire à tout le monde.

"Des marchandises intéressantes, je ne peux pas dire le contraire. D'autant plus qu'il y a vraiment de tout et pour tout le monde. Je n'imagine même pas quel fortune vous pourriez faire sur des ports disons ... moins légaux ... oh ... hmm ... je ne sais pas trop si je peux vous faire confiance ... supposons que, lors de mes voyages, j'ai eu vent d'un port clandestin où de tels biens pourraient se vendre comme des petits pains. Cela vous intéresserez ?"
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