Retour au bercail

Aaaah quelle merveilleuse journée ! Un soleil qui ne tape pas trop, un petit vent qui fait du bien et surtout la merveilleuse cité d'Athéïle en vu. Cela près de 6 mois que je n'avais pas vu ses murs. Tirant ma charrette sur les routes, j'avais eu fort à
faire dernièrement. On pourrait croire que faire de la désinformation à l'empire était un travail très prenant, intéressant mais prenant.
J'avais dû user de toutes mes ruses pour faire croire à ses services secret qu'une secte secrète avait pris pied sur ses terres et qu'elle
avait décidé de passer à l'action dans peu de temps. Tout cela pour permettre à un autre espion de mieux s'intégrer (encore un qui veut
qu'on lui mache tout le travail). Une telle mission avait nécessité tout une ribambelle de préparatifs :
-Trouver un illuminé avec une prophétie apocalyptique et le protéger sans qu'il s'en rende compte.
-Lui fournir un soutiens financier et le faire entrer dans les petits papiers de certains aristocrates à l'aide de rumeur.
-Laisser mijoter la sauce en soudoyant les autorités pour qu'elle soit un minimum en sécurité.
-Une fois que le petit club avait pris pied à terre et que leur réunion à coup d'orgie devenait régulières, assassiner un notable du coin en laissant juste ce qu'il faut de preuve pour que les autorités s'intéresse à eux.

L'esprit tordu des services secret ennemis à fait le reste. Ils ont débarqués pendant une réunion et ont commencé à poser des questions, à trouver des informations compromettantes sur les "adeptes". Etant donné qu'il y avait des membres de la noblesse, ils ont remis en question leur sécurité et ont permis à notre espion de s'installer dans l'empire sans le moindre problème. Nombre de victime ? Une. Même le prophète s'en est sorti. Il passe ses jours en prison, nourri et logé ... comparé à une vie dans la rue c'est pas super mais bon.

Enfin tout cela est derrière moi. La mission est réussi, les pertes sont réduites, plus la peine d'y penser. J'entre donc dans la cité et retrouve son dynamisme qui m'avait tant manqué. Les gardes de la cités me demande les raisons de ma présences. Je leur réponds avec un grand sourire chaleureux :

"Ce que je fais ici ? Quelle question étrange ? Je suis marchand ! Raregord Delcran, pour vous servir. J'ai pour tout les gouts ! Vous qui êtes toujours droit comme un "i" meme les jours où il fait froid je peux vous proposer de la fourrure de loup ou bien de la magnifique fourrure de renard pour votre damoiselle. J'ai des magnifique tissus, du cuir, des outils, de la poterie, tout cela venant de Hu-Bei. Ca vous intéresse ?"

Les deux gardes m'ont regardé avec un air perplexe avant de me laisser passer, de toutes évidences ils n'était pas à la recherche de bonne affaire. Pff je hais les clients frileux. Je me rends donc à mon emplacement pour réouvrir ma boutique en ville dans le quartier des marchands. C'était un parfait petit coin poussiéreux d'une taille modeste avec un grenier où je peux aller dormir. Comme à mon habitude, j'ouvre les portes pour laisser l'air s'engouffrer quand je vois ma logeuse, mademoiselle Lisrin qui vient me houspiller parce que je laisse mon établissement fermé pendant 6 mois et que ca nuit au standing. Comme à mon habitude, je lui montre la plus jolie de mes fourrures de renard que je lui avais réservé et elle devient aussi docile qu'un chat que l'ont caresse dans le sens du poil. De toutes évidences, elle préférait mes cadeaux au loyer ... peut etre que le cadeaux allait plutot dans les poches de son mari. Un coup de balai plus tard, je remarque que le général Jelemad était en ville. Autant lui signifiait que ma mission s'était déroulé comme prévu. Autant rester discret. Je prends un parchemin et écrit en langage codé pour le général Jelemad :

Citation :: Dernière mission terminé.
En attente de nouveaux ordres
Pour prise de contact, laissez une marque à la craie sur votre fenêtre

Votre serviteur R.V

Il m'a alors suffit de m'incruster dans la foule, et de lui glisser le parchemin dans sa poche pendant qu'il discutait, rien de plus simple. En fin de soirée, je passerai pour voir s'il a réagi.

Une marque de craie sur la fenêtre ? Mmh pourquoi pas. Cet élément c'était avéré prometteur lors de sa dernière mission et il avait hâte d'entendre le rapport de cette dernière. Il devait préparer le terrain pour un autre espion si il avait bonne mémoire. Oui quelque chose comme cela. De quel stratagème avait-il usé ? Avait-il réussi ? Oui probablement, sinon il ne serait pas revenus, ou pas entier du moins. Il n'aurait pas pût s'amuser à traverser l'ensemble de sa propriété juste pour le rencontrer et lui apporter le récit de sa mission. Oui car le Général Henrique Jelemad possédait de nombreuses terres dans et à l'extérieur de la capitale. L'une de ses parcelles avait servie à faire construire sa maison tandis que le reste était louée à des prix plus qu'honnêtes à des soldats retraités qui souhaitaient écoulés des jours heureux.

Henrique Jelemad n'avait pas toujours été ce propriétaire terrestre. Fût un temps, il était simple marinier, au service des Seigneurs Marchands. Mais après une lourde défaite, il lança une mutinerie, prit le contrôle d'un navire avec une partie de l'équipage et organisa une contre-attaque contre un groupe de navire Démériens ayant percé le barrage des athées. Accompagné par plusieurs autres navires croyant obéir aux ordres de leurs supérieurs, ils écrasèrent les Démériens et à son retour, Henrique fût porté en héros par ses hommes. Ce ne fût pas du goût de son officier qui aurait voulut le traduire en cours martiale mais la popularité du jeune marin atteint les plus haute sphère et il s'en fallut de peu pour qu'il ait son propre navire. Il devînt d'abords second et s'illustra en de nombreuses occasion. Il devînt ensuite capitaine puis promu Général. Ses nombreuses batailles lui apportèrent célébrité et richesse. Par la suite, il se tourna vers "l'avancement de la civilisation en territoire athée". Louant des mercenaires, il sécurisa de nombreuses terres alentours à la cité de Athéïle et la gestion une partie de ses terres lui furent confiées en cadeau pour ce service rendu.

Depuis, il à fait bâtir sa maison qui ressemble d'avantage à une place forte qu'à un réel lieux d'habitation tandis que l'intégralité de ses employés sont de vieux soldats et des estropiés de guerre qu'il emploie sur ses terres. Mais comme tout Général, il à une main posée sur son épée et l'autre sur les services d'espionnages athées. En cela, il avait eût l'occasion de découvrir quelques agents et entre-autre, Raregord.

Le Général était désormais âgés de prêt de 40 printemps n'était pas aussi marqué par le temps que bien des hommes de son âges. Il n'avait presque pas de rides et ses seules imperfections physiques étaient des cicatrices plus brunes que sa peau bronzée et des mèches de cheveux blancs, apparût à force des blessures répétées qu'il avait reçu au crâne lors de ses bataille. Il avait la stature d'un guerrier même si son bras n'était plus aussi fort qu'auparavant et qu'il avait renoncé à porter une armure à cause du poids toujours plus pesant sur ses épaules. Mais il conservait son épée longue à la ceinture et il était de réputation que le couteau dans sa botte avait tranché assez de poignets pour que les voleurs ne s'avisent même pas de se trouver dans la même rue que se général.

De retour à son domicile "politique" une demeure somptueuse mais néanmoins organisée comme le serait une place forte, presque concue pour résister à un siège, il prit le temps d'inscrire la croix sous la fenêtre de son bureau. Ce bureau, une pièce chaude en hiver grâce à la grande cheminée de marbre et fraiche en été grâce à l'air marin qui remonte la colline s'engouffre dans les fenêtres ouvertes. Lorsque Raregord arriverait, il trouverait Henrique assit à son bureaux, écrivant une lettre, un verre de whisky démérien devant lui et une bouteille entamée à côté. Le jeune espion trouverait un fauteuil où s'assoir si il le désirait.

La nuit tombait, l'heure était venue de vérifier la disponibilité du général. Comme à mon habitude je passe par le parc au au nord de la propriété me qui est légèrement surélevée ce qui me permettait de voir le bureau de mon client. La croix blanche n'était pas très grande, mais de toutes facons, elle n'avait pas besoin de l'être, mais je la remarquai. Le signal était donné. Cette nuit, je devrais refaire le même rituel, espérons que la mission de 6 mois n'aura pas brouillée ma mémoire.

Il était nécessaire que je ne sois vu que par un minimum de personne et, pour cela, je me devais de me livrer à des acrobaties plus ou moins risquées. Avant que la nuit ne tombe, je ferme mon établissement et sors mon attirail, caché dans l'une de mes poteries. Dans mon grenier, je fais toujours les même gestes. Je m'habille de vêtements sombre, pour qu'on ne me remarque pas dans la nuit. Je harnache les fourreaux de mes dagues en prenant soin de bien les bloquer, pour que l'une d'entre elles ne se dégaine à cause d'un mouvement malencontreux. Je mets mon manteau sur le dos pour cacher ma ferraille et place mon masque dans la poche intérieur.

Encore quelques minutes avant que l'obscurité totale ne tombe sur la cité. Cela me laisse le temps de m'échauffer pour éviter le claquage malencontreux ce qui, pour des raisons évidentes, pourraient vraiment me mettre dans la M*rde physiquement et professionnellement parlant. Un peut d'étirement ne fait pas de mal non plus. Voilà qui est fait. L'obscurité est en place, il ne me reste plus qu'à me rendre au lieu de rendez vous. J'ai allumé un feu dans la cheminée pour faire croire que je suis aller me coucher avant de sortir par le toit et de foncer vers le quartier du port. Fort heureusement, les toits étaient assez rapprochés et régulier pour me rendre chez lui par cet accès, ça m'évitait les patrouilles de nuit et ca me faisait un alibi.

Sautant de toits en toits d'un pas leste, je me retrouve près des murs de la propriété du général. Ces murs de 3 mètres de hauts surmontés de morceaux de verres étaient un obstacle qu'il m'avait fallu surmonter par l'ingéniosité. J'avais remarqué la proximité des murs Est avec certaines maisons. 4 mètres de distance c'était un faible obstacle, surtout quand on rongeait le verre du mur avec un peu d'acide pendant la nuit et le tour était joué. Le seul hic c'était que je n'avais eu assez d'acide que pour émousser 40cm de verre et qu'après 6 mois ... j'avais un petit doute de l'endroit où se trouvait la brèche.

J'étais perché sur le seul toit où je pouvais pénétrer chez le général, je tentais de me rappeler avec précision de l'endroit où prendre appui sur le mur mais au bout de 5 minutes je ne pouvais être sûr et certains je me suis donc laissé guidé par mon instinct. Je place mon masque sur mon visage, prends une grande inspiration et m'élance. En plein saut, je me rappelle et place mon pied pile au bon endroit, évitant de me faire couper les doigts de pieds au passage. Une fois après avoir pris l'impulsion sur le mur, j'atterris sur le sol en une roulade parfaitement exécutée avant de foncer vers la maison. Pour éviter les rencontre canines, j'avais préparé un morceau de viande pour qu'ils aillent regarder ailleur le temps que je me trouve un mur pour m'y coller et éviter de me faire repérer.

Après un instant, je constate que je n'ai pas été repéré. Je m'atelle donc à m'infiltrer dans les locaux du général. Cette partie est la plus simple. Il faut dire que ses serviteurs comptent bien trop sur la sécurité extérieur. Les gardes étaient certes présent partout sauf dans la cuisine. Il m'a suffit d'attendre que l'un des commis sorte les ordures et de me glisser avant que la porte ne se referme derrière moi. Le diner est fini, il n'y a presque plus personne de levé dans le coin. Le général a l'habitude de diner dans son bureau, je suis sûr de l'y trouver. Sortant de la cuisine, je regarde qu'aucun garde ne soit dans le halle avant de monter l'escalier tranquillement. D'un pas calme je me dirige vers le bureau de Jelemad avant d'y toquer.

Une fois l'autorisation donnée, j'entre dans le bureau de mon client avant de m'incliner toujours masqué :

"Général, votre sécurité est toujours aussi étonnament fatiguante à contourner. Je vous informe de la réussite de la mission. L'agent infiltré "Le Noble" a parfaitement été intégré. Maintenant s'il se fait prendre c'est à lui de voir. J'ai fait le maximum pour brouiller les pistes. Les chances que l'on découvre mon implications sont minime et la votre sont encore plus basses. Si "Le Noble" tire son épingle du jeu ses renseignements vous seront surement très utile. Cela me mène donc à ma prochaine affectation. Avez vous une mission pour moi ?"

Épuisante ? Effectivement, si on s'amuse à la contourner, la sécurité était épuisante. Mais n'était-ce pas là le but ? Et le simple fait que Raregord puisse venir jusqu'à son bureau sans être intercepté prouvait que ce n'était pas encore suffisant. Il faudrait penser à quelque chose d'autre à ajouter mais pas maintenant. Henrique n'était pas du genre paranoïaque. Il ne craignait pas d'être assassiner. Il se doutait qu'il n'allait pas mourir de vieillesse mais espérait mourir sur le champ de bataille, la mort ne lui faisait pas peur et la perspective d'être assassiner le flattait presque. Que lui, à l'origine simple marin, soit la cible d'un assassin prouvait son ascension sociale et son pouvoir. Il y aurait surement des pertes autres que sa vie au moment de son assassinat mais au moins, il pourra être sûr d'avoir réussi sa vie.

- Cette sécurité est nécessaire Raregord, comme m'assurer sinon du bien être de mes gens ? demanda le Général en relevant la tête de sa lettre. Un fin sourire amusé était apparût sur ses lèvres. Cet homme était réellement un bon élément. Et direct en plus de cela. Chose curieuse mais appréciable pour un espion.

Déposant sa plume, le Général sortit un second verre et y versa un fond de Whisky. Il l'avança du bord de la table puis, levant le regard vers le visage de céramique de l'espion il lui déclara :

- Excusez moi de ne pas trinquer avec vous mais je dois terminer ce rapport. Il montra la feuille parcourût par la fine écriture bleu décrivant les arabesques que formaient les lettres et les mots. Cependant je vous félicite. L'homme envoyé à votre suite est un débutant mais il est prometteur, un peu comme vous. J'ose espérer que vous pourrez vous rencontrer, cela pourrait être un moment intéressant. Le Général marqua une pause pour boire une gorgée de son whisky puis continua. Pour votre mission, la voici.

Il tendit un parchemin scellé par une cire rouge marquée d'une couronne percée d'une épée, emblème de la famille Jelemiad.

- Ne l'ouvrez qu'une fois sortit d'ici et surtout, retenez là car il vous faudra détruire cette missive dans son intégralité. Sur ce, bonne soirée Raregord.

Le Général Jelemiad reprit ensuite sa plume, la trempa dans une fiole d'encre et poursuivit. Si Raregord avait encore quelque chose à demander il pourrait le faire mais Henrique ne pensait pas que cela soit le cas. Après tout, il n'avait pas besoin de tout savoir. Dehors, la nuit attendait toujours l'espion, Athéïle lui ouvrait les bras il n'y avait plus qu'à savoir ce qu'il ferait de son temps. Sa mission ne pourrait pas commencer avant le matin. Le lendemain, le Général Asarhaddon demanderait devant le Conseil des Seigneurs Marchands, des fonds pour lancer une campagne contre les Oridiens. Ces fonds lui seraient refusés et il se rendrait dans les rue d'Athéïle où il ferait des rencontres inattendues. C'était à cet instant que Raregord interviendrait.

Citation :: - Cette sécurité est nécessaire Raregord, comme m'assurer sinon du bien être de mes gens ?

"Ne vous inquiétez pas, je réussis à pénétrer dans votre propriété parce que je la connais par coeur. Sans cela, j'aurais eu beaucoup plus de mal de ne pas me faire remarquer. J'aurais surement dû surement assommer quelques uns de vos gardes, mais ca n'aurait surement pas eu le luxe de m'assoir tranquillement sur ce fauteuil"

Citation :: - Ne l'ouvrez qu'une fois sortit d'ici et
surtout, retenez là car il vous faudra détruire cette missive dans son
intégralité. Sur ce, bonne soirée Raregord.

"A vos ordres général et bonne soirée à vous aussi ... ah oui ..."

Je sors une flasque d'alcool en argent, de facture haute gamme à n'en point douter. Je l'ouvris, en mit un fond dans le verre qui m'était proposé avant de me tourner, lever mon masque et boire le verre. Un pose le verre sur la table avant refermer la flasque. Il était naturel de montrer que ce n'était pas un poison, on se méfie bien trop souvent des espions ... quoique.

"Un alcool de Hu Bei, vieilli depuis 48 ans, je me disais que ca vous ferez plaisir. Un "cadeau" trouvé dans le bureau d'un général impérial qui avait organisé une petite ... java tropicale. J'aurais voulu vous ramener ses mémoires mais je me suis dit qu'il risquait de s'apercevoir du vol"

Mon cadeau déposé, je sortis du bureau, toujours aussi tranquillement. Comme à mon habitude, je sortais par la fenêtre pour foncer vers le mur de la propriété. Après quelques minutes de marches, j'ateignais l'entrée de la propriété et voyais les deux gardiens s'ennuyer en se racontant des idioties. Je ne peux décemment pas me présenter et me demander de sortir. Ca ruinerait un peu les effort que j'avais produit pour ne pas me faire remarquer. La magie fait bien les choses, je décidais de leurrer les gardes avec un petit effet sonore à pas piquer des hannetons. La porte d'entrée de la propriété était une porte de bois avec une petite porte surmonté d'un petit ouverture pour que les gardes puissent regarder derrière. Grace à cela, je n'avais aucun besoin de faire une illusion.

"Argh ! Non ! Laissez moi !" disait une voix ornée de bruit de coups de poings dans la rue

Cela attira les gardes qui, ne pouvant voir d'où provenait le bruit décidèrent de sortir. Un pas silencieux et un peu d'agilité me permirent de me glisser derrière eux et de me fondre aux ténèbres pendant que les pauvres gardes se demandait d'où pouvait venir ce son.

Une fois rentré chez moi, par le même accès que j'ai emprunté pour sortir, je vérifie que personne n'a pénétré pendant mon absence. Le cheveux que j'avais placé sur le porte d'entrée est toujours là, il n'y a donc aucun soucis. Je décachette la lettre ce qui provoqua un petit sourire. Au moins je pourrais rester à Athéïle. Je remets une buche dans le feu et y place la missive par la même occasion. Je vérifie que la lettre tombe totalement en cendre avant d'aller me coucher.

Rendez vous avec Sennacherib

Le premier contact avec le général s'était plutot bien passé. Il était assez étonnant de voir comment avec un peu d'astuce, de magie et un minimum de jeu d'acteur on pouvait faire croire ce qu'on voulait aux autres. La reception n'allait avoir lieu que dans quelques jours, ce qui laissait amplement le temps à Raregord de faire ses recherches sur les possibles moyens d'accomplir sa mission. Grace à un ami commercant de sa personnalité marchande, Raregord remarqua qu'on ne savait pas grand chose, sur les régions Oridienne. Les cartographes n'étaient semble-t-il pas les bienvenus. Toutefois, il trouva une carte de l'empire où était décrite la topologie approximative de la région.

*Hu-Bei avait toujours voulu les terres Oridienne, surement pour la même raison que Sennachérib. Si des espions avaient été envoyé par l'empire, il y a de forte chance que les tentatives aient échouées. Dans le doute, j'enverrai une demande d'information au Noble là bas, sans fouiller plus que ça, il devrait avoir la réponse rapidement.Toutefois, je me demande si ce territoire est vraiment si peu manipulable*

Après avoir écumé la plupart des marchands dont les routes commerciales passées près des terres Oridiennes, Raregord avait rassemblé un bon paquet d'information sur les barbares peuplant ces terres. Le plus gros des informations avaient été extraite d'un membre de l'empire Hu-Bei, un ancien soldat devenu un exportateur de vin (pas mauvais cet alcool d'ailleurs) qui avait combattu de nombreuses fois contre eux. Les tribus étaient extrêmement divisée mais elles avaient une telle connaissance du terrain et une telle haine envers l'étranger qu'une invasion de grande envergure couterait cher à celui qui voudrait l'assaillir. Un siège était stratégiquement impossible car les montagnes regorgeaient de bien trop de richesses. En fait, la seule faille de cet société était le manque d'unification de cette région. Le tout était de mettre le feu au poudre.

*Divergence d'opinion ?*

Ce mot se mit à résonner dans l'esprit de Raregord. Les plus grande divergence d'opinion n'était jamais dues aux caractères ou à la volonté mais à la foi des gens.

*Les infiltrer grace à la religion ? C'est peut être la meilleur solution. D'après mes informations les Berseker du Vent Rouge étaient les plus fanatiques, donc les plus prompt à être manipulés. Ils doivent croire que leur terre est plus sacrée que celle des autres. Une relique ! Il me faut une relique. Ca serait un cheval de Troie parfait. Tout croyant qu'ils sont, ils ne pourront se résigner à attaquer une procession de leur religion venus pour honorer les mêmes dieux qu'eux. Il ne me reste plus qu'à bachoter pour savoir quelle relique serait plus à même de mettre le feu aux poudres. Une fois l'assurance de ces fidèles assurée il suffira que Athe aille proposer un pacte avec une autre tribu les écorces bleus surement*

Le plan semblait bon dans l'esprit de Raregord, bien sûr, il allait falloir des préparatifs et toutes ses recherches avaient déjà comblé le temps entre le rendez vous avec le général et la soirée de ce Megar. Il n'avait pas vraiment eu le temps de vérifié le Curriculum de ce marchand. Si ce n'est les produits qu'il vendait, il ne savait pas grand chose. Une enquête approfondie sera peut être à envisager après cette soirée. Afin de se faire bien voir, Raregord décida de rester dans le sobre mais distingué, histoire de bien faire "noble déchu" affichant des habits simple mais bien coordonnés et surtout d'une propreté immaculée.

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