Quartier Noble, recherche de Grahande Pjeyh

Mes pas sur les pavés de Fentaeris, semblaient rendu muets par l'obscurité. Les rues étaient éclairées par quelques bâtiments d'où s'échappait encore quelques lueurs ainsi que des torches ou des lanternes à huiles portées par les quelques passant ou gardes de nuit. J'avais dû traverser l'ensemble de la ville en direction de la rue où j'avais rencontré Dudul. C'était mon seul point de repère par rapport à la maison de Grahande où Astélia aurait dû m'amener en début de journée. Cela aurait pût être fini depuis longtemps, à plus forte raison si j'avais eût la mercenaire pour m'appuyer. Mais il faudrait faire seul. C'était la seule façon de faire que je connaissais de toute façon. Autant en profiter avant que je ne doive faire équipe, 4 ans durant avec l'équipage du Souffle Gris afin de porter à terme mon contrat avec Lupen.

Ma progression était heureusement rapide puisque je n'étais pas gêné par la foule diurne et que les quelques passants ne semblaient pas s'attarder sur cette grande silhouette couverte d'un long manteau et dont la ceinture était garnie de deux sabres. Je n'avais aucune envie d'accorder mon temps et ma patience à de quelconques futilités. Puis, au bout d'une heure je retrouve la rue. Je ne suis qu'à une centaine de mètre de la maison qui m'avait été désignée comme étant celle de l'ancien assassin. C'est un quartier plutôt tranquille et propre en comparaison à d'autres. Ici pas de prostitué ou de mendiant. Seulement quelques passants dont la richesse est visible jusque dans le noir et des groupes de gardes se déplaçant par trois. Ce ne sont pas des militaires, bien que leurs équipements se ressemblent, ils ne répondent pas aux couleurs de la royauté, cela se distingue à la lumière de leurs lanterne. Ce sont des miliciens. Probablement engagés par un ou plusieurs bourgeois.

J'ignorais si cela était gage de qualité mais j'avais des raisons de pensé que oui. Si ils n'étaient pas nécessairement bons soldats ils auraient la condition physique suffisante pour ce métier. Ce qui rendrait l'approche difficile si je devais commencer à combattre un groupe de ces hommes. A trois, plutôt rapide, fort et endurant, même pour un professionnel cela ne serait pas l'histoire de trois coups de lame. Je ralentis légèrement le pas pour ne pas passer pour suspect et j'avance la tête haute. On s'attarde plus souvent sur ceux qui cherchent à se cacher que ceux qui sont capable de vous foudroyer du regard. C'était ainsi en Hù-Béï, j'avais toutes les raisons d'espérer que cela serait de même ici.

C'est alors que je commençais à réfléchir à la façon d'entrée dans la maison. Il était vrai que jusque là guidé par mon envie de sang, je n'avais pas vraiment réfléchit à comment rentré. C'était comme assiégé un château avec une dague. Autant dire que je n'avais que peu de chance de rentrer par des moyens conventionnels ou honorables. J'aurais pût tenter de monter par le toit si je n'avais pas été trop peu sûr de mes compétences en termes d'escalade. La dernière chose sur laquelle j'étais monté c'était un mât et cela n'avait pas grand chose à voir avec la façade d'une maison. Les fenêtres quant à elles étaient protégées par des volets. Je n'avais aucun moyen d'espérer les ouvrir de l'extérieur. Mais je n'avais là vu que la partie avant du bâtiment, j'aurais peut-être d'avantage de chance avec l'arrière.

Commençant à faire le tour, j'atteignis finalement l'autre côté dont je commençais l'examen par le haut. Il semblait tout à fait similaire avec l'avant dans le sens où je n'avais pas plus de possibilité d'escalader ou de forcer une fenêtre à l'exception d'une. De la lumière sortait par les carreau de la fenêtre et d'après ce que je pouvais voir, une vieille femme était occupée à quelque chose. Vu la vapeur je dirais qu'elle cuisinait. Mais à cette heure-ci, que pouvait-elle bien préparer ? Peu importe ! C'était là ma chance de rentrer mais il faudrait le faire avec une parfaite synchronisation. En effet, la milice patrouillait dans le quartier, pourquoi cette rue aurait-elle échapper à la règle ? Faisant mine de poursuivre mon chemin mais sans trop m'éloigner, j'attendis qu'une patrouille passe et disparaisse à l'angle de la rue suivante, signal que la prochaine ne repasserait pas avant au moins une minute ou deux. Mais je pariais plutôt sur cinq.

Me dirigeant doucement vers la porte, je dû ne pas réfléchir et agir selon mon instinct pour être certains de ne pas être surpris. Laissant le Chi faire luire le loup de mon bras droit, je renforçais ma main et d'un tour de poignet tournait la poignée très doucement. Si verrou il y avait, il sauterait et avec la lenteur appliquée dont j'avais user, j'espérais qu'il le ferait en silence. Mais au moindre bruit je me tenais prêt à aller assomer la vieille femme. Je répugnais à frapper une femme et à plus forte raison une ancienne mais j'avais un objectif qui ne pouvait s'encombrer de ce genre de considération, seulement, je ne lui ferais pas de mal si je le pouvais.

Et c'est alors que la porte s'enfonçait dans le bâtiment et me laissait rentrer que la pensée que je n'avais pas la moindre idée de l'apparence de Grahande me frappa. L'oubliant l'espace d'un instant, laissant place à une légère vague d'adrénaline, j'avais trois secondes pour comprendre ce qui ce passait et réagir. Action réaction.

Trois secondes, trois infimes secondes qui laissent une porte s’ouvrir sans un bruit et montrer au silence ce qu’est la simple vie. Sans un bruit si ce n’est ce petit sifflement presque imperceptible des gons pas assez huilé comme si on avait voulut laisser une alarme inaudible par la plus part des voleurs… Mais par un voleur utilisant le Chi ?
Trois secondes, c’est le temps exact qu’il fallut pour que la vielle face quatre tours de cuillère dans cette grande marmite qui sentait le safran, le gingembre, la cannelle et surtout cette pointe de coriandre qui donnait cette odeur fraiche et parfumé tirant surement sur une viande qui devait mariné dans cette sauce depuis de nombreuses heurs pour formé un mélange dont le gout serrais parfait. Mais serait-il assez bon pour un mort ? Elle ne c’était pas posé la question vue que ce plat qui allait mijoter toute la nuit était pour son maitre et ses invité. Alors la grosse marmite attendait rependant l’odeur de viandes rechercher et trié pour donné un gout et une texture digne des cuisines du roi.
A la fin des trois secondes la vieille dame déposa le couvercle sur la marmite et attrapa une poile au dessus d’elle dans laquelle et déposa une mixture. Trois choses était sur : Elle n’avait pas vue Ryu, sa recette semblait des plus complexe, mais surtout, vue la précision qu’elle y mettait il aurait été de bon ton de repartir avec la dite marmite car le plat, si il suivait l’odeur, promettait d’être exquis.

Un peux plus loin des escaliers menait vers un étages sombres et deux portes fermer devaient mener vers d’autres pièces dont les volets extérieurs clos ne permettait pas de savoir quelles étaient leurs offices…

Le temps était venu d’agir car tôt ou tard la gouvernante aurait surement besoin de quelque chose qu’elle avait oublier de laisser devant elle ou de se remettre à son tricot, et si le jeune loup restait là, il serait vue… A moi qu’elle soit aveugle.

Spoiler:

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La porte s'ouvre sans difficulté et en vérité, la main sur la poignée, je sens les gonds proches du grincement. Était-ce ma chance ou le Chi ? Peut-être les deux mais je préférais éviter de compter sur la première. La vieille femme s'en va, laissant dans la cuisine le vague fumet du plat qu'elle préparait et un tricot. Elle avait probablement prévu de revenir, impossible de rester si près de la cuisine, elle me trouverait et aurais le temps de pousser un cri avant que je ne m'enfuis ou ne l'élimine. Cette fois-ci je préférais la première solution, je n'avais pas envie de tuer une vieille femme mais que ne ferais-je pas pour tuer Grahande ?

Dans le noir relatif, mis à part la lumière de la cuisine je peux distinguer deux portes et un escalier. Ma chance avec la porte arrière aurait pût m'inciter à emprunter l'une des deux située aux rez-de chaussée mais comme je préférais compter sur mes capacités, l'escalier semblait le choix idéal. Refermant la porte avec la même délicatesse. Une fois cela fait je laisse le Chi changer d'endroit. De ma main il passe dans mes pieds et d'un bond je me porte à une vingtaine de centimètres. D'un pas léger, je m'appuie l'espace d'une seconde sur le mur, sans bruit et bondit en direction de l'escalier. Mon pied gauche se pose contre un autre mur et une nouvelle fois je bondis, terminant mon envolée en équilibre, accroupi sur la rambarde qui sépare un couloir du vide créé par l'escalier.

J'avais eût trop peu confiance en la possibilité que l'escalier de bois ne fasse aucun bruit, même avec le chi ou de la chance pour me permettre d'effleurer ses marches. Aussi j'avais plutôt conter sur la capacité des murs à rester silencieux d'autant plus que le Chi me permettait d'appliquer un poids plus léger tout en donnant d'avantage de force à mes bonds. Même si j'avais fait un peu de bruit, j'avais bon espoir que l'on prendrait cela pour tout sauf un intrus qui aurait eût l'idée saugrenue de signaler sa présence par un coup au mur.
Mais ne m'attardant pas sur ce genre de considération, je descendis de la rambarde et m'appuyais contre un mur qui me donnerait une seconde de réaction si quelqu'un de l'étage ou du rez-de chaussé souhaitait emprunter l'escalier. Sur la rambarde je n'étais que trop visible de quiconque montait ou arrivait dans le couloir. Je me laissais quatre secondes. Le temps nécessaire à ma vision pour s'habituer à l'obscurité qui d'après ce que j'avais pût voir durant le cours instant où j'étais resté perché sur la rambarde, était plus épaisse à l'étage, et enfin je me préparais à reprendre ma route.

Spoiler:

Le silence le plus total, celui qu’un loup fait des les bois. La paix la plus parfaite seulement brisé par le chantonnement de la vieille dame en bas et le bruit de la cuisine qui fredonne avec elle un aire de fête et de plat bien conçut qui pourrait à leur guise venir se logé dans les tablé les plus prestigieuses.
Venant de ce même endroit les odeurs prenaient place embaumant la maison d’une douce senteur, en cette instant de paix celui d’une viande fumé portait à la bouche une douce faim. Ce fumet de viande déjà cuite par la fumée chaude du bois hêtre et de chaine qui s’imbibe dans ses fibres pour la rendre lors d’une seconde cuisson entouré d’épice divers qui s’arrange doucement dans le parfum sans l’étouffé mais pour le rendre plus puissant, plus fort, plus présent et à a fois presque douçâtre… Elle serais surement servit en apéritif ou rajouté pour accompagner le plat principal et mis dans la marmite bien plus tard pour ne pas trop rependre sa saveur et la garder en une sorte de nid qui explosera dans la bouche pour faire vivre avec les fines bouchés du plat précédent, un instant de plaisir contenu dans une cuillère.

Mais soudain le parquet craque, alors même que Ryu est posé et prêt à réagir, derrière un porte le bois à parlé pour l’habitant qui à toucher a son sol. La question reste : a-t-il quitté le sol pour rejoindre un lit qui doit l’attendre quelque part dans de ses pièces, ou un autre siège ? Ou vient-il de se lever ?
La réponse ne vient pas, il n’y a plus de bruit de bois et seul résiste encore le murmure de la cuisine qui à présent parle bien plus par les odeurs que par le chant. La vielle dame a dut aller s’assoir pour finir son tricot… Mais le sol de pierre de la cuisine n’a pas put fournir se bruit.

Spoiler:

Je suis à l'intérieur ! Je ne pouvais réellement le réaliser que maintenant. J'avais dû réagir trop vite jusque là. J'étais entré dans la maison et il m'avait fallut réfléchir vite à comment j'allais monter à l'étage sans faire un grincer un vieil escalier de bois comme il y en à si souvent avec une vieille charpente. Et la possibilité d'être surpris de m'avait pas aidé mais là je m'étais laissé quatre seconde. Suffisant pour me faire cette réflexion. En fait j'aurais pût en faire bien d'autre mais au final les secondes se seraient étendues et j'aurais accrut les risques que quelqu'un arrive. Mais justement, alors que mes yeux s'habituent lentement à l'obscurité plus profonde, un grincement se fait entendre. Tournant le regard dans le couloir, je ne vois personne mais le bruit se termine et je distingue clairement sont origine. Deuxième porte à gauche sur les cinq au total que l'on trouvait ici.

D'après ce que je savais par rapport aux bâtiments de la cité de Hù-Béï, les chambres sont généralement située à l'étage tandis que en-bas on trouve la cuisine, les commodités et les diverses pièces dont le salon où l'on avait l'habitude de passer du temps. C'était aussi cette connaissance qui avait appuyé mon choix de l'escalier. A cette heure avancée de la nuit, malgré que la vieille femme cuisina, je pouvais espérer trouver le maître de maison dans ses appartements. Après tout il n'y vivait peut-être pas seul vu la famille à laquelle il appartenait. Et si je ne trouvais pas Grahande à l'étage, je pourrais toujours apprendre de la personne dans cette pièce, l'endroit où il se trouvait actuellement.

M'approchant à pas de loup de la chambre, je retirais mon manteau en douceur et le tînt par le col sans le laisser traîner au sol. Je n'avais pas l'intention d'égorger celui qui se trouvait là. Du moins pas pour l'instant. Je devais d'abords m'assurer que ce n'était pas Grahande. Je ne pouvais pas éliminer toute la maisonnée, sans quoi je ne me serais pas donné la peine de passer par la porte arrière. Le manteau sur un bras, ma main se tendis en direction de la porte. Pliant l'index j'y assenais trois coup que je voulut aussi léger que possible en espérant que l'occupant de la pièce les entendrait. Si il n'y avait pas de signe je répéterais mon geste un peu plus fort.

Rien, aucun bruit si ce n’est cette odeur de nourriture omni présente. Si ce n’est cette douce senteur qui assaille même les oreilles tellement le née en est plein, on à l’impression d’entendre l’appelle de celle-ci qui voudrais qu’on la déguste … Trop concentré peux être sur la moindre réaction mais que faire, elle s’oublie bien dans le feu de l’action. Pourtant il n’y a pas de réponse alors l’homme essaye un peux plus fort.

Trois coups, sec, calme au quelle répondent quelques coups, rapides eux aussi mais plus ou moins espacé. C’est le langage des assassins, le langage universel de ceux-ci, celui qu’un maitre connait pour pouvoir engager un assassin même dans un autre pays si il à été assez franc avec la guilde pour qu’elle lui apprenne… Un langage peux connut mais tellement utile… Que raconte-t-il ?

Spoiler:

En tout cas il y avait une réponse, une réponse claquer sur la porte et aucun bruit sur le parquet qui semblait continuer derrière. Non il y avait un bruit en faite, un bruit faible mais comme le bruissement du vent qui passait doucement par une fenêtre ouverte, comme un courant d’air passant dans les rideaux, comme si des ailes c’étaient échapper vers le rêve et que le monde en gardait encore un léger son par cette nuit de calme.

Mais le plus étonnant c’est que la respiration de l’être qui avait répondu était moins brillante que le vent… Précise et inaudible comme celle d’un assassin qui ne veux se trahir par aucun de ses sens, par aucun de ses bruit, en faisant même oublier son odeur.

Il est des choses qu'on ne peut que comprendre. Qu'on ne peut pas savoir, qu'on ne peut pas entendre, qu'on ne peut pas voir, qu'on ne peut pas interpréter, qu'on ne peut sentir malgré toute notre volonté ou la force de notre âme. Juste comprendre. Trois coups a un rythmes inhabituels. Je ne peut pas en saisir tout le sens. Seulement une chose, c'est un code et celui là ne m'invite pas à rentrer, du moins si je le faisais, l'accueil ne serais pas hospitalier. Mais au-delà de ce que je comprends, je sais qu'il y à le vrai message. Et en deçà, il y à ce que je peut voir, sentir et entendre.

J'entends le vent qui s'engouffre dans la chambre par une fenêtre ouverte. Fenêtre ouverte sur la façade puisque j'étais rentré par l'arrière et que la chambre était à ma gauche. Mais ce qui est plus curieux n'est pas ce que j'entends, plutôt ce que je n'entends pas. Je n'entends pas un souffle inquiet. Je n'entends pas de pas qui tentent de se faire discret. Je ne sens pas le parquet se plier alors qu'un poids devrait se faire sentir derrière la porte. Je ne vois pas d'ombre qui aurait pût être projetée par la fine ouverture sous la porte. Il y à quelqu'un ici mais il est habile à faire savoir qu'il n'est pas là. Si il n'y avait eût se grincement. Si il n'y avait eût ses trois coups, l'aurais-je seulement su ? Les Kamis veillaient sur moi ou m'emmenaient à ma mort. Dans les deux cas je ne pouvais qu'être reconnaissant. Ou bien je pourrais avancer sur le chemin du pardon où j'expierais mes fautes de ma vie et mon âme serait exposée à nue devant leurs regards divins. Je saurais alors si je puis être pardonné par les miens qui ont déjà rejoint les kamis. Je reverrai Jôta et je lui montrerais comme j'ai progressé.

Un sentiment de mélancolie m'envahit tel l'encre d'une pieuvre qui se repend dans l'eau. J'ai l'impression de sombrer dans ce noir infiniment opaque et pourtant si volatile, qu'un mouvement suffirait à dissiper. Mais à l'intérieur je trouve une lueur. Elle n'a rien de bienveillant mais elle est agréable. Elle est brillante mais rouge sang. La rage. L'envie de sang, malgré toute ma tristesse, mon envie de pardon, ma sobriété, elle existe toujours et elle ne demande qu'à pouvoir me guider et m'empêcher de sombrer. Qu'avais-je d'autre pour me raccrocher à la vie sinon la noirceur ? Mais cette dernière me tirait inexorablement vers ma fin, que je le veuille ou non, je ne pourrais que me débattre un peu plus longtemps. C'est une seconde qui s'écoule ainsi. Une seconde où mes sentiments métaphorisés me semblent réels. Puis tout s'efface pour ne laisser place qu'à une infinie colère envers Grahande Pjeyh. Pourquoi ? Pourquoi ne pourrais-je pas avancer vers cet assassin avec le silence et la sobriété de la mort ? Car je suis un loup, je peux être paisible mais si je dois tuer, je ne peux être guidé par la seule raison.

Mon chi s'accumule encore dans mes pieds. Dans mon pied droit. Une main sur la gaine de Reikon Tsuki, l'autre su la garde, je frapperais vite et bien. Une prière s'élance depuis mes pensées pour mes ancêtres, mon clan et les Kamis. Puissent-ils me pardonner si la personne derrière cette porte n'est pas Grahande. Puissent-ils me pardonner si je meurs pour tout ce que je n'ai pas encore réussi à faire pour eux, pour m'excuser. Puis-je ne plus avoir peur et ne plus douter.

Mon pied droit se lève et frappe au centre de la porte, déchargeant le Chi. Les gonds sautent et dans une nuée d'écharde la porte s'envole. J'ai éjà pieds dans la chambre alors que la porte n'a pas atterrit et mon regard se porte sur la pièce. L'ombre du mouvement. Le monde est d'une infinie lenteur et pourtant je me vois dégainer vite. Mes bras se voient renforcés. Juste un peu, rien d'apparent, juste assez pour être trop rapide, mortel. Frappe de iajutsu sur cette forme.

Vois mon visage et craint moi. Je suis déjà terrorisé, tu ne peux pas d'avantage m'effrayer mais moi je peux tout te rendre. Craint moi.

Lorsque Ryu entre dans la pièce et seul et unique craquement se fait entendre, un seul bruit qui rappelle celui qu’il a entendu comme si la latte avait été posé là pour que toute homme entrant dans cette pièce soit obligé de sonné et de signalé sa présence, comme une alarme…
Lentement dans ce monde où le temps n’est plus qu’une faiblesse, dans ce monde et les battements de cœurs sont écarté de plusieurs heures, dans ce monde où plus rien ne peux vivre qu’un combat, le loup a dégainé. Surement trop vite, mais trop vite pour quoi ? Pour qui ?

Trop vite pour une ombre dans ce monde de noirceur ? Trop vite mais pas assez long, parcourut d’échardes de bois l’ombre qui se tenait sur le coté de la porte voit son sang coulé à nouveau par une entaille dans son bras. Un sabre est passé si prêt que ses quelques reflexes l’ont sauvé, un couteau dans la main le grand homme observe celui de Hu-Bei…

Puis avant qu’autre chose est le temps de se passé il a parlé :

-˝A quoi cela vous sert de me tuer vous ne savez même pas qui je suis ? Pourquoi tenter d’emporté mon âme alors que vous n’êtes pas un assassin ? Et surtout pourquoi êtes vous ici ? … Après si vous voulez vraiment un combat, nous pourrons l’avoir, expliquer moi tout cela avant, c’est mon droit non ?˝

L’homme d’âge mure semble étonnamment calme comme si il était prêt si une seconde attaque arrivait et dans sa main droite pendait un couteau en Damas légèrement recourbé tandis que sa main gauche se tenait à sa ceinture déposé sur sa chemise. Dans les ombres ont distinguait que l’homme portait des lourds vêtements que le sabre avait entaillé au niveau du bois mais que la plus part des échardes ne semblaient avoir traversé…

Il était prêt et il ne craignait personne.

Les échardes retombent lentement sur le sol. Certaines se plantent, d'autres se faufilent entre les planches, d'autres encore s'écrasent et recréer à leurs échelles une nuée de pieux. Reikon Tsuki traverse les airs, tranchant l'air encombré de sciures, seul le bout de la lame porte. Je vois le sang comme dans un monde gris, l'éclat écarlate et les quelques gouttes qui filent le long de la lame et dans les airs. Je n'ai pas les yeux d'un fou. Mes yeux renferment toute ma noirceur mais à l'image de mes sentiments, il y brille une lueur, pas encore écarlate, je suis trop humain pour cela. Cet éclat s'accroît à la vue du sang. Mais se dissipe rapidement alors que les paroles de l'homme me ramènent à un monde plus civilisé. Comme un champs entre les murs de la ville et la forêt.

Mais je suis toujours en colère. Reikon Tsuki revient dans sa gaine mais je ne lâche pas prise. Le pied gauche reste sur le sol et je pivote alors que mon pied droit se lève pour aller frapper en direction de la tête de de l'homme. Vite et fort. Suffisant pour bloquer un homme mature, lui faire lâcher son arme, pas assez pour briser un mur. Mais en fait juste pour le faire reculer, juste l'obliger à se rapprocher d'un mur. Que je le touche ou non, peu m'importe, je me contenterais juste de laisser revenir mon pied au sol si je ne pouvais l'atteindre. D'une voix dont la rage est à peine contenue je parle.

- Pourquoi ne pas te tuer ?! En faut-il vraiment une ?! Des hommes meurent tout les jours alors qu'ils n'attendaient rien et tu oses demander pourquoi ?!

Je n'avais rien contre cet homme mais il fallait un défouloir à ma rage. Une rage contenue trop souvent au nom de l'honneur et de la morale. Il me fallait un exutoire. Celui que les samouraïs normaux n'ont pas mais que ceux qui me ressemblent rencontrent dans la guerre. Rien de sanguinaire alors à user de toute la violence de son corps pour vaincre. Cela n'avait rien de déshonorant tant que l'adversaire était de face. dans les siens et a peine mes derniers mots quittent-ils mes lèvres que Reikon Tsuki s'envole à nouveau dans une frappe de Iajutsu. Il pouvait bien parer de son couteau, je n'attendais que cela, il suffisait d'un mouvement.

Mes yeux se plongent dans les siens. Et je suis certains d'une chose, cet homme est habile au combat mais rusé. Il n'est pas homme à se confronter directement, pas si il n'y étais pas forcé. Il avait voulut me faire parler de mon objectif. Je ne parlerais de cela que si j'étais sûr de sa mort à venir, que si j'étais sûr que c'était Grahande. Sinon je tuerai tout les hommes en âge de se battre de cette maison, ce n'était pas un problème. Ils auraient le temps de me voir avant que le sang jaillissant de leurs blessure au torse ne couvre leurs yeux d'un voile écarlate.

Le temps, toujours cette histoire de temps et de sang qui bat si lentement dans ses tympans… Toujours ce calme qui luit dans les profondeurs du noir qui habite se corps d’assassin. Toujours cette puissance qui fut oublier lorsqu’il dût revenir sur les devant de la scène pour devenir un vrai Pjeyhs et non plus seulement l’exécutant d’un père et à la fois d’une grande famille qu’est la ligue des assassins. Depuis si longtemps il est bien plus qu’un assassin, mais ce métier, dont la mort est le principal allier, n’a jamais eut de cesse de battre pour lui…

Mais le temps avance, un peux plus, inexorablement, toujours vers une fin qu’on ne semble pouvoir évité. Il n’en a que faire, après tout cela fait plusieurs fois qu’il devait mourir, trop de fois, alors une fois de plus, pourquoi pas ? Il voit la main de la mort dans le pied du jeune homme, une main qui à toujours voulut le prendre et une fois de plus il l’évite, se décalant un peux sur le coté… Après coup il se sent stupide de ne pas l’avoir attrapé car il voit la faux venir, la faux puissante qui rompt le lien entre la vie et les âmes, la faux qui bien longtemps à été son corps semble venir d’un sabre de Hu-bei … Les reflets du vent s’entendent lentement dans ce mouvement si calme qui laisse le temps de voir tout défilé. Un mouvement si précis que n’importe quel homme aurait dût en subir l’ultime sentence…

Mais la frappe des gens de Hu-Bei n’est pas une arme à toute épreuve. Cette frappe si travailler et l’apanage des grand guerrier qui vous tu en sortant leurs sabres de leurs fourreau, un seul mouvement rapidement étudier par les assassin pour faire de même avec une dague… Alors sa dague se lève et il prend appuis sur sa jambe valide, mais l’autre est trop faible, l’autre que son frère à percé il y a tant d’année ne tient pas, le soutient pas dans ce geste trop rapide. Lentement il s’effondre et sa dague tourné légèrement proposant à l’épée un fil trop faible. Dans un hurlement digne du loup qui à forgé la lame la dague se fait transpercé par l’épée et le damas fait son office en cassant la dague de simple acier trop mal tenu, trop mal entretenu ?

Lentement la faux se rapproche encore du corps affaiblit par une jambe perdu, prix comme vengeance par un frère honnis … Puis elle touche le corps qui se cabre et esquive à nouveau, trop peux, son flanc est ouvert, il s’effondre. Mais dans le même moment il lance une autre dague juste au dessus de la hanche du samourai. Une dague cranté pour ne pas être retirable, une dague de lancé dont le manche n’empêche l’entré de celle-ci pour qu’elle aille se logé trop profond pour être retiré.

Si son tire réussit la lame ira buter de l’autre coté du corps dans les os du bassin et ne pourra ressortir de la bas, sinon … elle ira se perdre dans les organes de l’homme et pourra être ressorti plus ou moins facilement. Il a tué tellement d’homme comme cela par le passé. Il a confiance.

Alors que lentement l’homme s’effondre au sol le flanc trop ouvert pour ne pas être soigné, alors que calmement le sang s’écoule d’une plaie d’où il tire le noir de l’assassin, alors que furtivement une dague à rejoint le vent, dans une autre maison un oiseau se pose, un corbeau portant un message.

Reikon Tsuki porte et heurte la lame. Cette arme, forgée par un Loup sous trois Lunes, trois auspices, est aiguisée et robuste. L'acier rencontre l'acier, file sans une étincelle, brise et continue sa route, à peine déviée, quelques millimètres, le coup ne serait pas mortel. Mais qu'importe, la soif de sang vibre jusque dans Reikon. Les quelques centimètres d'air qui séparent la lame de l'homme sont rapidement franchit. Et alors que le fil de la lame se pose sur la première couche de vêtement tout s'arrête.

Mes yeux plongé dans celui que je m'apprête à tuer. Il à déjà vu la mort et c'est elle que je vois dans ses yeux. Je suis sa mort mais contrairement à tout ce que j'ai pût faire auparavant, envers mon clan, envers des innocents, je suis maître de mes mouvements et je ne regretterais rien. Pourquoi ? Car j'emporte dans la tombe une créature infecte. C'est ce que je vois dans ces yeux, au-delà du simple reflet. Les yeux sont le reflet de l'âme, la porte. Par l'entrebâillement de la porte je peux voir du sang et une main porteuse de mort. Si ce n'est pas Grahande, c'est un homme de douleur et de sang. Nous avons ce point commun. Mais je suis bien plus complexe. A cela je je cumule la peine, la honte, ma propre douleur, mes larmes, ma rage. Je n'ai eût qu'un court aperçu mais je suis certains de mon geste. Rien à regretter dans sa mort. Rien de spirituel. Peut-être regretterais-je ses informations ou sa vie pour la valeurs qu'elle pourrait avoir en terme de négociation. Cependant, je me sens en accord avec les Kamis, sont âme sera jugées pour ses crimes et cet acte pèsera du coté des vertus dans la balance du destin de mon âme.

Le temps reprends sont court. L'acier tranche le tissu et la chair ouvrant le flanc dans une gerbe de sang, l'homme s'écroule alors que le liquide écarlate forme une flaque sur le plancher. Mais dans le même mouvement s'envole une dague. Où était-elle ? Cachée dans sa manche ? Pas de temps pour se le demander. Comment parer ? Pas le temps non plus ! L'instinct de survie prends le pas sur le rationnel et je dirige ma lame droit vers mon flanc. Ici, l'arme pourrait atteindre l'estomac ou le foie et ce genre de blessure ne guérissent que rarement, je le savais pour avoir vu trop de personne en mourir. De plus, c'était une mort généralement lente et douloureuse.

Reikon frappe. Reikon de sa pointe dévie la dague qui vient effleurer ma jambe droite, déchirant un peu le pao et égratignant ma peau. Mais pas le choix, cette fois il lui fallait gouter au sang de son maître. L'impact avait été trop proche pour que je l'arrête, je ne pouvais que ralentir, limiter les dégâts. C'était un sacrifice nécessaire. Dans un éclair aussi bref que soudain, Reikon me mord et la lame s'enfonce de quelques centimètres. Peut-être deux ou trois. Plaie peu profonde puisque latérale. La peau avait absorbé l'essentiel mais c'était une zone plutôt molle même pour un samouraï comme moi. Je perdrais une quantité impressionnante de sang par rapport à la taille de la coupure. Mais rien qui ne m'empêche de terminer mon office.

Ne lâchant pas Reikon, de la main gauche je prends l'homme par le col et replonge à nouveau mes yeux dans les siens. J'oublie aisément la douleur, mes bras m'ont habitué à cela, cette plaie sera plus douloureuse lorsqu'elle cicatrisera. Une question se pose dans mon esprit alors que la rage devient une colère plus passive. Plus apaisée. La question franchit mes lèvres.

- Es-tu Grahande Pjeyh ?

- Oui mais en quoi cela t'importe ? me répond-t-il

Un sourire sinistre s'affiche sur mon visage. La noirceur l'emporte sur la rage écarlate.

- J'ai un message pour ta famille. Ils n'auront aucune difficulté à récupérer ce message. J'ai été enfanté dans la peine et dans la douleur. Dans les ténèbres et la noirceur. Fruit de la haine mais héritier des loups. Je viens porter la mort sur ceux qui la profane. Craignez-moi car je ne peux vous craindre. Craignez mon bras car il n'y à pas de bouclier pour vous en abriter. Craignez celui que les loups ont désigné pour être souillé et porter la lumière à travers vos ténèbres.

Mon bras se lève et s'apprête à porter la mort. Adieu Grahande Pjeyh.

Ainsi c’est la fin de Grahande Pjeyhs ? Ainsi meurt le grand assassin dont les noirs corbeaux avaient semé la terreur dans toute la ville ? Dont l’appelle de la famille faisait peur aux hommes qui savaient ce qui vivait dans l’ombre des Pjeyhs ? L’homme dont la richesse à nourrit sa famille et l’a sortie de la misère ? Un homme bien plus ancien que le jeune homme simplement tuer par un coup de sabre ?

C’était impossible, simplement car la mort elle-même refuserais de le prendre comme cela. La mort, quand il sera le prendra doucement dans ses bras froids pour l’emmener vers ses contré dont il a toujours rêvé… La mort est simplement une amie des Pjeyhs et même si il rebute à utilisé ce que les autres appellent excessivement ˝Leur don˝ il y a un instant où l’on ne peut se laisser mourir sans que la force de la vie ne prenne le dessus… Et ceci même chez un nécromant.

Dans une explosion de volonté la magie sort de Grahande et vient percuter le sabre du samouraï qui voulait s’abattre sur l’assassin… Ce dernier est stopper, repoussé même par une vague de destruction ayant pour but de pourrir et de faire mourir tout ce qui se trouve dans ça zone. Mais lentement, dans l’âme du sabre, quelque chose se met à résonné comme si une magie ancienne refusait de se laissé dépérir… La légende de Hu-Bei prenait vie et la dent du démon que Lupen avait récupéré se met à vibré contre la magie soudain bien trop faible pour détruire un sabre. Elle le renforce mais ne peux aller contre le mouvement et Ryu est repoussé avec force en direction de la fenêtre, même son corps protégé par le Chi se voit propulsé vers l’ouverture sur laquelle se pose un corbeau dont le bec est vide.

Coucher sur le sol Grahande sourit et dans les escaliers un bruit de course se fait entendre :

Ils arrivent.

-˝Craint nous jeune homme car tu ne sais jamais d’où nous viendrons … Craint nous car nous somme la mort et le futur de cette endroit… Craint nous car nous somme menez par le Chaos et sa force ne nous quittera pas… Craint nous simplement et meurt.˝

Alors que le silence retombe l'espace d'un instant, à peine troublé par le bruissement du vent dans les rideaux, comme si il avait souhaiter arrêter de souffler. Les éléments eux-mêmes arrêtaient de respirer. Les flammes de bougeaient plus et la flaque de sang ne s'étendait plus. Pas à mes yeux. La lame transpercera la gorge dans une giclée de sang, fendant veines, chair, trachée et carotide. Me visage sera un instant tâché de se sang et ma soif sera apaisée.

Mais c'est alors que quelque chose me frappe. Instinctivement, se lève un puissant bouclier de Chi qui vient même brûler mon bandage et bruni le cuir. Mais le choc est tel le poing d'un titan. Une explosion qui se répercute dans Reikon Tsuki. Lâme Lune semble vibrer jusque dans la garde. Mais cela ne s'arrête pas là. Le poing c'est logé entre mes côtes, il expulse tout l'air de mes poumons et sous cet impact je recule de presque quatre mètre en direction de la fenêtre alors que mon souffle s'échappe. Tout le Chi semble soufflé par le vent que créer le mouvement de ce poing gigantesque, une partie vient même à quitter mon corps par mon souffle.

Pendant un instant je reste là dans une légère brume bleue-violette, les yeux vides. Dans les tréfonds de mon âme et de mon esprit, je ressens la magie qui s'est répercutées jusque sur les murailles de mon esprit. La puissance était physique mais si forte que mon esprit lui-même aurait pût être atteint sans, sans quoi ? Mon Chi avait été balayé comme un fêtu de paille dans la tempête ! Je le sentais en moi, comme un vide infini. Un loup famélique qui avançait dans une plaine craquelée et désolée. Il n'y avait plus guerre de meute ni de forêt, j'étais seul et incapable de faire appel au chi. Même celui que j'utilisais parfois sur Hù-Béï par réflexe ou inconsciemment pour dépasser mes limites et survivre un jour de plus. C'est comme si j'étais complètement vide. De toute substance, je ne pouvais à présent n'être plus qu'une enveloppe vide.

Mais soudain, sans signes annonciateurs, je reprends un souffle puissant. Comme un mort qui reviendrait à la vie, l'air afflue à nouveau en moi et je vois de l'herbe repousser dans la pleine, le loup reprendre une apparence plus digne. Et alors cette vision se brise et une violente odeur de mort semble se répandre jusque dans mon estomac pour me faire vomir. Je tombe main en avant et rend le repas offert par le Duc. Cependant, j'étais en vie. Je serais bien incapable d'user du chi et ce pendant un moment, mais la source n'était pas tarit. Cela reviendrait. J'y penserais plus tard, pour l'heure il me fallait survivre. Je lève les yeux et je vois Grahande sur le sol qui parle. Ses mots me parviennent avec un retard, comme si mes sens ne s'étaient pas encore tout à fait remis du choc magique.

Je souris faiblement à ces paroles tout en me relevant. Peu m'importe ce qu'il à dire et d'où ils viennent, il allait mourir. J'étais là pour cela. C'est alors que se fait entendre des pas rapides dans l'escalier. J'étais même étonné qu'ils n'arrivent que maintenant. Je n'avais plus prit la peine d'être discret à partir de l'instant où la porte avait volée en éclats.

- Nous nous reverrons Grahande Pjeyh et crois-moi, cette fois il te faudra plus que de la magie pour survivre.

Je m'en voulais. Je serais incapable de le tuer. Voilà de quoi regretter à nouveau. Je ne l'avais pas tuer. Peu m'importais qu'il m'ait vu, il m'avait fait rechercher sous mon nom et avec mon visage. Il me connaissait déjà. Mais il pouvait en être certains maintenant, j'étais là pour les arrêter et sa mercenaire n'avait pas exécuter sa tâche. Était-elle morte ou non ? il avait probablement le moyen de le savoir. Quant à la femme engagée par son frère, saurait-il qu'elle avait été prise par moi et le Duc ou seulement qu'elle avait fuit ? De cela dépendrait bien des choses dont une partie de mes regrets. Mais une douce soif de sang se faisait déjà ressentir dans les tréfonds de mon âme. La prochaine fois, cela ne serait pas une attaque surprise et je le tuerai alors qu'il saurait pertinemment que je venais à lui.

La fenêtre n'est qu'à un pas derrière moi. Reikon regagne sa gaine alors que les premiers pas résonnent sur le plancher de l'étage. Saisissant la porte qui gît juste devant, je la jette par la fenêtre et me lance à sa suite. L'air doux de cette fin de printemps souffle sur mon âme un courant nouveau. L'air est chargé de pollen mais on sentait l'été approcher. Mes pieds se posent sur le bois. Par réflexes, je fais appel au Chi mais je ne sens qu'un écho. Je ne pourrais rien faire de ce que j'aurais voulut. Peu importe. Mon poids déstabilise la porte et alors que j'aurais dû tomber, je saute mains vers l'avant. La distance qui me sépare alors du sol est ridicule et j'ai déjà parcourut prêt de deux mètres dans la rue. Mes mains se posent sur les pavés et je termine mon atterrissage par une roulade alors que la porte éclate une nouvelle fois en une multitude d'éclats.

Je ne demande pas mon reste. Il n'y avait pas l'air d'y avoir de patrouille dans la rue mais je ne pouvais pas en être certains. Il fallait espérer que la porte tombée un mètre derrière moi attirerait suffisamment l'attention pour que mes jambes me portent assez loin. Il y à longtemps que je n'ai plus courut sur de longues distance mais il n'était pas trop tard pour s'y remettre. Une main sur chaque gaine pour les empêcher de me gêner, je fonce. Dans un sprint qui laisse mes cheveux et les pans de mon pao battre le vent. A la première intersection éclairée, je tournais et ralentissais le rythme mais avançais d'un pas rapide. Il ne fallait pas que j'ai l'air de fuir.

Lentement les pas des hommes se croisent, il observe,
Lentement deux regards, il le sait, ils se servent,
Le visage inconnu change et passe constant,
Et dans les yeux du loup passe son visage d’avant.

-˝Cours et rejoint la sureté, protège toujours ta vie,
Marche car il me chassera et ce sera finit,
Je reviendrais plus tard que ce qui est prévu,
Mais parle dont au mécène de tout ce que tu a vue.˝

Un samouraï court et quitte son homonyme,
Dans la nuit et le noir des défauts synonymes,
C’est Ryu qui s’enfuit par les ruelles sombres,
C’est Ryu qui s’éloigne de lui par les ombres.

Dans une nuit sans vie où tout cours et se perd,
Dans une nuit de paix appeler par ses paires,
Un mage dont le tarot luit dans le silence d’une paix,
Vole et tournoi, cours et aux yeux apparait.

Il a pris à sa suite les suivant d’un simple loup
Pour les mener au loin, le sortir du courroux,
Il cour comme toujours, ceci est son métier,
Il cour de par les rues, il ne fait qu’avancer…

Et dans une campagne où la lueur renait,
Il perd des hommes, la chasse qu’il connait,
Puis revient en silence vers la ville et ses mures,
Puis revient la lumière sur ses lieux jamais sur.

Il rejoint le mécène et son visage change,
Il est un homme normal, inconnu, pas un ange…

» A l'assaut du quartier des armes. [Lupen]
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