Le Village Tukori

Le Village Tukori était un peu plus qu'un simple village. C'était presque une ville, avec son propre temple dédié au kami, ses bains publiques, ses nombreuses sources d'eau, ses nombreux greniers rarement vides et son camp d'entraînement et ses quelques milliers d'habitants, civils et militaires. Tukori était le village fortifié qui accueillait la plupart des forces impériales présentes sur les terres du clan de l'Ours et servait donc de quartiers général aux samouraïs impériaux dans la région. Cependant ces derniers étaient rarement présents, c'était donc le quartier général des soldats n'appartenant pas au clan. Mais actuellement, les soldats impériaux servaient dans la cité de l'Ours. La faute aux tribus de l'Écorce bleue et du Vent rouge, deux tribus barbares qui s'étaient unies, malgré la défaite du Mok'Navam, pour faire payer cette défaite au clan de l'Ours. La tribu de l'Écorce bleue était celle que l'on pourrait qualifier de plus intelligente. Dans ses batailles elle utilisait de nombreuses tactiques astucieuses qui avaient coutées plus d'une fois la vie à de valeureux samouraïs. La Tribu du Vent rouge quant à elle était la plus brutale. Ces guerriers se jetaient dans la mêlée sans armure et le corps totalement insensibilisé par les herbes et les drogues, ravageant les lignes de leurs ennemis et emportant des dizaines d'hommes avec eux dans la tombe.

La guerre duraient depuis près de six mois maintenant et les combats devenaient de plus en plus âpre à mesure que les forces s'épuisaient de chaque côté. Les clans du Corbeau et du Lion s'étaient montrés peu désireux d'intervenir jusqu'à présent, après tout, ils étaient tous rivaux pour êtres les favoris de l'Empereur et la déchéance du Clan de l'Ours pourrait leurs faire gagner des terres supplémentaire, à plus forte raison si ils sauvaient la situation au dernier moment. Mais le clan des montagnes, semblable à son animal totem, devenait tout particulièrement dangereux lorsqu'il était blessé. Il lui fallait seulement survivre à ses blessures. Et pour cela, des hommes étaient recrutés un peu partout sur dans l'Empire afin d'apporter des renforts qui ne viendraient pas des clans de samouraïs.

Le campement du village avait été déporté à l'extérieur des murailles afin d'accueillir se flot de nouvelles recrues. Des fortifications de bois avaient été dressées et à l'intérieure, de nombreuses tentes étaient alignées avec une rigueur militaire. A l'entrée du campement, quatre hommes, manifestement des soldats, dirigé par un homme qui, à en juger les fioritures de son équipements et le daisho à sa ceinture, était un samouraï Impérial.

Conformément aux traditions du clan du Renard avant la bataille, Tsukiyo avait arrosé la tombe de son maitre avant d'y faire une courte prière. C'était une tradition qui avait toujours porté chance à ses hommes, d'autant plus que pour cette fois le combat se déroulait à l'autre bout de l'empire. Une fois sa prière faites, elle se dirigea vers ses compagnons qui avaient fait les préparatif pour le voyage. On aurait pu croire qu'une telle troupe se baladerait avec des armures et leurs armes prêtes à être dégainer mais il n'en était rien. Leur passé dans le monde de la pègre avait créé des automatisme : Ne jamais rester loin de son arme et de son équipement en général et caché son identité le plus possible. Cette identité était représenté par 3 charrettes remplies de matériel en tout genre. Ils avaient récupéré ces roulottes dans un camps de brigand qui avaient tué ses occupants. Après un petit travail de bricolage, la roulotte était devenu la planque idéale de toutes les armes des différents membres des Kitsune.

Les armures, elles, étaient soigneusement planquées dans les caisses de bordel, les gardes du clan du Lion nesont pas assez pointilleux pour ouvrir toutes les caisses, encore moins s'il n'y avait pas de bonne raison. Seuls les gardes du nord du clan du Lion connaissaient peut être le visage de Tsukiyo sans les déformations du aux nombreuses rumeurs. Et dans le pire des cas, il lui suffirait de montrer le message impérial pour passer. Alors pourquoi prendre tant de précaution ? Pour la simple et bonne raison que le clan Kitsune avait accumulé quelques ennemis dans la région frontalière Mante - Lion et que si ces dernier ne savaient pas que le marais avait été vidé de ces habitants, ils ne tenteront rien de stupide pour les éliminer.

C'est donc totalement incognito que le groupe de ronins traversa les terres du Lion sans soucis, se faisant passer pour des simples marchands de passage. Un moment, l'un des gardes s'approcha très près de l'une des roulottes où était caché des armes mais par un magnifique jeu d'acteur d'Itsuki, il renonça assez rapidement. Il faut dire qu'Itsuki se fait souvent passer pour une fille lors de ces voyages et son jeune age fait de lui un mignon petit bout de femme. Lorsque le garde tenta d'entrer dans la tente des armes, Itsuki avait baissé le haut de son kimono, pour faire comme si il se passait de l'eau sur ses épaules. Quand il croisa le regard du garde, il fit ce que toute femme prude devait faire : Hurler au pervers. S'en suivit, une série de menace de Tsukiyo qui reçu, en compensation de l'affront envers sa "soeur", quelques pièces. Pièces qui furent rondement dépensées en un succulent restaurant quelques villages plus loin.

Ils arrivèrent donc, après 10 jours de voyages, que les groupes de ronins arriva dans les terres de L'Ours, la mascarade n'était plus nécessaire à ce niveau là et quelques kilomètres plus loin, tout le monde débarquaient ses armures et ses armes pour les équiper. Il faut dire que la réputation des terres du clan de l'Ours n'était plus à faire. Les barbares arrivaient parfois à faire des incursions pour attaquer les caravanes qui transitaient par les routes près de la frontière. En l'espace de quelques minutes, la troupes de gentils commerçant se transforma en une troupe de mercenaires tous armés de lames. Tsukiyo, elle, avait enfilé son armure noire qu'elle avait fait retapé par un artisan du clan de la mante. Malgré son allure, cette armure en céramique était particulièrement aussi solide que l'acier et beaucoup plus léger que ce dernier. De par son état lamentable au moment de sa découverte, il manquait quelques morceaux ce qui permit à la jeune ronin d'optimiser sa protection des points vitaux tout en lui laissant une mobilité plus que correct.

En une demi douzaine d'heure, la caravane de combattant pénétra dans le village de Tukori ... du moins dans son enceinte extérieur. Le campement était étonnamment grand, des mercenaires, des ronins et des conscrits, voilà donc pourquoi le clan de l'Ours recrutait ? Pour que ce clan de guerrier accepte de recruter c'est qu'ils ont soit subi une lourde défaite, soit qu'ils s'apprêtaient à en finir avec ces foutus barbares qui ne cessaient de harceler leur défense. Dans les deux cas, c'était le moment où jamais de montrer à l'empereur que le clan du Renard était bel et bien digne de son regard. Mais la première étape était de se présenter à l'officier en charge des mercenaires. Heureusement un samurai impérial était à la porte et avait surement la charge d'accueillir les nouveaux venus. Tsukiyo s'avança vers les gardes avant de leur montrer le message de l'empereur.

"Nos lames viennent se mettre sous les ordres du Daimyo. Nous avons reçu une invitation" Dit elle avec un sourire malin

Le samouraï impérial regarda avec un mépris plus qu'évident la troupe qui se présentait à lui. Il attrapât le parchemin non pas avec violence mais une certaines brusquerie et le déplia, faisant semblant de lire cette missive qu'il connaissait déjà par cœur. Il rangea ensuite le parchemin en question dans un étui à sa ceinture qui en était déjà plein de similaires et il toisa Tsukyio l'air manifestement ennuyé par la tâche qui lui incombait de parler à des bâtards de ronins. Mais puisque les Ours en avaient besoin, libre à eux de combattre aux côtés de tels déchets.

- Ne vous à-t-on pas apprit à vous présenter devant votre supérieur, ronin ? Apprenez à respecter la hiérarchie pour survivre, cela vous sera probablement bien plus utile que la lame à votre ceinture. Mais laissons ça de côté, je n'ai pas envie de tergiverser avec vous toute la journée. Avez vous un nom en tant que groupe ? Les scribes impériaux ne vont pas s'embrasser du nom de chacun des vôtres. Et si vous avez une spécialité, c'est le moment d'en parler, peut-être que de la sorte on pourra vous trouver un endroit où vous ne serez pas trop inutiles. Être une injure à l'honneur des samouraïs n'est bien entendu pas une spécialité, seulement la raison d'être des ronins.

On peut ne pas apprécier ce que l'on fait mais y trouver certains plaisirs. En l'occurrence pouvoir insulter les ronins tout son soul devait être plutôt satisfaisant pour un samouraï impérial. Il fallait avouer que dans la capitale, on rencontrait peu de ronin. Du moins des ronins avec un sens de la survie. Et même si on n'en rencontrait, les soldats avaient tendance à les avoirs déjà passés à tabac lorsque les samouraïs impériaux arrivaient sur place. Rien d'amusant dans le fait d'insulter quelqu'un d'inconscient voir mort.

Derrière le samouraï impérial, le camp ressemblait un peu à une fourmilière avec toutes les personnes qui s'y agitaient à l'intérieur. L'équipement était hétéroclite tout comme l'apparence des personnes. Il y avait beaucoup d'humains, majoritairement des hù-béïs mais on trouvait aussi d'autres races parmi lesquels des nezumis qui restaient entre-eux et observaient avec méfiance chaque personne qui les approchait d'un peu trop près il y avait également deux humains munies de grandes ailes grises qui planaient au-dessus du camp, semblant faire des tours comme pour patrouiller. Dans toutes cette agitation, il y avait ceux qui préparaient leurs tentes, ceux qui marchaient vers on ne savait quoi, ceux qui restaient là à parler, des civils de la ville venus installer un étal pour cette nouvelle clientèle ou encore des groupes qui s'entraînaient contre des mannequins ou entre eux.

Tsukiyo ne manqua pas de ricaner aux remarque du samurai impérial, il faut dire que celui ci était une parfaite caricature de ce que pouvait être un défenseur de l'empereur arrogant. Mais il faut de tout pour servir l'élu des kamis. Il est toujours plus simple de ne pas avoir de tolérance envers les démunis quand on est né au bon endroit, mais blamer ce pauvre fou n'était pas ce qui allait faire avancer Tsukiyo. Afin de ne pas laisser tout le plaisir à cet homme, la Renarde, toujours cachée par son chapeau, se découvrit et s'inclina, comme sa mère lui avait appris, après que l'homme ne lui arrache son message des mains.

"Samurai-sama, être la raison d'être des ronins est aussi d'arriver à survivre dans un empire qui ne veut pas d'eux, c'est sûrement pour cela que le clan de l'Ours nous a fait mandé. Et si je ne vous ai pas donné mon nom c'est uniquement que les mauvais esprits sont friands de noms. C'est par nos noms qu'ils peuvent prendre le controle de nos corps, le donner sans qu'on nous le demande est donc à la fois malpoli, arrogant et dangereux. Je suis Tsukiyo Kitsune et voici les Kitsunes. Nous sommes 13 et disposons de talents hétéroclites. Combattant, éclaireurs, saboteurs, nous saurons nous adapter"

C'est alors que je scrutais les différents peuples qui avaient décidé de venir donner leur soutien au clan du Crabe. Des humains, des Tengu, des Nezum... Tsukiyo eut tout de suite un geste de recul alors qu'elle voyait ces êtres mi hommes mi rongeur avec leur dent, leur pelage et leur regard sournois et effayant ... Tout ce qu'elle espérait c'était de ne pas avoir à combattre en leur compagnie. Tsukiyo se rappelait encore de ce jour où elle était petite. Qu'elle s'était réfugié dans les bois Kitsune et qu'elle avait vu l'un d'entre eux incanter et hurler dans la brume en agitant un baton. Puis l'un de leur guerrier l'avait attrapé et lui avait fait traversé les bois à une vitesse effrayante avant qu'elle ne tombe dans les pommes. On lui a raconté que les Nezumis sont des être bienveillant, mais elle était sur qu'ils avaient tenté de l'invoquer un esprit malin ou quelque chose comme cela.

Merveilleux. Une petite maligne qui pensait apprendre des choses à un samouraï impérial et qui en plus de cela ne pouvait pas donné une simple spécialité à son groupe. Tant pis, il lui trouverait un endroit plus approprié à la langue bien pendue qui était la sienne. Mais qu'elle se pense maligne ou non, elle ne faisait que confirmer ce qu'il pensait, des saboteurs ? Les Ronins étaient réellement tous des bâtards sans le moindre honneur. Qui osent prétendre au port du Daisho et se faire compagnon d'individu de ce genre ? Il y avait bien sûr des artificiers impériaux chargés des travail de sapes durant les batailles mais ceux là étaient mandaté par l'Empire et sortaient des écoles impériales. Là, le ou less "saboteurs" qui l'accompagnaient étaient donc soit des artificiers déchus de leurs rangs auprès de l'Empire ou des chacal ayant glanés les connaissances ici et là et n'ayant même jamais servit leurs Empire. Méprisable tout simplement. Mais le samouraï, malgré toute ses pensées, ne répondit d'abords que par un simple sourire mauvais. Même si couper la langue de la jeune femme pour son insolence lui aurait plût, elle serait surement plus à même de commander à ses hommes avec sa langue et donc d'être utile au clan de l'Ours. Et qui savait quels autres talents sa langue possédait.

- Très bien, Kitsunes.

Le samouraï prit un parchemin dans un autre étui que celui dans lequel se trouvaient les missives impériales. Le parchemin en question montrait une sorte de plan du campement, la zone étant quadrillée par des cases rectangulaires égales. Au centre du campement se trouvait le "Champs d'entraînement", ce qui devait correspondre à la zone où certains hommes s'affrontaient avec des armes en bois où s'exerçaient contre des mannequins. Tout autour se répartissaient des zones plus où moins grandes en fonction de ce qui semblait être les clans de ronins accueillit. Certains noms avaient même été écrits parmi lesquels Motorui et Tanaka, deux familles ronins plutôt célèbres dans l'ensemble du pays. Le samouraï impérial se saisit d'une plume dans son étui dont il humidifia la pointe de sa salive et marqua un caractère approximatif correspondant au mot Renard dans la langue Hùbeï écrite. Il entoura ensuite se caractère. La zone avait une taille de quatre de larges sur trois de longues. Ce qui paraissait ridiculement petit en comparaison des zones Motorui et Tanaka. Puis il tendit le parchemin à Tsukiyo.

- Voici votre logement.Termina le samouraï, toujours avec ce sourire mauvais.

Les Kitsunes pourraient ensuite entrer dans le camp sans difficulté. A l'intérieur, bien que ce soit loin d'être le chaos, la présence d'autant de familles et clans hétéroclites rendaient les choses agitées et dans certaines zones la tension était palpable. Il était même possible que parmi les os que rongeaient certains chiens appartenant à certains clans, ce ne soit pas des os d'animaux. Mais la différence était flagrante lorsque l'on s'approchait des zones des deux grandes familles de Ronins. Là-bas, l'ambiance était plus "militaire", plus "impériale". Les hommes se déplaçaient en armure et armés, certaines de leurs tentes étaient gardées par des hommes au garde-à-vous et des bannières portant les noms des familles avaient été dressées. Les Kitsunes n'avaient pas vraiment été installés juste à côté de ces zones plus tranquille. Ils se trouvaient en fait entre deux autres zones, l'une s'appuyant au mur Est du campement et l'autre occupant un large espace mais qui était séparé du Champs d'entraînements par d'autres zones notamment la zone Tanaka. Le terrain alloué au Kitsunes était presque aussi ridiculement petit que sur la carte. En fait ils auraient à peine la place d'installer un campement sans compter que plusieurs ronins des autres zones empiétaient largement sur la zone des Kitsunes jusqu'à présent inoccupée.

Le sourire mauvais du samurai ne fut que plus favorisé par le sourire de Tsukiyo qui était pour le moins habitué à ce genre de réaction. Prenant son emplacement, elle s'aperçut de la liberté qu'avait pris quelques personnes sur le campement. En même temps on ne pouvait pas vraiment leur en vouloir étant donné que tout le monde était compressé au possible pour qu'un maximum de troupe puisse tenir dans la deuxième barricade. L'endroit n'était qu'un terrain de terre au combien piétinée par les nombreux allers et venus des ronins et autres "raclures" de l'empire Hu-Bei. Toutefois la zone avait été bien empiété et comme il faut toujours faire valoir ses droits ... C'est à ce moment qu'elle eut le choix entre deux possibilité. Il est évident qu'elle pouvait débouler dans le campement voisin, pousser les tentes et tout le bordel des autres sans chercher à parler. Mais la deuxième solution était de loin la plus diplomate et la plus amusante. Elle laissa les roulottes se mettre en place avant de demander à Kuma-san de commencer le déchargement. Pendant ce temps, elle demanda à Tetsuo, l'alchimiste de sa bande, et de venir avec une bonne bouteille d'un de ses tords boyaux dont il a le secret. Elle appela aussi Nobunaga, spécialiste des relations sociales dans sa bande. La petite bande s'approcha alors de la bande qui empiète le plus d'espace sur leur terrain avec un grand sourire.

"Hola les voisins ! Ca vous dirait de boire un coup pour fêter notre installation et les futurs carnages de barbares en perspective ?"

Comme elle l'avait souvent appris quand elle servaient à l'auberge familiale, les guerriers ne refusent jamais un verre d'alcool quand on le leur propose. C'était d'ailleurs l'un des meilleurs moyens de briser la glace avec beaucoup de gens. L'alcool fait rire, est s'il y a un concours de boisson, Tetsuo est sur de les plier en quatre avec son alcool maison. Il parait que c'est ce qu'il utilise en général pour allumer le feu rapidement. Une étincelle et ça s'enflamme. Ce qui est le plus drole c'est que la plupart des gens dans l'empire boivent du saké, un alcool que l'on pourrait considéré presque comme une liqueur. L'alcool de Tetsuo c'est de l'eau de vie concentrée. Nuls doutes que les premiers verres vont être sacrément rigolo à voir

La bande qui empiétait le plus sur la zone des Kitsunes était un groupe de mercenaire. Pas même des ronins puisqu'ils ne portaient pas le moindre Katana ou Wakizashi, ce qui n'empêchait pas l'un d'eux d'arborer un Ninjato dans le dos. Sans êtres crasseux, ont voyait aisément que c'était le genre d'hommes qui prenaient peu soin de leurs hygiènes. L'odeur en approchant n'était guère engageante, un mélange de crasse, d'alcool, d'urine et de pourriture, provenant probablement des quelques os encore recouvert de quelques lambeaux de chairs que se disputaient trois animaux ressemblant étrangement à des hyènes. Ce groupe c'était installés confortablement, leurs tentes, contrairement à la plupart des autres plutôt rectangulaires, étaient larges rondes et faites de peaux cousues qu'ils avaient organisés en un cercle et il s'avéraient donc que deux tentes occupaient presque la moitié du terrain des Kitsunes, laissant quelques miettes de terrains à d'autres groupes moins invasifs et qui n'avaient de toutes façons pas installés leurs tentes là mais plutôt laissés un chariot ou une petite quantité de débris.

Les mercenaires étaient plus ou moins rassemblés autour d'une table sur le cercle d'herbe piétinées au centre de leurs tentes et regardèrent arriver Tsukyio d'abords avec une certaines méfiance et lorsqu'elle parla d'alcool ils levèrent des verres et des gourdes avec des cris enthousiastes. A la table, certains étaient assis sur des chaises alors que les autres se contentaient de rester debout ou du sol. L'un de ceux qui étaient à la table détachait du lot, un homme peut-être un peu plus soigné que les autres, en tout cas rasé de près si l'on exceptait la moustache et le bouc qui entouraient sa bouche et plutôt propre en apparence tandis que ses cheveux longs étaient attachées en une queue de chevale telle que la porte les guerriers. Quant à son odeur, au milieu de celle que dégageait déjà son campement, il était difficile de la définir. Il semblait en tout cas être le chef car sans montré moins d'enthousiasme que ses hommes, lorsqu'il parlât, ces derniers baissèrent d'un ton, comme pour le laissé parler.

- Des femmes qui apportent de la boisson, voilà ce que demandent les hommes !

Les mercenaires approuvèrent bruyamment. L'homme se leva pour accueillir cette invitée et son compagnon, prenant sous son bras un casque jusque là posée sur la table. Sa fabrication était hùbéïenne mais il n'était pas commun pour autant. C'était le genre de chose que les tribus nomades vivant dans le désert entre Athée , Hù-béï et Oridia arboraient généralement et cela correspondrait en fait avec les tentes et les physique des mercenaires qui manquaient de la finesse qu'avaient les visages Hùbeï. L'homme tendit une main en direction de Tsukyio.

- Tor'gaku Kenshi, Khan de ce clan.

Entrant dans le campement voisin, les trois Renards observent les différentes personnes dans le campement voisin. Ce sont de toutes évidences des nomades se baladant aux frontière Orientales de l'empire. Ils avaient le mérite de survivre dans le territoire du clan du Corbeau ce qui n'était pas une mince affaire. Jadis la renarde avait rencontré certains de mercenaires de cette acabit quand elle servaient dans l'auberge de sa mère. Ils sont pour la plupart des gens rustres mais aussi d'une loyauté poussée envers leur chef. Comme beaucoup, l'argent était leur principale raison d'être mais ils partageaient avec les ronins leur liberté sans concession et aussi le danger qui accompagnait celle ci.

Un sourire au lèvre, Tsukiyo s'assit près du chef en posant la bouteille de 3 litres de cet alcool au combien effrayant avant d'aller serrer la main au Khan. Toujours en armure et armée, la samurai se posa sur ce siège. L'odeur n'était pas plus dérangeante que cela étant donné qu'elle vivait dans un marécage et que certains endroit étaient de la vase en décomposition. De même que, malgré ce que pensent la plupart des gens, l'apparence d'un guerrier n'avait pas de rapport avec leur aptitude au combat. De plus, leur chef, semblait lui bien plus diplomate et surtout bien plus intéressé que ses collègues. Il avait surement bien compris qu'il fallait montrer une belle apparence aux chefs aidaient à se faire respecter. A croire qu'il pouvait devenir un membre du clan du Renard. C'est donc sans sourciller que la jeune femme répondait au Khan.

"Je suis Tsukiyo Kitsune, chef du clan ronin du Renard"

Malgré la blague quelque peu machiste sur les femmes, Tsukiyo se disait que ce n'était pas une mauvaise chose de se voir comme inférieure. Par contre qu'il place la main à un endroit inapproprié et il perdra la main. C'était souvent l'erreur que faisaient les lourdeaux qui ne voyaient dans les femmes que des bobonnes là pour laver leur vêtements sales et leur apporter à manger. Qu'ils pensent que le daisho de Tsukiyo est là pour faire joli ! Ca leur procure une fausse supériorité qui ne manquera pas de leur revenir au visage au moment où ils passeront la ligne. D'une main, la jeune femme fit sauter le bouchon et prit une petite gorgée d'alcool en faisant croire qu'elle en buvait trois. Non pas qu'elle n'avait pas l'habitude de cette gnole mais mieux valait commencer molo. Après elle posa la bouteille sur la table de manière bruyante avant de montrer la bouteille au chef pour qu'il fasse de même.

"Alors les gars ? Vous aussi on vous a dit de vous mettre quelques part sans vous dire comment on va nous envoyer au turbin ?"

Le Khan Tor'gaku répondit à la poigne de Tsukyio. La sienne était ferme et calleuse, semblable à celle des hommes qui se servent de leurs mains pour de multiples tâches et à voir une partie du campement occupée par un large groupe de chevaux, au moins un par homme, tenir des rennes faisait partit de ces tâches. Le large cimeterre à sa ceinture, semblable à celui des barbares quant à lui, bien que d'une certaines valeur était purement fonctionnel et indiquait que se battre régulièrement était autre chose que cet homme savait faire. Savait-il bien se battre ? Probablement. Dans ce type de clan du désert, le fonctionnement ressemblait quelque peu à celui des barbares oridiens, le plus fort avait souvent l'avantage pour la possession du pouvoir. Après que Tsukyio ce soit assise avec eux, le chef prit la bouteille en main et la jaugea d'un regard. Il eût ce qui ressemblait à un sourire avant d'en boire une large gorgée. Il ôta le goulot de ses lèvres en expirant un grand coup, transportant les vapeurs d'alcool dans son souffle avant de lever la bouteille à hauteur des yeux.

- Vous avez une petite descente Tsukyio des Renards, j'ai dû boire l'équivalent en une gorgée de ce que vous avez bu en trois mais j'imagine que c'est le lot des femmes. Mais bien qu'étant une femme, vous apporter à boire à ma table aussi je vais répondre à votre question avant d'en poser une à mon tour. On c'est installé à la place qu'on nous à alloué et en fait on s'en fiche de la manière dont on se battre avec les barbares parce que le vent du désert soufflera derrière nous, apportant mort à nos ennemis et gloire à notre clan !

Les hommes du clan crièrent de joie et levèrent une nouvelle fois coupes et gourdes pour répondre à la prophétie de leurs chef avant de recommencer à boire. Tor'gaku quant à lui fixa Tsukyio droit dans l'œil tout en buvant une nouvelle gorgée de son alcool à brûler sans plus sourciller que cela mais en laissant s'échapper une nouvelle fois un souffle chargé de vapeurs éthyliques. Il tendit ensuite la bouteille à son interlocutrice.

- C'est donc à moi de poser une question. Est-ce là tout votre clan avec vous ? Et ne boivent-ils pas ? Ce serait alors bien triste car il est prétentieux de se faire appeler clan lorsque l'on est si peu et c'est encore plus triste car il n'y aurait rien pour leurs rehausser le cœur les mauvais jours.

Il fallait avouer que trois personnes faisaient peu et le campement des Kitsunes restait invisible aux yeux du Khan car son champ de vision était occupé par les larges tentes qui composait son propre campement. Cependant, Tsukyio le détromperait surement, le but n'était pas de la mettre dans un quelconque embarras mais seulement de faire la discutions. Car après tout, c'était ce que l'on faisait autour d'une bonne bouteille, on discutait non ?

La Renarde voyait très bien qu'elle n'imposait pas vraiment la puissance avec ses trois collègues. D'autant plus qu'ils n'étaient pas vraiment les membres de la crème de la crème de la testostérone mais ce sont aussi les plus calme de ses hommes. Ils n'allait surement pas se blesser pour une insulte de travers comme le serait Akechi, et ne voudra pas assassiner un mec qui aurait manqué de respect à Tsukiyo comme le ferai Rikimaru. Prenant la bouteille, Tsukiyo prend une nouvelle gorgée de gnôle avant de poser la bouteille sur la table.

"Que ce soit par trois gorgée ou par une, l'important c'est la quantité d'alcool ingurgitée et sa qualité. D'autant plus qu'on apprécie beaucoup plus le gout par petite dose qu'on peux apprécier cette brulure dans la gosier et surtout perdre toutes sensations dans la bouche ... que ca ne veuille pas dire que vous aillez peur de vous bruler bien sûr"

Un sourire presque défiant s'affiche sur le visage de la Renarde, mais il fallait bien que sa réputation de soit respectée. Et puis une petite pique ne fait jamais de mal, même à des personnes baraquées, encore plus quand on doit inspirer un rapport d'égalité avec ladite personne baraquée. Après une petite seconde pour laisser le temps au Khan d'avaler la remarque camouflée avant de continuer.

"Mais je me dois de répondre à votre question. Non ces trois là ne sont pas la totalité de mon clan, les autres sont en train de poser le matériel et d'installer le campement et si je ne veux pas me retrouver avec des tentes bruler ou encore des personnes dormant comme des merdes le pagne à l'air je préfère les voir sobres. Le fait est que mon ami Tetsuo ici présent n'est pas tout à fait apte à monter un campement étant donné qu'il carbure à la petite liqueur que nous buvons. Quant à Nobu, je me dois de toujours le garder à l'oeil sinon il va courir la donzelle ce qui ne nous ramène que des ennuis"

Etrangement, Tsukiyo était très honnête pour Nobunaga. Elle savait qu'il pourrait être capable d'aller séduire la femme du seigneur local si celle ci est séduisante. Foutu prêtre du Renard, ca devait bien être le seul qui ne respectait pas les consigne de Tsukiyo uniquement pour rire. Même si jusqu'alors il n'avait pas attirer les foudres d'un clan samurai aussi laxiste que celui de l'Ours, elle savait qu'il ne fallait pas lui laisser le temps à l'idée de se frayer un chemin dans sa tête. La Renarde, poussa alors la bouteille en direction du Khan. Les vapeurs d'alcool commençaient à faire ses effets et engourdissait légèrement ses membres mais pas encore au poids de troubler ses esprits ou encore ses mouvements. Dieu que cet alcool était fort.

"A moi de poser la question donc. On parle beaucoup des barbares et de leur style de vie entre le nomade et le sédentaire. On raconte même que ces hommes ne n'ont pas de propriété définie par l'empereur ou un gouvernement, ils n'ont donc pas le droit de dire que c'est leur territoire et n'ont, par extension, n'ont pas de raison de s'attaquer à l'empire Hu-Bei. Toutefois, l'histoire prouve que même lorsqu'une personne recoit un territoire des mains même de l'empereur, il y a des chances qu'elle veuille s'étendre. Bien sur, si on lui pose la question, l'envahisseur dira que son avancée sera justifiée mais les assaillis, eux, diront que c'est un acte de guerre et bla bla bla une vendetta sanglante se déclenche. Ma question la voici. Si une personne venait empiéter sur votre terrain, quelle serait votre réaction ?"

Le Khan descends une nouvelle gorgée avec une moue quelque peu dubitative tout en observant la bouteille qui se vidait peu à peu au rythme de la discutions des deux chefs de clan. Décidément, une curieuse descente. Elle n'en avait prit qu'une mais ne paraissait pas avoir plus baissé le niveau de la bouteille que lorsqu'elle en avait prit trois. Peut-être était-ce parce que ses premières gorgées étaient les plus difficiles et que à présent que sa bouche ne devait plus avoir de sensations cela coulait plus facilement. Surement ça. Il fallait dire que ce n'était pas de la gnognote, c'était au moins aussi fort que les alcools de le réserves personnelles du Khan fait à base de la fermentation de racine qui ne poussent que dans le désert. Tout simplement immonde mais pendant les nuits du désert ou le sable se couvrait de gel, il était bien content d'avoir se feu intérieur qui le réchauffait. Il rendit la bouteille à Tsukyio, prit l'air de réfléchir une seconde avant d'éclater de rire. Lorsque son hilarité fût calmée soit quelques longues secondes plus tard, il déclara :

- J'irais lui amener un alcool tord-boyaux pour boire avec lui et lorsqu'il serait assez soûl et endormi, je mettrais le feu à ses tentes et volerais sa nourriture ! Mais je suppose que votre plan était un peu plus honorable vu votre Daisho. A moins que vous soyez un ronin qui n'en à plus rien à faire de l'honneur comme on en voit souvent essayer d'aller à Athéïle en passant par chez nous ?

Il marqua une pause, allant vers un feu de camp non loin ou rôtissait un imposant animal qui évoquait une chèvre mais dont les longues corne incurvées indiquaient qu'il s'agissait d'autre chose. Il arrachât un épais cuissot de viande sans se soucier de la chaleur, l'alcool le privant de toute façon d'une partie de ses sensibilités, et tenant le cuissot par la patte, il commença à manger de la viande à même le cuissot tout en retournant s'assoir. La viande était rouge et filandreuse, comme celle de la chèvre, mais la patte était bien plus épaisse et musclées que celle de la plupart des animaux que l'on rencontrait dans les plaines. Entre deux bouchée Tor'gaku demanda :

- Alors je suppose que vous juger que l'on empiète sur votre terrain d'installation ?

L'hilarité, voilà ce que Tsukiyo attendait. Cela pouvait signifier deux choses, soit qu'il allait la jeter de son camps dans les minutes qui allaient suivre, soit que la glace avait été brisée et que toute effusion de violence étaient inutile. Dans un cas comme dans l'autre tout allait être réglé de manière rapide. Toutefois, la renarde avait aussi pensé à la possibilité que tout parte en couille et que les lames soient dégainée, mais c'est là que la gnole montrait son importance. Au final, vu le pourcentage d'alcool dans leur sang tout acte de violence sera pas vraiment ce qu'on pourra appeler létaux. D'autant plus que les 11 autres renardeaux, eux, étaient totalement sobre en cas de soucis.

De toutes évidences, ce khan avait une bien basse opinion des ronins mais on ne peut pas forcément leur en vouloir. Il est souvent bien difficile de se retenir de dépasser la limite du banditisme. Mais, comme le disait le maitre de Tsukiyo : "Ce n'est pas le daisho ou le sceau impérial qui fait le samurai mais sa dévotion envers l'empereur et son envie de protéger le peuple de l'empire. C'est lorsque la pauvreté frappe que la voie du sang s'offre à nous le plus facilement du monde. Si tu veux un jour que l'empereur reconnaisse notre école, il te faudra résister à l'appel du sang".

Comme chacun des renardeaux, Tsukiyo avait succombé à l'appel du sang plus d'une fois, mais les sentier de la rédemptions empruntes bien des directions, elle se devait de ne plus tomber dedans. C'est alors que le nomade alla prendre une cuisse de cet animal étrange qu'ils avant d'envoyer un énorme coup de croc dans cette chair filandreuse mais néanmoins appétissante. C'est alors que la Renarde, elle, préférait rester sur sa gnole avant de poser le plan que lui avait donné le le samurai impériale

"Nous ne jugeons pas, les plans le juge. Et si tu as peur que je te soule et t'endorme pour mettre le feu à tes tentes, n'ai crainte c'est nullement mon style. Je préfère de loin boire et discuter avec mes contemporains, et en faire des alliés à l'avenir, plutot que de me livrer à du sabotage au beau milieu du camps. Tes hommes et les miens sont mal considérés par ces arrogants de samurais impériaux. Je n'ai pas envie que nous passons encore plus pour des souillons barbares et que nous réglerions cette affaire de manière pacifique autour d'une bouteille et d'un repas plutot que dans un duel"

Tor'gaku observe avec un grand sérieux cette petite femme qui lui propose de parler pacifiquement de tout cela. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise idée. Il y avait déjà suffisamment de bâtard galeux qui s'entre-déchiraient à chaque anicroche sans que son clan et celui de cette petite s'y mettent. Bien qu'il soit persuadé que là ce n'aurait pas été un entre-déchirement mais plutôt un laminage en règle de ces ronins. Enfin fallait avouer que ces deux gaillards étaient pas franchement impressionnant. Même si le type avec des marques sur la figure était plutôt étrange, l'autre ne faisait pas franchement grande impression. Bon et pour ce qui était de l'idée de la petite... Le Khan prends un large couteau de chasse en place le long de sa cuisse et le plante avec force dans la table de bois devant Tsukyio.

- Tiens Tsukyio du Renard, tu as la bouteille, moi la nourriture, coupe toi un morceau pour que toi et tes hommes mangiez avec nous et nous auront un repas. Ensuite nous parlerons.

Le Khan attendit donc que Tsukyio ait prit au moins une tranche de cette viande. Ne pas le faire serait une offense à son hospitalité, comme cela aurait été le cas si il avait refusé de boire et après tout, elle l'avait demandé, non ? La viande était effectivement filandreuse mais aussi dépourvue de la moindre graisse. C'était la viande d'une créature qui ne pouvait s'encombrer de réserve mais qui avait besoin de jambes puissantes. La viande n'en avait pas moins un bon goût. Simple mais bon. Lorsque les Renards eût fait mine de commencer à manger, Tor'gaku prit une nouvelle bouchée sur le cuissot même et après l'avoir avalé, déclara :

- Les plans ne jugent rien du tout. Ce ne sont que des bouts de papiers. Comme les sceaux impériaux qu'ils nous ont donnés. Que du papier, ça n'a de valeur qu'aux yeux de ceux qui leurs en donnent. La seule chose qui ait vraiment de la valeur, c'est la liberté !

Criant presque se dernier mot, le khan leva la bouteille de Tsukyio alors que ses hommes répondaient par le même mot crié et en levant eux aussi gamelles et gourdes avant d'en boire une longue gorgée à l'image de leur chef.

-Alors dit moi Tsukyio du Renard, à quoi tu attaches le plus d'importance ? Un simple bout de papier donné par ses hommes qui nous méprisent tant ou au vent dans tes cheveux quand tu chevauches dans les plaines de ton pays ?

Les Nomades du déserts ont parfois été considérés, à tort, comme des barbares. Ils n'ont jamais non plus été affilié à un pays tout simplement car ils sont libres jusque dans leurs sang. Il est impossible d'asservir ce peuple mais malgré son mode de vie presque primitif, on rencontre parmi eux des commerçants habiles, des philosophes, des scientifiques, des guerriers d'honneurs et des cavaliers émérites. Si toutes les tribus nomades étaient unies, nul doute qu'elle formerait une civilisation redoutable. Mais c'est justement parce qu'ils sont libres que jamais ils ne s'enfermeront dans le carcan de la civilisation.

Un grand sourire sur le visage, Tsukiyo plaça ses doigts dans sa bouche pour attirer les renardeaux avant de leur hurler quelques ordres bien reconnaissables et surtout très influent sur ces hommes.

"HEY LES RENARDEAUX ! VENEZ MANGER UN MORCEAU ! ET RAMENER DEUX BOUTEILLES DE SAKE"

En l'espace de 30 secondes, les 11 autres membres du clans débarquèrent pour trouver leur deux camarades et leur chef en train boire autour d'un de la gnole de Tetsuo. Et là le khan peut aussi noté la composition de ce clan particulièrement hétéroclite. Des hommes du Lions, de l'Ours, de la Mante et d'autre nombreux clans mineurs (certaine même n'ayant pas du tout d'appartenance à un clan), des grands des petits, certains en armure d'autre non, mais presque tous avec des daishos à leur ceinture. Ils viennent chacun leur tour pour prendre à manger et se servir un peu de saké dans leur masu (petite boite en bois pour déguster le saké) avant de s'installer autour de la table. Tsukiyo est sûr qu'en sa présence ses hommes ne feront rien de stupide. Comme à son habitude, Rikimaru reste légèrement en retrait, mangeant doucement, et chaque fois en remontant son masque entre deux bouchée. Kabuki, lui (même si tout le monde dira "elle") se plaça aux cotés de la Renarde, comme d'habitude. Une fois que tout le monde s'était installé, et une fois que Tsukiyo avait mis en bouche un morceau de viande fraichement découpé, elle répondit à la question de Tor'gaku :

"Je ne chevauche que peu souvent dans les plaines de mon pays, pour la bonne raison que je vis dans une foret. Mais je compte moins sur un morceau de papier que sur la parole, le respect et l'honneur d'un homme. Quand on est dans le même camps, c'est idiot de se battre sans parler, d'autant plus qu'il se peut que vous et moi, nous retrouvions cote à cote sur le champs de bataille"

Tsukiyo avait repris une bouchée de viande pour laisser le temps à son interlocuteur d'assimilé ce qu'elle avait dit. Sa voix était encore claire malgré l'alcool à bruler qu'elle avait ingurgité, ce qui était déjà pas mal. Un peu de viande ne faisait vraiment pas de mal au final, cela allait absorber un peu l'alcool. Cette sensation de ventre plein était au combien satisfaisante. Elle afficha un sourire particulièrement heureuse avant de continuer

"Et puis, si je veux qu'un jour on considère que mon clan mérite de protéger l'empereur, je dois casser la réputation que tout les ronins et certains groupes de guerriers un minimum libre se trainent. Pour le commun des mortels, nous sommes des brutes qui maltraitent les gens et les beaucoup de samurai ne reconnaitront jamais que nous sommes aussi doué et juste qu'eux. On nous voit comme des chiens sauvages, tuant pour quelques os à ronger. Et ça ça me dégoute."

Lorsque Tsukyio appela ses "renardeaux", Tor'gaku éclata tout d'abords de rire devant cette appellation quelque peu infantile pour un clan composé exclusivement d'homme si l'on exceptait la jeune fille qui venait s'installer à côté de Tsukyio. Mais ce rire se transforme rapidement en un sourire appréciateur devant le nombre d'homme et les silhouettes hétéroclites qui apparaissaient peu à peu. Puis il écouta Tsukyio tout en continuant de déguster son épais cuissot qu'il avait manifestement l'intention de finir à lui seul. Mais une moue déçue apparût sur son visage quand la ronin admit ne pas chevaucher dans les plaines de Hù-Béï. Pour un nomade comme Tor'gaku, cela aurait été comme dire à un samouraï qu'il ne portait son katana. C'était jugé avec désapprobation, comme si ne pas faire une chose aussi importante vous privait d'une part de vous même. Mais il ne prêta pas moins attention aux paroles de la ronin aux sujets de ses semblables et de leurs réputations. Il était vrai que peu de clan ronins avaient bonne réputation. Excepté peut-être le clan Motorui que l'on estimait être le plus à même d'être le prochain clan à devenir un clan de véritable samouraïs. Il ne leurs manquait que qu'un coup d'éclat et cette guerre contre les barbares était probablement la meilleure occasion qu'ils avaient.

- Ce que tu dis es bien vrai Tsukyio des Kitsunes. Mais ne crois pas pouvoir briser cette réputation pour tous car pour certains, ce sont réellement des chacals qui se battent pour quelques os à ronger. Bats toi pour toi-même et peut-être que tu atteindra ton but, même si il ne consiste en rien d'autre que de te réduire en esclavage à un homme qui se crois être un dieu.

L'avis des nomades sur l'Empereur était mitigé. C'était également le cas pour un très grand nombre de paysans mais ces derniers ne pourraient jamais rien faire face à la toute puissance impériale.

- Mais pour quel hôte je passerai si je laissais mes inviter amener tout l'alcool ? Har'tan, sorts nous donc un fût de ce jus de baie que nous à donné le shaman du clan Othir nous à donné et profites-en pour mettre un autre bouquetin sur le feu.

Un homme se leva parmi ceux qui buvaient depuis le début de la conversation entre Tsukyio et Tor'gaku et il se dirigea vers une tente qui semblait contenir une certaines quantités de caisses et de tonneaux. Il en sortit le fameux fût et un certains nombre de coupe à boire qu'il lança au différent renardeaux. Si ils ne les rattrapaient pas, ils pourraient toujours boire par-terre non ? Puis il remplit une large chope de bois qu'il servit à son Khan. Ce dernier leva là chope.

- C'est pas aussi fort que ton alcool à feu mais c'est bon contre les mauvaises toux, ça rafraîchit et ça à un peu un goût de menthe si on excepte l'arrière goût pimenté.

L'alcool devait être à environs 60 degrés. Donc effectivement bien loin derrière un tort boyaux comme celui de Tsukyio mais c'était plus que certains sake qui montaient jusqu'à 40 ou 45 degrés. De plus, au-delà de la force de l'alcool, boire celui-ci c'était un peu comme mélangé un thé à la menthe et un jus de piment. Il fallait avoir la gorge et l'estomac bien accrochés. L'ambiance quant à elle commençait à se transformer peu à peu en celle d'une fête. Deux hommes du clan du Khan avaient sortit des instruments du déserts et jouaient une mélodie discrète mais entraînante tandis que plusieurs hommes du clan s'asseyaient également autour de la table qui semblait à présent quelque peu saturée mais ils offraient à boire à leurs invité ainsi que des assiettes de cette viande de bouquetin.

"Il est vrai que nombre de ronins se laissent bien trop tenté par la voie du sang et j'avoue avoir eu du mal, au début à ne pas m'engager sur cette voie. La haine et le mépris n'aidant pas à respecter les autres ... mais la facilité n'est pas notre crédo, ce qui ne nous a pas tué nous a aussi rendu plus fort. C'est pour sauver mes ronins de la voie du sang que j'ai décidé de fonder le clan Kitsune. Pour que notre honneur de guerrier soit lavé et que nous apportions à l'empire plus que du sang et de la haine. On pourrait presque appeler notre clan, le clan de la rédemption"

L'ambiance c'était détendue et les avis ne divergeaient pas, c'était un bon début pour Tsukiyo. Toujours ouverte à la découverte et à la discussion, la Renarde avait bon espoir que Tor'gaku devienne un allié en plus d'être un voisin respectueux. Il faut dire que le clan Kitsune n'avait eu que peu d'allié dans l'empire, si ce n'est les villageois qu'elle libérait de l'oppression des bandes de brigands ou de yakusas. Ces nomades étaient libres et disposaient d'un avis particulièrement ouvert envers les autres. Et puis, ils offraient de l'alcool alors ils ne pouvaient pas être foncièrement mauvais. Nettoyant son récipient en bois par avec un peu d'eau, Tsukiyo se servit donc de cette alcool nomade au gout si particulier. Cela changeait radicalement de l'alcool de Tetsuo que ce dernier récupéra pour s'en siffler une quantité impressionnante sans même sourciller (il faut dire que depuis le temps, Tetsuo est constamment sous cette bibine). Le gout de cet alcool était tout de même assez rude, principalement le coté pimenté qui n'était pas très courant chez les Kitsunes, les piments étant une denrée assez rare dans leur foret. La renarde toussota avant de rigoler.

"En effet, c'est un autre style d'alcool kof kof ... mais ce n'est pas mauvais en un sens. Et puis, rien qu'à respirer, avec le jus de piment qu'il y a dedans, ca dégage les sinus"

Certains des nomades commençaient à jouer de la musique ce qui entraina une certes ambiance et détendait l'atmosphère. Nul doute que les voisins allaient être quelque peu surpris de voir ainsi deux culture de mercenariat se cotoyer mais au final, les batailles étaient aussi bien un endroit ou se faire des ennemis que des alliés. Mais Tsukiyo, toujours guillerette après la quantité d'alcool ingurgitée n'en restait pas moins consciente. Elle remarqua même que le petit Kabuki, qui ne tenait pas très bien l'alcool, tenter de gouter le nectar nomade et s'étouffa presque à la première gorgée. Cela créa un rire franc de la Renarde avant de prendre la tête du jeune homme efféminé sous son bras pour le consoler d'un calin fraternel. Elle ne manqua pas de voir Akechi, l'ancien samurai de l'Ours, en train de discuter avec l'un des nomades aussi baraqué que lui sur le, textuellement, "bottage de cul de petit guerrier". Cette discussion fut aussitot rejointe par Mugen qui raconta une histoire assez drole sur un fonctionnaire portant le titre de samurai qui avait tenté de l'emprisonner. L'histoire était rempli de description sur le manque de carrure de petit rond de cuir et du manque d'entrainement de ses gardes du corps face à un vrai guerrier. Itsuki, lui était pour le moins resté silencieux, profitant de toutes ses discussions à la fois grace à son ouïe fine. Nobunaga entra dans une discussion sur les femmes de Hu-Bei et du fait qu'il n'avait jamais encore vu de "femelle Ours". Le terme fit immédiatement réagir Akechi qui hurla la beauté guerrière de ces dames d'exception, seules capables d'enfanter des samurais grand et fort. De fil en aiguille c'était des débats particulièrement superficiels mais créant des liens et surtout amenant de nombreuses rigolade de ci de là. Tsukiyo, agissant presque comme une arbitre, empêchait les discussions de dégénérer, comme à son habitude mais ne cessa pas de discuter avec Tor'gaku pour autant.

"J'ai l'impression que nos deux clans s'entendent plutot bien. Cela me fait plaisir de rencontrer des hommes d'honneur tels que vous. Je me disais d'ailleurs que vu que nous nous entendons plutot bien, nous pourrions faire un campement commun. En mettant le feu en commun, nous gagnerions de la place et resserrera les liens qui ont l'air de plutot bien se tisser entre les Renards et vous, les fils du Vents. Qu'en pensez vous ?"

Spoiler:

Tor'Gaku fit mine de réfléchir pendant un instant tout en buvant une nouvelle gorgée de son alcool de baie. Plongeant son regard dans celui de Tsukyio, il pourrait tout à fait donner l'impression qu'il essayait de la sonder et qu'il ne se cachait manifestement pas. Après tout, partager son camp était une chose qu'il fallait considérer avec importance. On ne savait jamais tout à fait sur qui on tombait dans le désert et ce n'était pas parce qu'il en était sortit que les mesures de sécurités qui s'y appliquaient s'évaporaient. Surtout quand elles avaient été gravées dans l'esprit par toute une vie de nomade dans cette région aride. Le Khan finit par arrêter de scruter la ronin pour sonder le fond de sa chope et la terminer d'un seul trait.

- On peut voir ce que ça donne. Mais que les liens de l'amitié entre nos clans ne deviennent pas des liens qui nous attachent l'un à l'autre. La liberté est notre seule maîtresse. Mais si nous devons installer votre camp, je suggère que nous le faisions rapidement, je sens l'air qui se refroidit. Avec l'hiver qui approchait, cela ne m'étonnerait pas que la neige frappe bientôt à la porte des Ours et mieux vaut ne pas se retrouver dehors quand ça arrivera !

Ce levant en frappant des mains, Tor'Gaku attira l'attention de l'ensemble des deux clans alors qu'un vent venant du Nord commençait à souffle sur le campement, agitant les tissus des tentes et les cheveux les plus longs.

- Qu'on se bouge ! Kitsune-San et moi avons décidé de faire campement commun. Alors que l'on bouge les têtes Nord, on leurs fait de la place et plus vite que ça. Prenez sur l'enclos des chevaux si nécessaire mais je veux que tout ça soit terminé avant que le premier flocon tombe. Ceux qui traînent ne continueront pas la fête avec nous !

Le discours efficace d'un chef qui connaît ses hommes. Les membres du clan du désert se mettent en action rapidement et leurs habitudes nomades sont tout particulièrement utiles car c'est moitié de temps qu'il n'en faut pour dire : "Impressionnant ces nomades", que la première tente est démontée et qu'ils s'attèlent au transport de ce qu'elle contenait et au désassemblage de la seconde. Les renards quant à eux attendaient l'approbation de leur chef. Bien que Tor'Gaku ait une certaine prestance, il n'était pas leur chef et n'obéiraient qu'à elle.

Une fois encore la diplomatie l'emportait devant la démonstration de force, fort heureusement d'ailleurs car il n'était jamais bon de montrer une agressivité trop visible. Pourquoi ? Parce que la violence n'attirait que plus d'ennemi et de facon de mourir. C'est donc le sourire au lèvre que Tsukiyo accueillit les paroles de Tor'Gaku. C'est alors qu'il hurla donné ses ordres à ses hommes. Ces derniers étaient vraiment des maitres du campement. Il démontèrent les temps à une vitesse extrêmement impressionnante mais, les campements des Renardeaux n'étaient pas non plus des manchots dans ce domaine. La jeune femme se leva plaça deux doigts dans sa bouche avant de siffler pour que tout ses hommes soient attentifs. Elle posa délicatement son récipient de bois sur la table avant de respirer un bon coup et de prendre la parole :

"Allez les Kitsunes, vous connaissez la manoeuvre. Akechi et Kotaro vous déplacez les roulottes, et pour les placez en coupe vent, Kabuki et Rikimaru vous vous occupez des extensions des roulottes. Les autres vous installez les tentes sous le coupe vent"

Les membres du Clan du Renard se mit alors en branle bas de combat et commencèrent les manoeuvres. Chacun des membres du clan savait quoi faire et comment le faire. Un véritable travail d'équipe loin de celui des nomades capables de se débrouiller seul dans le pire des environnement, mais plutot comme un organisme ou tout le monde savait qu'il pouvait comptait sur celui qui était à ses cotés. C'était là encore une autre vision que celle des nomades dans un sens, mais tout de même proche de la camaraderie qui régnait dans leur camps. Cet exemple était assez criant seul mais cela inspira Tsukiyo pour solidifier les liens entre les deux clans :

"Vous voyez, les liens d'amitiés ne sont pas là pour "attacher" mais pour rapprocher des peuples, les faire collaborer et créer une synergie. C'est un partage sentimental et spirituel plus que physique ou matériel. Un serment d'amitié est une promesse de faire confiance à un autre, d'accepter la parole d'un autre et non de devoir lui obéir ou de lui devoir quoique ce soit. C'est donner une chose immatériel pour recevoir plus en retour. D'ailleurs, si vous m'excusez Tor'gaku-san, j'ai ma pierre à placer sur l'édifice de mon clan"

Avec un sourire au lèvre, Tsukiyo remarqua que les deux chariot avait été parfaitement placé cul à cul pour faire une sorte de barrière de bois. Elle appela Akechi qui lui répondit en lui faisant une courte échelle. D'une impulsion quasiment féline, la jeune femme bondit sur le toit des chariots pour décrocher des mécanisme en bois et fait sortir des suspentes bois. C'est là que Kabuki et Rikimaru fixèrent les pieds des suspentes avant de faire une chaine pour monter deux planche de bois assez fine pour les placer en tant que toit. En l'espace de quelques minutes. Les autres membres du clan avait placé leur tentes à l'abri du vent et faisant par la même occasion une barrière pour les tentes des nomades avant de laisser ses hommes finiauler avant de revenir auprès de Tor'gaku en remplissant sa coupe en même temps que celle de son hote. Elle lève alors son verre et lui dit :

"Maintenant que nos camps ne font qu'un, je pense que nous pouvons célébrer une amitié et non un contrat"

C'est ainsi que les deux clans purent célébrer leur nouvelle amitié toute la nuit durant, alcool est nourriture ne manquant jamais et la bonne humeur étant de mise. Bien sûr, certains ne manquerait pas de remarquer l'absence relative de femme ou plutôt de femme qui ai envie de participer à la fête d'une manière plus sportive ! Car cette chef de clan avec son œil manquant ne la rendait pas spécialement désirable pour les nomades, bien que loin d'être repoussante, mais de toute façon Tor'gaku n'aurait probablement pas été d'accord et si elle était chef d'un clan d'homme, c'était probablement pour une bonne raison, et ce ne devait pas être la faiblesse du sexe féminin. Durant la nuit, on vit même tomber les premiers flocons de neige et au petit matin, alors que les cheveux seraient douloureux et que le moindres bruit ferait gémir les guerriers les plus aguerris, une fine couche couvrait l'ensemble du nouveau campement.

Ce dernier portait d'ailleurs les marques des festivités de la nuit dernière, la carcasse presque entièrement dépouillée de viande restée sur sa broche ou des vêtements et ustensiles abandonnés sur le sol et à présent à demi dissimulés par la neige qui les couvrait. Mais alors qu'un soleil rouge se levait au travers des froides brumes hivernales, un puissant cor sonna et reçu quatre réponses. Peu après des séries de tambour et de trompettes sonnèrent appelant les clan au combat. A cet appel vigoureux, Tro'gaku répondit en sortant de sa tente, armé de son large cimeterre et couvert d'étranges vêtements fait de peaux et de fourrures qui protégeaient presque intégralement son corps du froid ambiant. Avec un large sourire sur le visage, il hurla à l'attention de ces hommes qui avaient du mal à se réveiller :

- Qu'on se dépêche ! Nous sommes venus découper de l'Oridien, pas passer des vacances !

Il rentra ensuite dans une tente où une série de cri de douleur indiquèrent la violence des coups de pieds qu'ils reçurent dans le train et les côtes avant que leur chef ne ressorte avant de se tourner vers la partie du campement des Kitsunes. Les Renards se sont-ils levés ?

La soirée s'était fort bien déroulé au final. Les kitsunes avaient un camps, ils s'étaient fait des amis, ce qui n'était pas mal, et en plus ils avaient fait une fête du feu de dieu. En fin de soirée, Kabuki et Rikimaru avaient même du aider Tsukiyo à atteindre sa couchette dans la roulotte. Au fur et à mesure de la nuit, les membres des kitsunes et des nomades festoyèrent toujours sous la surveillance de Rikimaru, qui n'aime pas faire la fête, et Nobunaga qui aime fait la fête mais pas ce genre, il préfère celles un peu plus raffinées avec des geishas et du saké grand cru. Toutefois, tout se déroula sans le moindre soucis. Et, au final, tous allèrent se coucher la tête légèrement éméché sauf les deux rabats joie et Tetsuo, qui lui n'est pas un rabats joie mais à un corps qui semble pouvoir résister aux effets secondaires à l'ingestion de liquides alcoolisés et/ou explosifs. C'est d'ailleurs une résistance particulièrement étonnante si ce n'est surhumaine. Au petit matin, il fut surprenant que le premier debout était ce même Tetsuo qui était en train de préparer une tambouille dont l'odeur, pour ceux qui s'approcher pour s'y intéresser, était particulièrement ... surprenante ... dérangeante ... affreuse ...

Alors que les cors sonnaient à travers les camps alentours de la cité, les Kitsunes se réveillèrent presque en sursaut. Le mal de tête et le son ne faisaient guère bon ménage. Il en a résulté une série d'injure envers les inventeurs des cors, des instruments, des musiciens, des crieurs, du créateur de trompettes et du créateur du son lui-même. Mais au moins tout le monde était réveillé. Alors que tout le monde sortait ou rampait de sa tente ou de sa roulotte, Tetsuo leur apporta à chacun un godet de sa substance horrible provoquant quelques répulsion chez certains, car ils connaissaient déjà le gout de cette chose. Tsukiyo afficha une grimace lorsqu'elle fut servi et vit les nomades en train de sortir de leur tente, tout aussi frais qu'eux. C'est alors qu'elle engloutit son breuvage en retenant une envie de vomir avant de sentir son mal de crane disparaitre et ses membres retrouver leur fonction.

"KITSUNE ! BUVEZ VOTRE GODETS ET ON Y VA !" hurla-t-elle pour activer le pas.

Après avoir ingurgité leur breuvage à leur tour, et manquait de vomir à leur tour, les kitsunes se réunirent et se préparèrent à aller voir le commandement. Fort heureusement, la plupart d'entre eux s'étaient endormis dans leurs armures, trop fatigué pour les retirer, de ce fait, ils étaient parfaitement prêt à écouter des ordres, et encore plus à les comprendre. Les kitsunes et les nomades se rendirent donc là bas ensemble, attendant les ordres du commandement

Un anti-gueule de bois. Chacun à le sien. Certains mangent des œufs crû mélangés à de la tomate, d'autres avalent de l'eau avec des épices, d'autres encore consomment de la viande de Pagals Vert, car cela purifierait l'estomac, le foie et les reins. Beaucoup vomissent à cause du goût atroce. En tout les cas, il n'existait pas et n'existerait jamais de remède miracle universel contre la gueule de bois. Et si certes, Tetsuo connaissait son affaire et que son produit pouvait être relativement efficace dans le cas de Tsukyio, cela n'était certainement pas le cas de plusieurs kitsunes qui feraient la meilleur figure possible pour l'honneur de leur clan mais il fallait l'avouer, ils étaient loin d'avoir l'air vaillants et même pour ceux à qui cela avait fait effet de façon correcte, le manque de sommeil ne se réglait jamais autrement qu'en dormant. La bonne nouvelle était que la bataille à venir serait relativement courte et n'allait pas requérir des tenir une position des heures durant. En plein hiver, il est impossible de faire la guerre dans des montagnes et cette guerre là durerait longtemps et plusieurs hivers viendraient donc. Cependant, laisser une saison entière à l'ennemi pour se préparer c'était tout comme lui donner les moyens de combattre en hommes et en armes. Ainsi, ce serait l'escarmouche de l'hiver.

Plusieurs soldats obéissant aux samouraïs Impériaux circulaient dans le camps, indiquant la position de regroupement des troupes prêtes au combat, requérant que chaque bandes de mercenaires, ronins et autres brigands suffisamment forts pour avoir été recrutés, envoie des troupes adaptés à des tactiques de guérilla et des attaques éclairs. Une infanterie lourde et des cavaliers seraient superflus là où ils pourraient se retrouver piéger dos à la montagne ou dans la neige. Tor'Gaku, dont le clan semblait se composer d'une trentaine d'hommes, tous solides mais d'avantage cavaliers que guerriers à pied, prit avec lui douze de ses hommes, un peu plus fin que leurs comparses et dont plusieurs d'entre-eux étaient armés de deux cimeterres à une main et les autres de glaives et boucliers de manufacture athée. Trois derniers disposaient d'arcs et de targes positionnées au bras.

Le rassemblement des troupes se fit dans l'allée principale du campement. A la sortie Est du camp, avait été montée à la hâte, une estrade de caisse au-dessus de laquelle se tenait un samouraï Impérial d'environs une cinquantaine de printemps qui se tenait bien droit malgré son âge, et affichait de nombreuses décorations au torse. Les mains dans le dos, il toisait d'un air neutre les troupes hétéroclites qui se tenaient devant lui. Un rassemblement de la plupart des bâtards de l'Empire et même d'au delà, ceux dont personne ne voulait et qu'on ne souhaitait que voir au bout d'un corde. Les trompettes sonnèrent une nouvelle fois, imposant un silence total à la masse avant de se taire et de laisser le samouraï parler.

- Ronins, mercenaires, brigands. Vous n'êtes ni plus ni moins que ceux qui ont été touchés par la déchéance et qui souillez l'honneur de l'Empire par votre seule existence. Mais l'Empereur, dans son infinie bonté et sagesse, à décidée d'accorder une chance qui n'a été donnée à aucun autre dans l'histoire de ce pays : combattre pour sa nation alors que son honneur ne lui en donne pas le droit ! Alors montrez-vous dignes de la tâche qui vous à été confiée par l'Empereur et si son regard se pose sur vous au moment de la victoire inéluctable sur nos ennemis, alors les récompenses qui vous seront attribuées combleront tout vos rêves ! Maintenant, aller prendre positions hors du camp et que les Kamis bénissent les cœurs nobles et les âmes honorables.

Le samouraï descendit ensuite de son estrade alors que des mouvements de troupes commençaient. Les grandes familles ronins avaient déployée plus de trente hommes chacune et ses unités se déplaçaient avec une discipline militaire et ne laissait aucun autres marcher à leurs côtés, éloignant sans hésiter d'un regard méprisant les chiens qui croyaient pouvoir un jour s'approcher de la lumière de l'Empereur. A l'extérieur des banderoles attachée à de long piquet permettaient aux clans de retrouver l'endroit où ils étaient attendus par des officiers de l'armée régulière Impériales qui les brieferaient probablement sur les enjeux et nécessité de leur mission. Là où se levait la bannière marquée des caractères "Kitsunes" se dressait aussi une bannière marquée : "Tor'Kaze" ou les Vents de Tor.

Spoiler:

» Annonce au village
» Kitsune Mori Mura (Village Kitsune caché dans les Marais du nord)