Transfert de devoir

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Alors que les marques au visage de Légion continuait de le lancer, celui ci vit son maitre s'éteindre le sourire au lèvre. Il avait vécu toute une vie de batailles et de pénitence et mourut par la bataille après une petite pénitence. Avant de tomber, il avait eu le temps de faire sa dernière prière à Légion avant de s'endormir. Le nouveau Légion fit alors la prière du disciple. Celle qui avait pour but de guider l'âme de son maitre auprès de leur seigneur. Après cela, il demanda à l'une des femmes du village de lui suturer ses plaies, excepter celle du visage qu'il recouvrait d'un baume sanctifié, faisait cicatriser sans réduire la marque sur le visage. Il attrapa une pelle et se mit à creuser la tombe de son frère d'arme ... non de son mentor. Cela lui prit plusieurs minutes, mais, même si ses blessures le faisait encore souffrir et que 25 kilos de mailles pouvait l'affaiblir, lui serrait les dents, il était Légion à présent. Sur la tombe, il fit une croix avec deux planche avant de placer le casque de son maitre sur celle ci. Il prit le sang qui s'était échappé de son maitre pour écrit sur le casque. Le langage qu'il avait utilisé n'était connu que des membre de la Croix, on aurait pu le prendre pour une promesse de malédiction à celui qui profanerai sa tombe mais en fait c'était juste un message.

Citation :: Puisse votre âme trouver notre seigneur, Ectolion Varagor

Il était d'usage de noter le vrai nom du tombé pour que les membres de la Croix qui passeraient par là connaissent le nom de ceux qui se sont battu pour leur cause. D'ailleurs donner son vrai nom était quelque chose de très intimes dans cet ordre. Ils ne se confiaient de telles informations que lorsqu'ils étaient fortement liés. Donner son nom était comme accepté qu'un de ses frères d'arme devienne vraiment son frère. C'était la chose la plus précieuses qu'ils pouvaient offrir. Légion se rappelait de ce jour en souriant. Au coin d'un feu où le duo pansaient leur blessures et nettoyait leur armes. Cela faisait presque de 7 ans qu'il était devenu le disciple de Varagor. Ce jour là Légion avait prouvé sa valeur en sauvant son maitre malgré la perte de son arme, affrontant des barbares à coup de poing et de heaume.

Mais un orage le sortie de ses souvenirs. Des nuages noirs gorgé de pluie arrivaient. Comme si le temps disait à Légion que cette bataille n'était que le commencement. Il avait une tache à accomplir et, au vue de la situation, il se devait d'être au plus bref possible. Il récupéra ses armes, les armes de son maitre et les étala sur ce qui devait être la seule table encore en état dans la ville après une invasion de zombie et de squelette.

"Alors voyons ce qui est encore en état. Epée courte ... on peut oublier. La lance ... cassé et bien cassé. Pic de guerre ... bon état pour percer une armure. Epée longue ... à nettoyer à cause de tout ce sang noir mais elle a l'air toujours bien aiguisée. Masse d'a... Ah là par contre je pense que vu l'état de la tête on peut oublier. Dague ... c'est bon. Hache d'arme ... si j'arrive à retirer le bout de crane coincé sur l'éperon elle sera présentable. Bouclier ... eh bien mon vieux t'en a vu de belle toi, mais tu vas me servir encore quelque temps"

La manière dont légion avait fait son inventaire avait quelque peu troublé les gens qui tentait de reconnaitre les défunts. C'était ça le problème chez les membres de Légion, ils ont tellement été entrainé à ne jamais se montrer sensible qu'il en était souvent devenu insensible à ceux qu'il avait sauvé. Mais il faut dire qu'il avait eu son instant de sensiblerie. Sa mission devait passer avant tout. Il arnacha son cheval avec les différentes armes qui était devant lui et ce qu'il avait pu trouver pour se constituer une ration de voyage. Il récupéra la bannière sainte de son ordre qu'il accrocha au reste de la lance avant de partir de ce village. Au moment de partir, l'un des villageois se plaça devant lui comme pour l'empêcher de partir.

"Messire, les morts vivants vont revenir, nous sommes sans défenses"

"Vous devez fuir vers l'Ouest, les mort vivant sont tenaces mais ils ne risqueront pas de se diviser à un instant aussi critique"

"Mais ce sont nos maisons, et nos morts que nous devons enterrer"

"Ceux que vous ne pourrez pas enterrer, vous brulez les"

"Quoi ? Mais ..."

"Il n'y a aucun salut sur ses terres, pas tant que les Pjeih seront encore là. Si vous voulez survivre à la tempête vous devez vous déplacer. Et quand bien même je vous défendrais il y aura des pertes ce qui rendra ma mission d'autant plus longue et difficile. Puis le seigneur sans nom vous protéger"

Le villageois n'avait plus rien à dire si ce n'est baisser la tête. La peur était bien présente dans ses yeux et la présence de Légion n'aurait donné à cet homme qu'un sentiment de sécurité qui ne l'aura que rendu plus faible. Le cavalier savait très bien qu'il aurait fallu une escouade pour protéger ce village et que celui ci n'avait aucun avantage stratégique. Ils devaient se hater de rejoindre la forteresse la plus proche en espérant que la garde en place n'ait pas eu des envies d'indépendance. De toutes manières l'heure n'était plus à la défense mais au voyage, les terres du Stolenmark était bien loin et, malgré le blindage qui ornait son corps et celui de son cheval, il risquait de faire des rencontres pouvant lui couter la vie. Il n'espérait pas trouver des villages encore en état alors il faudra faire attention aux rations et à l'eau.

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L'attention d'Elée fut très rapidement détourné du chevalier par un frémissement derrière eux. Une menace venait, un danger s'approchait à grand pas. Répondant à son simple instinct de survit, elle sortit son épée, prête à combattre la menace mais la voix de Krogan interrompit ses réflexions. Fuir ? Le laisser seul affronter le danger ? Que comptait il faire ? La résistance n'avait pas vraiment besoin de perdre sa tête si bêtement même si elle n'était pas encore sûre qu'il faille soutenir cette organisation. Le danger était il si grand pour que le messager décide de se sacrifier pour les aider à partir ? Non, il n'aurait jamais gardé les elfes à ses cotés si il pensait que sa vie allait s'éteindre ici. Sans doute s'attendait il simplement à un combat trop long. Ils n'avaient que trop trainer, en effet, et il était temps de reprendre la route et leurs missions. Mais le général était mort... Elle en avait maintenant la confirmation. Que devait elle faire sans son supérieur ? Elle n'était certainement pas en mesure de reprendre la direction de l'armée, mais qui était à sa tête ? Il n'était pas temps d'y penser même si la question la préoccupait au plus haut point. Si les Pjeyhs l'avaient eu...

La menace ne tarda pas à prendre le visage macabre d'une horde de créatures tout droit issues de la magie nécromancienne. Elée resserre les doigts sur les rênes de Remme. Elle n'aimait pas du tout l'idée de fuir, mais elle ne pouvait pas laisser ses hommes foncer vers une mort certaine. Le messager voulait qu'elle parte, il devait donc bien être capable de s'en sortir seul même si à première vu, un tel exploit semblait complètement impossible ? Qui était il ? Sans plus de question, elle leva le bras pour ordonner la retraite à ses hommes. Sa voix était ferme, comme si la peur ne pouvait pas l'atteindre, mais elle n'en menait pas large.

- Tous vers la forêt !

La jument ne se fit pas prier pour s'élancer au galop. Elle non plus n'avait aucune envie de se retrouver à portée de ces créatures. Elée ne pu pourtant s'empêcher de lancer un regard en arrière, blessée dans son honneur à l'idée d'avoir du laisser Krogan combattre seul ces êtres ignobles. Elle ne portait pas le messager dans son cœur, mais au moins avaient ils un ennemi commun. Qui était ce Légion dont il avait parlé ? L'arme des morts n'était plus en vue et maintenant qu'elle galopait dans la foret, elle avait tout le loisir de s'interroger. Au bout de quelques minutes, elle fit ralentir l'allure pour ne pas épuiser trop vite les chevaux. Les cadavres ne pouvaient pas filer aussi vite qu'eux, du moins l'espérait elle.

Un homme lourdement armée se dessina devant elle au détour d'un chemin forestier et elle repris le trot, faisant signe à ses hommes de ralentir. Seul dans la forêt en ces temps troublé ? Et vu son accoutrement, elle avait peut de chance de se tromper. Cet homme devait faire partie de la Légion que le messager leur avait dit de trouver. Elle n'avait plus grand chose à perdre, il lui faudrait des alliés si elle voulait avoir au moins une chance de maintenir la cohésion de l'armée Démérienne. Était-ce ce qu'avait voulu dire Krogan en disant que la loi lui revenait ? En tous cas, jamais elle n'abandonnerait le moindre de ses soldats aux Pjeyhs. Sans même s'arrêter, elle s'adressa à l'homme devant elle.

- Êtes vous de la légion ? Je suis Elée, officier de l'armée Démérienne.

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Cela faisait plusieurs jours que Légion avait voyagé avec son cheval, gardant sa monture à la vitesse de croisière : un trot léger. Son cheval Astaron, était un cheval de bataille qui l'avait suivit sur de nombreux fronts. Tout comme son cavalier, il avait été habitué à porté sa protection de maille ainsi que le par dessus noir orné de croix blanche de son ordre. Un tel trot ne le fatiguait pas. Par contre, si le cheval pouvait survivre à manger de l'herbe, Légion lui avait un peu plus de mal avec le rationnement de nourriture. Il avait évité de passer par la cité de Fentaeris, sachant pertinemment que les nécromanciens n'auraient pas accueilli un chevalier avec une bannière passablement magique dans leur cité les bras ouverts. Il avait donc du passer par des villages tous détruits par la hordes de mort vivant.

Enfin le voyage avait été pour le moins pénible et ses vivres avaient disparu dans son repas de la veille. La faim plus la douleur de ses blessures, n'avaient pas aidé au confort. Mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter. Il se concentra sur les prières de son ordre pour éviter de penser au désagrément du voyage. Mais une autre distraction vint se présenter à lui. Une troupe de cavalier arriva devant lui. Des montures légères, ainsi que des armures de cuir. Il détestait ceux qui s'habillaient ainsi car ils étaient soit des troupes des armées, soit des brigands. Dans le doute, Légion avait rabattu son bouclier sur son bras gauche, maintenant toujours sa bannière, et dégaina son épée. Montrant qu'il n'avait pas forcément envie de se battre, il placa la lame de son arme sur son épaule, prenant un air plutot décontracté mais, allié à l'absence d'expression de son casque, semblait dire que le moindre mouvement hostile sera accueilli par l'acier.

Une jeune femme sembla venir à sa rencontre, laissant un peu le reste de son armée derrière elle. Elle semblait volontaire, déterminé, et cela malgré son physique en apparence frêle. Ses troupes étaient loin de la cavalerie lourde de son ordre. Jadis redouté dans l'Ouest de Déméria, mais aujourd'hui réduit à une poignée. Il se rappelait de sa formation. Quand les barbares avait décidé d'attaquer l'abbaye fortifiée de son ordre. 40 chevaliers en armure lourde et 25 écuyers à peine moins équipés. Fonçant à une vitesse hallucinante, faisant trembler le sol de par l'acier. Au premier contact, la cavalerie avait brisé les rangs désorganisés des sauvages empalant les premiers et piétinant ceux qui se croyaient en sécurité. Mais Légion avait bon espoir de reformer les rangs de son ordre une fois que la bannière sera au coté des Stolenmark.

La voix légèrement fatigué de la jeune femme le sortit de ses pensées bien trop souvent en train d'envahir sa perception des choses. Mais c'était tout à fait normal étant donné qu'il était aujourd'hui sans maitre, sans disciple et donc seul et que ses souvenirs étaient les seuls armes pour éviter de penser à la douleur. La jeune femme s'identifia comme faisant partie de l'armée Démérienne, cette armée divisée qui arpentait les campagnes pour sauver ce qui pouvait encore l'être. Passant peu à peu sous le controle des nécromanciens, non pas par souhait mais parce que leurs pertes augmentaient peu à peu le pouvoir de l'ennemi. Peut être ces hommes avaient ils le même objectifs que Légion. Cela valait la peine de l'écouté.

La remarque d'Elée ne manqua pas de faire rire Légion, sans moquerie. La jeune femme avait été renseigné sur lui, mais avait surement mal compris son identité. Elle pensait surement que la légion était des centaines, voir des milliers d'hommes. J'imagine qu'elle sera déçue quand elle apprendra qu'il était surement le seul dans cette région du pays. Le cavalier répondit donc à la jeune officier avec une voix amusé voir enjouée camouflant sa douleur.

"Ravi de vous rencontrer, Elée, officier de l'armée Démérienne, je suis Légion, chevalier de l'ordre de la Croix. Vous rendez vous aussi vers le Stolenmark ?"

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Légion était donc un nom d'homme et non d'armée ? Le messager n'avait pas cru bon de le préciser, mais il faut dire qu'entre les créatures qui arrivaient et son étrange façon de parler, il y avait de quoi ne pas tout saisir. Enfin, au moins lui avait il indiqué un allié potentiel puisqu'il se rendait dans le Stolenmark. Un chevalier de la croix ? Cet ordre lui disait vaguement quelque chose. Des chevaliers en armures dont on savait bien peu, était-ce cela la légion dont Krogan avait parlé ? Pouvaient ils vraiment aider Déméria ? Elle voulait le croire. Mais non, elle ne se rendait pas à Stolenmark. Il lui fallait rassembler l'armée sous une même bannière, le royaume en aurait plus que jamais besoin pour se libérer des Pjeyhs.

- Non, je ne comptais pas m'y rendre. J'ai appris de terribles nouvelles et je ne peux pas laisser l'armée Démérienne tomber entre de mauvaises mains. Comptiez vous leur demander de l'aide ? Si vous êtes seul, je doute que vous puissiez convenir un quelconque accord.

D'un geste, elle fit signe à ses soldats d'approcher. Elle ne connaissait que vaguement la réputation des chevaliers de la croix, mais assez pour leur faire plus ou moins confiance. En temps normal, sans doute se serait elle bien plus méfié, mais elle avait les paroles de Krogan et un besoin désespéré de trouvé des alliés pour sauver sa patrie. Les villages brûlés, les nécromanciens courant librement dans ce royaume détruit... Elle ne pouvait pas laisser Déméria tomber complètement entre leur mains ! Même si il lui fallait pour ce s'allier à une résistance en qui elle n'avait pas totalement confiance et se fier à une lointaine réputation pour choisir des alliés. Mais il avait raison, il faudrait aller voir les chevaliers de Stolenmark. De préférence avec plus d'hommes, mais il faudrait s'y rendre.

- Si vous œuvrez pour Déméria et son peuple, considérez nous comme des alliés. Mais malgré tout le respect que j'éprouve pour les chevaliers du Stolenmark, je ne peux abandonner mon armée. La résistance m'a envoyé vers vous bien que j'ignore encore pourquoi. Trois elfes sont restés en arrière devant une armée de créatures des plus infâmes pour me permettre de vous retrouver, alors donnez moi en la raison si vous la connaissez. Mais avançons, je ne souhaite en aucun cas qu'ils nous rattrapent.

Le stresse de la jeune femme était bien visible. Elle avait de plus en plus de mal à supporter la situation. Sa jument piétinait sur place quand elle lui relâcha enfin la bride pour la mettre au pas. L'armée la suivait toujours car aucun n'avait envie de rester en arrière, mais les tensions étaient bien visibles dans les rangs. Elée était indécise et ne savait plus où mener ses hommes... Maintenant qu'Aelian avait disparu, que devait elle faire ? La mission qu'il lui avait donné n'était vraiment plus d'actualité. Elle voulait à tous prix libérer son armée mais ce ne serait sans doute pas si facile. Si les Pjeyhs la lui avait prise...

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L'officier semblait légèrement stressé par la situation, qui ne le serait pas dans une telle situation. Mais il semble que, malgré son rang dans l'armée, elle ne dispose pas de l'expérience nécessaire pour mener une guerre. Peu de gens l'ont en fait et Légion n'était pas sur de l'avoir non plus. Non pas qu'il soit incompétent, plutot que l'ordre de la Croix avait une hiérarchie au mérite qui n'était utile qu'en temps de crise. Mais au moins, il savait qu'il y avait encore des gens qui voulait affronter les nécromanciens comme. Son maitre avait bien dit que l'époque était propice aux héros, mais les héros ne naissent que grace au peuple qui les acclament. Le dilemme était grand dans le coeur de Légion. Il aimerait tant combattre auprès de l'armée démérienne mais son maitre lui avait confié la mission d'aller au Stolenmark pour se rallier à ces chevaliers.

"Je ne savais pas que mon ordre ou moi même étions connu de la résistance mais si quelqu'un vous a dit de venir me trouver c'est qu'il savait parfaitement que je ne peux me détourner de ma route. J'ai le devoir de me rendre à Stolenmark pour que mon ordre puisse survivre à ces temps difficile. Oui nous ne sommes pas mieux loti que cette région. Peu à peu notre nombre décroit inexorablement. Mais si je peux me permettre, il faudra plus d'une centaine de cavalier pour sauver Déméria. Les Pjeyhs peuvent se permettre de perdre des troupes mais vous non. Si vous lancez un assaut sur eux, vous devrez vous assurer de la supériorité de votre armée. Stolenmark a un pacte avec Déméria, avec ces chevaliers à vos chances de juguler l'infection que sont les nécromanciens"

Légion n'avait pas pour autant arrêté son cheval, qui avançait au pas pour suivre. Il avait vu la déferlante des morts vivants et des Liches annéantirs des villages. sans autre défense que les villageois armés de pelles et de pioche. Il avait envie de voir ce que les puants pouvaient faire le poids face à des soldats de métiers. C'est avec une certaine curiosité qu'il se demandait si la jeune femme avait un plan pour neutraliser les Pjeyhs

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Au moins, elle avit bien été envoyée vers un allié... Mais jusqu'à quel point pouvait elle lui faire confiance ? Elée soupira en regardant ses soldats, elle se sentait vraiment pieds et poings liés devant l'invasion des Pjeyhs et ne supportait pas de rester ainsi inactive. Il avait raison, elle ne pouvait pas se permettre de lancer ses cent soldats vers la mort, pas plus qu'elle ne pouvait abandonner le reste de l'armée. La situation semblait coincée, mais il y avait belle et bien une solution, pourtant. Elle était loin d'être la seule à être capable de mener ces hommes, sans doute d'autres seraient ils les faire combattre pour leur patrie bien mieux qu'elle, d'ailleurs. D'un geste, elle invita Cohers à les rejoindre et s'adressa aux deux hommes. Il n'était plus temps de mettre des barrières entre les différents groupes, ils avaient tous un but commun : vaincre les Pjeyhs pour sauver Déméria du chaos.

- Je comprends que vous ne puissiez pas abandonner votre mission mais je ne peux pas plus laisser tant de soldats de valeur derrière moi. Vous avez raison, je ne peux pas risquer la vie de mes hommes pour savoir ce qu'est devenue l'armée, aussi ils iront avec vous rejoindre les chevaliers de Stolenmark sous ton commandement, Cohers.

Elle reprit sa respiration et échangea un regard plein de confiance avec l'homme à qui elle avait laissé la vie de ses hommes. Elle le connaissait très bien et savait qu'il agirait au mieux. Quant à elle, la vitesse de sa jument pourrait être mise à profit si elle partait seule. Remme était une très bonne bête, bien meilleures que les chevaux des autres soldats... Si seulement elle n'avait pas été aussi nerveuse, elle aurait fait un formidable cheval de guerre. Il restait à annoncer son départ et elle craignait un peu que ses soldats le prenne pour un abandon. Il lui fallait donc choisir ses mots avec soin. Elle se retourna vers Légion, mais s'adressait en fait à tous ceux qui l'entendraient.

- Ces soldats sont tous des hommes de confiance, il n'y en a pas un que je ne connaisse personnellement et je ne me permettrai jamais de les mener dans un guet-apens. Je vais donc partir seule à la recherche des troupes de mon commandant et ils iront là où ils pourront au mieux servir leur pays. Si il nous faut remettre le sort de Déméria entre les mains des chevaliers du Stolenmark, autant leur apporter la force de vaincre. Si j'y parviens, je vous enverrais autant de troupes que possible et dans le pire des cas, j'essaierai de vous envoyer des messagers pour vous informer de la situation de notre royaume.

Il restait un dernier détail à régler... Un homme qui pourrait bien mieux qu'elle apporter son aide à Légion. N'y avait il pas parmi eux un chevalier du Stolenmark ? Qui mieux que lui pourrait convaincre ses frères d'arme d'une alliance ? Il devait absolument partir avec eux, et elle irait seule de son coté. Si elle devait foncer dans la gueule du loup, au moins n'y entrainerait elle personne, et si elle pouvait envoyer des informations à ses alliés, son sacrifice ne serait pas vain. Elle se tourna vers Nàdùr et lui fit signe d'approcher.

- Chevalier Nàdùr Karvin, je compte sur vous pour oeuvrer pour le bien de Déméria. Nous avons vraiment besoin de cette alliance... J'espère que vous saurez convaincre votre ordre de faire bon usage de mes hommes. Soyez assuré de ma fidélité au chevalier du Stolenmark même si je ne suis pas des leurs.

Elle adressa un regard appuyé à Légion, espérant qu'il avait compris que cet homme pouvait lui ouvrir des portes par sa simple présence. Les deux rênes dans une main et la main sur le pommeau de son épée, elle était prête à partir si ils n'avaient plus rien à lui dire. Elle n'avait aucune envie de trainer ici... Tant de choses à faire. Non, il fallait foncer sans attendre vers le camps où elle avait laissé tant de soldats. Elle ignorait ce qu'il en restait et lesquels étaient partit vers le nord, mais elle était bien décidée à les retrouver. L'insigne de l'armée Démérienne brillait toujours, fixée sur son armure, et elle lui ferait honneur même si elle devait y perdre la vie. Les chevaliers ne vaincraient pas sans informations sur la situation du pays... Et il fallait que l'armée se joigne à eux. Peut être faudrait il aussi réveiller les sages Buggïns, mais les vingt mille hommes de l'armée Démérienne passait avant, pour elle.

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La jeune femme semblait avoir fortement envie de partir qu'elle en oubliait les règles de sureté. Certes Légion était content de trouver des personnes aussi motivé pour défendre Déméria. Mais elle était près à laisser ses hommes derrière elle pour se lancer sans escorte dans une foret pas uniquement peuplée d'animaux mais aussi de nécromanciens et de brigand. La précipitation était bien souvent dangereux, surtout quand on est un leader. Alors qu'elle allait se lancer à toutes vitesses, le cavalier lui plaça sa lame devant elle sans le moindre signe d'hostilité ... simplement qu'il avait toujours son arme en main. Afin de dissiper tout malentendu il rengaina son arme, replaça son bouclier dans son dos avant de prendre la parole.

"Dame Elée, il n'est pas sage de partir avec autant de précipitation. Votre cheval semble fatiguer, tout comme le miens et ceux de vos hommes. Vous devriez voyager le plus possible avec nous. Ensuite, vous devriez prendre une escouade avec vous surtout si vous avez pour mission aussi important que rallier d'autre troupes. Et puis comme cela, vous ne pourrez pas dire que vous allez laisser vos troupes en compagnie d'un total inconnu, juste d'une personne avec qui vous avez discuté. Qu'en dites vous ?"

Le ton que Légion avait employé était on ne peut plus décontracté ce qui pouvait être assez étrange pour une personne avec au moins 10 points de sutures qui lui tirent la peau. Mais il savait parfaitement qu'il valait mieux ne pas dramatiser surtout avec une situation aussi dramatique. Cette Elée allait devoir affronter des épreuves difficiles alors autant qu'elle apprenne à connaitre ses alliés.

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Remme se cabra a demi devant l'épée et la jeune femme dut une fois de plus faire preuve de patiente avec sa bête pour la maîtriser. Elle retint une remarque bien cinglante, décidée à rester à peu près calme et à discuter, mais le regard qu'elle lança à l'homme en armure n'avait rien d'amical. Qui était il pour lui donner des ordres et la retenir de cette façon ? Il lui aurait suffit de parler, elle aurait attendu et l'aurait écouté. Il jouait les chevalier protecteur, mais avait il la moindre idée de la personne à laquelle il s'adressait ? Elle avait toujours fait son chemin et ses choix seule, et connaissait parfaitement les capacités de sa jument. L'animal pouvait encore faire un bout de chemin aujourd'hui, contrairement à la plupart des chevaux qui devraient bientôt s'arrêter. Elle ne l'avait pas choisi pour rien, malgré son évidente nervosité, Remme était une bête exceptionnellement rapide et endurante.

- Vous m'avez mal compris, chevalier Légion. Mes hommes vous accompagnent, mais ne sont en aucun cas sous vos ordres. Cohers est aussi capable de les mener que moi, alors n'imaginez pas que j'abandonne cent soldats, jamais je ne ferais une telle erreur. Si je les laisse vous accompagner, c'est que j'ai autant confiance en eux qu'en celui qui les mènera.

Sa voix était très sèche, sans doute trop. Mais cet homme la traitait comme une femme à protéger et non comme un soldat de l'armée. Elle ne pouvait pas le laisser sur cette impression, son honneur en souffrait. Elée avait naïvement pensé qu'en ces temps troublés on saurait la considérer comme un guerrier au lieu de s'arrêter à son sexe, mais ce n'était apparemment pas le cas. Pourtant, elle l'était... La voyait il vraiment faible et sans défense ? Elle se força une fois de plus à se maîtriser pour continuer et qu'il la laisse partir. Aucun de ses arguments n'étaient valables, pour elle, et certains étaient blessants.

- Mon cheval peut encore courir, elle a bien plus de réserve qu'il ne semble. Mais de toute façon, je serais bien plus discrète seule car je dois me rapprocher du domaine des Pjeyhs alors que vous irez dans le sens inverse. Je me rend au camp d'où nous sommes partit, je dois prendre au plus vite des nouvelles du pays et les dernières informations laissées par Aelian doivent s'y trouver. Il savais que j'étais sensée y revenir. Si je veux avancer, je ne peux pas rester avec vous et je pense qu'il serait plus qu'utile d'apprendre ce qu'est devenu le commandant de l'armée Démérienne. Il n'avait rien faire pour déplaire aux Pjeyhs quand je suis partie, ou plutôt l'avait caché.

Elée contempla un instant son armée. Elle hésitait un peu a emmener un homme pour envoyer un premier message, mais ce serait gâcher les talents d'un guerrier et lui faire prendre des risque inutile. Elle avait toutes les chances de retrouver des soldats de l'armée là bas même si le camp avait été détruit, et elle serait plus rapide et plus discrète seule. De toute façon, que pouvait faire deux hommes de plus face à une armée de créatures ignobles comme il venaient d'en voir ? La seule solution était la fuite et elle y parviendrai mieux si elle n'avait pas à s'inquiéter de ses compagnons.

- A moins que vous ayez quelque chose de vital à m'apprendre, je m'en vais. Les informations que je peux rapporter méritent bien quelques risques et je connais très bien la région.

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Comment un officier pouvait il être aussi inconscient. Cette femme semblait plus habituée à suivre les ordres plutot qu'à les donner. Elle n'avait surement pas reçu d'éducation stratégique et préférait surement l'action à la réflexion. Elle ne cessait de faire des erreurs par excès d'orgueil ou par précipitation mais si ces erreurs pouvaient passé en temps normal, dans des époques troubles, elle risquait sa vie. Peut être ne s'en rendait elle pas compte. Légion avait souvent favorisé la parole par rapport à la force mais à ce qu'il voyait, Elée n'avait d'écouter qu'une seul chose, ce qu'elle voulait entendre. Il est dommage d'en arrivé là mais, au final, Elée avait demandé si Légion pouvait lui apprendre quelque chose de capital. La situation ne se représentera plus. Avec un ton indifférent, Légion s'adressa à son interlocutrice en la fixant à travers son casque.

"Dame Elée, vous êtes une idiote. Ce n'est pas en prenant des risques inconsidéré que vous rendrez services à Déméria. Votre mission sera capitale d'antan plus qu'elle aura pour but de rassembler ce que Déméria reste d'armée. Si vous mourrez ou si vous êtes capturée comment aiderez vous le royaume ? Vous vous croyez peut être d'attaque pour traverser les lignes Pjeyhs mais si les nécromants ne sont pas des crétins, ils auront déjà prévu de patrouilles pour intercepter les messagers. Si vous aviez appris à commander des hommes vous sauriez qu'on envoie pas un soldat seul pour voyager au risque de devoir opérer des diversions, affronter des ennemis sur le chemin ou simplement parce que vous vous êtes blessés. 3 cavaliers seront aussi discret qu'un seul. Ajoutez à cela un cheval extrêmement nerveux qui pourrait, si vous êtes fatiguer, vous désarçonner voir s'enfuir si vous chutez. Que ferez vous alors ? Vous allez marcher en espérant que les morts vivants ne soient pas dans le coin ? J'aurais cru qu'un officier de l'armée sauraient faire la différence entre se sacrifier pour ses hommes ou agir avec stupidité, s'ils sont tous comme vous, je ne donne donc pas cher de notre royaume"

Légion avait été dur, certes, mais il espérait que la femme réfléchisse au moins à ce qu'il avait dit, ou au moins Cohers, qu'il charge deux de ses hommes de suivre Elée pour qu'elle ne soit pas seule face à l'inconnu. S'il ne le faisait c'était que l'armée Démérienne avait désespérément besoin d'un chef avec quelque chose dans le crane et du sang froid. La rapidité était une chose, mais l'impatience était souvent dangereux pour la santé. Les membres de la croix l'avait bien trop compris à leur insu. Alors que des morts vivants apparaissaient, ils avaient lancé des maitres accompagné de disciple pour enquêter. Bien trop ils ont présumé de la faiblesse de l'ennemi entrainant la mort de nombre d'entre eux.

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Karvin avait suivit la discussion de loin et s'énerva. Légion était arrogant et pensait avoir quelque chose à dire dans ce domaine. Elée semblait être un officier de valeur, et ce qu'elle faisait là n'était pas par pure stupidité mais par honneur. Légion devait savoir qu'un guerrier affecté à une mission de l'abandonne pas quelques instants plus tard, et le sang dans les veines de Karvin commença à bouillir. Il marcha jusqu'à Légion, se campa aux côtés d'Elée et planta son regard dans celui de Légion et commença à parler d'une voix calme et dénuée d'émotion.

- Lorsqu'un homme d'honneur est affecté à une mission, il ne l'abandonne pas de suite. En temps de guerre, les sexes et leurs faiblesses n'ont aucune importance et vu la confiance que les hommes de Dame Elée placent en elle, je doute qu'elle soit dotée d'une once de stupidité. Cet officier a laisser son armée sous les commandes d'un homme en qui elle a une confiance totale et qui est, d'après ce que j'ai cru comprendre, d'une efficacité dont il ne faut pas douter. Dame Elée doit allée récupérer des informations et chercher des hommes qui seraient capables de nous venir en aide, alors si elle est capable de mener cette mission à bien, nous lui devront une fière chandelle. Si elle voyage accompagnée de quelques hommes, cela la ralentira, mais juste un peu, donc il n'y a pas de problèmes à cela. Seulement, l'inconvénient est que voyager à plusieurs multiplie les risques de blessures et mêmes de pertes ce qui nous ferais perdre plus de bons guerriers. Imaginez seulement qu'elle réussisse seule ! A mon avis, elle à toutes ces chances car on intègre pas l'armée Démèrienne lorsque l'on est un débile mental. J'avais pour mission de récolter des informations au royaume de Déméria, mais comme je vous aie rencontré, vous, Légion, je serais informé plus vite sur ce qu'il se passe là-bas et donc je peux vous accompagnez aux terres du Stolenmark afin de vous assurer mon soutien.

Karvin put enfin respirer. Plus vite ils se rendraient aux terres du Stolenmark et mieux ce sera. De plus, en envoyant un bon officier, seul, qui sait comment se défendre et qui a pour mission d'aider les opposants au Pjeyhs, ils multiplient leurs chances de vaincre.

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Pour qui se prenait il ? Non, vraiment, il n'avait rien à voir avec les chevalier du Stolenmark. Si il s'y prenait aussi mal, il ne risquait pas de trouver des alliés. Elée ravala son orgueil, le bien du royaume devait passer avant son honneur personnel. Mais elle n'oublierait pas... Si il la recroisait en temps de paix, elle n'éviterait certainement pas un combat. Mais pas cette fois, elle ne ferait pas l'erreur de lui donner raison. Il n'avait pas une once de diplomatie, mais il faudrait faire avec, pour sa patrie. La croyait il vraiment incapable de gagner le camp ? La croyait il assez stupide pour voyager sur les routes en armure ? Déméria comprenait assez de bois pour se cacher, et les espions et messagers ne voyageaient vraiment pas souvent en groupe. Ce n'était pas pour rien ! Bien sûr que trois chevaux étaient bien moins discret qu'un seul ! Mais elle se contenta d'un regard noir et se mordit la langue pour garder son calme. Remme trottait sur place, pressée de partir. Et cet homme s'imaginait qu'elle ne pouvait pas la tenir... Simplement ridicule ! Peut être avait il ce genre d'ennuis avec son cheval, mais elle ne l'avait pas avec Remme. Elle avait dressé elle même cette bête et en connaissait parfaitement les réactions. Elle ne fuirait sans sa cavalière que devant un danger mortel et immédiat. Mais peut être ce chevalier n'avait il jamais pris le temps de vraiment faire confiance à sa monture ? Peut être n'avait il jamais chercher à établir un lien entre sa personne et l'animal qui supportait sa vie ? Si elle n'avait pas toutes les qualités d'un commandant, il ne les avait apparemment pas non plus.

- Nous remettrons cette conversation à plus tard car je n'ai pas de temps à perdre avec un homme tel que vous. Je ne me balade pas avec une armure de métal complète, chevalier de la croix, et je vous prierais de vous mêler de vos affaires. Considérez nous simplement comme des ennemis des Pjeyhs, et non comme des alliés. Mes hommes rejoindront les rangs de Stolenmark sous le commandement de Cohers et vous n'avez pas votre mot à dire sur nos actions.

Sa voix était froide, mais presque calme. Elle avait décidé de ne pas s'énerver. Sans doute le discours du chevalier avait il aidé... Lui, au moins, avait compris en quoi consistait la mission qu'elle s'était posé. Cohers aussi le savait, et il la connaissait assez pour deviner à quel point elle avait besoin d'agir et pour savoir qu'elle le ferait avec prudence. Il faut dire que le chevalier avait vu Remme courir et qu'il avait pu constater qu'elle était bien plus rapide que les autres bêtes. Elle ne paraissait nullement fatiguée même si Elée savait qu'elle commençait à avoir son compte. Elle pourrait encore faire quelques kilomètres aujourd'hui, et une course si elle avait besoin de fuir. Oui... Si tous les chevaliers étaient comme celui ci capable de faire confiance aux actions isolées comme celui ci, elle avait tout intérêt à leur confier ses hommes. Ils n'étaient pas les meilleurs guerriers de l'armée mais bien des soldats fidèles et capable de prendre des décisions de façon indépendante. Tous, elle les avait choisi pour ce trait de caractère. Elle se tourna vers le chevalier et lui adressa un remerciement muet avant de prendre la parole. Sans lui, peut être n'aurait elle pas su garder son calme face à ce Légion qui voulait disposer de ses troupes et décider de tout.

- Chevalier Nàdùr Karvin, j'espère que vous pourrez convaincre vos frères d'arme. Je vous ferai parvenir autant d'information que possible, mais sans doute Légion a t-il raison, beaucoup de messagers seront interceptés par les troupes Pjeyhs. Cependant, ce risque est nécessaire pour apprendre ce qui se passe dans le royaume.

Elle se tourna enfin vers un de ses hommes, celui qu'elle connaissait le mieux et en lequel elle avait le plus confiance après Cohers. Oui, elle n'allait pas partir seule finalement... Du moins pour un ou deux kilomètres, guère plus. Il y avait trop de troupe à ramener pour qu'elle soit le seul espoir de l'armée, mais il ne fallait pas non plus trop disperser ses hommes, donc Dem serait le seul à partir.

- Dem, tu vas venir avec moi et tu monteras vers le Rorkhan voir ce qu'il reste de nos troupes et t'allier aux rebelles si possible. Je t'y rejoindrai si j'y parviens, mais fait au mieux sans moi car selon ce que je trouverai au camp, peut être aurais-je d'autres priorités. N'oublie pas d'informer le Stolenmark de ce que tu verras.

Sur ces mots, elle adressa un salut de l'armée à ses hommes et aux deux chevaliers. Sa rancune envers Légion n'était pas prête de disparaitre mais elle ne s'en occuperait pas tant que la guerre ne serait pas terminée. Accompagnée par Dem qui était sortit des rangs à son appel, elle fit pivoter sa jument et partit d'un trot rapide. Elle ne resterait pas plus de dix mètres sur le chemin et s'enfoncerait bien vite dans la forêt... Elle avait aussi à parler à Dem en privé puisque de simple soldat, il était passé espion et négociateur en moins d'une minute. Il fallait qu'il fassent un plan, mais certainement pas devant Légion. Il ne semblait absolument pas capable de faire confiance à un autre que lui même et méprisait l'armée sans même chercher à la connaitre. Ce genre d'idéalistes sans cervelle, elle s'en serait bien passée, mais vu l'état de Déméria, elle ne pouvait pas.

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La situation était particulièrement grave et tendue. Les ennemis de Pjeyhs étaient en train de s'énerver les uns contre les autres, des prises de risques d'un coté comme de l'autre. Des missions dangereuses d'un coté comme de l'autre aussi. Le sort de Déméria pouvait s'être joué au milieu de cette foret mais Légion, lui, n'a eu pour simple réaction de rire. Pas un fou rire, mais plutot un petit rire étouffé que Elée put entendre en passant à coté de lui. Ce n'était nullement pour se moquer mais plutot parce que le contexte allié au fait, qu'au final, l'officier à légèrement réfléchi avant de partir à l'aventure était vraiment trop drole pour qu'il puisse se retenir. Avant que la femme ne parte comme une fusée, Légion leva sa bannière sans lui décrocher un regard avant de lui adresser les seules informations en sa possession.

"Prenez garde par le sud. Un village rebelle a déjà été attaqué par une avant garde Pjeyh. Peut être que certains de leurs amis trainent dans le coin. Que le seigneur sans nom vous protège, dame Elée, vous aussi Dem"

Le chevalier décida donc de continuer sa route. Il était certes fatigué par le chemin, mais de toutes facons, il ne craignait pas grand chose. Avec ce groupe armé qui l'accompagnait, il ne risquait pas de se faire attaquer par des brigands ... peut être une attaque de la part d'un des soldats d'Elée, mais au moins ca permettra de ne pas trop rouiller sur place. Quand Elée avait disparu, Légion resta stoïque, continuant son chemin tranquillement. Il était tout de même curieux de savoir ce que valait l'armée de Déméria. Il avait déjà combattu avec un membre de l'armée démérienne. Un vétéran qui avait sur plus plus de cicatrices que le maitre des adorateurs de Légion. Il était dommage qu'on ne leur apprenait pas à combattre par soucis d'argent. La plupart d'entre eux avaient appris à ce battre en survivant à d'autre bataille. A l'inverse, les chevaliers de la Croix avaient, quant à eux, un système d'entrainement très éprouvant autant physiquement que mentalement ce qui en faisait de bon combattants, digne de leur dieu. Dans l'armée Démérienne, les bon combattants coutaient au moins la vie de 10 mauvais soldats et malchanceux. En ces temps difficiles, Légion espérait profondément que ce ratio soit revu à la baisse

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A présent, Légion ainsi qu'une centaine de soldats avançaient sur les terres vides de vie des terres de Déméria. Plus ils pénétraient loin, et plus cette troupe pouvait se demander si les morts-vivants avaient laissés la moindre parcelle de vie dans leur sillage. L'avancée était silencieuse, les hommes ne parlaient pas. Aucune conversations, de blague débiles, ou même encore de chansons encourageantes; comme-ci une force maléfique les en empêchais. A moins que ce silence ne vienne du fait que dame Elée et Dem soient partis si subitement et sans grande préparations ? Tous avez une confiances aveugle en eux, mais ils ne pouvaient s'empêcher de ressentir une profonde inquiétude sur leur destin; et cela ce faisait ressentir parmi les rangs. Même Cohers qui se situait à l'avant des cent hommes ne pouvait sortir une seule phrase d'entre ses lèvres. Seul le bruit des armes frappants contre les armures et les sabots des chevaux frappant contre la terre se faisaient percevoir dans cette ambiance maussade. C'est alors que Cohers stoppa la troupe d'un geste de la main. Il apercevait au loin un hameau habités de formes dont l'aspect était imprécise. Impossible de voir si il s'agissait de mort-vivants ou d'autre chose.

" Djaed, Mireas partez en éclaireurs; à cette distance ils ne nous ont sans doute pas vu." Ordonna Cohers afin d'éviter un éventuel danger. Il savait qu'il ne devait en aucun cas mettre la vie de ses hommes en danger alors que Dame Elée était absente.

Deux hommes bien bâtis descendirent de leur monture et s'avancèrent vers le chef des troupes. Ceux-ci portaient une barbe de plusieurs jours ainsi que des grandes cernes sous les yeux; tout deux cheveux mi-long, l'un était brun et l'autre roux. Ils portaient chacun un arc dans leur dos, ainsi qu'une épée longue à leur taille. Peu encombré au torse dû au port d'une simple armure de cuir cloutée, les deux hommes étaient sans aucun doute une bonne sélection afin d'agir en tant qu'éclaireurs. Ils commencèrent à se diriger vers les champs tel des ombres; profitant des divers éléments du décor afin de se camouflés aux yeux de tous. Pendant ce temps, de terribles et imposants nuages noirs commencèrent à se former dans le ciel, et des bruit de tonnerres à retentirent dans l'air. Une dizaine de minutes après, Djaed et Miras revenaient et tout en remontant en selle expliquèrent :

"Il ne s'agit que de simple fermier qui s'occupent de leur récolte. Ils semblent se presser à cause de l'orage. Je ne pense pas qu'il feront attention à notre présence. Mais la route vers le Stolenmark passe directement entre leur champs; il faudra donc être vigilant en cas d'embuscade."

Cohers hocha la tête pour montrer qu'il avait comprit, et il fît signe aux hommes de reprendre la route. Tous suivirent la route en direction des champs.

En pénétrant dans ce grand hameau; les soldats ne purent que remarquer que les fermiers les observais d'un œil mauvais. Ceux-ci semblaient serrer leur fourche le plus fort possible afin d'éviter de sauter sur Cohers et ses hommes. Depuis les champs ils suivirent les cavaliers dans leur avancée. Ils semblaient agressif envers la troupe, des mots vulgaires se firent entendre, ainsi que des signes montrant leur manque de respect. C'est alors que tout le monde se stoppa. Une dizaine de travailleurs s'interposèrent sur la route; non-armés. L'un d'eux ouvrit la parole :

"Vous ! Oui vous qui z'êtes armés jusqu'aux dents. Vous voulez faire quoi ici ? Vous voyez pas qu'il y a assez de guerre. Retournez chez vous et laissez ce royaume en paix !"

Tous semblaient d'accord avec les dires de leur compagnon. Celui-ci avait dans la quarantaine et était recouvert de terre dû à sa besogne dans les champs. Ses vêtements troués affichaient aux yeux de tous sa classe sociale; celle d'un misérable pécore. De plus, des gouttelettes se faisaient sentir sur les parties mise à nue des soldats.

Spoiler:

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Cette région était certes une région de travailleur et ils avaient surement été plus touché que les seigneurs et les guerriers des armées démériennes. Légion avait toujours eu de la compassion pour eux et pour le labeur qu'ils devaient accomplir pour que le royaume puisse fonctionner. Mais bien trop souvent, les chefs les méprisaient ou profitaient de leur manque de connaissance du combat pour les maltraité.

Mais cette fois une ardeur guerrière peu courante dans ce milieu, venaient de s'emparer d'eux. Et cette situation risquait de dégénérer fortement et de blesser des soldats ou encore des villageois. La situation devait se calmer d'une facon ou d'une autre. Le premier problème pour parlementer c'était que tout le monde se sente au même niveau dans la conversation. Pour cela, le chevalier descendit de sa monture après avoir planté sa bannière dans le sol. La stature de Legion était certes imposante, d'autant plus avec son armure possédant encore des traces de combat, mais au moins, avec le pied à terre, il réduira de stature.

"Nos intentions sont nullement agressive, nous devons traverser ce hameau et continuer notre route. Chacun partira de son coté et tout ira bien. Ces hommes sont de l'armée Démérienne, je pense qu'ils ne souhaitent pas non plus vous affronter. Je sais que vous avez vu passer bien des soldats et bien des guerres mais, pour ma part, si mon sang doit couler, je préfère que ça soit contre des Pjeyhs plutot que des paysans"

Légion s'approcha de ce qui semblait être le chef des travailleur, avant de s'arrêter lorsque celui ci le menacera de sa fourche. Plongeant son regard dans le siens comme pour regarder si c'était bien une haine vicérale envers les soldats ou que quelqu'un le manipulait avant de continuer.

"Enfin, si vous voulez combattre, réfléchissez aux conséquences, au royaume que vous affaiblirez, à vos familles qui devrons survivre sans vous. Si nous devons nous battre ce n'est entre nous mais contre les Pjeyhs. Ces nécromanciens qui se sont eux même maudit et tentent de maudir le royaume avec eux"

Le chevalier avait parlé, il attendait la prochaine réaction de ces paysans. Baisserons-t-ils leurs armes ou voudront ils se battre ? Légion espérait vraiment qu'il choisissent la parole car il avait encore des blessures et risquait de les réouvrir, voir même de devoir, non seulement calmer les villageois mais aussi peut être les handicaper en leur brisant un membre.

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La situation était tendue, les villageois n'étaient qu'une vingtaine, mais ils semblaient décidés à ne pas vouloir laisser passer la troupe de cavaliers à travers leur champs. Sur la route, il n'y avait que neuf fermiers non-armés en plus de celui à qui s'adressait Légion sans aucune intentions agressives. Dans les champs, tout autour de la scène étaient disséminés le reste des habitants; armés pour cette poignée. Le chevalier put remarquer que lorsqu'il descendit de sa monture, les villageois qui lui faisaient face reculèrent d'un pas, craintif de ses intentions; sauf le "chef" qui restait bien droit face à légion. plongeant son regard haineux droit dans celui du chevalier malgré le heaume qu'il portait. Le premier discours de celui-ci ne changea pas la situation. Personne ne semblaient calmés, mais personne n'eu l'initiative d'attaquer non-plus. Mais cela permit au chevalier de se rapprocher et de se retrouver juste en face des fermiers qui leur barraient la route. Il pût voir dans leur yeux une réelle haine et aucune lueurs surnaturelles dû à un quelconque enchantement. Ils agissaient de leur propre volonté. Peut-être avaient-ils connues trop de guerre et avaient t-ils perdu trop de proches. Mais c'est à la fin de son deuxième discours que Légion allait comprendre leur réaction. Et cela était des plus inquiétants pour le destin de cette centaine d'hommes. Tout ce passa ainsi, alors qu'un coup de tonnerre frappait tel un marteau dans le ciel, les petites gouttelettes firent place à de la neige qui tombaient lentement sur le sol du hameau. L'homme d'une quarantaine d'années qui faisait face aux cavaliers se mit à parler :

"Vous n'êtes que des traitres ! Au lieu de combattre vous devriez vous plier face à la puissance des Pjeyhs. Nous leurs obéissons et il nous épargne. De plus la moindre marque de fidélité est récompensé. Si vous apportez la guerre avec vous, alors vous ne méritez rien de plus que le châtiment qu'ils vous réservent. Mon fils est partit les avertir lorsqu'il vous a repéré au loin avec votre troupe. Ils ne devraient pas tarder. Je vous conseillerai de vous rendre sans faire d'histoire, ce serait plus simple pour tout le monde."

Expliqua t-il sans aucune émotions mis-à-pars la colère. Et c'est là que la zizanie débuta. Une pierre fût lancé depuis les champs accompagnés d'un "Porteurs de morts !" hurlé par l'un d'entre eux. Bien vite après cette première lancée, les cavaliers furent bombardés de caillasses de toutes les tailles. Leur armures avaient connues bien pire comme assaut, mais c'était tout même dangereux pour les hommes si ils ne faisaient rien. De plus, Cohers n'était pas habitué à ce genres de situations et ne savait que faire. D'un côtés il tenait à la vie de ses hommes, mais d'un autre il ne voulait pas blesser les fermiers inutilement. Son but n'était pas de tuer des innocents qui pensaient choisir la bonne voie; celle de la soumission. Son but et celui de ses hommes était de faire tomber le règne des Pjeyhs. Enfin tout cela pour dire que la situation était délicate. Des fermiers jetaient des pierres sur les soldats, la neige tombait et les Pjeyhs qui risquaient de débarquer avec leurs régiments de morts-vivants à tout instant. Le temps coulait et il fallait vite agir.

"Légion ! Je ne vous connais pas mais je sens que vous pouvez nous sortir de cette situation. Cohers n'est pas fait pour ce genre de révolte civ..." L'homme qui n'était autre que Djaed l'éclaireur venait d'être interrompu par une pierre qui venait de heurter sa tête. A présent il saignait mais restait conscient. "Il faut agir vite et je vous donne ma confiance." Conclut-il.

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La situation dégénérait mais le tout était de faire en sorte que les villageois s'écartent. Ils ne tenteront pas de bloquer la troupe une fois lancée. Mais les fourches pouvaient être dangereuses et il n'était pas question de laisser des hommes se faire capturer par les Pjeyhs. D'une part parce qu'il sera surement torturer et d'autre part parce qu'Elée risquait de l'engueuler encore plus qu'avant. Devant l'échec de la voie diplomatique, Légion sembla baisser la tête comme résigné avant que l'un des soldat Démérien ne lui demande de prendre les choses en main. Le matage de révolte paysane n'était pas son fort non plus. L'heure était donc à la violence, c'était la volonté du seigneur sans nom. Les cavaliers d'Elée n'était surement pas fait pour des mission neutralisation, leur équipement le prouvait bien. Reculant légèrement, parant les projectile avec son bouclier, il s'approcha de ses compagnons de voyages.

"Reculez et prenez de l'élan. Quand j'aurais commencé à les disperser engouffrez vous dedans et traversez. Ils ne seront pas assez téméraires pour bloquer une charge"

Près de son cheval, Légion attrapa la bannière de son ordre avant de l'enrouler autour de la hampes de lance à laquelle elle était accrochée. Il la prit en main comme une lance avant de grimper sur son cheval et de rester seul face au dizaine de villageois qui leur bloquait le passage. Le temps sembla ralentir, et la buée sortant de sous son casque et des naseaux de sa monture devenait effrayant. Légion s'était retenu de grogner ou de montrer sa douleur, mais à cet instant, il avait besoin de beaucoup d'adrénaline pour traverser ces paysans qui avaient trahi Déméria par couardise. Et cette couardise leur dictera surement de jouer en la faveur de Légion qui, dans un cri de rage, lança sa monture blindée dans la mêlée tentant de briser les rangs de paysans par la crainte et surtout pas des coup de hampe. Il ne voulait pas tuer ces pauvres gens mais la douleur était bien souvent la meilleur des intimidations qui existait. Ils se remettront de quelques hématomes et os cassés.

"SUS AU TRAITRE DE DEMERIA !!!"

Certes, le chevalier ne pensait pas véritablement que les villageois étaient de traitre, juste des faibles qui devront être corriger. Mais il fallait bien impressionner le plus de gens possible pour réduire le nombre de blessés. Légion savait trop bien qu'il ne devait pas s'arrêter tant que les villageois n'était pas dispersé et éviter de se faire attraper par les villageois. Dans sa charge, il leva sa bannière transformé en baton de combat et remonta bouclier pour parer les attaques trop dangereuse. C'était bien une sombre époque pour que des soldats démérien doivent traverser des lignes de villageois tels des barbares

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Les villageois déchainaient à présent toute leur rage contre les cavaliers, ils se sentaient supérieur à eux à cet instant précis, car à par tenter de misérables intimidation afin de les calmer; les soldat étaient surpris et impuissant. Un mouvement de protection eut tout de même lieu de la par de la troupe, ils resserrèrent leur montures les unes contre les autre et tandis qu'ils levaient leurs boucliers fasse à cette faible et humiliante menace. Légion commença à hurler des ordres tandis qu'il bloquait les pierres qui lui étaient destinés à l'aide de son bouclier tout en reculant vers son cheval. Il était décidé à utilisé la force. Par contre personne ne voulait le suivre et des chuchotements vulgaires à l'encontre du chevalier se firent entendre. Mais Djaed ne laissa pas cette situation continuer.

"Arrêtez de parler et écoutez-le plutôt. Nous sommes entrain de nous faire massacré par des fermiers armés de cailloux et de fourches. Comment allons-nous sauver Déméria si nous ne pouvons même pas faire face à cette faible menace ? Il faut montrer que ceux qui sont avec les Pjeyhs; nous ne leur montrons aucune pitié."

Son discours était beau, mais les soldats n'étaient tout de même pas convaincu. Mais Cohers lui fût charmé et trouvait que l'éclaireur avait raison. Il le fît comprendre à ses troupes :

"Aller les gars, on va leur montrer ce que l'on sais faire. Préparez-vous à suivre Légion dans sa percée."

Une fois ces petits discours terminés, tous se mirent en position de charge et prirent de l'élan comme leur avait suggéré Légion; ignorant les pierres qui les heurtaient. C'est alors que dans un élan de barbarie, Légion armé de son étendard et de sa monture fonça en direction des fermiers dans un hurlement guerrier. Les pierres ricochaient sur son armure et la neige venait frapper contre son heaume par la force du vent. Mais rien n'arrêtait sa lancé et les fermiers comprirent vite qu'il fallait se pousser de la route. Ce qu'ils firent. Mais tous n'eurent pas le temps, dont le chef qui fût fauché en lançant une pierre sur Légion. Pierre dont l'impact fût si violent, que le chevalier la sentit passé sur son front; il ne saignait pas mais sans doute aurait-il une bosse. Mais pour un serviteur du seigneur sans nom cela était sans aucun doute sans importance.

A sa suite, la charge des cavaliers eut lieu. En tout, trois fermiers furent écrasés sous les sabots et des cris de peines et de fureur furent entendu dans le dos des rescapés. Mais tel était le destin de ceux qui avaient rejoins les Pjeyhs. La troupe passèrent enfin le hameau, mais à peine venaient-il d'en sortir, que quelque mètre plus loin, ils virent face à eux un cheval noir monté d'un unique cavalier. A cet instant de la grêle se mit à tomber. Et ils reconnurent dans la lumière d'un unique éclair, un visage jeune et pâle aux yeux plissés, dont les cheveux noir tirés vers l'arrière faisaient penser à celui d'un noble de Hu Bei. Ses vêtement des plus chics étaient constitués d'une simple chemise blanche et d'un pantalon noir. Tout autour de ce mystérieux cavalier flottaient une multitude d'os. La grêle ne semblait pas toucher ce personnage qui n'était autre qu'un Pjeyh. Il s'inclina depuis sa monture et se présenta :

"Salutation à vous étrangers. J'ai eu vent que vous étiez des traitre souhaitant notre perte à nous les Pjeyhs. Je vous proposerai bien des négociations, mais vu la façon dont vous êtes sortis de ce hameau je pense que c'est impensable. Je vous souhaite donc une bonne journée malgré ce temps orageux."

A la fin de ses paroles, après un second éclair, il disparut lui et sa monture dans un rire sadique et macabre. Les os qui avaient flottés autour de lui tombèrent au sol avec fracas. Puis, de ce tas difforme se créa une cinquantaine de squelettes armés de griffes osseuses aussi tranchante qu'une épée bien aiguisée. Ceux-ci avaient une lueur rougeoyante au fond de leur regard et observaient les cavaliers dans un soupir d'outre-tombe. Et c'est dans un hurlement collectif dévoilant des ranger de dents pointues que les créatures se mirent à charger la centaine d'homme. Les chevaux semblaient atteints d'une peur surnaturelle et n'arrivaient pas à bouger malgré l'ordre de Cohers...

"Chargez ! Mais chargez ces vils créatures bon sang !"

Rien n'y faisait et le combat semblait inévitable. De toute évidence Légion allait se faire engueuler par Elée. Ou plutôt valait-il mieux qu'il est la possibilité de réentendre la voix de la dame.

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Alors comme ça les Pjeyhs voulaient nous empêcher de passer et négocier ? Quelle bonne blague. Pas question de laisser parler cet ensorceleur nécromanciens. Alors que les troupes de Cohers avait ralenti pour écouter cet homme maudit, Légion lui talonna sa monture pour charger droit sur le monstre. Ces immondes créatures maudites avaient surement compris que ces hommes risquaient de détruire la domination des Pjeyhs. La pierre que le chevaler avait recu sur le crane n'avait fait que décupler sa colère et sa rage contre ces immondices et il était presque heureux de voir ces morts vivants approcher, il avait envie de faire parler les armes et surtout de montrer aux Pjeyhs que les humains ne seront pas si fragiles.

Le sang de Légion ne fit qu'un tour, dans son esprit revenait les images d'attaque du petit village où il avait perdu son maitre. Les même morts vivants, les mêmes ennemis. Mais cette fois l'enfoiré qui venait d'invoquer les squelettes avaient fuis comme un pleutre. Cela prouvait bien que les Pjeyhs étaient des vicelards et des petites frappes s'amusant avec des pouvoirs puissant sans se préoccuper de l'éthique ou simplement des gens qu'ils réveillaient d'entre les morts. Alors que son cheval, lancé à toute allure sur ces créatures surnaturelle entendait leur cri effrayant,qui le stoppa déséquilibrant Légion pendant un instant. Astaron était un cheval de bataille formé pour ne pas s'arrêter quand il était lancé, mais il avait encore quelques problèmes avec les créatures trop surnaturelles telles que les squelettes.

"Les chevaux ne ne veulent pas charger ? Il est tant de charger à pieds. A 50 contre 100 ca devrait pas être un problème. Les créatures ne pourront pas craindre les squelettes tout le temps. Que ceux qui n'ont pas peur des égratignures me suivent, les autres attendez le moment pour charger et attaquez avec des armes à distances. Si le seigneur sans nom le veux tout se passera bien"

Le cheval refusait d'avancer ? Alors il était tant de mettre le pied à terre. Il planta sa bannière au sol attrapa son écu et son bouclier avant d'avancer sur la vermine squelettique. Lors d'une charge le plus important était la vitesse et le poids des adversaires. Légion avait l'avantage pour les deux. Les squelettes n'étaient pas des athlètes, leurs corps n'étaient mus que par la magie. Pour le poids, Légion avait l'avantage d'avoir de bien 25 kilo de chair et au moins 20 autres en acier sur le dos. Préparant l'impact, il plaça son bouclier devant lui et son bras droit, armé de son pic de guerre, prête à s'abattre sur les squelette tel la fureur du juste. Aucune peur n'avait atteint son coeur. on aurait pu le croire fou mais il savait aussi que le courage pouvait inspirer autant de courage auprès d'autre soldat.

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Oui, malgré l'entrainement que la monture de Légion avait pût recevoir, il remarqua à ses dépends qu'elle refusait elle-même d'avancé; terrifié par ces créatures sans âmes. Lorsqu'il descendit de sa monture, tous firent de même sauf une dizaine d'archers qui profitèrent de la hauteur de leur monture pour avoir une meilleur vue et portée de tir. Tout ceux à pieds mirent leur boucliers en avant et se mirent à courir afin de rejoindre Légion qui avait quelque mètre d'avances sur eux. Lorsque celui-ci planta sa bannière, un éclair éclata au même moment dans le ciel et à présent la grêle tombait abondamment sur cette scène de bataille. Malgré ces conditions météorologiques désastreuses, celles-ci ne gênaient aucunement les soldats qui dans un cri de fureur tentaient de rejoindre le chevalier avant ces monstruosités. Pic de guerre et bouclier, Légion les attendait sans crainte. C'est alors que le choc se produisit en même temps que le son du tonnerre dans le ciel orageux. Une vingtaine d'hommes eurent le temps de rattraper le peu de distance qui les séparaient du combat et l'affrontement eut lieu. Les épée se heurtèrent contre les griffes avec difficultés car celles-ci étaient aussi solide que de l'acier. Légion lui, armé de son pic arrachait les tête qui passaient à sa hauteur tandis que les flèches tirés par les archers toujours à cheval volaient à côtés voir dans les têtes et les membres osseux des squelettes. Les tirs étaient précis et les boucliers tenaient bons face à cet assaut redoutable. Tous étaient bien décidés à ne pas laisser ces créatures traverser la ligne; et ils s'en sortaient bien. Ils gagnaient sur tout les points, le nombre comme sur la stratégie.

"Aller les gars repoussez-les !" Hurla Cohers en riant.

Si la situation ne changeait pas, il n'y aurait que quelque blessés et toutes ces créatures seraient massacrés sans problème. Mais justement, il y avait un problème. Dans le ciel, perché sur un nid d'ossement. Le cavalier Pjeyh et sa monture aussi noire que la mort elle-même admirait la scène avec un sourire sadique. Là il sortit d'un fourreau accroché à la selle de son cheval, une épée à une main dont la lame était sertie d'une dizaine de crânes de toutes tailles. Il observa ses troupes se faire réduire à l'état de petits ossement et dans un rire macabre il lança son épée depuis le ciel. L'arme se planta derrière les squelettes encore entrains de combattre; juste sur les cadavres qui s'empilaient. Là, les dix crânes de l'épée s'animèrent sous la forme d'une lueur rouge au fond de leurs orbites vides et de leur bouche. Suite à cette animation macabre, les ossements de ceux qui avaient péris se mirent à léviter afin se rattacher aux monstre encore face aux soldats. Leurs jambes et leurs griffes gagnèrent en taille, tandis que leur os se renforçaient. Une deuxième mâchoire inférieur vînt se placer devant la première et les créatures poussèrent un hurlement dévastateur comme sorties des profondeurs de l'enfer. D'un geste lent elle frappèrent les boucliers qui se mirent à voler avec les soldats. Les flèches se plantaient sans effet dans les os renforcés de la quinzaine de monstruosités qui se dressaient face à eux. Le rire de Cohers fût vite interromput par un coup griffe qui le fît voltiger. Il était à présent inerte au sol. A présent la situation s'aggravait, la ligne était percée et ces créatures étaient bien plus puissantes que les anciennes. Légion remarqua vite que l'une d'entre-elle leva son imposante main afin de le frapper. Qu'allait-il faire à présent face à cette menace ?

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Alors ce petit enfoiré nous observait, au moins il était à porter de tir. Mais le problème qui avait devant les yeux était bien plus ennuyeux, d'un ennui mortel même. La griffe levée, Légion décida de sauter sur le squelette géant pour envoyer le bouclier sur les griffes. Il n'avait pas le choix, si la griffe prenait trop d'élan, son bouclier ne pourra jamais les bloquer. Il prit alors une forte impulsion pour s'appuyer sur le genoux de la créature avant de lancer son interception.

Le choc avec la main fut rude et, bien vite, Légion fut ramené au sol et manqua de placer le genoux à terre. Au moment du choc les griffes s'était littéralement planté dans le métal du bouclier. Les ossements se frayèrent un chemin sur près de 20 centimètre dans la protection et au moment de l'écrasement, ils raclèrent même le heaume du chevalier, laissant 2 belles marques sur son visage d'acier. Une fois l'attaque stoppée, Légion prit une grande inspiration avant de hurler aux archers

"ARCHERS ! ABATTEZ CE FOUTU PJEYHS ! VITE !"

Usant de la force que son cri avait généré, Légion dégagea l'attaque du monstre squelettique géant, lui laissant le bouclier coincer sa main (en souvenir. Son but était maintenant d'atteindre l'épée du Pjeyhs et de la briser pour briser l'enchantement qui dopaient ces morts vivants. Pour se frayer ce chemin jusqu'à cette lame, Légion empoigna sa hache d'arme. Il devait passer peu importe ce que ça coute et briser ce sort de qui était pour le moins gênant. Surtout à cause de Cohers qui était tombé, la bataille devait vite se terminer

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Le combat faisait rage tout autour de Légion, les hommes se faisaient massacrés par les colosse qui étaient de véritables broyeuse à chair. Celles-ci balayaient la zone de leur griffes tandis que les soldats tentaient vainement de résister et les archers de percer leur renforcement. La tâche était compliqué, mais il s'en sortaient bien. De son côtés, le chevalier dans un grand effort de force avait réussit à prendre appuie sur le genoux de la créature malgré son armure afin que le choc soit moins violent. Sans cette action, la griffe aurait sans aucun doute réussit à percer le bouclier et le petit chevalier qui se trouvait derrière avec. Mais cela ne laissa qu'une marque sur son heaume. C'est alors que Légion hurla ses ordres au archers. Ceux-ci sans même se poser de question se mirent à viser instinctivement le Pjeyh qui depuis son nid d'os les observaient avec mépris. La grêle et le temps orageux n'aidait aucunement les archers à bien viser. C'était même quasiment impossible. Car la grêle comparé à la pluie était solide et frappait leurs arcs à tout instants. Mais les flèches filèrent; la plupart passèrent à côtés et le peu qui auraient été susceptible d'atteindre le nécromancien furent stoppé par un mur d'os s'alimentant du nid lui-même. Le Pjeyh se mit à rire :

"Vous ne savez donc pas tirer. Pour des archers c'est embêtant, laissez-moi vous montrer comment il faut faire."

Il pointa alors un unique doigt en direction des archers. Comprenant que la mort les attendais, ils sautèrent de leur monture, mais trois d'entre eux n'en eurent pas le temps et furent embrochées des flèches recouvertes d'une épaisse couche osseuses formant un pique. L'impact avait été violent et le sang avait giclé sur les montures et le visage surpris des survivants de cet assaut. Violent que la combat contre le Pjeyh lui-même était perdu d'avance, il se concentrèrent tous sur un unique colosse. Pendant ce temps, Légion avait sortit sa hache d'arme et souhaitait se frayer un chemin dans la mêlée. Mais son adversaire n'était pas de son avis et lui asséna avec sa main libre un coup de griffe à l'horizontale. Dans une épreuve de force, Légion frappa à la verticale et envoya le bras du monstre balader. Un hurlement d'une des créatures se fît entendre, les archers à force de tirer de manière répétés dans le crâne d'un des colosses avaient finis par l'abattre. Celle voyait la lueur rouge dans ses orbites disparaitre en même temps que les os qui l'avaient animé. Effectivement, les os se mirent à léviter vers le nid d'os où se tenait le nécromancien. Légion lui esquivait et parait l'assaut du monstre du mieux qu'il le pouvait. C'est alors qu'une voix familière se fît entendre :

"Bon sang les gars, vous croyez vraiment qu'une seule de ces M*rde peut suffire à me vaincre." Il s'agissait de Cohers qui tout en se relevant riait de bon coeur; quoi que tout en toussant. "Si vos épée suffisent pas, mettez les à terres avec des cordes. Djaed, Miras couvrez l'avancée du chevalier. En avant !"

Une fois les ordres données tous s'exécutèrent. Les deux éclaireurs se mirent à tirer sur l'imposante créature qui allait sans aucun bientôt avoir raison du chevalier. L'action des deux archers permit à Légion d'asséner un violent coup dans le torse de la créature qui chuta en arrière. Là il se mit à foncer parmi tout ces monstres; frappants ceux qui passaient à hauteur de sa hache. Il était bientôt arrivé devant l'épée lorsqu'il sentit son corps s'élever au dessus du sol afin de s'écraser sur le tas d'os où reposait l'épée. L'un des monstres l'avait frapper dans le dos et l'avait projeté avec violence. Légion pouvait sentir son sang chaud couler tandis que la grêle s'arrêtait et faisait de nouveau place à la neige. Un claquement de doigt se répercuta sur la champs de bataille. Celui-ci venait du Pjeyh qui à présent était descendu de sa monture et se trouvait sur le nid d'ossements. Une lueur rouge et surnaturelle dans le regard. Suite à cet effet sonore, les dix crânes de l'épée se détachèrent et se mirent à rassembler les os qu'il restait sous l'épée en un éclair formant un corps pas plus grand que celui du chevalier mais tout de même avec un renforcement. Les dix crâne s'étaient placés ainsi sur ce nouveau corps : Un pour chaque épaule, un pour chaque genoux, un à l'entrejambe, un au milieu du torse, un au centre du dos et trois en tant que tête. Cette créature à trois tête s'empara de l'épée qu'elle utilisa en tant qu'arme. Ses mouvements semblaient plus fluides comparés au autre morts-vivants et ses mouvement semblaient les même que ceux que représentait le Pjeyh du haut de sa montagne d'os. La créature se mit à frapper le chevalier qui venait de se relever; heurtant l'arme avec répétition. La force de la créature faillit mettre le genoux de Légion à terre tellement celle-ci était grande. A présent la neige tombait avec douceur sur cette scène brutale.

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Le coup de griffe dans le dos de Légion le fait chuter sur le sol. Il sentait le sang couler de cette blessure mais il n'avait pas de problème à bouger. C'était donc surement une blessure superficielle. Aucun organe vital n'avait été touché grace à son armure de maille, encore une fois qu'elle lui sauvait la vie. Il faut tout de même faire remarquer que si la maille n'avait pas été là, Légion aurait surement été paraplégique. Encore une cicatrice que le chevalier va devoir supporter jusqu'à la fin du combat. Fort heureusement, au milieu de la bataille la douleur est presque secondaire, l'instinct de survie aidant. Réunissant sa rage et concentrant son attention sur l'épée qu'est sa cible, il se releva, entendant des traits fuser à ses cotés. C'était les deux archers qui le couvraient et lui ouvrait une voie presque royale vers son objectif, la source du mal : l'épée du Pjeyhs.

Mais forcé de constater que ce fourbe avait bien vu son action. L'épée maudite était déjà dans les mains d'un squelette encore plus renforcé. Au tout départ, Légion, qui venait à peine de se relever, se demandait à quoi pouvait servir d'avoir autant de crane sur un squelette, même combattant ? Mais après le premier coup de lame le chevalier comprit tout de suite la réponse à sa question. Ce squelette était plus réactif et plus fort que les autres. La surprise manqua presque de couter la vie à Légion qui dévia l'arme de sa trajectoire à l'aide de sa hache. Les coups d'épée d'os semblait pleuvoir alors que le champs de bataille tout à l'heure bombardé par la grêle avaient laissé place à de la neige. Intérieurement, le chevalier espérait que l'un des archers pense à au moins caller une de leur flèche dans la peau de ce maudit nécromanciens. Mais si le chevalier hurlait encore le mage serait préveni et se protègera encore. D'autant plus qu'en ce moment un ennemi particulièrement doué en avait après lui.

Son attention se concentra donc sur son ennemi le plus immédiat : le squelette à 10 crane qui avait franchement envie de le décapiter. Légion avait bien entendu remarqué que le Pjeyh controlait personnellement celui là et guidait ses mouvements, c'était peut être sa chance. Un tel mage n'avait surement jamais connu de combat que l'on pouvait appeler sale. Ses mouvements étaient presque ceux que l'on apprenait en école alors que le chevalier, lui avait appris à se battre à la dure, en improvisant et surtout avec un style sale et brutal. Prenant une petite distance de son adversaire, il raffermit sa poigne sur ses armes, observant l'épée de la créature qui avançait vers lui. Le timing devait être précis. Comme tout à l'heure avec le griffu, Légion se lança pour que ses armes bloquent l'épée de la créature. Son but était ensuite d'attraper le squelette, de le soulever et de lui planter les trois tête de l'immondice dans le sol et le matraquer de coup

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L'imposante créature squelettique faisait face de toute sa masse au chevalier. Constitué de dix crânes dont les orbites projetaient une faible lueur rougeâtres comme sortie des profondeurs de l'enfer lui-même. Armé d'une épée aussi noire que les ténèbres. Celle-ci échangeait des coups dévastateurs avec son adversaire qui finit par bloquer à l'aide de sa hache d'arme le coup verticale qu'elle venait de lui asséné sans succès. Il la saisit au cou et tenta de la renverser. Mais ce fût peine perdu. A la place, le chevalier arracha l'une des trois tête qui dans un moment d'autonomie se mit à planer frénétiquement et lui mordre sauvagement la main. Ses dents pointues n'eurent aucun mal à traverser l'épaisse armure du chevalier. Ses crocs vinrent se planter dans sa chair puis commencer à percer ses os. Mais le crâne cessa soudainement d'être animé et tomba inerte sur le sol; relâchant sa prise qui saignait abondamment. Effectivement, le squelette était un rassemblement de flux magiques nécrotiques directement contrôlé par le Pjeyh. Une fois le crâne sortit de ce rassemblement, il devenait autonome comme les colosses qui combattaient un peu plus loin. Cette autonomie donnait l'ordre suivant : "Il te faut tuer l'humain le plus proche". Mais le nécromancien maintenait sa magie dans beaucoup de morts-vivants déjà, il n'avait pas besoin de s'occuper en plus d'un vulgaire crâne flottant. Il lui laissa donc un minimum d'énergie afin de l'alimenter. Et une fois cette alimentation terminé, le crâne tombait inerte sous ce manque; il redevenait un simple objet inoffensif.

Profitant de cette action, la créature à deux tête frappa avec force l'arme qui lui barrait la route. Celle-ci se brisa en deux dans la main de Légion. La lame frappa légèrement le chevalier dans sa course, fendant son armure au niveau de l'épaule gauche. Le squelette lui asséna de plus un coup de pied qui le fît chuter en arrière. Et dans un saut lourd accompagné d'un cris de guerre macabre. Le monstre se jeta sur le chevalier à terre, épée levé vers le ciel dans l'intention de le découper en deux.

Pendant ce temps, la neige tombait sur la bataille. Sous les ordres de Cohers, les soldats avaient pris des cordes afin de faire chuter les colosses qui se battaient contre le gros de la troupe. Boucliers levés et épées prêtes à frapper, les hommes entouraient les monstruosités, les frappants de toutes part. Les archers, trop occupés à tirer sur l'un d'entre eux ne voyaient pas le Pjeyh en position de faiblesse. D'un côtés ce n'était pas bien grave, car grâce à cet acharnement ils venaient de réduire le crâne de l'un des squelettes en un tas d'ossements éparpillés sur le sol. Les ossements se levèrent et rejoignirent le nid dans le ciel. Un autre tomba sous les cordes. Les soldat à l'aide de grappins avaient immobilisé l'imposante monstruosité, et une fois sur le dos lui avaient charcuté le visage. Au moment où Légion tombait à terre, Djaed aperçu le Pjeyh qui contrôlait le monstre à dix crâne; il banda sa flèche et visa la tête du nécromancien...

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Légion avait encore dégusté mais il avait réussi à décrocher une tête de ce foutu squelette. Par contre, le chevalier n'avait pas imaginé que la créature ne puisse réagir aussi vite sans sa tête. Ca sera une erreur qu'il ne fera pas deux fois ... à supposé qu'on lui en laisse l'occasion. En même temps, c'est pas comme s'il avait l'habitude du calme et de la tranquillité. Allongé sur le sol, Légion sentait son corps meurtrit le lancer de nombreuses douleurs. Cette fois, il ne pouvait pas tout contenir. Son grognement habituel était devenu plus fort et sous sont heaume, le chevalier affichait clairement un rictus de douleur. Beaucoup aurait pensé qu'il aurait arrêté là. Qu'il se serait laissé mourir alors que la fatigue avait entamé son corps déjà bien usé par les combats. Mais Légion avait une réputation à tenir, et pas n'importe laquelle, celle de son dieu et celle des 110 Légion qui l'ont précédé à ce nom. Pas question de s'arrêter là.

"Dans la bataille je te suivrais,
Dans la rage je survivrais,
Dans la mort je renaitrais,

Mon esprit est mon bastion,
La douleur est mon énergie,
La victoire est mon but,"

Ses morts sortir de sa bouche alors qu'il roulait sur la gauche pour esquiver l'attaque verticale. Chacunes de ses phrases, Légion était en train de souffrir le martyr. Les griffures dans le dos, les morsures, les coups d'épée, tout cela n'était que sang qui changeait la maille grise du chevalier dans un pourpre sale. Les taches semblaient bénigne tout d'abord mais cela risquait d'être de plus en plus rouge si le combat s'éternisait. Il le savait. Alors, dans une fureur galvanisé par ses psaumes guerriers, et par une méthode que lui avait appris son maitre, Légion se releva comme si son armure ne le dérangeait pas. Il dégaina alors sa dernière arme, alors que la lame du squelette lui arrivait dessus pour le couper horizontalement. L'épée de Légion avait à peine fini de quitter son fourreau que sa main gauche vint se placer près de la pointe pour arrêter l'arme de la créature.

Dans cette position, le manche en l'air, la lame vers le bas, on aurait pu croire qu'il n'avait pas la possibilité de contre attaquer. Mais c'était tout le contraire. En effet, les gens pensent bien trop souvent que la lame n'est pas la seule partie léthale d'une épée. Légion abattit alors la garde sur le crane positionné sur l'épaule droite du monstre. Le guerrier était curieux de voir si la créature était capable de se battre avec un bras en moins.

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Alors que le sang coulait, la neige elle tombait avec douceur sur les combattants. Les soldats sentaient leurs écus d'aciers et de bois exploser sous les coups de griffes des colosses. Même si le fait de les faire vaciller, puis tomber était une bonne idée; les squelettes étaient de plus en plus féroces à chacun des leurs qui périssaient sous les efforts de la troupe. En réalité, moins il y avait de créatures, et plus la concentration du Pjeyh devenait simple et la répartition de son énergie aisé. C'est comme si l'on versait de l'eau dans des verres vides à l'aide d'une bouteille, et que moins il y avait de verres et plus le partage était simple. Dans tout les cas ces monstruosités squelettiques étaient parfaitement équilibré magiquement, et elles s'acharnaient sans pitié sur la pauvre centaine d'homme dont le nombre avait été fortement réduit.

De son côtés, Légion se mit à chanter. un chant de guerre qui malgré les autre cris de bataille se faisait entendre de tous; même du nécromancien totalement concentré. Ce chant résonnait avec force à travers le heaume du chevalier, et même si il était sortit de sa bouche par simple inspiration ou simple désespoir; il lui permettait de se battre sans répit. Dans un réflexe de combattant, il évita l'attaque verticale du monstre par une roulade sur le côtés avant de se relever difficilement afin de dégainer son épée. Pendant que la créature se tournait brutalement afin de lui asséner un coup terrible à l'horizontale. Dans le même mouvement, Légion para l'attaque et utilisa le pommeau de son arme afin de frapper l'imposant squelette qui lui faisait face dans l'un de ses neuf crânes; celui sur l'épaule droite. Il explosa avec le hurlement d'une âme en peine. Le chevalier cru apercevoir le visage d'une femme dans la fumée blanche qui en sortit. Le bras qui tenait l'épée se détacha et tomba sur le sol avec l'arme.

Djaed venait de tirer sa flèche sur le Pjeyh. Celle-ci fila entre les flocons qui planaient dans le ciel blanc et orageux. Un mur d'os se forma à partir du nid qui faisait tenir son maitre parmi les oiseaux; mur d'os qui avait pour but de le protéger. Totalement concentré sur sa création la plus puissante contrôlé tel un pantin de ses doigts crochues. Création qui venait de perdre l'un de ses catalyseurs magiques qui permettait un contrôle totale de son bras droit. Le Pjeyh ne put parer la flèche qui avec violence transperça la faible épaisseur d'ossement. Mais dévié de sa trajectoire, la flèche se planta dans son bras droit au lieu de sa tête; lui faisant perdre sa concentration. Le nécromancien hurla de douleur, une expression de pur haine contre l'archer affiché sur son visage ainsi qu'ue lueur de vengance dans ses yeux rougeoyants. Il claqua des doigts de sa main gauche. Suite à ce son résonnant, un cercle d'os se forma, ainsi que des flammes vertes sortant de sa main; ils se mirent à fusionner dans un mélange destructeur et maléfique. Un anneau de feu se mit à tournoyer et à foncer sur Djaed qui tenta de fuir. Lorsque le cerceau passa autour de lui, il ne restait de lui que des os carbonisés. L'anneau tomba en miette sur le sol et le nécromancien reprit rapidement son contrôle tandis qu'un deuxième catalyseur venait de se briser.

Légion vit alors la créature tomber à terre, il en profita pour la frapper à l'aide de sa lame sur l'une des deux têtes qui se trouvait juste à sa hauteur. Le crâne explosa dans le même hurlement que le premier, et le chevalier cru voir dans la fumée le visage d'un nain. Il allait frapper une nouvelle fois lorsque soudainement le monstre se releva et de sa main gauche l'attrapa à la gorge afin de lui tordre le cou. La poigne était très forte et le heaume du combattant commençait à se plier et à écraser son visage alors que ses pieds quittaient le sol...

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