L'Origine et le Changement
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 [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute

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Embrun Sabredor
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MessageSujet: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeVen 25 Nov - 14:46

Le voyage avait été long et épuisant. Cet horizon toujours trop lointain, ces regards durs et méprisant, la faim, la fatigue, le but de ce périple qui semble s'éloigner à chaque pas, et l'hiver qui s'approche inexorablement. Un vent humide et froid se faufilait fiévreusement sous les capes des voyageuses, les gelant jusqu'à la moelle. Ce fut presque un soulagement quand la neige se mit à tomber, asséchant le vent si son voile blanc ne l'empêchait en rien de tourbillonner follement. Mais les nuits était pires encore... Il ne suffisait plus de planter la tente contre une falaise ou derrière un arbre, le froid était partout dans cette épaisse couche de poussière blanche. Plus de caravane, plus que leurs pieds glacés pour vaincre les kilomètres enneigés. Et le chemin qui s'enfouissait peu à peu sous la poudreuse, manquant de perdre les aventurières. Plus d'odeurs, un gibier de plus en plus rare, et des repaires faussés par l'arrivée de l'hiver. Au loin, les arbres se resserrent, attrayants. Leurs branches sombres et nues sont le seul refuge qu'on puisse espérer pour fuir cette éternité blanche. Un peu plus loin, comme la route prend de l'altitude, on peu entrevoir les feuillage sombre de conifères et une chance, enfin, de passer une nuit à peu près au sec.

-------------

"Je veux bien rentrer à la maison, Nina. Je préfère quand on est chez nous." La petite Lunaë n'avait pas bien conscience de la distance qui les séparait de ce "chez elles", mais elle n'en avait pas moins suivit courageusement sa sœur dans ce trop long périple. Elle ne se plaignait presque pas, ou plutôt, vraiment pas assez par rapport à ce qu'elle avait été. Ces derniers mois l'avaient vraiment métamorphosée. Même libérée de l’influence de Keïto, Maëlys la trouvait parfois assise, les yeux dans la vague, et obtenait pour seule réponse "je réfléchis" quand elle lui demandait ce qu'elle faisait. Des mots étranges dans la bouche d'une enfant qui quelques mois plus tôt, jouait encore à la poupée. Elle n'était pas toujours ainsi, elle avait gardé un coté un peu possessif et n'avait pas l'intention de laisser sa sœur s'éloigner trop d'elle, mais elle ne faisait plus vraiment de caprices quand on lui présentait une assiette de mets inconnus ou quand elle était envoyée au lit trop tôt à son goût. "Chez nous", elle le répétait souvent, comme si ce mot avait pour elle une importance particulière. Il y avait si longtemps que les deux filles étaient sur les routes...

Keïto leur avait laissé un peu d'argent, ou du moins Lunaë avait dit à sa sœur qu'elle pouvait prendre des affaires et la petite bourse laissée à l'abandon dans la grande salle. Leur hôte n'avait pas daigné se montrer, même quand elle avait quitté les lieux en le saluant. Pas un mot, pas un souffle, rien... Comme si il était absent. Les escapades nocturne de Maëlys lui avaient au moins permis de connaître la forêt, et elles arrivèrent sans encombre au premier village, où il parut évident qu'elles ne pouvaient pas poursuivre leur route aussi lentement. La bourse servit à acheter un petit âne pour porter la fillette et quelques bagages. Guère plus. La jeune femme pouvait à la rigueur monter aussi, mais l'animal ne tiendrait pas longtemps. Maintenant, la seule option pour gagner Déméria était de se rendre à la capitale pour prendre la mer. Du moins faudrait il y trouver un capitaine assez ouvert d'esprit pour accepter une femme et une demi femme à bord. Elles n'avaient plus vraiment de quoi payer leur voyage, il faudrait travailler à bord. Elle auraient aussi pu revendre l'âne et se servir de la somme pour traverser, mais elles auraient alors bien du mal à gagner Stolenmark.

Il leur fallut deux semaines pour trouver un capitaine marchant conciliant et pour revendre la bête qu'elles pouvaient difficilement emmener à bord. Lunaë resta silencieuse toute la journée après le départ du petit âne et fut bien plus dur en affaire que son ainée. Pas question de laisser partir ce petit compagnon avec n'importe qui ou pour n'importe quoi. Elle avait une trop grande empathie animal pour l'accepter. Finalement, les deux filles en tirèrent un prix convenable et purent monter à bord de l’albatros, un lourd transporteur de métaux à destination du port de Menetyr. Deux longues semaines de voyage sur une mer peu compatissante, avec un équipage qui ne l'était pas beaucoup plus. Sans Ryuseï pour la protéger, Maëlys devait batailler dur pour se débarrasser des matelots en manque de chaleur corporelle. Le capitaine l'aider un peu à repousser les impertinents, mais ce n'était que pour mieux la courtiser avec ses manières brutales et rustres de marin au long cours. Il était temps que le port apparaisse... Elle descendit à terre, ne toucha pas un sous (car le capitaine lui avait gentiment proposé de venir chercher sa paye dans sa cabine), mais pu au moins repartir sans rien perdre de son intégrité.

Les caravanes étaient de plus en plus rares à cette époque de l'année, et aucune ne poussait jusqu'à son village. Au mieux, elle pouvait se rendre dans un petit village à la frontière de Stolenmark et devrait ensuite poursuivre sa route à pied avec une fillette de sept ans dans les basque. Ce n'était pas une bonne solution, mais il n'y en avait pas d'autre. Le trajet en caravane fut long, cher et désagréable. Les voyageurs semblaient amorphes, impossible de les dérider. Sur les sept passagers, six étaient de race naine et le troisième n'était qu'un soldat en permission, pressé de retrouver son village. Comme si le pays les accueillait avec la bonté d'un ours dans sa tanière... Lunaë trouva en plus le moyen de tomber malade. Rien de grave, mais elle était assez fiévreuse pour forcée sa sœur à rester sans cesse à son chevet. Heureusement, à leur arrivée à la frontière, la fillette allait un peu mieux, bien qu'encore fragilisée par une bonne grippe. Elles n'eurent pas trop de mal à acheter un gros poney des montagnes au nain qui se trouvait là, attendant les voyageurs. Il n'en avait pas vraiment besoin et était trop pressé pour s'encombrer d'une bête fatiguée par un long voyage depuis Thalûn. C'était une petite bête vaillante et courageuse, mais il fallut patienter deux jours au village pour qu'elle se remette de sa marche forcée à travers les montagnes. Puis, montant sa petite sœur sur la large dos du poney, Maëlys pu enfin reprendre la route. Leur but n'avait jamais été aussi proche, mais l'épaisse couche de poudreuse qui recouvrait le pays ne leur rendait pas la tâche facile.


-------------

De son coté, Dagmar avait finit par dégotter un emploi plutôt bien payé pour le Keldaïne. Une mission simple et sans danger, si on excepte la neige et le froid. Elle revenait de Thalûn où elle avait récupéré les articles des journalistes cantonnés par la neige dans les mines naines, et elle devait maintenant se diriger au plus vite vers Fentaeris au plus vite pour ne pas mettre l'actualité (déjà plus si actuelle) en retard. Un très bon boulot. Régulier, sans risque, bien rémunéré, avec pour seule contrainte un temps d'acheminement du courrier très stricte. Il serait dommage de le perdre pour quelques bourrasques de neige. La forêt de résineux où elle s'était réfugier pour pouvoir continuer sa route sans luter contre le vent était bien sombre et... puante. Une odeur désagréable qu'elle n'avait jamais sentit ailleurs. Un parfum qui lui rappelait celui de sa race, mais perverti, repoussant, mauvais... Si il ne neigeait pas si fort, jamais elle ne se serait engagée dans cette forêt. Tout à coup, les gémissements effrayés d'un louveteau se firent entendre. Ils n'étaient pas portés par le vent mais... Dans sa tête. Et le louveteau en question était "son petit", celui qu'elle devait absolument protéger ! Elle n'en avait pourtant pas, mais impossible de faire abstraction de la terreur du jeune loup. L'appel était fort, et sans trop savoir comment, elle sentait sans mal la direction à prendre pour le rejoindre. Très vite, des grognements furieux se firent entendre entre les arbres. Une fouine lui passa entre les pattes, se dirigeant à toute allure vers les lieux de l'altercation alors qu'en toute logique, son instinct animal aurait du la pousser à fuir.

La fourrure blanche du petit mammifère réapparut quelques instants plus tard tachée de sang. Dans une petite clairière, un monstre qui dépassait largement les trois mètres de haut se dressait au dessus d'une jeune fille effrayée. Maintenant qu'elle l'avait sous les yeux - ou plutôt au dessus des yeux pour le coup - Maëlys pouvait sans mal reconnaitre en cette bête les lycans dont lui avait parlé Keïto. Mais elle aurait sans doute préférer les rencontrer d'un peu plus loin... Il était immense, couvert d'une épaisse fourrure noire, les yeux rougeoyants et d'immense dents jaunâtre, bien trop visible. Elle l'avait sentit bien avant qu'il ne l'attaque, mais comment fuir une bête de cette taille avec un poney et une fillette effrayée accrochée au bras ? Lunaë était tombée en arrière et se mordait les doigts pour ne pas hurler de terreur. Malgré l'horreur de la situation, elle faisait son possible pour se concentrer... Et le poney apeuré restait figé à quelques pas de là, aussi incapable de fuir que de se défendre.

La toute petite fille... C'était elle le louveteau. C'était elle qui appelait Dagmar, mais c'était l'autre que le lycan attaquait.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeSam 26 Nov - 20:35

Dagmar sentit ses poils se hérisser sur sa nuque. Le louveteau continuait à couiner et à hurler de terreur dans sa tête. L'anshega plaqua ses mains sur ses longues oreilles pointues à travers son capuchon. Elle savait qu'elle ne pourrait pas ignorer l'appel de la fillette, qui la hanterait toute sa vie si elle passait son chemin. Mais d'un autre coté, le monstre faisait presque deux fois la taille de Dagmar: si elle l'attaquait, elle allait se faire tuer. La louve finit par se fixer. Elle rejeta sa tête en arrière et lança un long avertissement chanté en langue anshega en espérant ce faire comprendre de la créature, qui était manifestement elle aussi un lupinidé. Le cri ressemblait au chant des loups, mais si on écoutait bien, on y distinguait une complexité plus importante que dans un hommage à la lune des loups ordinaires.

"Passe ton chemin, erreur de la nature. L'anshega derrière ces buissons est aussi forte que toi et elle protège un louveteau. La louve anshega au louveteau vaut le lycan solitaire."

Bien-sûr, Dagmar bleuffait un peu, mais elle tentait de sauver sa peau, celle de la fillette-louvette et de la femme qui l'accompagnait. N'y tenant plus, elle arracha son manteau, ses gants et ses bottes pour que le lycan reconnaisse une anshega presque adulte en elle et bondit à quatre pattes entre les deux filles et le monstre. Le pelage roux de la louve semblait noire à la faible lueur du crépuscule, mais les longs crocs en ratelier d'épée de Dagmar brillaient, tout comme ses yeux.
Comprenant qu'elle devait avoir l'air ridiculement petite par rapport au lycan, elle se redressa sur ses pattes arrières. L'anshega avait dépassé à sa grand fiertée les deux mètres il y a peu.
Toujours en langue anshega, elle poursuivit. Cette fois, l'avertissement était grogné plus que chanté. Dans les menaces de son peuple, on parlait de soit à la troisième personne du singulier. Elle honorait cette coutume avec grand plaisir.

"La fillette-louvette et sa compagne de meute sont sous la protection de cette anshega. Tant qu'elle sera vivante, tu n'y touchera pas."

Dagmar resta fièrement debout sur ses pattes avant, droite comme un arbre devant le monstre, attendant qu'il donne l'assau le premier.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeDim 27 Nov - 19:31

Y a pas à dire, ça se présentait TRES mal. Elle commençait vraiment à se demander si c'était une si bonne idée que ça de rentrer... Le voyage avait déjà mal commencé, mais là... C'était vraiment pas une bonne posture... Dès qu'elle avait senti le danger, la demoiselle avait essayé de pousser l'allure, mais ça restait trop lent. Le lycan les avait trop vite rattrapées. Maëlys savait ce que c'était. Elle savait aussi que c'était certainement à elle qu'il en voudrait, à cause de ce qu'elle était. Ce qui ne l'avait pas empêchée de se placer entre Lunaë sur sa monture et le gros machin poilu et... qui puait de la gueule. Elle était contente de pouvoir repousser la trouille n'empêche, parce que déjà que en restant calme, elle avait l'air fine, avec juste une dague et un couteau de cuisine contre un truc plein de griffes et de crocs...

Un hurlement. Un loup? Qui viendrait à sa rescouse? Euh... C'est le pouvoir de Lunaë qui fait ça, ou...? Nan parce que si c'est pour que l'animal finisse comme la fouine d'il y a trois secondes... La mort du petit prédateur lui a permis de prendre sa dague, mais bon, pas sur que ça serve. A moins de taper juste.

Ouais, c'est un gros loup roux. Une fille d'ailleurs. Qui se dresse sur ses pattes arrières pour devenir plus grande. Bon, passé la question du "mais euh, un loup, ça marche pas à quatre pattes normalement?" la guérisseuse apprécia le renfort. Même si la louve n'arrivait pas à la poitrine du lycan, c'était une alliée, à en juger par le "pas toucher!" qu'elle comprenait dans le grondement qu'elle émis. Raffermissant sa poigne sur la dague, la jeune femme se mit dans une sorte de position de combat, mélange entre les cours reçus avant la bataille de Déméria et ceux de Ryusei sur le bateau. Trois endroits lui paraissaient atteignables, vu sa taille et celle de l'adversaire: le jonctions entre les jambes/pattes arrières et le torse, les genoux (plus dur, en théorie) et les chevilles, mais ça, elle se doutait qu'il se protègerait. Aucun de ses points n'était mortel, mais ils lui permettraient de ralentir. Quitte a frapper ailleurs après.

"Lunaë. Tu peux lui montrer combien on est forte?"


Si l'enfant réussissait à... accroitre leur aura, à les rendre plus impressionnantes qu'elles ne l'étaient... Maëlys ne connaissait toujours pas exactement le pouvoir de sa soeur, il lui avait toujours semblé difficile à comprendre. Mais si elle pouvait se faire passer pour un petit d'une autre race, peut-être pouvait elle les faire passer pour autre chose? Sinon, il faudrait se battre. Parce qu'elle doutait que le Lycan la laisse en paix...
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 28 Nov - 14:12

La proie a réveillée sa fureur, sa rage. La proie a commit la faute impardonnable de naître et ce crime ne restera pas impuni ! Les yeux rougeoyant de la bête brillent de cette brulante colère, de cette haine sans fin sans la moindre lueur d'une maîtrise humaine. La folie meurtrière à l'état pure, sans conscience ni limite, juste un abime de violence. Le coup de griffe s'arrête un instant, saisi par le hurlement d'une louve. Aucune importance, ses mots ne sont rien face à la rage qui étreint la bête en furie. Quand bien même elle serait venue entourée de sa meute, elle n'aurait pas perturbée la frénésie du prédateur. La logique et la prudence étaient bien au delà de ses capacités de réflexions actuelles. Il n'agissait même plus vraiment comme un animal, plutôt comme une bête prise au piège, acculée, et folle de rage envers son bourreau. Mais ce bourreau n'était qu'une proie, et qu'importe qui se mettrait en travers de sa route, il la tuerait elle !

D'un bond, l'abomination démente bondit sur Maëlys, se laissant lourdement tomber sur l'épaule de Dagmar au passage. Il la traitait comme un obstacle sans importance, comme une simple hait à franchir avant d'atteindre sa proie. Rapide, puissante, la bête pouvait sans peine passer le frêle barrière d'une jeune louve, mais non sans lui présenter un flanc sans défense. Alors que ses membres antérieurs retomber lourdement juste devant sa proie, son énorme gueule ouverte se rua sur la jeune fille, bien décider à planter ses crocs dans cette chaire tendre et fragile. Elle ne méritait pas la vie ! La gorge du monstre se dévoilait dans cette manœuvre... Comment pouvait t-on prévoir une attaque aussi stupide, sans la moindre logique ? Une seule émotion consumait l'esprit du lycan, et elle excluait toute forme de raisonnement. Tuer cette proie qui ne devrait pas être.


- Je... Je peux paaas...

Lunaë retira une main en sang de sa bouche et avala bravement sa salive. Les larmes lui embrumaient les yeux sans qu'elle puisse se résoudre à les laisser couler. Elle n'avait pas le droit de pleurer comme un bébé, pas dans ces conditions. Keïto le lui avait dit, si elle se laissait aller au sentimentalisme, elle risquait juste de mourir. Puis il y avait sa sœur qui lui demandait... De faire peur au monstre ? Mais elle ne pouvait pas ! Il avait pas peur du tout, même pas un peu ! Elle leva un visage pâlichon vers les yeux rouges de la bête qui se rapprochait dangereusement et s’écroula sur le sol, laissant sans réagir sa tête heurter une racine. Pour quiconque, elle aurait parue inconsciente, mais elle était en fait bien plus lucide que les autres sur la situation. Impossible de prendre possession de l'esprit du lycan, et bien trop dangereux, tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment, c'était tenter tant bien que mal d’apaiser la rage de la bête, et attendre que les deux autres lui donne une autre émotion à exploiter. L'esprit du lycan était bien trop fermé pour qu'elle puisse y ajouter quoi que ce soit... Elle prenait déjà un risque énorme en quittant son corps.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 28 Nov - 16:48

La bête bondit, formidable montagne de muscles et de poils. Dagmar ne pu rien faire pour éviter la créature, qui la bouscula comme si elle n'avait été qu'un vulgaire rideau en travers de son chemin.
L'anshega chut brutalement sur le sol et se retrouva les fesses dans les aiguilles de sapins avant d'avoir comprit ce qu'il lui arrivait. Elle se retourna sur ses quatre pattes pour avoir plus d'équilibre, et s'aperçu soudain que le flan du monstre était à découvert. Sans réflechir plus longtemps à cela, elle se jeta de toutes ses forces sur lui. Ses crocs étincellèrent avant de se refermer sur le ventre de la créature, juste sous les cotes. Le sang lui remplit la bouche. Le goût métallique réveilla son appétit de prédateur, mais elle se contrôla tant bien que mal. Elle ne devait surtout pas lacher prise. Une écume rouge sortait par flots des coins de sa gueule et elle renforça sa prise en s'accrochant au poils du monstre avec ses mains. Dagmar serra et serra de plus en plus fort. Mais elle était sans défense. Son crâne, ses flancs, son abdomen et sa gorge était à la merci totale de son adversaire. Ses seules chances de survies était que la jeune femme intervienne où qu'elle blesse suffisament le monstre pour le mettre en fuite. Elle serra encore. Les os et les muscles de sa machoires commencaient à lui faire mal. Elle tenta de se donner du courage et grogna des menaces de tout le souffle qui lui restait.
Elle commença à lacérer le ventre du monstre en labourant son ventre avec les griffes de ses pattes arrière, et ce sans lacher sa prise sur son flanc. Si elle réussisait au moins à le distraire suffisament longtemps pour que la fillette-louvette puisse s'enfuire sur son gros poney, ce serait une première victoire. Mais ce n'était pas gagné. Pour autant qu'elle puisse voir du coin de l'oeil, la petite fille s'était effondrée. Peu être s'était elle évanouie de peur.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 28 Nov - 19:38

C'est marrant, mais il n'avait pas l'air de vouloir se calmer le machin... Allez savoir pourquoi, il a absolument rien à fiche de l'autre, et même pour une "non empathe" comme Maëlys, il est assez évident qu'il ne va pas se calmer comme ça... Maëlys sauta sur le coté pour éviter la gueule pleine de crocs (bénéficiant au passage d'une vue superbe sur la dentition du machin), et vit l'autre loup mordre un grand coup dedans. Bon, Maëlys était LOIN d'être une grande combattante, mais elle comprenait quand même deux choses... Un: La louve retenait (ou essayait) le lycan. Deux: Si elle n'intervenait pas à son tour, son alliée inattendue allait y rester... Et trois: Lunaë venait de tomber dans les pommes, à la périphérie de son champs de vision.

Ne pas paniquer. Commence par t'occuper du plus immédiat.


Parce que là, si le loup il les tuait (et il était bien parti pour), ça allait pas améliorer le schmilblick. Donc... La dague bien tenue en main, Maëlys frappa aussi fort qu'elle le pouvait sur ce qu'elle atteignait, à savoir l'oeil du gros machin, vu qu'il se retrouvait à sa hauteur. Une telle manoeuvre la mettait dangereusement proche du lycan, mais bon, elle n'avait ni lance de 2 m... Ni la capacité de s'en servir... Ni vraiment celle d'y songer. Elle pensa tout juste à prendre son couteau de cuisine de l'autre main, pour essayer de protéger son ventre, comme Ryusei le lui avait appris. Rester calme. Ne pas songer au fait que le lycan était aussi un "humain", et que si le coup qu'elle portait marchait, elle allait le tuer. Par contre, se rappeler que LUI il voulait la bouffer, ce avec quoi elle était pas tellement d'accord...
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 28 Nov - 20:33

La bête grogne de douleur quand les crocs de la louve lui lacèrent le flanc. Une très brève perte d'attention, et sa proie se dérobe. L'instinct l'aurait poussé à se jeter sans réfléchir sur cette nouvelle adversaire, il aurait pu se retourner bien avant que Maëlys ne se décide à reprendre l'initiative, mais dans sa tête, la petite voix effrayée susurre... Non, il ne faut pas attaquer la louve. Non, ce n'est pas une bonne idée ! Il la chasse comme une pensée fugace et Lunaë gémit, sans sortir de son inconscience. Jamais elle ne s'est attaquée à un esprit aussi haineux ! Trop tard, sa proie se jette sur lui. Croit t-elle vraiment pouvoir faire quoi que ce soit contre sa colère ? Fou de rage, le loup se rue à sa rencontre. Puisqu'elle cherche le combat, elle va être servit ! Et cette fois, il lui faudra une idée de génie pour s'en sortir car elle vient elle même à sa rencontre ! La large tête du monstre se baisse au dernier moment, sous le bras de la jeune guérisseuse, et la dague heurte le solide os de l'arcade sourcilière. Il est bien plus vif que sa masse le laisserait prévoir... Bien trop. La gueule du monstre s'ouvre à nouveau pour saisir Maëlys sous l'aisselle. Le couteau n'est rien pour ce montre, rien qu'un aiguillon qui lui écorchera la joue sans même qu'il y prenne garde.

Un grognement de fureur passe entre ses dents serrées et le frêle esprit de l'enfant ne sait que faire. Accroitre la douleur pourrait faire naître la peur, mais non sans pousser la bête dans ses derniers retranchement et donc décupler sa violence ! Mais il y a sa sœur, et si elle ne fait rien, sa seule famille va mourir. Un pari risqué... La fillette se raccroche désespérément à cet esprit bien plus puissant qu'elle qui tente de la chasser, pour le forcer à s'ouvrir aux signaux nerveux que lui envoient son flanc à l'agonie. La barrière de la rage... Elle ravale ses larmes invisibles une fois de plus et pousse de toutes ses forces pour briser le barrage. Le flot d’élargie, puis sans crier garde, tout l'édifice de défenses s’écoule d'un seul coup. Projetée violemment dans son corps avec la nette impression que des crocs lui réduisent le flanc en charpie, Lunaë hurle de douleur et... Perd conscience. Pour de vrai cette fois ci, elle est bien trop jeune pour supporter un tel flot de souffrances.

Le monstre lâche prise et pousse un aboiement plaintif avant de se retourner vers la source de son agonie. Mais il agit différemment, cherchant à se défendre plus qu'à attaquer. La douleur le rend fou, acculé, réveille toutes ses forces. Une souffrance bien plus grande que celle causé par Dagmar, car son esprit n'est plus capable d'en faire abstraction. Il se jette sur le coté et se contorsionne pour atteindre le louve pendue à son flanc. Ses pattes griffues et large comme des troncs d'arbre quittent le sol pour griffer son bourreau... Et son sang s'écoule toujours plus sur le sol. Si la douleur le rend fou, il y a fort à parier qu'il ne tiendra pas longtemps dans cet état.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 28 Nov - 21:15

Dagmar était toujours accrochée au flan de la créature comme une tique sur un chien. Sa machoire douloureuse lui donnait l'impression de hurler, comme animée d'une vie propre. Ses crocs lui semblaient si profondément plantés dans le cuir de la bête qu'elle avait l'impression de ne plus jamais réussir à les en retirer. Elle apperçu du coin de l'oeil la jeune femme se faire happer par la gueule immense du prédateur. Soudain, le monstre réagit. Il hurla et lacha sa "proie", puis se jeta sur le coté, battant l'air de ses pattes avant. Dagmar fut entrainée dans un rodéo mortel, accrochée à la force des machoires à son adversaire. Quelque chose allait finir par lacher... A force de secouses, elle allait finir par se déboiter une vertèbre ou se casser la nuque.Elle n'eu même pas le temps de formuler cette pensée. La patte du monstre la heurta avec une puissance inouïe. Dagmar eu l'impression que sa cage thoracique explosait et que sa machoire s'arrachait. Elle vola sur plus de trois mètre et fini sa course contre un sapin. Nouvelle explosion de douleur. L'anshega se roula en boule comme un louveteau corrigé, un gros bout de cuir et de chaire dans la gueule qu'elle ne pensa pas à cracher. La tête entre les pattes, elle n'avait qu'une envie: mourrir et le plus vite possible. Elle se mit à couiner misérablement. La douleur, le froid, la peur. Ca ne pouvait pas être pire.
Dagmar resta prostrée ainsi pendant un temps inconnu, aussi bien interminable que très bref. Elle seonga alors à la fillette-louvette et à sa mère. A moins que ce ne soit sa tante ou sa soeur.
Rassemblant ses dernières forces elle se jeta à nouveau dans la mêlée.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeMar 29 Nov - 18:06

bon l'attaque à l'oeil, c'était pas une SI mauvaise idée... Mais putain il était trop rapide! Et trop furax pour prêter attention au sang qui coulait dans les yeux. Ce qui risquait même de lui faire voir rouge. La jeune femme essaya bien de se jeter sur le côté, encore une fois pour esquiver, mais elle n'avait pas encore esquissé l'idée de le faire (et heureusement que les idées arrivent plus vite en tête qu'elles ne s'écrivent, sinon le jeune femme aurait largement eu le temps de mourir 100 fois...) qu'elle savait que ça allait pas servir à grand chose. Tout juste eut-elle l'idée d'amener son couteau au niveau de l'oeil du loup pour essayer de le blesser avant qu'il n'aie le temps de la mordre...

Bon, en fait, il la mordit en même temps qu'elle frappa l'oeil, utilisant toute la force de se bras pour se repousser en arrière et exsquiver le coup, et la douleur faillit lui faire lacher sa dague. Sauf que le cri qui retenti à ce moment là, lui fit contracter le poing, sous l'inquiétude. Lunaë!

Ce dixième de seconde inattention fut suivi par un truc bizarre: Le ciel était en bas, et la tarre enneigée (et ensanglantée) en haut... Ah, non, c'était elle qui venait de se faire éjecter... Et d'atterrir assez durement sur le sol, sur son coté gauche. Celui là même ou se dessinait un superbe arc de cercle, passant par la pointe de son sein. Une blessure douloureuse pour la jeune femme qui n'avait pas l'habitude. Mais elle pouvait bouger. Elle se releva donc en chancelant un peu, pour voir la louve de l'autre coté, visiblement elle aussi un peu sonnée, et Lunaë toujours inconsciente dans la neige. Et le lycan en train de tourner sur lui même, et de mettre du sang partout. Un humain avec une telle blessure mettrai peu de temps à mourir. Est-ce que le lycan sera pareil?

"Pitié oui..."
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeMar 29 Nov - 23:46

Avec un hurlement de terreur, le lycan arrache le petit couteau, envoyant son énorme patte frôler la jeune guérisseuse au passage. L'arme dérisoire lui a fait bien plus mal qu'il ne s'y attendait. Il n'y voit plus que d'un coté, et sang s’amasse trop lourdement sur la partie droit de sa gueule pour qu'il soit possible de savoir si oui ou non il a perdu son œil. Son épaisse fourrure est striée de profondes traces de griffes et de crocs au niveau du flanc, et les poils prennent une teinte vermillon alors qu'il recule, laissant une trainée sanglante dans la neige. Si il n'était que haine, la terreur emplit maintenant son esprit. La peur, la douleur... Un spécimen de sa race pourrait encore largement poursuivre le combat dans cette état, mais pas sans l'aide d'une rage imperméable à toute atteinte psychique. Et cette fureur n'est plus. Une frénésie bien plus pernicieuse la remplace, emplissant le monstre de terreur. La peur, il veut vivre ! La bête ne peut pas se résoudre à périr ! Avec une souplesse et une rapidité insoupçonnables au vue de ses blessures, le lycan se retourne et s'élance vers le bois. Il ne mourra pas... Pas encore... Il en peut pas s'y résoudre... Il ne sait même plus bien pourquoi il est là.

Dagmar se rue dans la mêlée, mais elle ne trouve devant elle qu'un lit de sang entachant le pureté de la neige. Lunaë s'est recroquevillée contre l'arbre, toujours inconsciente et Maëlys n'a pas l'air tellement en meilleur état avec le sang qui imbibe lentement ses vêtements à demi déchirés. Il ne serait pas difficile de partir à la poursuite du prédateur, il a laissé derrière lui une trainé de sang assez large pour qu'un aveugle puisse le retrouver. Ses profondes empreintes dans la neige ne laisse aucun doute, mais est t-il vraiment prudent de poursuivre cette lute ? Tous les loups savent combien une bête acculée et proche de la mort peut se révéler dangereuse. Il protègera chèrement sa vie. Mais, si il est toujours là, il risque de reprendre la chasse après avoir lécher ses blessures. Il a bien des raison de se montrer rancunier... Reste à savoir qui de la bête préférant assurer sa survie ou de l'humain à la haine coriace aura le dernier mot. Déjà, la neige se déchaine de plus belle, il faut choisir et vite, sans quoi les traces disparaitront. Fuir ou se battre, mais rester sur place à soigner ses blessures ne fait pas partie des solutions envisageables. L'odeur de la foret est bien trop forte... Un hennissement affolé fend le calme si précaire de la foret comme le poney reprend enfin ses esprits. Effrayé par le combat, l'odeur des prédateurs et du sang, il prend la fuite à toute vitesse, emportant avec lui les maigres paquetages de Maëlys.

Si les plaies de la louve sont bien visible et très douloureuse, la blessure qu'a reçut la jeune femme est porteuse de malédiction. La fièvre commence déjà à la prendre et des tremblements incontrôlables la secoueront dès que l'adrénaline sera retombée. La chaleur... Plus qu'une simple morsure, elle ressent une véritable brûlure qui lui enflamme la sang et... Cette rage, cette fureur... Bien plus forte que celle qu'elle avait pu ressentir lors des lunes, mais cette fois sans induire de transformation. Pour le moment, le douleur est trop forte pour s'en soucier. La mort rode autour d'elle, elle peut presque sentir sa robe de haillons la frôler dans un courant d'air glacé. Le chaud et le froid se mêlent sans frontière... Frisson... Elle peut luter, mais non sans risquer de périr en essayant, ou accepter la malédiction.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeJeu 1 Déc - 19:10


Dagmar rugit de triomphe en s'aperçevant de la fuite du monstre, mais ses côtes se rappelèrent à son bon souvenir, la pliant en deux, couinante pendant une dizaine de secondes.
Elle n'avait pas le temps d'avoir mal. La créature pouvait réaparaitre d'un instant à l'autre.

"Tout va bien?" demanda-t-elle à la jeune femme d'une grosse voix enrouée et difficilement compréhensible.

L'anshega se rendit bientôt compte que la blessure de celle qu'elle considérait à présent comme sa soeur de combat n'était pas qu'une simple morsure. Sans lui demander son avis, elle se rapprocha d'elle et colla son nez contre la plaie pour la renifler avec attention.
Dagmar eu un soudain mouvement de recul, la truffe pressée entre les pattes. Cette blessure puait. Puait comme le monstre qui venait de prendre la fuite. Il devait y avoir quelque chose dans la salive du lupinidé qui était empoisonné.
L'anshega songea soudain que si elle pouvait nettoyer la plaie, elle pourrait peut être sauver la jeune femme. Elle jeta un rapide coup d'oeil autour d'elle. Si la fillette-louvette et sa mère/tante/soeur possédaient une outre d'eau, elle avait du filer avec ce crétin de poney. Dagmar n'en avait pas pour être plus légère: elle mangeait la neige ou buvait dans les ruisseaux. La louve jeta un coup d'oeil à une petite congère et se dit que mettre quelque chose de très très froid sur quelqu'un qui était en train de se vider de son sang n'était pas une bonne idée. Elle lécha une plaie sur son épaule tout en réfléchissant à toute vitesse. Soudain, elle eu une illumination. Si nettoyer son épaule à coup de langue suffisait à la faire cicatriser parfaitement sainement, peu être pourrait-t-elle nettoyer ainsi la plaie de la jeune femme, et ainsi enlever le venin du monstre et la garder en vie jusqu'au prochain village.

"Ca va vous dégouter mais je vois pas d'autre solution."

Dagmar commenca à lécher la plaie au niveau de l'épaule, mais hésita avant de descendre plus bas. Elle avait cru comprendre que c'était un endroit assez intime chez les femmes humaines, aussi continua-t-elle à nettoyer la blessure dans le dos.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeJeu 1 Déc - 19:55

Maëlys chancela une seconde, avant d'entendre qu'on lui parlait. Elle avait pas tout compris, mais à tout hasard, elle répondit un "on ne peut mieux, merci." qui se voulait sarcastique et léger et fut en fait un peu grinçant. Bon sang mais ça faisait mal! Elle savait ce que signifiait une morsure de lycan, du moins dans la théorie. Plus de puissance, youpi (pas comme si ce qu'elle avait déjà lui servait...) et surtout, plus de rage. Et ça, c'était pas top. La louve s'approcha d'elle, et lui colla la truffe (froide) dessus.

"Gné?"

C'est pas le plus urgent, là... Et d'accord, elle saigne, et elle a mal, alors pas la peine de reculer comme ça! Un vague souvenir lui vient d'une odeur déplaisante, et d'une réaction tout aussi vive. Et puis, Maëlys essaie de se concentrer sur l'immédiat. Elle a de la fièvre, ça elle a compris... Il faudrait... Une infusion d'écorce. Et du froid. Parce que même si elle commence à ressentir le froid, la transpiration qui commence à couler de son front est plus importante et... On vient de lui lecher l'épaule?! Euh... Ca la dégouttait un peu, mais c'était pas ça le problème!

"Pas ça qu'il faut faire."


Elle se sentait en terrain connu. Ca marchait moins bien que se concentrer sur son "espace intérieur", et le laboratoire de sa mère (qui ne devait sans doutes plus ressembler à la réalité, vu que ça faisait longtemps qu'elle réflechissait à l'améliorer), mais ça n'avait pas le même but.

"Il faut s'occuper de Lunaë... Je... La nige. La neige suffira pour un premier temps. Il faut comprimer la plaie... Oui, c'est ça. Comprimer la plaie, à l'aide de tissus... Ensuite, retrouver le poney. Il a tous mes remèdes... L'écorce de saule nous sera utile, et la mousse de sang... Et merci au fait..."


Le truc était pas très clair, et Maëlys s'interrompait régulièrement pour retrouver le fil, mais il était clair qu'elle savait ce qu'elle faisait. Une main sur sa blessure compressant comme elle pouvait la plaie au travers d'un bout de sa cape, Maëlys s'écarta de la Louve... En gardant appui sur son bras. Juste histoire que la tête arrête de tourner. Ah, et que les larmes arrêtent de lui piquer les yeux, aussi. Parce que pour une jeune femme, dont la pire blessure avait été une écharde dans la main, ça faisait beaucoup...

Keito-san ferait probablement la gueule, s'il me voyait...

Bon, il faisait presque toujours la gueule, mais ça... J'ai rien dit... ♪

Attends un peu, toi. D'abord la meute. Protéger la meute.


La jeune femme évoquait Lunaë dans son esprit, comme pour faire comprendre au poison ce qui la motivait. La jeune femme fit un sourire à Dagmar, et la lacha pour rejoindre l'enfant.

Après, si tu veux. Mais d'abord, la meute...
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeVen 2 Déc - 21:50

Dagmar s'éloigna poliment. Elle ne s'y faisait toujours pas en sept ans parmis les humains. Elle haussa mentalement les épaules et s'éloigna en direction de la fillette louvette.

"Si j'était vous, j'éviterais la neige sur votre blessure. Faites là fondre au moins. Vous allez tomber en hypothermie sinon."

Elle se pencha vers l'enfant, admirant son joli visage, puis ramassa doucement le petit corps entre ses grosses paluches poilues pour le poser avec délicatesse contre celui de sa mère/tante/soeur. Il y avait un mot en en anshega qui signifiait grossièrement traduit " celle qui accompagne un louveteau", mais Dagmar ne savait pas si il en existait un équivalent dans le language humain, aussi utilisa-t-elle pour marmonner à la fillette inconsiente le mot lupin.

"Allez...tu va rester avec ta shögrr, bien gentillement."

Dagmar se redressa pour humer le vent. L'odeur du monstre était forte, mais s'éloignait. Après une courte hésitation, elle décida que laisser la fillette et sa shögrr ne représentait qu'un danger relatif.
Elle alla chercher les affaires qu'elle avait abandonnés derrière les buissons, ignorant ostensiblement ses côtes qui criaient d'agonie. Ignorer sa douleur tant qu'on a pas fait tout ce qu'on a à faire. Voilà ce que lui avait appris sa mère.
Elle posa doucement sa vaste cape sur la blessée et entreprit d'allumer un feu avec la pyrite qu'elle avait dans sa besace. Une fois qu'une bonne flambée avait bien démarrée, elle laissa un petit tas de branches à coté de la jeune femme et s'apprêta à quitter l'endroit.

"Je vais tenter de retrouver votre imbécile de poney. Ne vous endormez pas si vous voulez vous réveiller, elle hésita un instant et fini par ajouter:...Mon nom est Dagmar."

Elle avait aboyé son nom à la manière des anshega en éspérant qu'il serait compréhensible. Il était très dur pour elle de l'articuler, aussi dans des moments comme celui-çi, elle n'avait pas le temps de chipoter des machoires.
A quatre pattes et la truffe au sol, la louve s'engagea sur la piste du poney. Au rythme de ses grandes enjambées, elle entendit bientôt la bestiole galopante et soufflante, son harnachement cliquetant au rythme de ses foulées lourdes et saccadées de petite bête courte sur patte. Même en trottant elle le rattrapperait. L'anshega leva les yeux au ciel tant la boule de poils lui paraissait grotesque.
Comme prévu, elle rattrapa les longueurs d'avances que le poney avait sur elle et le plaqua au sol d'un bond. Ses côtes la lancèrent violament et Dagmar du s'arrêter, assise sur le flanc de l'animal.

"Allons, allons. Ne fait pas ta chochotte, petit quatre heures. C'est tentant mais je vais pas te manger."

La louve examina le poney d'un oeil critique, un pied posé sur lui pour l'empêcher de bouger. Allait-t-elle le tirer par la bride sur des kilomètres? Il ne se laisserait pas faire et ce serait compliqué? Le porter n'était pas une solution non plus, il était bien plus lourd qu'un chevreuil et elle était blessée.
Elle se permis de fouiller un peu dans les paquets, où elle fini par dénicher un rouleau de corde et s'appliqua à ficeler soigneusement le poney: les pattes liées deux par deux, puis attachées entre elles et la bride nouée à l'entrave des pattes avant.
Dagmar recula pour admirer son travail, puis entrepris de remorquer le poney dans la neige fraiche. L'animal n'était pas d'accord avec ce traitement, mais alors pas du tout. Il remuait et henissait autant que ce que sa bride le lui permettait. Mais la louve avancait, implacable, une main sur les côtes. Le retour lui prit bien plus de temps que l'aller.
Enfin elle fut de retour près du feu. Elle laissa le poney tel quel près de sa propriétaire et alla s'assoir derrière le feu.

"Pouvez vous surveillez un peu? Je...je suis épuisée et j'ai mal. J'aimerais dormir."

Sans attendre la réponse, elle se roula en boule et s'endormit aussi sec.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeDim 4 Déc - 20:29

La jeune guérisseuse hocha la tête au conseil de la femme Louve. Effectivement, même si la fièvre avait besoin d'être refroidie, elle ne pouvait prendre le risque de tomber plus mal qu'elle n'était. La jeune femme prit l'enfant des bras de l'ashenga, la remerciant d'un sourire, et serrant très fort la fillette contre elle. Elle sentait la respiration de l'enfant contre son cou, et les battements de son coeur dans sa poitrine. Mais surtout, lorsqu'elle serra la main de l'enfant, une petite pression lui fut adressée en retour. Un excellent signe pour son aînée: La petite était "juste" évanouie. Un truc auquel elle pouvait faire quelque chose, ou le pourrait dès qu'elle aurait ce qu'il faudrait pour.

La louve partit après avoir enveloppée les demoiselles d'une grande cape chaude. gentil, ça. Et était partit en disant "tu dors pas!". Pas con, et sa formation de guérisseuse faisait écho à tout ça... La jeune femme s'installa près du feu, souffla longuement, et emmitoufla Lunaë dans la cape, près du feu. L'enfant était stable, pour l'heure, elle ne pouvait qu'attendre. Sa propre blessure était assez vilaine, mais en mettant de la neige dans sa tunique (totalement déchirée), et en la passant près du feu, elle pu nettoyer la blessure sommairement avec le tissus mouillé. Là encore elle devrait attendre un peu son alliée improvisée.

Un haut le coeur saisit la jeune femme, alors que la rage du loup se faisait plus forte, et que les tremblements de la guérisseuse s'amplifient. En utilisant les deux capes (la sienne en lambeau et celle de Tmar(?)), elle se protège, ainsi que Lunaë du froid, et, adossée à un tronc, se concentre. Arreter ça. Calme. Concentrée sur la respiration. Inspire... Souffle...

Une image apparait à l'esprit de Maëlys. Une table encombrée de pilons, instruments de mesures, feuillets... Au milieu de ce fouillis organisé, un livre. A gauche de la table, un chaudron dans la cheminée, et au dessus des étagères croulant sous les pots et les flacons. Ce n'est pas tout à fait le laboratoire de sa mère, plutôt sa version idéalisée par les souvenirs. Mais c'est cette image que Maëlys appelle à elle pour méditer. Parce que ça la rassure. Ca la calme. Et là, elle va en avoir besoin. Elle craint que si la rage n'est pas apaisée, elle ne puisse être controlée, et la pousse à attaquer Lunaë. Et c'est hors de question.

Quelques instants passent. Ou quelques heures... Trois fois, Maëlys a du s'arreter pour vérifier le feu, et l'état de Lunaë. Et les tentatives entre se sont pas révélées aisées. Elle a du mal à se concentrer, et même réciter des pages de son livres, comme le lui avait appris sa mère enfant ne fonctionne pas. Quand à l'entrainement de Keito, j'en parle pas, la demoiselle a un mal fou à le mettre en pratique. Ce qui ne l'empêche pas d'essayer...

La quatrième fois, c'est la louve, qui l'interrompt en revenant, trainant la pauvre bestiole comme un pacquet. Maëlys acquiesce à sa demande, même si l'ashenga lui tourne le dos. Pas grave. Puis elle se lève avec difficulté, s'aidant du tronc et se dirige vers l'animal. Elle récupère ses sacs, attache la longe du poney à un arbre et le libère des cordes qui l'entravaient. Les herbes sont en bon état, pour la plupart, et heureusement, elle n'a pas d'instruments en verre, comme sa mère. Des fontes, et sans plus s'occuper de l'animal (elle a ses sacs, c'est le plus urgent, Maëlys sort un récipient, dans lequel elle evrse de la neige, et y ajoute quelques unes de ses herbes. Ecorce de saule, principalement, camomille et orties. Celui là est pour elle. D'un autre pacquet, elle sort un petit sachet de sels, pour les passer sous le nez de Lunaë. Essayer de la réveiller avec l'odeur piquante. Maintenant qu'elle a ce qu'il faut.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 5 Déc - 10:53

Enroulée dans l'épaisse cape de sa soeur, Lunaë dort d'un someil plutôt agité. Par moment, la petite fille pousse des gémissements affolés, s'agite un peu avant de sombrer à nouveau dans les limbes. Elle semble simplement ne pas avoir envie de se réveiller, ne pas vouloir affronter le monde. Mais son inconscience n'a rien à voir avec ce qu'elle était après son accident. Elle est toujours elle même, avec toutes les réactions d'un enfants traumatisée par une trop violente douleur. Quand Maëlys approche les sels de son nez, son seul réflexe est de saisir la main de son ainée sans pour autant ouvrir les yeux. Trop de tensions dehors... Même si Keïto l'y avait préparée, l'enfant est bien trop jeune et bien trop émotive pour supporter cette situation. D'autant plus qu'elle est encore convalescante, à peine sortie d'une grippe bien éreintante.

Dagmar semble bien décidée à dormir malgré l'odeur de la forêt qui leur cri à toutes "vous n'êtes pas les bienvenues". Mais au fond, où pourrait t-elles bien aller vu leur piètre état ? Sortir de la forêt pour s'exposer à la neige tourbillonant follement hors du refuge des arbres ? Elle risquaient de ne pas aller bien loin. Très vite, au milieu de ces deux soeurs de meute endormies, Maëlys ne pu plus faire face à la fièvre et finit par s'écrouler, entre someil et inconscience. Elle n'avait tenue jusque là que par le besoin que parce que sa jeune soeur avait besoin d'elle, mais de toute évidence, Lunaë dormait à poings fermés. Dans le silence de l'hivers, le feu couve tranquillement son lit de braises et le poney reprend laborieusement son souffle et ses esprits. La pauvre bête n'est pas prête de l'oublier cette épaupée. Les nains lui en ont fait voir de toutes les couleurs, mais selon ses dernières expériences, les humains sont bien pires ! Autant pour sa retraite tranquille... Elles n'avaient pourtant pas l'air du genre à lui faire sauter des falaises, ces deux filles. Les paupières à demi close, la vieille bête pousse un ronflement outragé et se met à someiller.

Les loups partent en chasse. Un hurlement de rassemblement réveille les voyageuse, ausitôt suivit de plusieurs lointaines réponses. L'appel de la meute, mais ce n'est pas la leur, et elles sont sans nul doute sur le territoire de chasse. Les hurlements des loups sont trop graves, trop résonants, pour qu'il s'agisse de bêtes normal, et cette impression est très vite confirmée par la poney qui pousse un hénissement de terreur en tirant au renard. Ce n'est plus un lycan seul, mais bien une meute entière. Ou plus exactement, aucun d'eux ne doit être un véritable lycan, car Delvïss est loin d'être pleine. Il faut partir, et en toute hate. Elles ont encore peut être le temps d'échapper aux prédateurs, mais rien n'est moins sûr. Comment savoir à quel point la neige étouffe les sons ? Déjà, le ciel s'assombrit. Entre chien et loup, elles ne sont plus éclairée que par la réverbération naturelle de la neige. Le vent est moins fort, la neige a cessé sa danse pour laisser place à un ciel froid et dégagé. Mais comme toute nuit sans nuage, la température se met à descendre bien trop vite.

Dagmar a toujours le flanc douloureux, il aurait mieux fallu qu'elle se soigne. La salive d'un loup est efficasse, mais pas assez dans ces conditions. Au moins cette sieste l'a t-elle revigorée ! Maëlys, quant à elle, est tout simplement en pleine forme. La fièvre est passée comme un mauvais cauchemar, laissant place à une force et une vigeur qu'elle n'avait encore jamais ressentit. Elle est encore loin de pouvoir suivre sans peine les larges enjambées de la louve, mais elle peut sans mal reprendre la route. Lunaë, quant à elle, est parfaitement réveillée, les yeux perdu vers les profondeurs de la foret. Son comportement ne laisse aucun doute : elle a peur même si elle cherche bravement à le cacher. Depuis combien de temps est t-elle éveillée, d'ailleurs ? Elle ne semble pas sortir tout juste du sommeil. Depuis combien de temps reste t-elle figée comme une statue, les yeux dans la vague ? Mais maintenant que tous le monde est debout, elle se redresse à son tour, prête à les suivre vaillament, à pied si il le faut. Sauf qu'elle aura bien du mal à courir après ses deux ainées. Heureusement qu'il y a le gentil poney...
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 5 Déc - 19:17


Dagmar rêvait.
Elle était blottie contre l'épais pelage couleur feuille morte de sa mère, elle avait l'impression d'être petite et toute faible. Puis elle se sentit attrapée par les aisselles et brandie au dessus de la tête de quelqu'un. Elle reconnu les mains au pelage gris de son père. Il parlait en riant très fort.

"Regardez, c'est ma fille! Elle est adorable! Un jour elle sera grande et forte!"

La louve se retourna pour regarder le visage famillier de son père, mais vis à la place le faciès repoussant du monstre qui les avaient attaquées. Elle se débattit mais la créature ne semblait pas disposée à la lacher et ouvrit la bouche de façon improbablement grande. Il l'avala d'une bouchée et ce fut le noir. Elle apperçu la shögrr de la fillette-louvette en train de laver sa soeur comme si elle avait été une chemise, c'est à dire au lavoir dans la rivière avec une planche à linge, une brosse et un gros pain de savon.

"Venez m'aide à laver ce pantalon avant que les cuillers ne reviennent nous attaquer!"

Soudain, un poisson se jeta au pieds de la louve et se mit à hurler comme plusieurs meutes de loups.


Dagmar se réveilla. Plusieurs meutes hurlaient en effet au alentours. Elle se frotta les yeux avec le dos de ses pattes en s'interogeant sur son rêve. Pourquoi est ce que la jeune femme avait lavé la fillette ainsi? Et pourquoi diable des cuillers allaient-t-elle les attaquer? L'anshega faisait souvent des rêves étranges qu'elle attribuait à son enfance malheureuse. Puis elle tendit l'oreille, en espérant secrètement reconnaitre le langage anshega dans les hurlements. Non. Ce n'était ni son peuple, ni des loups ordinaires qui faisaient ce bruit. En écoutant mieux encore, elle reconnu le timbre de voix du monstre.

"Il faut qu'on file."

Ayant à peu près compris comment fonctionnait le poney, elle entassa les sacs sur son dos sans se préocuper de ses protestations, puis enfila ses bottes et ses gants pour ne pas avoir à les porter dans sa saccoche, même si le spectacle de la louve habillée au extremitée mais sans cape était plutôt comique.

"Ce qui m'embête, c'est le poney. Il n'est pas très rapide, mais c'est le seule moyen de transporter la louvette."
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeLun 5 Déc - 20:09

Maëlys sortit d'un sommeil brumeux en entendant les loups. Elle s'était endormie, là, non? Ouais, c'est ça, elle s'était endormie sur son sac de guérisseuse... Bon, au moins, elle n'avait plus mal à la tête. C'était étrange, surtout qu'elle ne pensait pas avoir dormi si longtemps, mais... Elle n'allait pas s'en plaindre.

Se redressant, la rousse chercha sa soeur du regard. Elle était éveillée, assise devant le feu, regardant les frondaisons... Lorsque l'enfant avait refusé les sels, la guérisseuse n'avait pas insisté, et l'avait laissé dormir, mais... Elle aurait préférée être réveillée quand la fillette était sortie de son inconscience... Elle n'avait ^pas besoin de ses compétences de gurisseuse pour voir que l'enfant était terrorisée. Et vu les hurlements qui se faisaient entendre, y avait de quoi.

La louve fut aussi éveillée par les cris, et si le "il faut qu'on file était déjà clair pour la guérisseuse, elle se contenta d'hocher la tête. Puis elle prit sa soeur dans les bras, pour la rassurer.

"Ca va aller, ma louloutte..."


Oui, d'accord, on a des loups au train, et un qui risque de nous en vouloir, il neige, et on est en pleine nuit... Mais si, si, ça va aller... Sans soucis... Herm. Bref. Serrant l'enfant dans les bras (et grimaçant à cause du poids sur son épaule, parce qu'elle avait eu beau coller la petite du "bon" coté, ça faisait mal), la guérisseuse fit monter la puce sur le poney, et répondit à Dagmar.

"Je ne suis pas experte, mais je pense qu'il a aussi peur que nous des hurlements."


Et la peur donne des ailes, c'est bien connu. Ce qui n'empêcha pas Maëlys de jeter un regard interrogatif à sa soeur, doublé d'un "ça ira?" chuchoté.

Retournant en vitesse prendre le sac qui lui avait servi d'oreiller, l'herboriste le passa sur son épaule, à l'opposé de la blessure. Et l'une de ses mains fouillant dedans à taton.

"Je propose qu'on retourne à la route? Dans la foret on aura plus de mal à marcher."


Elle et le poney en tout cas.

"En attendant, et si votre corps réagit comme les humains aux plantes, machouillez ça. Ca devrait calmer votre douleur. Par contre, vous risquez d'avoir des nausées plus tard."


Et une fausse couche si elle en abusait, mais bon, on s'en fiche. Le ton de la guérisseuse était professionnel, et il était clair qu'elle ne cherhait pas à insulter la louve par ses propos. Dans sa main, il y avait une petite poignée de feuilles séchées crénelées.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeMar 6 Déc - 6:38

La petite troupe prend au pas de course la direction de la route. Le poney n'est peut être pas aussi athlétique que la louve, mais pour le moment il trottine bien aussi vite que Maëlys et prendrait bien le galop si on le laissait faire. La fillette, sur son dos, s'évertue tant bien que mal à le calmer, mais il n'est pas simple de rassurer une bête quand on est soit même effrayé. La couche de neige commence à s'épaissir alors que les arbres s'espacent... L'orée de la foret est presque visible maintenant, mais des yeux brillants et de grandes formes sombres apparaissent derrière le petit groupe. Les loups n'attaquent pas leurs frères en fuite, pourtant. Ils se contentent de constituer une escorte musclée pour les mener en dehors de leur territoire. Au moindre regard en arrière, au moindre ralentissement ou pour un poney affolé qui trébuche, des grognements se font entendre. La meute veille sur ses terres, les intrus ont intérêt à déguerpir en vitesse. Les formes sombre ne sont pas tout à fait aussi grandes que le lycan, mais bien assez pour constituer un vrai danger.

Boutées et jetées hors du refuge chaleureux de cette foret de pins, le froid les frappe en plein fouet. La course les a réchauffé, mais la nuit sera dure quand elles réduiront l'allure. Seule Dagmar et le poney ne semblent pas trop en souffrir, mais même la louve ne rechignerait pas à s'étendre devant un bon feu. Au fur et à mesure qu'elles avance, le sol enneigé qui les aspire jusqu'aux genoux se fait plus plat et plus ferme : la route, du moins faut t-il l'espérer car elles n'ont pas d'autres moyens de l'identifier. Mais sous ce ciel dégagé, les étoiles sont bien visibles, indiquant les directions à qui sait lire entre leurs doux reflets.

Sous le ciel froidement dégagé, poussé par le souffle vorace du vent que plus un seul arbre ne retient et sur cette épaisse couche de neige, il serait mal avisé de camper. Le louveteau n'y survivrait tout simplement pas, ou bien mal. Enroulée dans sa cape, elle grelotte sur le dos du fier petit cheval qui commence enfin à se calmer. Elles ont toutes fait une bonne demi journée de marche et après e repos précaire dans les bois, elles sont capables de continuer, mais encore faudrait t-il choisir une direction car si ce chemin les mène toutes les deux à leur but, elles le parcouraient dans des sens opposés. Quant à trouver un abri, le plus évident est cette foret qui les refuse, mais peut être plus loin ?
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeMar 6 Déc - 17:06


Dagmar accepta les feuilles dans la main de la guerriseuse et tenta de les macher. Mais ses dents et ses machoires n'étaient pas faites pour ça: elle avallait tout rond sa nourriture. Aussi rumina-t-elle tant bien que mal la plante et fini par l'avaller sans le faire exprès
L'anhega marchait quelques pas devant le poney, la tête baissée et les oreilles plaquée contre le crâne pour ne pas qu'elle gèlent, ayant laissé sa vaste cape à la blessée. Elle écoutait à travers le vent les crissements de la neige sous les pattes des loups autour d'eux. Un jeune s'approcha un peu trop près du poney. La louve retroussa ses babines et gronda. Heureusement, le louveteau pris la fuite. Bientôt, elle dépassèrent les derniers arbres et furent débarassées de l'opprésente présence des loups. Dagmar allait être soulagée, quand elle prit le vent dans la figure. Elle courba l'échine: il soulevait ses poils et venait jouer sur sa peau.
En tournant le regard vers la louvette, elle constata que si le poney supportait bien le vent, l'enfant elle semblait souffrir profondément du froid. Sans réfléchir, elle prit délicatement la fillette dans ses bras et la garda contre elle. La petite était si menue que les bras de Dagmar lui faisait comme un étole de fourrure La louve pencha la tête vers elle et lui souffla doucement sur le visage pour la réchauffer, sans s'arrêter de marcher. Elle raffermit un peu sa prise et calqua son allure sur celle de la blessée en faisant un gros effort pour articuler correctement.

"Ca va votre blessure? Vous pensez pouvoir marcher encore? Merci pour les herbes, ça va beaucoup mieux."

Dagmar elle même était plutôt fatiguée, mais ses cotes étaient comme neuves. Elle fredonna une petite berceuse en anshega, autant pour son réconfort que pour la louvette qu'elle avait dans les bras.

Le louveteau dors au chaud
Contre la fourrure de sa mère
Dehors dans le vent
Les ainées hurlent au lunes
La chasse était bonne
Tu as le ventre plein
Un jour le cerf et le lapin
Craindrons tes crocs
Mais pour l'heure tu dors
Mais pour l'heure tu dors
Et les étoiles veillent sur toi
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeJeu 8 Déc - 17:02

Les loups rassurait pas la jeune femme... Mais le vent, la surprenant, lui fit presque faire un pas en arrière. Le temps qu'elle se reprenne, secoue la tête et rejoigne d'un bond ses compagnes d'infortunes, la louve avait pris la fillette dans les bras. L'enfant avait l'air frigorifiée, mais elle ne voyait trop qu'y faire. Ah, si! Elle n'avait pas pensé à la sortir sous les arbres, mais... La jeune femme fouilla le poney, tout en marchant à ses cotés, jusqu'à agripper ce qu'elle voulait: Une vieille couverture de cheval, qui puait à 100 metres à la ronde, mais était relativement chaude. La guérisseuse referma les sacoches, et tendis la couverture à l'ashenga, au moment où celle ci la remerciait pour les plantes.

"Ca ira. Je soignerai correctement quand on pourra s'arreter, mais c'est propre, et pas trop douloureux."


Elle avait failli essayer de craner en disant juste pas, mais le mouvement de tendre un peu trop brusquement le tissus avait tiré sur sa blessure, et lui avait arraché une légère grimace. La jeune femme se plaça entre le vent et la louve pour protéger le petit fardeau, ébourriffant ses cheveux au passage en un geste affectueux.

"Faites attention pour vous, par contre. Les herbes inhibent peut-être la douleur, mais n'ont pas réparé vos cotes pour autant."


Alors elle n'avait sans doutes rien de cassé, ni même de fêlé, sinon, antidouleur ou pas, la louve ne bougerait pas aussi facilement... Mais c'était pas une raison. Elle allait ouvrir la bouche pour parler quand un truc attira son attention. Un éclat un peu plus loin. Celui de la lune sur un poteau...

La jeune femme courrut aussi vite qu'elle le pouvait vers le pillier, sentant avec plaisir la bouillasse terre et neige se transformer en un sol dur, enneigé, mais clairement fait de pierre. Elle se tenait devant un petit pont, enjambant un ruisseau gelé.

"C'est les trois ponts!"


Effectivement, il y en avait un autre, facile à dénicher pour ceux qui savaient où il était, quelques metres plus loin, en bois, et encore un autre, encore invisible, en pierre aussi.

"On est presque arrivé! A partir des trois ponts, la route se sépare. Je sais plus laquelle il faut prendre pour aller à la maison, mais l'autre mène aussi à un village, même un peu plus près que le notre... Si on s'arrête pas, et selon la route qu'on prend, d'ici... demain maximum, on pourra s'arreter au village!"


La rousse était contente. elles étaient pas pômées! Et avec un peu de chances, elles arrivereaint vite à la maison! Elle parlait un peu vite, alors que les souvenirs exacts se précisaient.

"Maman disait que quand elle venait à la foire des trois ponts, en été, elle mettait deux jours, mais il y avait une grange abandonnée, dans laquelle les voyageurs pouvaient se reposer à mi chemin. Si elle tient encore, on pourra s'arreter assez vite."


Si...
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeJeu 8 Déc - 18:28


"Maintenant que je n'ai plus mal, plus rien ne pourra m'arrêter!"

Dagmar éclata du lourd rire aboyé propre aux anshegas. Ce rire assez effrayant avait fait fuir plus d'un pauvre bougre ramassant du bois. La louve repris son serieux et accepta la couvertures des mains de la guerrisseuse. Elle y emballa la louvette en continuant à fredonner.

*Profite-en, Dagmar, tu n'en aura jamais une louvette à toi.*

Dagmar se mit à imaginer avec tendresse quelle tête auraient ses louveteaux impossibles. Elle les voyaient comme des boules de poils roux avec des yeux bleus. Puis grandissant et devenant de beaux louvards robustes et finalement de gracieux loups, puissants et redoutable. Elle soupira.
Puis la guerrisseuse commença à reconnaitre les environs. L'anshega fut tirée de sa rêverie comme elle l'aurait été par une flèche entre les épaules.

"Pouvons-nous faire une courte halte? Si près des humains je doit vous reprendrema cape. Avec, on me prend pour un de vos mâles, sans je vais être chassée et certainement tuée."

La jeune femme se mit à parler d'une grange dans laquelle elles pouraient se réchauffer. Dagmar frissonna de plaisir en imaginant la chaleur douce du foin dans lequel elle pourrait se blottir et s'enfouir.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeJeu 8 Déc - 20:03

La remarque de la louve fit s'interrompre Maëlys, une mine interrogatrice sur le visage... Avant- qu'elle ne comprenne le sens de la question. Ah, oui, bien sur. La cape. Rougissant, la jeune femme retira le vêtement et le tendit à Dagmar (non sans frissoner quand une bourrasque s'infiltra dans ses vêtements), en marmonnant un "désolée". Visiblement, elle était plus fatiguée qu'elle ne le pensait, parce que sinon, elle aurait pas eu besoin qu'on lui demande! L'air est glacé, mais avec un peu de chance, et de la marche, ça devrait aller... Si ce n'est que la jeune guérisseuse a fait passé le poney entre le vent et elle, elle même restant toujours entre lui et Lunaë.

"Notre maison était à l'écart du village, pas loin de la foret."

Sous entendu: Tu y sera ranquille, si tu veux... Mais bon, changeons de sujet.

"Vous connaissez pas le coin, par hasard?"

Après tout, elle en connaissait peut-être plus que la louve? Bon, d'accord, c'était aussi pour la faire parler. Et rester concentrée elle sur la route. Ce serait quand même plus simple si elle pouvait changer... Elle craindrait moins le froid. Mais delviss n'est pas pleine, et elle sent que le prochain changement risque d'être... compliqué... Son regard se tourne vers Lunaë, et un souvenir fugace lui vient en voyant le bout de la cape, qui dépasse de la couverture.

"Chaperon rouge..."


Le chaperon rouge qu'elle était il n'y a pas si longtemps est devenu un loup... un léger sourire lui vient avant qu'elle ne demande à l'enfant.

"Ca va, puce?"
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeVen 9 Déc - 12:24

La neige, le froid, et cette route tortueuse qui serpente tant bien que mal au milieu de ce paysage sans fin. La seule lumière du fin croissant de lune suffit à éclairer le paysage comme l'épaisse couche de poudreuse blanche en renvoie tous les rayons. Pourtant, malgré la luminosité amplement suffisante, la route est difficile à repairer et il faut s'attacher à de minces détails, des souvenirs fugaces d'un passé enfouit sous l'hiver. En levant les yeux vers l'horizon, on pouvait apercevoir au loin quelques bosquets d'arbres squelettiques, à peine capables de protéger la petite troupe des rafales glacées. Les doigts crochus de bois se tendaient vers le ciel d'un air désespéré, sans attrait, sans feuillage, mains nues et sombres sortant du tapis blanc. La route, perceptible en de rares endroits, cherchait toujours à s'en écarter, comme effrayée par ces noirs branches décharnées.

Blottit dans la chaude fourrure de la louve, Lunaë s'agite légèrement quelques instants, puis s'accroche à sa bienfaitrice comme un petit kangourou dans la poche de sa mère. N'importe quel enfant aurait peur, transporté par une grande et puissante créature inconnue, mais pas elle. La fillette sait, sent, que Dagmar veut la protéger. Elle se met naturellement à réagir comme un louveteau effrayé et frigorifié. Son visage ensommeillé émerge de la couverture pour rassurer sa sœur, mais le froid lui fait bien vite regagner son douillet refuge.


- Oui Nina... Il fait froid...

Quelques minutes plus tard, l'ashenga peut sentir la respiration de la fillette ralentir alors qu'elle plonge dans un sommeil tranquille. Elle ne s'est pas encore remise de son combat et si contrairement aux deux autres elle n'arbore aucune blessure apparente, elle en a pourtant largement autant souffert. Par moment, alors que son rêve s'envenime, elle bouge légèrement, se recroquevillant plus encore dans la couverture, mais ces cauchemars sont de courte durée et ne semblent même pas la réveiller. Son ainée peut se rassurer, l'enfant se remettra bien vite de ses frayeurs même si les souvenirs resteront.

Ce n'est qu'au bout de plusieurs heures de marche que l'ombre d'un bâtiment commence à se découper dans le soleil levant. La fatigue commence à peser sur les voyageuses, mais ce n'est pas une solide grange pleine de paille qui les attend. Juste une baraque branlante au sol de terre battue flagellée par le vent. La toiture tient encore en partie, et une fenêtre possède même encore des volets, mais ceux ci ne suffisent pas à retenir les courant d'air. Avec un peu de chance, la vieille construction de bois vermoulu ne s'effondrera pas sur leur tête... La maison de Maëlys serait sans conteste plus confortable, mais elle est encore à une journée de marche.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeSam 10 Déc - 11:34


Dagmar se drapa dans sa cape, puis plaqua ses oreilles contre son crâne et sa queue entre ses jambes. Elle remonta son capuchon: on voyait juste ses yeux jaunes et brillants luire dans l'ombre de sa capuche. Elle ressemblait parfaitement à un homme un peu trop grand cherchant à rester dissimulé. Elle se tourna vers la guerrisseuse, avec un sourire de loup sur le visage.

"L'illusion est parfaite, non?"

Puis constatant que la jeune femme semblait geler dans ses vêtements déchirés, la louve tendit une patte, sans lacher son précieux paquet et fricionna vigoureusement son dos. La louvette de son coté s'endormait. Dans son comportement, elle rappelait à Dagmar les plus jeunes des louveteau de sa meute. Elle songea avec nostalgie à son frère de portée, Gunnar, qui était petit et plus faible qu'elle. La dernière fois qu'elle l'avait vu, au début de l'été, il mesurait moins d'1m90, son poil gris était terne, mais il était devenu l'apprenti du chaman. Elle sourit et continua sa marche.
Le soleil commença à se lever. Dagmar était épuisée. En temps normal, une nuit de marche ne lui aurait pas posé de problème, les anshegas chassaient souvent tout le jour et toute la nuit, mais elle était fatiguée par son combat, blessée et avait déjà marché toute la nuit dernière.
Enfin, un édifice branlant apparu. La louve posa doucement la fillette sur la selle du poney en éspérant ne pas la réveiller et prit un peu d'avance. Elle pénétra dans la grange vide, le nez en l'air. Elle ne sentit rien de spécial et balaya la pièce absolument vide du regard. Rien de rien. Elle ouvrit grand la porte pour laisser passer la guérrisseuse, le poney et la louvette.
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MessageSujet: Re: [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute   [Maëlys et Dagmar] La voix de la meute Icon_minitimeMer 14 Déc - 17:43

Illusion parfaite... Ouais... disons heureusement qu'on était en hiver, parce que un homme qui se planque sous une capuche en permanence ça fait plutôt louche... Mais bon, la demoiselle sourit doucement à la louve, avant de se prendre une grande paluche sur le dos... Et se faire frictionner vivement. C'est sur sa réchauffe... Mais elle va plus avoir de peau sur le dos! Enfin, c'est exagérer, mais bon. Assez vite, la grange se détache sur la neige.

"Eh ben autant pour l'abri..."

La jeune femme marche aux coté du poney, prête à rattrapper sa soeur au besoin. La grange était vieille, et si la plupart du vent était encore arreté par les murs, les courants d'air restent redoutables. Pires, en un sens que quand elles marchent. Elles ne pourront passer la nuit ici... Un gargouillement retenti non loin d'elle sans qu'elle ne sache vraiment si c'est elle ou Lunaë qui vient de le produire. Mais l'idée est excellente. S'arreter au moins pour ça.

La guérisseuse soulève avec douceur l'enfant de sa monture, et va l'allonger dans une stalle probablement là pour les chevaux ou les boeufs à l'origine. Un endroit où il devrait y avoir un peu moins de courants d'air que dans le reste de la batisse. Le mouvement ayant de très grandes chances de réveiller la fillette, la jeune femme précisa à mi voix.

"Repose toi. Je fais un brin de cuisine, on se repose un peu et on repartira après..."


La perspective d'un départ n'est probablement pas agréable, mais celle d'un repas chaud et copieu? (du moins autant que possible, vu les provisions, mais c'est déjà pas mal!) Ou celle d'un bon feu dans un endroit un peu plus agréable que la foret?

La rousse baisa le front de la fillette, la borda du mieux que possible et laissa l'enfant en songeant qu'il fallait vraimentr qu'elle lui donne, à titre de prévention, un mélange de miel, citron et lui fasse respirer de l'eucalyptus.

"J'ai du pain, du jambon, et assez de légumes et d'herbes pour faire un bon ragout. Ca devrait nous requinquer un peu. Et je pense pouvoir en profiter pour jeter un coup d'oeil à vos cotes."


Et refaire le pansement, et chercher des vêtements un peu moins déchiré. Le kimono qu'elle avait gardé de hubei, peut-être? Mouais... Il était "un peu" léger...
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