Un Loup-garou, un Ronin, un Morpher et un Chaperon rentrent dans un port

Après dix journées de voyages, nous arrivons enfin à destination. Partit le soir, nous arrivons au même moment de la journée à Athéïle. Le soleil à entièrement disparût, comme avalé par le lointain Océan des Tempêtes. Les hommes du Cri du Corbeau nous débarquent sans poser de questions et nous n'en posons pas. Ce n'est pas un milieu où les question sont bien vues. Ghar qui nous à suivit pour Lunaë depuis Déméria trouvera peut-être des repères ici. Il m'avait semblé comprendre, son attention avait changé mais peut-être avait-il juste été interpellé par le brusque changement, audible, de langage. Toujours est-il qu'il nous avait donné un nom et que nous avions embarqué avec lui, il était manifestement difficile de le séparer de Lunaë et tant qu'il ne s'avérait pas dangereux et que Maëlys ne s'y opposait pas, il n'y avait rien à faire. Pendant ces dix jours je n'avais pas apprit à le connaître où chercher à lui parler. En fait je pensais qu'il devait rencontrer Lupen. C'était probablement un Loup-Garou lui même mais il était sauvage, comme dominé par l'animal en lui. J'ignorais ce que mon capitaine pourrait faire pour lui mais si j'avais une chance de l'aider, je n'avais aucune raison d'abandonner se garçon malingre à son sort. Cependant, à l'arrivée dans une nouvelle ville, j'ignorais comme Ghar pourrait réagir et pour éviter qu'il ne s'égaye, attiré par une odeur comme un jeune chien fou, ayant montré qu'il était capable de se comporter comme tel, je déclarais :

- Ghar restes près de Lunaë, je m'adressais à lui en démérien, incapable de savoir si il parlait réellement une langue, il avait prononcé quelques mots en démérien à Fentaeris alors autant m'adresser à lui dans cette langue.

Je regardais autour de nous, accordant aux épaves encore présentes dans la baie du port. Que s'était-il passé ici ? J'avais entendu les hommes du Cri du Corbeau parler des récents évènements d'Athéïle et d'un Seigneur du port. Seigneur d'un lieu en ruine ? Le port en lui-même n'était pas le plus endommagé mais comparé au souvenirs de dizaines de majestueux navires qui se tenaient dans le port et l'actuel état des choses, le Quartier de la noblesse Athée avait bien changé. Comme nous tous, songeais-je en serrant le poing sur la garde de Reikon Tsuki, entravée par les bandages solidement noués. Le voyage m'avait permit de méditer et de récupérer mes forces, largement aidé par les soins de Oyan sans lesquelles j'arborerais toujours les souvenirs de Narec mais aussi, serait toujours en convalescence pour ma côte fêlée, incapable de respirer sans douleur. Je pris une profonde inspiration, comme pour profiter du cadeau qui m'avait été fait par l'adepte de l'Origine mais aussi pour purger mes poumons de l'air renfermé que nous avions dû supporter dix jours durant. Une brise froide d'hiver monta dans l'air, me rappelant avec une fraicheur toute particulière que je me tenais, une nouvelle fois, torse nu en plein hiver. Me dirigeant en dehors des quais pour avoir une meilleure vue d'ensemble du port, je dis à mon petit groupe :

- Venez, nous devons trouver le Souffle Gris, le navire de Lupen.

L'oreille tendue, j'entends le cri d'un faucon dans le ciel d'hiver tandis que quelques flocons de neige viennent fondre sur mes épaules. Je souris. Zhrey.

C'est avec Lunaë, bien emmitouflée dans sa cape, dans les bras que Maëlys était descendue du bateau, respirant elle aussi avec plaisir l'air frais (et sentant toujours autant le poisson, mais de façon plus agréable) du soir. Dix jours enfermé, c'était plutôt long, et même si tout le monde s'était occupé à sa façon (Lunaë en jouant avec Ghar et en essayant (après une "suggestion" de Maëlys) de lui apprendre à parler "comme il faut", Maëlys en re-triant ses affaires, et en travaillant avec Ryusei), il avait plus d'une fois fallu seévir et élever le ton pour empêcher les plus jeunes (vu la taille, elle supposait que gharr était plus jeune qu'elle) de sortir. Enfin, plus Lunaë que gharr, puisque Ghar, Maëlys n'avait pas vraiment d'ordre à lui donner... Maëlys avait également eu une longue discussion avec Lunaë, qui avait eu pour conséquence d'assombrir un temps le caractère de Lunaë. Un temps, seulement. Déjà, la fillette recommençait à prendre le caractère curieux et heureux de vivre qui était le sien.

A peine arrivée sur le quai, Lunaë commença à gigoter pour marcher toute seule, puis sitôt à terre à vouloir aller se balader ça et là... En fait, ghar était pas le seul a risquer de se conduire en "chiot fou"... La main de l'enfant fermement tenue dans la sienne (Lunaë continuant de courir ça et là aussi loin que la longueur de son bras plus celui de sa sœur le permettait...), Maëlys rejoignit Ryusei, se retenant de rire devant le torse dénudé, en plein hiver du samouraï. Il y en avait un qui allait avoir le nez qui coule...

"Le souffle gris? Charmant nom... On le trouve où?"

En temps normal, Maëlys aurait proposé de chercher, comme pour les caravanes le bureau en ville, ou l'on recensait de manière officielle les bateaux se trouvant au port. Mais elle avait compris que, d'une part, il fallait se faire discret, vu que Ryusei, et dans une moindre mesure, Lunaë et elle étaient recherchés, et d'autre part... Elle était pas sure qu'un vaisseau pirate se "présente" de manière officielle au port... Ne serait-ce que parce que, aux dernières nouvelles, la piraterie était illégale...

Au même moment, Lunaë posait une autre question.

"Pourquoi il s'appelle comme ça? Il ressemble à quoi dit?"

Suivi de LA question qui avait retenti plusieurs fois sur le bateau, celle que posent tous les gosses:

"Quand est-ce qu'on y arrive? On sera pas encore enfermé dedans, hein? J'en ai marre et ghar aussi! hein ghar?! Y en a marre d'être dedans!"

Comme à chaque fois que l'enfant s'adressait à l'adolescent, elle accompagnait ses mots de gestes, mimant l'ennui et le ras le bol, avant de montrer le bateau... C'est à ce moment là que Maëlys se rendit compte que l'adolescent était 1) plus au même endroit que la dernière fois qu'elle y avait pris garde, et 2) en train de mâchonner quelque chose... Elle ne savait pas quoi... Et elle ne voulait pas savoir... Contrairement à ce qu'avait pensé ryusei, il ne se comportait pas vraiment comme un jeune chiot, connaissant visiblement l'endroit suffisamment pour ne pas sembler curieux. Et pour savoir ou chiper à bouffer... Ses vêtements dépenaillés lui donnaient l'air d'un gamin des rues, et si sa présence pouvait faire étrange à côté de Lunaë, avec ses joues roses et se cheveux presque bien coiffés (il avait fallu batailler pour les démêler), il se fondait quand même bien dans le groupe qu'ils formaient. Elle n'avait pas beaucoup parlé avec l'adolescent, à part pour, après sa première nuit à bord, vérifier correctement sa santé, et lui donner des herbes pour l'aider à dormir, mais Lunaë semblait lui faire confiance... A voir si c'était bon ou mauvais...

Mais un bruit de botte ferré massacrant avec bonheur le pavé froid du port d’Athée se fit entendre, pour être plus précis, le crie du pavé qui avait déjà but tout son soul d’eau de mer et de sang se fit entendre et fut très vite repris par le bruit d’un corps qui prend ses aises sur le sol bien que dure mais tellement attrayant. Puis la foule s’écarte alors que l’homme a reçut ce qu’il méritait pour ne pas avoir tenu les engagements et tout le monde se disperse, cela n’a même pas été attrayant. Puis le bruit de fer se fait entendre de nouveau et c’est pour le petit groupe que cela devient intéressant …

Sortant d’une ruelle sombre et pour le moins glauque un grand homme avec un fusil trop long sur l’épaule les regardes. Ce sont ses bottes qui faisait le bruit de massacre et a jugé par la rouille qui commence à les ronger et le nombre de renfort, même si il n’y a que lui peux les soulever elles restent une relique. Plus haut, au dessus de sa barbe mais sous sa capuche légèrement soulevé par le vent de mer qui semble être son odeur avec le parfum de la poudre et du sang, deux yeux parfaitement bleu et profond sont poser sur le samouraï et un sourire fou se dessine sur ses lèvres mangé par la vie en mer. Lupen est là, sous sa forme humaine et le faucon qui viens de crier sort à son tour de la venelle et se pose sur son épaule le bec en sang. Enfin il se met à parler d’une voix que l’on peut aisément entendre à travers une tempête :

-˝Alors gamin, raconte moi combien t’as gagné là bas ? Tu ne vas pas me faire croire que tu as bossé pour des prunes où tu risque de changer de régime très rapidement ce qui ne plairait pas à ton corps sachant ce que nous avons en tête en ce moment. Et c’est qui cette bande de gamins que tu nous ramène ? On a déjà une flopé de nouveau bien que je n’ais pas à m’en plaindre … Tu ne peux prendre qu’un seul larron sous ton aile, c’est la loi ici bas !˝

Il s’approche d’un pas de plus et semble plus grand que Ryu, plus massif aussi mais pas forcement plus dangereux à dire vrai… Encore que la graine de la folie dansant dans ses yeux comme dans son regard ne le rend pas rassurant et aucun être sain d’esprit ne s’oppose bien longtemps au seigneur du port d’Athée depuis peux de temps.

˝Mais avant ça raconte moi une belle histoire, une histoire pleine de sang et de massacre, une de ses histoires que l’on raconte pour s’endormir… Un petit truc sympa quoi. Et puis explique moi tout de ces gnomes avant que je les bouffes parce qu’il fait faim et que vue d’odeur la soupe n’est pas encore prête sur le Souffle. Quand tu auras finit nous retournerons au bateau avec ceux qui en aurons le droit et les autres resterons sur place …˝

Il lève le nez au ciel et quelques instants il vérifie si son second aura le temps de faire son discourt puis sourit … Oui ça devrait être acceptable. Alors il s’appuie contre le mure et attend une belle histoire cette folie toujours visible sur ses traites.

Un bruit familier car ce fût l'un de ceux qui marqua mon premier passage à Athéïle. Le Loup-Garou, magicien du fer de par ses bottes et son armes d'un temps révolu n'a pas changé. Je souris et le salut d'un signe de tête tandis que les passant s'écartent précipitamment. Les jeunes gens qui m'accompagnaient n'étaient pas les effrayants. Même Ghar sous son apparence de bête monstrueuse passerait pour un chiot face à Lupen encore humain et ce sourire fou qu'il aime tant.

- Lupen.

Je marque une pause avec un léger sourire qui réponds au sien. Une sinistre folie qui était la mienne, si on pouvait appeler cela de la folie. Elle me condamnait à peut-être d'avantage de discrétion mais cela ne me donnait aucune raison de me plaindre. J'étais déjà bien trop célèbre à mon propre goût mais c'était le destin que m'avait tracé les kamis, je n'avais donc aucune raison de m'y dérober. Puis je rompis le silence.

- Les comptes ne sont pas ma spécialité, je ne les ai donc pas tenus. Je m'occuperais de ceux que nous ferons lors de notre prochain voyage en mer.

Je me réjouis d'avance de combattre au côté de l'équipage du Souffle. Je ne l'avais jamais fait. J'en avais affronter plusieurs d'entre eux mais jamais de combattre à leur côté et sans cela, il serait difficile d'instaurer la confiance qu'ils devraient avoir en le second de leur capitaine. Il n'aurait confiance que par la confiance qu'ils ont pour leurs capitaine. Une subtile différence qui pèserait de tout son poids si la situation dégénerait à un moment ou un autre. Lupen était habillé correctement. Ce n'était pas mon cas. J'ignorais si la condition de Loup-garou lui permettait d'ignorer le froid mais en tout les cas je ne jouissait pas d'un tel luxe. Peu importait, j'avais subit pire avec le vol à dos de dragon pour rejoindre Fentaeris, cela ne le rendrait pas plus plaisant néanmoins.

- Quelle histoire racontée ? Celle de la créature ailée qui vînt quérir ma présence en Déméria ? La rencontre avec le Chasseur de Prime que j'affrontais et avec qui je combattis les armées mort-vivantes ? Celle de la bataille que je dirigeais en tant que Général de la Résistance et du Roi Phénix car trop blessé pour y être soldat ? Je te conterais toutes ces histoires Lupen mais rappelles-toi que nous avons quatre ans pour cela. Le temps serait long si nous le passions à observer l'écume et la lune.

Une fois de plus, je laissais le silence reprendre le pas un instant. Le silence d'un port marchand. Les discussions des marins au travail, le bruit des passants. J'avais donné à mon capitaine une invitation à des discussions entre loups où les jeunes n'avaient pas leur place. Nous en arrivions aux louveteaux justement. D'un signe de tête je désigne le groupe derrière moi.

- Maëlys est la jeune demoiselle, elle m'a demandé lui apprendre la détermination de vaincre mais elle dispose déjà du savoir des plantes et des soins. La plus jeune se prénomme Lunaë et son potentiel me laisse à penser qu'elle devrait s'entretenir avec Krash. Quant au garçon au regard de sang, il dit s'appeler Ghar, je crois qu'il à quelque chose en commun avec toi Lupen. Il s'est d'abords présenté à nous sous la forme d'un monstrueux loup. A défaut qu'il soit prit sous l'aile de quelqu'un je m'étais demandé si il avait la valeur nécessaire pour être aidé par le Capitaine du Souffle Gris ne serait-ce qu'un temps, il est presque plus animal que homme.

Ainsi le discours du second était fini. Je serrais le poing un instant avant de le relâcher. Mon large manteau me manquait.

Au bruit de pas, Maëlys comme Lunaë se figèrent, avant que Lunaë ne se précipite pour se cacher dans les jupes de Lunaë, serrant très fort la main de sa soeur dans la sienne, et tordant le bras de l'adolescente dans son dos. Cachée sous la cape de sa grande soeur, ne laissant qu'un petit bout de son visage dépasser (histoire de quand même voir à quoi ressemble le danger) une main serrant celle de son ainée, l'autre ses vêtements, Lunaë se cachait du bruit bizarre, et de l'homme qui s'approchait. Parce qu'il était... bizarre. Plus que les autres humains. Plus fort et plus puissant que ghar. Et que lui, il n'émettait pas cette aura de protecteur qu'émettait l'adolescent quand elle l'avait rencontré. Et que vu qu'elle ne sentait pas le lycanthrope très patient, autant se faire toute petite et rester bien collé à sa "mère".

Maëlys, de son côté observait le nouveau venu avec un mélange de crainte (les propos de Ryusei à propos de son capitaine n'était pas rassurants), de curiosité et de politesse (ben oui, parce qu'il parait souvent que ça aide dans les relations...) mêlées, la main libre dans les cheveux de sa soeur pour la rassurer. Et l'étreinte se faisant plus forte, plus rassurante lorsque le lycan parle de "bouffer les gnomes". Parce qu'il semble vraisemblablement que le capitaine du souffle gris n'y connaisse pas grand chose en psychologie enfantine. Oui, c'est pas son boulot. Mais bon, celui de Maë n'est pas de conduire les chevaux, et pourtant elle sait que c'est pas en beuglant qu'on arrive à un résultat très probant... Elle veut bien croire qu'il en soit capable, comme le démontre le léger frisson qui la saisit. Mais le montrer serait effrayer Lunaë plus qu'elle ne l'est. Et il n'y en a pas besoin...

Car l'imagination fertile de Lunaë a rangé Lupen dans la même catégorie que le croque mitaine et les yeux complètement noir. Elle se cache donc encore plus derrière sa soeur, resserre un peu plus ses mains sur celle de sa soeur comme sur ses vêtements, et fait appel à cette petite voix, sa voix du coeur.

Je ne suis pas là, ne me voyez pas, ne me voyez pas...

Cette petite voix qui s'infiltre doucement dans les pensées de ceux qui l'entourent, une petite voix étrangère aux tourbillons de leurs pensées. Un chuchotement trop faible pour être obéi, trop même pour qu'il soit possible de deviner quelle est réellement son origine exacte. Maëlys, trop accoutumée à cette petite voix ne la remarque même pas dans ses pensées, se contentant de passer sa main dans les cheveux de l'enfant, avant de mettre un genoux à terre pour se mettre à sa hauteur, et lui chuchoter des paroles rassurantes à l'oreille. Sans queue ni tête. Et la petite voix qui continue de se faire entendre.

Ne me voyez pas. Ne me voyez pas.

A coté des demoiselles, ghar n'avait pas bougé à l'arrivé du nouvel arrivant, se contentant d'abord d'un regard vaguement curieux, puis plus intéressé alors qu'il sentait l'odeur du loup sur lui. Du prédateur. Habituellement, les loups qui rencontraient une bête de la désolation finissaient dans l'estomac de la dites bête. Mais là, le loup-garou était adulte, et semblait plus puissant sous sa forme humaine, en tout cas, que gharr. Intéressant...

Il laissa l'homme parler, se contentant de le fixer, avant qu'un sourire léger ne vienne s'installer sur ses lèvres à la mention de "bouffer les gnomes". Pas celui d'un jeune loup qui défie un autre. Il était trop plein de confiance. Car après tout, les bêtes de la désolations mangeaient les loups... Pourquoi pas un loup garou? Gharr n'était pas contre, que Lupen essaie, et il verrait la puissance dont il disposait sous son autre forme...

L'adolescent coupa cependant le contact visuel lorsque Ryusei commença à parler de lui, pour lancer un regard noir au samouraï. et peu lui importait que l'homme ne voie pas le dit regard. Il n'était pas un loup. Il savait parfaitement ce qu'il était, et il n'avait pas grand chose, le côté prédateur mis à part, a voir avec le capitaine du souffle gris. Quand à l'aide il... Bon, d'accord, si, l'aide il en avait peut-être un peu besoin. Mais il n'était pas un gosse incapable de se défendre comme Lunaë, par exemple, obligé de se cacher par crainte d'un prédateur quelconque. Et il ne se laisserait pas traiter comme tel.

Spoiler:

C’est le moment précis où, se retournant vers les gnomes, le loup garou explose d’un rire franc et puissant… Il n’y avait pas à dire, le gardiennage d’enfant n’avais plus vraiment à être poser sur un bateau. Le Souffle qui plus est, n’était vraiment pas crée pour être un jardin à gnome et là en nous en ramenait des nouveau … Il valait mieux prendre la chose avec folie plutôt que de bouffer son second sans autre forme de procès non ? Ceci dit il commençait vraiment à avoir faim … Alors une bonne idée se pose dans son esprit et il se lève de son mure et se dirige vers un bateau.

-˝Suivez moi et nous verrons dans quelques minutes … Mais apprend gamine, qu’il va falloir que tu change d’histoire, ici, le petit chaperon rouge se fait dévoré par le loup et rien n’y personne ne pourra empêcher le grand méchant de gagner … Même si il veut manger un autre loup qui ne comprend pas qui dirige … Ne l’oublie pas, même dans quelques minutes, ou change de conte.˝

Il marche quelques minutes en écoutant le récit de Ryu s’il lui prend l’envi de le faire, après tout il ne va pas lui obliger à lui raconter une histoire … Non non, ces désires font désordres. Il sourit de plus belle le dos tourné aux gnomes puis s’assoie sur une bite d’amarrage et montre le quai d’un geste de bras large.

˝Gamin, affronte ton loup, montre moi ce qu’il vos et ce que tu a appris … Il y a des boken à l’intérieur si tu veux … Si tout ça m’intéresse je prend le loup et les deux gnomes … Si cela ne m’intéresse pas ils finissent dans la cuisine et on en parle que demain soir pour savoir si ils ont été bon …

La soupe ! Pour voir le combat je veux une bonne soupe ! Aller tout le monde, c’est l’heure de venir voir ce que donne votre second depuis qu’il est parti !˝

Rapidement le bateau se peuple et quelques hommes bien visibles dénotent au milieu du monde … Une petite demoiselle descend avec une belle assiette pour Lupen et deux petites pour les deux demoiselles qui vont pouvoir regarder le massacre, ou plutôt le combat … Après tout, elles veulent monter dans un conte de pirate ou personne ne prendra la peine de leur fermer les yeux.

Lupen n'a pas changé. L'espace d'un instant la folie sanglante est passé dans ses yeux. Pas comme la foi où Krash dû le stopper, la preuve, cette fois-ci, le rire à prit sa place. Je n'ai pas agit comme il aurait fallût pour plaire à mon capitaine. Mais ce n'était pas ce pourquoi j'avais signé à mon rôle de second. Quant à une histoire à raconter, bah, il n'avait déjà dû apprécier de me voir débarquer avec cette compagnie dépareillée. Alors je lui racontais. Je racontais à mon capitaine la rencontre avec la jeune fille aux yeux de sang. Comment nous étions arrivés en Déméria sans que je ne puisse me souvenir tout à fait comment sans autre souvenir que celui du son harmonieux d'une musique sous le claire de lune. Je racontais aussi la rencontre avec Ézéchiel, le duelliste, chasseur de Prime et qui j'avais échangé quelque coups qui soudèrent entre nous une saine rivalité. Je racontais la rencontre avec le Roi qui était femme aveugle et la Reine homme borgne. Et c'était assez pour une fois.

- La suite attendra un moment plus propice, déclarais-je simplement en concluant sur la surprise que j'avais eût en voyant le monstrueux reptile volant.

Mais alors une nouvelle que les plus jeunes n'attendaient surement pas. Me battre avec Ghar ? Je souris. J'avais déjà bien faillit le faire et le combat semblait être l'une des principales raison d'accepter quelqu'un à bord. Ca ou un talent autre à l'image de Nidia ou d'Adam. Un autre jeune à qui j'avais promis d'enseigner le combat. Enfin je l'avais plutôt promis à son protecteur mais c'était une promesse néanmoins. En parlant de protecteur, arrivant Johan, rapidement rejoint par Klor. Ils observeront la scène, comme le reste de l'équipage. Les visages connus sont presque tous là. Il n'y à pas le Lynx et je ne crois pas avoir vu Krash. Peu importe, les deux anciens pouvaient bien avoir autre chose à faire, cela ne regardait que eux et le capitaine. J'adresse un signe de tête de tête négatif à Rohan qui tient déjà un Bokken avant de détacher mes sabres de ma ceinture et de les poser au pied de Lupen.

- J'ai perdu le droit d'utiliser ses sabres pour l'instant Capitaine. Moi et le louveteau régleront cela avec... Nos armes naturelles. Déclarais-je sans même l'ombre d'un sourire.

Je ne pouvais sourire de la mort de cet homme qui me déshonorai au plus haut point. Rien ne servirait de montrer ce que j'ai apprit avec ces sabres alors que je ne m'en servirais que pour une cause honorable qui rachètera la mort de cet homme. Il défendait le mal mais son honneur était intact malgré tout et je l'ai tranché de ma lame pour atteindre mon but. Ce n'était pas digne de ses sabres qu'avait forgé Lupen ni des armes de mon clan que le Loup-Garou avait fait figurer dessus. Jamais je ne pourrais prétendre à la renaissance de mon clan si je ne me comportais pas aussi honorablement que Ataka Okurayami. Je me tourne vers Ghar et m'incline légèrement tandis que ma main droit se referme sur mon poing gauche mais à aucun moment je ne romps le contact visuel.

- Anata ga kon kabusu o utsu hitsuyō ga arimasu. Anata wa Lunaë sen shashin o toru shitai baai wa, kachi ga aru ka, sore ga kyaputen o shōmei suru hitsuyō ga arimasu. Watashi no yō ni. Je marque une pause pour faire sentir le changement à Ghar. Il faut te battre maintenant louveteau. Si tu veux suivre Lunaë, il faut prouver au Capitaine ce que tu vaux. Et je le dois également.

Ghar avait semblé réceptif à mon langage natal à Fentaeris. Mais il parlait d'avantage le Démérien. Dans le doute je prononçais les deux. Peut-être comprendrait-il mieux. Puis, sans attendre d'avantage, mes pieds se mettent presque naturellement en position. Parfaitement parallèles, le pied droit légèrement plus en avant. Ma main gauche vient former une ligne au milieu de mon torse dans laquelle se positionne la droite, simplement un peu plus loin. Cela ferait presque penser à une garde de Kendo en vérité si cela n'était des sabres absents. Puis j'attends, mes yeux d'ébènes plongés dans ceux de Ghar. Je n'ai pas le temps de ne pas te voir Lunaë. Je ne peux que sentir ta magie passer sur mon esprit sans l'atteindre. Espérons que ce soit le don des kamis.

L'homme-qui-sent-loup parlait avec l'homme-aux-deux-bâtons-qui-tranche, un certain moment. Argharna était au plus point intrigué par le Capitaine. D'une part, son odeur particulière, différente d'un humain en tout point, et proche de celle de son peuple. D'autre part, l'aura de danger qui planait autour de lui était à ce point écrasante qu'elle en devenait fascinante pour le jeune Morpher, un peu comme un insecte attiré vers la lumière d'une lampe, sauf que là, l'insecte sait qu'il va brûler s'il avance. Ils marchèrent ensuite, retournant vers le port tandis que Ryûseï et Lupen parlait encore, d'un tas de choses bien trop compliquées pour que le (très) jeune homme qu'il était ne puissent réellement suivre la conversation. Au contraire, il s'en détâche etfit ce qu'il avait fait de mieux pendant une année ici-même : l'innocent gamin des rues. Ramassé sur lui même, les épaules rentrées, le dos légèrement voûté, la tête tout aussi baissée, juste assez pour que ses cheveux couvrent ses yeux couleur sang qui eux, ne manquaient pas une miette du décor.
Ils arrivèrent enfin près d'un gros-arbre-qui-flotte, visiblement celui de la meute de l'homme-qui-sent-loup. Il parlait vite, et Ghar avait du mal à le suivre, il comprit qu'il demanda à manger, mais aussi qu'il demandait à l'homme-aux-bâtons-tranchants de combattre son loup. C'était encore de lui qu'il parlait par un "loup" ? Et puis... Il n'appartenait à personne ! Le Morpher garda cependant son calme, continuant son petit "jeu" (qui fut une méthode de survie efficace quand on y pense), à faire le pauvre petit gnome pour citer quelqu'un.
Enfin, après que Lupen ait eu sa soupe et qu'un cercle se soient formé autour des combattants, Ryûseï salua, faisant un compte rendu à Ghar de la situation, et il ne fallut que deux fois répéter la phrase et ce dans deux langues pour que l'élu, comme ils l'avaient nommés à la naissance, ne comprenne l'intégralité des propos tenus par le Ronin.
Ainsi, il devait encore se battre. Comme toujours, on en arrivait à cela... AU final, il ne savait faire que ça, se battre. Pire, il était né pour se battre, élevé pour combattre, et envoyé par delà le monde pour continuer. Et il se battrait donc, comme à chaque fois. Et s'il perd le contrôle, à priori il y avait largement assez de prédateurs ici pour limiter les dégâts.
[Ambiance Musicale]
L'homme-aux-bâtons-tranchants (bien qu'il ne les avaient plus) se mit en garde, prenant garde à garder son regard dans celui du Morpher, pourtant, très vite, les yeux de ce dernier se fermèrent.
Dans l'état actuel des choses, l'issue du combat ne faisait aucun doute mais il vndrait chèrement sa peau. La Bête approchait, ses pas prenant un rythme régulier, s'alignant sur la respiration du jeune homme. D'un point de vue extérieur, il sembla basculer vers l'avant une fraction de second, se rattrappant en avançant légèrement le pied droit.
Ghar se redressa lentement, dévoûtant son dos et "sortant" ses épaules, passant quelques instants d'un gamin insignifiant à un combattant qui n'avait rien à perdre. Ses yeux se rouvrirent sur celui qui était dorénavant un adversaire. Autour de lui, le silence. Seul le souffle de la Bête et celui de Ryûseï n'avait d'importance à l'heure actuelle. Le Ronin pouvait aisément reconnaître ce regard, emprunt encore cependant d'humanité, mais pour combien de temps ? Un semblant de pelage s'était formé, des griffes apparaissait au bout des doigts du Morpher, sans que sa transformation n'aille plus loin pour le moment, reflétant la lutte intérieure que menait l'élu des Fenris contre lui-même.
Un rictus carnassier se dessina sur les lèvres d'Argharna, tandis qu'il s'abaissait sur ses appuis,, faisant lui aussi en sorte de ne pas couper le contact visuel. Il laissait... Non, la Bête préférait laisser l'initiative plutôt que d'attaquer immédiatement.
Apprendre qui est ton adversaire. Savoir l'observer. Observer. Attendre le bon moment. Et attaquer. Une fois. Une seule.
En théorie.

Chaperon rouge, encore. Maëlys se contente de hausser les épaules, un peu fataliste, un peu je-m'en-foutiste, avant de prendre Lunaë dans les bras pour suivre le groupe. Elle connait les histoires. Mais a part rassurer sa petite soeur, et suivre, elle ne voit pas très bien ce qu'elle peut faire. Après tout, elle a déjà décidé de faire confiance à Ryusei bien avant ce moment. Répondre? Non. Pas prudent. La folie brille dans ses yeux, et la réaction de Lunaë, d'habitude curieuse lui indique bien a quel point cet homme est...incompréhensible. Et, vu qu'elle n'a pas la capacité de le faire, autant ne pas répondre. Ne pas se laisser impressionner, non plus, mais inutile de risquer d'envenimer les choses.

"Nina, je veux rentrer à la maison..."

Repoussant une mèche sur son front, la guérisseuse masse le dos de la puce, au travers de ses vêtements, et réponds d'un ton calme, bien que ferme.

"Et qu'est-ce que tu voudrais faire à la maison? Il n'y a personne, tu t'ennuierai."

L'argument porta, et Lunaë ouvrit la bouche pour la refermer. Pas pour longtemps, malheureusement, mais bon.

"Mais y me fait peur le monsieur loup... Et pis je veux pas qu'y me mange moi!"

Lunaë avait chuchoté, bien sur, de peur que le "monsieur loup" l'entende. Un surnom pas génial, puisque les loups étaient... moins fous, en fait, mais la folie n'est-elle pas un truc bien humain? Bref. Donc elle avait pris garde de parler bien plus doucement qu'à l'accoutumé, à l'oreille de sa soeur, et Lupen semblait concentré sur le récit de Ryusei (Maëlys avait vaguement compris qu'il parlait de sa rencontre avec Ezechiel et Iris, dont elle n'avait d'ailleurs plus eu de nouvelle après ce bref instant où elle l'avait vue dansant dans les airs). Ce qui n'empêcha pas Maëlys de garder l'oeil sur lui, alors qu'elle répondait à sa petite soeur sur le même ton. Des fois qu'il les entende, et qu'il laisse échapper une réaction suceptible de la renseigner sur s'il disait vrai ou pas. Parce que faire style "il plaisante" pour rassurer sa frangine, ok. Mais ça marche mieux quand on en est totalement convaincu soi même...

"Idiote. Si on te disait que les montagnes volaient, tu léverai les yeux pour les voir... Ou les trop sensib' com' sensitiv, ma fille!" (expression pouvant se traduire par "quand on te fait marcher, toi, tu cours...")

Cette expression, Lunaë la connaissait. Et comme le prévoyait Maëlys, elle prit la mouche, d'une façon si prévisible que c'en était risible. Mais au moins elle avait oublié (temporairement du moins) sa peur de Lupen, et avait cessé d'émettre... Ce qui était le but. Car même si Maëlys ne ressentais pas l'effet des pouvoirs de sa soeur, elle savait que son pouvoir pouvait faire des siennes, comme cette fois où elle avait affolé les moutons après une colère terrible.Mieux valait essayer de garder Lunaë occupée...

"Même pas vrai d'abord..."

Et la bouderie était une bonne occupation... Renfrognée dans les bras de sa soeur, Elle boucha les oreilles pour ne pas entendre son aînée lui rappeler, toujours en messe basse la fois où elle avait essayé d'apprendre au chat à parler, tout ça parce qu'elle avait mal compris Lilu... Ou, comment manipuler une gosse de 5 ans...

M'enfin, c'était pas suffisant pour empêcher la timidité, puis la peur de refaire leur apparition, en un peu plus fort, d'ailleurs à l'arrivée au bateau. Faut dire que la nouvelle allusion de Lupen n'aidait pas. Regardant d'un regard un peu incertain les deux garçons, Maëlys finit par aller s'installer, sa soeur toujours dans les bras vers une bite d'amarage voisine, et installa sa soeur sur les genoux.

"Totoch, Luna! Ret" ça don! Ma fin croi'r ça'k mi dit à ou y gliss sur toi com' l'eau su feuill' songe! Bebete coco!" (Bon sang, Lunaë ca suffit! Je vais finir par croire que mes paroles te rentrent par une oreille pour ressortir par l'autre!)

Bon, franchementn, le créole était un peu bancal, mais Maëlys n'avait plus parlé ce dialecte depuis deux années déjà, contrairement à Lunaë pour qui il était encore bien connu, et rassurant. La langue de grand mère, avec ce que ça évoquait.Ce qui n'empêcha pas la gosse de se coller à sa soeur, tout en observant elle aussi les deux combattants se faire face, une lueur inquiète dans les yeux.

"Pourquoi ils se battent, hein? Je veux pas qu'ils se battent..."

Rester calme. Trouver une réponse. Remercier la fille d'un sourire sincère en prenant les assiettes, et en donner une à Lunaë qui ne la prend que par réflexe.

"C'est... une sorte de jeu. Un jeu de grand, tu vois? C'est compliqué, et on comprend pas toujours tout, mais c'est comme ça..."

Lunaë ne connait que ça, les jeux. L'entrainement? Un jeu. Les quelques corvées qu'on lui assignait? Un jeu... La vie, en résumé, un jeu. Alors autant exploiter cette idée.

"Tu comprends, toi?"

"Pas tout. Mange."

Ca, ça fait partie des trucs que Lunaë a appris sur les caravanes: Quand tu as à manger, tu mange. Surtout si tu n'es pas sur de pouvoir manger demain. Et ça occupe les mains, même si elle serrent plus que nécessaire l'assiette , même si l'estomac est noué. Lunaë avale un peu de soupe, mais il est évident qu'elle a peur, qu'elle est inquiète, trop pour manger. Ou, à voir comment elle se frotte la tête, l'assiette maintenue d'une main sur les genoux, il y a trop de monde, trop près, trop démotions inconnues, sans parler de l'idée du combat (pour une pitchoune résolument pacifique) pour la petite empathe. Et les larmes commencent à apparaitre, alors que Lunaë se bouine un peu plus contre sa soeur.

"J'ai mal à la tête... Je veux rentrer à la maison..."

C'est décidément pas gagné... Les asiettes finissent posées par terre, tandis que Maëlys répond (consciemment ou non) à la peur, au malaise et à la demande inconsciente émise par l'enfant: "caline moi. Protège moi."

(Et non, Lunaë n'est pas demipathe! >_<)

Un rictus carnassier auquel ne répond aucun sourire. C'est en laissant ce genre de sensation me prendre, cette excitation sanglante du combat, que j'avais fini par briser deux honneurs à la fois. Pas cette fois. Je reste impassible tandis que les yeux d'un jeune homme se transforment en ceux d'un guerrier et d'un loup à la fois. J'aurais presque eût l'impression de me voir si ses yeux n'étaient pas rouges de sang. Ma respiration. Profonde et lente. Ghar est redevenu une bête. Moins qu'auparavant mais une bête néanmoins. C'est visible dans son regard, ce n'est plus seulement le jeune garçon mais aussi la créature que nous avions rencontré à Fentaeris. Cette fois là je n'aurais eût aucune chance de remporter un tel combat à mort. Mais ici la mort n'était pas l'enjeu et j'étais en bien meilleure forme. Cependant, je n'étais du genre à prendre l'initiative. Pas contre une bête en tout les cas. Pas contre une créature dont je ne connaissais presque rien. Tout ce que je savais sur les lycans était ce que légendes et mes observations de Lupen m'avait apporté. Autant dire presque rien et le simple fait qu'ils puissent tout deux se transformer quand bon leur semblait était en soit un défi aux légendes. Peut-être de nouvelles à écrire.

Mais laisser l'initiative ne voulait pas dire être inactif. Un pied, puis l'autre lentement sur ma droite. Les loups tournent autour de leur proie et frappent à l'endroit le moins protégé, l'endroit où la proie ne fera plus attention l'espace d'un instant. Mes mains se déplacent au rythme de mes pas, lentement, changeant subtilement la garde. De mouvements subtils, la main gauche reste au centre de mon torse tandis que ma main droite deviens une paume qui se présente à Ghar, le bras tendu. Comme un bouclier. Un tel bouclier serait-il capable d'arrêter le jeune loup-garou ? Y comptais-je vraiment ? Dans tout les cas, Ghar devrait tourner au même rythme si il ne voulait pas me voir m'approcher d'avantage sur son flanc.

Autour de nous, l'équipage du Souffle est silencieux. Mon regard plongé dans les yeux de mon adversaire, je n'entends même plus les bruits du port. Simplement le vent qui agite les cheveux, les vêtements et les voiles repliées. Alors que je tourne, j'aperçois le jeune Adam du coin de l'œil. il était temps que tu apprennes jeune tempête. Observes et apprends.

Ambiance Musicale]
Le Ronin adoptait une tactique classique mais qui avait prouvé son efficacité à plus d'une reprise. C'est d'ailleurs ce qui faisait la différence entre les deux combattants, et une des raisons qui donnaient d'avance un résultat clair à ce combat. Le fossé qui sépare une machine à tuer endoctriné et un combattant (un vrai) est pour le moins conséquent. Car oui, Ghar est au final une machine quand on y pense, mais il faut dire que les deux hommes ne se connaissait que très peu au final. Lentement mais surement, Ryûseï contournait donc Ghar, qui, s'il le fixait (et donc le suivait) des yyeux, ne bougeait pas d'un pouce, pour le moment en tout cas.

Watashi wa... Ookami de wa nai... [Je ne suis pas un loup]

Ghar s'abaissait doucement sur ses appuis. il commença à reculer lentement, mais en restant face à face avec Ryûseï cette fois-ci. Son sourire avait disparu. Le but était de tranquillement, se mettre à une distance optimale pour être capable de faire un pic à vitesse maximale. Dans le même temps, ses mains commençaient à changer. Les griffes déjà là ne choquaient presque pas en fait, mais le pelage noir profond qui les recouvrent à présent... Ce dernier cours, et recouvre petit à petit Ghar, qui passe d'un gamin à un loup-humain (assez loin d'un lycan ou un loup-garou à bien y regarder). Il avait commencer à parler dans la langue de Ryûseï mais continua en Démérien,du moins pendant qu'il pouvait encore profiter de ses cordes vocales humaines.

J'ai appris, ici, comment vous nommiez... Les miens. Comme s'ils étaient de vulgaires animaux...

Cela faisait un peu plus d'une année qu'il avait quitté son village, et malheureusement, il n'avait encore rien vu qui pourrait le pousser à ne pas suivre les préceptes qu'on lui a enseigné, à savoir que en dehors de la Désolation, rien ni personne ne méritait son estime. Encore que, la Petite avait marqué un beau point contre cela.

Les Bêtes de la Désolation... Mes ancêtres... Ils m'ont élus à ma naissance...

On pourrait presque déceler une certaine compassion dans le regard du Morphe rà cet instant. Ce qu'il faisait était risqué, il le savait. Se transformer était donne des cartes à jouer à la Bête, et risquer de perdre le contrôle une fois de plus, voir définitivement.

Désolé... Je ne peux pas... Me permettre de perdre... Pas même... Une fois...

Quelques secondes après, la transformation s'acheva. Je passe le détail de la voix qui se transforme quelques peu sur la fin, nous manquons malheureusement de budget pour les effets spéciaux. Mais maintenant, c'est un Ghar totalement transformé quis e tenait face à Ryûseï. Il n'était cependant pas aussi agressif et semblait beaucoup moins puissant que lors de leur première rencontre. Il avait en effet encore l'air vaguement humanoïde (voir l'image sur la fiche ^^), même s'il se tenait maintenant comme un loup prêt à réagir. Pour ceux qui en avaient entendu parler, ou vu (moins probable) la ressemblance avec les Bêtes de la Désolation était assez frappante, surtout avec ces yeux rouge sang... En espérant que personne dans l'assistance locale (hors pirate) ne panique. il faut dire que les Fnris ont assez mauvaise réputation...

Spoiler:

Je connaissais les Bêtes de la Désolation. Monstres sanguinaires qui parcouraient la désolation d'Oridia à la recherche d'une proie quelque qu'elle soit. Beaucoup de légendes couraient sur ses créatures. Mais pas que des hommes se transformaient en de telle créature. Cependant on décrivait leur aspect comme celui de loups monstrueux et c'était bien ce que devenait lentement Ghar en me parlant. C'était bien le souvenir que j'avais de la créature que j'avais vu au détour d'une auberge dans une rue de Fentaeris. Son apparence était moins effrayante pour l'instant mais lentement le guerrier dans ses yeux semblait disparaître à la faveur de la bête. C'était cependant déjà beaucoup pour certains membres d'équipages. Je peux voir Adam tressaillir du haut du bastingage alors que la transformation s'intensifie. Ne pas perdre quoi ? Sa voix à déjà trop changée quand il prononce ces derniers mots pour que je puisse espérer qu'il finira sa phrase. Ne doit-il pas perdre car il est l'élu d'un peuple mystérieux issus de l'une des contrées les plus dangereuse du monde ? Ne doit-il pas perdre le contrôle face à la chose qui vit en lui ? Tu ne peux pas perdre mais cela ne veut pas dire que je vais te permettre de gagner jeune Ghar. Tu as beau prétendre ne pas être un loup, tu ressembles assez à un fantôme de loup. Une expression du Loup de l'Ombre. Un loup solitaire. Peu importait qu'il soit bête, loup ou humain. C'était un fantôme de loup.

Mais ce jeune Fantôme de Loup était patient. Il se mit à suivre le rythme de mes pas, conservant la distance entre nous. Une accélération brutale avec le chi et j'aurais pût commencer le combat. Voir même le finir si je le prenais suffisamment par surprise. Seulement le capitaine n'est pas le seul à vouloir voir ce que Ghar vaut. Je ne crois pas qu'il puisse me battre mais combien de fois dans ma vie les kamis avaient-ils démontrés que la seule croyance tangible qui existe soit celle qui poussait à leur révérence ? Néanmoins je me sais capable de le battre et il faudrait que je commette une grave erreur pour laisser cet adolescent mal nourrit prendre le dessus, qu'il soit une bête de la désolation ou non. Je stoppe mon mouvement. De manière soudaine mais entièrement calculée. Je rompt alors le contact visuel pour la première fois de mon propre fait. Je ferme les yeux tandis que montent le hurlement des loups. Je peux sentir le contact des hautes herbes sur mes genoux et j'ai conscience de la présence de Ghar en face de moi tandis que le bruit de son souffle ressemble à un chuchotement à mes oreilles.

Je n'ai fermé les yeux qu'un instant. A peine plus qu'un battement de cil. Mes muscles se contractent subtilement. Mes pieds s'écartent légèrement. Avec lenteur mais force, je ferme les phalanges de mes dix doigts tandis que les muscles de mes bras tendent ma peau.

- Orokana kabu-shō wa ikemasen. Senshutsu sa reta toshite no sutētasu o kakutoku kamu. [Ne pas être une bête se mérite louveteau. Viens mériter ton statut d'élu.]

Me comprends-tu toujours Ghar ? Nous verrions bien. Car à présent l'heure est au combat, plus à la discutions. Mérites ta place et alors nous aurons plus de temps qu'il n'en faut pour parler.

[Ambiance Musicale]
Le temps d'observation arrivait en effet à son terme. Tout comme l'homme-aux-deux-lames, le jeune Morpher s'arrêta. La distance qui les séparait était celle qu'il voulait. Ryûseï répondit, peut être dénoterait-il que ses mots faisaient écho dans les yeux de Ghar. Le Ronin ferma les yeux, brièvement. Il faillit attaquer sur le coup mais se ravisa, et comprit qu'ila avait bien fait. Son adversaire avait fermé les poings et prit une position plus stable sur ses pattes arrières. Comme annoncé, il attendrait la venue de Ghar. Et le Morpher comblerait ses attentes ! Il se mit au plus bas de ses appuis, apprêtant sa course folle au mieux, bien qu'il manquerait d'une chose...
Puissance.
Les yeux de Ghar se fermèrent un instant, son... Arrière train (on va dire ça comme ça) changea de forme, brièvement, il prit quelques centimètres, devenant la bête que le trio avait vu la première fois ! Ainsi, il avait sa pleine puissance,et il pouvait donc s'élancer droit sur Ryûseï et atteindre sa vitesse maximale en un rien de temps, et ceci fait, sauter, directement vers sa cible.
Fluidité.
A peine le saut débuté, dans un halo bleuté (parce que dans mon imagination, c'est classe comme ça.) il reprit sa forme habituelle, jusqu'à redevenir un gamin, brisant la logique de sa trajectoire, mais se rendant aussi beaucoup plus mobile. L'objectif était de surprendre sone nnemi et de passer sous sa garde, au plus bas. Atteindre le sol, rouler bouler (ça s'écrit comme ça ?) en se transformant pour regagner en puissance dans les jambes, et ré-avoir ses griffes.
Précision.
Tout cela, pour attaquer Ryûseï à bout portant, griffes déployées, mains jointes et paumes ouvertes au dessus de la tête, à la manière d'un uppercut (sauf que le poing c'est Ghar tout entier, et que le dit poing tourne sur lui-même, ce qui est, biologiquement parlant, improbable.). De cette manière, il minimisait les effets de l'éventuelle... Non, probable, contre-attaque. Avec un peu de chance, il se donnerait même une opportunité. S'il a le temps de finir son mouvement, il tentera de faire une attaque descandante, de manière déjà et d'une, à pas se rétamer par terre, mais aussi pouvoir retomber sur ses appuis et s'écarter d'un bond, ou repartir à l'attaque.
Son style de combat était assez déroutant... Autant pour lui que pour les autres, il semblait jouer avec sa transformation avec ainsance, alors que s'amuser avec la molette pour lui était un effort mental important, qu'il ne supporterait pas longtemps. Déjà, sa conscience vacillait. Mais il tenait bon. Il devait tenir. A tout prix. On sentait bien entendu l'envie de vaincre, mais quelqu'un comme Lupen, voire même Ryûsêï, ne manquerait pas d'apprécier l'envie de sang qui tentait de s'imposer.

Une prise de vitesse fulgurante tandis que sa transformation s'achève. Aussitôt ma jambe gauche recule légèrement, toujours parallèle à la droite. Un saut. Avait-il la force pour m'atteindre d'un seul bond ? Ce serait une erreur. Il atteint le pavé de manière parfaitement contrôlée alors que de nouveaux changement apparaissent, beaucoup plus rapides cette fois-ci. Il redevient brièvement humain avant de tenter une attaque alors que de nouvelles griffes apparaissaient en lieu et place de ses ongles. Mais ce n'était pas comme-ci ses changements constant dans son apparence et ses capacités avaient un impact réel sur moi. Bien sûr c'était déroutant mais j'avais vu des choses bien plus déroutantes à Fentaeris et des choses bien plus mortelles également. Un uppercut se définissait par une attaque venant du bas vers le haut même si c'était habituellement de poings qu'il s'agissait et non pas d'un bond puissant qui présentait en avant des mains griffues. Mais peu importe. L'attaque, bien que portée avec force et vitesse, n'est pas suffisante. Je m'appuie sur ma jambe gauche qui avait préalablement reculé pour y faire déjà reposer une plus grande partie de mon poids et laisse le poing m'érafler tandis que ma mains droite aux phalanges toujours repliées pars frapper droit sous les côtes de Ghar. Il ne pouvait pas éviter l'attaque. Pas dans une telle attaque. Ses appuis n'étaient pas assez solides pour lui permettre une réception correcte d'un coup de ce type. Ne relâchant pas mon effort je profite du léger espace que m'offre mon coup pour donner un peu d'élan à ma main gauche et la projette droit dans le torse de Ghar, le forçant à s'éloigner et laissant de longues marques rouges sur la chair de le jeune homme. Presque semblable à des griffes.

Je ramène mes appuis en équilibre sur mes deux jambes. J'aurais pût finir ça en un instant. Il faisait appel au pouvoir de son peuple d'après ce qu'il disait. A quelle vitesse se combat se terminerait-il ? Je n'en avais pas besoin. Pas pour l'instant en tout les cas. Je n'avais pas vu ce que je voulais voir. Mes mains se remettent en garde de manière semblable. La distance ne jouera pas pour lui. Les bêtes de la désolation ne sont peut-être pas des loups mais leur physionomie en est extrêmement proche. C'était donc au contact qu'il aurait le plus de chance. Dans une lutte effrenée qui devrait lui offrir une chance de saisir ma gorge de ses crocs si je ne me soumettais pas. Je ne comptais pas lui offrir cette chance. Tout comme Lupen, je devais voir ce que ce jeune homme valait. Si il pouvait naviguer aux côtés de pirates puissants comme Krash ou Rohan. Surtout sur ce navire aux règles brutales, avec ou sans protecteur il ne pouvait pas seulement être un passager que l'on bouscule lorsque l'on souhaite passer ses nerfs.

Les muscles de mes bras et de mes mains se contractent. Mon regard droit sur Ghar. Bas-toi.

[Ambiance Musicale]
La première partie du plan d'attaque de Ghar se déroula presque sans accroc, mais il n'eut pas le temps de faire sa descente, à peine avait-il effleuré le Ronin qu'il se reçut un premier coup. Fort heureusement, il était transformé. Car sous forme humaine, il ne s'en serait certainement pas relevé de celui-là ! Un second coup coup s'arma tandis que Ghar lâchait sa position d'attaque. Celui-là non plus il ne pourrait pas l'éviter, et il serait mis à distance, cependant... Ses mains s'abattirent rapidement sur le bras de l'homme-aux-deux-lames au moment de l'impact, et "glissèrent" donc dessus quand il se fit repousser par la puissance du coup. Un peu à la manière d'une griffure rapide d'un chat, ce n'est qu'après quelques secondes qu'un filet de sang apparait, précédé d'une sensation de brûlure.
Le bras de Ryûseï s'il n'avait eu sa protection en cuir, porterait visiblement dix belles lignes rouges, de loin cela pourrait presque faire tatouage ou dessin rituel mais ceci ne nous intéresse pas. (Bah pourquoi t'en parle ?) Parce que, je suis le narrateur, je dit ce que je veux. (Pas faux, mais je suis l'auteur, donc tu te remet au boulot, ou pas de salaire.) Pas de problèmes... Comme dit plus haut, c'est la protection qui prit les dégâts, tout juste assez épaisse pour protéger la peau du Ronin, mais pour sûr qu'il allait falloir le changer après ça...
Ghar se retrouva donc à quelques mètres de Ryûseï, il s'était rétabli comme il pouvait, à quatre pattes afin de ne pas glisser hasardeusement sur le sol. Ses yeux de sang n'avait pas lâché sa cible des yeux. Il se redressa, toujours près du sol, avant de secouer brièvement la tête, comme s'il avait été sonné, chose assez... Impossible vu qu'il a reçu des coups au torse. Cependant, ce petit laps de temps vit la naissance de l'envie de sang. Indéniablement présente maintenant. Mais le corps de Ghar ne changeant pas, il avait toujours le dessus.
Quels étaient ses avantages sous cette forme ? Rapide il était, flexible aussi, du fait de sa structure à moitié transformé, ilé tait capable de contorsion qui pouvait aider, tout en gardant de la puissance dans les pattes arrières pour faire des bonds (ou frapper) assez fort. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le corps à corps n'était pas son fort, surtout en duel déclaré. Mais en tant qu'élu, les meilleurs combattants du village l'avaient formés. C'était le moment de mettre à profit son enseignement, et ses spécificités (pratique de pouvoir jouer avec sa transformation, même si cela comportait des dangers conséquent).
Sans attendre plus longtemps, Ghar reparti à l'attaque, sans bond cette fois-ci, car il fut bien obligé de voir que son adversaire n'avait pas réagit comme il l'avait pensé. C'est donc presque méthodiquement, que le Morpher se lança sur Ryûseï, recherchant ce corps à corps tant redouté. Il savait où frapper, comment frapper, et avait plus d'un tour dans son sac pour se créer une ouverture. Il commença donc par un enchaînement assez basique de coup, qui avaient le mérite, s'il étaient contrés, de ne pas permettre de contre-attaque immédiate. On pouvait aussi remarquer dans ces coups, que s'ils touchaient, ils visaient irrémédiablement un organe... Avec la puissance d'un adulte, et les griffes, inutile de dire qu'un seul de ces coups transpercent le corps d'un humain standard... Vint un autre enchaînement similaire. Puis un autre. Puis... Un bond, sur place, mais placé un peu comme si on avait lancé un dés pour savoir quand. Il sauta puissamment, sur place, laissant ses pattes avant finir l'enchaînement, comme s'il voulait passer au dessus de Ryûseï mais sans avancer, effectuant donc rapidement un salto avant, ses pattes arrières venant littéralement atterrir lourdement sur la garde (ou du moins, là ou devait être la garde) de Ryûseï.
Les mains, virent vite rejoindre le mouvement, le but étant de littéralement les planter sur les épaules du Ronin, laissant à Ghar la fraction de seconde nécessaire pour ouvrir la gueule et agripper idéalement le cou, mais le plus probable resterai l'espace entre l'épaule droite et le dit cou. En cas de dégagement, Ghar était ce coup-ci prêt à esquiver ou encaisser la contre-attaque, de manière à ne pas être repoussé à nouveau, et laisser une plus grande marque de son passage !

L'envie de sang. Je la connais. Un chemin dangereux sur lequel s'engageait Ghar si il suivait ce désir de sang. Ce ne serait pas un problème durant ce combat mais c'était un parcours constitué de lames de rasoir qui vous arme autant qu'il vous blesse. Il pourrait peut-être en tirer le meilleur partit mais connaissant les légendes des Bêtes de la Désolation, j'en doutais. Il passe une nouvelle fois à l'attaque, mi-homme, mi-loup. Ses attaques sont puissantes, rapides et montrent clairement un enseignement de techniques de combats en accord avec cette formes bestiale car ce sont même ses griffes qu'il utilise, visant systématiquement des points clefs du torse. Les coups avaient des trajectoires plutôt évidentes mais je ne pouvais pas me permettre de les stopper net sous peine de me couper plutôt brutalement et Ghar avait une forge et une vitesse que son apparence humaine frêle et sale ne laissait pas présumer. Mes parades se faisaient donc de façon détourner, agissant avec vitesse et souplesse pour venir heurter les poignets de Ghar pour l'empêcher de terminer ses attaques, me dérobant chaque fois au dernier moment lorsque je ne pouvais l'empêcher de frapper. Nous nous sommes ainsi déplacés de plusieurs mètres, faisant se déplacer une partie de l'assistance qui ne souhaite être mêlée au combat par la même occasion. Les attaques du jeune hommes avaient le mérite d'être très rapprochées et de viser des endroits que je ne pouvais me permettre de laisser sans défense. Ainsi il menait la danse. Du moins je le laissais faire.

Combien de temps m'aurait-il fallût pour que le chi n'afflue dans mes veines et que d'un détour de main, je saisisse son poignet, coulisse et ne le force à chuter lourdement sur le sol pavé ? Très peu. Mais il y avait encore à voir. Encore du potentiel. Soudain, un salto ! Un bon puissant inattendu qui brise le rythme de ses coups et me surprends clairement. Qui fait un salto face à son adversaire ? Sa chute l'amène au-dessus de ma garde. Un saut pour ouvrir ma garde malgré moi. Plutôt que de résister, je suis le mouvement. Ses pattes arrières me forcent à baisser les bras, soit. Je m'élance alors pleinement sur mes appuis. Ghar n'en à pas, une nouvelle fois, aucun moyen d'esquiver alors que l'on se trouve presque suspendu dans les airs. Ce sont d'abords mes épaules qui frappent à hauteur des genoux du louveteau, puis mes mains, libérées de la pression du saut de Ghar, se joignent au mouvement et se saisissent pleinement des jambes pour le retenir tandis que je le projette au sol. Je nous envoie tout deux au sol mais Ghar se tient devant moi et c'est son dos qui assure mon atterrissage sans douceur sur les pavés du port. Je relâche à la hâte les pattes arrières du jeune combattant et m'appuyant sur mes mains, me recule rapidement tout en me réceptionnant sur les jambes.

Tout en me remettant en garde, je remarque les marques sur la protection de mon bras gauche. Ça je n'appréciais pas. Ghar m'avait bien surpris avec ce salto, une créativité inattendue et il avait montré de l'expérience que je ne soupçonnais pas. Il ne restait plus qu'à voir si il pouvait réellement prendre un avantage ou si je terminerais notre combat sur la prochaine passe. En espérant que Lupen s'en contenterait pour laisser le loup montait à bord. Si ce dernier le souhaitais évidemment. Mais il souhaitait suivre Lunaë et si Lunaë venait à bord, il ne pourrait pas se contenter de la suivre. Lupen ne laisse pas monter à bord quelqu'un qu'il n'a pas accepté.

[Ambiance Musicale]
Ghar ne put limiter les dégâts cette fois-ci, le sol lui brisa presque le dos au contact, tandis que Ryuseï avait déjà mis de la distance. Le Morpher payait dans ce combat son année d'errance. D'ailleurs, assez rapidement, les spectateurs virent réapparaître le corps de l'adolescent, toujours au sol, ses yeux humides dans les nuages. Etait-il aussi faible que cela ? Ou alors étaient-ce ces fameux humains qui étaient aussi fort ? Dans ce cas pourquoi l'a t-on envoyé ? Pourquoi avait-il dû quitter son village sous le titre d'élu ? Il n'avait rien du vengeur implacable qu'il était censé être. Rien. Ses larmes coulaient encore une fois, de rage ou de tristesse, il ne sauraient le dire. Sans vraiment comprendre pourquoi, Ghar faisait un bilan de ce qu'il avait gagné,, et de ce qu'il avait perdu, et je vous laisse imaginer laquelle de ces deux catégorie se trouvait désespéremment vide. Est-ce que tous les élus avant lui avait aussi lamentablement échoué ? Aucun n'était revenu après tout...
Il se redressa, restant néanmoins au sol. Son dos le lançait, la faim le tiraillait déjà et l'odeur environnante n'aidait pas. Il avait le regard vide et inexpressif alors que ses larmes coulaient encore. Ses yeux posés sur ses mains.

*Que me reste-t-il...?*

Que reste-t-il à quelqu'un qui n'a pas la force d'accomplir son devoir ? Dans son village, et donc pour lui, il ne restait que deux choix. Soit abandonner et mourrir, soit se laisser plonger dans la folie pour gagner en puissance, mais ce choix est dangereux et d'autant plus redouté par Ghar. Toujours au sol, ses mains se changèrent à nouveau pour s'orner de griffes, sa main droite se leva quelque peu, avant de ses doigts ne se tendent et s'alignent vers lui-même. Ou plutôt vers son coeur. Il e pourrait pas se rater et personne ne pourrait l'en empêcher dans la configuration actuelle, seul son adversaire pourrait avoir une idée de ce qu'il allait faire... Il y avait déjà songé auparavant, mais pas avant d'avoir pu se mesurer réellement à quelqu'un au moins un fois. C'était chose faite, et comme il le pensait, les Fenris s'étaient trompés. Déjà, certains humains n'était pas mauvais, certains même pourraient être digne de confiance, sans parler qu'ils n'étaient pas les meilleurs guerriers du monde. Illusion et mensonge, voilà ce qu'était son passé, sa force et son destin. Il prit donc sa décision, ses larmes ne coulant plus, donnant quelques centimètres d'élan à sa main.
Cependant elle trembla, immobile, au lieu de s'élancer vers sa poitrine. Cela non plus il n'en était pas capable. Son heure n'était donc pas venue. Il ramena ses jambes vers lui, pour ensuite se relever. Il laissa libre cour à son pouvoir, à ce fameux interdit et solution de dernier recours.
[Ambiance Musicale]
Il mit les bras en croix, et comme la première fois, sa transformation semblait se faire au ralenti, tandis qu'il se remit à parler, phrase à après phrase, dans sa langue natale, étrange mélange des dialectes oridiens, et d'autres langues comme le démérien ou elle de Ryuseï, le tout ressemblant à une sorte d'inantation ou de rituel.

Moi, Argharna Phellan, l'élu de ma génération.
J'en appelle à votre force, vous qui m'avez choisi.
J'en appelle à votre haine, moi qui suis votre épée.
Ici et maintenant, que se déverse votre rage infinie,
Sur ceux qui se prétendent vos maîtres et les miens.

A chaque phrase, l'effet bleuté que dégageait sa transformation semblait pris de convulsion, alors que tout s'accelèrait ensuite, chaque bout de ces flammes semblant aller et venir autour du Morpher sans aucune logique, dégageant une puissance considérable et surtout non contrôlée. Sa transformation s'accelerait aussi , semblant se faire de grand pas à la fin de chaque phrase.
Quand la dernière fut prononcée, il ne restait qu'un vague visage humain de visible, qui disparut dans une grande "flamme" bleue, envelloppant totalement le jeune homme pendant quelques secondes.
[Ambiance Musicale]
Une jambe. Non. Une patte, sorti des flammes qui commençaient à se dissiper. Un pelage d'un noir pur et profond. Un hurlement de loup, audible bien au delà du quartier. Un autre pas en avant vers Ryuseï, on distinguait maintenant quasiment totalement "Ghar". Il était presque aussi grand que Ryuseï, un pelage ténébreux, et toujours ces yeux rouges sang où il n'y avait clairement plus d'humanité. Contrairement aux évènement de Déméria, ilé tait deux voir trois/quatres fois plus gros et grand, il n'atteignait pas cependant encore la taille des Fenris, mais si rien n'est fait, attendez vous à avoir à un très gros problème à gérer... Pour le moment, les yeux de la Bête étaient fixé sur le Ronin. Le rapport de force quié tait jusque là établi n'avait plus cours, si la Bête passait à l'attaque, il n'y aurait pas de combat. Juste un carnage.
Les quelques spectateurs non invités par le capitaine s'enfuirent en courant devant ce spectacle... Une Bête de la Désolation était en ville !!! Bon, les gens se demanderons plus tard comme un garçon pouvait se transformer en ça...

Le combat n'était pas vraiment un truc qui passionnait Maëlys, surtout qu'elle ne comprenait pas grand chose à ce qui se passait... Deux zozos qui se tournent autour avant de sauter dans tous les sens et se taper dessus... Ouais, non, elle comprenait pas trop l'histoire... Ce qui ne l'empêchait pas, tout en cajolant sa soeur et en fouillant son sac de jeter régulièrement un oeil sur les combattants... Où avait donc bien pu passer ce... Ah. Les voila. Des feuilles de menthe. Rafraichissantes, elles agissaient souvent en soutien, rendant plus efficaces d'autres plantes... Mais toutes seules, elles avaient bon gout, et n'étaient pas dangereuses...

"Tiens. Machouille ça, ça va faire passer ton mal de tête..."

Mensonge éhonté, et manipulation on ne peut plus grossière... Mais bon... Si la migraine de Lunaë venait des émotions des autres, plus, très probablement du fait qu'elle n'aie pas récupéré de son coma... Elle ne pouvait pas y faire grand chose... Surtout avec des réserves de plantes aussi faibles... Enfin, bon, la fillette obéit docilement, blottie contre la poitrine de son aînée, suivant elle aussi le combat, le poing dans la bouche, mâchonnant les feuilles de menthe avec conviction et application, histoire que ça marche mieux. Elle grimaça lorsque ghar fut repoussé par la première fois. Ca devait faire mal. De toutes façons, tomber faisait TOUJOURS mal. Surtout à une petite fille aussi douillette que Lunaë... Maëlys grimaça également, dressant mentalement la liste des soins dont auraient sans doutes besoin des deux hommes. Dans le même temps, elle avait repris l'une des assiettes de soupe, et l'avait présenté à l'enfant. Elle réussit à lui en faire manger trois cuillères avant que ghar ne soit à nouveau renvoyé à terre... Outch. Celle là, il avait du la sentir passer. En tout cas il ne se releva pas tout de suite.

"Continue de manger, toi."

C'est pas le moment qu'elle panique... ni l'une ni l'autre d'ailleurs... Maë respira profondément en observant ghar, résistant tant bien que mal à l'envie de plus en plus importante de se précipiter sur ghar (ryusei s'en sortait manifestement mieux) pour le soigner. L'instinct de guérison, aurait dit sa grand mère... Euh... Il pleurait, là?! Ah ouais... Ca devait vraiment pas aller... Résister à l'envie de se lever... Et retenir la petite qui se tortille.

"Mais Nina! ça va pas. Ca va vraiment pas, c'est... Je sais pas mais ça va pas j'aime pas, je veux pas qu'il soit triste comme ça!"

Lunaë était anormalement agitée, et elle ne comprenait elle même pas pourquoi. Elle sentait juste confusément un problème, une impression d'urgence, de quelque chose de grave. Et Maëlys se doutait bien qu'il y avait un soucis, mais elle avait du mal à tout cerner... Et se planter la bouche en coeur au milieu des duellistes pour leur demander ce qui se passait... non...

"Qu'est-ce qu'il fabrique l'animal?"

Bon, c'était ptet pas un terme judicieusement choisi, vu que certains pourraient s'en offusquer, mais bon, c'était l'expression... Lunaë s'était calmée, pour serrer le bras de sa soeur.

"Je crois qu'il va faire une bêtise... Une très très très grosse..."

Bon, déjà, il s'était relevé... C'était un bon point... non? Ptet pas, en fait. Elle ne comprenait pas très bien ce que disait ghar, à peine un mot qui lui était familier de temps à autre, mais l'expression de Lunaë, plus qu'effrayée n'indiquait rien de bon... En fait le reste de la transformation NON PLUs n'annonçait rien de bon... Un gros machin. Trop gros... Et trop menaçant. Si Ghar voulait lui faire peur, c'était réussit elle était terrorrisée... Se fichant royalement de la soupe, qu'elle renversa, Maëlys prit sa soeur dans les bras, et recula. Elles étaient BEAUCOUP trop près des deux hommes, à son gout, là, surtout que quelque chose lui faisait dire qu'il ne s'agissait plus d'un "jeu". Et il était hors de question qu'elle ne laisse sa petite soeur courir de risque.

Entre la panique générale, sa propre peur fasse à ce qu'elle sentait venant de Ghar, et la terreur grandissante de sa soeur, Lunaë ne parvenait plus à se protéger. Elle voulait que ça s'arrête. Elle voulait plus, elle avait peur, elle avait très mal à la tête, et ghar, le gentil ghar qui avait joué avec elle à chaque fois que Ninaë faisait sa grande, elle ne le sentait plus, disparu sous cette colère, cette... méchanceté.

"Ca suffit... CA SUFFIT! ARRETE CA!"

Peur. Inquiétude. Un bébé cherche les siens. Elle voulait Ghar. Elle ne voulait pas de "bagarre". Elle voulait que ça s'arrete de lui faire mal au crâne... Sa voix était grimpée à la limite du suraigu, avant qu'elle ne se cache dans le cou de sa soeur pour pleurer.

"Aretez ça..."

Et Maëlys qui ne pouvait que reculer sa soeur fermement serrer dans les bras, se cacher, et essayer de reprendre contenance pour rassurer sa soeur... Plus simple à dire qu'à faire...

[bon, fin pas géniale, mais l'idée générale est passée, je crois... Je laisse les admins décider de si le pouvoir de Lunaë se manifeste, et comment.]

Est-ce une illusion où le vent marin a-t-il cesser d'agiter le pavillon et les voiles repliées du Souffle Gris ? Est-ce une illusion où un vieux Shaman s'effondre, rattraper de justesse par un homme qui ne saurait rappeler l'apparence d'un démon avec en plus les cratères dans son dos que formèrent un jour des pièces d'or incandescentes. Est-ce une illusion où les douleurs dans la tête de Lunaë s'apaisent aussi rapidement qu'une mélodie monte aux oreilles de l'assemblée. Tous peuvent l'entendre. Ce son de flûte et cette fragrance d'une rose qui s'aventure parmi les guerriers et pirates, les guérisseurs et les enfants. Toute autre perception disparaît. Est-ce une illusion ? Cet elfe aux vêtement d'un bleu d'azur, aux cheveux d'argent, au teint si blanc et au sourire éclatant ? Est-ce que cette description n'était pas contée dans une histoire colorée de la jeune Lunaë ? Celle du magicien elfe qui jouait des tours à un lointain roi du passé nommé Mervïn ? Quel était son nom ? Rappelles-toi Maëlys. Est-ce une illusion ? Où de l'esprit de Ghar s'est levé le spectre sanglant de son héritage de puissance magique ? Libre de ses mouvements et de ses choix mais toujours sous la forme de ces ancêtres, les flammes qui l'avaient vu naître s'éteignaient. Est-ce une illusion ou, lorsqu'il pose le pied sur le mât, comme descendu du ciel, le Souffle Gris tout entier semble grincer de la présence de cet être dont l'histoire commençait avant que le destin des mortels de cette assemblée ne soient écrit ? Tout pouvait exploser de sa seule présence mais au contraire, il avait tout apaisé. Et en semblait amusé.

- Je n'avais pas prévu de revenir vers toi si tôt Loup du Ming-Chè, déclare l'elfe avec un sourire joyeux et une intonation presque enfantine.

Lui qui se tenait alors au sommet du mât se trouve alors aux côtés de Maëlys, regard plongé dans celui de Maëlys qui peut sentir le cœur d'un enfant dans cet être qui à vu plus de trente génération de jeunes de toutes races. Trente génération dont les yeux furent remplit des lumières et des couleurs qu'apportent les arts de l'illusion et de l'amusement.

- Malheureusement Iris n'est plus à tes côtes et tes nouveaux camarades se trouvent à la croisée des chemins. M. Rocoda doit aller guider son navire, c'est pourquoi, dit-il tout en ce tournant vers Lupen,je vous l'enlève quelques temps. Mais il reviendra si il le veut.

Il se tient déjà auprès de Ghar. A-t-il bouger ? Non c'est certains. Est-ce que tout ceci n'est qu'une illusion ?

- Ton héritage est puissant et tu ne le contrôlera jamais. Enfin pas tant que tu n'aura pas trouvée la vraie voie. Celle qu'oublièrent tes ancêtres. La réponse est en Hù-béï jeune fils du Père Loup mais je ne puis en dire plus. Ce que je puis te conseiller en revanche, c'est de prouver ta force aux hommes. Mérites ta place pour un voyage jusqu'au pays des Kamis et alors, c'est là-bas que tu accomplira ta mission.

Il est sous l'oreille de Lupen et y murmure quelque mots. Le secret d'une histoire qui se conte par delà les mers. Celle d'un homme et de son navire aux milles canons qui s'aventura dans l'océan des tempêtes pour y vaincre les dieux. Mais vaincu, lui et son précieux navires furent perdus sur la terre dont nul ne revînt jamais. L'histoire des cales remplies de l'or qu'il accumula dans son voyage à l'encontre des dieux et des soutes remplies de barils de la poudre qui enflamma un jour les conflits du monde. Mais tout disparaît. La fragrance, la mélodie et seul reste le vent marin et Krash qui est plongé dans un sommeil qui appartient aux seules personnes de son âge. Nul ne se souvient et pourtant personne n'a oublié. Sa présence est comme un rêve, l'image est claire jusqu'à ce qu'on essaye de s'en saisir pour la comprendre. Alors elle s'effiloche comme si l'on voulait se saisir d'un nuage. Ils savent sans comprendre. Ils comprennent sans savoir. A présent tout est en ordre.

Spoiler:

Des larmes ? Qu'est-ce que ? Ce mouvement, il ne compte pas... Non. Soudain ses yeux brillent de fureur tandis qu'il entame une incantation dans laquelle se mélange des langues que je comprends et d'autres dont je n'ai qu'une vague idée de la provenance. La naissance des flammes. Je fais un pas en arrière. Ce n'était pas bon. Une créature s'échappe des flammes. Issues des cauchemars que suscitent les légendes des Bêtes de la désolation. Cette créature n'a pût rien du jeune garçon qui jouait avec Lunaë dans la cale de ce navire. Cette créature était ici pour tuer. Qu'as-tu fait Ghar ? Même à la distance où je suis, je peux sentir son regard brûlant de haine qui semblait presque pouvoir consumer ma chair. Mais le savais, ce n'était pas le cas. Je n'avais jamais rien entendu de pareil à propos des Bêtes mais je savais seulement qu'à présent, je ne pourrais pas l'envoyer à terre. Au terme de la prochaine passe d'arme, l'un d'entre nous deux serait morts et malgré toute l'affection de Lunaë pour Ghar, je n'avais pas l'intention de mourir. Beaucoup restait à accomplir.

Mais alors monte une voix et une vibration. Quelle vibration ? Celle d'un vent qui s'infiltre dans les pierres d'une murailles. Celle d'un grand pouvoir né de l'innocence. Mais les vibrations deviennent celle du tonnerre par une nuit de fin du monde et semblable aux murailles de mon esprit, je tremble face à la puissance. Je pose alors un genoux à terre et c'est comme-ci... Oui, comme-ci je pouvais sentir dans ma nuque les rayons de la lune. Comme le soir où je rencontrais Iris. Que.. Qu'est-ce ? Je lève soudainement le regard vers Ghar, le danger était toujours là ! A moins que... Nos regards se croisent et si ils sont toujours d'un rouge sanglant, ce n'est pas la haine de la créature que je perçois. Que ce passe-t-il ? Est-il possible que le pouvoir de Lunaë soit capable de refouler la haine qui existe en cet être ? En cet adolescent à l'héritage sanglant. Cependant, à présent, mes poings semblent être des armes bien dérisoires face à ce corps que la magie forgea dans les flammes de la violence. Je tourne légèrement le regard et déjà, je vois leur ombre. Levant le bras droit, je réceptionne Reikon Tsuki tandis que Kousaï Ookami glisse le long de la gaine de bois et de cuir pour venir atterrir dans ma main gauche.

Merci Rohan, pensais-je. Je n'avais pas l'intention de dégainé. Il n'y avait aucun pardon dans le fait de se battre pour continuer à vivre. Ce ne serait en aucun cas la façon dont je pourrais un jour m'excuser auprès de l'âme que j'ai condamné au déshonneur. Mais ces lames étaient la continuités de mon bras, non pas par l'acier qui les composaient mais par leurs gardes et leurs équilibres. Si elles étaient rendues plus lourde par les gaines, elles n'en devenaient que moins létales. Mon bras gauche s'avance, formant de mon wakizashi, une ligne de bois entre moi et Ghar. Puis Reikon Tsuki vient toucher la garde de sa sœur du bout de sa lame tandis que ma main droite se positionne sous mon menton. Mes pieds s'écartent légèrement. Le talon gauche se soulève et mes genoux plient.

- Sate, senshutsu sa reta kōhai no anata no basho o kakutoku [A présent, gagnes ta place, Élu de la désolation]

Mais cette fois-ci, je passe à l'initiative. Ghar m'avait déjà surpris alors qu'il ne disposait pas de cette puissance. Ma protection sur l'avant bras gauche me protègerais mais c'était la seule façon dont je pouvais m'assurer qu'il ne m'atteignait pas de façon vitale. La plante de mon pied gauche me propulse. Le pied droit se soulève et j'entame un mouvement de pivot tout en continuant d'avancer. Les lames s'engagent alors dans une danse que l'on pourrait croire mortelle, tranchante. Mais j'arrive à hauteur de la bête et les lames sont restées au fourreau. Le wakizashi frappera dans l'épaule, le katana dans la gueule et les deux feront sentir toute la force des hommes à la bête si elle ne se dérobe pas à leur contact.

Spoiler:

Une première lame qui s'abat. Trop tôt car le Fenris charge pour contrer le Loup. Le coup est porté cependant sur l'avant de l'épaule. C'est un puissant coup de poing pour Argharna mais c'est bien loin de ce qu'il faudrait pour le stopper. La seconde lame arrive trop tard, le Fenris est déjà trop près, elle passe au-dessus de sa tête. Cette tête qui ne rappelle que trop un loup mais qui n'a pourtant rien avoir avec les créatures de la lune, elle se relève brusquement et frappe Ryûseï en plein torse. L'air brutalement expiré hors des poumons tandis que les pieds du Samouraï ce détachent du sol et qu'il est propulser avec violence en arrière. Une gaine se pose au sol par accident, le vol s'interrompt et le guerrier choix au sol mais commence alors une folle course. La force des Fenris n'est pas à sous estimer. Mais celle des hommes est celle du potentiel. C'est un potentiel d'azur qui s'éveille et alors que quelques éclats apparaissent , d'un bon, Ryûseï se relève sur ces deux pieds qui continuent de déraper un instant sur les épais pavés du port, mais il garde un équilibre parfait.

Un regard sombre, un sourire. Le samouraï semble satisfait de ce qu'il voit. Pourtant entre ses dents un peu de sang. Sur son torse nu, de nombreuses écorchures et déjà les prémices de quelques hématomes. Fallait-il s'arrêter pour s'y peu ? Un regard vers le capitaine Lycan qui éclate de rire. Il se tourne vers Ghar tandis que Sham passe sur son épaule dans un bruit de mât.

- T'es un numéro gamin, ça c'est sûr. Je peux pas t'offrir de place à bord, qu'est-ce que t'irais faire en mer ? Mais ce que je peux te donner, c'est un endroit ou dormir et de quoi manger le temps que tu trouves un endroit agréable où t'arrêter.

Au lointain, on entendait le son de cloche de la milice Athée tandis que dans un reflet, il semble que les yeux du vieil homme semblent tout particulièrement et est-ce que ce souffle remplit de tabac était bleuté ? Non surement une impression.

- Mais on va pas s'attarder là, la paix est peut-être signée avec mon équipage mais aux dernières nouvelles, t'en fait pas partie et il y à encore du fameux ragoût de Griphons de Nidia !

L'équipage commence alors à plier bagage. Ryûseï repasse les sabres toujours en gaine à sa ceinture et monte à bord du navire. Une fois au bastingage et il fait signe au Fenris et à Maëlys. Il est temps de reprendre la mer. D'avancer. De passer la croisée des chemins.

Bon, récapitulons calmement les choses... Ghar se transforme en TRES grosse bestiole qui fait peur, Lunaë est en train de faire une crise de panique, et y a un crétin qui trouve rien de mieux à faire que de jouer de la flute! Euh... De la flute... Oui, tiens pourquoi pas... La musique adoucit les coeurs... Lunaë s'est calmée dans ses bras, et regarde avec étonnement le flutiste sur le toit. Maëlys n'a pas le temps de lever les yeux pour suivre son regard, Il est déjà juste devant elle. Alors que Lunaë lui adresse un sourire reconnaissant (un peu étrange vu qu'elle pleurait quelques secondes auparavant), Maëlys se contente de fixer le type, un peu ahurie... Et puis il disparait très vite, et le combat reprend... Enfin, elle croit, parce que ça dure pas très longtemps... En même temps, elle a beau savoir que le "petit" truc avec des lames il est excellent combattant, entre lui et le gros truc elle parierai plutôt contre le gros truc... Bête apriori...

Fin, bref, visiblement, ça rend content Lupen... Pas assez pour les prendre dans son équipage (ce qui arrange un peu Maëlys qui ne se voyait pas vraiment devenir pirate), mais assez pour les autoriser à monter à bord... Ce qui leur permettrai de quitter Athe... Elle n'avait pas oublié les renseignements répétés par Ryusei à propos des perles... Et elle préférait s'en tenir le plus à l'écart possible.... Entre deux mots, autant choisir le moindre... Les pirates n'avaient aucun griefs contre elle, et supposément moins de chances de vouloir utiliser la gosse... Au signe de Ryusei, Maëlys hocha la tête, avant de poser Lunaë sur le sol (Lunaë qui courru rejoindre Ghar en le grondant de lui avoir fait peur, avant de le tirer vers le bateau pour qu'il monte plus vite, et retrouvant toute son énergie, débarrassée de la migraine) et d'attraper les deux assiettes qu'on lui avait donné, et son sac avant de monter derrière sa petite soeur... Elle va pouvoir demander à Ryusei et ghar s'ils ont besoin de soins (se faire envoyer sur les roses par le premier, mais pas grave) et ptet aussi au type qu'à pas l'air bien, si elle peut aider...?

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