L'Origine et le Changement
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 Chroniques du Zéphyr

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Embrun Sabredor
Fille des Mers
Embrun Sabredor


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MessageSujet: Chroniques du Zéphyr   Chroniques du Zéphyr Icon_minitimeSam 14 Nov - 19:42

Chapitre 1 : Le commencement


Ni bois, ni pierre, ses pieds nus foulaient les eaux sans y laisser la moindre trace. Pas de vague, pas de courant d'air, juste une marche éternelle et sans but sur la mer. Le ciel était d'un bleu pâle, pure et plat. Ce genre de couleurs indéterminables, où on peut voir toute les nuances possibles et qui pourtant restent unies. Une uniformité immobile insupportable au regard, que les yeux humains ne peuvent percevoir de façon objective. Des ombres, fruits de nos esprits, se mettent alors à y danser afin de ne pas avoir à contempler une teinte si statique, où la vie semble totalement absente. Une ligne blanche soulignait cet infini bleuté. Plutôt une courbe d'ailleurs, et elle s'étendait en arc de cercle parfait, l'horizon. Dessous, encore du bleu. Un long dégradé, sombre sous ses pieds et clair au loin plongeait en suivant du monde, illimité. Rien ne venait perturber l'étendue aqueuse plate comme la glace, mais le soleil, point blanc et lumineux qui éclairait son dos sans procurer la moindre chaleur, s'y reflétait en une trainée d'argent, une voie. Il suivait ce chemin sans fin, le brisant de son ombre sans ses pas ne perturbent les eaux dormantes. Le vide, le néant, un tête à tête unique avec la mer.

Puis le vent se leva. Des nuages, venant de nul part, commencèrent à peupler le ciel, l'emplissant de milles nuances. Une première vague éclaboussa ses jambes nues avant qu'il ne prenne conscience que les eaux venaient de s'éveiller de leur long sommeil. Et le soleil disparu. Plus de voie, plus de but, une tempête silencieuse. Si les rafales s'enchainaient, de plus en plus rapide, si l'écume embrumait son visage de gouttelettes ambrées, si les nuage battait les cieux de leurs bras d'ombres, la rage des éléments restait muette. Il ne s'en étonnait pas et continuait à suivre la route maintenant invisible que lui avait tracé l'astre. Comme évoluant sur un terrain escarpé, l'effort pour avancer devenait de plus en plus fatigant, mais jamais son corps ne s'enfonça dans l'eau. Elle était support, son soutien, sa terre. Tant qu'il le saurait, il ne risquerait rien.

D'abord, un cri de mouette bien qu'aucun oiseau ne peuple cet univers. Le mugissement des vagues y répondit et le vent se mit à chanter. La complainte des éléments furieux, la mélodie de la tempête, une musique folle, tantôt basse, tantôt puissante, emplit d'un progressivement la scène. Et il sourit. Le vent le flagellait maintenant, entrainant en son sillage des trombes d'eaux glacées. L'horizon avait disparue derrière ce balais aqueux et le ciel nuageux suivait la cadence des eaux avec une lenteur vaporeuse. Son short de toile était maintenant trempé au point de coller fermement à ses cuisses tendit que les gouttelettes d'écume parsemaient son torse nu et ruisselaient sur sa peau pâle. Les claquement de sa cape brune faisaient partie du requiem. Il appartenait à cette nature de la même façon que l'air ou l'eau et cette assurance le rendait heureux. Au milieu de la tourmente, il avançait simplement vers la fin.

Enfin, une voix de femme vint se mêler au concert naturel. Elle suivait les roulements des vague, accompagnait les sifflements du vent, volait dans les courant, s'élevait avec l'écume, la voix de la mer. Il s'arrêta pour la contempler, sachant qu'il était parvenu au terme de son voyage. La sirène dansait dans les vagues, bondissait vers le ciel en faisant scintiller ses écailles d'argent. Tel un flambeau, sa longue chevelure bleu gris l'accompagnait dans ses pirouettes, souple et fluide. Elle était la mer ou du moins son esprit, et il la voyait ainsi. Belle, sauvage et indomptable, mais aussi lointaine et atteignable. Quand elle posa ses yeux d'émeraude sur lui, il sourit simplement, heureux d'avoir trouvé le cœur de l'océan. Tout était là et il se jura de la rencontrer vraiment, un jour. De mener sa vie à travers les eaux salées, de chercher encore et toujours, de lui offrir ses rêves et sa vie pour retrouver ce sentiment pure et sauvage que seule la tempête avait su lui apporter.

Quand il s'éveilla dans sa hutte au milieu de la foret, ses cheveux blancs avaient gardé l'odeur salée du grand large. Il se releva doucement sans réussir à vraiment sortir de son rêve et quitta le camp après de brefs préparatifs.
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