L'Origine et le Changement
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L'Origine et le Changement

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Maëlys et Lunaë Anima
Chaperon Rouge
Maëlys et Lunaë Anima


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MessageSujet: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMar 21 Sep - 15:08

Et chrone. Bien que stabilisée comme elle le pouvait, la douleur devait être trop importante pour Ezechiel, puisqu'elle sent brusquement le poids de l'ange s'accroitre sur ses bras, et manque de le faire tomber. Génial. Petit arret "vérification des signes vitaux", et... Euh, y a une ombre là... Un bruit de lame qui siffle, au moment ou Maë se retourne effrayée, et oh, bonjour monsieur le chevalier qui vient juste de sauver ma peau... Une petite voix lui soufflait qu'elle était en train de péter un cable, là. et un gros... Rentrer dans les soutterains. On se demandait pourquoi, après tout c'était super comme endroit pour pique niquer, ils avaient même un barbecue!

La demoiselle reprit sa marche, trainant comme elle le pouvait son compagnon, avant d'être rejointe par un résistant qui la déchargea de son fardeau et l'aida à descendre la trappe.

"Tu es guérisseuse, c'est ça? Rejoins le QG, et aide à soigner les blessés. Tu t'en sortiras?"

La demoiselle hocha la tête. Elle s'en sortirai, par contre, elle était pas sure du temps qu'elle mettrait... Le résistant remonta, la laissant seule avec Ezechiel, toujours dans les vapes. Il lui fallut quelques minutes avant d'arriver à retrouver le trajet, et elle ne se gêna pas pour pleurer, ceinturant Ezechiel à moitié sur son épaule pour le trainer comme elle pouvait, de préférence en ménageant sa jambe blessée. Le trajet fut plutôt difficile, et la demoiselle manqua de se perdre deux ou trois fois, avant d'arriver au QG. Elle n'était pas la seule guérisseuse présente, ni Ezechiel le seul blessé, ce qui la rassurait un peu. Les blessés ont une chance de rester en vie...

Sauf qu'avant de s'occuper des blessés, Maëlys du faire face à une boule de nerfs en larme et en pleine panique, répétant des paroles incohérentes à toute allure.

"Nina, nina, j'ai peur je veux maman ça fait mal j'aime pas je veux rentrer j'ai fait un cauchemar"

Passé le temps de "oh putain, ma soeur est réveillée, youpi yeah alléluiah", Maëlys comprit très vite le problème. L'ambiance n'était pas particulièrement agréable pour une enfant de 7 ans... Surtout une enfant en visible état de choc. La demoiselle dut cependant repousser Lunaë jusqu'au moment où elle put poser Ezechiel avant de prendre sa soeur dans ses bras (soeur qui ne se rendit même pas compte que son aînée avait ave elle des manières bien plus douces que ce à quoi elle était habituée). Il fallu un petit moment pour calmer suffisemment la petite pour réussir à lui faire avaler une infusion de camomille, et qu'elle ne puisse soigner les deux hommes, en chantant une berceuse, se concentrant sur la chanson. Elle nettoya les blessures de l'ange meurtri et de l'épéïste (dont elle se demandait comment il s'était mis dans cet état), pansa leurs blessures, changea les pansement de Ryusei, tout en occupant sa soeur ("découpe moi ça", "va me chercher cette plante") pour l'empêcher de penser à ce qui se passait. Ce n'est qu'une fois ceci fait qu'elle pu reprendre sa soeur dans ses bras pour un gros calin (même si elle avait eu plus d'un geste d'affection envers sa soeur, rien ne remplaçait ça), tout en essayant de comprendre ce qui se passait au travers des propos difficiles à comprendre de l'enfant, jetant juste, de temps en temps un regard aux deux hommes pour vérifier leur état.
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Ryûseï Okurayami
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Ryûseï Okurayami


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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMar 21 Sep - 19:06

Kousaï Ookami sort de sa gaine et rencontre l'acier à hauteur de mes côtes. Le dos de la lame touche ma chair tandis que le Loup de l'Ombre utilise toute sa force pour passer le barrage de ma lame. Je fléchis sous sa puissance mais c'est bien volontaire. Sa lame file le long de la courbure de mon wakizashi et se bloque à la tsuba tandis que ma main droite, désarmée, se pose sur le sol. Tout mes muscles, des doigts aux orteils en passant par les bras, le dos et les jambes s'activent sans le moindre chi. Ici il n'existe pas. Ou plutôt, ici, il est tout. Mon pied gauche frappe dans le bas ventre du loup et devient un appui qui permet à mon pied droit de frapper mon opposé en plein torse. La douleur explose pour le Loup de l'Ombre en même temps qu'une partie de son armure à hauteur du pectoral gauche. Il recule de plusieurs mètres dans un grognement de douleur qui était celui d'un monstrueux loup. Depuis combien de temps combattions nous ici ? Je l'ignorais. Mais le sang avait coulé de nombreuse fois et nos plaies avaient cicatrisées autant de fois. Impossible de compter en heures ou en jours dans cet endroit où la seule lumière était celle d'un ciel nuageux qui ne changeait jamais vraiment. Mais alors que je retombe sur mes pieds, je cours aussi vite que je peux, en garde avec seulement un wakizashi, arme défensive dans mon style de combat. Le Loup lève son regard flamboyant vers moi. Ce ne sont que des flammes d'un vert surnaturel, peuvent-elles exprimer un sentiment ? Si c'était le cas, ce serait la haine. Il hurle, un hurlement de loup, et lève sa lame pour me contrer. La lame s'abat, l'éclat du loup scintille une dernière fois avant que n'explose l'écarlate.

L'instant se fige et j'ai le temps de réaliser ce qui m'est arrivé. La lame du loup à frapper à hauteur de mon épaule gauche et si mes os ne l'avait pas stoppé, il aurait rancher jusqu'à ma colonne vertébrale sans réellement s'en soucier. La douleur n'est même pas présente. Ou plutôt mon esprit l'a oubliée car elle est trop grande pour que je reste en vie si je devais la supporter. Mais le Loup, son univers ne serait que douleur. Douleur alors que ma lame vibrait au rythme du battements de son cœur transpercé. Sous son casque, le sang coulait continuellement, envahissant toute son armure et coulant par la plaie jusque sur ma main droite. Il tombe à genoux devant moi et je lui abandonne Kousaï Ookami. Je me dirige vers Reikon Tsuki tandis que ses plaies émettent des gargouillements infâmes et reviens vers lui, tenant mon katana de la main droite tandis que le sang coulait abondamment de mon épaule gauche. Il lève son regard de flammes vers moi.

- Tu mourra seul. Tu as encore une chance de me laisser t'aider à survivre, tu n'es qu'un fantôme de loup et seul, tu ne vaux rien, contrairement à moi !

Je ne réponds pas. Je contemple cet être qui meurt une nouvelle fois de ma main et qui pourtant, reviendra encore et encore jusqu'à ma mort.


- Tu sais que tu ne fais que retarder l'échéance.

Je souris malgré la blessure qui semble être autant spirituelle que physique. La fatigue, elle, n'existe pas ici.

- Alors à la prochaine fois, Loup de l'Ombre.

Mon bras droite se lève et met fin aux gargouillements dans un ultime éclat écarlate.

Dans le QG des résistants, Maëlys avait prit soin de mon corps. Dans l'agitation du moment, elle ne l'avait probablement pas remarqué, les loups de mes tatouages étaient tout deux entrain de montrer les crocs. Mais à présent, le loup de mon bras gauche s'était de nouveau endormi tandis que celui du bras droit semblait seulement être là, observant les yeux inquisiteurs qui pourraient se poser sur mon bras. Une paix revenue dans l'âme et qui se restaurerait peu à peu dans le corps. Les remords viendrait mais le Loup de l'Ombre avait été vaincu pour l'instant. J'ouvre lentement les yeux alors que les pleurs d'une enfant parviennent à mes oreilles. Je tente de lever mon bras, endoloris par l'effort constant qu'il avait subit. Plier mes jambes peut-être ? La douleur me dissuade et je grogne tandis que je les rallonge. Narec, tu m'as coûté de longues semaines de cicatrisation et je garderais probablement un souvenir indélébile de ton existence sur mes jambes. Mais même sans bouger, ma position n'était pas confortable. Car, si j'avais de nombreux hématomes et coupures mineures, elles ne me faisaient pas souffrir, mais j'avais été lancé au sol par ce barbare de l'avant garde. Mon dos était devenu un gigantesque hématome. J'essaye de me redresser, m'appuyant à demi sur mes coudes, mon effort est fébrile. Je ne m'étais jamais sentit aussi faible et cela me faisait autant trembler de fatigue que de rage. Mais alors que j'aimerais hurler ma rage, je me rends compte que ma gorge et ma bouche toute entière est aussi sèche que les abords du Ming-Chè le jour de l'équinoxe d'été. Je tourne les yeux et vois une chevelure rousse.


- Maë... murmurais-je, incapable d'utiliser plus que mon souffle pour parler.

J'étais bien loin d'être le digne Général que j'avais pût paraître. Mais en fait je n'en avais que faire. A présent, la seule chose qui me préoccupait c'était d'apporter la nouvelle de la mort de Vylris à Letha Zirejar-Dono. Et boire un peu aussi en fait.
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Ézéchiel Alvinar
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 22 Sep - 5:43

J'étais au bout du rouleau. L'utilisation excessive de mon tarot ainsi que les effort de la bataille sans parler de ma blessure faisait de moi une véritable misère. Je trainais la pate mollement et celà me rendait fou. La seule chose qui arrivait à me consoler était l'arrivée des renforts à l'arrière garde qui allait probablement porté un coup décisif à cette sanglante bataille.

Je n'avais plus la force de faire quoi que ce soit. Le résistant qui me portait était relativement trapu et sale. Il avait le visage marqué par la rudesse du combat. Combien d'ami avait il perdu lorsque la vague de ténèbres s'était abattu sur le champ de bataille ? Combien ensuite de survivant avait réussi à survivre à l'attaque des morts-vivants. Maëlys me récupéra en bas de la trappe. Elle pleurait... Je tentais de lui dire quelque mots, pour la rassurer, pour la remercier. Je suis un ange, mis à part mes supérieurs du tarot, je n'avait jamais éprouvé que du dédain pour les "foule-poussière". Mais elle, malgré mon poids, malgré notre épuisement respectif, malgré ses larmes, malgré ma blessure, continuait de s'enfoncer dans le dédale de tunnel. Y avait il besoin de mot. Je tentais au mieux de l'aider, de m'appuyer le moins possible sur elle. Mais les passages étaient tortueux et sombres et je trébuchai souvent... Bien trop souvent. Je sors discrètement la carte de la Force et je ne peut plus qu'en tirer une étincelle de pouvoir afin d'améliorer mon équilibre et ma force. La progression s'en trouve facilité... C'était la moindre des choses

On parvient à une salle souterraine relativement simple ou des brancard de fortune sont installés. Je m'allonge alors et remarque que Ryuseï aussi est présent, inconscient. Pas mal de blessé et de médecin un peu partout. Des gémissements, des pleurs d'enfants. Je m'allonge sur un brancard alors que la Force me quitte. Maëlys porta son attention sur moi. Cette gamine ne se reposait elle donc jamais ? Avec patience, elle changea mes blessures. Nouveau frisson de dégout lorsque ses mains touchent ma peau nue. Mais il faut bien reconnaitre que les bandages de fortune doivent etre changé et mon atelle renforcée.

Je repris progressivement mes forces, en restant toujours allongé. Je ferme les yeux pendant un temps qui me semble court, mais la fatigue brouille tout mes sens. Lorsque je les ouvre, je vois que Maëlys est aux côtés de sa soeur. Elle tente de la rassurée. J'imagine toutes les autres petite filles de Fentaërys dans le même état.

-"Maëlys" murmurais je d'une voix affaiblie "Tu en as assez fait... Je... Reposes toi... Merci..."


Spoiler:
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Maëlys et Lunaë Anima
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 22 Sep - 19:14

Chantonnant à mi voix une berceuse qu'Ezechiel reconnaitrait peut-être (enfin, vu qu'à mon humble avis de narratrice, il en avait rien à fiche, ça m'étonnerai), Maëlys continuait de bercer sa soeur, éludant les questions de l'enfant, et sentant la migraine monter, tandis qu'elle inventait les réponses au fur et à mesure. Maman et papa allaient bien, Diamant Perle et Saphir étaient rentrés chez eux, Lilu avec eux. Il ne fallait pas qu'elle s'inquiète, le méchant de son cauchemar était bien loin (elle n'avait d'ailleurs pas tout compris, si ce n'est qu'il semblait que Lunaë aie assisté à une partie de la bataille, mais les souvenirs de l'enfant étaient trop flous pour que ce soit une certitude).

Bref, Maëlys commençait sérieusement à avoir du mal à gérer les questions et l'inquiétude de sa soeur, la migraine qu'elles suscitaient, ses propres craintes et ses propres interrogations, et fut heureuse de percevoir du coin de l'œil un mouvement provenant du lit de Ryusei. Bon, sincèrement, entre l'inconscience profonde du samourai et l'alternance comatage-réveil de l'ange, elle aurait plutôt pensé que ce serait Ezechiel qui se réveillerait correctement en premier, mais bon. Lâchant la puce en lui posant l'index sur les lèvres pour lui intimer le silence, Maëlys se releva, et commença à se diriger vers Ezechiel, sa sœur, partiellement calmée sur les talons, observant Ryusei avec un mélange de curiosité et de timidité. C'est à ce moment qu'Ezechiel parla, d'une voix bien éraillée. Se reposer, hein?

"Ca va. Je ne suis pas fatiguée. Terrorisée, incapable de réfléchir à quoi que ce soit sans avoir une migraine épouvantable, et j'envisage de tomber dans les pommes rien qu'en envisageant le début d'une éventuelle possibilité de remonter... là-haut avant une bonne décennie."

Ses paroles étaient un peu saccadées, fébriles, et elle du effrayer un peu sa sœur, puisque cette dernière serra plus fort le tissu de sa tunique, aussi tenta-t-elle aussitôt d'adoucir un peu ses propos.

"Mais je ne suis ni blessée, ni fatiguée, contrairement à vous. Vous avez fait votre part du boulot laissez moi au moins faire la mienne..."


Après tout, elle n'avait pas servi à grand chose en haut, pendant que tout le monde risquait sa vie... Euh. Là, elle était en train de faire peur à la petite. Penser à autre chose. Et occuper la gosse.

"Lunaë, tu vas me chercher un verre d'eau, s'il te plait, et tu en apporte un autre à Ezechiel. Aide le à boire si besoin, comme Maman nuos a appris, d'accord?"

Ezechiel était un peu moins affaibli que Ryusei, il avait donc plus de chances de pouvoir se contenter de la petite infirmière, même si elle était un peu intimidée. Rassurant sa soeur d'un sourire, avant que l'enfant ne se précipite vers le broc d'eau et ne serve deux verres, tandis qu'elle même rejoignait Ryusei.

"Je commençais à craindre qu'il ne faille te nourrir à la becquée. Tu as mal où?"

Passé la première phrase, sur laquelle elle avait essayé de se moquer gentiment, elle avait repris son sérieux, posant sa main sur le front de l'épéiste pour vérifier la fièvre.

"Nina, voilà l'eau!"

Et que je te tende le verre un peu vite, manquant d'en renverser tout le contenu par terre...

"Merci Lou. Donne l'autre à Ezechiel. Et sans le lui renverser dessus, s'il te plait, il aurait l'ai malin avec un rhume!"


La fillette eut un léger rire en imaginant un Ezechiel enrhumé, avant de lui apporter le verre à deux mains, avec précautions, tandis que son aînée soutenait celui de Ryusei afin que le samourai puisse boire. Ca allait aller... Ca allait aller...
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Ryûseï Okurayami
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 22 Sep - 20:07

Ézéchiel ? Sa voix ? Il était là. Bien. Je n'avais pas vraiment eût le temps d'imaginer comment ceux qui m'accompagnaient au début de l'attaque à l'avant-garde avait pût s'en sortir une fois que nous nous étions séparés quand je m'étais rué vers le cœur des combats pour atteindre Vylris. Mais j'étais content de le savoir en vie. Ça me donnerait l'occasion de l'envoyer une nouvelle fois au tapis, juste pour lui apprendre à me suivre quand j'aurais bien eût besoin de lui. Cette pensée me fait un peu sourire. Je serais bien incapable de mettre Adam au sol, même si je l'avais voulut. Alors ne parlons pas d'Ézéchiel qui était loin d'être un débutant.

Je me rallonge complètement, relâchant un peu soudainement les muscles de mes bras qui n'en pouvaient déjà plus de l'effort. Je me réceptionne sur le dos avec un grognement de douleur rauque. Je regrettais de ne pas connaître le nom de ce barbare et plus encore de ne pas l'avoir tué de ma lame. C'était le sort d'un de ses maîtres qui l'avait fait. Il aurait été extrêmement difficile à tuer et aurais-je seulement été en état d'atteindre Vylris après un tel combat ? Ézéchiel aurait été avec moi durant ce combat là. FuLa aussi et l'Ours ne serait probablement pas mort pour gagner quelques secondes. Et je n'aurais pas eût à tuer LE tuer de cette façon. Je ressens encore dans ma main droite la pression sur la garde de Reikon alors que mes pensées sont déjà envahies par la confusion de la fatigue. Le dernier élan de chi et la lame qui brille pour une lune absente. Le sang qui se répand sur le dos de la wyverne et son corps qui tombe dans le vide en me maudissant pour le déshonneur que je nous avais fait à tout deux. Je ferme les yeux, essayant d'échapper à ses sensations et ses visions qui me hantaient. Mais bientôt, une présence qui se rapproche de moi.


"Je commençais à craindre qu'il ne faille te nourrir à la becquée. Tu as mal où?"

Était-elle sérieuse ? Je l'espérais à demi. Cette idée n'avait rien d'amusant pour moi. Être incapable de me lever était déjà une honte suffisamment grande en soit sans que je ne sois nourrit par une adolescente. Je redresse légèrement la tête, serrant les dents alors que mon dos me fait souffrir, essayant d'y ajouter quelques mots. Mais j'ai bien du mal à répondre à la question jusqu'au moment où le vers d'eau s'approche de mes lèvres. Là, l'eau coule dans ma bouche et ma gorge à petit flot continu mais il me semblait qu'il n'y aurait pas pût y avoir meilleur breuvage et que sa quantité était telle que je ne pourrais plus jamais souhaité en avoir autant. Je me retrouvais dans un inconfortable ressentit de honte et de gratitude. Cette seule eau m'ayant déjà rendue la parole, du moins pour l'instant.

- J'ai l'impression d'avoir été... piétiné par une harde de Pagals verts.

M'appuyant sur mon coude droit, j'essayais d'exposer mon dos à la jeune guérisseuse. Mais mon bras ne tarde pas à trembler et je chute une nouvelle fois sur l'hématome laissant s'échapper un nouveau grognement où se mêlaient rage et douleur. Je laisse passer une seconde durant laquelle ma respiration est rendue plus rapide par la douleur puis je tourne mon regard vers Maëlys.

- Mais sinon tout va bien.

Mon ton avait été un peu cassant. Je ne lui en voulait pas personnellement mais à part moi-même, je n'avais aucun bouc-émissaire pour mon impuissance et bien que j'essayais de ne pas en faire souffrir Maëlys qui n'essayait que de m'aider, ma rancœur envers cette faiblesse était plus forte que mon bon sens. Puis je détourne le regard car ce dernier à été attiré ailleurs par une tignasse très claire, blonde en fait. Une petite fille qui se tient près de Ézéchiel. Je fronce les sourcils. Était-ce une véritable enfant ? Ou plutôt un enfant comme Dudul ? Qu'est-ce qu'une enfant comme les autres viendrait faire ici et pourquoi porterait-elle assistance à des blessés d'une guerre qu'elle ne pouvait même pas comprendre ?
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Ézéchiel Alvinar
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeVen 24 Sep - 9:26

Je me mis sur le dos, alongé sur les coudes. Les douleurs dans mon dos me transperçaient, et je n'arrivais pas à m'allonger. La petite fille s'approcha de moi, avec son verre d'eau. Sa soeur la rassurait, mais comment rassuré une petite fille quand la couleur du sang et de la douleur envahit l'espace.

Elle me tendit le verre d'eau. J'étais exténué. Je levai ma main pour lui prendre délicatement le verre d'eau, mais elle insista pour le garder. Je la laissai donc faire de ces petites mains soulever le verre jusqu'à ma bouche. Elle avait un gout âcre et terreux, mais je n'avais jamais bu d'aussi bonne boisson. Chaque gorgée me rapelait combien j'avais soif en réalité. Cette eau me calmait et me ramenait de la fureur du combat.

J'adressai un sourire à l'enfant.

-"Merci petite... C'est la meilleure eau que j'ai jamais bu." lui dis je simplement

Puis je me tournai vers Ryuseï. Il n'avait apparemment rien de cassé mais il semblait vraiment mal au point. Je percevais qu'il percevait la même honte que moi à et instant. Etre incapable, faible et rabaissée au point d'être aidé par des enfants était difficile à vivre pour moi qui était fier. Ces moments d'incapacité me rapelaient ma détention, durant laquelle je perdis tout, même mes ailes.

Je voyais en Ryuseï cette même envie de reprendre pied dans l'instant. Il tentait de se lever, pour chuter à nouveau sur le brancard. Qu'avait il vécu au centre de la bataille ? Vilrys avait il été vaincu ? Trop occupé par Ombre, je n'étais au courant de rien. Mais s'il était vivant, et qu'il s'était retiré du champ de bataille, c'était qu'il était satisfait. C'était un homme d'honneur et si Vilrys était encore en vie, nul doute que le Loup du Ming-Che finirait ce qu'il avait commencé.

Quant à moi, j'avais échoué. Sans ces satanés mages, j'aurais probablement pu atteindre Ombre et le combattre. Avais je mal compris les ordres de mon Roi ? Ou avais je été simplement trop faible. De toute manière il me faudrait gagner en sagesse et en puissance à l'avenir. Entreprendre un voyage ou trouver un maître taromancien pour m'en apprendre plus. J'en sait déjà beaucoup, mais je suis encore inculte devant la magnificience du tarot.

Je me tourne alors vers Ryuseï et lui dit:

-"Mon cher Ryuseï, j'espère pour vous que notre plan est arrivé à exécution. Sinon je me verrais bien obligé de vous flanquer une volée. Je vous ai fait confiance sur ce coup."

Je souriais, malgré les tiraillements qui me vrillaient le dos

-"Même si je dois reconnaitre qu'en vous provoquant en duel maintenant, celà ressemblerait à un combat d'infirme..."

Je me tournai avec précaution sur le ventre. La fatigue me submergaient. Je crois que Ryuseï et moi allions avoir pas mal de temps devant nous pour discuter, car l'un comme l'autre, nous étions cloués au lit pour un moment certain.
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeVen 24 Sep - 11:49

Ouh, y en a un qui n'est pas content d'être là. Chouette, les deux patients qu'on lui avait confiés s'annonçaient plutôt difficiles. Sans laisser paraitre d'agacement, elle reposa le verre vide sur la table, avant de répondre, d'un ton aussi léger que possible.

"Si un pagal est un truc de la taille d'une maison, ça doit pas être très loin. J'ai lavé la totalité de tes coupures et recousu celles de tes jambes. J'ai utilisé des baumes cicatrisants sur ces coupures, ainsi que sur tes bras, pour en détendre un peu les muscles. Je t'ai badigeonné le dos à l'aide d'un baume d'arnica, mais je ne sais pas si l'hématome s'est résorbé depuis. Et je t'ai fait boire une infusion de saule, pour prévenir la fièvre. Ézéchiel, pareil, j'ai renforcé ton atelle, refait tes bandages, par contre évite de bouger la jambe, je n'ai pas osé serrer plus fort l'atelle."

La jeune femme vérifia mentalement ne rien avoir oublié dans son compte rendu... Ah, si. Elle posa sa main sur le torse de Ryusei, rougissant un peu.

"Ca te fait mal, là?"

L'endroit où elle exerçait une légère pression se situait juste au dessous de l'endroit où elle avait senti une côte bouger, sans qu'elle ne puisse dire si c'était cassé ou juste fêlé.

Pendant ce temps, Lunaë avait eu un petit sourire pour Ezechiel à la réception du "compliment", avant de retourner remplir le verre pour le poser à coté de l'ange. Elle n'aimait pas les émotions qu'elle ressentait dans la pièce, même si ça soeur tentait de garder bonne figure. Des sentiments "noirs", qui la rendaient un peu nauséeuse et lui donnaient envie de pleurer. Est-ce qu'Ezechiel avait senti le malaise de l'enfant? Ou simplement décidé de ne pas se laisser abbatre par le désespoir? Toujours est-il que l'idée des deux infirmes combattant l'un contre l'autre donna naissance chez l'enfant à l'imagination fertile à une image un peu ridicule qui lui tira un gloussement.

"Vous auriez l'air fin... Je vous préviens messieurs, blessés ou pas, sabotez mon travail et vous aurez à faire à moi!"


Le ton restait léger, et le sourire sur les lèvres montrait bien qu'elle plaisantait... A moitié... Cependant, Lunaë semblait trouver très amusante cette idée. Et le rire étant ce qu'il est, les "mauvaises ondes" disparaissaient. Et effrayaient moins l'enfant, plus encline à sourire.

"Pis s'ils sont pas sages, d'abord, maman leur mettra la fessée! Hein Ninaë?"


Là, il y eut un petit blanc de la part de Maëlys, qui hésitait entre se dire qu'il faudrait qu'elle explique à sa soeur qu'elle ne reverrait pas sa mère, et le fou rire quasi hystérique en imaginant la dite guérisseuse coucher Ryusei ou Ezechiel sur ses genoux pour leur mettre la fessée... Avant de mettre une main devant la bouche pour cacher un sourire amusé. TRES amusé.
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeVen 24 Sep - 13:03

Mes interrogations ne trouvent pas des réponses. Pas tout de suite. De toute manière mon esprit à du mal à rester concentré sur une seule chose. Je sens une fatigue dans tout mon corps et il m'appelle au sommeil mais chaque fois que Morphée semble vouloir m'enlacer, la douleur me reprends de ses bras. La douleur qui parcourait tout mon dos et qui semblait monter en force à chacune de mes inspirations. Derrière la petite silhouette, un mouvement et Ézéchiel se tourne vers moi. Il se demande si notre plan est arrivé à exécution, me disant qu'il me flanquera une volée si cela n'a pas été fait. Je retourne mon regard vers le plafond avec un sourire tandis qu'une respiration un peu rapide me fait brièvement tousser. Nous verrions bien qui mettrait une volée à l'autre. Et alors qu'il se retourne pour trouver une position plus confortable pour lui, je tourne mon regard vers l'escrimeur.

- La dernière chose dont je me souviens c'est sa tête qui tombait de son corps tandis qu'il essayait de me maudire. Moi dont un oracle avait prophétisé la venue et le but. J'ai promis que Vylris serait mort à la fin de ce jour et ma parole à été tenue bien que le prix soit plus qu'un peu de sang et de chair.


Je referme à demi les yeux tandis que le visage du garde me reviens. Je ne connaissais même pas son nom à lui non plus. Et il était mort, je ne le connaîtrais sans doute jamais. Je devrais changer beaucoup de choses dans ma manière de vivre et de faire les choses si je voulais pouvoir me racheter et tenir éloigné le Loup aussi longtemps que possible. Perdu dans mes pensées et cette souffrance latente, j'écoute vaguement ce que me dit Maëlys au sujet de mes blessures. En tout les cas, je garderais bien des souvenirs de Narec car même si ma chair et ma peau s'étaient parfaitement régénérées, à présent, les coutures seraient toujours là pour me rappeler qu'elles avaient existé. Je n'en voulais pas à Maëlys pour ça, elle avait eût ce qu'elle avait à faire. Mais, soudainement, une main sur mon torse, une pression sur une côte, un élan de douleur ! Ma main gauche se referme brutalement tandis que je serre les dents. Je n'écoute pas vraiment la petite fille qui parle même si je l'entends. Mais quoi qu'elle ai dit, cela provoqua l'hilarité de Maëlys.

Je serrais d'avantage les dents tandis que ma main venait se placer légèrement en-dessous de celle de Maëlys, effleurant ma chair endolori. Ce que je ressentais à chaque inspiration s'était donc cela. Une côté, plus probablement fêlée que cassée, sans quoi je n'aurais pût empêchée la douleur. Je ne réponds pas par des mots à Maëlys, elle aura déjà compris, et je n'avais pas envie d'en dire plus alors que j'étais déjà assisté par une adolescente. Mais si j'avais bel et bien une côte fêlée, il faudrait me bander le torse et elle ne pourrait pas le faire alors que j'étais allongé. Prenant une inspiration profonde qui raviva la douleur dans ma côte, je posais les deux mains au sol tandis que mes muscles se contractaient progressivement.

Mes bras tremblaient comme les colonnes d'une ruine par un soir d'orage et de la sueur naissait à la base de mon front par cet effort qui paraissait être le dernier dont je serais jamais capable. Mais je ne laisserais personne m'aider à me redresser, quitte à devoir chuter une nouvelle fois et me briser toute les côtes. Finalement je parvins à m'asseoir, me penchant sur mes jambes pour ne pas retomber car mon dos et mes bras continuaient de trembler. Ma respiration était rapide et me coutait des élans de douleur à chaque seconde mais je ne regrettais pas de m'être redressé de la sorte. Que Maëlys doivent s'occuper de mes bandages étaient une honte suffisante en soit. Je tourne mon regard vers la guérisseuse. Un regard noir car c'est la couleur des mes yeux, noir de douleur et de colère. Pas envers l'adolescente mais elle pourrait le croire.


- Voilà qui devrait te simplifier la vie, déclarais-je, cassant.
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeLun 27 Sep - 9:46

Toujours son tact habituel... Si je respectais Ryuseî en tant que guerrier et homme d'honneur, j'avais parfois du mal avec sa manière d'être. Je savais bien, pour m'être parfois retrouvé dans des situations approchant, que son ton cassant n'était pas vulu et que c'était la douleur qui rendait ses mots tranchants. Mais Maëlys comprendrait elle ?

Par contre, j'étais aux anges (paradoxalement puisque j'en suis un...). Vilrys était mort ! L'essentiel était sauf. je ne connaissait pas l'étendue des pertes, mais nl doute que la sublimation de la carte de la mort d'un tarot royal n'avait pas pu laisser de nombreux survivant. Je ne sais pas à combien s'étendait les pertes parmi les résistants, mais les blessés que je contemplais maintenant avait eu soit beaucoup de chance, soit avait été suffisament puissant/habile pour résister à la vague.

Mais malgré la mort de Vilrys, je nous savait loin d'être au bout de nos peines. Les Pjeyhs étaient aussi puissant qu'organisés, et en coupant une tête, plusieurs peut être repousseraient. Il nous fallait agir vite. Les renforts qui était arrivés par l'arrière garde nous permettrait surement de remportés cette bataille. Mais qu'en était t'il de la guerre... Le Roi Phoenix que nous avons vu tantôt semblait sur de lui. C'est un meneur d'homme mais combien lui en reste t'il... Si peu face à l'armée mort-vivante innombrables des Pjeyhs. Je tourne la tête vers Ryuseï.

-"Je suis heureux que Vilrys est mordu la poussière par ton sabre. Mais la décapitation... Il ne méritais pas une mort aussi honorable..."

Personnellement, je lui aurais percé le poumon. C'est très efficace contre les mages: se noyant dans leur propre sang il n'arrive pas à incanter et meurent dans d'atroces souffrances.

-"As tu des nouvelles d'Alkor, du Phénix et de Krogan ? Je ne les vois pas, c'est que le combat continue toujours malgré la mort de Vilrys. Je ne sais combien de temps s'est écoulé, mais j'espère que tout va pour le mieux pour eux."


Je me reposais sur le côté, tentant de trouver une position confortable pour discuter. Mes blessures dans le dos me faisaient toujours autant souffrir, mais je me devais de prendre un peu de repos car si jamais je devais me resservir de ma maie, il me faudrait toute mon énergie et ma concentration...
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 29 Sep - 15:36

Maëlys se senti bêtement un peu soulagée d'aprendre la mort de quelqu'un qu'elle ne connaissait même pas. Parce que, de ce qu'elle avait compris, c'était lui qu'ils devaient tuer pour chasser les liches et les squelettes qui l'avaient terrorrisée il y a seulement trois ou quatre jours. Est-ce que ça voulait dire que l'espoir renaissait? Elle n'eut pas le temps de poser la question que Ryusei, qui visiblement avait parfaitement compris l'interet de sa question, commençait à se relever.

"Bon sang de..."


Elle avait assez entendu pour savoir que Ryusei ne tolèrerait pas qu'elle l'aide, mais ça ne l'empêcha pas de placer son bras en soutient, "au cas où". Comme une sécurité. Ce qui ne l'empêchait pas d'être furieuse après le samourai, et ce qu'elle appellerait sa "fierté mal placée". Franchement, elle aurait mieux fait de lui faire avaler des somnifères plutôt que de le laisser se réveiller!

"Génial."

Même un aveugle total (moi, parfois) sentirait l'ironie noire, pour ne pas dire le sarcasme à peine déguisé. Sous l'énervement, la demoiselle retrouvait des gestes un peu saccadés, alors qu'elle récupérait son baume d'arnica, puisque quitte à mettre un bandage, autant d'abord repasser du baume.

Si Lunaë trouvait Ezechiel amusant, ce n'est plus le cas, et l'autre aussi. Le "noir" à repris le dessus, et commence même à envahir sa grande soeur trop grande. Comme une impression de danger, de "méchanceté" qui lui fait remonter les larmes aux yeux tellement elle en a peur, avant qu'elle ne pousse un petit cri, une sorte de miaulement, et ne vienne se cacher dans les jambes de sa soeur, les larmes recommençant à couler.

Par réflexe, Maëlys posa le baume qu'elle n'avait pas encore appliqué sur le dos de Ryusei, pour prendre l'enfant dans ses bras, tout en tachant de se calmer. Elle connaissait suffisemment son pouvoir, depuis qu'elle essayait de le comprendre, pour savoir que l'ambiance n'était pas plaisante pour l'enfant. Et comme à chaque fois que Lunaë était concernée (ou qu'on remettait en cause ses capacités de guérisseuse, mais ça, c'était déjà le cas), elle s'énervait rapidement.

"Si on pouvait parler d'autre chose, ou mieux penser à autre chose, ça éviterai des cauchemars à la petite."

Sinon, juré, elle en prenait un pour taper sur l'autre. Non. Zen. Calme.

"Lunaë. Lunaë! Calme toi, ma louloute..."

Oui, ça sert à rien, mais bon... Essayer de diriger la conversation... Maëlys reposa Lunaë, tout en continuant de la caliner d'une main, et commença à étaler le baume sur l'hématome géant, avec la plus grande douceur dont elle était capable lorsqu'elle était en colère. Autant dire que ses mouvements étaient donc pas très fluide, même si elle essayait visiblement de ne pas faire plus de mal que nécessaire

"Qu'est-ce que vous allez faire quand vous serez guéris?"

[j'aime PAS ce post! >_< Mais ça fait 2 jours et j'arrive pas à faire mieux... >_<]
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 29 Sep - 18:48

Une mort honorable ? Ce n'en était pas une, quoi qu'il en soit. Une mort rapide ? Peut-être. Je n'avais pas donné tout les détails. Je ferme les yeux. Je peux voir Reikon Tsuki qui s'élance, brille un instant puis transperce la chair de part en part de la gorge tandis que le sang coule à grand flot. Un mouvement de poignet découpe alors la tranchée et les veines jugulaires, accroissant le débit de sang et empêchant la douleur d'être criée. C'est tout au plus un râle rendu gargouillant par le sang. Et alors que la lame se retire, la tête, entraînée par son propre poids, pars en arrière et fait céder les cervicales. La chute s'accélère, déchirant les chairs qui rattachaient encore le corps et la tête. J'ignorais quand exactement Vylris était mort. Mais ses lèvres m'avaient maudits, dirigées par un esprit déjà éteint et n'obéissant qu'au souvenirs de ses ordres. Alkor, le Phénix, Krogan ? Je rouvre les yeux et les tourne vers Ézéchiel. C'est les yeux ouverts que je sens l'air qui fait battre mes cheveux et les bras qui me soutiennent.

- J'ai laissé Alkor et le Phenix au sol avec FuLa. La mort de Vylris doit avoir affaiblit l'armée de mort-vivant à proximité du cœur de la bataille, ils s'en sortiront sans l'ombre d'un doute. Krogan quant à lui, il semble qu'il apparaisse partout où l'on à besoin de lui et à l'exact bon moment. J'ignore ce qu'il fait mais il se débrouille surement mieux que nous tous.

Par tout les kamis, que je pouvais détester ces êtres qui semblaient omniscients et omnipotents. Ils nous utilisaient comme des marionnettes aux grés d'une volonté que nous ne pouvions qu'à peine appréhender. Je n'étais pas certains qu'il soit pour quelque chose dans le fait que je me sois réveillé dans cette infirmerie au lieu du dos de la wyverne voir même pas réveillé du tout, emporté par la chute. Mais pourquoi me sauver ? Car il l'avait déjà fait par le passé ? Quelle obscure destinée les Kamis pouvaient lui avoir donné ? Était-elle de me protéger ? En fait cela ne m'intéressait pas, je sentais la fatigue qui franchissait une nouvelle fois les frontières de mon esprit et l'envahissait. Cependant, assit ou debout la douleur revenait toujours tandis et elle naissait également dans mes avants bras que j'avais oublié quelques instants durant. Et il y avait cette petite. Elle pleurait. En temps normal, je m'en serais à peine soucié, là je n'avais pas la force d'ignorer ces pleurs, mon esprit trop aisément occulté par mes autres pensées et par la souffrance. Je ferme de nouveau mes yeux alors que mes jambes se plient légèrement, juste assez pour ne pas souffrir et ne pas briser les coutures. Mes bras s'allongent sur mes genoux. Je prends alors une profonde inspiration tandis que les bruits environnement s'étouffent progressivement.

Le chant d'un loup pour une pleine lune qui illumine une forêt que je ne connais pas mais où nous revenons sans cesse. Cette forêt est la leur. Nous courrons dans la neige froide, soulevée dans notre sillage, nous haletons et chantons tandis que le vent souffle dans notre pelage. La course est sans fin car nous sommes heureux de nous retrouver. Certains d'entre-nous portent de nouvelle cicatrice et leurs pattes faiblissent parfois. Mais leurs esprit est le notre et leurs corps nous suit car tout ce qui compte c'est l'esprit de notre meute. Il n'y à plus que la meute. Mais alors que cette dernière entre dans une clairière, la lune semble se troubler, comme le reflet dans lac dans lequel on aurait jeté une pierre. La meute dresse alors les oreilles, ouvre grand leurs yeux tandis qu'un bruit inconnu se fait entendre dans la forêt. Mais aucune crainte, il n'y à pas de prédateur ici. Pas un qu'ils puissent craindre en tout les cas. L'Ombre avait été chassée et le Vautour n'était jamais revenu. Ils traversent la clairière et s'approche du ruisseau qui la traverse, le bruit semble venir d'ici. Près du cours d'eau, une silhouette aux cheveux presque blonds, secouée de sanglots et à côté d'elle, une grande cape rouge. Un écho dans l'esprit de la meute. Un loup s'assoit dans la neige et penche la tête tandis qu'il observe la petite créature. D'autres s'en vont boire tandis qu'un autre s'approche de la petite. C'est une jeune, une petite louve mais elle n'avait rien d'un loup. Quoi qu'elle soit, elle est triste et le loup à le sentiment que ça n'a pas lieu d'être ici. Elle doit avoir perdue sa meute, lorsqu'il la retrouveront, ils ne pourront que êtres reconnaissant qu'ils ce soient occupés d'elle. Ces pattes encadrent alors la petite chose, lui faisant profiter de la chaleur de son corps et de la douceur de son pelage tandis que sa tête se pose contre ses cheveux presque dorés. Il ferme les yeux tandis que la respiration de la petite devient plus profonde.


...vous allez faire quand vous serez guéris ?

Mes yeux s'ouvrent tandis que les pleurs de la petite semblent s'être calmés. Je sens alors dans mon dos un contact froid et celui d'une main. Celle de Maëlys. Je ne fais pas vraiment attention. Qu'à-t-elle dit avant cela ? Peu importait. Quelque chose d'étrange venait de ce passer. Je tourne mon regard vers la petite... Lunaë ? Elle était la sœur de Maëlys non ? Une cape rouge. Le chaperon. Cette silhouette qui sanglotait. Ses cheveux presque blonds. Je penche légèrement ma tête sur le côté, réflexes d'un loup que je n'étais pas. Je n'avais jamais rencontré personne dans mes méditations sinon le Loup de l'Ombre et le Poison de Grahande Pjeyhs. Alors comment était-ce possible ? La bataille m'avait-elle changé ? Au moment de la vague nécromantique ? Lorsque Reikon Tsuki avait frappé l'Ombre et que mon âme s'était vidée l'espace d'un instant ? Ou était-ce cette enfant ? Était-ce seulement elle ? Il y avait également la cape rouge. Maëlys pouvait avoir été touchée par un sort sans le savoir. J'ignorais de quoi il retournait mais je savais que à la faveur de mon épuisement aussi bien physique que mental, quelque chose avait effleuré mon esprit et cela avait quelque chose à voir avec l'une de ces deux enfants.

- Ma guérison semble bien lointaine... déclarais-je d'une voix nouvellement apaisée. Un peu grâce à cette courte méditation mais surtout grâce à l'étonnement. Dans l'immédiat j'aimerais demander quelque chose à ta sœur.

Je ne pouvais pas vraiment me pencher sans que cela ne soit douloureux pour ma côte ou mon dos mais je m'inclinais cependant légèrement, repoussant farouchement la douleur et ne me concentrant plus que sur les souvenirs de ma méditation.

- Lunaë, tu as déjà vu un loup ?

Des mots simples pour toucher un esprit enfantin. Peut-être que Ézéchiel comprendrait lui ? Après tout il avait une magie dont j'ignorais tout. Peut-être avait-il même ressentit ce qui c'était passé ? Je le lui demanderais mais pour l'instant il me fallait être sûr de ce qui c'était passé. Cette enfant était peut-être semblable à Dudul en certains points finalement.


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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 6 Oct - 20:49

Les pleurs de Lunaë se calment, Ryusei ne dit plus rien, Ezechiel non plus. Pendant ces quelques secondes de silence, Maëlys se surprend à imaginer que c'est fini, que tout va bien. Lunaë relève la tête, en essuyant ses yeux, comme à la recherche de quelques chose, avant que Ryusei ne reprenne le fil de la discussion, clairement plus calme qu'une minute plus tôt à peine.

"C'est sur que c'est pas demain la veille que tu sautera comme un cabri..."


Lunaë? La guérisseuse fronce les sourcils, tandis que l'intéressée regarde le samourai, un air de curiosité sur le visage. Un loup?! Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Le pire c'est que l'enfant semble comprendre de quoi parle l'homme, puisque son visage s'éclaire. Maëlys n'a qu'à voir le sourire de sa soeur pour comprendre qu'elle a adopté l'épéïste... pour le moment.

"Tu l'as vu toi? Moi je l'ai pas vu, il se cachait tu crois? Il est timide?"

Impossible de savoir si c'est agaçant ou rassurant de retrouver Lunaë et sa curiosité irrépressible. Laissant l'enfant poursuivre son babillage, la guérisseuse commence à étaler la crème odorante sur l'hématome. Il ne semble pas s'être encore étendu, mais il reste à surveiller. Elle sait bien qu'un bleu aussi important peu tuer, notamment au ventre ou à la poitrine.

"Tu sais, tu sais tu sais, j'ai vu un loup une fois! Même qu'il était pris dans un piège et il avait mal et il aimait pas ça, mais maman elle voulait pas j'aille l'aider et lui faire un calin magique!"

Toujours dans le dos de Ryusei, Maëlys poussa un soupir en se souvenant de cet épisode. Un calin à un loup aux abois, franchement... Encore une bêtise des pierres tiens... Heureusement pour son patient, elle avait remis des bandages sur les bras, sinon, il aurait eu à faire à une vraie fofolle... Pour l'heure, elle était juste contente d'avoir un grand qui s'intéressait à elle!

"Lunaë. Doucement. Tu vas réveiller Ezechiel."


L'enfant eu une grimace contrite, avant que Maëlys ne décide d'une autre tactique pour l'occuper.

"Tiens, viens finir ça, tu peux très bien parler à Ryusei tout en lui mettant l'onguent. Bien partout, mais sans appuyer d'accord?"

Profitant de ce que l'enfant ne regardait pas, occupée à sentir le baume, Maëlys adressa silencieusement un tout autre message au samourai, indiquant ses yeux, puis la filette, avant de se désigner elle même et Ezechiel. Oui, elle faisait soigner le fier guerrier par une fillette. Mais elle n'avait pas trouvé mieux pour occuper l'enfant et la garder sous la surveillance d'une personne de confiance. En espérant qu'il ne l'effraierait pas, mais bon, elle pouvait pas non plus répéter cent mille fois... Et elle devait vérifier que l'ange, trop silencieux, était bien endormi, comme elle l'avait dit à Lunaë, ou inconscient. De là où elle était, elle ne le voyait pas...

Réponse: Il était endormi... Est-ce que c'était du à l'écorce? possible. C'est bien, dès qu'elle aurait fini avec les côtes du premier, elle pourrait enchainer avec la jambe du second!

]faudrait que je me décide pour une couleur pour chacune des soeurs là XD (arrete pas d'inverser, d'un message sur l'autre XD)]
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeJeu 7 Oct - 20:11

Un câlin magique hein ? Tant pis, une illusion de mon esprit. Ou du moins, j'avais été le seul à ressentir sa présence. Soit c'était car j'avais changé durant la bataille, soit parce que le pouvoir de Lunaë était encore trop jeune et qu'elle n'avait pas capté l'instant. Oui surement ça. En tout les cas, je sentais mon intérêt retomber à présent, me surprenant à d'ors et déjà laisser mon esprit vagabonder à nouveau d'une pensée futile à une autre. Qu'est-ce que Nibiane pouvait bien cuisiner maintenant ? Lupen regardait-il la lune avec un sourire carnassier ? A quoi Ézéchiel pouvait-il bien rêver maintenant ? En tout les cas il ne rêverait pas longtemps car Maëlys devrait soigner sa jambe et cela risquait de ne pas être beau à voir. Juste en regardant, il ne m'était pas difficile de reconnaître une fracture ouverte, même malgré les bandages et l'attelle. Ce ne serait pas agréable lorsqu'il faudrait remettre l'os en place. mais toujours plus agréable que l'infection qui s'en suivrait si ce n'était pas fait. Je tourne vaguement la tête vers Lunaë tandis qu'elle renifle le baume qu'elle allait m'appliquer dans le dos. Sérieusement, une gamine encore plus jeune ? Je me serais bien levé et pris la petite sous le bras pour la mettre quelque part plus adapté pour elle mais en fait j'étais déjà trop fatigué pour réellement protester.

- Tu sais Lunaë, j'ai avec moi un gentil loup. Il ne faut pas faire trop de bruit et ne pas le caresser car il dort et il ne faut pas le réveiller mais si tu veux, après que tu ai mit l'onguent, je te le montrerai.

Me disant que celle donnerai surement du cœur à l'ouvrage à Lunaë, je la laissais quelques secondes. Après je devrais lui montrer le tatouage. L'honneur passait aussi par le fait de tenir ses promesses et vu comme mon bushido avait souffert par ma trahison envers le garde, je n'allais pas rompre une promesse, même faites à une petite fille. Qui que soit la personne à qui elle était faites, une promesse devait avoir autant d'importance de la vie de celui qui la prononce. Après l'onguent... Mais cela me faisait penser que je n'avais pas retourner une certaines question. Me raccrochant à cette pensée cohérente et plus intéressante que le rêve de Ézéchiel, je demandais :

- Et toi Maëlys, qu'est-ce que tu vas faire quand tu auras fini avec tout ça ? Soigner des blessures de guerre c'est utile mais tu n'es pas faites pour le champ de bataille.
Puis je fis un léger signe de tête derrière moi. Et tu ne peux pas aller n'importe où avec n'importe qui. A ton âge je n'y pensais jamais mais je n'avais pas les mêmes responsabilités, alors qu'est-ce que tu vas faire de ton avenir ?

C'était une bonne question. Et même si il faudrait qu'elle joue du piano avec un marteau de forgeron sur ma côte fêlée pour que je le dise, je m'inquiétais un peu de son sort. A son âge, j'avais certes connus la misère, le désespoir et le sang mais j'avais un clan. Bien que je sois isolé dans celui-ci, j'avais à l'époque celui qui fût mon mentor dans la construction de mon bushido et du maniement de mon sabre. Maëlys, elle, était seule. Elle était adulte et enfant car elle devait élever sa petite sœur mais elle n'avait pas les compétences pour assumer l'entière éducation d'une petite fille et un métier qui lui rapporterait assez pour faire les faire vivres décemment toutes les deux. Mes réflexions furent soudainement coupées par le contact froid d'un baume, joyeusement étalé dans des proportions probablement trop importantes sur mon dos. La petite main était délicate, bien que pleine d'enthousiasme mais je craignais à demi qu'elle n'ait répandu tout l'onguent sur mon dos. L'avantage serait que au moins, elle aurait toujours du baume plein les mains quand je lui montrerai le tatouage, même si elle essaye de caresser le loup malgré ce que je lui ai dit, cela ne devrait pas être trop douloureux. De la main droite, je défis lentement le travaille de Maëlys sur mon avant bras gauche, révélant le loup assoupit. Il avait l'air bien heureux dans son sommeil mais j'étais quasiment certains qu'il était la représentation du Loup de l'Ombre, endormi car encore sous mon contrôle. Les tatouages changeraient à nouveau si la situation s'inversait.
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeSam 9 Oct - 19:32

Attiser la curiosité de l'enfant pour s'assurer qu'elle fasse bien son travail... Ryusei avait l'habitude des gosses, ou il avait juste tapé au pif? Parce que c'était une excellente idée, avec Lunaë. Maëlys voyait d'où elle était les yeux de la fillette étinceler, alors qu'elle demandait quand même confirmation d'un "C'est vrai?" qui de toutes façon n'appelait pas de réponse, puisque la fillette avait déjà commencé à mettre du baume sur sa main, en chantonnant un air inconnu, dont les seules parôles semblaient être la la la...

Maëlys avait froncé les sourcils en entendant parler de Loup, et lui avait lancé un regard à la fois inquiet et menaçant, avant de se souvenir des loups grondants tatoués sur les bras de Ryusei lorsqu'elle les avait bandés. Euh... Gentil? Oui... C'était une façon de voir les choses... La jeune femme revint sur Ezechiel... Et prit sa décision. Puisque Ryusei était en de bonnes mains, puisque Lunaë n'était pas à son premier étalage de baume (même si elle en mettait trop, et avait plutôt l'habitude d'aider son père avec les animaux), elle pouvait donc s'occuper d'Ezechiel, pendant qu'il dormait sous l'effet des médicaments. La jeune femme commença donc par mettre de l'eau à bouillir, avant d'aller chercher quelques uns des grands pan d'écorce qu'elle avait récupéré hier ou avant-hier (elle avait un peu perdu la notion du temps), pour les poser non loin de la marmite. Elle allait s'en servir pour immobiliser efficacement la jambe, tout en la protégeant. La question de Ryusei, alors qu'elle revenait avec son chargement vers eux la troubla un peu, et elle ne répondit qu'après une poignée de secondes. Et après avoir vérifié que Lunaë était trop absorbée dans sa tache pour écouter.

"C'était pas vraiment prévu tu sais, le coup du champs de bataille... D'habitude, je soigne les blessé sur les caravanes, moi... Mais là, j't'avoue... J'en sais rien."

Déjà, il faudrait dire à Lunaë que ses parents sont morts, et qu'elle avait perdu deux années de sa vie... Réjouissant, tiens... Lunaë qui comme pour confirmer qu'elle était à coté de la plaque sur le coup, donna son opinion sur ce qu'elle voulait faire.

"On va rentrer voir papa et maman! Tu voudras venir nous voir à la maison?"

Ouais, c'est bien ce que je disais. Tout en parlant, la fillette s'était penchée sur le coté pour voir Ryusei, loupant totalement le soupir de sa soeur (heureusement, d'ailleurs), et son regard fut attiré par le loup tatoué.

"Lé joliiiiiiiiiiiii!"


L'exclamation ne doit d'être chuchoté qu'au fait que Lunaë se soit souvenue (de justesse) que le loup et Ezechiel dorment. Ce qui ne l'empêche pas de tendre sa mimine (effectivement couverte d'onguent) à proximitée du museau "d'encre", comme pour faire renifler son odeur au loup. Comme elle a appris.

"Comment y s'appelle dis?"

Ben oui, il a bien un nom, hein? Maëlys de son coté à laissé l'eau qui ne bout pas encore, comptant bien en profiter pour faire un bandage à Ryusei (au dos bien tartiné d'une couche deux fois trop épaisse mais bon...).

"Tiens, il était pas comme ça tout à l'heure..."

De la magie... Génial. Yerk. Caca.

[si tu veux faire agir Maë pour te faire le bandage hésite pas...]
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeDim 10 Oct - 9:28

Elle soignait des gens dans des caravanes. Une vie de voyage n'était réellement pas l'idéal. Ni pour elle ni pour sa sœur. J'avais pût distraire de Lunaë afin qu'elle n'écoute pas vraiment ce que nous disions tandis qu'elle étalait l'onguent dans mon dos et maintenant elle s'émerveillait devant le tatouage sur mon avant bras. Le loup prenait tout le dos de mon avant-bras ? Le bout de sa truffe, posée sur ses pattes, frôlait la limite avec mon poignet tandis que sa queue s'enroulait légèrement pour ne pas passer sur le coude. Le dessin, bien que légèrement stylisé, évoquait réellement un loup, ce n'était pas une représentation tribale ou un hiéroglyphe dans lequel on aurait pût trouver une vague ressemblance avec un loup. En fait, pour un peu on pourrait se surprendre à avoir l'impression que son dos se soulever à intervalles réguliers au rythme de la respiration profonde de tout être vivant durant son sommeil. Mais ce n'était probablement que le mouvement de certains muscles ou une illusion d'optique. Probablement . Par chance, Lunaë ne toucha pas vraiment le tatouage. Elle l'effleura avec l'onguent. C'est indolore même si mes tatouages seraient probablement très douloureux dans les semaines à venir avec ce récent combat. Mais une curieuse question interrompt ma réflexion. Comme il s'appelait ce loup ? Je me sentais un peu prit au dépourvu. Je n'avais pas cherché à vraiment nommé ces loups qui étaient sommes toutes les représentations de ma volonté et de celle du Loup de l'Ombre. Mais je n'allais pas dire qu'il s'appelait Loup de l'Ombre, pas à une petite fille. Regardant tour à tour Lunaë qui fixait le tatouage et le tatouage lui-même, je déclarais :

- Tu sais Lunaë, ce loup à un nom mais ce qu'il aime c'est avoir des nouveaux noms. Tu peux lui en donner un et quand il se réveillera je lui dirais, il sera content de le connaître.

Je devrais réussir à m'en sortir avec ça, enfin je l'espérais. J'avais côtoyé quelques enfants mais c'était il y à longtemps, quand j'étais un jeune samouraï. Depuis il n'y avait eût que Dudul et Lunaë. Mais à peine terminais-je d'expliquer à la petite sœur que la plus grande prend un rouleau de tissus et commence à m'enrouler de tissus afin de couvrir la côte fêlée. Elle terminerait probablement son bandage en englobant mon épaule gauche afin de pouvoir serrer et tenir la côte. Enfin ce n'était qu'une supposition. Je n'avais jamais eût à bander un os fêlé alors j'ignorais un peu comment procéder. Alors tandis que Lunaë cherche un nom pour le loup et le fixe, sans bouger pour ne pas gêner le travail de la guérisseuse, je déclarais :

- Ce n'est peut-être pas le moment d'y penser mais il y à des possibilités qui s'ouvrent à toi. Même lorsque les Pjeyhs auront été tous mit hors d'état de nuire, Fentaeris aura besoin de soigneurs, d'apothicaires et d'herboristes pour soigner tout les maux qu'ils auront causés et que le sabre ne peut pas guérir. Aindras aura probablement besoin de bras et il pourra probablement trouver un endroit où vivre et un travail régulier. Ou alors il y à autre chose. J'ignore si ce que j'ai perçu était réel mais je suppose que tu le saura. Je ne pense pas que ta sœur soit limitée à ses seules capacités physiques. Peut-être a-t-elle un don des Kamis. Sans devoir devenir l'une de leurs adeptes, apprendre à l'utiliser pourrait lui servir.

Ce n'était qu'une idée. Même si une autre m'avait traversé l'esprit. Si ce Lunaë avait bien un pouvoir comme je le suspectais, cela pouvait aussi en être un des magiciens. Après tout on disait souvent de ces derniers qu'ils étaient capable de ce glisser dans l'esprit des autres et même d'en prendre le contrôle. Mais cela allait à l'encontre des kamis, je n'avais pas très envie de devoir considérer cette petite fille comme une hérésie vivante. Elle n'avait rien choisit, pas même dans quel sens elle utiliserait ce don si elle en avait bien un. En avait-elle seulement conscience elle-même ? Mais si elle avait réellement été choisie par les kamis, je savais peut-être qui pourrait lui en apprendre d'avantage. Qui pourrait lui enseigner. Seulement, Maëlys pouvait ne pas avoir envie de confier sa sœur à un quelconque mentor, bien que ce soit, à mon avis, la meilleure option. Mais Lunaë n'était pas ma sœur et je venais de la rencontrer. Je n'avais pas de famille et n'avais plus vu mes compagnons du Souffle Gris depuis de nombreux jours alors que eux-même je ne les connaissais pas tant que cela pour l'instant. j'étais probablement le plus mal placé pour donner un avis constructif sur la question mais pour l'instant, je ne pouvais de toute façon pas faire grand chose d'autre.
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeLun 11 Oct - 20:20

Après une moue étonnée à Ryusei, Lunaë recommença à observer le loup, à la recherche d'un nom pour le loup, assise sur le lit de Ryusei, à coté de sa jambe. Maëlys était en train de faire son bandage, avec douceur et méthode, laissant les gestes simples et plutôt mécaniques la bercer tandis qu'elle réfléchissait aux propos de Ryusei. Rester ici? Possible. Elle n'avait jamais réussi à vivre autrement qu'au jour le jour, sans voir plus loin que la guérison de sa soeur. Et jamais elle n'avait imaginé la possibilité que Lunaë soit... amnésique en fait. Elle n'était pas sure de pouvoir rester dans cette ville. D'abord parce que, elle le savait, une ville est un endroit peuplé, et s'il était aisé de s'y cacher, ce n'était pas un refuge sur pour une enfant aussi sensible que sa soeur. Sans parler du fait qu'elle doutait que la mort d'un seul homme ne règle la situation, par magie. Quand à Aindras...

"C'est vraiment un roi? Il ne ressemble pas à ce que l'on raconte..."

D'accord, elle ne l'avait pas vu longtemps, mais il ne lui faisait pas l'effet d'un homme sage. Plutôt d'un chien fou... Après, il était supposé ne plus y avoir de roi, non? D'après ce qu'elle avait appris des caravaniers, le roi était mort il y a longtemps... Et puis la conversation revient sur Lunaë. Un don des kamis? La jeune fille ne peut retenir un "peuh" moqueur et dédaigneux à la fois. Un don? Une malédiction, oui. Un don ne l'aurait pas mise dans cet état... Lunaë à relever la tête. Son nom dans la conversation l'a attirée.

"C'est quoi les kamis? C'est des magiciens comme moi? Et comme Loup? Perle elle dit je suis une magicienne, mais c'est pas vrai! Les magiciennes, elles sont vieilles comme elles d'abord!"

Loup, oui. Tel était le surnom attribué au tatouage. Un nom pour le moins... original quand on savait ce qu'il représentait, et qui fit hausser un sourcil à sa soeur, distraite de ses réflexions. Heureusement que le bandage qu'elle est en train d'achever absorbe une partie de sa concentration et de ses pensées, et empêche sa soeur de se rendre compte de son trouble. Bien que détestant entendre sa soeur se qualifier de magicienne, vu qu'elle n'aimait pas la magie, elle était elle aussi curieuse à propos des kamis, concept qu'elle n'avait jamais réellement compris. Une histoire d'esprit, si elle se souvenait... Bref, encore de la magie quoi. C'est donc en écoutant attentivement (et pas seulement l'eau qui chauffait) qu'elle acheva son bandage, en serrant bien le noeud plat qui fermait son oeuvre, afin qu'il ne se dessere pas.

"Tu peux toujours respirer? Ca fait pas trop mal?"


Elle savait très bien que oui, puisqu'elle entendait sa respiration, et que celle ci était plutôt normale, mais bon... La question importante était celle sur la douleur, puisque mossieur Ryusei semblait préférer cacher qu'il avait mal, ce qui ne simplifiait pas son travail...
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMar 12 Oct - 19:38

Aindras ne ressemble pas à un roi ? Pour nous c'était bien vrai mais ce n'était pas l'important. Il est vrai que mon avis à son sujet était également mitigé mais il était l'homme de la situation. Seul un démérien de la noblesse de l'époque précédent les Pjeyhs pouvait prétendre au trône et Alkor n'était pas homme à devenir roi et Letha ne pouvait devenir une reine seule. Le trône devait être solide et incontestable. C'est aussi pourquoi j'avais appréhender mon rôle de général. Savoir que un Hù-Béï, même métissé, avait soutenu le roi dans une position aussi importante que général de la résistance, ce serait probablement un handicap. Je n'étais pas un expert en politique mais je connaissais les préjugés racistes, je les avais souvent subit moi-même. Comment penser que Aindras n'en souffrirait pas si cela venait à s'apprendre ? Sa culture Buggïn ne l'aiderait pas forcément non plus à s'adapter. Ensuite il devrait apprendre à utiliser sa tête à des fins plus pratique. Son conseil sur le jardin m'avait été utile durant la bataille mais combien de proverbes hùbeïs pourrait-il utiliser à la cour avant de passer pour un traître ?

- L'important ce n'est pas à quoi il ressemble pour nous mais quel symbole il peut-être pour le peuple démérien. C'est le seul moyen qu'il à de devenir le détenteur de cette autorité royale.

Puis je me tourne vers Lunaë qui me parle je n'ai pas tout écouté à la vérité, un peu perdu dans mes pensées.

- Les kamis sont des êtres très puissants. Ils sont divisés en quatre éléments, le feu, la terre, l'air et l'eau. Ils sont les serviteurs du Kami Originel qui créa le monde et leur donna naissance. Ils sont les gardiens de la nature de ce monde contre les créatures maléfiques.

Puis je sens le bandage qui se resserre. Non ça ne fait pas mal. Je ne vois pas vraiment pourquoi elle pose la question, ce n'est pas comme si je ne le montrerais pas si c'était le cas, un regard noir suffit généralement à le faire comprendre alors pourquoi en parler ? Mais là ça ira, je n'ai pas plus mal qu'avant et d'ici à quelques heures j'espérais pouvoir sentir les douleurs dans mon dos se dissiper. Pour la côte j'espérais quelques jours mais je devais probablement me faire des illusions sur les deux. Dans la réalité, un simple hématome met plusieurs jours à se résorber alors celui qui occupait la quasi-totalité de mon dos ne disparaîtrait complètement que dans plusieurs semaines. Peut-être deux avec un peu de chance. Quant à la côte, j'ignorais combien de temps elle mettrais à cicatrisé. J'avais entendu parler de certains hommes dont une côte avait repoussée. Après, est-ce que c'était vrai.

Je pose mon bras droit sur le côté par réflexe, m'attendant à y trouver la gaine de mon arme. Mais je réalise alors que je n'ai pas vu Reikon Tsuki depuis le début et Kousaï Ookami était tombée dans mon combat. Où étaiaient mes armes ? Où étaient les cadeaux de Lupen ? Je me tourne vers Maëlys.


- Quand je suis arrivé ici, est-ce que je n'avais pas mes armes avec moi ?

D'ailleurs comment étais-je arrivé exactement ? En fait ça ne m'intéressais pas tant que je ne savais pas où étaient ces armes. Elles étaient les extensions de mes bras et m'avaient coûté quatre ans de ma vie. Je n'avais pas l'intention de laisser ces présents offerts par Lupen, digne des armes forgées pour les Empereurs, tombé au mains de n'importe quel soldat qui les ramasserait pour les revendre ou les accrocher au-dessus de sa cheminée ! Ma main droite posée au sol est rejointe par ma gauche et j'essaye de me relever en m'inclinant sur mon flanc et en me servant de mes bras comme de mes cuisses comme appui. En temps normal, ce mouvement m'aurait prit deux secondes et je me serais aussitôt mit en route. Mais là les muscles de mon dos sont sollicités et je laisse échapper un grognement de douleur avant que ce dernier ne s'intensifie lorsque mon bras s'appuie involontairement sur mes côtes. Finalement mes bras lâchent, encore épuisés et c'est à peine si je ne m'effondre pas tête la première. Du poing je frappe le sol avec force, ignorant la douleur. J'étais plus faible qu'un enfant ! Je n'en pouvais plus.
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 13 Oct - 19:04

Le peuple démérien... Ca tombe bien, elle en fait partie. Mauvais pour le roi, ça, non? Après, bien sur il y a l'aspect "sauveur de la ville", mais bon... Elle continue d'avoir l'impression que... qu'il est un peu bizarre... Ptet parce qu'elle l'a pas vu longtemps...

"Bien ce que je dis... Après, j'suis pas représentative..."

La jeune guérisseuse s'éloigna vers la marmitte, ou l'eau commençait à bouillir. Elle en tira plusieurs louches, qu'elle versa dans un bol auquel elle rajouta le contenu de certains de ses sacs, afin qu'ils infusent. Elle laissa ensuite tomber un large morceau d'écorce de saule, suffisament large pour entourer la jambe d'Ezechiel une fois qu'il aurait un peu ramolli. Elle écoute cependant elle aussi l'explication sur les Kamis. Hubei était l'endroit qu'elle pensait tenter d'atteindre si elle ne trouvait pas d'informations suffisantes à la bibliothèque de Fentaeris. Ce n'était plus nécessaire, mais elle ne savait trop que faire. Sa soeur aurait besoin d'apprendre les limites de son pouvoir, et il était hors de question que les magiciens remettent la main dessus... Mais elle ne tenait pas non plus à ce que les "serviteurs des kamis" ne lui fassent la même chose...

Les armes? C'est loin d'être la priorité de Maëlys, qui répond sans vraiment faire attention, en revenant vers l'ange endormi

"Tu demanderas à Krogan, c'est lui qui t'as ramené ici..."

En fait, non, elle se souvient que Krogan les avait avec lui... Il les a mise dans une salle qu'il a fermé ensuite. Si elle a bien compris le regard qu'il lui a lancé, elle n'est pas supposée y entrer, mais bon, d'un autre coté, c'est pas comme si elle avait mieux à faire...

"Je crois qu'il les a posé par la bas, ajouta-t-elle en indiquant vaguement la direction de la salle, occupée à défaire doucement les attelles d'Ezechiel tandis qu'il est inconscient. Elle à bien compris qu'il n'aime pas le contact. Tu m'excusera, mais j'irai les chercher plus tard."

Non, elle n'est pas désolée. C'est juste une formule de politesse de la part d'une demoisellequi a autre chose à faire... Ou qui aimerait bien pouvoir faire autre chose.

Lunaë s'est tue un moment. Elle est fatiguée. Et elle essaie de comprendre les choses et elle a du mal. Par contre, une chose qu'elle sait, c'est que Ryusei fait une bêtise.

"Je ferais pas ça à ta place..."

Trop tard, en fait. Est-ce que Maë à été alertée par un grincement du lit, ou par la phrase à mi voix de sa soeur? Elle n'a qu'à voir Ryusei pour prendre une profonde inspiration, avant de revenir vers lui, visiblement en colère. Assez pour que Lunaë décide que l'autre coté de la paillasse de Ryusei est très bien... Et qu'elle va s'y faire petite...

"Ou la fin' fai' ou fion?"


Comme une sorte de réflexe, Maëlys retrouve les intonations familières qu'employait sa grand mère quand elle était petite, pour traiter les enfants d'imbécile.Tout en aidant Ryusei à se remettre dans une position plus confortable, envoyant au passage la fierté de l'homme aux orties, la petite guérisseuse poursuit de cette voix cassante et dans ce dialecte toujours amusant.

"Moin lé pas la pou fair polic'. Dors! Ou va pas gain santé ec out betis! Pece bébete coco!"

Oui, elle vient de traiter le fier épéiste d'idiot... Ou plutôt de simplet, d'enfant. Mais bon, en même temps... Pour l'adolescente, c'est un peu ainsi qu'il se comporte... C'est pourtant d'un ton un peu plus doux, et surtout compréhensible qu'elle poursuit sa réprimande.

"Tu as besoin de repos. Je veux bien croire que ce soit dur pour toi de rester immobile, mais tu as fait largement ta part du boulot. Laisse en aux autres un peu!"


Oui, c'est une tentative pitoyable d'humour qui ne la fait même pas rire... Mais bon. Son visage redeviens sérieux alors qu'elle poursuit.

"Si je te revois en train de faire le... casse cou, je te drogue jusqu'à ce que tu sois guéri. Au moins tu seras un patient plus facile!"

Oui, elle n'était pas sure de pouvoir tenir sa promesse. Ryusei était dans un état de fatigue extrème, mais elle même n'était pas capable de faire du tort à qui que ce soit. Même pour son bien. Elle a déjà bien assez de mal à ne pas détourner son regard, et ses inspirations profondes en sont la preuve. Et Lunaë qui se fait petite, et aimerait bien faire signe à Ryusei de laisser tomber...

]pauvre Ryusei XD]
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MessageSujet: Re: Retour au "bercail"   Retour au "bercail" Icon_minitimeMer 13 Oct - 20:07

La guerre n’a qu’une seule loi, la mort. Voilà le malheur, voilà une chose qu’il ne faudra jamais oublier, voilà la vérité pour un homme qui était entré avec dans les bras un corps sans vie, un visage presque elfique, des cheveux brun dont une mèche s rouge sang tombait parmi les autres. Ses grands yeux était clos et son visage basculé en arrière exprimait encore son dernier étonnement de ne pas voir cette flèche, de la sentir passer, de ne rien pouvoir faire, de simplement mourir. Les derniers habits encore tacher de sang la femme semble bien légère entre les mains de son mari. Alkor avec son regard puissant même dans cette perte, ses yeux vairons, ses traits tiré par la douleur et ses cheveux tacher du sang qu’il a trop serré. Quelques cicatrices sur sa peau montre qu’il c’est battu mais ses larmes continuent à couler malgré la main de FuLa sur ses épaules et la cape de Krogan sur le corps de sa femme.

Sans un mot il traverse la pièce sans que personne ne puisse vraiment l’arrêter, sans qu’aucun des gens présent n’ose vraiment regarder cette tristesse en face. Il murmure des paroles incompréhensibles pour ceux qui ne tendent pas l’oreille, pourtant ceux qui cherchent désespérément à comprendre ce que racontent leurs chefs pourraient entendre:


-˝Il n’y a pas qu’une seule loi, le reste est à poser. Il n’y a pas qu’une vie mais des centaines, celle-ci est finit et l’honneur doit le prendre. Vivre et prendre, Corvus Nacri, le corbeau qui passe par delà la noirceur, il est temps… Traverser le nuage, le noir et la mort, avancer encore un peu, toujours, loin et vivre … Vivre pour mieux mourir : Corvus Nacri …˝

Il ferme la porte dont Maëlys avait parlé derrière lui. Il entre dans les ombres et le voleur se met devant la porte un sourire étonnant sur les lèvres et il commence à parler avec son bel accent de Hu-Bei :

-˝Alkor n’est plus, il sera mort quand nous aurons enterré sa femme dans la crypte des rois avec l’homme qui sait. Les souterrains ne sont plus pour les résistants, ils sont pour ceux qui marchent dans les ombres. Je m’excuse mais il va falloir que vous sortiez, Krogan à laisser ça pour vous, buvez ça et sortez, il y a trop de magie ici maintenant qu’elle n’est plus et seul ceux qui marchent pourrons rester … Dehors le roi vous attend. ˝

Il regarde tout les gens présent et pose prêt de lui des petites potions fabriquer par les magiciens et les alchimistes … Cela n’est que des dopants qui leur permettront d’oublier un peu la douleur, de cicatrisé plus vite, de voir leurs os se ressouder en deux fois moins de temps … Mais cela ne remplacera pas pour autant le repos, tous le savent, rien ne remplace le repos …

Alkor ressort, un long manteau poser ses épaules, une toge sur son corps et le blanc médaillon de sa femme autour du cou pendant atour de la chaine de l’oublie. Pourtant ce n’est pas cette écharpe qu’il n’a pas changer qui capture l’œil, ni même se sac qui pend sur son dos et montre qu’il ne compte pas se reposer de si tôt, ce qui retient l’attention c’est sa lance, sa lance avec laquelle il est rentré encore entouré de Chi, sa lance qu’il a éveiller, sa lance de Schyste le légendaire métal organique. Un simple rêve qui sort du bois torturé de l’homme qui veux mourir dans l’honneur, une acier jaunissant sortant du manche de bois et toujours accrocher à ce dernier, une lance qui semble vivante et prête à ne pas laisser son maitre mourir dans le déshonneur, mourir…

Il s’approche de Ryu, sa femme toujours dans ses bras il lui dépose ses armes forger par Lupen et murmure :


-˝Fait y attention général, elles sont magnifique. J’espère ne jamais te revoir car dans quelques heurs je ne serais plus celui que tu connais … J’espère te revoir mais rien n’est dit à présent. Bonne chance Ryûseï Okurayami et que tes kami t’accompagne. Guide la résistance dans ses derniers pas mais ne meurt pas, tu as ta propre vie à mener …˝

Il passe ensuite à coter d’Ezechiel et après avoir posé sa potion à l’ange de papier il murmure encore une fois :

˝Vogue sur tes rêves et sur ton vent. Vole et vie, ils vont avoir besoin de toi, tous autant qu’ils sont même si ton art est celui du secret ne les oublies pas … Lorsque la lune s’éveille il sera temps que les ailes noires sombrent comme leur souvenir de nacre, à toi de porter la fau cette fois.˝

Puis il passe prêt de Maë et finit avant de s’enfoncer dans l’ombre suivit par FuLa :

˝Guide les vers l’extérieur, guide les encore petit chaperon rouge, le roi à besoin de toi aussi. Excuse moi de t’avoir prit contre moi.˝

Puis il tourne à l’angle et disparait … Alkor est mort, plus aucun De Zirejare ne vivra, la guerre n’a qu’une seule loi : Faire naitre les corbeaux …


Spoiler:

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