Conte de l'assassin

Conte de l’assassin :

Au centre du feu il chante, chante pour cette blessure,
Cette douleur des hommes, cette peur du futur,
Barde il chante le poème qui se vie se raconte,
Qui prolonge la peur, avenir ou bien conte ?

"Lorsque vivent les lunes que parle la souffrance,
Lorsque dorme les dunes, lui il vie de patience,
Masque blanc de la mort, manteau sombre, peau de rune,
Il avance en silence sans une lame aucune.

Puis celle-ci apparait et le sang ce répand,
Comme la douleur des hommes qui s’ouvre ou qu’il pend,
La magie fuse, silence plus personne ne vit,
Et dans ce rouge de nuit seul il sourit.

Puis avance à nouveau vers sa nouvelle proie,
Laissant derrière lui les charognards comme roi,
Déchiqueter les restes qu’il épand pour rendre loi,
Déchiqueter des restes, voilà leur seul droit.

Lui avance en silence, toujours écoute le vent,
Les sons, les vies, les cœurs qui s’affolent un temps,
S’affolent avant qu’il passe et qu’il prenne les femmes,
Pour jouer de leurs corps puis les détruire d’une flamme.

Il exécute sa mission jouant un jeu macabre,
Un jeu dont résonne l’écho de la douleur sur le marbre,
Du sang qui se répand sans écouter le monde,
Des viscères qui se vident en une simple seconde.

Craignez donc cet être car sans jamais le voir,
Nous savons qu’existe l’assassin : Lâmenoire.
Il vie pour la souffrance et le jeu de son âme,
Il vie par sa folie et la danse de sa lame.

Il vie.

Le barde reprend silence, puis au feu il sourit…
Protège-nous Origine …"