Hi-Jal : Le repos des Bushis

À lire avant tout:

Yu Huli me ressemblait peut-être d'avantage que je l'avais crût au premier abords. Plus hautaine et exigeante peut-être mais ce rituel, cette cérémonie autour de son sabre, il s'agissait de la même chose que j'avais fait subir à Reikon Tsuki et Kousai Ookami. Les lames n'avaient plus vu la lumière du jour depuis la chute des Pjeyhs. Ma main passe sur la soie de vert et d'or ternie par le temps, la pluie et la saleté. Avec suffisamment de force, le lien pourrait se briser sans trop de difficultés mais ce n'était pas l'important. Ce lien était bien plus symbolique qu'efficace dans sa capacité à m'empêcher à tirer mes lames au clair. Tout comme la cordelette de la samouraï. Enfin il semblait que mon œil pour le détail soit quelque chose qui se retrouve chez mon interlocutrice qui jette un regard méprisant aux vêtements de fortunes offerts par les Kitsunes. Le jaune pâle ne mettait donc pas mes yeux en valeur comme je l'avais crût, nous pourrions voir ce qu'il en serait du rouge de ton sang ! Je baissais le regard sur mon pantalon tâché. Tentant d'éviter de fixer Yu Huli tandis que la rage du Loup y brûle si vivement. Une profonde respiration.

- Aye, répondis-je d'un ton neutre à la remarque. C'était cela ou une réplique acide. Mais une ombre ne quitte pas sa propriétaire, ouvrez la voie et si ce village n'est pas doté d'une auberge où faire quelques ablutions et acheter de quoi recevoir dignement une invité de la famille Hashimoto, nous nous rendrons à la grange où sont logés les Kitsunes. Tsukyio-san aura de quoi répondre à nos besoins.

Ainsi Atsutoshi était également prévenu de mes intentions. Je soupçonnais cependant que sa présence soit tout autant nécessaire aux yeux de la jeune Daymo pour surveiller Yu Huli, que pour garder un œil sur moi. J'avais fait vœu de servir sa maison tant que la corruption rampera sur ses terres mais je demeurai un rônin et la confiance ne s'acquiert pas par un simple vœu. Il semblait que je n'avais été tout à fait à la hauteur des espérances de la suzeraine de ces terres lors de ma rencontre avec Yu Huli. Le sang n'avait pas été versé et c'était une bonne chose mais cela n'avait pas été le commandement initialement donné. Peut-être avais-je trop longtemps quitté le giron de l'autorité pour être capable d'accomplir des ordres sans hésitations. Ou peut-être que la présence d'Iris avait joué de manière trop importante. D'ailleurs je demeurai curieux quant à la présence de cette dernière ici, aussi alors que nous avancions dans les rues de terre battue du village, je demandais :

- Dites moi Shiroi-san, comment vous et Iris vous êtes vous trouvées associées dans votre quête d'aider ce village ? Comprenez bien que je ne doute pas que les kamis vous aient confiés sa protection mais il me semble que c'est une histoire digne d'être racontée.

Encore une fois je n'utilisais pas son nom qui était en fait son prénom. J'avais hésité à le faire mais je réalisais que maintenant que nous n'allions pas nous affronter à mort, j'étais assez mal à l'aise avec le fait d'utiliser son prénom en toute connaissance de cause. La proximité de la mort créait une intimité bien plus grande qu'une marche dans les rues d'un village ne le permettrait jamais. Nous étions à mi chemin de la grange. Hi-Jal n'était pas un très vaste village.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je l'observe, sans le fixer, cela aurait été impolis. Il a hésiter, une confrontation verbale aurais sans doute été plus amusante, ou plus destructrice, mais je reconnais sa sagesse d’évité l'affrontement.
Il est aussi déterminé que moi a ne pas me quitter et fait passer son devoir avant son confort. Bien, sa proposition est acceptable aussi j'incline la tête pour lui signifier mon assentiment.

- L'ombre devra passer devant, disons que la lumière de la lune m’éclaire en mettant les cheveux en relief.
Toujours les tournure légère et amusante afin de lui laisser une plus grande aisance a sa décision. je m'efforce par les mots de le placer en bonne dispositions et de changer ce devoir de garde en un échange plus amical. Je suis malgré tout un peu lasse de la nuit passé et me reposer en devisant me fera du bien.
Cela fait bien longtemps que je n'ai pas échanger avec des samouraï et encore plus avec des gens que je ne connaissais pas.
Cela me plais, voir même fait naître en moi une excitation certaine.

Bon au moins sa première question est directe, mais cela donne quelques intéressantes possibilités quand a la suite de la discutions.

- C'est une histoire, courte certes, digne d'être racontée ? seul le public en jugera, mais avec la permission de mon auditoire j'attendrais que nous soyons au moins assis devant un thé. la texture d'une parole est plus agréable quand l'âme déguste pleinement sa saveur.

Inclinant légèrement la tête je mettait en appétit la curiosités de mes deux garde sans autant sacrifier a la bienséance.
Nous n'étions plus pris dans la tourmente d'un combat, il était donc bon de laisser le temps au choses.
Une telle histoire nous rapprocherais, car dévoilé un peu de sa personne a d'autres c'est les faire rentrer dans la connaissance de soi et leurs permettre de franchir les barrières du formalisme, cela je ne pouvais l'accepter en marchant au centre d'une petit village de campagne, il fallait au moins une ambiance appropriée.

Une histoire courte ? Leur rencontre devait être récente. Aussi récente que notre arrivée sur ce continent ? Ma mine s'assombrit sans que j'y prenne gare. Quelle volonté supérieure à notre compréhension se mêlait-elle encore à nos destins ? J'osais espérer que ce soit les Kamis mais j'avais trop souvent rencontré de ces êtres doué d'une conscience et de pouvoir incommensurables pour être réellement optimiste. Il y avait eût Krogan Drad, bien évident et le Poète. Il nous avait liés, Iris et moi dans le clair de lune et ce lein avait perduré jusqu'à la bataille de Fentaeris. Perdu juste un instant dans cette réflexion, je heurte une petite pierre qui décolle du sol et va rouler un peu plus loin dans un halo lumineux. La source de cette lumière n'était autre qu'une bâtisse sur un étage et sur laquelle un écriteau indiquant qu'il s'agissait de l'honorable Foyer du Voyageur, laissait à penser qu'il s'agissait du plus proche d'une auberge que nous trouverions ici. Si ce ne l'était pas, la grange où dormaient les Kitsunes se trouvait à seulement une petite centaine de mètres de là. J'avançais sur les planches de bois posées à même le sol et couvertes de fines tiges de bambous, utilisées comme un tapis pour débarasser les souliers et bottes d'une partie de leur crasse et frappait à la porte. Quelques secondes suffirent pour que de petits pas pressés me répondent avant que la porte ne s'ouvre sur une femme qui semblait être en âge d'être la mère de ma mère. Surpris mais pas désarmé, je déclarai :

- Bonsoir baasan, m'inclinant bien pour montrer le respect dû à l'une de mes aînées, votre maison offre-t-elle le gîtes et le couvert aux simples voyageurs contre rétributions ?

La question était pure politesse. En vérité, si nous l'avions voulût, nous aurions pût nous introduire dans n'importe laquelle de ces maisons et réclamer le confort dû à notre rang. Mais malgré mon serment à Hashimoto-sama, j'étais encore un Loup bien plus qu'un Lion. Elle m'observe pendant un instant, s'arrêtant sur ma ceinture et regarde ceux qui m'accompagnent

- Vous êtes d'aussi simples voyageurs que je suis de sang impérial et si vous ne craignez ni le silence ni le vide de mon établissement, alors je vous garantirai volontiers une assiette chaude et un thé revigorant.

Je suis interloqué par la manière dont la vieille femme s'adresse à moi. Ce n'était pas irrespectueux mais ça n'était pas l'inverse non plus. Une attitude inhabituelle chez les gens les plus simples. La douleur dans mon bras gauche m'élançât vivement. Le Loup n'appréciait pas non plus ? A moins que ce ne soit toujours la présence de Yu Huli qui attise sa haine. Je serrai les dents et le poing pendant une seconde. On pourrait prendre cela pour de la colère. Il n'en était rien. Rendu incapable de faire respecter mon titre par la douleur, même si je l'avais voulût, je m'incline une nouvelle fois.

- Votre hospitalité vous honore ainsi que votre famille, répondis-je d'un ton crispé.

La vieille femme nous laisse entrer dans le bâtiment. A la suite d'une entrée fermée par un panneau en papier de riz, s'ouvrait une pièce de taille respectable pour un village de cette taille mais seules quatre tables et deux fois plus de chaises pour chacune d'entre elle restaient, probablement pour limiter l'entretien. L'endroit en lui même avait connût de jours meilleurs. Le bois des murs extérieurs laissait passer le vent par des craquelure, le plafond était devenu la demeure de bien des êtres aux yeux multiples et pas une seule des quatres tables à disposition n'avait le moindre occupant. Était-ce le climat actuel ou le long déclin de cet endroit qui lui avait donner cette triste mine ? Toujours est-il qu'il répondrait à nos impératifs pour la nuit, accueillir au mieux de nos possibilités l'invitée de la famille Hashimoto, la surveiller et plus important que tout, prendre du repos. Nous sommes invité à nous assoir à la table la plus proche d'une porte d'où s'échappent quelques vapeurs. A n'en pas douter la cuisine. La petite dame ne tarde pas à revenir, chargée d'un plateau avec une lourde théière d'eau presque bouillante, trois tasses, un pot d'herbes à infuser et des serviettes chaude. Si ce n'était l'état du service qui, tout comme l'endroit semblait avoir mal vieillit, cela me semblait être presque luxueux.

- Vos repas arrivent. Nous dit la vieille femme avant de nous laisser à notre thé.

Je laisse passer quelques minutes. Le temps de laisser refroidir l'eau et que chacun se soit servit comme il se doit. Je bus alors une gorgée. Le thé n'était pas mauvais et si je ne m'y trompais pas, il n'était pas impossible que du citron ait été ajouté au mélange. Observant le fond clair de ma tasse un instant, je relevais ensuite le regard vers Yu.

- Jugeons de cette histoire Shiroi-san, déclarais-je assez neutrement. J'avais essayer de ne pas me montrer froid et même de dessiner l'ombre d'un sourire mais les conventions sociales n'étaient pas mon point fort.

hrp:

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je laisse le loup passer devant, je suis invitée ici aussi je n'ai pas a intervenir, bien que chez mon père répondre comme cela a un samouraï aurait valu une lame glissante hors d'un fourreau avant qu'une tête touche le sol.
Étrange qu'il ne réagisse pas, peut être n'est il pas aussi maitre ici qu'il devrait.

La maisonnée est sobre et vide en effet.
Le thé est médiocre, l'eau est trop chauffée, et le thé en lui même est loin des feuilles fraîches que l'on trouve sur les haut plateau du pays, mais cela n'est pas grave, le loup semble l’apprécié.

je me détend, assise sur une natte épaisse je goute le calme enfin revenu, même si l'inquiétude sur ce qui arrive a Irris me taraude.
Il veut des réponses et peine a masquer son hostilité, non, la conduite en société c n'est pas son fort cea ne fait aucuns doute.
Désinvolte je goute enfin mon thé je prend le temps, un breuvage cela se déguste même médiocre afin de mieux sentir ceux qui sont excellence pour le palais.

- pourquoi vous êtes en colère contre moi Ryûseï ?
Je n'ai mis que son prénom a dessin, cela indique une curiosité polie en effacant une grande partie des convention lourdes qui formes le protocoles. En fait je ne m'explique pas son hostilité. ma question est formulée avec douceur et sans neutralité qui pourrais la faire passée pour agressive, même le masque de mon visage est tomber dans le silence de la salle.
Quand la question est posée mes lèvres exprimes une douceur qui contraste aec mon attitude de dehors et mes yeux se sont légèrement ouvert dans un cocon de surprise ouater de douceur.

Je prends une nouvelle gorgée. Pourquoi suis-je en colère demande-t-elle ? Pourquoi suis-je en colère contre elle ? J'observe le thé clair. Je l'appréciais. Tout ce temps passé loin de mon pays y jouait peut-être. En tout les cas il n'était pas moins bon que celui que l'on trouvait sur le Souffle Gris ou celui que Tsukyio-san m'avait offert. Je repose la tasse sur la table mais la tiens toujours entre mes deux mains. J'avais de nombreuses raisons d'être en colère à l'égard de cette femme aux cheveux blancs. Insultes et attitudes méprisantes n'étant que deux parmi elles. A présent, Yu Huli semblait plus conciliante. Était-ce par hypocrisie ou parce que c'était son formalisme guindé qui l'avait rendue désagréable à mes yeux ? Je relève les yeux vers Yu alors que ma main droite, chaude du contact avec le thé se pose sur mon bras gauche douloureux.

- Il y à beaucoup de colère en moi, je ne m'en cache pas. Elle ne vous ai cependant pas destinée pour la plus grande partie, j'étais en colère bien avant de vous rencontrer et le serai probablement encore après que nos chemins soient séparés par les kamis. Ou autre.

Je ferme les yeux et frotte doucement mon bras gauche. Cela n'aide pas contre la douleur mais me donnait l'illusion de permettre de mieux la répartir. Je rouvre les yeux et regarde Atsuhoshi qui n’a rien dit depuis que Hashimoto-sama l'avait envoyé avec nous. Ma colère n'était pas pour Yu Huli, pourtant j'avais des raisons. Revoir Iris ne me mettait pas en joie. Nous avions été liés et ce lien avait été rompu. Je pensais que nous étions destinés à ne pas nous revoir et pourtant la voilà dans ce village, accompagnée de cette samouraï sans égard pour ceux qui se tiennent sous elle dans l'Ordre céleste. J'étais en colère car j'avais le sentiment que nous étions une fois de plus manipuler. Je pourrai presque le pardonner si c'était Krogan Drad. Après tout ses manipulations m'avaient amené à entrer en possession de mes deux lames. Et à en perdre l'usage. Je tiens un peu plus fermement ma tasse et mon regard se tourne à nouveau vers Yu Huli.

- Pour ce qui est de cette petite parcelle de colère qui vous est adressée, elle me vient des insultes proférée à mon encontre. J'avais pour ordre de vous tuer si vous défendiez celle que nous connaissons maintenant sous le nom d'Iris. Je n'ai pas obéit à cet ordre pour vous laisser me traiter de boucher Shiroi-san.

J'aurai pût te tuer si je l'avais voulût et nul n'aurait pleurer ta perte car tu protégeai ce qui était perçût comme un monstre. Un message simple Elle voulait rompre le formalisme. Je n'avais aucune raison de le faire. En fait, le formalisme était une excellente barrière contre la colère et la violence. Non pas que j'envisageai d'en faire usage sur elle ou que je sois capable de masquer de manière efficace mes sentiments mais le peu d'apparence respectable que je pouvais avoir a cet instant précis, viendrait probablement de la forme que je donnerai à mes mots et mon attitude.

- Infondées, les accusations sont des insultes. Appuyées par des preuves, elles réclament justice. La Justice Impériale ne s'est pas encore arrêtée sur mon cas et je conserve le droit de croire que je suis le seul à réellement connaître la funeste histoire du Clan du Loup et de la famille Okurayami. Si vous vous souciez de ma colère, alors ne proférez plus à mon encontre d'accusations que vous ne puissiez prouver ou honorer par le sang.

Je conserve mon regard sur Yu Huli. Ma colère est froide. C'était ma colère. Celle du Loup des Ombres était une rage brûlante. Mais elle ne brillait pas dans mes yeux noirs à l'heure actuelle. Je baisse mon regard sur la tasse de thé fumant.

- Vous n'avez pas raconté votre histoire, Shiroi-san.

Je bois une gorgée. Du citron, définitivement du citron.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je reprend un peu de thé et grimace, non veritablement, il n'est pas terrible.
J'ecoute Ryûseï avec attention et laisse le silence se poser, je reporte mes yeux sur les feuilles de thé qui jouent doucement sur le font de ma tasse, cela me fait sourir.

- Je comprend vos paroles, mais le passé n'est pas une route que l'on peu infléchir. Mes paroles je ne les regrettent pas, le fait que vous ayez decidés de manquer à votre devoir je ne vais ni vous le reprocher ni vous plaindre car cela serais indigne de vous et de moi.

Les preuve ? tant de bushis prennent le même nous que le votre dans le futil éspoir de gagner des combat sans avoir à tirer leurs sabre que je ne vais pas regretter mes propos. Si les paroles qui suivent votre nom vous mettent en colère alors tournez vous vers l'origine de ces mots. Je n'oriente pas ma colère vers celle qui tiens cette maison pour la médiocritée de son thé, mais vers le caro qui n'a sut laisser asser de moyens pour isolé la reserve et qui n'a pas vérifié que ses gens prenanient soin de la qualité de leur acceuil. Il est facile de tourner sa colère de l'eau qui renvoie sont reflet, mais le lac n'est pas à blamer. Frapper celui qui apporte les mots ne fait pas taire les voix, elle ne fait que les amplifiers.

Je reste simple et chaleureuse en prononcant les mots qui ne sont que la plus simple des vérité. Je ne lui en veux pas, il n'appartient qu'a lui d'infléchire le sens qu'il a donner à sa vie.

Je n'ai ni passion ni douleur ni tristesse, une simple douceur dans la voie, celle qu'avait mon père quand il me fit tatouer le dos à vif, la meme qu'il avait quand il me parlait de ma mère.

J'incline la tête, loins des fioritures du protocole.

- En effet Ryûseï Okurayami, je ne vous ai pas raconter mon histoire car vous n'êtes pas prèt à l'entendre, vos oreilles sont ouvertes, votre pensé est ordonné et impatient, mais votre esprit n'est pas pret a recevoir mes confidences.

Je me ressers du thé amusée de voir à nouveau les peu nombreuses feuilles dansées dans le liquide.

- Les feuilles nagent
La paix coule torrent clair
les masques tombent

Je goute à nouveau le liquide avec une grimace légère et propose une tourné du brevages a ceux qui ont fini le leur.

- Celui qui ne
regarde
pas l'azalée
n'entendra
pas
le torrent.

La voix qui vient pour la première fois de s'exprimer appartient sans conteste à un baryton posé qui aime à faire sonner les sons de gorge. En fait, quand Atsutoshi prend la parole, il bourdonne d'une manière à la fois impérieuse et feutrée. Une manière satinée de s'imposer sans conteste comme maître sans partage de l'espace sonore. Et ce jusqu'à ce qu'il ne décide autrement, par le silence. Comme quoi, une simple petite entame peut parfois en révéler long sur une personnalité.

Mais s'il s'avère que le laconique samouraï a un bel organe vocal, ce n'est pas pour autant qu'il a l'intention d'en abuser. Après ces quelques mots, il se contente de lever sa coupe de thé et d'en siroter une petite gorgée. Soit il juge ses deux interlocuteurs indignes d'en entendre plus de sa part, soit il n'a rien d'autre à dire… et dans ce dernier cas, c'est un peu énigmatique.
En revanche, vu ses manière guindées et son allure soignée, il y aurait fort à parier que ce guerrier d'élite membre de la garde personnelle de la maîtresse du domaine se sente un peu au-dessus (voire beaucoup) de ces deux "invités". Il est notoire dans le clan du Lion que pour se frayer une place dans une société archi-masculine, Tokiwa Hashimoto a dû forcer quelques conventions et tordre le cou à beaucoup de présomptions. Et même aujourd'hui, ce n'est pas gagné.

Il n'est pas facile, pour un samouraï (trop) fier et digne de servir une maîtresse qui sans cesse est sur la sellette. Les occasions de faire étal de sa puissance sont rares, celles d'être regardé de haut le sont bien moins. Les guerriers les plus talentueux de la famille Hashimoto ont sans doute tous développé une sorte de complexe d'infériorité qu'ils doivent compenser d'une manière ou d'une autre.

- A la manière dont vous vous accrochez pour définir les épithètes qu'il faut vous accorder ou non, j'ai l'impression que vous allez devenir très proches dans les jours à venir.

Chez Atsutoshi, visiblement, c'est d'être collet-monté. Il accepte néanmoins l'offre de Yu-Huli pour remettre à niveau sa coupe de thé.

"Prétentieux", ne pus-je m'empêcher de penser tandis qu'Atsutoshi s'adressait à nous. Mais le ressentiment est de courte durée, je comprenais son attitude. Il pouvait répondre d'un nom, d'un clan, faisait son devoir et était en droit de mépriser ceux qui ne montraient pas un aussi bon exemple que lui. Ou du moins, c'est ainsi que je voyais la situation. Yu Huli au contraire, ne me paraissait pas plus respectable que moi. L'apparence physique et la propreté étaient importantes mais étaient-elles aussi importantes que l'honneur et le devoir ? J'en doutais. Nous avions cependant dû être élevés dans des valeurs différentes et l'éducation n'en était pas inférieure ou supérieure pour autant. Je repose ma tasse dans laquelle il ne reste qu'un fond d'eau, à peine de quoi prendre une gorgée et probablement au passage avaler quelques herbes à thé également. Quand Yu Huli se propose de nous resservir, j'accepte. Il fallait faire honneur à ce thé et j'avouais qu'une petite partie de moi l'appréciait encore plus maintenant que j'avais remarqué que la samouraï-ko ne goûtait pas autant au breuvage que moi.

Mais cette discussion avec Yu Huli n'allait nulle part. Sa parole n'était que des mots vains et au mieux, ils ne faisaient qu'attiser le peu de colère que j'avais pour elle, ce qui en soit ne faisait que nourrir la colère du Loup des Ombres. Je reprends une gorgée de la tasse de thé chaud, me concentrant sur son goût plutôt que sur les paroles de la samouraï-ko auxquels je ressentais la puissante impulsion de répondre de manière cinglante. Mais je devais me contrôler. Je ne vivais plus pour moi-même ni pour les ordres d'un pirate désormais et jusqu'à ce que la souillure soit éliminée de ces terres. Regardant les feuilles jouer dans l'eau au rythme doucement impulser par mes poignets. Du fond de ma gorge monte alors une lente et ancienne mélodie. Une mélodie respirant la mélancolie.

- A la nuit les ombres incombent,
A la lune d'éclairer notre route,
Aux loups de marcher entre lumière et ténèbres
Bien que jamais leurs noms on ne célèbre.

Je m'arrête à la fin de ce couplet. Troublé. Un chant du Clan du Loup. Qui faisait les louanges à nos devoirs que nous mettions toujours avant toute chose, au mépris de la gloire. Il fallait croire que les quelques vers de mes compagnons de table m'avait rappelé ces quelques mots. Mais mon trouble me venait que j'avais oublié jusqu'à présent et même maintenant, les autres couplets ne me venaient que difficilement. Dos à moi et derrière le comptoir, par la porte entre ouverte, des odeurs plus entêtante de nourriture envahirent l'air tandis que l'agitation de plats et de couverts tenaient à peine le silence éloigné.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Ainsi c'est comme cela qu'ils me percoivent, bien, touot est dit alors, une parole reste a placer avant que je reprenne désolée le protocoles qu'ils veulent.

- Quand l'eau voie la lune
le chene bruisse sans comprendre
Le vent souffle des cieux

Je me remet droite, le masque est revenue, impassible alors que l'on nous sert une collation. L'etiquette a été a nouveau imposée par ces deux qui me concidères non pas comme invitée de leur daimyo mais comme une ennemie ou une prisoniere.
Peux importe, la cordelette est a mon sabre, ma parole est donnée je ne vais ma dédire de mon devoir ou de mon honneur.
Que le loup hurle a la lune, que le garde reste dans son armure, la pause est finie et il ne souffle dans l'auberge que la froideur des apparences.
je mange en silence, goute la nourriture sans rien en dire, et boit le thé sans nul émotions ou paroles.
Mon visage est de nouveau de porcelaine, impassible je deviens innacessible.
Je fait mon devoir, j'ai garder mon honneur, seul la véritées est sortie de mes lèvres.
Je me suis montré courtoise en accordant au loups la sincérité des mes parole et par cela j'ai fait preuve d'une compassion qu'il a jeter aux vents.
Je suis en accord avec les kamis et redeviens donc la Bushi qui a été forgée par la main de maitre de mon père pour garder ma place. Je n'ai plus rien a dire ni a l'un ni a l'autre car au final il n'ont pas envie de parler ou d'entendre.

C'est le quart d'heure poétique semble t-il ! Chacun pousse son petit haïku, sa petite stance et se détache un peu des autres. Il y a soudainement comme une coulée de glace le long de la colonne vertébrale de l'ambiance. Mais quelque chose de joli, d'infiniment ciselé et de très raffiné. Tout le protocole Hu Bei en quelques gestes. Froid et clair.

Atsutoshi n'a pas l'air spécialement embarrassé par ce revirement qui d'informel se fige maintenant sur une convenance outrancière. Le regard dans le vide, il tire une pipe en bois d'un replis de son kimono et entreprend le méticuleux et patient travail de préparation du foyer.
Quelques instants plus tard, baigné d'une fumée bleutée, il reprend la parole, à sa manière, douce et omniprésente.

- Tamamo no Maé, la Dame Joyau, était maligne et puissante mais on dit que le simple reflet d'un miroir a suffit à la confondre. On dit aussi qu'elle s'est retirée sur un rocher pour y dépérir et que désormais, seuls les nuages peuvent survoler impunément cet endroit maudit. Les poètes disent enfin que la femme-renard a souillé les lieux par sa carcasse. Mais pour ma part, je pense que le Sessho-Seki, la pierre de destruction de la vie, est le fruit d'une solitude extrême.

Waho, ça c'est ce qu'on appelle un hors sujet doté d'un à-propos saisissant. Peut-être que le samouraï a un regard étrange quand il détaille la chevelure immaculée de Yu Huli. Difficile de juger son expression, d'ordinaire impassible et maintenant, en plus, voilée par les volutes. Toujours est-il que cette allusion au renard à neuf queues tombe comme un cheveu dans le thé. Mais le samouraï n'en a pas tout à fait terminé. Il tire une nouvelle bouffée avant de continuer :

- Masatoyo était un simple chasseur qui voulait se doter de la puissance d'un animal lorsqu'il revêtit la peau d'un loup. On dit que la bestialité lui a collé au corps et qu'au matin, en découvrant les corps mutilé des siens, il s'enfuit nu et hagard dans la forêt. C'est sans doute ce que l'on retire lorsque l'on recherche la puissance sans la sagesse.

Il ne manque plus qu'un petit feu de camp pour mettre du contraste sur ces petites "histoire à faire peur". Mais il n'y a pas vraiment de mômes à effaroucher ici. Et cette fois, Atsutoshi a peut-être une mimique à l'attention de Ryûseï.

- On devrait toujours rechercher le conseil d'autrui et le savoir. Et quand je regarde ce qu'il se passe dans le fief de ma Dame, je me demande par quelle étrange coïncidence deux sabreurs aussi atypiques que vous se retrouvent ici.

Atsutoshi a employé le mot "sabreur" avec un dédain manifeste. Il fait sans doute partie de ses samouraïs qui n'ont jamais connu d'autre état que le service d'un Seigneur. Et pourtant, on dit qu'un véritable guerrier ne s'accomplit qu'après avoir été sept fois rônin.

- A propos, je m'appelle Atsutoshi des Hashimotos.

Je regarde Atsutoshi, impassible. Son histoire ressemblait trop à la mienne pour que cela soit une coincidence. Que fallait-il alors penser de l'histoire qu'il semblait avoir adressé à Yu Huli ? Une volupte bleutée vient s'approcher de mon visage et je l'écarte d'un geste de la main. Ce n'était pas vraiment parce que l'odeur des herbes à fumer me gênait. Lupen fumait lui même un certains nombre de plantes séchées. Non, j'y voyais plus une façon de dire que malgré qu'il ait tendu cette perche à mon attention dans son histoire, je ne la prendrais pas. Ce n'était pas mon histoire. Après celle-ci, le guerrier d'hashimoto-sama se présente finalement officiellement. J'incline légèrement la tête en signe de respect pour son statut et la famille qu'il servait. Les assiettes de nourriture chaudes nous sont apportées sur cette note. Riz brun un peu trop cuit, petits morceaux d'oeufs brouillés et quelques herbes sauvages pour agréémenter le tout. Pour le coup, la nourriture ne valait pas celle du Souffle Gris. Mais j'étais loin de cracher dessus, un repas chaud était toujours un luxe, quel que soit sa composition ou la réussite de sa préparation. Je remercie notre hôte d'un signe de tête et elle s'en retourne s'affairer à quelques occupations de tenancière derrière son comptoire qui ne permettait de voir que le sommet de son crâne couvert de cheveux gris.

Je regarde toujours Atsutoshi mais je souris. Un sourire froid, sans joie. Si seulement cela avait été vrai. Si seulement j'avais pût être à ce point désireux de m'emparer de d'avantage de pouvoir. Si seulement j'avais pût être aussi méprisable que ce chasseur. Mais ce n'était pas le cas. Et je n'avais aucun regret des actes commis en mon nom car je les avais toujours combattu. Je n'avais pût que pleurer la mort des miens,tués par un ennemi alors trop fort pour être vaincu, tués par un ennemi qui m'avait prit captif. Bien sûr les samouraïs du clan du Loup étaient mort en pensant que je les avais trahit mais j'avais la certitude que dans l'au-delà, la vérité leur avait été révélée s'ils n'avaient pas pût la constatée. Quel kami injuste interdirait le repos des vertueux morts d'une lame cruelle ?

- La recherche du pouvoir est méprisable, vile, vaine et n'apporte destructions. Votre seconde histoire le montre bien, Atsutoshi-san. Je comprends cependant plus difficilement la morale derrière votre première histoire. Montre-t-elle les conséquences de la vanité ? Ou qu'il ne faut pas se fier aux apparences ? Le savez-vous, Shiroi-san ?

Je me tourne vers Yu Huli alors que je pose cette dernière question. L'histoire lui est adressée, pour une raison que j'ignorais. C'était soit cela, soit Atsutoshi avait le désir soudain et impromptu de raconter des histoires pour enfants à deux adultes. Mais la ressemblance de la seconde histoire avec la mienne me laissait penser qu'il n'y avait aucun hasard la dedans. Je n'attend cependant pas de réponse de la part de Yu qui semble arborer à présent un masque de dure neutralité, en opposition avec sa douceur précédente. Tout ou rien avec cette femme.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je goute le thé et prend un peu des victuailles, je mange a petite bouchées avec retenue et bois a petite gorgées sans émotions quelle qu'elle soit.
Deux personne qui ont une allusion sur mes ancêtre en une soirée cela fait deux personnes de trop.

Je reste bien droite masquant l’inconfort de la fumée et la déception que m'on apportés mes gardiens, car il ne sont pas autre chose au final, Atsutoshi au moins ne s'en ai jamais dédit.

Quand je répond a la question, mes mots sont mesuré, neutre, ils annoncent les fait et nul passion, nul douceur, nul émotions ne vient flouter la vérité et les mots.

- Quand on est trop sûr de soit, de sa puissance et de sa force, qu'elle soit brute ou beauté, on ne rencontre que la solitude. Et la mort qui attend tout ceux qui ne recherchent pas l'honneur de servir un maître ou une cause.
On dit que la femme renard était d'une telle beauté qu'elle emportait les ames de ceux qui l'aimait, et pour cela elle ne pouvait qu'être seule. C'est en se croisant dans le miroir qu'elle a vue que nul ne pouvait l'égalée, elle ne pouvait vivre qu'en solitaire. se coupant de tous elle s'est mise a mort seule.
Cependant son Chi plane toujours sur la roche imprégnant son lieu de sa force et de sa malédiction a la fois.
La solitude rend comme la roche dur et implacable, mais vide de toute vie. Trop de force, trop de solitude ou trop de condescendance coupe un bushi de son devoir, public ou privé, efface l'honneur de l’âme et met un masque sur la vérité de notre vie parmis les autres.

J'ai donner la vérité que je connais sur cette histoire, vérité trop bien émaillée par le mal qu'a fait la femme-renard a mon père, mais la ou l'histoire donne la femme renard morte, mon devoir est d’accomplir cette destiné.
Je tiens mon rôle, Atsutoshi m'a nommé sabreuse, c'est la vérité tel que les apparence la donne, je ne vais pas m'en offencer car je suis en quete et il ne serait pas honorable de prendre ombrage de ce que voient les autres bushi, ce n'est que l'image que je reflète et que je pourrais changer quand mn devoir sera accomplis.

Je detend mes muscles, mon kimono s'affaisse légèrement a la base de on cou. Un bushi expérimenter y verra le discret remerciement pour ce moment de détente. Mais les conventions ont été mise je ne les briseraient pas sans leurs premiers pas cette fois ci.

Atsutoshi se plisse d'un léger sourire. A moins que ce ne soit une forme de grimace de concentration alors qu'il tasse du pouce les feuilles séchées dans le fourneau de sa pipe. Il s'humecte brièvement le pouce.

- M'autoriserez-vous une question personnelle ? En retour, la courtoisie voudrait que je réponde alors à une question du même degré de curiosité. (Il penche la tête). Et j'y souscrirai si c'est votre souhait.

Pour sa part, le samouraï du Lion ne touche pas à la nourriture. Elle n'est pas assez bien pour lui ? Il n'a peut-être pas faim… ou alors il considère qu'il ne s'abaissera pas à partager son repas avec des inférieurs. Les interprétations peuvent être nombreuses mais peut-être, aussi, tout simplement qu'il fume et que manger ne serait pas très pratique.

- Nous parlons d'honneur avec des bons mots et nous serons sans doute heureux comme des singes lorsque nous aurons épinglé plus de mots sur une idée qu'il n'y a de grains de sables sur un chemin. Mais nous pouvons admettre que compter les graviers un par un ne nous fera pas avancer bien loin car il y a en jeu bien d'autres forces que de simples règles.

La teneur et la tournure de sa phrase sont un peu inattendues pour un homme qui s'était jusque là contenté d'observer et de glisser quelques mots. Mais il n'a pas encore posé sa question. Il prend son temps, rajuste une boucle de son pectoral feuilleté, enfume un peu plus la pièce et regarde au loin avant de revenir planter ses yeux sombres tour à tour dans ceux de ses deux interlocuteurs.

- Avez-vous déjà connu l'amour ? Et là je ne parle pas de fidélité d'un féal à son Seigneur. Non le véritable amour. Celui pour lequel on oublie toute raison. Ou bien ne vivez vous que par passion de la vengeance, de l'argent ou de je ne sais quel dessein que vous vous êtes fixés ?

La vanité donc. Serait-ce le défaut qu'à déceler Atutoshi chez Yu Huli ? Ou serait-il possible que son statut de rônin soit dû à sa vanité ? Curieux. Mais on m'avait déjà présenté des énigmes plus complexes. Je ne les avais cependant pas résolues pour la plupart. Je n'aimais ni les énigmes, ni les intrigues. Non pas que je sois trop stupide pour les comprendre mais elles mettaient à rude épreuve ma patience. Un peu comme les contes de fée. Une femme renarde. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. Chacun pouvait croire en le dieu qu'il souhaitait mais pour ma part, je n'avais jamais rencontré d'être mi femme, mi renarde et même si je rencontrais une telle créature, je doutais que le mélange soit plaisant à voir. Il m'en suffisait de Lupen et de sa monstrueuse apparence pour savoir qu'un tel mélange ne pouvait avoir l'harmonie voulue par les Kamis pour toutes les créatures qui nagent, rampent et volent. Non cette histoire était affabulations pures et simples mais il fallait probablement y voir une métaphore sur la réputation de la samouraï aux cheveux blancs.

Mais Atsutoshi choisit la fin du conte pour poser une question. Ou plutôt deux. La première étant pour savoir s'il pouvait poser la deuxième. Cette pensée me traversa l'esprit tandis que l'homme d'Hashimoto-sama posait sa fameuse question. L'amour ? Une puissante brûlure envahit mes deux bras et je brise les baguettes de bois dans mon poing qui s'est refermé pour contenir la douleur. Ma mâchoire est également fermement close et je sens le goût du sang sur ma langue. J'avais eût de l'amour pour tout mon clan. Même pour Jôta d'une certaine façon. L'amour d'un jeune frère adoptif qui ne cherchait que l’approbation de son aîné. Mais tous étaient morts. Tués par ma main qui ne répondait plus à mes ordres mais à ceux d'un monstre dont les formes avaient épousées celle de ma chair. Je garde mon poing fermé, la douleur ne passe pas et les morceaux de bois qui ont écorchés ma chair n'aident en rien. Je ferme les yeux et tente d'écouter l'appelle des loups. Une seconde se passe et sans que mes interlocuteurs n'aient pût l'apercevoir grâce à mon manteau qui cache mes bandages, un éclair azuré à légèrement soulagé les tatouages enflammés. J'ouvre les yeux et le poing, laissant les morceaux de bois brisé tomber sur la table.

- Il y avait une jeune fille au rire le plus charmant alors que je n'étais qu'un jeune samouraï. Aujourd'hui elle est morte, comme tout ceux que j'ai un jour aimé d'une affection véritable.

Ma voix était froide, tout comme le regard que j'adressais à Atsutoshi. Je prend la bourse qui pend à ma ceinture et y pioche l'un des 3 larges cercles dorés qui s'y trouve et en dépose un sur la table.

- Pour la nourriture, des futons et de quoi se laver Baassan, si vous avez également des baumes et de quoi faire des bandages je vous en prendrai aussi.

Une pièce d'or pour seulement ces quelques demandes, s'en était presque indécent. Mais je ne me souvenais même pas comment j'étais entré en possession de cet argent et ne lui trouverait probablement pas d'autre usage. Je me tourne une nouvelle fois vers les deux samouraïs mais plus particulièrement l'homme.

- Je n'ai aucune question qui atteigne ce degré d'intimité pour vous ce soir, Atsutoshi-san. Je me permettrai cependant de vous demander demain matin de m'indiquer un endroit où je pourrai trouver une personne en mesure de me fournir ou de me confectionner une tenue qui soit plus adaptée pour un serviteur d'Hashimoto-sama. Je me lève de la table et poursuit. Ce fût une restauration des plus agréables et j'ai été honoré de partager ces instants avec vous mais à présent, je me dois d'aller soigner ces plaies inopinées, ce que je ne saurai vous imposer. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas.

Je récupérais onguents et bandages auprès de la vieille femme et partit m'isoler à la table la plus éloignée du duo et je commençais à traiter ma nouvelle blessure.

hrp:

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

Je laisse Ryûseï s'éloigné, la réaction est eloquante. Je laisse le temps se poser, ne pas répondre brutalement sur la question est aussi important que de comprendre celui qui l'a poser, Ce samouraï est certain de sa position et il ne mache pas ses mots malgrer tout. Il est un adversaire redoutable et sa surveillance est aussi bien pour moi que pour Ryûseï. je doit cependant lui faire comprendre que pour moi, ils sont tout les deux au service du meme seigneur.

"- Votre question est accérée comme une lame Atsutoshi-san, et elle est sans doute une pincé de sel qui a été posé a vif sur une blessure non cicatrisé de votre compagnon.
Pour ma part je porte un amour inconditionel a mes ancètres. Il sont partis en accomplissant leurs devoirs et je me dois d'accomplir le mien. Je pense honnetement que l'amour qui fait oublier toute raison ne peux etre que folie car il nous detourne de notre devoir. Pour cela je me l'interdit."

Je reste toujours neutre et l'observe un long moment, ce bushi est attacher aux traditions mais ces failles sont simples a voir et les mots se posent facilement sur mes levres.

"- Puis ce que vous m'y inviter j'ai une question a vous poser alors. J'incline doucement la tête sur le coter apres une pause legere Vous est il déja venu a l'esprit que votre devoir devait passer par la remise en cause de ce qui a constituer vos acquis ? ou bien etes vous de ces bushi qui ne pensent pas autrement que de part ce qu'ils ont apris par coeur dans leurs enfance, se privant de la pensée propres qui differencie un manieur de sabre d'un executant singe"

- Je vois que je ne suis pas le seul à me risquer sur des questions mordantes…

Atsutoshi sourit, énigmatique, et repose son ustensile de fumeur entre ses cuisses repliées.

- Le devoir passe avant tout bien sûr. Et ce au prix des convictions personnelles ou même, comme vous l'avez dit, des passions qui peuvent fausser un jugement.

Il reprend son souffle et se ménage une pause. La question de Yu Huli pourrait presque paraître insultante. Mais si le samouraï Hashimoto était de la veine dure de ceux qui ne tolèrent pas le moindre écart, il n'aurait pas lancé la première pierre dans la mare. En tout cas ce qui est sûr, c'est que Ryûseï, lui, en a eu marre.

- Bien entendu, il a fallut parfois que je renonce à quelques principes personnels pour accomplir mon devoir auprès de ma Maîtresse. La mort de notre précédent daimyo a en vérité, occasionné de nombreux changements. Simplement, les personnes dont on ne soupçonne pas toujours les capacités peuvent se révéler essentielles.

Il ne nomme évidemment personne mais le sous-entendu est évident, Atsutoshi n'approuvait pas qu'une femme porte le sabre. Lui qui est maintenant dirigé par l'une d'entre elles et assis en face de l'une d'elles. Ira-t-il au bout de sa pensée ? Probablement pas.

- Je crois que c'est finalement ce qui fait la différence entre la stabilité et le figisme. Pour garantir la première, il faut savoir s'adapter. La seconde n'apporte rien de bon.

Il se frotte le menton entre le pouce et l'index et étrécit légèrement le regard.

- Cependant, que ce soit au nom de la justice ou de la stabilité, on ne devrait jamais transiger avec l'honneur et la pureté. Ceux qui emploient des méthodes contraires aux lois des kamis finissent toujours par en payer le prix.

Autrement dit, la fin ne justifie pas les moyens. C'est assez convenu, mais le samouraï a l'air friand de ce genre de petites maximes à l'emporte-pièce. Faciles à placer dans une conversation, idéales pour se faire un peu mousser et on ne peut pas vraiment y opposer quoique ce soit. C'est confortable et ça adoucit la teneur de l'échange. Mais ça peut aussi servir de tremplin pour mieux piquer :

- Et je sais que l'inexpérience de la jeunesse peut parfois conduire à l'écart impardonnable d'une conduite pourtant jusque là raisonnable.

Et voilà. A qui s'adresse ce petit avertissement ? Atsutoshi n'a pas l'air lui-même spécialement vieux, fidèle à la physionomie Hu Bei sans âge ni ride, mais il y a dans ce village et autour de lui des personnes probablement plus jeunes. Y compris donc, son interlocutrice.

Libre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 19/12/2011

J'incline la tête devant la remarque, il a lancer la premeire passe, je suis contente que ma réponse soit a la hauteur de ses mots.
Il se donne le beau rôle bien sur, il est simple pour un Bushi de ne s'accomoder qu'a une succession et facile de changer de maître dans ce cas là.
Il admet tout de meme son ordre de priorité.
Je suis daccord avec le principe que la fin ne justifie pas les moyens, c'est bien cela qui e conduit a ma quete aupres de l'empereur.
Je ne me trompe pas sur sa ique final et j'y admet meme un sourire leger.

- En effet et il serait impardonnable de ne pas usiter des loies hérigée par l'empire celeste, ne pas s'y conformer sous un voile de pseudo honeur n'est il pas s'en detourner ? savoir accepter les choses, s'immerger dans le courant que les routes celestes ouvres pour nous, être a l'écoute des Kamis et savoir surmonter leur épreuves sans fléchir en gardant toujours en vue la route qu'il ont tracer pour nous sans vouloir s'y dérobé, y a t'il une chose moins honorable ? Je ne doute pas que l'experience de la vie et l'age ne puisse encouragé a s'en detourner par facilité des conventions.

La parole roule de manière simple, il est facile de répondre a une pique par une autre, un jugement simple est un jeu ou l'on peux bruler se bruler a vouloir allumer le brasier de la colère de l'autre.
Je repousse ma tasse vide toujours neutre.
La fin ne justifie pas les moyens, se derober au devoir imposé par les loies celeste pour facilitée sa vie n'est pas acceptable, se refugier derriere des convention factices pour evité les difficulté ou le mépris des autres n'est que se detourner de sa voie.

Tout les bushi on appris cela lors de leurs enfances, tous n'ont pas forcement empruntés la route de l'honneur pour rester sur celle de l'apparence.
Mais làs des piques et afin de ne pas rester sur une note completement négative, je ne veux pas lancer une attaque sans raison.

- La stabilité est importante et elle réside sur un ensemble de loies impériale, il y a une grande difference entre faire sa justice et suivre celles de l'empereur. Pour ma part j'obeïs a mon empereur et a ses loies.

Je garde un certain calme, une certaine maitrise de moi. Je ne suis pas l'ennemie de ce bushi même si il ne veux pas l'accepter, mais cela n'est pas grave.