Installation d'un marchand de breloques

Libre Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/01/2011

J'avais installé ma Chariott' sur une petite place, non loin des docks, là ou tant de marchandises commençaient à affluer, s'échanger à grand cri. Du poisson, mais aussi des épices, des objets rares, on pouvait trouver de tout dès qu'on savait ou chercher, et pour peu qu'on ait la bourse bien rempli. Bien sûr ce n'était rien à côté de ce que le port avait été avant les Pjeyhs, mais la bonne humeur générale des lendemains de révolution rendaient les gens souriant et dynamique.

C'est ici que j'avais décidé d'ouvrir ma petite échoppe roulante, présentant mes gadgets et mes bibelots aux passants. Un homme portant un sac de poisson pourrait se servir de mon Filèkipik'... Et cette femme qui hurle sur ses enfants: une Clakeuz Automatik' !!! Quelques pièces qui sonne, ma voix nasillarde sous un petit capuchon qui appelle les passants, avec des slogans de mon cru:

-"Venez voir tous... Ne ratez pas les dernières inventions qui faciliteront la vie de vous et vos enfants ! En ces temps de lumièèères, faites en sorte d'avoir la giga classe !!! Devenez bourgeois et trop chic avec ces derniers gadgets... Soyez les premiers, ils n'y en aura vraiment pas pour tout le monde ! Offre exceptionnel ! Pour 8 achetés, le carburant offert ! Réduction pour les serviteurs de Changement !"

Je croasse, je crie ma hargne et les clients afflue devant mon échoppe. Mais lorsqu'un gamin tente de me piquer quelque chose, la clientèle est quelque peu refroidi lorsque je saute au coup du gosse pourtant plus grand que moi... Mon gant paralyzateur fait son petit effet... Oups, il a arrêté de bouger... Mais je le secoue quand même:

-"On ne pique RIEN a Straga t'entend le mioche ! Voleur, bandit, brigand, cambrioleur, escroc, filou, fraudeur, fripon, gangster, larron, malfaiteur, pillard, pirate, resquilleur, truand..."

Mes insultes pleuvent aux rythme de mes claques.. Rooo il est pas mort, il se réveillera avec gros mal de tête... Par contre il a fait fuir ma clientèle ! Bof je le pousse un peu du pied avant de retourner dans ma Chariott' et je reprend de plus belle:

-"Un fabuleux gant Paralyzateur pour vous débarasser des vauriens... La qualité à un prix, mais plus jamais vous n'aurez une poigne molle !"

Une journée fortement infructueuse, d'autant plus après cette séance de claque dans les règles, le petits bonhomme déjà for antipathique au regard avait bien du mal à attirer des clients avec sa voix nasillarde. Le problème n'était pas vraiment son visage puisqu'il était dissimulé grâce à son masque et sa capuche mais le fait que le commerce demandait un certains charisme, une présence et il fallait avouer que un physique avenant ou un contact visuelle aidait fortement en règle général. Mais ce dernier atout, Straga s'en privait pour assurer sa survie dans la capitale. Enfin la journée arrivait à la fin de sa première moitié et tout ce que Straga aurait pût obtenir, c'était une poignée de pièces de fer données par un passant qui cherchait sa route. Mais alors que le froid soleil d'hiver était haut dans le ciel, montait l'appétit du demi-gobelin et un groupe d'hommes se détacha du flot de passants qui arpentaient le port d'Azur. Ces derniers étaient tous grands, le plus petit devant facilement faire un mètre quatre-vingt cinq et ils étaient habillé chaudement comme le demandait l'hiver rigoureux que traversait Fentaeris. Cependant leurs habits étaient particuliers car ils étaient essentiellement vêtu de noir et d'un vrai noir, pas une couleur sombre délavée, chose difficile pour une bourse au faible revenus. Le plus noir étaient les grands manteaux descendant jusqu'aux genoux qu'ils portaient et les larges bottes visiblement renforcée par des morceaux d'acier fixé sur le cuir rigide.

Ils s'approchèrent de l'échoppe de Straga, s'écartant un peu autant pour révéler leur nombre réel que pour former un demi-cercle approximatif face à l'échoppe. Ils étaient une dizaine et à présent qu'ils s'étaient rapprochés, il n'était pas difficile de voir leurs ceintures garnies d'armes diverses allant du simple couteau à l'épée courte en passant par le gourdin et la chaîne d'acier. Allant au devant du groupe, un homme semblable au reste du groupe sinon qu'il portait un chapeau aux larges bords aussi sombre que son vêtement. Les cheveux d'un blond sale et un sourire avenant qu'il l'était un peu moins depuis que quelqu'un avait fendu sa canine droite, la dite dent présentant l'aspect déchiqueté d'un sommet de Thalûn. Ses autres comparses font mines de s'intéresser aux objets de l'échoppe.

- Salutations Monsieur... Straga, n'est-ce pas ? Je me présente, Roy Owens. Moi et mon humble société d'associés sommes chargé de la sécurité du port ainsi que des permissions administratives pour l'installation de nouveaux commerces. Nous avons été informés que vous vous êtes installés ici sans autorisation et que vous n'avez demandé aucune protection d'aucune forme. Je me dois donc de vous demander de vous acquitter de l'amende de 12 pièces d'argent que vous vaut votre infraction et prendre un supplément de 18 pièces d'argent pour assurer votre sécurité. Le port d'Azur n'est pas un lieu sûr par les temps qui courent vous savez.

Libre Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/01/2011

Alors là, je me savais dans la mouise. J'aurais du y songer plus tôt, l'ordre instauré par les pjeyhs laissaient la place à de petits gangs comme celui là qui rançonnait les commerçants afin d'éviter de saccager leur échoppes. Ils étaient nombreux, bien trop pour moi, et je devais répondre assez rapidement... Mais l'idée de débourser trente pièces d'argent alors que je ne m'étais fait que je ne m'étais fait que deux ou trois dans la journée avait de quoi me refroidir.

-"Messieur écoutez... Je suis sûr qu'on peut s'entendre. J'm'excuse de m'être installé ainsi sans autorisation mais il faut avouer que, par rapport à la Loi, je n'ai pas d'échoppe, mais une caravane, splendide d'ailleurs. Aussi me suis je trompé quant aux sommes à payer... Et etant donné que je n'ai pas l'argent pour vous payez, je part des maintenant m'installer dans un endroit moins dangereux. Je ne doute pas des avantages de votre protection... Mais j'ai juste pas les moyens de m'offrir de tels services... Mais pour vous remercier de votre gentillesse, je vous propose de choisir un objet en vente dans ma boutique, je vous l'offre en guise de paiement ! Je suis sûr qu'en choisissant bien vous ne regretterez rien monsieur Owens..."

Certains objets valaient plus que trente pièces d'argent... Mais s'il s'en contentais pour le moment, j'aurais le temps de démarrer et de m'installer dans un endroit moins problématique. Etant toujours dans l'échoppe, rien ne m'empêchait de démarrer dès maintenant, mais si je pouvais résoudre ça gentiment sans avoir à utiliser l'ultime technique de survie gobeline, la fuite éperdue, je ne m'en porterais que mieux. D'autant que ces types là n'avait pas l'air d'être des rigolos, c'est le moins qu'on puisse dire...

Le dénommé Roy écoute apparemment attentivement Straga. Mais tandis que le demi-gobelin parle de donner un objet en compensation, un des fameux associés fait tout à fait involontairement tomber quelque chose avant qu'un autre ne l'écrase, de manière tout aussi involontaire du talon, réduisant la marchandise à l'état de miettes. Puis ils retournent à leurs observation tandis que Roy pousse un soupire apparemment las comme si la réponse le décevait mais qu'il s'y attendait d'une certaine façon.

-Vous savez M.Straga, si tout les marchands qui s'installaient illégalement payaient leurs taxes en objets, les coffres du Roi seraient pleins de breloques inutiles et pas de pièces sonnantes et trébuchantes nécessaires au bon fonctionnement du royaume, ne croyez-vous pas ? Et puis vos objets ne me paraissent pas de très bonne qualité, en témoigne cet objet qui s'est écrasé sur le pied d'un de mes associés. C'est d'ailleurs quelque chose de dangereux et je suppose que cela vous vaudra une amende supplémentaire de dix pièces d'argent.

La fuite pourrait paraître une idée intéressante dans l'esprit d'un demi gobelin. Mais il faudrait aussi raisonner correctement. Le port était un lieu bondé avec de nombreuses autres carrioles transportant leurs propres lots de marchandises ainsi que les équipages des navires qui débarquaient qui faisaient des aller et retour entre les navires et les entrepôts du port. Faire ce déplacer la caravane dans un tel environnement serait lent, à moins que Straga ne compte renverser la moitié des passants et prendre le risque de détruire son engin dans une collision avec d'autre carrioles. De plus, même si il parvenait à échapper à Roy et ses associés, il était peu probable qu'il puisse rester dans la capitale Démérienne. Ce n'était pas comme si une caravane qui se déplaçait par elle-même était quelque chose qui passait inaperçu. Cependant Fentaeris n'était pas la seule ville d'importance du pays. Il valait mieux oublier se rendre à Kelrïn, capitale régionnale du Rorkhan mais Port Menetyr ou encore certaines villes du Stolenmark présentaient des concentrations d'habitants suffisantes pour qu'un commerce naissant puisse tourner correctement. Autre avantage, les autres villes du pays avaient moins soufferts de l'élévation des Pjeyhs et de leurs Seigneur-Brigands dont ils s'étaient d'abords servit pour maintenir l'ordre dans la capitale durant les premiers mois de leurs règnes. En tout les cas, certains associés paraissaient perdre patience et posaient les mains sur leurs ceintures garnies d'acier tranchant ou contondant.

Libre Nombre de messages : 21 Date d'inscription : 25/01/2011

J'étais clairement dans de salles draps... Et dire qu'ils en rajoutaient ! Je n'avais pas vraiment d'autres choix que de coopérer. Après tout, un être dans ma condition ne pouvait pas vraiment se permettre de faire de vague. La fuite aurait pu être une solution envisageable, mais la foule et le monde rendaient la manoeuvre dangereuse et problèmatique. Je cherchais donc dans ma charette.

-"Vous êtes décidément tenace, 40 pièces d'argent ! Comment voulez vous que j'possède une somme pareille ?"

Je soulevais quelques coffret improbables aux serrures abracadabrantes, l'argent je l'avais bien sûr, mais je trouvais celà un peu problèmatique de se faire emmer**** par une petite mafia locale.

-"Vous avez de la chance, Monsieur Owens ! Je vais vous payer... J'ai pas trop le choix de toute manière" grommelais je ensuite

Je sortais trente pièces d'argent de mon coffre, et les offrais à l'homme avec rapidité, car me séparer d'argent était pour moi une épreuve difficile.

-"J'espère qu'le Roi en fera bon usage ! Meilleur usage que ces sales Pjeyhs en tout cas ! Mais j'm'affame pour lui, aussi j'espère que j'pourrais installer ma chariotte ou je le désire dans la ville avec un tel impôt !"

Je rajoutais alors cinq petite pièce argentés sur mon comptoir. L'argent attirerais leur regard, sous le comptoir ma main ganté d'un Gant Paralyzateur se saisissait de Kidékoup' au cas ou celà tournerais au vinaigre. Dans un espace aussi restreint que ma chariotte faite de bois et d'acier, ma petite taille me conférerait un léger avantage en cas d'agression.

-"L'objet que vous avez écrasé valant cinq pièces d'argent malgré sa fragilité, j'compense afin de payer l'amende supplémentaire. On est d'accord ?"

S'il refusait, il verrait à quel point ma camelotte peut se montrer efficace... J'avais confiance en la magie de Changement, et si je devais mourir ici, et bien je préférais ça plutot que de céder un sou de plus à ce sauvage...

Roy Owens prends un air surpris de manière presque théâtrale avant de s'adoucir de manière tout aussi peu naturelle que précédemment. Ses hommes arrêtent alors de s'aventurer autour de la carriole de Straga. Deux d'entre eux se saisissent de gourdins à leur ceintures. Le premier, de trois coups brutaux et rapides, brise l'une des roues de la carriole tandis que le second, détruit toute une rangée d'objet en les envoyant au sol de son armes tandis que les autres associés de Owens terminaient de les piétiner. Le chef du groupe sourit alors, révélant une nouvelle fois sa dent à demi-brisée et déclare :

- Puisque vous subissez le sort de la malchance aujourd'hui M.Straga, je fermerais les yeux sur ces pièces manquantes. Mais que cela ne se reproduise pas. Et vous devriez faire réparer cette roue au plus vite, je n'aimerais pas avoir à vous imposer de nouvelles taxes pour vos délits.

Roy Owens et ses associés se détournent alors du demi-gobelin , retournant leurs armes à leurs ceinture, cachées sous les amples manteaux et vêtements qu'ils portaient, laissant Straga au champs de ruine qu'était devenu une douzaine d'objets, sans compter la roue de sa carriole. Rien que pour changer sa roue, il en aurait probablement pour une nouvelle dizaine de pièces d'argent soit une pièce d'or et la valeur des objets détruit s'élevait quant à elle à environs 5 pièces d'or d'après les estimations de Straga, ou du moins d'après ce qu'il avait pensé pouvoir en tirer auprès de la clientèle de Fentaeris. Autant dire que c'était une petite fortune qui venait de partir en fumée. Et comme si cela ne suffisait pas, comme pour se moquer de son malheur, c'est au détour d'une rue qu'une patrouille de soldat du Roi Phénix arriva dans le port, veillant au grains à ce qu'aucun crime ne soit commis dans le Royaume Démérien réunifié sous un Roi qui avait encore tout à prouver dans sa politique.

Mais dans son malheur, Straga pourrait peut-être un peu de réconfort à constater que la fumée d'une forge et le bruit d'un marteau qui bat l'acier rouge retentissait à environs une rue de là. Il pourrait presque surveiller la carriole en allant jusqu'à la dite forge pour tenter de faire changer sa roue rapidement et éventuellement partir avant le lendemain matin. La forge en question était un établissement de taille respectable dans laquelle un homme de large carrure mais de taille moyenne travaillait à l'avant de la boutique tandis que derrière lui, trois jeunes gens dont une demoiselle, travaillait le fer dans la vapeur et la chaleur. La forge était même équipée d'une petite écurie, probablement utilisée pour des travaux de maréchal ferrant, dans laquelle deux solides chevaux, un peu court sur pattes mais avec une force que beaucoup de bête de somme pourraient leur envier, regardait passivement les passants.