Armen Isdaëlis ~ Amour et Haine

Nom : Isdaëlis

Prénom : Armen

Âge : Trois cent soixante-douze ans

Race : Haut-Elfe.

Religion : Religion ? Quelle religion ? Je sais qu'Origine existe autant que le Changement, mais ma haine du premier se retrouve dans ma dévotion au second...

Groupe : L'Ordre du Changement

Profession (unique):

Description physique ( 7 lignes minimum ) :
Armen est une elfe de taille élancée, mince, au corps bien formé. Sa peau pâle est estampillée de tatouages complexes sur l'extérieur du galbe de ses cuisses, représentant de petites flammèches stylisées et voraces, qui remontent sur ses hanches jusqu'à ses côtes légèrement saillantes. Son visage est d'une beauté sombre, dépourvue d'imperfections. Son nez petit et volontaire, sa bouche mince et serrée, et jusqu'à la ligne de sa mâchoire lui donnent une impression de volonté inébranlable, inaltérable. Ses yeux sont masqués par une étoffe de velours qui fait le tour de sa tête. Une chevelure d'un brun foncé, que l'éclat de certaines lumières rendent de bronze, encadre librement son visage et descend jusqu'à ses omoplates.
L'ancienne Reine lunaire n'est pas quelqu'un qui, au premier abord, semble très sympathique. L'impression générale qui s'en dégage est celle d'une personne animée par une détermination démesurée, propre à mener aux excès. Son allure est clairement celle d'une magicienne, et de grand pouvoir. Un don qui est teinté par une certaine tonalité, proche de ce qu'on pourrait nommer comme de la noirceur. Ses vêtements de cuir auburn sont renforcés de motifs d'un métal terne et légèrement doré représentant de petits feux griffus ou parfois des crânes. A sa ceinture, des fioles contenant un liquide légèrement luminescent sont pendues. Il s'agit là d'une eau provenant de la Source du Monde, et qu'elle conserve jalousement dans des réceptacles renforcés de métal.

Comportement (qualités et défauts, 5 lignes minimum) :
Que dire d'Armen ? Mettons-nous à la place de quelqu'un qui la connaîtrait bien. Il s'agit là d'une personne qui possède un sang-froid remarquable, une intelligence acérée et parfois cruelle. La morale est chère à Armen mais vaut bien peu de choses face à sa haine d'Origine. Stratège compétente et philosophe accomplie, elle n'en est pas moins sujette à des préjugés extrêmement forts et à une fermeture d'esprit inflexible. L'elfe est exigeante envers tous les serviteurs du Changement mais l'est plus encore envers elle-même, intolérante pour tout ce qui est échec ou modération. Son âme est encore hantée par ses souvenirs sans qu'elle ne se l'avoue à elle-même, et de ces tourments silencieux et de la blessure qui en découle elle tire la force de haïr, année après année, décennie après décennie. Pire, elle a soigneusement cultivé son exécration, de manière à ce qu'aujourd'hui sa virulence atteigne des sommets de violence. Elle rejette profondément la culture Originelle qui est à la base de la perte de la Source...
Néanmoins, Armen est douée d'une certaine empathie et d'une compréhension poussée de ce qui l'entoure, même si cette subtile faculté est totalement oblitérée en ce qui concerne les Originels.

Pouvoir(s)/Magie(s) :
Armen est une magicienne accomplie, disposant de pouvoirs qu'elle a aiguisés depuis les siècles dont elle s'en sert, en usant avec une virtuosité malicieuse et farouche.

Peur(s) :
De par sa foi, ou son anti-foi, démesurée, Armen n'a réellement peur de rien. Cela ne veut pas dire que sa témérité la domine en toutes circonstances, mais plutôt qu'elle affrontera son destin sans sourciller, où qu'il la mène.

Point(s) faible(s) :
Armen porte encore en elle la douleur du deuil, et c'est une chose dont elle ne se remettra jamais. La perte ne l'empêchera pas d'aimer à nouveau, mais la hantera jusqu'à la fin de ses jours. Elle souffre également d'un corps que la manipulation intensive des énergies a corrompu et meurtri jusqu'au plus profond de son être, ce qui peut donner lieu à certaines crises particulièrement douloureuses, que l'ingurgitation de la précieuse et rare eau de la Source peut calmer.

Histoire (15 lignes minimum) :
Mon histoire ? Je l'ai perdue. Ce n'est plus qu'une ombre dans ma mémoire, un pâle fantôme derrière lequel je cours dans le labyrinthe plein de méandres de mes souvenirs. Je sais que plus je recherche ce spectre, plus je me perds à sa suite. Aussi ai-je renoncé depuis bien longtemps à me livrer à de réelles rétrospections. Toutefois, voici ce que je peux te dire, de manière vague et floue, mais certaine.
Je suis née parmi le peuple des haut-elfes, fille de la plus éclatante des noblesses. Mon enfance a été celle d'une petite à laquelle rien n'a jamais manqué, ni d'or ni d'amour. J'ai été rompue à l'art de la cour et de la politique. On me destinait à devenir Archiduchesse.
Je l'ai été. Mais j'avais un don. Le don de la magie. C'est ce don-là qui a bouleversé toute mon existence. Mais je ne le regrette pas, car il m'a enseigné la saveur de la vie, et dans le goût amer de la souffrance j'ai retrouvé le but de ma présence en ce monde...

En découvrant mes pouvoirs, j'ai bien sûr cherché à les agrandir, à les faire croître. Pour cela, je suis partie chez mes frères lunaires, réputés pour leur aisance à manipuler la magie. Là-bas, j'y ai découvert un professeur talentueux en la personne d'Emendïl Delerith. Je suis restée à ses côtés pour perfectionner mon art, en découvrant toujours plus. Je me souviens que nous avions beaucoup de discussions la nuit, lorsque l'une ou l'autre des lunes éclairait la voûte de son éclat. Il me parlait alors, lorsque la mélancolie le submergeait, de son grand-père qui avait bu à l'originelle source du monde. A force de le côtoyer, je compris que notre perte était une blessure profonde dans son coeur, une balafre terrible.
Et le mien, réalisais-je, souffrais en même temps car il battait pour lui.

J'ai tout abandonné, dans le plus grand secret. Mon titre, mes responsabilités, les visages que j'aimais - à part le sien. Dans un temps de folie qui seuls chez les elfes peut durer des années, nous nous sommes enfuis pour retrouver la source dans les entrailles du monde.
L'aventure fut dangereuse mais passionnante. Elle nous forma, nous forgea dans le feu du péril et de la proximité. J'en fis mon premier amant. Et nous finîmes par atteindre notre but, après des dizaines d'années passées à nous en rapprocher un peu plus chaque lune.
De nos yeux, nous avons contemplés l'eau miroitante et superbe de la Source du monde. Ensemble, nous nous sommes penchés sur elle, et nos lèvres en ont effleuré la surface. Le liquide sacré a franchi notre gorge et 'est répandu dans notre âme. Nous réalisions un rêve au-delà de toute raison, celui pour lequel nous avions tout sacrifié sur l'autel de la folle espérance.

Mais les Originels étaient là.

Malgré nos pouvoirs, tout tourna très mal, très vite. Je ne te raconterai pas comment cela s'est déroulé. Mais je suis ressortie seule du ventre de la terre.
Dès lors, ma haine d'Origine s'est embrasée. J'ai voulu mourir, mais avant, je devais tuer. Je suis revenue chez les elfes où j'ai raconté le malheur qui venait de tous nous frapper. Je venais chercher de l'aide, au lieu de quoi je reçus reproches et réprimandes. On m'accusa de folie, on me taxa de démence et de rage belliqueuse. Je retrouvais dans mon peuple assemblé un ramassis de faibles, mous, peureux, sacrilèges... oui, sacrilèges, refusant de venger la mémoire d'un des leurs abattu alors que nous étions revenus à ce territoire, ce sanctuaire, qui nous appartenait !
J'ai été bannie, mais je me serais exilée toute seule s'ils ne l'avaient pas fait. J'ai regagné les terres du Changement, car je voulais retrouver la Fosse d'où mon peuple était sans doute sorti... Je n'ai pas réussi. Mais ce n'est pas grave, car dans le Changement j'ai trouvé une raison de vivre.

Je me suis adonnée bien plus loin, bien plus profondément que quiconque à sa magie. Je l'ai exercée jour et nuit, isolée et coupée du monde, loin de tout conflit et de toute évolution. Dans les déserts de roche j'ai modelé mon art, à tel point qu'il finit par agresser ma propre chair. Mais la plaie la plus importante était celle de mon âme, béante suite à la mort d'Emendïl.
Aujourd'hui, je détiens au creux de ma main l'accomplissement de mes efforts. La haine au coeur, je suis prête à venger un amour consumé. Quoi qu'il m'en coûte...

Rêves et/ou buts :
Mettre à bas toute création d'Origine, à commencer par son culte.

Autre(s) :

Comment avez-vous connu le forum ? :
Par les top-sites.

Avez-vous lu le règlement ? : [Validé par l'Origine]

Archiduchesse. J'ai juste beaucoup hésité, repris, recommencé la fiche... je corrigerai ça (en même temps que le reste, quand tout sera définitif ).
Armen ne maîtrise désormais plus que la sorcellerie, ce sur quoi elle s'est affinée suite à la mort d'Emendïl. De temps à autre elle pourra se livrer à un enchantement, mais en restant rare. Sinon elle est douée de télékinésie mais ça ne rentre pas dans le cadre d'une école.

Concernant les peurs, il faut avouer que ce personnage a perdu son amour et sa patrie et qu'il ne lui reste plus grand-chose à redouter et j'ai du mal à trouver quelque chose qui s'apparenterait à une phobie. Ceci dit, je propose une peur panique des souterrains et des étendues d'eau (vestiges de ce qui s'est passé à la Source). Et j'attends de voir pour la validité de cet épisode...
Du côté des faiblesses, je retire donc le pouvoir "apaisant" de cette eau pour les crises d'Armen. Et l'appartenance à l'Ordre du Changement devient donc une appartenance aux magiciens (mais sans que cela ne change l'optique religieuse du personnage, bien sûr).