Le conte de l’homme de pierre et l’homme de chair
OUPS: je me rend compte en me relisant que la
concordance des temps est parfois approximative, je vais tout mettre au
passé je pense. C’est venu comme ça ! Alors voilà bonne lecture
Il était une fois, il y a bien longtemps dans une terre qui
n’avait pas encore de nom, vivait l’homme de pierre. Cet homme avait vécu pendant des années, des siècles ou des millénaires. Combien de fois le soleil
avait il passé au dessus de son crâne. Combien de fois avait il vu les fleurs du printemps s’ouvrir et se fermer l’automne ? Nul ne pouvait le compter, sauf peut être Origine lui-même. Mais l’homme de pierre en avait cure. Quelle importance de savoir ces choses si futiles que le temps qui passent, les choses existe n’est ce pas suffisant ? Il était dans la contemplation des choses telles qu’elles sont avec une infinie sagesse et patience. Il était parfois prêt à garder sur lui une graine tout un hiver pour la protéger du froid avant de la replanter au printemps. Il était prêt à briser son corps pour former des gites au créatures de toute sorte, prêt à protéger une forêt entière d’un incendie en frôlant la mort, soulevant un mur de terre de plusieurs mètres de haut. Mais pas pour protéger la vie ou pour suivre une morale. Non simplement parce qu’il était, et qu’il est et qu’il sera ainsi jusqu’au crépuscule du monde.
C’est alors que la terre sans nom fut soudain peuplé par des créatures étranges. Pour l’homme de pierre, qui avait toujours vécu dans une perpétuelle stabilité, celà arriva vite, bien trop vite. En moins d’un siècle, ces créatures se mirent à construire d’étrange nid fait de pierre et d’arbre qu’ils tuaient pour se chauffer et se préserver de la rigueur de la nature. L’homme de chair s’éveillait, engloutissant d’un appétit toujours grandissant le monde autour de lui, domestiquant les bêtes à son service, extrayant les minerais et exploitant la terre pour se nourrir. Pour l’homme de pierre, celà fut comme un choc terrible, lui qui n’avait jamais appris à apprendre, qui avait toujours tout su simplement d’instinct, par sa nature même, il ne savait comment réagir. Il attendait donc, dissimulé, ne pouvant comprendre que son échelle de temps n’avait rien à voir avec celle des hommes de chairs. Ils tracèrent des routes, morcelèrent la terre, ils la transformaient, la changeaient à leur convenance et à leur guise.
L’homme de pierre prit alors une décision. Il la trouvait très précipité, car il n’avait réfléchi que quelques centaines d’années sur la question mais il se décida finalement à rencontrer l’homme de chair.
Lorsqu’il apparut dans sa forme originelle, il avait l’habitude que les êtres de la nature, n’écoutant que leur coeurs, qui n’est qu’un avec le Monde, lui faisaient confiance naturellement. Mais l’homme de chair était différent. Il s’enfuit, terrorisé par l’immense et titanesque élémentaire de pierre et de terre qui s’échappait de la forêt. L’homme de pierre eut alors l’idée de prendre une apparence plus proche de la leur. Après tout, les animaux n’était il pas plus sympathisant avec des membres de leur propre espèce.
C’est donc sous la forme d’un homme à la peau sombre et rocailleuse qu’il avanca dans le premier village qu’il rencontra. Quelle ne fut pas sa surprise quant il constata que cette espèce se couvrait de tissus chatoyant comme les papillons qui habitait ses forêt, et que lui était complètement nu au milieu de la place du village.
Il semblait que l’alerte de leur meute avait été sonné car alors les mâles les plus fort vinrent et encerclèrent l’homme de pierre. Que lui voulait il ? Le considérait il comme un ennemi ? Il n’avait offensé personne... N’entendaient t’ils pas leurs coeurs leur crier que ses intentions étaient simplement ni bonne ni mauvaise, mais contemplative. Les hommes de chairs agitèrent des bâtons et des morceaux de métals qui vinrent s’écraser sur lui comme des brindilles. Etait ce une agression ? Un signe de bienvenue... L’homme de pierre était perdu. Mais alors l’un des hommes de chairs agita un baton étrange au dessus de sa tête et un énorme éclair d’énergie sortit de sa main. Le bras de l’homme de pierre vola en morceau. La douleur ! Et quelle douleur ! La rage et la nature s’éveille. Un son rauque, inhumain s’échappe du gosier de l’homme de pierre. Un rugissement comme les rochers qui dévalent les montagnes, comme les torrents qui s’écrase en bas des chutes, le roulement de centaines d’orages: le bruit fracassant de millénaires d’immobilité mis en mouvement. L’homme de pierre se chargea en roche et en terre. Il devint de plus en plus gros, il reprit sa forme originel... Ses poings qui n’avait servi qu’à protéger la stabilité réduisait maintenant en ruine le petit village. L’homme au baton étrange prit peur mais ne courut pas bien loin car la forêt elle même se rebellait et une meute de loups affamé le mirent en charpie. L’homme de pierre était dans une colère, une rage sans nom. Existe il un être dans Son monde, qui soit si stupide et si loin de sa terre nourricière pour ne pas la reconnaitre lorsqu’elle se manifeste.
Il soulève une maisonette pour la lancer sur un groupe de femme et d’enfant qui essaye de s’enfuir. Le prédateur ne fait pas de différence entre l’agresseur et toute son espèce. Aucune distinction, lutter pour survivre, mais uniquement pour ça. Il n’existait aucune autre raison de faire du mal à un être vivant que le souci de survie.
Mais alors dans sa rage aveugle, l’homme de pierre vit un vieil homme, un homme de chair. Alors que tous courait et pleuraient autour de lui, il était simplement assis les jambes en croix, en position d’attente, entrain de caresser gentiment la tête de son chien qui restait auprès de son maître. Que lui arrivait il ?
L’homme de pierre s’arrêta et fixa son regard sans âge sur le vieil homme. Celui ci le soutenait, sans soucieller, sans une once de peur il le sentait. Simplement comme un vieil ami que l’on retrouve. S’était il déjà rencontrer ? Fouillant dans sa édeitique mémoire, l’homme de pierre repirt une forme plus proche de celle de l’homme qui le regardait. En fait, il se forgea un corps semblale à lui, même visage, même vêtement, même regard, mais dans un mélange de teinte entre le marron terre et le gris granit. L’ensemble était plutôt réussi, et il n’était qu’à quelques mètres de lui. Comment un être si jeune pouvait il récéler une telle lueur, une telle intelligence, une telle sagesse...
Mais alors l’homme de chair s’agenouilla. Il lui parla alors dans la langue qu’il connaissait, dans la langue originel, la langue de la nature:
• Mon frère, calme ton juste courroux. Ces incroyants ne valent pas ce déchainement. Pardonne leur je t’en prie, ils ne savent pas ce qu’ils font...
• Mais qui êtes vous donc ? Quelles sortes de créatures êtes vous pour agir de la sorte ?
• Nous sommes des humains, frères, des êtres qui ne sont pas nés alors que le monde était jeune. Nous sommes une nouvelle race, une nouvelle espèce, issu d’autre chose que le Monde...
• Je ne comprend pas, celà ne se peut ! Ce monde a toujours été, et sera toujours le même, les saisons s’enchaineront, les années passeront, mais rien ne sera détruit, rien ne sera créé, car tel est le monde qu’Il a créé...
• Nous autres humains ne sommes pas tous similaires. Je suis ce qu’on appelle un ami de la nature, ou druide en langage humain, et je sers le Monde lui même et lutte pour la stabilité qui nous tient tant à coeur.
• Ainsi vous ne vous êtes pas tous égaré.
• Non, nous pouvons tous être rappelé auprès d’Origine, auprès du Monde, pour vivre en harmonie avec lui, je le sais. Et il m’a conféré des pouvoirs similaires au tiens pour prouver aux yeux des hommes que le Monde, la stabilité et l’harmonie sont des valeurs d’une puissance inimaginable.
Ce terme de “pouvoir” l’offusquait... Comme si les choses pouvait changer, comme si ses aptitudes n’avait pas été depuis le départ posé comme une graine attendant de germer en chacun des êtres...
• Je ne sais ce que tu entend par pouvoir jeune humain. Je suis simplement un avec mon être, avec le Monde qui m’entoure. Mais ce monde semble changer, et en mon âme, je sens que celà n’est pas bon. Tu dis que tu combat pour l’harmonie ?
• Oui, de toutes mes forces...
• Alors petit être tu seras mon guide, apprend moi, et je te prêterais ce que tu ose appeler mes pouvoirs...
Ainsi commença l’épopée du l’homme de pierre et de l’homme de chair à travers le monde, la suite arrive, mais c’est pour une autre fois mes chers enfants... Allez tous au lit !