Lever les Morts

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Les cris, les pleurs, le bruit des armes qui s'entre-choquent, les hurlements de rages et de désespoirs. C'étaient si beaux. La riche et orgueilleuse cité était la proie des deux Religions. Le quartier des Armes brulait, tandis que les forces des des deux Hauts-Prêtres saccageaient et pillaient l'intérieur de la cité. Tous ces hommes et ces créatures qui couraient dans tout les sens, massacrants et tuants ceux qui avaient la malchance de tomber sur eux. Tout cela n'était qu'une immense prières adressée à Mortis. Cette nuit, la Déesse Ténébreuse accueillerait en son sein bon bombre de nouvelles âmes, pour sa plus grande gloire.

Au fur et à mesure que Khalina marchait dans les rues du Quartier du Port, elles voyait de-çi, de-là, quelques pauvres âmes errer, ne sachant pas où aller, peut-être ignorant que leur corps physique avait été détruit. Elles erraient, désormais comme des âmes en peine. Lorsque tout cela serait fini, alors il faudrait que la Nécromancienne les expédie dans les Mondes de l'En-Deçà. Elles n'avaient pas leurs places ici. Elles devaient aller dans le monde qui étaient désormais le leur. C'était son devoir, en tant que nécromante, d'accorder aux âmes des défunts les derniers sacrements et l'accès à l'Autre-Monde.

Puis enfin, elle arriva au cimetière. Prenant l'un des poignard dont elle c'étaient copieusement équipée avant de partir, la sombre magicienne s'entailla profondément la main, laissant le précieux liquide vitale s'échapper de son corps et tomber sur le sol froid du cimetière.

-Ceux qui sont plongés dans le sommeil se réveilleront. Ils se lèveront, et le sang recouvrira alors l'univers.
Ils se relèveront de leurs tombes pour marcher sur la terre des vivants, jusqu'à ce que leur but soit accomplis.
Alors seulement ils connaitront le repos et l'ordre éternels qui sont ceux de la Non-Vie.
Le regard que je porte sur mon ennemi sera celui de sa mort terrestre, et les enfers accueilleront son
âme. Esprits, je vous le livre, cherchez Lupen Z'en Rar, et tuez le!
Pour notre Maîtresse, pour l'enfer, pour le salut de ce monde, je vous l'ordonne!
Que les morts se lèvent, car ils ne trouveront nul repos sous la terre.
Que les os fendus s'extraient de leurs linceuls, que les doigts saisissent les armes usées pare le temps, et que les yeux qui ne voient plus admirent les lieux des massacres à venir.

Leur heure est à nouveau venu.

Que les morts marchent à nouveau!

Plus le temps passait, plus la voix de Khalina augmentait, répétant inlassablement les paroles de l'incantation de Réveil.

La puissante magie nécromantique, la magie du Changement œuvra en celui d'Athéïsme. Pour les morts, pas de sepulture habituelle, une gravure se de bois ou de marbre selon la richesse avec pour gravure l'un des symboles de leurs religions et quelques mots à leurs sujets. Les tombes étaient différentes les unes des autres mais elles avaient pour point commun d'être une plaque de granit ou de marbre, selon la richesse de la famille du défunt encore une fois, sur laquelle était gravée la silhouette du mort et une épitaphe. Certains avaient même des tombes en reliefs mais seules une certaines élite pouvait se permettre de tel sarcophage. D'autre part, les athées ne croyaient pas en une après-mort et cela n'avait pour d'autre but que de se rappeler du défunt, rien qu'il ne puisse emmener dans une quelconque au-delà.

Cette au-delà, les âmes ne les quitteraient pas. Tout au plus un vague spectres de personnalité qui serait rapidement soufflé par la volonté de la Nécromancienne pour n'être plus que les dociles serviteurs qu'ils seraient jusqu'à retourner à la poussière. Qu'un mort-vivant puisse prendre couper les liens avec son créateurs impliquaient généralement un êtres qui fût déjà exceptionnel de son vivant pour être ainsi exceptionnel dans la non-vie. Mais nulle créature de la sorte dans celle qui brisèrent leurs sarcophage de bois pour ensuite soulever la plaque de marbre en laissant échapper des grognements macabres qu'un vent surnaturelle faisait résonner dans leurs crâne. Les squelettes se levèrent, certains portant encore des lambeaux de chairs ou de vêtements mais pas un seul ne portait la moindre arme. Ils devraient se fournir eux-même avant de se mettre en quête du Lycan. Mais ils ignoraient tout comme leurs maîtresse où il se trouvait. Aussi ils attendaient là, s'approchant de Khalina jusqu'à former un cercle autour d'elle, attendant des instructions en poussant leurs grognements gutturaux.

De simples morts-vivants sans volonté tels que les squelettes seraient incapables de chercher par eux-même, de prendre une initiative. Ils obéiraient au doigt et à l'œil mais ne pourraient en aucun cas faire preuve d'astuce ou de ruse. La seule intelligence qui pourrait leurs être accordée était celle de la nécromancienne qui les avait forcés à s'élever d'outre-tombe pour tourmenter les vivants.

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-C'est trop mignon, sa reconnais déjà sa mère.

Elle regarda ses créatures se lever macabrement, des lambeaux moisis de chair et de peaux pendaient lamentablement sur leurs corps squelettiques, tandis qu'ils s'approchaient de leur démarche au départ hésitante et saccadée, avant de se montrer plus sur d'eux-même et de marcher presque comme un être vivant.
Leurs orbites sans œil scrutaient celle qui les avaient réveillée, une étrange lueur blanche pâle semblant comme un reflet lointain, brillant à l'intérieur de ceux-ci. C'était à peu près tout ce qu'il leur restait d'âme. Autant dire rien du tout.
Sa paume qu'elle avait ouverte afin de donner aux squelettes le prix de leur réveil saignait encore, et le ferais jusqu'à ce que Khalina les renvois dans leurs tombes, ou bien jusqu'à ce qu'elle cicatrise naturellement. En attendant, elle enveloppa la blessure dans un tissu blanc qui ne tarda pas à être souillé de sang, puis regard autour d'elle, observant une à une chacune de ces œuvres.

-Vous êtes si magnifique.

Qu'y avait-il de plus beau que la Mort elle-même? Dans chaques morts que la Nécromancienne observait, c'était sa Déesse qu'elle voyait. Celle-ci l'avait bénit cette nuit, lui avait permis de lever ses fidèles serviteurs, les lui avaient donnée, en fait. S'ils étaient là, c'était uniquement gràçe à Mortis, pas à Khalina. Elle, elle n'était que la servante de la Ténébreuse. Rien de plus.

Se mettant à genoux, le Nécromancienne ramassât une bonne poignée de terre du cimetière qu'elle entreposa dans un sac, le fermant après à l'aide d'une ficelle.

-Suivez-moi, mes chéris.

Et tandis que la sombre femme se dirigea vers les maisons de la cité, ses serviteurs la suivaient, docilement, n'attendant que ses ordres. Pendant qu'elle marchait, son visage se modifiait à nouveau. Elle avait prit une nouvelle apparence lors de son voyage de Déméria à Athée. Mais celle-ci, tout le monde à Athée la connaissait maintenant. Si les choses devait mal tourner pour les forces changeante se soir, alors mieux valait ne pas être reconnaissable. Ces yeux devinrent verts, ses cheveux brunirent, son visage commença à foncé, avant de devenir halé, comme tout ceux qui passe trop de temps sous le soleil. Peu de temps après, les derniers lambeaux de son ancien visage c'étaient dissipés, arrachés par les mouvements de la Nécromancienne et par le vent qui soufflait, révélant un visage totalement différent de ce qu'elle était il y avait peu de temps auparavant.
Elle avait vu une caserne de soldat en venant au cimetière. Étant dans le quartier des arme, nul doute que c'était dans ce dernier que se trouvaient.... les armes. Hors c'était ce que sa petite armée manquait cruellement. Mais on allait vite remédier à sa.

Suivit par ses squelettes, Khalina se dirigea donc vers l'un des casernement des militaires, celui dont nous avions parler plus haut. L'incendie et la bataille l'avait sûrement vidé d'une très grande, voir même de la totalité, de ces effectifs. Se servir serais un jeux d'enfant.

Arrivée devant celui-ci, la femme se mit à frapper frénétiquement sur le bois de la porte, de manière à se qu'on ai l'impression d'une femme terrorisée.

-Au secours! Quelqu'un! On nous attaque! Les Religions sont en ville!

Puis elle ponctua ses appels au secours par un cri de terreur, tout en continuant de frapper à la porte.
Si un soldat ouvrait, il ne verrais qu'une femme affolée, les squelettes étant à l'écart, quelques mètres plus loin.

Les religions sont en ville ? Oui mais ça qui ne le sait pas encore ? Justement les portes étaient lourdement fermées et barricadées tandis que des archers étaient postés sur les murs de la caserne. A intervalles réguliers brûlaient des braseros qui offraient une visibilité sur chaque archer mais permettait aussi l'éclairage de la base des murs dans cette nuit pourtant déjà illuminée par les incendies et résonnant des bruits des batailles. A l'intérieur, Khalina pourrait entendre sans difficulté les troupes de la caserne qui circulaient et aux ordres qui étaient lancés, elle saurait que l'état de sièges était déclaré en attendant que l'on en sache plus sur l'état des troupes ennemies. Stratégiquement cela devait mieux valoir que de foncer tête baissée pour se faire massacrer unité par unité. Mais la stratégie était vaine dans ce cas précis puisque les groupes qui attaquaient la ville était étonnement réduit bien que l'on pouvait déjà observer des civils se joindre aux deux cultes. Oui pour une raison précise. Du désespoir naît très souvent la foi, le dernier rempart d'un homme avant la folie. La seule chose insensée aux yeux de la logique à laquelle il peut se raccrocher pour rester sain d'esprit. Un curieux paradoxe. A plus forte raison quand on c'est que la folie est l'absence de logique raisonnée.

Les soldats du hauts du murs pointèrent leurs armes sur Khalina avant de réalisé que ce n'était qu'une humaine parmi tant d'autre. L'un d'eux déclara alors suffisamment fort pour êtres entendus :

- Trouvez refuges ailleurs mademoiselle ! Nos ordres sont stricts, on ne peut laisser entrer personne !

Il semblait sincère et le bougre ne devait avoir aucun plaisir à ainsi refouler une femme qui lui paraissait innocente et manifestement en proie à la panique mais il était aussi un soldat fidèle qui n'irait pas à l'encontre des ordres qui lui était donnés et qui se refusait à trahir sa patrie en désobéissant.

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Laisser entrer personne? D'accord. Levant la tête afin de voir le visage de cet homme qui lui avait si poliment refuser l'accès à la caserne, Khalina mémorisa son visage, ainsi que ceux d'autres soldats qu'elle avait vu tourner le regard vers elle. Pauvre idiot. La cité brûle, et sa attend sagement et tranquillement derrière des murs. Ces derniers ne les protégerons pas éternellement. Surtout quand on a une nécromancienne bien décidée à entrer dans cette caserne comme ennemie.

Terrorisée, la pauvre enfant s'enfuit dans une ruelle en face, trop terrifiée pour jeter un dernier regard, peut-être son dernier, au fidèle soldat. Elle disparut bientôt, engloutie par les ombres que projetaient les édifices, et que créaient la lumière de la Lune.
Les soldats ne pouvaient la voir, mais elle était toujours là, dissimulée. Elle les regardaient, les yeux fulminant de rage, mais un étrange sourire froid sur les lèvres.

Bientôt, le soldat qui avait adressé la parole à la jeune femme entendit une voix dont il ne pouvait cerner l'origine. Elle semblait venir de partout à la fois, et pourtant, elle l'entendait distinctement. Elle lui embrumait l'esprit, diminuant sa volonté et sa force d'esprit. Sauf qu'il n'était pas le seul. Khalina avait put distinguer parfaitement deux autres visages des gardes. Montant à trois le nombre de militaire entendant la voix.

-Tue-les. Se sont des traitres. Ne vois-tu pas leurs visages? Ils n'attendent qu'un signe des religieux pour ouvrir les portes et vous condamner à la mort. Se sont des traitres, m'entend-tu? Des scélérats qui ont livrés ta famille au feu vengeur des religieux. Comment peut-tu rester là, à écouter les ordres de ces traitres, alors que ta famille enst en péril! Révolte toi contre ces absurdes ordres, va sauver ceux que tu aime! Tu est devenu militaire pour défendre Athée, pour défendre ta famille. Fait-le maintenant! Ouvre cette porte et va retrouver ce que tu chéris le plus au monde!

La voix les assaillaient de toutes parts. Elle était si oppressante qu'elle les empêchait de réfléchir normalement. De plus, elle s'amplifiait. C'était comme si, d'un chuchotement, on se mettait à vous crier à l'oreille, petit à petit, graduellement. Sauf que là, le cri venait de votre tête. Quoique vous fassiez, vous l'entendiez. Il venait à la fois de partout. Et nul part.

Les toits, c'était bien le moyen le plus rapide de voyager en Athé. La croissance à grande vitesse qu'avait connu la cité avait eu le bon coté d'avoir forcé les batisseur, à approcher grandement les diverses maisons, formant un véritable chemin, pour qui en connaissait les secrets, vers toute la cité. Certes ce chemin était court, mais aussi sacrément érintant pour ceux qui n'avaient pas l'habitude de faire du sport. Intérieurement, Raregord était content de ne pas avoir eu le temps d'avoir consommé de l'alcool ce qui aurait émoussé ses sens, rendu son pieds peu assuré et faussé son jugement. A l'instant, où il arriva dans le quartier marchand, Raregord reprit son souffle en se préparant. Mais cette fois, pas question d'y aller sous équipé.

Alors qu'il enlevé son déguisement de fortune, Raregord avait retiré un tableau du mur et retira le double fond de sa malle de linge. Divers outils et pièces de bois ouvragée et de métal. Avec une précision de geste, l'espion assembla à une vitesse étonnante, ce qui était en fait une arbalète légère au chargement rapide. D'un coup de couteau dans son mantelat de tissu, il retira la paille pour en sortir un plastron de cuir noir qu'il enfila aussi vite que possible ainsi que ses protège-bras et protège-tibias, renforcés d'une tige de métal pour les rigidifier, avant de les recouvrir de ses armes et de son manteau noir. L'espion passa en revu les divers outils en sa possession. Outils de crochetage, 6 dagues, 2 projectiles fumigènes, arbalète, 10 carreaux, 10m de corde en soie, un grappin et, bien sur son masque.

Après avoir arnacher son équipement avec une organisation précise pour ne pas gêner ses mouvements, Raregord sortit par le toit avant de partir en direction du quartier des armes, qui avait déjà subit des assauts. Son masque sur le visage aurait pu cacher le stress qui montait dans le corps de l'espion, s'il n'avait pas appris à caché cela sans usage de masque. Il n'avait que brièvement connu les personnes vivant non loin de chez lui mais ces foutus religieux avait décidé de les meurtrir et de ruiner cette belle cité. Ils devront payer aujourd'hui ou plus tard. Toutefois il devait se concentrer sur sa mission. Il devait observer ce qu'il se passait et en référer à Jelemiad.

Et cette observation fut particulièrement intéressante. Surtout avec les squelettes qui déambulés dans les rues. Ces créatures n'étaient certes pas très discrète mais jamais ils ne pouvaient s'être relevé tout seuls. Un nécromancien était dans la cité ce qui signifiait que le changement avait décidé d'utiliser les moyens les plus ignobles pour prendre la cité ? Suivant la piste des morts, Raregord remarquait qu'ils attendaient quelque chose, mais quoi ? Forte heureusement, les morts vivants ne sont pas de très bon grimpeurs et encore moins des personnes très aptes à détecter un arpenteur de toits chevronné comme Raregord. Il lui suffisait de ne pas trop s'approcher des foyer d'incendie et tout se passera bien.

Par malchance, la direction de zombies était celle de l'incendie ce qui le força a continuer son chemin en évitant de se faire remarquer, grace à un camouflage faciale basique, immobile, mais très portrait à l'un des morts vivant sur place. Caché derrière son illusion, il réussit à passer la masse de matière morte et à arriver près des casernes. Chose étrange, il vit une femme revenir de la caserne d'où on l'avait rejeté pour une raison évidente de sécurité. Sans savoir pourquoi, quelque chose clochait chez elle, il sentait que sa terreur était ... fausse sans arrivé à savoir comment. Raregord l'observa se cacher dans l'ombre et se concentrer en bougeant des lèvres sans pour autant qu'il puisse en comprendre le sens. C'est alors, que le détail qui ennuyait Raregord lui sauta au visage. Cette jeune femme avait fui des combats voir des morts et les seuls blessures ou saleté qu'elle avait sur elle était une blessure au doigt. Ce n'était pas normal, il l'observa encore pour voir ce qu'il en résultait

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Furieuse, la Nécromancienne ne put que regarder les trois hommes dégainer leurs armes et engager le combat. Un meurt rapidement, prit sur deux fronts et les derniers se livrent un duel féroce. Mais bientôt ils sont projetés à terre par d'autres silhouettes.Il y à quelques cris et bientôt le bruit retombe. Des ordres percent la nuit et des boucliers se lèvent au sommet du mur. Bientôt, des claquements, comme des arbalètes qui sont entrain d'êtres rechargées. Il faudrait trouver un autre moyen pour pénétrer le fort, ce genre d'artifices ne semblaient pas fonctionner.

Mais alors, comment agir? Comment pénétrer dans ce fort hautement gardé alors que l'attaquer de front n'était pur folie, et que forcer les gardes à ouvrir, que se soit par le charme ou la magie, n'avait servis à rien.

Il fallait donc allier discrétion et force. Les squelettes se retirèrent, s'éloignant davantage du fort, et entrèrent dans les demeures qui juxtaposait le bâtiment militaire. La, sous les ordres silencieux de Khalina, les morts s'armèrent de ce qu'ils pouvaient trouver, couteaux de cuisine, pieds de chaises et autres objets pouvant servir à frapper ou assommer. Puis, s'aidant des feux de cheminées ou en en créant grâce aux instructions de la jeune femme, quelques uns enflammèrent des buches de bois puis, le plus rapidement possible et à travers les fenêtres des plus étages des bâtiments occupés, les lancèrent vers le fort. Les maisons représentaient une protection face aux projectiles ennemis.

Un sombre sourire aux lèvres, l'herboriste regarda de sa cachette les torches enflammés voler vers le bastion militaire.

Le quartier des armes avait été tout spécialement étudié pour la défense de la cité. En effet, le port était un quartier peu risquer puisque protéger par l'armada des vaisseaux Athées. Les quartiers du marteau et de la terre pouvaient eux-même êtres couvert depuis le quartiers du port et était de toute manière si inextricable que l'avancée d'une force armée organisée y serait rendue suffisamment difficile pour que avec la faible armée terrestre de la cité-état, la plupart des assauts conventionnels soient repoussés. Le principal point faible de la cité aurait donc pût être le quartier sud. Mais ceux qui le conçurent furent des soldats, des ingénieurs militaires et des officiers. Les routes étaient larges et se croisaient régulièrement tandis que chaque maison était un bloc parfait de trois étages au toit plat et toujours proche de ses voisines d'un bond. Même l'intérieur des habitations était conçu pour repousser un éventuel agresseur, les accès aux étages supérieurs et au toit se faisant par des escaliers en colimaçon étroits tandis que les fenêtres ressemblaient la plupart du temps à des meurtrières bien que certaines soient en fait de grandes ouverture carrée qu'un épais volet de fer pouvait protéger au besoin.

Dans la même idée de défense, les casernes étaient placées à intervalles réguliers dans le quartier au centre de places rondes entourées de maisons. Il y avait entre les maisons et la casernes environs une quinzaine de mètres de pavés libre de tout obstacle. Aussi, depuis les quelques maisons que Khalina et ses sbires squelettiques investirent, ils avaient une vue parfaitement dégagée sur la caserne. Le problème étant que les soldats de la caserne aussi et que les murs de cette dernière était autrement plus élevé que les toits et même si la distance était relativement réduite entre les maisons et la caserne, les squelettes étaient des créatures pourvut du seul muscle de la magie. La plupart des buches frappèrent les boucliers, certains firent mines de plier sous le choc mais revinrent bien vite en place. Puis les projectiles enflammés retombèrent au pieds des murs de pierre. Continuant de brûler, ils noircissaient la base des murs et les éclairait légèrement, donnant l'impression que la caserne était plus encore qu'elle ne l'était vraiment.

Mais cela ne resterait pas longtemps ainsi. Grâce aux feux allumés et surtout la projection de bûches enflammées, il avait été aisé pour les sentinelles de repérer les maisons investies par l'ennemi. Un instant les silhouette se relevèrent, les boucliers les protégeant jusqu'au hauteur de l'abdomen. Ils tirèrent une volée de carreau et plusieurs serviteurs de la nécromancienne virent certains de leurs membres brisés par l'impact. Ils n'étaient pas "morts", s'agitaient toujours, mais il leurs serait plus difficile de lancer des buches avec un bras ou une jambe en moins. Ceux qui n'avaient perdus qu'une côte ne s'en souciaient guère et attendaient les prochains ordres. Les soldats athées quant à eux étaient retournés se dissimuler derrière les boucliers. Le claquement des arbalètes qui se rechargent une nouvelle fois retentit dans la nuit.

Toujours camouflé dans la masse de morts vivant, Raregord suivit les quelques cadavres qui entraient dans les maisons. Comme il avait pu l'observer, les morts vivants étaient des créatures peu intelligentes et parfois maladroite. Alors que certains d'entre eux attrapait des buches enflammées dans la cheminée, l'espion, lui, la fit rouler sur le plancher de bois. Le feu mit quelques seconde à prendre mais dans peu de temps, la maison sera transformé en bucher funêbre. Bizarrement, les morts furent bien plus compréhensif devant le simulacre de maladresse et ne remarquèrent pas que Raregord avait allumé la mèche de la destruction. Toutefois, il serait tout de suite repéré quand il sortira de la maison, un mort vivant qui fuit c'est quelques chose de peu commun. Afin de palier à l'éventualité de se faire attrapé et manger par les squelettes, il décida d'aller sur le toit et de profiter de la proximité des autres maisons pour éviter de bruler.

Mais avant cela, il devait prévenir les soldats de la possible intervention de la nécromantienne. Il enroula un petit morceau de papier provenant de son calepin sur lequel il écrit avec son fusin.

Citation :: "Une nécromancienne est dans le coin, ne laissez entrer personne et attendez les renforts"

Il tira alors le carreau sur l'un des murs derrière les boucliers. Toutes les forces de la villes devait tenir en attente d'ordre. Du moins le temps que Raregord ne rejoigne Jelemiad et le mette au courant de ce qu'il avait appris. Mais la priorité était d'abord de ralentir l'ennemi au possible et pour cela, le plus simple était de neutraliser la nécromancienne voir de la tuer. Du haut de son perchoir, il n'avait pas un bon angle de tir alors il sauta de toit en toit pour essayer d'avoir une bonne mire de sa cible sans pour autant descendre dans la rue. Le maximum qu'il put faire était d'avoir en vu seulement la moitié du corps de la jeune femme. Mais la blesser pourrait être suffisant pour la ralentir. Il arma son arbalète, visa et lacha le carreau sur Khalina avant d'observer son tir et disparaitre pour aller chercher des nouvelles de son employeur. Comme on lui avait appris, l'heure la plus sombre n'est pas forcément l'heure de la défaite. Il était certes peu habitué à un territoire de combat, mais au final, la seule différence qu'il y avait avec son travail de tout les jours était que s'il se faisait repérer par les passants dans la cité, ils tenteront de le tuer.

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Malheureusement pour Khalina, elle ne put réagir assez tôt et éviter
totalement le carreaux d'arbalète. La où, initialement, il devait
tocuher son cœur, il se planta dans son bras gauche. Elle avait tenté de
l'éviter, lorsqu'elle entendit le bruit caractéristique d'un tir
d'arbalète, en s'écartant sur le côté. Bien que ses réflexes d'autrefois
soit encore présent en elle, elle ne put éviter totalement le trait.
Le
fer de la munition se planta dans sa chair, mais elle réussit pas à
arracher un seul cris de douleur à la nécromancienne. Elle avait connu
mille tourments interminables durant sa vie d'errance spectrale, et ce
n'était pas un seul carreaux qui allait l'empêcher d'agir.
En jetant
un regard vers la provenance du tir, elle n'aperçut qu'une silhouette
flou.

"On tente de m'assassiner par derrière? C'est
pitoyable!"

Mais cela restait dangereux. Nan mais
elle n'allait sûrement pas rester dans cette cité alors qu'une sorte
d'assasin l'avait prit pour cible?! Mieux valait partir de cet endroit,
et n'y revenir que lorsque tout serait fini, bien tranquillement. Oui,
fuir était la meilleure solution. Et pour s'assurer une retraite plus
sécuritaire, elle ordonna finalement à ses créatures de sortir des
maisons, de s'éloigner de la caserne, puis de se diriger vers le
quartier du port, et d'y massacrer tout ce qu'ils voyaient.

Pendant
que les squelettes obéissaient, la nécromante s'éloigna également du
bâtiment militaire, et se dirigea vers la sortie de la ville. En cours
de route, elle tomba sur un groupe de personnes qui tentait, eux aussi,
de quitter la cité. Elle s'infiltra à l'intérieur de ce groupe, qui la
camouflait aux yeux de son poursuivant

Une main squelettique se dépose sur l’épaule de la demoiselle, au milieu de la foule un regard vide la prend lentement tendis qu’un souffle froid s’approche de son oreille et lentement lui susurre, comme un vent qui s’envole d’un cimetière torturé, quelques mots en silence :

-˝Khalina nous vous avons retrouvez, que diriez vous de rejoindre la grande alliance néoromantique pour vous assuré de la sureté de sa ville principale ? Nous vous fournirions sous vos ordres deux cents squelettes et plus d’hommes bien vivant ainsi que les ingrédients dont vous auriez besoin pour vos rituels, cette ville est un vrai vivier et la nourriture n’y est pas un souci non plus bien que vous soyez encore humaine.
Soyons franc vous aurez a affronter de nombreux ennemis qui marchent dans les ombres et vous risquerez chaque jours votre non vie si vous danser avec nous sur les notes de notre beau clapsin mais vous aurez aussi la gloire et la richesse tout autant que le pouvoir. La concentration de nécromant ainsi que la peur ambiante à fait de cette ville un réservoir de magie pour nous et le simple faite d’y séjourné décuplerais vos pouvoir si infime en comparaison de notre …
Notre proposition vous intéresse ou voulez vous encore fuir ? Car si c’est le cas je vous mène tout de suite à vos nouveau quartier dans les ombres d’une ville que vous avez quitté avec bien trop de regret je suppose. Le château vous semble-t-il suffisant pour vos maigres chevilles ?˝

Un silence, un sourire sur une lèvre morte puis un rajout :

-˝Par contre nous avons un principe : Celui qui échoue meurt …˝

Il tend la main vers celle de la demoiselle, au milieu de la foule comme si il n’attendais rien d’autre, juste un main pour sceller un pacte…

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-Mais qu'est-ce que je suis demandé en ce moment! On peut même plus fuir une ville sans se faire proposer un Pacte avec le Diable.

Petite note d'humour au milieu d'une ville en feu et à sang, voila quelque chose d'assez peu commun. Peut-être les évènements de ces dernières années l'avaient fait changer à un point qu'elle ne s'en était même pas rendue compte. Entre sa sympathie soudaine pour des bébés anges, sa volonté de sauvegarder quelques vies, même si ce n'était que part intérêt, son alliance avec le Changement alors qu'elle avait toujours combattu cet Ordre depuis sa naissance... Que d'actes qui la surprenait elle-même.
Par contre, sa au moins c'est ce qu'elle appelait une vie. Un jour à Déméria, luttant contre des Nobles de la Cour Royale, l'autre à Athée, fomentant un complot contre la République. Il semblait que sa vie soit rythmé par les coup d'état politique.
Mais elle aimait sa! L'avenir était vraiment des plus amusants. Oui, amusant! Pour Khalina, cette attaque contre Athéïle n'était un jeu. Certes, elle quittait le plateau où se déroulait la partie, mais se n'était pas un abandon! Elle "prenait une pause" et en attendant commençait une autre partie, tout simplement. Ce n'était pas un échec, juste un remise au lendemain.

-Vous savez, cette ville je l'ai jamais quitté avec regret. Vivre dans les quartiers pauvres, c'était pas le Paradis.

Et sur ceux, elle empoigna fermement a main squelettique qui lui était tendue, toutefois, n'ayant pas encore accepter totalement d'intégrer ce "Cercle Nécromantiques".

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Sur ce, le Général arriva, suivit de près par ses 5 gardes du corps. Des soldats d'exception dans l'armée d'Athée, et tous fidèle et loyale à la cause de la cité marchande et d'Asarhaddon. Chacun étaient revetus de son armure complète, excepté le barbare qui, lui, portait une simple armure de cuir. Tous avaient l'arme à la main, et jetait des coups d'oeil aux alentours.
Ce dernier tambourina à la porte de la caserne, donnant de grand coups puissants et hurla alors d'une voix autoritaire qui n'acceptait aucunes excuses:

-Ouvrez immédiatement au Général Assarhaddon Sénnacherib!

Finalement, on lui ouvrit la porte et, sans plus de cérémonies, le militaire entra et se posta devant le capitaine de la garnison. Son regard acéré et sa seule main valide posée sur la garde de son épée, il reprit:

-Je prend le commandement de cette caserne. Combien d'hommes y sont stationnés?

Le temps pressait. Si le subordonné mettait trop de temps à expliquer les faits et à apporter les informations ordonnées par le Général, alors ce dernier perdrait patience. Il n'était pas bon de décevoir Asarhaddon lorsqu'il était pressé. Et l'attaque de la cité par ce qu'il haïssait le plus au monde avait de quoi le rendre quelque peu nerveux. Entendre, par delà les murs, les cris de terreur et de souffrance de son peuple, c'était plus qu'il n'en fallait pour le faire fulminer de rage.
En jetant un coup d'oeil en direction de la porte, à présent refermée, il vit les corps de quelques soldats.

-Que c'est-il passé ici?Et c'est quoi ces horreurs de squelettes que j'ai crut discerner en arrivant?

On ouvrit effectivement la porte. Nul soldat n'ignorais le nom et la description du général ainsi que celle de la plupart de ces gardes du corps. Aussi, alors que Asarhaddon rentrait dans la caserne, les soldats se mirent tous au garde à vous et un mur de bouclier se forma dans son dos pour assurer sa protection contre tout projectile en attendant que les deux battants de la portes ne se ferment complètement. La caserne était un fort organisé en trois bâtiments protégés par le mur d'enceinte. Ces trois bâtiments occupaient les trois côtés des murailles qui ne comportaient pas de porte et avait chacun une fonction spécifique. Dans le fond, il y avait le plus grand bâtiment qui était le dortoir des soldats au premier étage et au second celui des officiers. Le bâtiment sur la droite en entrant était les écuries mais aussi les réserves de nourritures. Celui de gauche était décomposé en une cantine et un gymnase. Le cœur même de la caserne était une cour dont le centre était un puits. En temps normal on trouvait des cibles et des mannequins d'entraînement mais ils avaient été retirés pour laisser la place aux troupes de manœuvrer.

Dès qu'il eût déclarer qu'il prenait le commandement de la caserne, un homme aux galons de colonel s'approcha de lui, suivit par deux lieutenant. Arrivé à moins d'un mètre, il salua au garde à vous. L'homme était plutôt grand et brun, il était parfaitement rasé et arborait une longue cicatrice sur la tempe droite. Son regard était d'un bleu acier déterminé.

- Colonel Etha Gelidan à vos ordre mon général. Déclara l'homme. Heureux de vous voir général. Notre caserne compte actuellement 594 hommes prêts au combat. Nous avons subit plusieurs pertes, une à cause de trois soldats qui sont devenus fous et se sont battu. Un seul et mort mais les deux autres sont blessés et ont été mit au fer. Trois autres sont morts lorsque nous avons été bombardé d'objets enflammés en tout genre. Je n'ai pas observé moi-même la scène mais certains hommes disent avoir aperçu des squelettes qui marchent. Je ne pense pas que ce soit le cas mais on ne sait jamais par les temps qui courent.

L'homme ne paraissait pas convaincu par la possibilité que des morts-vivants s'en prennent à la caserne ou à la cité. Cependant, en bon soldat il faisait son rapport. Puis après un court instant il demanda :

- Quels sont vos ordres mon général ?

Invité

-Envoyez un message par pigeon aux autres casernes, que toutes leurs troupes soit prêtes à se battre et le fasse des qu'elles aperçoivent un groupe ennemi. Par la même occasion, que tout les soldats, et tout hommes valides et pouvant porter une arme, et qui évidemment accepte de défendre leur cité, de la cité converge vers l'entrée du Palais Présidentielle, je ne veux pas que nos hommes soit dispersés à travers toutes la cité. Qu'ils s'y soient le plus rapidement possible, en attente de nouveaux ordres. Que les capitaines de garnison postent leurs archers sur tout les bâtiment les plus hauts et importants de la ville, Palais Présidentielle, Concile Marchand, bâtiments militaires, tours de gardes et autres immeubles d'habitations de grandes tailles.

Tandis que le général dictait ses ordres, un scribe prenait les dires en note. En même temps, les hommes de la garnison dans laquelle se trouvait Sennachérib se préparait à sortir, arme au poings, armures enfiler, et se rassemblait dans la cour du bâtiment militaire, en ordre et en silence.

-Par la même occasion, les soldats devront enjoindre les civils à trouver refuge dans les bâtiments les plus spacieux, les villas des seigneurs marchands, le palais du Président ou le Concile Marchands, j'en ai rien à battre. La population d'Athée doit en priorité être protégée. Les capitaines doivent également s'assurer que les Seigneurs Marchands sont en sécurité. Pour protéger le quartier, nous devons occuper les points stratégiques. Une fois le quartier des Armes protégé, nous irons nous joindre aux autres troupes.

Le ton du capitaine était dur, puissant. Si un seul garde osait montrer un seul signe d'hésitation, c'était la mort assurée pour lui. Ce n'était pas au moment où la situation était la plus périlleuse qu'il fallait faillir ou se découvrir une peur du combat.

-Colonel, quels sont les points stratégiques du quartier?

Le colonel était un homme efficace et prompt à obéir. Au fur et à mesure que le Général Asarhaddon donnait ses ordres, il désignait des soldats pour les éxécuter. Mais il y en avait un qui lui était donné directement, il devait donc l'exécuter lui-même. Son regard, qui avait servit à désigner les soldats volontaires d'office se replongea dans celui de son supérieur et il commença à énoncer. Cependant, malgré la détermination de son regard, une seconde d'hésitation aurait indiquer sa surprise. Que le Corbeau ne soit pas déjà au courant des poins stratégiques de la cité était quelque peu incongru. Mais a la réflexion, ce devait être pour s'assurer qu'il n'en avait oublié aucun, pour le tester. Oui, surement cela.

- Dans le quartier les principaux points stratégiques sont les huit casernes autour desquels s'organisent toutes les habitations ainsi que les portes. Mais au centre de la ville, le Palais Présidentiel et la Tour des Trois Fondateurs sont également des points stratégiques d'une importance vitale si nous devons reprendre le contrôle de tout les quartiers.

Le Palais présidentiel était le seul semblant de forteresse dont disposait Athéïle. La place était tenue par des mercenaires professionnels entretenus par l'état, assurant ainsi au président l'autorité dans ce genre de bâtiment. La mort du chef de l'état livrerait donc environs 200 mercenaires à leurs propres choix. Cependant, ils étaient rigoureusement sélectionnés et ils seraient nombreux à toujours rester loyaux au Joyaux de l'Athéisme. La Tour des Trois fondateurs était le réel centre de la cité. C'était une tour haute mais seulement d'une vingtaine de mètres de plus que le Palais Présidentiel. Cette tour était le premier bâtiment qui fût construit à l'emplacement d'Athéïle, à l'Origine une tour de guet pour les tout nouveaux arrivants dans le pays. Par la suite, les côtés Sud, Est et Ouest de la tour furent entourés par trois statues mesurant presque la moitié de la tour. Les personnages représentés seraient les tout premiers Seigneur Marchand Athées, fondateurs de la nation, de ses idéaux et de son système politique unique au monde. Un symbole autant qu'un point stratégique.

Pendant que le Colonel parlait, ses hommes exécutaient ses ordres et il ne fallut que quelques minutes après que l'ordre fût donnée pour qu'une nuée de pigeon s'envolent en tout sens, se dispersant dans le ciel de la capitale. Un soldat revînt au trot, salua au garde à vous les deux officiers et déclara rapidement :

- Nous avons prit la liberté d'envoyer deux oiseaux pour chaque destination afin de sécuriser l'arrivée des messages.

Il s'écarta ensuite, restant droit comme un piquet en la présence de ses officiers. Le colonel pour sa part avait une nouvelle question.

- Qu'en est-il de nous mon Général ? Allons nous sortir d'ici et aller nous battre pour notre pays ?

Une pointe d'impatience dans la voix du Colonel. Il avait été frustrant de ne recevoir aucun ordre durant toute la première moitié de la nuit et à présent, les troupes de Athéïle retrouvaient un commandant et avaient une chance de reprendre leurs cité.

Les ordres avaient été distribué et Megar ne tarda pas à quitter la demeure de la marchande Alymare et à se mette à la recherche du général Sennachérib. Le problème était que le quartier des armes étaient assez grand et chercher partout ne servirait à rien. Lorsqu’on cherche une aiguille dans une meule de foin, le problème n’est pas la taille de la meule mais la taille de l’aiguille et dans le cas du chevalier, l’aiguille était un militaire donc autant commencer par les casernes du quartier.

Si je me souviens bien, il y a 8 casernes dans ce quartier… Je vais commencer par la plus proche. Si le général est dans une caserne, je doute qu’il s’amuse à rester dans le bâtiment. Je cherche donc mon aiguille dans une caserne agitée… C’est une belle aiguille déjà.

Megar se déplaçait rapidement dans les rues et ruelles, tout en essayant de rester un maximum à couvert. Cependant, au détour d’une ruelle, un choc dans son Tarot l’arrêta net en pleine traversée d’une petite place. Une telle réaction de son Tarot ne pouvait signifier qu’une chose, une utilisation majeure d’une des lames… Une sueur froide parcourue le dos de Megar lorsqu’il associa cette utilisation à son Roi et pour la deuxième fois en quelques minutes, une lame étoilée apparue furtivement tandis qu'il se concentrait. Le Roi de Bâton était toujours en Déméria et elle était bien vivante.

Mais qu'est-ce qui a pu causer autant de remous ?

Faisant disparaître la carte et se remettant en mouvement, le Chevalier relégua cette question au second plan. Pour l'instant, sa mission était plus importante. L'Equilibre était plus important.

Megar dût s'y reprendre à plusieurs reprises avant de trouver une caserne où l'agitation semblait régner. En restant dans l'ombre, le messager improvisé repéra des allers et venus depuis cette caserne. Supposant être arrivé à destination, Megar s'avança à découvert et signala sa présence en saluant de loin et en parlant suffisamment fort afin d'être entendu par les soldats et ne pas être confondu avec un ennemi.

- Je suis Megar Orïs, nouveau marchand et messager en ces heures troublées. Je cherche le général Sennachérib. J'ai des ordres à lui transmettre de la part du conseiller présidentiel Lemeronn Omalyon.

En se rapprochant, le "marchand" continua à parler à une porte fermée, mais il était sûr que des hommes devaient l'observer, arbalète prête à servir au moindre geste suspect.

- Le conseiller vous demande textuellement : "d'organiser la défense des quartiers de la terre et du marteau". Fin de citation. En gros, sortez vos hommes des casernes et préparez les à se battre contre du lourd.

Le ton employé n'avait rien de péremptoire et le vocabulaire utilisé était devenu beaucoup moins pompeux que lors de la soirée. Tout cela afin de détendre un peu l'atmosphère entre le militaire et le "marchand". Megar était maintenant devant la porte et attendait que cette dernière s'ouvre ou au moins qu'on lui dise de partir... Ce qu'il ferait si il observait la mise en mouvement des soldats.

Invité

Alors que le Général commençait la préparation de sa sortie dans le but d'exterminer les squelettes, un soldats vint le voir. Après une bref salutations, il déclara qu'un homme nommé Megar Oris c'était présenté à la porte de la caserne et disait également être porteur d'un message du Représentant Présidentiel.

-Le nouveau Seigneur Marchand? Faites-le entrer!

Une fois le message dicté, Asarhaddon resta songeur quelques secondes, réfléchissant de nouveau à la situation.

-Nouveaux ordres. Envoyé un message au port. Que tout navire qui n'aborde pas les couleurs d'Athée ou d'une des Seigneur Marchand soit coulé purement et simplement. Je donne carte blanche à la Capitainerie. Quand aux hommes des 8 casernes, si mes calculs sont exacts cela nous fait environ 4800 hommes.

S'il y avait bien 600 hommes par caserne, sachant qu'il y'en avait 8, alors oui, cela nous faisait pas loin de 5000 hommes. C'était déjà sa.

-J'en veux une centaine par caserne pour défendre celle-çi. S'il le peuvent et s'il le faut, faites entrer la population civiles en fuites. Rentrer chez eux serait trop dangereux. Pour les 4000 restant, un premier groupe de 1800 soldats ira au quartier de la terre, tandis qu'un deuxième ira dans celui du marteau, et en assureront la défense. Les 400 hommes restant seront divisés en quatre groupe de cent unités chacuns, et seront chargés d'éteindre les incendies de quatre quartiers. Je prendrais le commandement de la défense du quartier du marteau.

On ouvrit les portes au nouveau simple marchand qui était loin d'être un seigneur mais qui avait tout de même invité beaucoup de gratin chez lui. Après tout, si l'individu avait les moyens de faire la fête avec les goûts les plus raffinés de ses hôtes, cela ne regardait que lui. Il fût néanmoins sommairement examiné par les différents soldats du regard et alors qu'il s'avançait en direction du Général et du Colonel, bien des regards le suivaient en quête du moindre signe suspect qui pourrait menacer leurs officiers. Mais la plupart vaquaient à leurs tâches. Profitant que la porte était ouverte, on envoya d'ailleurs un groupe de cavaliers afin d'aller alerter la capitainerie selon les ordres de Asarhaddon mais il y avait comme un hic.

- Mon général, vos calculs sont basés sur le fait que toutes nos casernes sont toutes intactes. Intervînt le colonel. Mais nous savons de sources sûres que deux casernes sont tombées dans ce quartier-ci sur les huit que nous possédons. Les quartiers du marteau, de la terre et le porte comprenaient au total 7 autres casernes dont les soldats étaient des mercenaires entretenus par les seigneurs marchands pour protégés leurs intérêt. Les casernes du port ont toutes étés incendiées. Cela doit s'expliquer par le fait que dans ces casernes-ci les effectifs sont plus réduits afin de faire des bâtiments de plus petites tailles et de laisser la place aux commerces et la circulations des marchandises mon général et pour être moins couteux.

Le colonel Gelidan gardait une formalisme militaire parfait, droit comme un piquet et usant de toutes les formules qui auraient pût être due à un officier. Cependant, il paraissait quelque peu désolé d'annoncé la nouvelle de ces défaites. Il y risquait presque sa vie face au Corbeau mais ce dernier pouvait-il vraiment ce passer d'un officier supérieur en ces temps où les hommes étaient si promptes à changer de bord ? La loyauté était mise à rude épreuve, le tout était de ne pas tuer ceux qui étaient encore fidèles.

- D'après les rapports de nos sentinelles, je dirais que l'armée de terre Athée est réduite d'au moins 1800 hommes. Les pertes de mercenaires se comptent à plus de 900 âmes Si c'est le cas, les Religions n'ont eût aucune pitié mon général.

Le colonel s'abstenait de dire ceux à quoi tout le monde pensait. Un véritable carnage, génocide, boucherie. En une nuit, si 1800 âmes athée avaient quittées ces terres, ce n'était pas la faute à quelqu'un d'autre que les religions.

Megar fut invité à pénétrer dans le bâtiment et fut inspecté de la tête au pied. Visiblement les soldats se méfiaient d’un nouveau marchand arrivant peu avant une attaque et qui disait venir de la part du
conseiller de la présidente afin de voir un général.

Il est vrai, qu’énoncé comme ça, moi aussi je me méfierai.

Le Bâton écouta en silence les ordres donnés par le général puis les rectifications faîtes par le colonel. Décidément, cette guerre était loin d’être gagné. Il allait falloir la jouer fine si Megar voulait empêcher le Chaos de s’installer dans la cité de l’athéisme. Autant commencer maintenant en aidant le général à faire les bons choix.

- Si je puis me permettre général. Je sais que je ne suis qu’un nouveau marchand mais ne vaudrait-il pas mieux attendre d’avoir repoussé l’attaque avant de nous occuper des incendies. Ces 400 hommes que vous vouliez affecter seraient bien plus utile à l’anéantissement des ennemis du Joyaux. Reconstruisons ce qui a été détruit après avoir fait passer l’envie de nous attaquer aux religions… Réunissons plutôt autant d‘hommes que possible et frappons un grand coup après.

La voix de Megar avait presque prit vie au moment de faire ce discours patriotique. Utiliser l’amour de la patrie afin de stimuler les hommes était la base de toutes actions lorsque les chances étaient réduites. Et vue les informations qui venait d'être énoncées, les hommes auraient besoin d'un maximum de courage. Puis les dernières informations qu’il devait remettre au général lui revinrent en mémoire.

- J’ajouterai que vous devriez envoyer vos meilleurs espions du côté du port et du quartier des armes. Il semblerait que ce soit là que se cache nos ennemis. Donc, si nous devons passer à l'attaque, ce serait là. Il faudrait qu'ils observent les effectifs ennemis, qu'ils essayent de repérer les têtes pensantes et surtout les mouvements de troupe ennemis.

Megar observerait attentivement la réponse du général et les ordres qu'il fournirait par la suite. Si ils n'étaient pas à son goût, il pourrait toujours aller chercher un peu de renfort afin de retrouver les
responsables du Chaos.

Invité

1800 hommes?! Cela était bien peu pour repousser une attaques portée contre ville. Quoique... Il y avait bien cette histoire à propos d'un général légendaire qui aurait réussi à défendre sa cité avec 6000 soldats, une goutte d'eau comparée aux 250 000 soldats qu'avait envoyé un ennemi, lui aussi légendaire. D'après les textes, il aurait tenu de nombreux mois contre cette immense armée, et seule l'ouverture d'un second front, portée contre le port de cette cité également légendaire, avait permis de la prendre, les forces du général ayant été divisées.
Et là, ils semblait que les forces qui attaquaient soit un groupe de mercenaires, une armée changeante et une armée originelle. Trois groupes armées. Pour 1800 hommes. Mieux valait, en effet, ne pas diviser les forces.

-Vous avez raison Maitre Marchand. Je pense que nous devrions rassembler toutes les forces possibles, et ensuite attaquerons les groupes les uns à la suite des autres. En ce qui concerne les espions...

Le général porta deux doigts à ses lèvres et siffla. Quelques instants plus tard, quatre pigeons vinrent alors se poser près d'Asarhaddon. Quatre pigeons, quatre quartiers, je pense que vous avez déjà tout compris. Carressant doucement le cou de l'un d'eux, le militaire expliqua la raison de leurs venues aux deux autres protagonistes.

-Ces quatre volatiles font partie de ma volière personnelle. Je peux voir à travers leurs yeux. En conséquent, ils seront les miens lors de cette bataille. Chacun survolera l'un des quartier, et je pourrais ainsi être tenu informé rapidement des mouvements ennemis. Les forces des Religions seront constamment surveillées.

Dans le lointain, les tirs de balistes se faisaient entendre. Leurs provenances ne laissait aucun doute, le port. Soit les combats se passaient là-bas soit la capitainerie exécutait les ordres du Général. Il ne le saurait pas immédiatement. Toujours était-il que à l'Est, les premières lueurs orangées s'élevaient lentement sur la ville tandis que la neige arrêtaient enfin de tomber. La ville avait été couverte de neige et de sang pendant cette nuit et la journée suivante promettais de ne pas être plus calme. Mais à présent un Général était la pour guider les forces de Athée. Allié à quelques personnes aux grands potentiels tels que le conseiller Omalyon ou encore ce jeune marchand, il pourrait peut-être repousser cette attaque. 3200 hommes pour le faire, 1800 soldats perdus, 900 mercenaires défaits. Le sang athée avait abondamment coulé et il ne demandait qu'à être vengé mais il fallait pour cela que les troupes entre en mouvement. Dans cette caserne qui avait encore récemment subit l'assaut d'une nécromancienne, les troupes étaient prêtes. 597 hommes dont 197 arbalétriers, 200 fantassins, une centaine de cavaliers légers et une centaine de hoplites, le cœur d'acier de l'armée athée. Il n'incombait plus qu'à Asarhaddon de mener avec intelligence ces troupes et de sauver le Joyaux.

- A présent, que faisons nous mon général ? demanda le colonel Etha Gelidan alors qu'il enfilait le casque à coiffe qui incombait au chef des hoplites.

Partout dans la cité, des hommes se préparaient au combat de façon semblable. Les ordres étaient enfin arrivé d'en haut et on avait qu'une envie, en découdre. Alors on s'armait, se harnachait, claquait l'épaule d'un camarade avant de lui passer une lance. La guerre avait été introduite dans la cité et les soldats de cette dernière allaient s'empresser de la faire vivre.

Gains de niveaux :

Plus 1 Niveaux pour Asarhaddon Sennachérib pour le rp fait jusqu'à présent.
Plus 1 Niveaux pour Megar Orïs pour le rp fait jusqu'à présent.

Spoiler:

Les choses se mettaient en place et Megar en était heureux, même si cela ne se verrait ni sur son visage ni dans sa voix. Megar observa les hommes autour de lui et remarqua le nombre assez important d'arbalétriers. Cela pourrait servir si ils étaient disposés de la bonne façon. Une dernière fois, le marchand se tourna vers le général et lui donna quelques conseils.

- Général, je remarque que vous disposez d'une bonne force ici, en particulier, un tiers environ d'arbalétriers. Utilisez-les avec sagesse. Ne les laissez pas à découvert, dans les rues ou sur les toits et ne les laissez pas en gros groupes. Faites des groupes composés d'une vingtaine d'arbalétriers et d'autant de fantassins. Ajoutez-y quelques hoplites et quelques cavaliers afin de servir d'éclaireurs et vous aurez des groupes capables de se déplacer rapidement et efficacement. Essayez d'avancer un maximum par l'intérieur des bâtiments, même si il faut défoncer quelques portes pour cela. Et si vous avez l'occasion de faire subir quelques défaites aux religieux, faites-le en vous servant de vos connaissances du terrain. Les ruelles étroites, les places larges, les longues rues longilignes, adaptez-vous et vainquez.

Megar passa son regard sur tout les hommes présents et se dit qu'ils avaient encore une chance de sauver cette cité. Un dernier regard aux alentours et le marchand tend sa main au général.

- Le Soleil se lève et le Joyaux brillera à nouveau maintenant. Montrons qu'il ne faut pas s'attaquer aux Athées.

Puis Megar quitte la caserne et commence à se faufiler dans les petites ruelles encore sombre de la cité. Il devait retourner voir la marchande Alymare. Avant de partir, elle avait dit qu'elle ferait une divination, peut-être aurait-elle de nouvelles informations.