L'homme de l'auberge.

Dans le coin le plus sombre d'une auberge des plus banale, un homme vêtus d'un armure de plaque des plus lourdes était assis. Il était positionné de dos à tout le monde et insistait pour que personne ne le vois de face. Après plusieurs heures à rester assis au même endroit et ne pas toucher à sa nourriture et à sa bière, il commença à attirer l'attention des curieux. Plusieurs virent lui poser des questions, lui ne leurs disait qu'une chose:

- Je ne cherche pas d'ennuis, j’attends quelqu’un. Laissez moi en paix, j'ai payer pour la nourriture sur cette table je suis donc un client de cette établissement et mérite le respect.

Pour la majorité des curieux son apparence imposante et son refus de se montrer le visage était assez pour les décourager son armure, digne d'un noble, attiras aussi l'attention des connaisseurs. Ils eurent cependant autant de difficulté à lui tirer les vers du nez. Rapidement, la vie de l'auberge repris son cours habituelle sauf pour l'homme au fond. Plusieurs rumeurs partirent sur un étranger à l'allure louche qui résidais à l'auberge depuis une semaine, commandant toujours à boire et à manger mais ne touchait pas à sa commande. Le plus étrange est que l'armure qu'il portait était assurément d'une grande valeur et il ne la retirais semblablement jamais. À qui le port dune armure si lourde peut être utile à la journée longue? Un homme assure même que, lorsque l'étranger eu vent de l'emplacement d'un camp de bandit, il sortis de l'auberge pour la première fois en une semaine et, par lui-même, alla chasser ses viles brigands de alentours de la ville. Ce même homme assure aussi avoir entendu l'étranger parler à luis même d'une malédiction en utilisant une voix différente pour se répondre à luis même.

[Hrp : Salut Khajhin, pour le Rp à venir je serai ton maître de jeu. Donc si tu as des questions ou des incertitudes, n'hésite pas à m'envoyer un message ^^. Sur ce, j'envoie !]

Les jours coulent et se ressemblent pour celui que beaucoup appellent "l'homme de l'auberge". Certains habitant de Fentaeris lui ont d'ailleurs trouvé d'autres surnoms un peu plus colorés, un peu moins flatteurs. "Le capuchard statufié", "La gargouille du troquet", "le golem de fromage", "le frileux de la bière".

C'est vrai qu'il consomme peu, cet étrange cuirassé, et qu'il renarde une odeur étrangement douceâtre qui évoque celle d'une vieille chose oubliée dans un terrier humide. Mais ce n'est pas pour autant qu'on irait lui jeter ces élégants sobriquets à la figure. Vu l'armure du gonze (qui doit peser son quintal), vu la dégaine (quelqu'un l'a vu sourire ? Non, j'veux dire, quelqu'un a VU sa mâchoire ?) et vu sa conversation (plutôt rébarbative à tendance vaguement menaçante), personne n'ose tellement lui chercher des poux.

De toute façon, on est même pas certain qu'il ait des cheveux sur le caillou vu qu'il n'a jamais ôté sa capuche.

Pour le tenancier de l'auberge du "Poulain Sans Tête" (établissement charmant au nom chargé d'images bizarres), ce guerrier silencieux est à la fois un problème et un atout. Une étrangeté de plus dans une ville aussi cosmopolite, forcément, ça attire les curieux. Des touristes, des gens qui ne croient que ce qu'ils voient… bref, on en voit parfois qui passent et payent un broc ou deux pour vérifier la petite attraction du quartier.

Le problème évidemment, c'est que s'il attire un nouveau genre de clientèle, le "Sire Rouillasse" (un autre surnom tenez) a également fait fuir l'ancienne. Les habitués, les bon vieux piliers de comptoir ce sont tous plus ou moins esbignés. Comme si l'imposant gorille de métal prenait trop d'espace, là, tout seul dans son coin. Comme si sa simple présence suffisait pour faire taire les conversations, les chansons paillardes et les petits complots murmurés sous cape au recoin d'une table.

Mais de tout ceci, Kajhin n'en entend pas vraiment parler. Quand on passe près de lui, on baisse d'un ton. On hoche la tête d'un air grave. On se fait monastique. On traîne des pieds. C'est peut-être ça, le respect. Mais alors qu'est ce que c'est froid !

Au mieux, le vivant-mort pourra comprendre, de son coin reculé, que l'aubergiste parle de lui quand il pointe son doigt boudiné dans sa direction en réponse à la question d'une nouvelle venue.

C'est un de ses matins d'hiver ou le froid mordant se rue par la porte dès qu'un client passe le perron. Aussitôt chassé, battu en brèche par la fournaise crépitante qui claque à l'autre bout de la salle. Les clients viennent s'y masser, frotter leurs pieds gelés et dénouer leurs doigts gourds autour d'une chope de vin chaud ou de klah, cette boisson épicée à base de plantes.

Au comptoir, la conversation se termine par un échange de piécettes de fer, la silhouette se tourne et s'avance timidement, mais résolument vers l'imposante statue de fer qui est assise, comme à son habitude, derrière une assiette de lard et de fromage intacte. En la voyant approcher, Kajhin pourra détailler sa taille mince mise en valeur par une ceinture de cuir robuste mais usée. Un corps fin, un peu maigre sans doute du fait des privations hivernales. La jeune fille aurait sans doute un visage charmant si elle n'attachait pas ses cheveux de cette manière, tirés en arrière qui lui confèrent un air sévère. Elle porte une simple tunique de laine brune sous une cape de mouton. Des bottes chaudes et une paire de gants. Le guerrier aura juste le temps de remarquer la couleur de ses yeux – verts – avant qu'elle n'approche son bout du nez rougi de froid et n'incline la tête poliment.

- Heu… Monseigneur ? C'est bien vous qu'on appelle le Claque-mur ? J'ai un… heu... enfin on m'a dit que vous attendez quelqu'un. Mais si c'était possible… j'aimerais vous demander quelque chose. Un travail en fait. (Elle relève la tête). Bien payé.

- Heu… Monseigneur ? C'est bien vous qu'on appelle le Claque-mur ? J'ai un… heu... enfin on m'a dit que vous attendez quelqu'un. Mais si c'était possible… j'aimerais vous demander quelque chose. Un travail en fait. (Elle relève la tête). Bien payé.

À ces mots, le vivant mort tourna la tête ver le mur opposer de son élocutrice pour ne pas qu'elle vois sa condition. Sibille cru à ce moment entendre Kajhin émettre un petit rire. Elle voulut lui demander si il y avait quelque chose de drôle, mais sa pensée fut coupée par ces paroles.

-Asseyez vous. (Dit-il en pointant le tabouret à sa droite.) Tentez de me regardez le visage et vous ne me reverez plus jamais. Écoutez moi parler et lorsque j'aurai fini, vous déciderez si oui ou non je suis le bon candidat pour votre travail. Si oui nous commencerons notre partenariat, si non vous sortirez par la même porte qui vous a permis d'entrer. Pour moi, vous pourriez être la déesse créatrice de ce monde, ça ne changeras rien: j’ai des conditions. Si elles ne peuvent être respectées, je ne suis pas partant pour votre travail

À ce moment, il demanda à l'aubergiste à boire et à manger pour la dame.

-La chose la plus importante que vous devez savoir: jamais je ne ferais de mal aux enfants et aux innocents, je ne tue que si absolument nécessaire. Mes combats doivent être exécutées à la loyale. Si j'ai à me battre contre des êtres magiques, je ne crois pas être la personne pour vous.

Sa peur de la magie étant presque insurmontable, il préfère s'abstenir de se battre contre des hommes ou des créature utilisant la magie pour se battre.

-La paye est le moindre de mes soucis, si je juge la quête valeureuse, j'accepterais sans même vous demander le montant de la paye.

Kajhin se souci peut de l'argent. Il n'a pas besoin de manger et boire ni même dormir pour survivre. Pour lui l'argent peux lui servir à tenir des mascarades comme il le fait présentement et à voir au maintien de son équipement.

-Je ne suis pas comme le autres il vas falloir trouver un endroit plus intime pour que je vous montre ce que je veux dire par la.

Il arrêta de parler comme si il attendais une réponse mais c'est à ce moment où une vois différente sortis de la masse de fer, une vois d'enfant.

-Tu vas travailler avec cette dame papa?

Tout de suite Kajhin se répondit à lui-même d'une voie troublée.

Je t’ai déjà dit de ne pas parler lorsque nous avons des gens à proximité. Sa voie semble de nouveau s'adresser à Sibille. Veillez me pardonner, je vous expliquerez en priver je ne voudrais pas partir de rumeurs.

[hrp : petite précision car je vois que ce n'est pas forcément clair. En tant que MJ, je ne vais pas jouer mon propre personnage mais des personnages non-joueurs pour te guider dans le scénario. Donc la fille que j'ai introduite n'est pas Tokiwa ^^. Pour le moment, et jusqu'à ce que tu rencontres d'autres joueurs, je serai donc amené à te faire croiser la route de divers PNJ.]

Instructions rudes, demi-menaces et exigences inattendues. Le ton est donné ! La jeune fille assise en face du guerrier en armure se fait soudainement encore plus petite, plus menue sous son gros manteau. Les épaules tassées, elle garde ses mains sous la table même lorsque l'aubergiste lâche devant elle une autre écuelle fumante où des morceaux bruns baignent dans un jus graisseux. C'est peut-être du poulain…

Et puis il y a cet étrange instant où une autre voix semble sortir de la carcasse creuse et froide. Intriguant ! La fille fronce les sourcils. Les rumeurs seraient donc vraies pour une fois ? A ce stade, et vu les manières du colosse, elle pourrait aussi bien choisir de s'en aller mais un éclat dans son regard laisse penser qu'au contraire, sa curiosité vient d'être piquée au vif.
Elle tarde un peu à répondre, mais le fait avec véhémence.

- Oh Changement non ! Il n'est pas question de combattre. Du moins pas si tout se passe bien. Je cherche un garde du corps supplémentaire pour une soirée. Je vois que j'ai affaire à quelqu'un de… heu… droit. (Elle renifle). C'est bien. Alors voilà.

Elle tire un mouchoir en dentelle d'une de ses poches et s'occupe un bref instant de sa coulante nasale.

- Laissez moi vous expliquer. Je m'appelle Sybille Longselonier et je représente la Traboulienne Grenue, une coopérative d'orfèvrerie basée à quelques pâtés de maison d'ici. Régulièrement, nous recevons des approvisionnements de pierres brutes et ensuite, nous les revendons aux joailliers de la ville qui se chargent d'en faire des bijoux. Aujourd'hui, justement, nous attendons une livraison importante mais le transporteur a été retardé et il ne se présentera qu'à la tombée du jour ! Etant donné les circonstances, nous pensons que nous aurons besoin de renforts pour assurer la sécurité de l'échange.

Elle tente un mince sourire, timide mais sincère, où se glisse l'éclat d'une canine argentée, une fausse dent en métal. Rarissime et donc très cher.

- On m'a parlé de vous ce matin… alors je me suis dit que plutôt que d'aller chercher des mercenaires qui travaillent uniquement pour le plus offrant, j'irais d'abord voir ce que vous valez… vous dont la réputation dépasse le cadre de cette gargote.

Visiblement, elle n'apprécie pas tellement le style de l'auberge. Trop rustique peut-être. Malgré ses vêtements simples, tous les petits détails concordent pour laisser penser à une femme de la haute.
Elle sourit à nouveau.

- Ce n'est pas très valeureux… je l'admets. Mais nous avons besoin de quelqu'un de confiance et vous pouvez me croire, les ruelles du quartier des Guildes sont loin d'être sûres après la tombée du jour. Si vous cherchez une occasion d'expédier quelques malfrats ad patres, vous ne pouvez pas trouver de meilleur endroit pour en débusquer. Cela dit, j'espère sincèrement qu'il n'arrivera rien.

Elle recule alors son tabouret d'un cran et croise les deux mains sur ses genoux sans faire mine de toucher à l'assiette que le "Claque Mur" a commandé pour elle.

- Merci pour la nourriture mais j'ai déjà mangé copieusement avant de partir. Maintenant, si vous le souhaitez, nous pouvons nous rendre sur les lieux pour que vous voyiez mieux de quoi il s'agit. En chemin, vous pourrez me parler de vos particularités et les bureaux sont sans doute assez "intimes" si vous souhaitez aborder des détails plus privés. Néanmoins je dois vous prévenir que nous employons plusieurs gardes du corps et qu'aucun d'eux n'a jamais vraiment voulu s'épandre sur sa vie passée. Ça ne nous gêne pas d'embaucher des gens couverts de mystère, du moment qu'ils font du bon travail.

Kajhin toussa deux bon coups. Sa voie changea pour une tonalité plus agréable.

- Alors je crois que c'est régler. Plus besoin d'être sérieux comme je l'étais. Vous pardonnerez mes manières c'est seulement pour m'assurer que vous êtes sérieuse ma gente dame. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai besoin de mon matériel qui est présentement dans ma chambre.

Sur ces mots, il se leva. C'est alors que Sibille put voir l'homme dans toute sa grandeur. Elle compris pourquoi personne ne l'achalait. Il devait mesurer près de deux mètres devant se pencher légèrement pour passer dans les portes. Quelques minutes plus tard, il revint ayant maintenant un casque à la place où quelques minutes plus tôt se trouvait un morceau de tissu cachant son visage dans l'ombre. Ce grand heaume avec visière laissait peut paraître de son visage, même les petites fentes où, d'habitude, on pourrait percevoir des yeux ou des parties de peau semblaient complètement cachés dans une noirceur totale. Un bouclier abordant le même signe que sur la cape qu'il venait d'enfiler, sûrement les armoiries de famille. Une épée dans son fourreau et une bourse de cuir, dont le contenu était inconnu à la ceinture. Avec tout ce matériel il devait peser une tonne mais, étonnamment, il ne semblais pas être encombré le moins du monde. Il se déplaça à l’arrière de Sibille et déposât ses gants d'acier sur le dossier de son tabouret fessant mine de vouloir l'aider à se lever.

-Vous savez madame vous avez peut-être raison, j'en ai discuter avec moi-même, je discuterez de mon histoire personnelle en temps et lieux propice. Maintenant il est temps de partir.

Lorsque Sibille fut levée, il lui tenu la porte de sortie ouverte.

-Si vous avez une chose d'importance à dire par rapport au travail ou à n'importe quoi d'autre faites le en route.

Sur l'invitation pour le moins "métallienne" de son interlocuteur, Sybille sort goûter une nouvelle fois à la morsure indélicate de l'hiver. Et tandis qu'elle resserre les pans de son manteau autour de sa frêle anatomie, elle fait un mouvement de menton pour entraîner Kajhin à ses côtés.
Elle grelotte dans le froid, le temps de se réaccoutumer. Le temps que le sang se remette à circuler avec un peu plus de vigueur ; elle allonge le pas.

- 'Savez, musarde t-elle, le nez enfoui dans le col de son manteau, notre coopérative n'est pas très grande par rapport à d'autres compagnies dans la ville. Mais nous voulons rester petits pour rester malléables. Je pense que vous comprenez du coup pourquoi nous embauchons des employés temporaires.

Elle tourne à l'angle d'une rue, franchit une petite placette étroite et encore jonchée des détritus du marché matinal. Puis un porche, un bref escalier pour aborder une autre ruelle pavée et finalement, au détour d'un gros bâtiment évoquant un entrepôt anonyme, une petite bâtisse rencognée entre deux murs plus trapus. Une simple pancarte de bois pour signaler l'endroit, pas même une donzelle au portillon pour accueillir les visiteurs, rien qui puisse vraiment donner à penser qu'on passe ici des joyaux valant plusieurs dizaines de pièces d'argent !

- Voilà, on y est !

S'arrêtant sur le pas de la porte, Sybille embrasse le tout du geste. Le "tout" étant constitué d'une petite baraque de deux étages pas très cosy. Plutôt le genre avachie sur ses voisines. Le gaillard en armure sera peut-être étonné pour le coup mais elle ne lui livre même pas la virgule d'une explication avant d'entrer.

- Alors voilà, c'est tout simple hein. La Traboulienne Grenue n'a pas des ambitions folles, vous vous en rendrez vite compte.

Derrière la porte, une simple planche sur tréteaux avec un bonhomme assis sur ce qui tente sans doute de passer pour une chaise. Un type assez sec, chauve et penché sur ce qui ressemble à du bricolage pour rongeur : petits déclics et minutie, la langue entre les lèvres.

- Voici Randal. C'est un de nos employés.
- Salut.

L'intéressé relève la tête de son ouvrage ce qui permet à Kajhin d'en examiner la nature : un énorme diamant brut fixé sur un support métallique plutôt complexe. Apparemment, il s'efforce d'en dégrossir les arêtes avec un petit ciseau fin et une petite massule (on pourrait dire une massette mais format poupée).

- A part Randal, il y a d'autres personnes mais aujourd'hui nous sommes au calme en l'attente de la livraison de ce soir. Vous verrez peut-être la patronne, Tricia V'Orkocigan. Sinon le reste de l'équipe arrivera à la tombée de la nuit. Vous avez des questions ? Vous voulez visiter ?

Le ton de la jeune femme est tout ce qu'il y a de courtois et son sourire tout ce qu'il y a de plus aimable et pourtant, cette coopérative est tout ce qu'il y a de plus miteux. Etrange pour un commerce de joyaux ! Certes, le diamant sur l'établi a l'air honnête... mais qui a entendu parler d'un endroit où l'on "bricole" de la perlaille sans façon, sur un coin de planche, à la portée du premier brigandage venu. Soit la Traboulienne Grenue est outrageusement confiante, soit elle dispose d'un système de sécurité qui n'est pas apparu aux yeux de l'homme de l'auberge.