L'Origine et le Changement
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 Discours aux réfugiés

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Léonide Dal Giaba
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Léonide Dal Giaba


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MessageSujet: Discours aux réfugiés   Discours aux réfugiés Icon_minitimeJeu 1 Sep - 14:15

Ils étaient à peine quelques dizaines, ces réfugiés-là. Installés non loin de Port-Thaler, les Thalûniens, rétifs à l'exil, se condensaient en un petit groupe lâche, temporaire. Beaucoup venaient, beaucoup partaient, on hésitait, croyant flairer un traquenard de la part de la République. Cependant, au bout de quelques jours, une estafette arriva à l'orée du campement et demanda s'ils étaient là à l'appel de Léonide Dal Giaba, Navarque de la République. La plupart se turent, ne sachant que répondre ou ne voulant avouer leur état d'exilés. Certains, cependant, convinrent qu'en effet, ils avaient entendu parler des promesses du lion. L'estafette tourna bride et repartit d'où il était venu.

Le lendemain, ce furent une poignée de charretiers qui s'en vint. Les lourdes carrioles, soutenant des draps, des couvertures, des fourrures comme des denrées, venaient délivrer tout cela aux réfugiés, tandis que l'estafette, la même que la veille, accompagnait ce convoi exceptionnel et déclara à tous que cela n'était pas des présents, mais que le Lion de la République, en tant que protecteur, se devait de fournir aux réfugiés les biens de première nécessité jusqu'à ce que la situation se stabilise. Ce petit manège eut lieu pendant les mois où le campement grossit.

Finalement, le Lion, accompagné d'un fort équipage de cavaliers et de chevaux assez dressés pour ne pas prendre peur en sa présence, arriva au campement. Il se présenta, visita les réfugiés, et lorsqu'il eut bien leur attention, que la foule fut réunie, curieuse de voir cette drôle de bête qui évoluait dans les plus hautes sphère de l'Etat athéen, il embrassa d'un regard grave la foule et dit ce qui suit :

"Il y a longtemps, j'ai connu l'exil. Je suis un vieillard, un très vieil être, nains. J'ai vu des nations naître et des empires s'effondrer, j'ai assisté aux grandes guerres qui firent ce monde, ces batailles qui accouchèrent, dans la souffrance et le sang, notre ère. J'ai vu beaucoup de choses, sachez-le, et j'en ai ressenti tout autant. Cependant, pour lointain que fut mon exil, il restera toujours l'un des événements les plus douloureux de mon existence. Délaisser sa patrie, la terre de ses ancêtres, c'est mourir un peu. Je me suis pourtant fait à cette tristesse, à cette mort, et ai fondé ma nouvelle patrie, la République.

"Il n'en est pas de même pour vous. Je sais comme les Thalûniens n'oublient pas, comme les choses, une fois faite, restent gravées à jamais dans le marbre de votre conscience. Je sais que la République, pour accueillante soit-elle, pour tolérante et douce qu'elle puisse-t-être avec tous les pauvres hères qui viennent dans ses bras, ne sera jamais votre patrie, et que si vous vous prenez à l'aimer, que son regard sans jugement apaise votre coeur, toujours vous tournerez votre regard vers Thalûn.

"Mais détrompez-vous, je ne vous propose pas de trahir votre patrie, ni même de lui tourner le dos. Car votre séjour ici n'est que temporaire, et j'ai bon espoir que Thalûn change. Cela prendra beaucoup de temps, je le sais, mais si d'autres comme vous ont le désir de voir Thalûn changer, si d'autres rejoignent vos rangs, alors votre royaume vous acceptera enfin.

"Je n'ai pas beaucoup à vous offrir, mais si vous vous mettez sous mon patronage, je promets que vous aurez un travail honnête qui vous procurera un toit et une vie digne. Je vous promets qu'à l'ombre de mon nom, ma protection vous sera accordée et que personne ne vous empêchera de prospérer, qu'aucun ne vous stigmatisera pour vos idées sans avoir affaire au Lion de la République."
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L'Origine
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MessageSujet: Re: Discours aux réfugiés   Discours aux réfugiés Icon_minitimeDim 4 Sep - 10:28

La foule avait l'air quelque peu réconfortée par les paroles du Lion de la République. On lisait toujours défiance et suspicion mais le fait que Léonide, le Kerran qui avait promit l'asile, apparaissait enfin devant eux et affirmait qu'il tiendrait ses promesses, beaucoup ne purent s'empêcher de laisser s'échapper un soupir de soulagement. Mais il va sans dire que ce soulagement n'était que passager. Bientôt il faudrait plus que des mots quelques couvertures et un peu de nourriture. Il y avait dans ces réfugiés des honnêtes travailleurs qui demandaient un emploi, des pères ou mères de familles qui attendaient un véritable foyer. Toujours est-il que ce discours n'était qu'un discours et ces réfugiés que des expatriés qui suivaient quelques hommes, à leur tête, le notable Orwell Redfeet, patriote thalûnien si il en était ses chansons sur la Deep Stryke Company étaient jouées dans toutes les tavernes où allaient boire les vétérans de l'armée et beaucoup levaient leur chope pleine à la mémoire des hommes courageux de cette unité spéciale qui mirent fin à la Guerre Gobeline de l'an 1303 par le sacrifice de leur vie.

Alors que la foule se dispersait peu à peu, retournant aux occupations du campement qui ne se feraient pas d'elles-même. Bien entendu tout un chacun pouvait individuellement prendre la décision de se mettre sous le patronage de Leonide et quatre ou cinq nains attendraient déjà de le faire un peu à l'écart de la foule mais autre homme ou plutôt semi-homme qui attendait, Orwell Redfeet. Il avait écouté Léonide parmi les autres nains, hobbits et gnomes du peuple et à présent il se tenait devant le grand lion et l'observait d'un air curieux. Avec lui, trois autres personnes. Un large nain à la barbe plus noire que le charbon, un gnome aux grand yeux globuleux d'un violet vif et un hobbit arborant une abondante chevelure rousse et portant un chapeau melon vert. Orwell Refeet lui-même était un hobbit que l'on pourrait qualifier de petit, même pour un semi-homme mais son visage arborait le charisme et la sagesse d'un homme qui à voyagé et vu les grandes comme les petites choses de ce monde. Il n'était cependant loin d'être vieux et si l'on exceptait le visage naturellement juvénile des hobbits, il devait être âgé de l'équivalent d'une trentaine d'années humaines. Son nom devait probablement lui provenir de ses pieds qui malgré sa chevelure d'un brun éclaircie par un peu de blond, était d'un rouge flamboyant qui ferait passé le hobbit roux à ses côtés pour un blondinet.

S'approchant du Lion de la République, le groupe ne s'arrêta pas devant les cavaliers dont les chevaux s'écartèrent de leurs chemins malgré les protestations des cavaliers. Il se stoppèrent lorsqu'ils se trouvèrent devant Léonide, rendant tout simplement ridicule l'écart de taille entre eux et l'imposant kerran mais c'était le genre de chose auxquels, en tant que peuples de petite taille, était tout particulièrement habitués et ne dont ils ne se souciaient guère. Mais alors qu'ils se trouvaient face à lui, l'explication pour le comportement des chevaux devînt évidente aux yeux ou plutôt aux narines de Léonide. L'odeur qui émanait du nain était à peine soutenable, surtout pour un odorat aussi sensible que celui d'un Kerran et maintenant que le petit être se trouvait face à lui, il était aisé de détailler dans sa barbe le mouvement de petites créatures, de voir les déchirures dans ces vêtements et la crasse dans les plis de sa peau.


- Salutations Léonide Dal Giaba. Je suppose que vous connaissez déjà mon nom, déclara le Barde de la Company, comme on le surnommait parfois. Mais par soucis de politesse je vais néanmoins m'introduire devant vous. Je suis Orwell Redfeet, Halfling de Thalûn et de GreenSmoke Hills. Voici Glorius Zartaneïm du clan Cendril, dit-il en désignant le nain odorant, Aerty Sartil Travalba Pordle Raetân, de la famille gnome Raetân et Ailfrid Mc Dishonesty. Orwell marqua une pause tandis qu'Ailfrid allumait une pipe de bois dont se dégagea bientôt une fumée dégageant une odeur d'épice puis reprit. Nous avons entendu ce que vous aviez à dire, comme tout nos compatriotes. Mais tout comme ces derniers, qui nous ont choisit pour les représenter et prendre les meilleures décisions pour la majorité, nous souhaitons savoir que ce passera-t-il concrètement si nous acceptons votre patronage ? En quoi nos vies changeront-elles de si nous établissions notre propre ville à quelques lieux d'ici en demandant l'asile à votre présidente ?
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Léonide Dal Giaba
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MessageSujet: Re: Discours aux réfugiés   Discours aux réfugiés Icon_minitimeDim 4 Sep - 15:22

Le Lion de la République écouta avec détachement ce que les députés du petit camp avaient à lui dire. Les manières des émissaires ne lui plaisaient pas plus que ça, et, ajouté à leur odeur pour le moins caractéristique, l’esprit tatillon des Thalûniens, leur comportement procédurier, leur discussion frôlant le marchandage n’était pas pour séduire le vieux Athéen, qui n’était pas peu fier du discours duquel il s’était fendu face à cette foule de va-nu-pieds. Les honneurs et les paroles ne devaient pas être le fort des nains, et Léonide ne s’en formalisa pas plus. Au contraire, il adopta le même vocabulaire que les marchandeurs.

« Les domaines frontaliers de la République ne sont pas sûrs, vous le savez, et si le Concile peut vous offrir l’asile sur cette terre même, ne nous le cachons pas, ce campement ne se transformera jamais en autre chose qu’un bourg désolé, coincé entre deux nations. Les religions n’auront aucun mal à vous frapper ici-même, loin de tous les centres de puissance des deux continents. Ce que je vous propose, quant à moi, c’est de jouir d’habitations à Athéyl même, au cœur même de la République. Si la capitale est devenue plus dangereuse qu’autrefois, vous y serez plus en sûreté qu’au dehors, non loin des garnisons thalûniennes. De plus, des habitations vous seront accessibles et aucun d’entre vous n’aura de difficulté à trouver du travail, de la nourriture et la considération qui vous est due. »
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MessageSujet: Re: Discours aux réfugiés   Discours aux réfugiés Icon_minitimeJeu 8 Sep - 20:52

Orwell Redfeet acquiesce, apparemment satisfait des déclarations de Léonide. Mais c'était aussi un peu comme si c'était la réponse qu'il attendait. Ce n'était donc pas un Seigneur-Marchand fantasque avec des propositions incongrues ou au moins, il avait conscience des réalités de ce monde. Ils n'avaient pas les moyens de faire les difficiles mais son rôle et celui de ses camardes élus, était de s'assurer que leurs conditions de vie ne seraient pas pires que celles qu'ils quittaient. Du moins jusqu'à ce que la situation à Thalûn ne s'améliore. Le Barde de la Company déclare cependant :

- Vous souhaitez nous installer à Athéïle mais nous venons nous placer sous le patronage de Léonide Dal Giaba. Pas de Mayumi Tsuruchi ni de la République Athe. N'était-ce pas l'offre qui avait été faite ? Les nôtres souhaitent vivre à Port-Thaler et avoir la possibilité de rester en contact avec leurs familles ou leurs amis restés dans notre Patrie. Malgré l'hospitalité et la générosité dont vous faites déjà preuve et que nous espérons pouvoir continuer à constater, la plupart d'entre nous préfèreront repartir chercher un foyer à Thalûn plutôt que de s'éloigner encore. Et ne sommes nous pas protéger de Thalûn par le traité négocié par votre Général... Sennachérib il y à de ça quelques années ?

- Ce qu'Orwell essayes de demander c'est si vous tiendrez parole, Lion de la République, déclara avec une sorte de hargne le hobbit roux dont la pipe dégageait les odeurs familières des herbes hobbits, parfois appelées "weed" parmi les consommateurs familiers avec le langages des halflings. Il n'est pas inconnu aux peuples de Thalûns que les marchands Athéens ne tiennent pas toutes les promesses qui n'ont pas été couchées sur le papier.

Le halfling parlait d'un contrat, pas d'erreur possible. Orwell quant à lui bien qu'ayant parût gêner de la hargne avec laquelle s'exprimait son compagnon, finit par acquiescer au termes de sa déclaration. La méfiance était toujours de mise et les seuls mots pourraient difficilement résorber des décennies ou plutôt des centaines d'années de méfiances communes entre Thalûn et Athe. En revanche, peut-être moins méfiant mais pas moins bourru que ne le voulait la réputation de son peuple, Glorius Zartaneïm grogna, laissant s'échapper un effluve de son haleine odorante. Il avait l'air d'avoir quelque chose à dire, mais ne le fit pas. Peut-être attendait-il le bon moment.
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