L'Origine et le Changement
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 Quelque part sur la côte

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MessageSujet: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 29 Avr - 21:44

Quelque part sur la côte, à la faveur de la nuit, un groupe d'elfes Narothynes galopaient droit vers l'Est sur leur monture. Déjà on distinguait les lueurs oranges de l'aube. Ils courraient ainsi depuis six nuits pour gagner une course contre le soleil levant. Une bataille perdue d'avance mais qu'ils menaient chaque soir car un sorcier avait accordé une vision au Dynaste. Nul ne doutait des pouvoirs de ce sorcier comme nul ne doutait de l'ordre du Dynaste. Mais tous restaient le poids de se voyage déjà devenu trop long, trop sanglant et qui semblait ne rien pouvoir apporter de bon. Que trouveraient-ils à l'est sinon la mort et la désolation ? Tous tentaient d'écarter cette pensée déjà trop présente de leur esprit. Certains pourraient même essayer de se remémorer comment ils en étaient arrivés à longer cette haute falaise qui dominait la mer froide de Ladeïl.

Ils avaient d'abords quitter le petit campement établit après leur sortie des Mont de Thalûn du côté ouest. Un bref repos avait partiellement restauré leur forces et celles de la sorcière qui s'était néanmoins montrée léthargique et presque incapable de parler. Elle chevauchait depuis entre les bras d'un garde noir. Ils avaient ensuite prit plein Nord, les galeries plus au sud fumaient encore des abondantes coulées de laves survenues plus tôt. Une nuit de trajet les avaient amené à un petit village côtier auquel ils avaient empruntés quelques embarcations à peine assez grande pour pouvoir emmener les Kraeths. Passant la journée et la nuit suivante à naviguer à la force des petites voiles et de leur bras, il atteignirent l'autre côté des montagnes peu après l'aube suivante. Là les embarcations devinrent des abris contre le soleil brillant et le vent glacé de Ladeïl. Au soleil couchant par delà les montagnes et apportant une obscurité plus rapide, les elfes Narotyhnes purent aisément repartir, en grande partie reposés et leurs bêtes nourries de poissons qu'elles ne rechignèrent pas en cette période de vache maigre. Deux nuit de course les avait amené sur des hautes falaises sur lesquelles ils croisaient des créatures inconnues, surement sauvages qui ne faisaient même pas attention à eux sinon pour les fuir.

Et ils continuaient à progresser sur ses falaises, le paysage semblant ne jamais devoir changer. Jusqu'à ce que finalement, la falaise s'achève, abrupte et donnant vision au groupe d'une côte un peu plus loin à l'Est. Plus au Nord, une vaste colonne de fumée s'élevait. Il était aisé de deviner à quoi elle correspondait. Mais sur cette côte Est, les carcasses d'embarcations échouées sur la plage étaient comme les corps de millier de baleines venues s'échouer ici. Des baleines dont les entrailles pouvaient être le peuple d'Esdrin. Les kraeths pourraient descendre cette falaise mais il prudemment. Ce serait alors lorsque le soleil serait à son zénith que le Dynaste et ses hommes atteindrait la plage où attendaient les navires. Sans signe de vie.


Dernière édition par L'Origine le Mer 29 Juin - 13:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeLun 2 Mai - 14:18

Le devoir ... Tel était l'instrument de torture du destin sur Esdrin. Dix jour durant, le dynaste avait mené ses hommes à travers les terres hostiles et montagnarde, avaient réussi à trouver une embarcation qu'ils avaient navigué avec inexpérience et surtout fatigué par déjà une semaine de cavalcade. C'était dangereux mais avaient ils le choix ? Même si les narothynes étaient formé pour être d'une ambitions démesurée et de ne rechigner à aucun sacrifice, le dynaste devait avouer que voir sa race éteinte l'effrayait. Cela aurait voulu dire que toutes les souffrances, tout les sacrifices et toutes ces blessures n'avaient servi à rien. Cela, il ne pouvait l'accepter. Il avait joué son role, fait son devoir, tout ne pouvait pas ainsi s'écrouler sans la moindre raison.

C'est donc avec cette sorte de rancune envers le destin qu'Esdrin fonctionnait depuis dix jour. Maintenant ses sens en éveil alors que l'accumulation de fatigue se faisait de plus en plus sentir et qu'il tentait tant bien que mal d'en cacher les effets à ses hommes. Il n'avait pas le droit de montrer sa faiblesse, pas quand d'autre pouvaient songer à abandonner et à profiter seuls de ce nouveau monde. Pourquoi avait il peur que ses hommes pensent à cela ? Pour la bonne raison que lui y avait déjà pensé alors que l'image de sa soeur morte lui venait à l'esprit. Mais l'espoir est une chose qui peut briser un homme tout comme le forcer à l'exploit.

Ainsi toute la force d'Esdrin et sa capacité à endurer les épreuves de ce voyages ne tenaient qu'à une chose, l'hypothèse de la survie de Liné. Un espoir qui se faisaient user par son expériences lui disant qu'une servante avait surement moins de chance de survivre, en particulier une qui avait des problèmes respiratoires. Mais la Grande Vengeresse savait son importance à ses yeux ... mais ces doutes ne servaient à rien dans la situation actuelle si ce n'était à l'affaiblir encore plus alors qu'il avait besoin de rester focaliser sur son devoir.

Dix jours ... une fois les dix jours passés, les 5 Kraeths en haut de la menant à l'Est, la cote, où des milliers de navires de métal noir échoué sur la cote. Cela ne devait pas faire énormément de temps que les embarcations avaient touché terre, surement moins d'une semaine. L'heure était venu d'aller voir l'étendu des dégats. Toutefois la falaise était particulièrement abrupte, surtout pour des Kraeth avec deux cavaliers sur le dos. Fort heureusement, il restait des cordages en assez bonne longueur ce qui permettait aux sorcier et aux soldats de descendre sans trop de casse. En fut nettement facilité, les cavaliers aidant particulièrement à la sécurité en cas de chute d'une personne.

Une fois au sol, l'escouade avanca au pas, le coeur allégé de voir que des narothynes avaient échappé au cataclysme. Les navires étaient des abris parfait lorsqu'on débarque dans une région inconnue. Si des survivants étaient dans la régions, ils seront là. Si ce n'est pas le cas, leur trace sera bien aisée à suivre. Des milliers de bateaux signifiaient des dizaines de milliers de survivants. Ca ne se cache pas facilement.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 6 Mai - 7:06

Des abris, ou des tombeaux. En s'approchant de l'un des navires, il fût aisé, même au travers de la charpente de métal, de sentir l'odeur de pourriture qui émane toujours des corps en décompositions après plusieurs jours passés dans la chaleur d'une cale exposée au soleil tout au long de la journée. Il suffirait de se hisser sur le pont de ce navire pour que cette odeur devienne insoutenable. Provenant d'une porte ouverte sur la poignée de laquelle s'accrochait encore un elfe à la peau couverte de cloques, les yeux brûlés et la bouche béante, comme figée dans un hurlement de douleur. Il y avait une solution très aisément envisageable à une telle façon de mourir. Les eaux habituellement glacées de Ladeïl étaient devenues brûlantes et les navires de métal avaient chauffés jusqu'à ce que le peuple qui s'était réfugié à leur bord n'en meurt. Cela s'accorderait avec la vision d'Esdrin. Une ile volcanique plongée toute entière dans les profondeurs de l'océan avait toutes les chances d'avoir fortement chauffé l'eau dans les environs immédiat.

Mais la véritable question à présent était, les hommes d'Esdrin supporteraient-ils se funèbre constats des milliers de fois ? Supporteraient-ils de se savoir les derniers de leurs espèces et Esdrin lui-même supporterait-il de savoir que jamais, au grand jamais, il ne reverrai sa sœur pour qu'il il s'était tant et tant battu ? Le soleil avait complètement achevé de se lever lorsque le Dynaste pourrait se poser ce question. C'est alors que l'assassin, venu derrière lui sans que nul ne le sache déclara :


- Dynaste, j'ai aperçu des mouvements.

L'assassin capte le regard de son Dynaste et des yeux désigne une forêt un peu plus au sud. La lumière augmentant, il était difficile pour des elfes narothynes de réellement distinguer quelque chose mais effectivement, il y avait du mouvement. Probablement plusieurs dizaines de personnes et encore plus probablement, des personnes peu habituées au milieu forestier à voir l'agitation qu'ils produisaient, ne serait-ce que par les oiseaux qui s'envolaient à leur passage. Mais dans le même temps, les Kraeths semblèrent devenir plus excités ou nerveux. Ils trépignaient et poussaient des cris qui ressemblaient fortement à ceux qu'ils auraient pût pousser en période de reproduction. Si ce n'était qu'il n'y avait aucune femelle parmi les montures présentes. Cependant, aussitôt ces cris poussés, des Kraeths s'échappèrent du bois où l'assassin avaient perçus du mouvement. Les bêtes étaient scellées et l'une d'elle semblait même porter un cavalier. Oui c'était bien un cavalier narothyne mais à mesure qu'il s'approchait, il serait de plus en plus aisé de voir que son visage portait de nombreuses brûlures et que ces yeux étaient parfaitement blanc. Un aveugle guidait un groupe d'une demi-douzaine de Kraeth tandis que des silhouettes apparaissaient à l'orée du bois, restant néanmoins à l'ombre des arbres.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 6 Mai - 11:26

Alors que les restes de l'expédition s'approchait du navire échoué, ultime relique de son monde, Esdrin avait de plus en plus de mal à contenir ses craintes. L'odeur qui emplissait l'air était pestilentiel et commencait surement à attirer les mouettes. Foutu charognard ... ils allaient avoir de quoi manger dans peu de temps, quand les cadavres seront retiré de ce cercueil de métal. Des petits tics apparaissaient sur le visage du dynaste, sa lèvre inférieur se remontant, sa respiration devenant plus profonde pour contenir son envie de vomir et surtout d'afficher de la peur. Toutefois, son regard revenait souvent sur ses hommes comme pour voir si ceux si étaient touché par le massacre de leur frères mais aussi pour se rassurer lui même en disant :

*Notre race est toujours en vie. Tant que nous sommes là, elle survivra*

Les chances de trouver sa soeur vivante se réduisait à chaque pas qu'il faisait dans la direction du navire. L'eau avait chauffé bouillir rapidement, tuant la plupart des gens comme on cuit des champignons à l'étouffée. Ils étaient mort lentement dans une souffrance atroce. Sa soeur qui avait déjà une santé fragile et n'avait pu former son corps à l'endurance comme le dynaste l'avait fait. Impossible qu'elle puisse survivre à cette cuisson atroce, encore moins à la panique que celle ci avait provoqué. La main d'Esdrin se crispa sur ses reines alors qu'il se tourner vers l'assassin, et ainsi se tournait envers ses hommes. Des mouvements pouvaient tout signifier, peut être que ces nabots fanatiques, qui avaient du voir la colonne de fumer ainsi que les milliers de navires échoués. Malgré l'état apparent de leur occupant, rien n'empêchait ces crétins barbares de les prendre pour des envahisseurs. De même que les réactions des Kraeths réagissant à la présence de leur congénère pouvait signifier que certaines de ces créatures résistantes à la chaleurs avaient réussi à survivre à la traversée, et pouvait avoir fin. D'un hurlement codé. J'ordonnais à l'escouade de se mettre en position défensive. Les lanciers et les arbalétriers mirent pieds à terres pendant que les deux cavaliers préparaient la défense des flancs et que les mages restaient en retrait, sur leur monture.

Ce foutu soleil ne pouvait il pas cesser de briller dans ce pays ? Son éclat était pour le moins dérangeant et ne manquait pas de réveiller une migraine que le dynaste trainait depuis quelques jours à cause de la fatigue du voyage. Approchant doucement de la lisière de la foret, il put voir la demi douzaine de cavaliers, mais aussi de nombreuse autre personnes. C'était pour le moins réconfortant, rassurant de voir que certaines narothynes avaient réussi à survivre malgré tout. Le point sur la poitrine du dynaste étaient allégé sans pour autant disparaitre. Donnant l'ordre à ses hommes de baisser leur armes, Esdrin s'avanca vers le chef des cavaliers, cet hommes aux yeux blanchis (par la vie et non par la cuisson à l'étouffé, espérait il). Restant pour le moins protocolaire, il s'arrêta à quelques mètre de l'aveugle. Sa monture semblant elle aussi rassurée de trouver une congénère d'ailleurs. Ses hommes toujours là pour couvrir ses arrières, le dynaste prit la parole.


"Je suis le Dynaste Esrin Linordraest, chef du corps expéditionnaire de Derestina sur ces terres. Nous sommes là pour vous aider autant que faire se peut. Pouvez vous vous identifier et nous définir vos besoins ?"

Certes on pouvait se demander si le protocole était de rigueur dans une telle situation. Mais le fait est que le protocole était la seule chose qui empêchait le dynaste de lacher prise et de laisser libre cours à ses peurs. N'ayant rien d'autre à quoi se raccrocher, il fallait bien qu'il se rattrape à un fondamental. De plus, rien ne disait dans l'étiquette que voir son peuple à deux doigts d'être annihiler allait pour autant changer de telles règles. Cela n'avait pas été le cas lors de la première exodes alors nulle raison que cela le devienne pour la seconde. Il ne fallait cependant pas perdre de vue le temps qui joueras surement contre eux sous peu. Il se tourna vers l'un de ses cavaliers avant de lui donner l'ordre suivant

"Il y a peut être d'autres personnes dans leur cas. Récupérez le drapeau Narothyne sur ce navire, placez le au bout d'une lance pour en faire une bannière et tachez de voir si vous pouvez rallier d'autres gens"
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 6 Mai - 22:53

A présent qu'il se trouvait face à Esdrin, il était plus aisé, même malgré la lumière du soleil, de décrire cet elfe dans son ensemble. Il était de taille moyenne et d'une musculature fine de ceux qui ne font pas la guerre mais doivent avoir une bonne forme physique néanmoins. Les brûlures sur son visage se concentraient principalement autour de ces yeux. En fait, on aurait même dit qu'elles en partaient, comme si ces globes oculaires, devenu aujourd'hui d'un blanc d'ivoire, s'étaient enflammés. Mais si ces brûlures formaient des marques, sur ses avants bras, ses mains et ses pieds couverts de bandages, on pouvait distingués des cloques en grand nombre, marque évidente de brûlure plus conventionnelles comme celle de l'application de métal brûlant à même la peau. Ces cheveux étaient probablement noir de jais il y à encore de cela une ou deux dizaines d'années. Mais à présent, des cheveux gris parcouraient sa coiffure en queue de cheval. L'aveugle portait des vêtements fait de tissus bruns simples pour l'essentiel, qui n'étaient pas sans rappeler une toge de sorcier bien que des pièces de cuir de kraeth soient venues s'y ajouter. Sa tenue vestimentaire ressemblait plus à celle d'un maraudeur, les pièces de tissus et de cuir étant agencées de manières à gêner au minimum la monte et les mouvements.

Aux paroles d'Esdrin, l'aveugle acquiesce sans montrer la moindre expression sur son visage. Était-ce une façon de signifier son approbation ou bien de montrer qu'il n'était pas affligé de surdité comme il l'était de cécité. Il lâche les rênes de sa monture d'une main pour la poser sur son cœur puis déclare :


- C'est un honneur de vous rencontrer, Esdrin Linordraest, Dynaste de Derestina. J'ai déjà entendu votre nom fût un temps. On parlait de vous et de plusieurs de vos compagnons. Votre lame prit nombreux de mes camarades aux Mines Nord bien que je ne sois pas moi-même présent ce jour là. Un guerrier émérite si il en est. Quant à moi, je suis Azekael Lòmund. Tel que vous me voyez, j'étais sorcier à la cité de Listurgis jusqu'à ces derniers jours.

De la main qui était jusqu'alors posée sur son cœur, il désigne le groupe de Kraeth sans cavaliers qui s'agitaient autour de lui. A part sa propre monture, il s'agissait de femelles, apriori prévues pour être utilisées de part leur bons attributs, pour être accouplées avec des Kraeths prometteurs dans divers domaines. Elles étaient donc à peine dressées à être montées et l'étaient bien d'avantage à avancer en troupeau. La présence de mâle, n'aidaient en rien ces Kraeths à rester tranquille et vice-versa, surtout avec la saison des amours approchant.

- Puisque vous proposez si aimablement votre aide Dynaste, je suggère que nous nous entraidions. Que diriez-vous de nous aider, moi et mes hommes, à ramener ce groupe de Kraeth un peu plus au Sud et je vous amènerai jusqu'au campement où ont commencés à se rassembler des survivants ?

A l'orée de la forêt se détachaient un groupe de cavaliers, restant à l'abri de la lumière du soleil néanmoins. Ils devaient être une douzaine et accompagnez par le double de Kraeths.


Dernière édition par L'Origine le Mer 11 Mai - 16:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeLun 9 Mai - 21:01

L'ironie de la situation était assez belle pour remonter légèrement le moral du dynaste. Comme quoi la détresse amène bien souvent à une coopération étrange. Le dynaste se voyait encore en train de combattre pour la possession des Mines du Nord, totalement encerclé par les armées de Listurgis et de ce sorciers qui verrouillait littéralement tout les tunnels les assiégeant comptant sur la faim et la fatigue pour l'arrêter. deux semaines durant, les tunnels s'étaient transformés en charniers et, pour remplacer la nourriture, on commençait à manger la chair des Kraeths morts depuis peu alors que les créatures encore vivantes mangeaient les dépouilles des gardes noirs tombés au combat. Telle est la guerre chez les Narothynes, ne jamais abandonner si ce n'est les barrières morales qui entraverai leur chemin vers la victoire.

Jadis, Esdrin s'était demandé qui était le jeune sorcier qui avait bien peu négligé l'avantage tactique que pouvait faire quelques Kraeths. Il s'avère donc que ce homme était l'un des disciples de cet homme, en face de moi. Je n'allais pas moins le négliger ou encore faire l'erreur de sous estimé cet homme. Ce dernier avait une denrée particulièrement précieuse, une femelle kraeth en pleine ovulation. D'ailleurs les femelles kraeths étaient d'autant plus importante que les males hésitaient toujours à l'attaquer lors d'une charge. De fait, tout les commandant possédaient des femelles. Comme en possédait Esdrin avant que ce lapin mutant de la lui arrache. Son sacrifice n'avait tout de même pas été vain, le lapin mutant avait brulé avec sa dépouille.

Quoiqu'il en soit, l'heure n'était pas aux passé mais plutot à la reconstruction. Le fait est qu'un camp était en train de se développer et que d'une manière ou d'une autre, il était bon de récupérer des informations. Toutefois, la récolte d'information ne signifiait pas pour autant dire qu'il devait faire preuve d'imprudence. Le cavalier était partie en ambassade le long de la cote pour servir d'éclaireur, il suivra sans doute les traces du dynaste en revenant. Le fait est que la confiance entre Listurgis et Derestina avaient pris de sacré coup dans les dents ces derniers temps. Il décida cependant de mettre pied à terre et d'aller voir ses compagnons d'armes. Ce qui l'inquiétait le plus était l'état de santé de Tibor et Lumia qui, même s'ils avaient eu le temps de se remettre, n'étaient pas au mieux de sa forme. Si elle n'était pas en état de chevaucher seule, il devra surement prendre en main une autre monture.


"Nous allons les aider, mais restons prudent. Cavalier, avec moi, on s'occupe des kraeths qui ne sont pas sellés. (regarde l'assassin) Toi tu montera sur ma monture, elle est sellée et elle me suivra, au moindre mouvement suspect, tu sais ce que tu as à faire. (regarde les gardes noirs) Vous connaissez les techniques de dressages, vous nous aidez à calmer les bêtes dominée sur votre monture. (regarde les arbalétriers) enfin vous, vous resterez en retrait avec les sorciers. Si ca commence à merder, vous nous couvrez. N'engagez le combat avec qui que ce soit que si vous êtes menacés. Tibor et Lumia, si le sorcier fait un truc louche, vous nous protégez. Restez concentré, avec de la chance, on va pouvoir se reposer un peu ce soir"

Le dynaste mit alors pied à terre avant de répondre au chef des maraudeur

"On va s'occuper de deux de vos kraeths. Avec de la chances, ils ne seront pas trop bagarreur pour la femelle. Vous avez de quoi les attacher ?"

Une fois le briefing fait, Esdrin attrapa la hallebarde et commenca à la préparer à abattre sur le museau du kraeth qu'il avait choisi. Faire voyager de telles créatures n'était pas forcément très difficile mais il nécessitait une concentration de tout les instant à cause de leur tempérament agressive lorsque la saison des amours commencait. Les montures militaires savaient controler leur instinct pour peut qu'elles sentaient quelqu'un sur leur dos, mais ceux ci ne semblaient guère plus que des créatures encore bien jeunes et impulsives. Il fallait les garder à distance de la femelle tout en les gardant à portée pour qu'elle les guide. Normalement les cavaliers d'Azekael allaient surement veiller à ce qu'aucun des Kraeth ne quitte le convoi pendant que deux d'entre eux allaient aider Esdrin et son cavalier.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 11 Mai - 16:33

L'aveugle semblait sourire avec laconisme aux ordres que donnait Esdrin à ses hommes. Le sorcier lui-même, bien que n'en ayant pas forcément besoin, n'était armé que d'un simple couteau de chasse qui devait à peine suffire à passer découper les lanières de cuirs qui complétaient sa tenue. Puis il hocha négativement à la question du Dynaste.

- Nous manquons de tout, la plupart des choses qui pourraient nous servir à attacher quoi que ce soit, ont été utilisées pour faire tenir ensembles les toiles qui nous abritent du soleil. Seuls certains ont réussis à conserver des rênes corrects ou de quoi en faire des nouveaux. Enfin vous vous rendrez sans doute compte de ce que je veux dire une fois arrivés sur place.

Azekael fit tourner sa monture tout en émettant un claquement sonore avec sa langue, attirant l'attention facilement perdue des kraeths égaillés. Ceux qui n'étaient pas déjà prit en charge par Esdrin et ses hommes commencèrent à suivre le sorcier brûlé tandis que à l'orée du bois, les hommes de Azekael, suivit d'un large troupeau de kraethd sortir de l'ombre offerte par le couvert des arbres. Tous portaient des couvres-chefs, plus ou moins destinés à protéger leurs yeux du soleil mais pour certains, il deviendrait évident pour Esdrin et ses hommes au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, que certains utilisaient également ses couvre-chefs pour dissimuler des brûlures faciales. Le douloureux souvenir d'un exode forcé.

Le trajet se déroula sans anicroche. Il fallût bien entendu maintenir l'ordre parmi les kraeths mais les hommes de Azekael connaissaient leur travail, se déplaçant à dos de montures dont certaines, à voir leur posture digne et leur musculature développée, étaient manifestement militaires. Ils jouaient ainsi le rôle de berger en maintenant le troupeau en un groupe plutôt compact, les montures militaires étant également utilisées pour intimider les kraeths voulant s'écarter malgré les avertissements des bergers. Pour Esdrin et ses hommes, cela ne serait pas forcément non plus de tout repos, car comme l'avait pensé le Dynaste, c'était une attention de tout les instants si ils ne voulaient pas perdre une bête ou que certaines commencent à se battre. Mais au bout de quelques temps passés à parcourir une côte où s'alignaient les navires de métal noir, ils parvinrent à un escarpement rocheux. Ce n'était pas une réelle difficultés pour les kraeths mais arrivés à son sommet, ils eurent une vision d'ensemble de ce qui les attendait. Azekael entamât la descente quelques secondes après être arrivés au sommet, laissant juste le temps à une partie du troupeau et surtout Esdrin, de le rattraper. Puis il déclara avec une sorte de sourire ironique :


- Bienvenue chez les vôtres, Dynaste Esdrin Linordraest.

Une dizaine de navires étaient ancrés dans une crique constituée d'un large banc de sable dont les limites étaient délimitées par une falaise de bonne hauteur quoi que bien moindre que celle depuis laquelle Esdrin et ses hommes avaient eût une première vue sur les navires échoués. Ces navires formaient un cercle approximatif au centre de la crique, reliés les uns aux autres par des ponts de cordes pour l'heure inutilisés. Quatre des navires voyaient leurs coque enfoncées dans le sable et une large portion de leur coques et du pont avant, avait servit à arrimer de solides cordes de chanvres qui s'étendaient jusqu'à la falaise. Sur les cordes avaient été tendus de larges pans de toile grossières. Les "murs" latéraux aux abris étaient constitués de lanières de cuir qui formaient une protection correcte quoi que légère face aux fraicheurs nocturnes et la chaleur du midi. Ce campement, malgré son calme relatif, ne pouvait cacher, ne serait que par ses dimensions, l'importance de la population qu'il abritait. Environs 2000 elfes narothynes devaient se trouver parmi ses réfugiés, sans compter la possible population à bords des navires, qui semblaient eux aussi inactifs. Mais comme l'avait dit Azekael, Esdrin était bien chez les siens. Cinq des navires arboraient la marque de Derestina. Trois celle de Listurgis et deux autres arboraient celle d'une cité mineure, vassale d'une quatrième cité qui n'était même pas représentée ici. Son nom échappait encore à la mémoire du Dynaste mais c'était pour la pure et simple raison que jusqu'à présent, il n'avait jamais été valable d'en prendre compte.

A mesure que le groupe descendait pour atteindre le campement, des silhouettes apparurent à l'ombre des pans de tissus, cherchant à satisfaire leur curiosité sans pour autant s'exposer aux rayons du soleil, cet ennemi que découvrait le peuple Narothyne. La première apparition publique de l'officier Linordraest. Peut-être était-ce le moment de faire impression ? A moins que sa perception de la situation ne lui offre d'autres choix.


Dernière édition par L'Origine le Ven 20 Mai - 22:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 11 Mai - 23:50

"Conduisez nous auprès du plus haut commandement je vous prie, Azakael"

Alors que la monture d'Esdrin passait par l'escarpement rocheux et voyait l'étendue du camps de réfugié, celui ci ne put s'empêcher d'afficher un certain soulagement à voir son peuple avoir survécu. Et le fait de voir les peuples de trois cité s'allier face à l'adversité était pour le moins surprenant car le dernier cas d'une telle coopération remontait à l'époque de la conquête de l'ile, avant que la place ne commence à manquer. Toutefois, Esdrin n'était pas dupe, il savait que l'ambition ne s'oublie pas si facilement, même quand l'apocalypse menace et qu'au premier signe de stabilité, la lutte reprendra aussi surement qu'il neige en hiver. Les Kraeth dans leur enclos, il monta sur sa monture personnelle et demanda à aux soldats de descendre de leur monture, pour continuer à pied. Non pas qu'il ne les respectaient pas, mais si le partage de monture était accepté pour aller plus vite, ils étaient des gardes noirs et des arbalétriers, des soldats vétérans dans leur spécialité, ils devaient s'en montrer digne.

Une fois que chacun reprit sa place, Esdrin fit un dernier effort pour ne pas s'affaler sur sa monture et afficher un air digne et surtout, sans casque, permettant à tous de voir son visage sans la moindre marque si ce n'est de fatigue. Il faut dire que, malgré les divers combat que l'équipe d'exploration avait affronté, les survivant n'avaient de véritable marque que les nombreuses traces d'armes sur leur armures érodé par le sang gobelin ou attaqué par les haches naines. Certes, leur armure avait été allégée des nombreuses parures de combats, mais ils n'en paraissaient pas moins guerrier et, bien évidemment en bien meilleur état que la plupart des gens qui apparaissaient aux détours des gigantesques tentes. Pendant leur trajet aux travers des temples, il détacha de ses bagages, les restes de kraeths séché qu'il pouvait bien possédé avant de faire signe aux gardes noirs de s'approcher.


"Allez porter cela aux réserves et tachez de vous rendre utiles dans le camps. Apprenez en sur le commandement de ce camps. On se retrouve dans deux heures près de la zone d'amarrage"

Certes, après un tel voyage, les réserves de nourritures avaient bien baissée mais le nombre de personnes mangeant avait lui aussi rapidement baissé et le rationnement opéré depuis 10 jours avaient laissé une petite réserves. Certes on était loin de pouvoir nourrir 2000 narothynes mais c'était déjà un début. Alors que le convoi passait devant une bande de personnes en train de tenter de remettre des arbalètes en état. Le dynaste fis signe à ses arbalétriers de s'approcher

"Même consignes pour vous, allez les aider. Rendez vous utiles jusqu'à dans deux heures"

Limitant donc le convoi au groupe de commandement, c'est à dire à son cavalier (que je subodore avoir retrouvé étant donné qu'on a suivi la cote), Tibor, Lumia et mon second, l'assassin. Esdrin traverse le campement, déterminé à suivre Azakael dans ce dédale de tentes, où blessés et affamés s'entassaient pour échapper au soleil, non sans une émotions qu'il tente de contenir par de longue inspiration mais aussi en bornant son regard au besoin et non au ressentit de ces gens. 2000 personnes étaient sans nul un gouffre pour la réserve de nourriture, même rationnée. Il faudra donc commencer par là, et à chasser dans les foret avoisinante. De même pour les Kraeths qui risquaient d'avoir fin, mais ceux ci pouvaient encore se nourrir des centaines de cadavres qui subsistaient dans les navires. Les divers matériaux, de constructions et les outils, eux, allaient surement manquer, mais une fois encore, les navires d'acier pouvaient palier à ce problème de même que les vêtements des pauvres bougres morts à l'intérieur (après une stérilisation de ceux ci bien évidemment). Le fait est que, si cela n'avait pas été encore fait c'est que le campement n'était là que depuis peu et que la discipline, ou commandement, n'avait pour le moment peu ou pas été établi avec stabilité. Bon sang tellement à faire ...
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeSam 14 Mai - 16:04

Le commandement du camp. Dans un peuple aussi compétitif que les Narothynes et dans un campement partagé entre trois cités, les luttes de pouvoir, si elles n'étaient pas déjà là, ne tarderaient pas à se faire sentir. Pour l'instant, c'était l'odeur de la sueur, du renfermement et de l'infection qui emplissait l'air. Le campement n'était pas un rassemblement de tentes mais une zone couverte par de la toile qui protégeait du soleil sinon à quelques interstices. Il y à avait cependant des "zones" découpées où les elfes s'entassaient afin de permettre à ceux qui le souhaitait, sur une monture ou non, de circuler Les parties plus "privées" étaient généralement allouées à des blessés, des mourants gémissant dont les blessures infectées emplissaient l'air d'une puanteur qui rendait une respiration saine difficile. Cependant les elfes Narothynes ne s'offusquaient pas de l'odeur. Peut-être déjà habitués. Peut-être trop terrassés par la lumière pour envisager de protester. Un silence de fin de bataille régnait sur le camp. Les seuls bruits venant des blessés et des mourants ou de ceux qui s'agitaient à leurs côtés, que ce soit pour leur permettre de vivre un peu plus longtemps, de ne plus souffrir plus longtemps ou de les délester d'objet dont ils n'aurait plus besoin dans peu de temps. Mais encore une fois, personne ne s'en offusquait. La survie était presque dans les gênes Narothynes, ceux qui se sentaient déjà capable de faire ce qu'il fallait pour accéder à une position de force étaient simplement les meilleurs. Ou alors les moins sensibles à ce nouvel environnement, cette nouvelle situation.

Mais ce n'était pas forcément le pire. Actuellement, trois cités états se partageaient ce camp. Derestina était la plus en présence et donc avec le plus de chance d'imposer ses vue. Cependant, si ces deux voisins s'alliaient, ils pourraient contré Derestina. Et il était probable que malgré la récente catastrophe, il faudrait peu de temps pour que les griefs entre Listurgis et Derestina ne remontent à la surface. Si c'était le cas, le chaos pourrait très rapidement se répandre. Azekael acquiesça silencieusement à la demande de Esdrin. Cet endroit où planait la mort et le désespoir n'autorisait de toute manière que peu de parole. L'arrivée du groupe cependant, créa un peu d'animation. Certains vinrent observer, commencèrent à chuchoter et d'autres partir en direction du troupeau juste arrivé. Quant à Azekael, il mena la voie tandis que ses hommes et ceux de Esdrin se dirigeaient à l'écart du camp. A quelques distances, contre la falaise se trouvait un enclos couvert avec environs une centaine de Kraeths, auxquels s'ajouterait la vingtaine juste capturée. Comme l'expliqua le sorcier aveugle, ce cheptel était très certainement la seule chance de sauver l'espèce sur laquelle toute la civilisation Narothyne s'était bâtie il y à de cela plus de 800 ans.

Après une lente progression, ils parvinrent au bord de la mer où l'un des navires voyaient sa coque enfoncée dans le sable. Une longue échelle de corde était gardée par deux gardes noirs d'élites, aisément reconnaissables aux distinctions sur leurs armures. Deux autres se trouvaient au sommet de l'échelle sur le pont. Les marques d'appartenances aux cités n'étaient pas apparentes. Probablement retirée dû à l'alliance de circonstance. Les gardes laissèrent le groupe monter à bord sans poser de question. L'aveugle guida ensuite Esdrin au travers du navire où régnait encore une fraicheur relative grâce à l'air frais de la nuit enfermé ici. Mais cela ne tarderait pas à changer. Finalement, arrivés à une intersection, Azekael déclara :


- Je ne suis pas autorisé à aller plus loin. Cependant, continuez à droite et présentez-vous aux gardes. Votre titre vous autorisera à rentrer. Vous apprendrez alors tout ce que vous avez à savoir sur les nouveaux dirigeants de notre peuple.

L'expression d'Azekael était difficile à déchiffrer de part ces yeux entièrement blancs qui n'exprimaient rien. Mais il semblait que dans sa phrase, il y ai une forme d'ironie ou d'amertume difficile à définir. Mais le sorcier ne s'attarda pas d'avantage, tournant les talons il se dirigea vers l'extérieur tandis que au bout du couloir de droite, deux nouveaux gardes attendaient. A l'entente du mot "Dynaste" et à la vue des équipements militaires, ils laisseraient Esdrin passé la porte. Dans la pièce, une vingtaine de Narothynes assit autour d'une grande table de métal noir. Des Dynastes, des Sorciers, de Haut-Prêtres et Prêtresse. Chacun étant accompagné d'au moins deux hommes en armures. La pièce était plongée dans le plus grand brouhaha. Tous savaient qu'ils avaient besoin des autres mais aucun ne semblait près à consentir à se soumettre aux autres, essayant d'imposer son point de vue à son voisin, échangeant arguments houleux et menaces à demie-voilée. Une belle représentation de la glorieuse civilisation Narothyne.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeDim 15 Mai - 23:02

Les pas d'Esdrin n'étaient guère rassurés alors qu'il avançait sur la fortin de navire d'acier. C'était de loin la plus sûr position pour tout les membres de la noblesse, mais aussi, la plus confortable. Il avait vu, dans ce camps, les blessés et affamés près à se rendre utile, poussé par l'instinct de survie propre à leur peuple alors que dans la tente de commandement il voyait les nobles en train de débattre ? Bizarrement, le Dynaste pensait que les complots auraient cessés au moins quelques jours avant de recommencer. Pensaient ils donc que la situation était si facile qu'ils puissent tranquillement débattre et se menacer ? Peut être pour eux, mais Esdrin, lui, savait qu'il n'était pas en territoire allié et surtout qu'ils n'étaient pas pour autant près d'être capable de vivre en autarcie totale. Mais de tels détails ne doivent en aucun cas être exposé de manière aussi brutale, surtout pas quand elle sorte de la bouche d'un Dynaste qui pourrait être leur fils. La partie allait être serrée et avec le manque de sommeil, les privations, il devait avoir une mine quelque peu ... tirée. Mais cela ne rendait ses paroles que d'autant plus fortes.

Ne manquant surement pas au protocole, Esdrin fit signe au cavalier de son groupe de commandement de rester avec Lumia en dehors de la tente des nobles, préférant rentrer avec Tibor, qui étaient d'attaque à le défendre, et son second, l'assassin. Au milieu d'une telle foule de soldats et de combattant, ils étaient les deux choix les plus adapté. Tibor pourrait créer un bouclier nous protégeant assez longtemps pour sortir du combat et l'assassin prendre plaisir dans la cohue pour faire un maximum de dégats. Mais j'imagine qu'il n'y a aucune raison pour que la discussion ne s'envenime à ce point. Gravé sur le bord de leur plastron, le dynaste voyait les écussons des diverses cités et comprenant que Derestina était en force autour de cette table. Un nouveau dynaste allait surement leur plaire. Toutefois, Esdrin n'avait eu de contact avec eux que les jours de son intronisation avant de tout de suite avoir besoin de recruter des troupes pour son expédition. Il savait cependant comme réagir au sein d'une telle société. Sa main gantée d'acier sortit sa lame, encore dans son fourreau, de sa ceinture. Il l'a plaça devant lui imposant le silence par son acte.

"Je suis le Dynaste Esdrin Linordraest de Derestina, je dirige l'escouade de reconnaissance de ce nouveau continent et je demande humblement l'autorisation de prendre la parole, comme me l'autoriserai mon rang"

Après cette présentation succincte fut faite, le Dynaste sortait légèrement son arme pour montrer la lame, symbole de son commandement, et cadeau de la Grande Vengeresse, avant de la rengainer et de la confier à Tibor. Le fait est qu'il avait volontairement omis de dire les véritables raison de sa venue sur cette ile, à savoir la source magique qui semble, une fois disparue, avoir provoqué un immense cataclysme. Mais Esdrin pensait que cela n'était guère nécessaire de le préciser. Il valait mieux montrer que Derestina avait prévu l'éventualité de s'étendre, et donc de réduire le problème de surpopulation que l'ile de Naroth avait depuis des années.

"Je suis néanmoins surpris, je m'attendais à voir une cartes, même succincte des alentours, mais j'imagine que les problème d'intendance sont votre principale préoccupation pour le moment. J'ai parcouru une distance de près de 1500 km (j'ai calculé à l'arrache mais ca doit être de cet ordre) et j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise c'est que ces terres sont habités par un peuple particulièrement querelleur qui, malgré leur langage de primate, savent se coordonner et opposer une résistance farouche. Mais ce ne sont pas pour autant le plus grand danger. Le plus grand danger seront les fanatiques qui semblent avoir de l'influence sur ce peuple. Ce culte étrange est controlé par des mutants qui exigent des sacrifices et tout en prêchant des paroles sans queue ni tête pour justifier leurs actes. Il se peut que la personne que j'ai rencontré soit atypique, mais par sa simple présence elle a réquisitionné un village et une trentaine de soldat, je pense donc qu'il faudra faire attention à l'avenir..."

Alors qu'il semblait avoir fini, Esdrin se déplaca vers une fenêtre de la tête des nobles afin d'avoir une vision des immenses tentes ou s'entassent les narothynes blessés. Le regard perdu dans cette masse de personne, je reprends la parole avant de voir les visage blessé par cette traversée de ces hommes et femmes qui ont entre leur main la vie de milliers de gens.

"... Toutefois, il n'y a pas que des mauvais cotés. Au moment du cataclysme de Naroth, elle ne fut pas la seule qui fut touchée. J'étais de l'autre coté des montagnes de l'Ouest quand j'ai vu des centaines de galeries se faire noyer sous de la lave. Il y a donc des chances que les peuples alentours aient aussi subit des dégats important et soient affaiblis. Si ceux ci détournent le regard assez longtemps, nous aurons surement le temps d'affirmer notre position sur ces terres et commencer une colonisation dans les règles"

Après son petit discours Esdrin revenait à la position d'orateur, devant la porte, debout, affichant sa position de supériorité pour l'instant car dominant en hauteur toutes ces personnes. Voyons s'ils allaient demander à ce que le dynaste s'installe à cette table ou s'ils préféraient qu'il reste debout presque à les toiser
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 18 Mai - 11:57

Le silence ce maintînt quelques instants après l'exposé d'Esdrin. Bien que beaucoup conservent des airs colériques ou outrés à peine dissimulés, ces derniers faisaient partie de Derestina et ils faisaient partie de ceux qui avaient pût entendre parler de la nomination d'un nouveau Dynaste. Ils ne pouvaient donc remettre en question la parole d'Esdrin. Du moins pas si ils souhaitaient conserver l'avantage qu'ils avaient sur Listurgis et la cité mineure. Impossible si ils se divisaient. De plus, cette intervention très codifiée du Dynaste était comme un rappel des vieilles traditions de Naroth. Les reprendre ici voulait bien dire que leur civilisation était encore debout. Cela contraignait les esprits les plus fantasques à continuer à suivre les codes imposés par leur sociétés, ne serait-ce que quelques instants encore. Finalement, un homme en toge noire, marquée de lettres stylisées d'une couleur bleu cristal, se leva à son tour. Il était réellement jeune. Probablement un peu plus que Esdrin. Le bâton d'acier noir qu'il arborait ne trompait pourtant pas sur son rang. C'était le Roi-Sorcier de sa cité. Il n'appartenait cependant ni à Derestina ni à Listurgis.

- Je suis le Roi-Sorcier Arylàs Galeyndir de Padrierith.

Le terme de Roi-Sorcier était peu répandu. Il désignait des dirigeants de cité s'appuyant sur la puissance de leur magie pour assurer la pérennité de leur règne. Cela signifiait également être capable de dévier la lame des assassins par magie. Bon nombres de religieux, guides du peuple par excellence, n'appréciaient pas de voir des sorciers être les décideurs absolus de ces cités. Ce qui expliquait probablement l'air contrit de Belelith Nararion, chef des clercs du dieu vengeur à la cité de Derestina. Donc l'un des lieutenant directs de la Grande Prêtresse. Un air partagé avec plusieurs dignitaires religieux présents autour de la table.

- Je salut tout d'abords votre travail, Esdrin Linordraest. Bien que nous eussions apprécié que Derestina nous informe plus tôt de la présence préalable de ses hommes sur ce territoire, les informations que vous apportez seront utilisées à bon escient, soyez-en certains. Cependant vous l'aurez remarqué, cette assemblée est constituée des puissants de trois cités différentes. Je serais d'avis que nous entamions la colonisation dès à présent mais tous ne partagent pas mon point de vue et sans chef absolu que peu d'entre-nous pourraient accepter plus de quelques heures, nous sommes contraints à des débats sans fin.

Un homme éclate d'un rire méprisant plus à gauche. Un Dynaste, comme Esdrin. Mais dont les décorations soudées dans son armure noire, ses cheveux blanchissant et l’œil manquant indique qu'il s'agit d'un hommes dont les exploits illumines de gloire sa cité depuis près de 500 ans. Il se lève à son tour, imposant à l'assemblée une carrure qui plonge une partie entière de la pièce dans l'ombre, les torches illuminant sa silhouette comme celle d'un avatar de vengeance.

- Vándir Amówyn, de Listurgis. Les débats seraient clos depuis longtemps suit vous suiviez mon avis, enfant-sorcier ! Cette terre n'a rien pour nous, cet Esdrin le dit lui-même ! Des peuples sauvages et fanatiques ? Que faire ici alors que notre foyer nous attends depuis trop longtemps déjà ? Il y à probablement des survivants sur toute la côte de ce royaume perdu, rassemblons nous sous une seule bannière et partons à la reconquête de ce que nos père ou grand père en ce qui vous concerne, ont échoués à garder !

Plusieurs personnes semblaient sensibles à ce discours. La plupart des Listurgisiens mais également un ou deux membres de Derestina. La jeunesse du Roi-Sorcier y jouait probablement quelque chose. Ceci dit, ce dernier ne s'en offusquait pas.

- Vous n'avez pas saisit la source du problème. Peu m'importe les sauvages, les royaumes perdus par votre père et celui que posséderons nos fils. Il est des décisions qui requiert notre attention dès maintenant. Croyez-vous que les survivants le long de la côté accepteront votre autorité qui ne se pourvoie ni de nourriture, ni de chaleur pour affronter l'hiver éternel de Ladeïl ?

Vàndir sembla gagner en taille tandis qu'il prenait une profonde inspiration, sont regard d'un bleu de glace foudroyant le jeune sorcier qui devait lui paraître bien irrespectueux de l'âge du rang qui était le sien. Tout autour de la table, la tension montait. Si des camps se formaient, il n'y en avait pour l'instant que deux. Cela pouvait être l'occasion d'en rejoindre un ou d'en créer un nouveau. Après tout, plus au Sud de ce continent perdu, il ne l'avait pas vu mais Esdrin savait qu'il y avait un continent. On en parle dans de nombreuses légendes du temps de Ladeïl et de Naroth. Un continent que nul n'a jamais dompté. Mais ce serait aussi la demeure d'elfes que l'ont dit s'être opposés au Roi de Ladeïl longtemps avant que les Narothynes ne le fassent.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 18 Mai - 22:08

Le silence suivant le discours d'Esdrin ne manqua pas de faire battre son coeur avec une intensité proche de ce qu'il supposait être sa limite physique. Le stresse, le manque de sommeil et les blessures avaient mis son organismes à bout. Il n'avait qu'une envie, c'était d'aller se reposer. Mais l'heure n'était pas au repos. Il devait entretenir le débat et surtout l'orienter de ses connaissances qui semblaient infiniment plus grande que celle de ses homologues sur ce qui concernait leur nouveau terrain. Vàndir montrait d'ailleurs une preuve de leur ignorance en parlant de Ladeil que la vieille interprète avait taxé de terres maudite. Mais ce qui inquiétait le plus le dynaste était les regards des dynastes de Derestina. Depuis toujours sa nomination, il avait senti les regards de ces hommes devant accepter une autre lubie de la Grande Vengeresse. Mais elle avait le pouvoir politique de nominer un noble, ils le savaient, ils s'attendaient juste à ce qu'il soit surement moins jeune et surtout moins près du peuple narothyne. Il devait faire une impression le rendant utile mais Esdrin n'était pas forcément très rassuré par son état de fatigue.

C'est donc après le Roi-Sorcier de Padrierith que le dynaste avait décidé d'agir. Padrierith ... Esdrin n'aurait jamais imaginé que des personnes de cette petite cité puisse s'enfuir, une autre preuve de la résistance de son peuple. Jadis un reliquat d'avant poste, il était devenu une cité quand les mines s'étaient multipliée aux alentours avant de se transformer en véritables réservoir de Narothynes. Il n'avaient jamais eu la puissance militaire avec eux mais pour une raison qu'on ignorera surement à jamais, avait une réserve de sorcier assez étonnante par rapport aux autres cités. Peut être cela venait d'une tradition ou simplement d'une coincidence mais cela produisait une série de mystère autour de la ville, formant sa première ligne de défense contre les invasion.


"Le Roi Galeyndir a malheureusement raison, seigneur Amowyn, nous ne sommes pas prêt pour aller sur Ladeil. Non seulement les informations que nous avions sur cette ile a surement été perdu lors de l'exile, de plus, il semblerait qu'elle ait été vidé par nos lointain cousin. Une autochtone a été jusqu'à dire que l'ile était maudite. Sans aller dans le sens de la superstition, on obtient cet appellatif lorsque personne ne peut dire le contraire. Cela signifierai que l'ile n'est pas sans danger. De plus, une expédition de cet envergure se prépare et doit être lancée avec toute les chances de notre coté. Ne sachant rien des survivants, nous sommes peut être les derniers survivants de notre race, nous n'avons donc pas le droit à l'erreur"

Esdrin avait laché une bombe qui devrait calmer toute les personnes présentes, un terme qui devrait avoir calmé littéralement la plupart des personnes voulant partir dans des débats sur le pouvoir et sur le besoin de coopérer. Les villes que jadis ces hommes protégeaient n'existent plus, et les peuples de toutes ces nations doivent s'unir. Partant de ce postulat, il y aurait forcément des discussion mais non pas sur la personnes qui commande, mais plutot sur la manière d'éviter de se diviser.

"Si je puis dire mon avis sur la question, malgré la fatigue de mes 10 jours et 10 nuits à voyager pour vous retrouver, je vais l'exposer maintenant ..."

C'était le moment où le dynaste devait briller, il devait montrer que sa place était bien ici. Pour se donner du courage et la prestance nécessaire à un tel discours, il prit deux secondes pour me rappeler les épreuves qu'il avait vécu, les risques qu'il avait pris contrairement à la plupart de ces dynastes qui avaient attendu que la mission dans laquelle ils auraient brillé leur tombe dessus. Il avait grimpé les échellons sociaux en l'espace d'une centaines d'années, passant de manutentionnaire dans les forges à dynaste, aucun registre n'en parle mais il y a des chance pour que ca soit un record. Gonflé à bloc, il reprit.

"D'après ce que j'ai vu, nous sommes loin de pouvoir aller où que ce soit, pas dans l'état des gens sur cette plage. Je n'ai aucune idée du nombre que nous sommes, mais nos ancêtres ont colonisé Naroth avec près de 10 000 d'entre nous, ils n'avaient aucune matière premier sous la main si ce n'est les navires qui les avaient emmené jusque là et les quelques rations qu'ils avaient de cotés. Nous sommes quasiment dans la même situation qu'eux à l'heure actuelle. Si nos ancêtres ont survécu c'est parce qu'ils se sont adapté et qu'il sont resté soudé dans l'adversité, jusqu'à ce que la civilisation soit rétablie. Nous devons suivre leur exemple. Nos cités sont détruites, nous en construirons de nouvelles. La faim va bientot se faire sentir ? Et bien nous trouverons de nouvelles sources de nourriture ici. L'environnement est hostile ? Nous y résisteront que se soit par les armes ou la parole. Nous ferons avec ce que nous avons et si nous n'avons pas, nous trouverons de quoi le remplacer"

Esdrin était lancé dans son discours certes évident mais cela n'allait surement pas s'arrêter là, il avait vu que des choses restaient à faire dans cet endroit.

"Notre peuple a été gravement blessé et il lui faut de quoi se reposer, se reprendre avant de repartir. Pour cela il nous devons construire au moins un pied à terre sur ce continent, même si nous devons deviser avec les personnes présentes sur les lieux. D'ailleurs, ces dernières semblent connaitre Ladeil, ca serait un bon moyen de mettre à jour nos informations. Les bateaux échoués sur le rivages sont des source de matériaux non négligeable et qui pourront nous être utile à l'avenir, il serait bon de les récupérer. S'il nous reste des Kraeths blessés, faisons les chasser dans la forêt pour récupérer du gibier. Il nous faut envoyer des éclaireurs reconnaitre la régions et surtout nous assurer de la présence d'autochtones dans la régions. Certains de nos frères sont surements isolé plus au sud, je me porte volontaire pour aller à leur rencontre et leur proposer de rassembler nos forces afin de faire le point sur ce que nous avons et rendre le rationnement de nourriture plus efficace. Nous sommes, à mon avis, assez de dynastes et de haut dignitaires pour faire toutes ses taches et les centraliser dans ce conseil, ne pensez vous pas ?"

Prendre ainsi la parole et lancer ainsi des idées comme le chef des opérations était certes "couillu" si on peut dire, mais le fait est que dans la situation actuelle, aucune des personnes présentes n'étaient accoutumé à la colonisation. Les seuls qui pourraient l'être sont les anciens comme la Grande Vengeresse. De fait, ce n'était nullement l'age de facteur important dans le cas présent, mais la débrouillardise, et Esdrin était bon de ce coté là alors autant briller.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 20 Mai - 10:13

La bombe lâchée par Esdrin avait effectivement éteint bien plus d'incendies qu'elle n'en créait. La colère du Dynaste multi-centenaire semblait s'apaiser, ou du moins se contenir à l'idée que le reste du noble peuple Narothyne ne soit plus que l'équivalent d'un tiers de l'armée qu'il commandait il y à quelques mois encore. Lui et le Roi-Sorcier se rassirent presque simultanément, laissant Esdrin achever son discours tout en l'observant silencieusement. Belelith Nararion, chef des clercs de Derestina, croisa ses longs doigts et les positionna devant ses lèvres, les dissimulant alors qu'il déclarait :

- Plus au Nord, de nombreux navire sont devenu les mausolées de notre peuple. Si nous devrions bâtir une nouvelle cité, ce sera à cet endroit. Nous aurons moins de distance à faire parcourir aux matériaux et si nous devons partir vers Ladeïl, le trajet le moins long sera le meilleur. Le Dynaste Linordraest à raison. Nous devons faire preuve d'unité et fixé des objectifs communs et quotidiens. Le religieux leva le regard vers Esdrin avant de poursuivre. Pour votre part Dynaste, votre objectif sera de vous reposer et de vous nourrir. Dès ce soir, quand la lumière faiblira, vous sélectionnerez 40 hommes et femmes pour vous accompagner au Nord. Vous prendrez possession d'un navire et le viderez de ses précédents occupants avant de descendre vers le Sud à la recherche de notre peuple. Y a-t-il la moindre opposition autour de cette table pour que le Dynaste Esdrin Linordraest de Derestina, remplisse cette mission au nom de l'alliance entre nos trois cités ?

Nul ne parlât. Tous approuvèrent. Plusieurs auraient probablement voulût l'un de leur propre hommes à la tête d'une telle expédition, mais le fait était que c'était probablement l'homme le plus gradé avec la meilleure connaissance du terrain pour l'instant. Et si il avait affronté, comme il le disait, les autochtones, alors il serait le plus à même à les vaincre si il devait y avoir une nouvelle confrontation. Il paraissait cependant évident que chacun tenterait de faire intégrer, au moins un de leurs hommes auprès de Esdrin. Ne serait-ce que pour avoir des rapports qu'ils pourraient croire sur parole. Il ne fallait pas se leurrer, si des objectifs communs les obligeaient à coopérer, ce ne serait ni de bonté de coeur, ni sans perdre de vue leurs ambitions personnelles. 900 ans de compétition pour la survie et la meilleure place ont de quoi marquée, surtout chez des personnes qui luttent depuis plusieurs siècles de la sorte. A présent, cette salle de réunion n'était plus destinée à Esdrin, il avait ses ordres. Le silence se maintînt quelques instants et bientôt les discussions reprirent, relancée par un peintre de Listurgis, sur l'inventaire des ressources à leurs disposition pour établir des abris plus efficace sur cette plage en attendant l'établissement de la nouvelle cité. Les confrontations reprenaient mais de manière peut-être plus sereine qu'auparavant. En tout les cas, la tension était moins palpable.

A l’extérieur du navire, le soleil brillait fort et se reflétait douloureusement sur le pont de métal qui chauffait progressivement. Mais l'ombrage du campement attendait Esdrin, tout comme
Azekael et un paquet sanguinolent dans ses main.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 20 Mai - 19:44

Mon discours fait, Esdrin ne manquait pas de se montrer fier de s'être imposé sur une telle table et surtout d'avoir réussi à les convaincre de jouer le role de porte étendard de ces trois cités, preuves que les narothynes étaient capables de coopérer. Mais déjà des soucis logistiques allaient se poser. Sortant de la tente après un salut tout ce qu'il y a de protocolaire, il récupéra son arme et sortit de la tente. Accompagné de son escouade de commandement, il raccrocha son épée à sa ceinture. Déjà son esprit s'était focalisé sur sa prochaine tache. Il ne devait pas perdre de temps surtout s'il devait partir au soleil couchant. Cela ne lui laissait pas grand temps pour se reposer, encore moins étant donné qu'il devait récupérer 30 personnes pour l'opération de remise en état d'un navire, sans compter la désinfection des lieux et l'inventaire des ressources à bord. Tant de choses à faire et si peu de temps. Fort heureusement, il sentait qu'il pouvait compter sur les survivants de la première expéditions. Malgré ce qui avait pu être interprété comme des erreurs, comme défié le lapinoïde, il avait en un sens défendu l'honneur d'un de ses frères et, même en entrainant la mort de certains d'entre eux, leur avait permis de mourir non pas d'un sacrifice mais au combat, comme tout soldat le souhaiterai. Dans un tel climat, ils étaient donc les seules personnes qu'il pouvait croire. D'un pas volontaire, et sans détourner son regard, il commença à donner ses consignes.

"Mesdames et messieurs, félicitation, vous voilà devenu des officiers, nous avons fort à faire et bien peu de temps pour le faire. Geodor (le cavalier), je vous charge de récupérer autant de kraeths que possible. Des bêtes dressées si possible, sinon de quoi en faire des bêtes de trait..."

Esdrin savait l'étonnante ressource que cela constituait pour la colonie, mais 5 kraeth épuisés, ne pourraient pas grand chose dans de telle circonstance. Etant donné les charges qu'ils allaient peut être porter, mieux valait avoir 5 autres montures.

"Tibor et Lumia, vous avez des connaissances dans les potions et autre alchimie, trouvez nous un tueur de vermine de talent..."

De toutes les professeurs, les tueurs de vermines étaient les plus exposés aux maladies et donc savaient gérer la récupération de denrées sur les cadavres morts depuis une semaine et la manière de récupérer des vêtements souillés sur des cadavres.

"Aeries (l'assassin), trouvez moi un capitaine de navire Derestiniens. Il nous faut quelqu'un de talentueux en qui on peut avoir confiance. Dites lui aussi de prendre une dizaine de personne compétentes, peu importe la cité. Je veux que tout ce petit monde soit armé et si possible avec une armure de cuir au minimum. Si on tombe encore sur les nabots je veux qu'on puisse riposter"

Marchant de manière certes avec précaution sur ce navire dont le métal, heureusement non poli, réfléchissait légèrement la clarté du soleil, Le dynaste arrivait vers un coin un peu ombrageux, non loin de la plage. C'était un coin peu occupé et ses affaires seront facilement montable pour qu'il puisse se reposer. Ces pas menaient aussi aux cotés d'Azakael qui tenait dans sa main un masse de viande, d'environ un kilo. Etrange étant donné qu'Esdrin ne lui avait rien demandé écoutait il ou bien était ce simplement un geste purement sympathique en son égard. Intérieurement, le dynaste se disait qu'à sa place, il ferait surement la même chose avant de demander à son supérieur de l'emmener en mission. En particulier quand les principale missions sur place ne sont que du rabattage de kraeth en fuite. Peut être était ce une demande de son dynaste, ou supérieur, de venir voir Esdrin. Le plus simple pour le savoir était encore de le demander.

"Azakael ... j'aurais cru que vous seriez allé regrouper vos hommes et surtout avoir une nouvelle mission au nom de la survie de notre peuple. Je ne doute pas que votre talent soit bien supérieur à la simple tache de servir à manger, je me trompe ?"

La voix d'Esdrin avait une pointe d'amusement en rien moqueur alors qu'il retirait son armure et ses vêtements pour les placer dans ce qu'il avait déclarer SON coin de repos. Une fois déshabillé, il comptait bien allait laver son corps dans la mer et retirer le sel avec un minimum d'eau douce, pour ne pas trop la gaspiller
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeVen 20 Mai - 22:04

Ils acquiescèrent les uns après les autres avant de se disperser, se mettant au travail. Ils avaient cependant jusqu'au soleil couchant. Soit plus de huit heures à présent. Un délai plus que suffisant pour trouver tout ce que le dynaste demandait, si elles existaient dans ce camp. Azakael quant à lui, attendait les pieds plongés dans le sable chaud, le paquet sanguinolent s’égouttant encore légèrement. Aux paroles du dynaste, il eût un sourire amusé et déclara :

- Il n'y à pas de but supérieurs en ces heures sombre, Dynaste. Et quels sont les talents d'un Brûlé ? Ce n'était pas une véritable question et il semblait que ce mot brûlé soit d'avantage utilisé comme un nom propre qu'un adjectif ou une simple désignation de son état. Et sans avoir besoin de magie, je sais que vous aurez bien plus d'appétit que nécessaire pour achever cette viande si vous le désireriez. J'ai songé que vu les responsabilités qui incombent à votre rang, vous aurez besoin de toutes les forces que vous pourrez requérir.

Tandis que Esdrin posait les pièces d'armures dans un crissement distinctif, Azekael s'écarta légèrement, révélant un tas de petit bois ry un groupe de larges pierres qui se trouvaient là. S'installant devant l'une de ces pierres, il posa le paquet sur la roche avant de l'ouvrir, dévoilant d'épaisses et grâce lanières de viande de Kraeth, tout particulièrement fraiches. Établissant un petit périmètre de roche, le sorcier s'en servit pour dresser un la structure nécessaire à un feu de cuisson avant d'y mettre le feu par quelques efforts et l'aide de deux larges silex à peine dégrossis. L'odeur de la viande cuite ne tardât pas à s'élever dans l'air. Mais il était fort probable que dans le camp lui-même, on ne sente pas vraiment cette odeur. D'autres faisaient cuire leur propre nourriture et les infections et la sueur n'aidaient pas à laisser filtrer l'odeur de la chair grillée. Lorsque Esdrin sortirait de l'eau, les lanières l'attendraient, fumantes et accompagnées d'un pain noir durci par le temps et salé par l'air marin mais mangeable. C'est cet instant que choisirait Aeries pour revenir. Sans qu'un seul bruit ne se soit fait entendre, l'assassin apparût dans le champ de vision du Dynaste et déclara :

- J'ai votre capitaine. C'est un vieil homme. Enfant du temps du 1er Exode. Il aurait guidé cette partie de la flotte jusqu'ici d'après ses souvenirs des voyages de notre peuple il y à 900 ans.

Mais avec une vitesse surprenante, Azekael se trouva soudainement debout. L'assassin avait déjà la main sur sa lame, l'autre sur son arbalète de poing dégainée et déjà pointée droit sur le torse du sorcier aveugle. Fixant Esdrin, le maraudeur de Listurgis demanda d'une voix presque fantomatique, comme si ce n'était pas tout à fait lui qui parlait :

- Où sont les pièces d'argent ?

Son regard qui ne fixait habituellement nul part, semblaient à présent plongés droit dans ceux du Dynaste. Le son d'une pièce d'argent retentit alors. Un souvenir à la surface de la mémoire. Azekael tandis brusquement la main vers Esdrin tandis qu'il semblait se prendre de convulsion et tomba à genoux. Son regard n'avait pas quitté celui d'Esdrin.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeDim 22 Mai - 20:32

Citation :
Et sans avoir besoin de magie, je sais que vous aurez bien plus d'appétit que nécessaire pour achever cette viande si vous le désireriez. J'ai songé que vu les responsabilités qui incombent à votre rang, vous aurez besoin de toutes les forces que vous pourrez requérir.

Esdrin ne manque pas de compléter la remarque, pour bien lui signaler qu'il savait qu'Azakael n'avait pas fait cela par pure sympathie.

"Il était évident que je sois affamé, surtout après avoir parcouru une telle distance en si peu de temps. Toutefois, il n'était nullement nécessaire qu'un sorcier, vienne me servir ..."

Alors qu'Esdrin retirait son armure, il prenait une grande respiration et remarquait les nombreuses marques de blessures dues au port continuel de son armure. 10 jours à ne pas changer de vêtements, il avait de la chance à avoir du change à la base dans son paquetage. Il se déshabilla donc avant de passer l'eau de mer sur son corps, découvrant des bleus et des coupures réveillées par l'eau salée, mais le fait de pouvoir enfin pouvoir prendre quelques minutes pour se reposer et faire peau neuve était, mine de rien, un plaisir qu'il appréciait même s'il était minime. Nettoyé de sa crasse, on pouvait voir les nombreuses marques de bataille du dynaste, aussi bien pour le bien de Derestina que pour son confort personnelle, lors des années où il avait dû combattre des membres de gang voulant s'approprier le peu d'espace d'air pur qu'il avait réussi à trouver pour sa soeur.

A chaque fois qu'il voyait ces marques, il ne manquait pas de se rappeler de la manière dont il était arrivé là. Sous ses frictions énergiques, son corps reprenait une apparence beaucoup plus... bienséante, même si ce n'était pas le but premier. Après un bref passage d'eau douce sur son corps pour faire partir le sel de la mer, il commençait à remettre une tunique propre, laissant l'autre sécher sur une pierre réchauffée par le soleil. Le dynaste ne pouvait cacher l'appétit qu'il avait en sentant l'odeur de la nourriture. C'est donc avec joie qu'il accueillait le repas préparé par Azakael, même s'il supposait qu'il y allait y avoir une demande derrière.

Il fut aussi agréablement surpris de voir Aeries revenir avec le nom d'un capitaine, et pas n'importe lequel, celui qui avait permit l'établissement de ce premier pied à terre. C'était un grand atout, le tout sera de savoir s'il était capable d'accepter les ordres d'un dynaste de 800 ans de moins que lui. Mais dans l'absolu, il n'y avait aucune raison qu'il remette en cause son commandement pour l'instant. Acceptant cette remarque avec un sourire discret, il répondit à son lieutenant


"Parfait, d'ailleurs, excellent timing, vous arrivez pile pour profiter d'un..."

Sa phrase fut stopper par la transe d'Azakael et par ses paroles fantomatiques. De toutes évidences, une force, quelque part, avait envie de le guider vers des souvenirs ou encore de lui montrer quelque chose. Un sentiment que la chose qui lui envoyait tout ces sorciers sur son chemin tentait de le manipuler. Le dynaste affichait un regard circonspect avant de tapoter sur l'épaule de l'assassin pour lui dire de baisser un peu la tension. Il prit son arme par le fourreau dans sa main gauche avant de s'approcher du sorcier et de lui parler, espérant que la chose qui avait prit le controle de lui daigne lui répondre et éclaircir cette phrase qui résonnait dans l'esprit d'Esdrin

"Quelle pièce d'argent ? Qui parle ?"

Intérieurement, le dynaste avait mine de rien envie de claquer ce augure, peut être que ce sera le cas si Azakael comment à être plus agressif
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 25 Mai - 13:18

La respiration du sorcier se fait profonde mais rapide tandis que ses yeux s'animent d'une effervescence étrange qui ne semblait pas correspondre aux possibilités physiques d'yeux normaux. La peau pâle du sorcier se couvrait rapidement d'une pellicule de sueur glacée qui s'évaporait visiblement à la chaleur printanière de cette côte d'un royaume inconnu. Comme une voix venue d'outre-tombe, entre deux souffles, Azekael reprends la parole, semblant partagé entre deux voix, deux maîtres qui se disputent le contrôle de son corps et de son esprit.

- Les voix d'un peuple... L'argent qui t'as été donné fût un temps... Le cri d'une civilisation oubliée... S'en retournera au Barde Lune.

Soudain, les yeux cesse de bouger et les paupières se closent tandis qu'un mouvement de chute s'amorce. Mais les paupières s'ouvrent en grand alors que la gravité rappelle son corps et il choit, assit dans le sable avec un grognement de douleur. L'assassin à toujours son arbalète pointée sur le sorcier. Mais son regard incertains montre bien qu'il ignore ce qu'il vient de voir et quelle décision prendre par rapport à cela. Il ne quitte par Azekael du regard mais demande à haute voix :

- Dynaste ?

Le sorcier se tenait là toujours comme fumant de part la sueur qui s'évaporait à même sa peau mais son regard était de nouveau perdu dans le vague, fixant un pan de sable entre Esdrin et Aeries.

- Dynaste... Déclare Azekael, le souffle court. Si vous le permettez, je vais tenter de vous l'expliquer ce qui vient de ce passer, moi-même, je ne le comprends pas tout à fait. Je souhaitais vous en parler auparavant mais je devais être certains que le présage vous était bien destiné. Lors de l'effondrement de notre île, une déflagration magique s'est répercutée partout dans l'île. A son contact incandescent, la magie à brûlé partout sur l'île. C'est à ces instants funestes que je dois ma cécité. Mais depuis, mes yeux sont comme des portes ouvertes aux possibles futurs et aux augures des morts. Les esprits de notre peuple et ceux de bien d'autres venus avant nous hantent encore cette côte et depuis que nous sommes arrivés, tous murmurent l'histoire encore à venir d'une Dynastie de Rois elfes, née du Premier de Derestinien qui posa le pied sur ce continent.

La divination tout comme le fait de communiquer avec l'au-delà, n'avait jamais fait partie des capacités avérées des sorciers. En tout cas, pas des véritables. Un présage n'était-il pas un terme divinatoire ? Parler au morts n'était-il pas un signe de folie ? D'hérésie ? En tout les cas, une fois de plus, l'assassin était prêt sur ordre du Dynaste, à exécuter le sorcier si nécessaire. Cet folie mystique pouvait être ignorée par le biais d'un seul carreau. Pendant ce temps, les lanières de viande continuaient d'émettre leur délicat fumet dans l'air, la graisse fondue se répandant sur le large galet sur lequel elles étaient posées.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 25 Mai - 21:37

Une divination, une de plus, Esdrin commençaient à voir de plus en plus de fils s'accrocher à ses membres pour le manipuler ce qui n'était pas vraiment pour lui plaire. Toutefois, cette fois, le dynaste écoutait avec intention lorsqu'il s'aperçut que la personne qui lui envoyait la "vision" était quelqu'un qui savait pour ce foutu barde désagréable. Un petit sourire s'afficha sur son visage alors que la prédiction lui dévoilait une identité derrière cette voix : celle d'une nation morte. Il n'avait aucun problème en ce qui concernait les morts, ceux ci avaient moins de raison de tenter de le trahir. Et au pire des cas, cela ne le fera devenir que plus méfiant. Aeries, son lieutenant était devenu extrêmement chatouilleux en ce qui concerne les menaces. D'une mains sur l'épaule de l'assassin, Esdrin lui signifia de baisser son arme le temps qu'Azakael s'explique. Celui ci fut d'une grande sincérité il faut dire. Dire ouvertement qu'il pouvait entendre les voix des morts, et donc surement s'attirer une exécution sommaire de la part d'un dynaste comme Esdrin. A moins que ce ne soit une manoeuvre pour être prit dans son expédition. Dans les deux cas, cela montrait une vrai prise de risque qui n'était pas sans plaire au futur chef d'expédition de sauvetage diplomatique.

"Aeries, je t'emprunte ca"

La main du dynaste avait empoigné l'une des dagues qui ne quittait quasiment jamais les assassins. Il vérifia qu'elle n'était pas empoisonnée avant de faire quelques gestes de son passé de forgeron. C'était un de ses amusements les plus simple pour le dynaste, une sorte de manière de se détendre et de mine de rien en imposer en montrant sa dextérité. D'un hochement de tête, il fit remarquer que la lame était parfaitement équilibré avant de répondre à Azakael

"Cela sous entendrait que notre destin est écrit, et ca je ne l'approuve pas. Mais vous savez Azakael, jadis je me suis posé la question sur la possibilité d'une personne qui pourrait, d'une manière ou d'une autre connaitre l'avenir. Je me suis dis que cette personne doit, à mon avis connaitre la vrai liberté ..."

D'un mouvement rapide, Esdrin plaça la lame de la dague sous la gorge d'Azakael. Son ton ne devint pas plus menaçant ou plus amical. Il ne changea pas d'un pouce. La froideur de la lame dut cependant être parfaitement ressentit par Azakael dont les 4 autre sens devaient être exacerbés. Il put aussi sentir la précision dans la main du dynaste guidant la lame. Ce dernier immobilisait la tête du sorcier tout en mettant son pouce sur sa carotide, pour voir si le message passait et que sa tension montait.

"Personnellement, je trouve que ce nouveau continent, malgré le cataclysme qui s'est déroulé sur notre ile, est plein de promesse. Si ca se trouve, il y aura un roi elfe issu de Derestina. Si c'est le cas, les personnes ayant mis en premier les pieds sur ce monde font bel et bien parti de mon escouade, mais quitte à savoir qui est le premier à y avoir posé le pied, je te laisse le suspense. Si tu es ici pour t'assurer une place au sommet (équivalent Narothyne de "une place au soleil") en me collant, tu as de grande chance, je te l'accorde. Je suis une personne qui ne compte pas s'arrêter à ce niveau de l'échelle social et je compte bien ne pas m'arrêter à cause d'un cataclysme et cela pour deux raison. La première c'est qu'on est plus sur Naroth, notre civilisation ne survivra pas sans un changement et les premier qui s'en rendront comptent seront les premiers à recevoir les récompenses. La seconde raison c'est que, mine de rien, j'aime mon peuple ce qui veut dire, que je t'aime un peu aussi tout comme les personnes qui pensent leur blessures sur la plage, et que, dans notre position, ne pas prendre de décision c'est mourir. Enfin tout ca pour dire que je serais fou de ne pas avoir un augure à mes cotés considérant le travail que j'aurais à accomplir..."

Le dynaste relache donc son étreinte avant de redonner sa lame à Aeries et de s'assoir autour du feu pour sentir l'odeur de la viande. Il invita dans un geste, l'assassin et le sorcier ... sauf que celui ci était aveugle alors Esdrin tira son bras jusqu'à une pierre pour profiter de l'odeur.


"... cependant, maintenant que nous avons percer l'abcès, il va de soit que si je n'ai aucun problème à embarquer avec moi une personne de n'importe quelle provenance dans tout les cas, j'ai mon escouade de commandement et les officiers ca se remplace. Toutefois, un augure, je ne peux pas me permettre de l'embarquer si je ne suis pas sûr de son allégeance complète et totale. Si cette loyauté n'est pas respectée, il vaudrait mieux pour vous que vos prédictions soient très fiable sur le futur proche pour voir venir le retour de baton. Enfin, bien entendu c'est si vous voulez faire parti du voyage. Et pour la pièce d'argent, si ca peut te permettre de me dire quand son propriétaire débarquera et comment lui faire fermer sa grande gueule, je la montrerais à nos amis de l'autre monde"

Dans le mouvement, Esdrin prend un couteau de ses affaire et divise la viande en de nombreuse petites part. Il en tend à son peut être nouvel augure avant d'en tendre un autre morceau à Aeries. Etant donné qu'Esdrin avait une escouade d'officier à ses coté ce qui voulait dire qu'il fallait qu'il commence à les récompenser. Un peu de cette délicieuse viande ne sera surement pas de trop après les 10 jours d'enfers qu'ils venaient de vivre.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeDim 29 Mai - 2:34

Azekael sourit, comme légèrement désabusé. Il comprend bien que le dynaste ne compte pas le tuer malgré la lame sur sa carrotide et le rythme du cœur va plutôt en s'apaisant, comme si il se remettait simplement d'un effort physique. Les esprits murmurent-ils les actions du Dynaste avant que celles-ci ne se produisent ? Ou en tout cas, qu'il ne le montre pas. L'officier à bien compris l'utilité de ces nouveaux pouvoirs bien que lui-même ne les comprenne pas tout à fait. Cependant, le propriétaire de pièces d'argents était particulier. Les esprits connaissaient son nom mais ignoraient tout de lui. Ils connaissaient mille légendes à raconter et pourtant se taisait à l'énonciation de son nom. Le Dynaste n'avait pas encore tout à fait compris à quoi il avait à fait. Et Azekael ne pouvait pas se targuer d'avoir compris non plus. Seulement de ne pas en ignorer autant qu'Esdrin.

- Malheureusement, Dynaste Linordraest, il n'est pas dit que ce héraut des dieux puisse être tût. Depuis que je possède mes... nouveaux "pouvoirs", cet être est partout et nul part. Il est dit qu'il annonçât avec bien plus de précision que je n'en serais capable, de nombreux évènements de ce monde auxquels nombre des esprits qui me côtoient ont succombé. Beaucoup regrettent de ne pas avoir écouter ses conseils. D'autres nourrissent une haine farouche à son égard. Mais pour l'instant, aucun n'a douté de sa... perspicacité. On ne pouvait parler de sagesse. De nombreuses visions comportaient un caractère infantile propre à cet étrange elfe à la peau pâle qui semblait parler toutes les langues. Cependant, chaque annonce prophétique de ce Barde s'était accomplie. Un oracle ? Je peux cependant vous dire, Dynaste, que lorsque vous userez de ces pièces d'argent, il apparaîtra, tout comme il apparût à Eowën lorsqu'il usa de sa plume.

La révélation était étrange. Il n'y avait nul Eowën dans l'histoire des elfes Narothynes. Cependant, Azekael semblait avoir accès à des connaissances différentes. La dissociation entre ses propres connaissances et celle des esprits pouvait aisément devenir confuses pour le sorcier après tout. Ce dernier commença à doucement se relever, retrouvant doucement ses appuis, incapable de s'aider de sa vue pour s'équilibrer et manifestement, éprouvé par la récente possession dont il avait fait l'objet. Il prend le morceau de viande qui lui est destiné et le mâche avec détermination, espérant certainement contenter son estomac du moins possible dans ces temps de restrictions.


- Ma loyauté ira au roi qu'annoncent les esprits. Elle va donc à vous et vos hommes, Esdrin Linordraest. Je n'ai aucune raison de douter de ce que disent les esprits et vous êtes l'homme le plus en position d'atteindre le pouvoir et comme vous l'avez dit, pour survivre, nous devons prendre des décisions. Ma décision et d'accorder ma confiance et mon allégeance à un homme d'une autre cité que la mienne.

Pendant ce temps là, Aeries semblait, songeur, tenant dans sa main le morceau de viande chaude, mangeant distraitement. Inhabituel pour l'homme qui avait fait preuve d'une vigilance qui lui avait valût une survie en faveur de son collègue assassin, mort dans les combats dans les souterrains face aux ridicules créatures cliquetantes. Finalement, son attention sembla revenir. Il absorba la viande rapidement, n'en gâchant cependant pas le moindre morceau et déclara ensuite :

- Je vous remercie pour se repas Dynaste. Mais je dois aller vérifier quelque chose.

Sans même le bruit du déplacement d'un grain de sable, l'assassin se leva et avant qu'Esdrin ne puisse se retourner, il avait disparût entre les ombres du campement. La journée s'écoulerait ensuite avec la rapidité d'un sommeil épuisé. Finalement, à la fraicheur venue et l'orange de l'horizon succombant au bleu de nuit et aux étoiles, une voix féminine éveillerait les sens d'Esdrin. Il s'agissait de Lumia, apparemment relativement remise des derniers évènements qui l'avait bien plus secouée que son frère jumeau.

- Dynaste ?

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeDim 29 Mai - 10:46

Alors que le dynaste sentait le pouls d'Azakael, il perçut un calme stoïque devant une telle lame. Il aurait très bien pu le tuer et s'attirer la sympathie de quelques membre du clergé du Dieu Vengeur, mais ceux ci ne pourraient surement pas remplacer les talents d'Augure du sorcier, en plus de posséder des pouvoirs magiques et une expériences aussi grande que Tibor et Lumia. Toutefois les histoires que celui ci racontait sur le barde elfe n'était en rien pour amuser Esdrin. Un foutu Oracle, ou équivalent, elfe qui s'amuse à lancer des prophétie de ci de là. Mais le recul du jeune noble n'était en rien émietté. Si cette pièce d'argent pouvait l'aider à l'avenir et qu'il faudrait pour cela supporter ce crétin légendaire, il l'utiliserait, mais en dernier recours. Non pas par caprice ou par la haine héréditaire que tout les Narothynes ont pour leur cousins, mais plutot par fierté personnelle. Si Esdrin en était arrivé là à l'heure qu'il est c'était ménageant ses moyens et en ayant le courage d'avancer quand tous auraient reculé. Cette pièce était un moyen, et si les esprits disaient vrai, c'était un moyen d'une grande puissance alors autant ne pas le gaspiller de manière inutile.

Puis vinrent les paroles d'Azakael disant qu'il jurerai allégeance au dynaste, qui dégustait sa part de viande avec délectation, le pensant être le plus apte à régner parmi tout les membres de son escouades. Certes, il avait été le premier à mettre le pied à terre sur ce monde, mais mieux valait pour Azakael d'avoir un doute sur la question, cela permettra surement de le forcer à s'intégrer à l'escouade de commandement et de les aider tous autant qu'ils sont en cas de problème. Toutefois une telle proclamation n'était pas sans une possibilité de traitrise ou de mensonge, Esdrin le savait, il espérait juste que la situation telle qu'elle était forceraient des arrivistes éventuelles de ne pas troubler son travail. Cependant une telle déclaration méritait un mot de la part du Dynaste, ne serait ce que pour sceller l'entente entre les deux parties. D'un ton décontracté, il rétorqua donc au sorcier aveugle :


"Espérons que cette allégeance n'aie pas à être testée trop vite. Tiens ca me fait penser qu'il faudrait songer à trouver une nouvelle bannière pour se considérer comme une ambassade d'une alliance. Enfin, nous verrons cela une fois que nous aurons le navire. Vu le nombre de morts à l'intérieur je pense qu'il y a de forte chance de trouver de quoi nous faire un nouveau drapeau"

Mais Aeries semblait être intrigué par une chose non loin. Le Dynaste espérait qu'après son enquête, il sera plus loquace quand ils se reverront, surement au soir car il faut dire que la journée avait été riche en sensation et que la fatigue était en train de l'appeler à aller dormir autant que possible. Après s'être placé tranquillement à l'ombre et avoir mi un linge sur son visage, il se plaça à l'ombre pour aller se coucher. Comme un roi défunt, il dormait avec son épée le long de son corps et une dague cachée dans l'intérieur de sa main. Posture pour le moins atypique mais les années dans les bas fond de Derestina n'aident pas à soigner la peur de ne pas se réveiller le lendemain à cause d'une dague bien placer. Mais dans l'état dans lequel il était, aurait il la volonté de se réveiller en cas d'attaque ? Son corps et son esprit pouvait enfin prendre un repos après ces dix jours d'enfer. Il avait encore 6 ou 7 heures devant lui avant la tombée de la nuit presque autant que pendant son expédition de secours et il avait vu que des Narothynes avaient réussi à survivre signifiant que Liné avait peut être survécu. C'était peu, mais bien assez pour que ses rêves ne soient pas hanté par le corps de sa soeur brulée et morte. Sombrant rapidement, il donna pour simple instruction au sorcier, de garder la viande au chaud le temps que ses officiers puisse la manger.

Dans les ténèbres, il n'eut pas de rêve seulement un repos total et régénérant, immobile et surtout sans crainte. 7 heures de paix qui semblèrent passer à la vitesse de l'éclair mais dont son corps le remerciait. Certes les courbatures étaient toujours là au réveil mais elle s'étaient calmée pour ne plus ressembler à des débuts de crampes. C'est une voix féminine qui le réveillait, une voix qu'il commença à prendre pour celle de sa soeur. Peut être toute cette histoire n'était, au final qu'un mauvais rêve, qu'il était chez lui en train de dormir et que sa soeur le réveillait après un retour de bataille. L'espace d'un instant il se sentit apaiser. Le temps d'un instant, quelques secondes avant que ses mains ne sentent son matelas sablé et que ses yeux ne voient ce ciel certes magnifique mais typique de ce continent et surtout preuve qu'un cataclysme avait bien eu lieu. Ses yeux regardèrent alors Lumia au dessus de lui avec un certains étonnement avant de se lever et lui répondre

"C'est déjà l'heure du départ, hein ? Vous avez tous eu le temps de prendre du repos ?"
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMar 31 Mai - 23:23

La jeune elfe acquiesce à la demande du Dynaste, quelques mèches ses cheveux de jais venant rompre l'harmonie de son visage et de ses yeux d'ambre avec toutefois une certaine grâce. Non loin d'eux, des silhouettes s'activent. Une bonne vingtaine qui remplissent des sacs d'outils, de provisions et de linges, le tout sous la supervision d'Aereis, du cavalier et de Tibor. D'un geste de la main, la magicienne replaça ses cheveux derrière son oreille effilée et se releva en douceur.

- Nous avons également trouvé l'exterminateur comme vous nous l'aviez demandé. Enfin, il risque de ne pas vous plaire de part son caractère mais il m'a été vivement recommandé par nombre de ses compatriotes.

Une mauvaise surprise dès le réveil donc. Mais pour l'instant, l'équipage à venir se rassemblait un peu plus loin sur le sable tandis que le soleil avait déjà disparût depuis longtemps derrière les falaises et les montagnes qui constituaient cette région. En parallèle, le camp s'animait. Ce qui avait ressemblé à un camp de mourant durant la journée, ressemblait d'avantage aux avants postes que l'ont organisaient autrefois sur Naroth avant la mise en place d'une cité. Des groupes de cavaliers partaient de part et d'autres en direction des forêts sur élevées ou des plateaux, de jeunes enfants courraient un peu partout tandis que des soldats pratiquaient leurs armes à l'écart du camp sous la supervision d'un officier au regard sévère et dont les médailles témoignaient de son expérience. Activité nouvelle cependant, la pêche. Des groupes de femmes avaient entreprit la confection de filet et de harpons rudimentaires. De jeunes adultes allaient alors dans l'eau jusqu'au genoux et tentaient leur chance. Les deux différences majeures avec l'établissement d'une ville à Naroth et l'établissement de la première colonie en ce royaume oublié du Dieu de Vengeance était qu'ils n'étaient ni sur Naroth ou dans un milieu similaire et que ce peuple là, portait les stigmates de son exode. Aveugles, infirmes, grands brûlés et aucun elfe d'une condition simple n'avait échappé aux terribles tourment de l'éveil du volcan. Les seuls elfes qui ne portaient pas de tels marques étaient l'escouade d'Esdrin et les grands seigneurs réunit dans ces bateaux amarrés dans la crique.

Lorsqu'il remarqua que le Dynaste était levé, Tibor se dirigea vers lui et le saluât d'une manière presque protocolaire avant de déclarer :


- Bonsoir Dynaste, nous avons trouvé l'exterminateur mais...

- Je lui ai dit,
le coupa Lumia.

- Ah, dans ce cas...

- Il doit le voir de lui-même.


Tandis que les préparatifs se poursuivaient, Tibor interpella un homme encapuchonné qui faisait dos au dynaste et aux mages.


- Monsieur Calurion !

L'homme se tourna vers Tibor avec un sourire... édenté. Les vêtements de cet homme était, semble-t-il, constituées de couches de tissus crasseux et de cuir miteux qui formaient un ensemble puant, d'un marron dégoutant et dont l'épaisseur aurait été horrible pour n'importe quel elfe compte tenu des chaleurs de la journée. Son visage, non content d'être déformé par ce sourire édenté, était constitué d'un nez cassé et d'une peau marquée par de nombreuses maladies comme la véroles ou des infections aujourd'hui résorbées mais qui avaient prit leur dû de chair et de peau. L'individu s'approcha à l'appelle de Tibor d'une démarche claudicante, révélant à la faveur de la lune, la faucille couverte de sang séché qui se balançait à sa ceinture ainsi que les nombreuses bourse et un ensemble de pattes de rats liées ensemble par une ficelle. Lorsqu'il arriva face au dynaste, son sourire s'élargit, découvrant des dents pourries en plus de celle déjà absentes. L'odeur qui émanait de cet elfe était infecte, difficilement identifiable et qui associait à la perfection à son haleine fétide.

- Boonnsoirrre, Monsieur Linodraest. Déclara l'homme empêchant d'un regard emplit de malice et de vice, Tibor de parler d'avantage pour l'introduire auprès du dynaste. Je suis Rir Calurion, Trraaqueurr de Peste de Padrrierrith. J’ouïs dirrre que mes services vous seraient utiles et c'est avec plaisirr que je me mets à votrrre disposition. Sa voix était rauque et son ton comme son regard indiquait que dans son esprit vicié, des pensées bien sombres se tramaient. Cependant, sachez que si nous devons trrravailler-rensemble, veillez à m’appeler Monsieur Calurrrion, ou Sieurr Rrirr Calurrrion, comme je ne manquerrais pas de le fairre pour vous en rretourr.

Tibor regardait le Traqueur de Peste, à la fois effrayé et dégoûté par tout ce qui se dégageait de cet être infâme. Il eût même un sursaut quand un mouvement se profila dans la capuche de Rir, laissant la tête d'un rat bien vivant s’échapper et grimper sur l'épaule de son maître. Lumia quant à elle concentrait son regard sur le Dynaste, l'air de dire : "C'était ça ou rien".
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeMer 1 Juin - 11:36

Alors qu'il se relevait, Esdrin remarquait une chose étrange qu'il n'avait pas remarqué plus tot. Surement obnubilé par sa mission et surement trop inquiet pour s'intéresser à des détails purement esthétiques, mais cela n'empêchait pas que Lumia était plutot jolie sous cette angle. La cuture Narothyne veut qu'il est particulièrement difficile de deviser avec des sorciers, de part leur capacité hors du commun et leur isolement dans les diverses enclaves arcaniques. Mais aujourd'hui que les nombreuses barrières géographiques sont tombée et que les narothynes songent à s'unir pour ne former un peuple fort, et nécessitant une forte croissance démographique, le Dynaste voyait en la sorcière une reproductrice de choix. Mais l'heure n'était pas à la conjoncture et l'assurance du développement d'une descendance, Lumia avait l'air soucieuse à propos d'une possible incompatibilité de caractère entre l'exterminateur de vermine et lui. Pourtant le dynaste savait très bien à quoi s'attendre à ce sujet, il avait cotoyé plusieurs d'entre eux dans sa jeunesse et ils n'étaient que rarement connu pour leur protocole, et pour cause, ils étaient dans le plus bas de l'échelle sociale sans grande possibilité de monter. Curieux néanmoins, Esdrin suivit Lumia, après avoir mis son épée et sa dague à sa ceinture, pour arriver devant Tibor qui lui présentait ledit exterminateur. Le fait est qu'une fois encore Esdrin n'était pas surpris si ce n'est par l'odeur de celui ci lui rappelant des souvenirs de jeunesse. L'homme avait une apparence mauvaise, mais ce n'était pas pour cela qu'il avait été mandé, c'était pour ses connaissances. Celle ci, au vue de son arme, étaient diverse et il savait aussi les effets désastreux des maladies sur le corps humain, et celle ci avaient laissé de bonne traces sur lui. Il s'approcha donc de ce monsieur Calurion, le regarda avant de répondre à sa remarque.

"Je vous appellerais Monsieur Calurion si vous m'appeler Dynaste. A chacun son titre. Par contre, il va falloir que nous fassions tous des concession en ce qui concerne l'odeur que vous dégagez. Non pas que cela me dérange personnellement, j'ai déjà connu pire, par contre, notre corps expéditionnaire risque d'avoir à montrer une certaine étique envers les personnes que nous allons rencontrer. De fait, je demande juste, une fois que nous serons arriver au navire que nous allons affréter, vous aurez l'occasion de trouver de nouveau vêtements et surtout de vous laver. Je ne demande pas d'avoir une hygiène ni un style particulier, mais seulement d'éviter de nous faire repérer à l'odeur. Votre tache à nos cotés sera la prévention du développement de toutes maladies lors de la récupération d'un navire rempli de cadavre macérant dans la carcasse d'acier pendant près d'une semaine, voir plus. Certes les corps ont été grosso modo cuits, mais mieux vaut ne pas prendre de risque. Prenez cela en compte pendant que vous préparez votre paquetage"

Cela dit, il se met à regarder tout les Narothynes en train de s'apprêter au départ, de même que le camps qui, en l'espace de 8 heures étaient devenu une véritable colonie. Etait ce le résultat de l'entrée d'Esdrin dans les négociations des nobles ? Si c'était le cas, le dynaste pouvait être fier de lui. Une armée se mettait en route, des éclaireurs prenait connaissances des environs et un certain rythme allait se mettre en place, le minimum requis. Mais cela n'allait pas rendre sa mission moins dure. Il alla récupérer son armure tranquillement avant de la fixer, aidé du cavalier. Elle était le symbole de son statut mais aussi son outils le plus important. Une fois équipée, il alla vérifier son équipement et demanda à ses officiers de tous se réunir légèrement à l'écart. Il regarde tout d'abord les deux hallebardier et les deux arbalétriers.

"Avant de commencer, je suppose que vous le savez déjà mais je tiens à féliciter nos 4 soldats qui viennent d'acquérir le grade de Sergent. Vous êtes donc tous, ici présent, les officiers de cette nouvelle expéditions, j'attends donc de vous autant de prouesse dans la première. Comme vous le savez, notre mission va être risquée de par la population locale. Je ne pense pas que nous tomberons contre un tel groupe de nabot, mais il serait dangereux de ne pas les prendre en considération. Restons donc vigilances. Les sergents, j'attends de vous que vous vous répartissiez la responsabilités des troupes. 40 ca fait une dizaine chacun, faites leur comprendre que c'est mes ordres qu'ils exécuteront par votre voix. Exception : Azakael, Calurion et le capitaine de navire, eux je me les réserves personnellement. Tibor, Lumia, Geodor, vous êtes mes conseillers. Aeries est mon second. Je vous laisse le temps de prendre vos fonction auprès de vos hommes. Je m'adresserai aux hommes dans quelques instants. Aeries je veux vous parler quelques secondes"

Une fois seul avec l'assassin, je croise son regard

"En tant que commandant, je dois être au courant de vos inquiétudes tout comme vous serez au courant des miennes. Sur ce j'aimerai savoir la raison de votre disparition tout à l'heure, si cela ne vous dérange pas"
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeSam 4 Juin - 1:03

Une fois face à face, Aereis plongea son regard dans celui du dynaste, ne faisant pas mine de fléchir face à son supérieur. C'était peut-être la première fois que Esdrin se rendrait compte que l'assassin avait un regard gris acier plus perçant que les carreaux de son arbalète. C'est également au moment où l'assassin croiserait ses bras sur son torse, que le dynaste pourrait distinguer un détail jusqu'alors passé inaperçu. Il s'agissait rien moins que d'un tatouage représentant un large scorpions doté de trois queues dont s'écoulaient de larges gouttes que l'on pouvaient supposer être du poison. En fait, à présent qu'il était changé et n'était plus sale et couvert de sang, cet assassin avait un air de noblesse qui le rendait impressionnant. Un peu comme si en lui sommeillait une créature capable de relâcher sur ses adversaires une terreur sans nom qui les plongerait dans des enfers de démences et de souffrances.

- Je suis allé me renseigner dans le campement. En interrogeant les bonnes personnes et en faisant preuve de persuasion, j'ai obtenu des informations à propos de votre prophète. D'autres personnes que lui ont dit posséder des "pouvoirs" similaires depuis le cataclysme. La plupart ont été noyés à même cette crique où les jeunes pêchent, les autres montrent des signes importants d'instabilité psychologique. Il est possible que les... capacités d'Azekael soient véritables mais elles peuvent aussi être le facteur déclencheur d'une crise de folie. Si j'étais vous, je le garderais toujours dans mon champ de vision.

Pendant ce temps, le groupe d'une vingtaine d'elfes qui se préparaient à proximité semblait proche d'avoir achever les préparatifs. Les paquets et sacs étaient presque tous clos et certains faisaient leurs adieux aux résidus de familles ou d'amis qui leur restaient après cette terrible catastrophe qui les avait amenés ici. Tandis que le Dynaste et l'Assassin achevait leur discussion, un groupe d'une quinzaine de personne arrivât.
Ils avaient déjà leur sacs sur leurs dos et se caractérisaient par des vêtements raccourcis en jambes et par des bras nus. Ils étaient également armés pour la plupart de sabres, sinon de poignards et de hachettes et même pour certains d'arbalètes. Des marins très clairement. Ils étaient menés par un elfe que l'ont aurait pût croire de petite taille mais en vérité, c'était seulement parce que son dos était courbé. Naturellement il devait faire un bon mètre quatre-vingt. Autre marque de son grand âge, ses cheveux étaient entièrement blanc. Pas du blanc argent, très rare mais qu'il arrivait de voir, non un véritable blanc ivoire. Son front, ses yeux, son cou et ses mains étaient également très marqués par les rides. Mais il était très vraisemblable que cet homme soit l'un des plus vieil elfe qu'il ait été donné de voir sur Naroth. Il avait connût Ladeïl, Naroth et se Royaume perdu. Malgré son âge visiblement très avancé, ses yeux brillaient d'intelligence et sa carrure était solide, ses mains encore large et puissantes, ses jambes fermement ancrées au sol.

Une fois arrivé sur place, il porta son regard bleu sur le groupe qui achevait les préparatifs avant le départ jusqu'à ce qu'il tombe sur Esdrin. L'armure de Dynaste le distinguait largement des autres après tout. Aussitôt repéré, le capitaine se dirigea vers l'officier tandis qu'il semblait que Aereis ait mystérieusement disparût sans même laisser une empreinte dans le sable. Le capitaine adressa un bref salut à Esdrin avant de se présenter :


- Dynaste, je suis Deladrielas Anadriendel. Votre second, Aereis Unand m'a dit que vous recherchiez un capitaine pour un navire et un équipage. Je serais le capitaine, j'ai amené mon équipage avec moi. Mais sachez que une fois sur le navire, le Capitaine est le seul maître à bords. Je n'accepterais aucune contestation de mon autorité tant que nous serons sur le bâtiment. Je ne manquerais pas de vous écouter et vous consulter mais une fois sur mer, mon autorité sera absolue. En tant que militaire, je pense que vous comprenez.
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeDim 5 Juin - 21:20

Notant les diverses informations que montrait Aeries montrait deux choses à Esdrin et à son regard acéré. Son second était très doué et il avait aussi une preuve de confiance envers lui, du moins assez confiance pour lui donner des indices sur son passé. Encore quelques semaines et peut être qu'ils se taperont dans le dos amicalement ? Mais plus sérieusement le Dynaste avait une preuve de la compétence de l'assassin dont le milieu de prédilection était plus urbain que rural (même si le rural à Naroth était quelque chose d'assez abstrait). Notant tout de même ce tatouage, résolu à lui demander un jour sa signification, il n'oubliait pas de noter qu'Azakael était certes utile mais il pouvait nuire sensiblement à son image à l'avenir. Le voir avoir une crise de folie en pleine réunion diplomatique risquait de leur faire attirer bien des soucis. Toutefois il n'y avait pas vraiment de solution sur ces crises de folies si ce n'est la prévention. Le dynaste vit que ce qu'il pouvait identifier comme le capitaine du navire. S'attendant à voir l'assassin disparaitre, il le maintint son bras une seconde avant de lui dire une phrase.

"Dis au groupe de commandement de le surveiller, au signe de crise le plus près le neutralise et qu'il reste vivant"

Sa main relacha alors son étreinte avant de se tourner vers le capitaine de navire. Son apparence était pour le moins étonnante à cause de son apparence et de ses rides et marques de vieillesse alors que la Grande Vengeresse, qui normalement est plus vieille à sa connaissance, ayant connu l'exile avec des yeux adultes, n'avait aucune marque de vieillesse. Avait elle menti pour troubler les personnes voulant l'analyser ? C'était une ruse assez grande pour être possible venant d'une telle personne, mais le fait est que cela n'était guère important pour le moment. Le moment était venu, comme Esdrin le savait, où il devait bien définir que, peu importait la position, cette expédition était la sienne et le capitaine pouvait s'estimer heureux d'avoir l'occasion de faire parti de cette expédition plutot que de passer son temps à regarder la mer avec nulle autre occupation que de pêcher du poisson pour la colonie. Le regard du dynaste montra une réflexion avant de lui faire signe de le suivre alors qu'il se diriger vers un rocher plus élevé que les autres. Le dynaste ne voulait pas de débat, il n'avait surement pas le temps pour le lancer maintenant aussi près du départ

"Capitaine Anadriendel, je connais les règles militaire, parfaitement bien d'ailleurs sinon je ne serais pas devenu dynaste. Toutefois, je vais être parfaitement clair sur un point. J'AI été mandé par le conseil des dynastes pour cette mission diplomatique et surement à grand risque. Si celle ci est un échec, JE serais la personne à qui incombera toute la responsabilité, le moindre d'entre vous. Mais ces responsabilité viennent aussi avec le pouvoir de décision. De fait, voilà comment fonctionnera notre cohorte. Je donne les instructions et vous les exécutez en usant de vos connaissances et de votre expérience. Hiérarchiquement parlant, vous serez directement sous ma régence et s'il y a un soucis entre vos hommes et ceux de mes officiers, je jugerai, et ce que ce soit sur terre ou sur mer. En conclusion, sur le navire, j'appuierai auprès des autres officiers pour qu'ils n'entravent pas vos actions et n'auront aucun droit de commandement sur votre équipage. Mais tous, ici, travaillez pour moi. Si cela ne vous plait pas, je m'arrangerai à trouver un autre capitaine et un équipage. J'espère juste que ce soucis hiérarchique ne vous fasse pas manquer l'occasion de briller auprès de notre peuple et surtout de faire de bonnes affaires"

N'attendant pas plus de réponse qu'un simple mouvement de retrait comme acceptance ou un départ rageux, Esdrin monta sur les rocher plus imposant après s'être assuré que son armure et son épée était bien accrochée il grimpa au plus haut, laissant au capitaine quelques dizaines de seconde pour réfléchir à ses paroles. En effet, le fait qu'aucune expédition avait été faite, pour récupérer du matériel dans les navires échoué montrait qu'ils n'avaient jamais vu la richesse d'un tel cataclysme et que c'était le meilleur moment, et moyen, pour piller les corps de par la justification que cette expédition ci accordait. Esdrin espérait que le capitaine voit cela, si ce n'était pas le cas, il espérait qu'il comprenne le besoin du dynaste de s'assurer une chaine de commandement claire. Mais déjà il arrivait en haut de son rocher du haut duquel il put attirer l'attention de tout le monde en sifflant dans ses doigts. A ses pieds, il avait toute son escouades, les 40 qui avaient la lourde tache d'être le porte drapeau de la nation Narothyne. Il s'assura alors que tous avaient cessé de parler avant de prendre un air tout ce qu'il y a de noble en évitant l'arrogance. Esdrin n'avait pas choisi ce rocher parce que cela l'élevait uniquement, il l'avait choisi parce que de là sa voix pouvait être entendu non seulement par ses hommes mais aussi par tout les passant à proximités et ceux qui tendaient l'oreille. Son discours devait frapper fort et ce pour qu'il passe entre les tentes et les citoyens.

"Membre de l'expédition, citoyens, soldats, sorcier et navigateurs ! Si je prends la parole devant vous aujourd'hui, c'est pour vous expliquer la raison d'un tel rassemblement de vive voix. Je n'irai pas par quatre chemin, notre peuple a subit le plus grand cataclysme depuis l'exode, si ce n'est depuis son histoire, dans sa fuite, des milliers de navires se sont répandus sur cette cote inconnue, en proie avec des autochtones peut être dangereux et un environnement dont il a perdu l'usage. Notre mission sera de les retrouver, de les aider voir de les rallier à notre bannière. Ne nous le cachons pas, nous avons eu de la chance en nous réunissant ici, mais pour combien de temps ? Nous le savons, nous ne sommes pas assez nombreux pour pouvoir nous imposer sur ces terre mais tous avons commencé à faire notre part. En créant cette colonie. En soignant nos blessures. En nous préparant à la guerre. En explorant les terres. Mais que retiendra l'histoire de vous ? Rien si ce n'est que des maillons de la puissante chaine qu'est notre peuple. Vous, citoyens, vous serez bien plus que cela. Bien plus que des anonymes dans l'histoire de notre peuple. Vous serez le lien. Le lien de tout notre peuple. Les porteurs d'une idée que notre peuple à bien oublié depuis des centaines d'années : l'unité. Nous serons le symbole de la ténacité et de la force de notre sang que les elfes ont jadis décidé d'oublier sur l'ile que nous appelions foyer. Sur notre ile, nous savions que ce jour où le dieu de la vengeance nous permettrait de revenir sur ces terres qui nous appartenait jadis pour montrer le feu et l'acier qui coule dans nos veines et qui nous a forgé pendant près de 900 ans. Cette heure approche, citoyens, assurons nous que le jour où il viendra, ce n'est pas une colonie qu'ils aient à affronter mais tout un peuple uni non pas sous la bannière de nos anciennes cités mais sur celle qu'aujourd'hui nous représentons : CELLE DE NAROTH !"

C'était un discours certes inspiré mais, il fallait bien cela pour motiver des troupes et faire comprendre à ces 40 narothynes que ce n'était pas une mission ou une corvée qu'ils allaient accomplir, mais une tache importante pour tout leur peuple. Prenant cela comme postulat, c'était un honneur d'être choisi et le peuple qui avait entendu ce discours les verraient ainsi, lancant la rumeur de leur mission héroïque accompagné du nom d'Esdrin Linordraest. Un nom que le dynaste ne comptait pas cacher auprès de ses hommes
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MessageSujet: Re: Quelque part sur la côte   Quelque part sur la côte Icon_minitimeJeu 9 Juin - 0:48

L'expédition écouta le discours du dynaste leur visage tourner vers se nouveau commandant qui, pour la plupart d'entre-eux, n'était même pas issus de leur cité. Ils ne semblaient pas exprimer une joie particulière à être les maillons de la continuité de la chaîne de leur peuple et de le faire sous les ordres d'un Derestinien. Et compte tenu du statut de prison qu'avait leur ancien foyer, cette métaphore était-elle si bien choisie ? L'expédition finit par se mettre en marche, rejoignant en groupe de monture en attente. Certaines étaient à peines adultes, plus de la moitié n'était pas dressées pour le combat et les équipements de montes avaient pour la plupart été conçu depuis l'arrivée des Narothyne dans cette contrée isolée. On avait cependant fait sceller des montures militaires pour Esdrin et ses officiers. La course en direction du Nord serait plus rapide que celle qui avait amené le dynaste et son expédition originelle à trouver le campement. En effet, les montures fraiches et relativement bien nourrie avaient bien plus de forces à mettre dans l'effort et les femelles menant la chevauchées motivaient les mâles restés à l'arrière. Mais le rythme ralentit rapidement à la vue des premières épaves. Non pas pour s'y arrêter mais plutôt par baisse de moral à la vue de ces mausolée morbides, cicatrises visibles de blessures encore trop récentes. Les premiers navires s'étaient même éventrés contres les récifs de cette côte traitresse, déversant sur les rochers des cadavres dont les mouettes et autres charognard avaient déjà prit gare de ne laisser que des ossements blanchis par le soleil et le sel.

Deux heures et demie environs après le départ de l'expédition du camp de base, ils atteignirent des épaves qui semblaient être dans un état suffisamment bon pour permettre la navigation. Mais ça, ils ne le sauraient qu'une fois ces cimettières échoués vidés de leurs cargaisons de chair morte. Une fois sur place, c'était à Esdrin de prendre les décisions. Tandis que Rir Calurion inspirait l'air emplit de la puanteur de la mort d'un air ravi, des soldats issus de Derestina et Listurgis voulurent commencer à établir des défenses sommaires mais la coopération tourna rapidement au pugilat entre deux caporals qui avaient initialement tenter de séparer leurs hommes. Dans le même temps, un maraudeur vînt demander à Esdrin si il souhaitait emmener les montures avec eux sur le navire et que si c'était le cas, il faudrait veiller à les tenir à l'écart pour qu'elle ne tombe pas malade en mangeant les cadavres mais que si il ne comptait pas les garder alors il pouvait tout de suite les ramener au campement. Cinq autres de ces rôdeurs chargés du rabattages des Kraeth avaient accompagnés Esdrin dans cette éventualité. Même si il prenait les montures, ils seraient toujours en mesure de partir traquer d'autre des montures de Naroth. D'autres part, différents petit groupes s'égayaient, obéissant à des officiers de Listurgis et de Padrierith dans des missions de reconnaissance préventive de la plage et l'organisation d'un périmètre sécurisé dont les dimensions ne correspondaient pas d'un groupe à un autre tandis que le capitaine Andriendel faisait savoir à son second d'équipage que le navire devant lequel il se tenait, était une corvette d'une capacité de trente-six pièces d’artilleries et environs 80 hommes mais qu'elle pouvait être mise à flot par seulement une douzaine d'homme si nécessaire. De plus, si il en croyait certains indices issus de son savoir de capitaine, il s'agissait du Zaerïm Cysis. Un terme d'elfique ancien signifiant le Prince des Mers.

Enfin bien que cette anecdote ne créer pas plus de chaos dans l'organisation de l'expédition d'Esdrin, il serait nécessaire que ce dernier prenne rapidement des décisions à ce sujet, les officiers juste nommés ayant du mal à imposés leur volonté à des hommes qui ne reconnaissaient que l'autorité de leur propre cité.
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