L'Origine et le Changement
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 Connaissances mortelles

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Simca De Sesteres
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Simca De Sesteres


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MessageSujet: Connaissances mortelles   Connaissances mortelles Icon_minitimeVen 22 Avr - 12:55

Le savoir est danger pour qui n'a
la sagesse


Connaissances mortelles 459865ComtesseHirondelle


''-Comtesse Hirondelle ? Nous n'attendions pas votre venue. Je vais avertir la maisonnée que vous êtes enfin parmi nous et demander à ce que vos appartements. Désirez vous un bain ? Pour combien de temps êtes vous parmi nous ?
- Contente de te revoir Marise. Deux semaines tout au plus. J'ai ouï dire qu'un Duc désirait vendre quelques parchemins originaux. Une pièce rare assurément. Je ne reste que le temps d'en faire l'acquisition et de me reposer de ce voyage et enfin je retourne à ma demeure principale. Et je n'ai rien contre un bain. Merci, Marise. ''

Durant ce dialogue bien ordinaire, la gouvernante pris le luxueux manteau de la maîtresse de maison. Une grande femme blonde comme l'or. Des airs royaux pour une silhouette désirable. De tout temps, Simca aimait l'innocence. L'apparente pureté de ce corps lui plaisait. De ses fausses identités, celle-ci était sa favorite. La Comtesse Lily Hirondelle... Une femme passionnée par les arts et les objets uniques dont sa collection est réputée comme grandiose. Une intrigue supplémentaire à la société mondaine. Pour parfaire ce rôle, Simca avait elle même acheté et peint nombre d'œuvres pour en décorer cette maison. Des tapisseries. Des tableaux. Des sculptures. Si les deux premières formes d'art ne lui étaient pas inconnues, loin de là, elle était d'une maladresse ridicule dans cette dernière. Pour l'instant, la Gardienne savourait ce merveilleux dont que celui de la métamorphose. Ainsi, elle était Simca pour les Magiciens. La Comtesse Lily Hirondelle pour les Démériens. La marchande Victoire d'Ilandrïl pour les Hu-Béïens. Et le Duc Reyen pour les Nations de Thalûn. Toutes ces identités lui permettaient d'enquêter en conservant son anonymat. Et accessoirement, sa tête. La magie étant proscrite. La fausse identité dans la patrie des elfes était une dernière sécurité afin que personne ne puisse faire de lien entre les collectionneurs et son rôle de Gardienne.

* Les écrits sont des êtres vagabonds *

Cette pensée fit sourire la ''collectionneuse'' alors qu'elle gravissait gracieusement les escalier menant à la salle de bains ou une délicieuse eau parfumée l'attendait. Une vague humide de chaleur épousa son visage, fermant ses yeux et faisant fleurir un délicat sourire. Une servante la salua et la comtesse lui sourit sans répondre. La jeune femme se glissa avec délice dans l'eau chaude dès qu'elle fut seule. Son regard caressa le contour de ses bras posés sur les rebords avant de fixer les reflets troublés par son intrusion. La chevauchée avait été longue et douloureuse. La jeune femme bougea ses jambes, créant un clapotement, pour les dégourdir un peu plus. Avec un soupir de bonheur, elle émergea sa tête, fouillant dans sa mémoire. Ce fameux Duc vendant les parchemins qu'elle était venue récupérer, qu'en savait-elle ? Rien. Elle partait donc sur un terrain inconnu. Embêtant. Mais pas inhabituel. Elle pouvait toujours user des bonnes vielles techniques. Soit elle négociait simplement. Soit elle lui faisait du charme. Dans le pire des cas, elle pouvait toujours s'introduire chez lui et dérober l'objet de sa convoitise. Les assemblages de combinaisons étant possibles. Incapable de se changer les idées, elle savait pourtant qu'elle aviserait selon le document et le vendeur. Lorsque l'eau ne lui fit plus que l'effet d'une flaque tiédasse, elle sortie, nouant une serviette autour de sa taille pour s'assoir devant une coiffeuse et démêler sa chevelure d'or. Comme si de rien n'était, elle saisit une ridicule clef qu'elle pinça entre ses lèvres et dissimula dans un entremêlement soyeux. Passant sur ses épaules une tenue déposée par une femme de chambre durant son bain, elle sortie pour gagner sa chambre. Tout était près pour elle. Le personnel avait fait vite et bien. C'était l'avantage d'avoir des gens qui la jugeaient bonne et généreuse. En quelques minutes, sa plume souilla une page blanche d'une écriture précise et assurée. Cette besogne finie, elle redescendit, cherchant Marise. À défaut de la gouvernante, elle s'adressa au majordome qui se tenait plus droit qu'une baguette.

''Inutile de vous briser le dos mon brave. J'ai ceci, que j'aimerai qu'un coursier remette au Duc Defloy. Vous pourriez en trouver un pour moi ? Merci. Et en revenant, passez aux cuisines pour dire que j'aimerai dîner avec toute la maisonnée pour fêter ces brèves retrouvailles.
- Certainement Madame.
- Merci beaucoup. Nous prendrons tous place dans la grande salle. J'aimerai que ce soit Géraldine qui choisisse le menu. ''

L'homme s'inclina non sans une certaine classe. Et prit doucement le message des mains de la dame. Elle invitait seulement ce fameux Duc à lui présenter les pièces dont elle avait eut vent. Le diner avec tout le personnel se déroula à merveille. Il y avait quelques nouveaux qui étaient un peu intimidés mais les anciens eurent vite fait de les détendre. Simca avait passé un accord très simple avec chacun. Dans ce monde ou la misère était présente, elle offrait le gîte, le couvert ainsi que de quoi se vêtir à chaque employer. En contrepartie, il ne recevait pas le moindre salaire mais c'était tout de même une belle vie. Une belle maison, du confort, l'assurance de manger à sa faim, matin midi et soir. Pour ce qui était de la nourriture, elle venait des tableaux et tapisseries de la Magicienne. Elle débordait de temps parfois. Le tout était géré par Marise qui vouait une affection sincère à la jeune femme l'ayant sortie de la misère. Affection partagée. Mais pour autant, Simca restait Lily Hirondelle pour la gouvernante. Ni plus ni moins.
La jeune femme passa une nuit délicieuse, perdue dans son lit bien trop grand pour une seule personne et entre ses draps caressant la peau. Quelques heures après le petit jour, une réponse au message de la veille arriva. Sur cette missive rédigée dans un langage flatteur, la Gardienne devina un homme sûr de lui et de son charme, regrettant de n'avoir de prétexte pour rencontrer une femme dite charmante. Simca grinça des dents. Comme ça les parchemins avaient changés de propriétaires ? Un autre collectionneur. Frustrant. Il n'accepterait jamais de le lui revendre. Pas sans lui prendre au moins un bras. Il allait falloir le voler. Ce n'était pas, mais alors pas du tout un exercice ou elle excellait. Un superbe casse-tête s'échafaudait déjà. Deux jours s'écoulèrent paisiblement. La jeune femme les écoula entre les rayon de la bibliothèque de la ville mais elle n'y trouva que de banaux livres historiques et encyclopédies. Ce fut durant une séance d'équitation qu'un étrange malaise bouleversa la tournure des évènements. Comme une sensation de chute. Sa monture se figea, ne recevant plus d'ordre. La Mage ferma ses yeux, ne comprenant pas ce que ses sens lui dictaient. Comme un bouleversement des choses. Un idiot jouait avec des forces que l'on ne devrait pas toucher hors de circonstances particulièrement critiques. S'était sauvage et puissant. Mais diffus par la distance. La jeune femme fronça ses délicats sourcils. Curieux et inquiétant. C'est l'esprit ailleurs qu'elle remit les brides de son destrier à un jeune garçon qui la salua pourtant chaleureusement. L'évènement sortit de son esprit lorsqu'elle se plaça devant son métier à tisser, libérant son esprit de tout pour qu'elle se concentre sur le motif. Un rosier noir sur un fond bleu. Simple mais élégant. Ce fut bien des heures après qu'une aide extérieure se manifesta. Depuis l'intérieur de son crâne une voix bien connue raisonna :

*Gardienne Simca ?
- Delyndra Cendarien, je présume.
- C'est bien moi.
- Quelles sombres urgences vous amènent ?
- Vous avez entendu parler des rumeurs concernant un manuscrit écrit par Aizen Arcana ?
- Oui, j'ai bien tenté de mener une enquête mais de nombreuses pistes se contredisent. C'est pourtant une réelle épine. Vous avez eu vent d'informations fiables ?
- Oui. Il y a eut un effondrement spectaculaire au sud de la mer de Ladeïl. La violence dégagée a été telle que nombre de Mages l'ont ressentie. Ce ne peut être que ce livre. Il faut prier pour.
- Prier pour alors que si c'est le cas, un inconscient l'a entre les mains ? Je préfèrerai le savoir au fond des mers.
- Moi aussi. Mais si ce n'est pas le livre, c'est un magiciens aussi puissant qu'Aizen. Et ça, c'est encore plus dangereux....
- Me****...
- C'est le cas de le dire.
- Je m'y rends immédiatement. On ne peut pas s'offrir le luxe de voire cette menace s'échapper. Quelle qu'elle soit. *

------------------------

Montée sur un étalon noir d'encre, une silhouette gracile quitta l'abri des jardins. Il y avait urgence et elle le savait. Au détour d'une ruelle, à l'abri des regards, la blonde devint brune. La douce devint la puissante. La Comtesse devint la Gardienne.


Dernière édition par Simca De Sesteres le Ven 22 Avr - 17:15, édité 1 fois
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Lyerhën "Harpe d'Or"
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MessageSujet: Re: Connaissances mortelles   Connaissances mortelles Icon_minitimeVen 22 Avr - 14:58

Dans une petite auberge de Fentaeris se joue un spectacle des plus courants. Attirés par la chaleur d'un bon feu et d'une pinte, des clients en tout genre se rassemblent autour du comptoir où un petit homme est assis. Un elfe pour être précis. Ses longs doigts fins pincent les cordes d'une harpe pour faire s'élever de douces notes qui résonnent entre les murs. Le barde accompagne ses musique de sa voix. Une voix claire et franche, habituée à conter, une voix pleine de mystère dans laquelle se reflètent les fantômes de guerres passées, de monstres titanesques et de trésors oubliés. Il chante, il conte, il émerveille. Il fait revivre des héros du passé et temps perdus.
Puis l'histoire s'achève. Le silence revient. Les auditeurs attentifs se taisent, attendant presque une suite à cette histoire, puis les vivats et les clameurs des discussions reprennent leur place une fois que tout le monde à compris qu'il n'y aurais plus d'histoire. Le petit elfe saute sur le sol, salue, et remercie les quelques généreux qui lui permettront de manger et de dormir. Car tel est la vie d'un barde itinérant, fusse-t-il magicien.

Lyerhën compte les pièces qu'il a accumulée aujourd'hui et grommelle. Les gens de cette cité étaient-ils donc tous radins ? Enfin, cela lui permettrait au moins de manger quelque chose de chaud, et s'il avait un peu de chance, peut être même de trouver un toit pour la nuit. Il fit un dernier salut à la foule et rejoignit une table où il s'assit. Commandant un peu de vin et un repas chaud, il attendit en observant les gens rassemblés dans la salle. S'il avait de la chance, il trouverait bien quelqu'un avec qui partager le lit. En plus d'une promesse de soirée bien occupée, cela lui permettrait de mettre quelques piécettes de côté. Mais les rares femmes qui traînaient ici ne semblaient pas du genre à chercher compagnie, et les hommes étaient pour la plupart des habitués venus ici pour boire un verre avant de rentrer retrouver leur petite famille. Rien de bien intéressant.
Il en était à ses conclusions lorsque son repas arriva. Il réussi à manger tranquillement son ragoût trop cuit, puis il fini tranquillement son vin en observant les flammes dans l'âtre. Cette auberge était surement bien au delà de son budget pour la nuit, il devait donc trouver un autre endroit où dormir.
Il se surprit à penser avec nostalgie au lit douillet de sa maison d'Elvem Adisil mais se reprit bien vite. S'il commençait à regretter son archipel natale, il n'était pas sorti de l'auberge. Ou plutôt si justement. Il venait d'en sortir et se trouvait maintenant dans une des rues de Fentaeris.

La lune blafarde était camouflée par quelques nuages et le peu de lumière qui perçait suffisait à peine à éclairer son chemin. Il était toutefois hors de question qu'il fasse usage de ses pouvoirs ici, en pleine rue. Il ne tenait pas particulièrement à se retrouver sur un bûcher. Certes il aurait alors toute la lumière qu'il désire, mais son bonheur aurait été de courte durée.

Il ricana en continuant sa route, un peu au hasard. Il n'était pas souvent passé par cette ville, n'appréciant pas beaucoup les grandes villes trop étouffantes. Il finit par trouver une petite auberge à l'allure miteuse qui accepta de le loger pour trois fois rien. Ça tombait bien, trois fois rien c'était juste la somme dont il disposait.
Il monta à sa chambre, en fait un débarras qu'on avait aménagé avec une paillasse une bassine, et après avoir fermé le loquet de fortune, il s'étala sur la paillasse et ferma les yeux.
Beaucoup aurait trouvé sa vie misérable, mais s'était ainsi qu'il était heureux. Sans entrave, sans limites. Il était réellement libre d'aller où il le souhaitait. Et c'était ce à quoi il aspirait. Il s'enfonça lentement dans un sommeil réparateur, seulement troublé par quelques bribes de rêves flous et illogiques.

Il se réveilla assez tôt le lendemain. Il utilisa l'eau froide, mais claire, de la bassine pour se faire une toilette rapide et passa ses vêtements, toujours étonnamment propres. Il saisit son bâton, sa harpe, vérifia que rien ne lui avait été dérobé durant la nuit et, satisfait, il prit la direction de la sortie. Il salua chaleureusement le tenancier de l'établissement qui lui répondit par un grommellement maussade, puis il sortit. Dehors le temps était maussade mais pas pluvieux. Un soleil tout palot dardait ses faible rayons sur la cité et quelques nuages assombrissaient faiblement un soleil gris. Lyerhën sourit et se dirigea vers la sortie de la ville. Il fit quelques haltes pour observer certaines échoppes, marchandant parfois pour rien tel ou tel bibelot avant de partir sans rien acheter, provoquant des nuées de grommellements qui l'amusaient au plus haut point.
C'est en arrivant vers les portes principales de la ville qu'il ressentit comme un malaise. Quelque chose de puissant qui le saisit et le paralysa sur place. Il sentit son cœur s'arrêter de battre une seconde, et son sang se glacer puis tout s'arrêta. Ça avait été... comme une déflagration arcanique pure, ou plutôt... comme un effondrement. Comme si quelque chose s'était écroulé, provoquant une explosion arcanique d'une force impression ante.
Il réfléchit un moment. C'était curieux. La sensation était puissante, mais il était possible qu'il ai été le seul à l'avoir ressenti. Il décida d'envoyer un rapport aux magiciens d'Arzcal, histoire d'être assuré que quelqu'un prendrait les choses en mains. Au moment où il pensait cela, une voix résonna dans sa tête.


~ Lyerhën ?
~ Moi qui croyais qu'Arzcal avait cessé de me surveiller.
~ Nous ne vous surveillons pas, j'ai simplement ressenti votre besoin de vous adresser à nous.
~ J'imagine que tout les mages du continent et bien plus on ressentit la même chose que moi ?
~ C'est fort probable. Il semble que la déflagration trouve ses origines quelque part au sud de la mer de Ladeïl, près des Archipels de Fer. La Gardienne Simca est sur l'affaire, elle part de Fentaeris.
~ Simca de Sesteres ? A Fentaeris ? Intéressant. Je la rejoindrais. Je tiens à savoir ce qu'il s'est passé. Pouvez vous entrer en contact avec elle afin de lui dire que je l'attendrais à la porte Sud ? J'ignore si elle sait qui je suis, mais je pense qu'elle ne crachera pas sur un renfort magique au vu de l'ampleur de l'affaire. Donnez lui ma description physique afin qu'elle me retrouve.
~ J'essayerais. En espérant qu'elle ne soit pas déjà à des lieux de vous.
~ Merci.

Puis la conversation s'interrompit. Lyerhën reprit conscience du monde qui l'entourait et reprit sa route vers la porte Sud. La route serait surement longue jusqu'à la mer. Il lui faudrait... Ô horreur suprême, un cheval. Il détestait ces bêtes, les trouvant bien trop hautes à son goût. Mais il doutait que la gardienne aille à son rythme de marche. Il se rendit chez une connaissance à lui qui lui devait un service et finit par se procurer un cheval. Il avait réussi à trouver un compromis entre sa peur et la nécessité. Le cheval qu'il avait trouvé était une jument baie plus petite que la moyenne, dont le propriétaire se sépara pour une bouchée de pain.
Prenant son souffle, il monta sur selle et ferma les yeux le temps de s'habituer à la hauteur. Il soupira et ouvrit les yeux. Les gardant fixés droits devant lui pour éviter de regarder le sol. Il n'était pas très doué sur un cheval et cela se voyait. Mais ses compétences devraient suffire.
Il se rendit donc à la porte Sud et attendit Simca en espérant que les mages le préviendraient si elle était déjà partie. Il tenait à partir avec elle. Étrangement... il était persuadé de connaître l'origine de cette énergie, sans pouvoir mettre un nom dessus. La sensation de malaise grandissant en lui, il se concentra sur les alentours, scrutant la foule à la recherche de sa consœur.
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Simca De Sesteres
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MessageSujet: Re: Connaissances mortelles   Connaissances mortelles Icon_minitimeSam 23 Avr - 10:05

Simca laissait vagabonder un regard méprisant du haut de son destrier. Menaçant de ses fantastiques pupilles d'améthyste chaque personne susceptible d'en vouloir à sa bourse ou sa personne. Se défendre, elle en était capable, c'était certain. Mais sans finir sur le bucher... c'était moins sûr. Alors elle agissait telle une arrogante certaine de sa force pour dissuader un quelconque malfrat. Il est amusant de voir à quel point les apparences et l'allure peuvent modifier le comportement des gens. Elle n'avait pas de temps à perdre. Son étalon trottait presque, écartant la foule qui devenait une vague de murmures outragés. Toutes ces mégères ignorantes. La Mage grimaça. Elle ne pouvait ni aller plus vite, sous peine de broyer les corps des gêneurs sous les sabots claquant sur la pierre, ni ralentir si elle désirait comprendre et surtout agir sur cet effondrement. Cette sensation qu'elle avait ressentie. Une horrible impression de chute, et la certitude que quelque chose, quelque part, s'écrasait. Une petite voix perverse susurra à son oreille qu'elle n'y arriverait pas seule. Une voix qui gonflait en intensité et rongeait ses entailles d'anxiété. Simca était de ces personne dont la peur se fait une joie de torturer. Parce que l'esprit est parsemé d'incertitudes. Néanmoins, cette compagne d'infortune n'avait jamais empêché la Gardienne d'avancer. Au contraire. Elle lui montrait les failles. Lui intimait la réflexion. C'est de cette peur que découlait la sagesse et la noblesse d'esprit de la Doppelganger. Un mal pour un bien. Un parasite pour un atout. Les rues devant elle paraissaient encore plus encombrées. Une marée humaine dans laquelle il fallait baigner jusqu'au coup pour se faufiler. Bien involontairement, Simca grinça des dents et fit obliquer sa monture vers une rue qui lui permettrait probablement de contourner ce qui devait être un marcher. La sensation caractéristique des discussions mentales, comme une présence murmurant à l'oreille tel un fantôme, la stoppa et enfin la voix de Delyndra raisonna dans son esprit pour la seconde fois de la journée.

*Simca, j'ai une information qui pourrait vous être utile.
- Je suis toute ouïe.
- Il y a un Mage à Fentaeris. Lyerhën. On le surnomme Harpe d'Or. Il a sentit la déflagration et désire t'apporter son soutient.
- Ce n'est pas de refus. Bien au contraire.
- Il vous attend à la porte Sud de la ville. C'est un elfe de petite taille, mince. Il est blond et possède des tatouages en arabesques sur le visage. Entre nous, il est assez mignon. Son apprentissage a eut lieu sur l'île vous l'avez probablement croisé.
- Très bien, merci pour cette aide. *

''T'apporter son soutient''. La Gardienne faillit en rire. Delyndra la connaissait mal. Ce sont les orgueilleux qui ont besoin que l'on présente les choses ainsi. Si elle avait sa fierté, elle ne débordait en rien de sa juste place et elle disposait de suffisamment de raison pour sourire à tout allier. En habituée de ces ruelles, elle situa immédiatement la porte Sud. C'était la direction qu'elle comptait emprunter. Parfait. Avec une phrase pleine de tendresse, elle remit son palefrois, qui attendait sagement de recevoir une quelconque consigne, en route. La route la plus directe étant celle du marcher qu'elle venait de quitter, elle donna une bonne allure. Si elle ne rencontrait pas d'obstacle, elle y arriverait en quelques minutes. Coup de chance, nul ennui ne vint se frotter à sa peau. Comme toute porte, celle-ci était bondée de monde. Toute cette population grouillante désirant entrer ou sortir des rempares, prison protectrice, pour leurs petites affaires. La Mage ne repéra pas immédiatement son futur compagnon de route. Tout deux étant perdus dans cette nuée vivante. Des hommes bourrus grognèrent lorsqu'elle fendit la foule pour le rejoindre. Elle le détailla un peu mieux, reconnaissant en lui en certain charme étrange. Dans ses yeux d'argents comme dans ces étranges motifs décorant son visage. La Mage lui tendit une main amicale en remarquant que sa monture était assez petite. Probablement très endurante mais pas très rapide. Ce ne serait pas un inconvénient, ils devraient voyager sur la distance, pas se lancer dans un galop effréné.

"Lyerhën Harpe d'Or ? Je suis Simca De Sesteres. Enchantée."

Par habitude, elle manqua de caresser l'esprit du jeune homme mais s'en abstient. Pas pour ne pas le froisser : il ne l'a sentirait qu'à peine. Par éthique. On ne cherche pas les rêves et les craintes d'un allier. Le constat qu'elle cherchait presque ses informations par réflexe plus que par nécessité la dérangea. Hors circonstance le nécessitant, rien ne lui donnait le droit de violer la pensée d'autrui. Avec un sourire aimable mais formel elle reprit.

"Nous devrions partir dès maintenant, nous échangerons nos connaissances respective sur la route. "

Les gardiens ne leur firent pas d'histoires lorsqu'ils franchirent les grilles de la ville. Tout juste un regard inquisiteur. Ils devaient en voir passer de la populace et de la noblesse.

*Incapables de reconnaître un ennemi quand ils en ont deux sous le nez. Tant que nous ne ferons pas de magie, aucun Magicien ne risque le bûcher. À moins qu'il existe des hommes capables de la sentir chez certains être vivants*

Elle manqua de sourire, dissimulant sa moquerie sous un masque hautain. Elle jouait ce rôle à la perfection. Dès qu'ils furent éloignés, elle désira en savoir plus sur la valeur de l'allier qu'elle avait à ses cotés. Ne remarquant pas le malaise qu'il avait à se rythmer avec sa monture, elle se tourna vers lui et parla suffisamment fort pour que le vent n'avale pas sa voix.

'' Il est plutôt rare que les gens s'impliquent dans ce genre d'évènement si leur fonction n'a rien à voir. Qu'en savez vous et quel type de magie maniez-vous ? Si je ne suis pas indiscrète, bien évidemment. ''
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