L'Auberge du Dragon bleu

Un jour de grand soleil, quel beau temps, le vent doux qui soufflait donnait presque envie de faire la sieste, mais le mercenaire avait bien d'autres préoccupations. Le Quartier pauvre, pour beaucoup c'était le lieu à éviter, mais qu'est-ce qu'ils manquaient ! C'était sûrement l'endroit le plus intéressant de toute la Cité de Fentaeris, même le Château Céleste à côté n'était pas vraiment une occupation en soit. On trouvait de tout ici et pour prendre la tension de la ville, pas meilleurs emplacement qu'une auberge malfamé d'ici. Le mercenaire s'approcha justement d'une des plus exellentes auberges du quartier, l'Auberge du Dragon bleu.

Sous ce nom magnifique ne se trouvait qu'un bâtiment fait de vieux bois, l'enseigne était presque illisible et les gens se demandaient souvent par quelle magie elle tenait encore debout. Mais, c'était une place très connue pour l'échange et la vente de renseignement. Herion passa la porte de l'Auberge, en journée elle était bien vide, à peine une quinzaine de personne, alors que la salle pouvait contenir plus de 60 personnes. Le Loup noir était vêtu d'une lourde armure, d'une cape noire venant couvrir son visage d'ombres, c'était un déguisement plutôt adéquat. Qui penserait après avoir vu ses actes dans le Château Céleste le voir en mercenaire endurcie par la guerre de mêlé directe ? Il passa entre les tables vides, prenant place sur une autre table vide près de son intermédiaire, qui ne savait d'ailleurs pas qu'il était présent. Herion était assez proche pour entendre les ronchonnements de celui-ci, il n'était pas content d'être forcé à faire cela. Il avait une bonne réputation d'intermédiaire, mais il tenait à la vie avant tout, et à l'argent bien entendu. Le faux mercenaire lâcha son lourd flamberge sur sa table, il se réjouit et sourie face aux petits cris de peur de son contacte, il lui fit pensé à une petite sourie, cela l'amusa d'autant plus. Le contact du nom de Schulmeister se retourna avec un regard assassin, ayant confiance dans l'influence et la réputation qu'il avait acquit au cours des années, mais se tassa bien vite sous les grognements du mercenaire.

C'était bien, il n'avait pas reconnu Herion, le maquillage et les autres accessoires le dissimulaient même aux yeux des gens avertis, il calquait à la perfection la pose et les mouvements de vrai mercenaire, peu de personnes douteraient de son personnage.

- Tavernier, quatre bières et qu'ça saute !

Dit-il d'une voix grave, avec un langage qui ne lui était pas propre.

Herion attendit durant plus d'une heure à l'Auberge du Dragon bleu, il n'avait pas vraiment donnée d'heure précise. Il commença à concentrer le flux du Chi vers sa tête, il pouvait grâce à cela bien mieux entendre qu'à la normal. Les humains avaient tous ce genre de capacités, mais les mettre en oeuvre était la partie la plus difficile. Comme pour la force, le Chi et l'entraînement psychique des moines buggïns permettaient de passer outre les restrictions que le cerveau mettaient en place. Il espéra que le Roi n'enverrais pas quelqu'un de trop voyant, il était rare que des personnes viennent ici sans armes ou sans ses compagnons.

Spoiler:

Le roi m'avait engagé... Bon le terme d'engagement n'était pas tout à fait exact. Disons plutot qu'il avait réussi à piquer ma curiosité. Habilement d'ailleurs... Un grand politicien sans doute... Mais je me disais surtout que si la tête du loup d'ombre était mise à prix, j'aurais une longueur d'avance sur mes concurrents chasseurs de prime.

Je quitte le château céleste, endroit magnifique s'il en est, et me dirige vers le quartier pauvre. Sans heure et sans signalement, il n'allait pas être facile de repérer mon hôte. C'est sur ces considérations que je sentis mon tarot vibrer et me parler... Je m'évanouis, je rêve... Je suis seul au milieu du ciel étoilé... Je ne sais si je voles ou si ce sont les étoiles qui qui tourbillonnent. Une s'arrête pourtant et se rapproche, petit point lumineux s'approchant de moi, oscillant tel un feu folet d'une lumière orangée. Je tend la main vers elle presque naturellement, j'ai ressenti l'influence du Tarot. Elle rejoins ma main et la lame apparait... Je maîtrise à présent cette carte et peut utiliser son pouvoir pour arriver à mes fins.

Je me réveille au milieu de la rue... Quelques passants m'ont relevé... Mais il me touche ces rats !!! Je me dégage rapidement et m'époussète. Rien que d'y penser, j'avais envie de tous les gifler. Après les avoir rassurer sur mon état je me mis en route, mais cette fois, j'étais sûr de mon chemin.

Je m'approche de la vieille bicoque et jette un oeil aux alentours... De l'agitation mais rien d'anormal, je m'approche donc de la fameuse auberge ou je suis censé retrouver le loup noir ou ses envoyés tout du moins. La salle semble vide, personne qui ne dénote vraiment. Ce mercenaire en armure noire peut être... Mais même pas, c'est cet homme au bar qui m'intéresse. Il m'a fixé plus que les autres lorsque je suis rentré dans cette petite enseigne. Il faut dire que ma tenue est à la hauteur de mon lignage. Bien qu'ayant perdu mes ailes, je reste un Haut-Ange: ma prestance et ma parure se démarque vraiment dans cet endroit sordide. D'autant qu'une rapière, ce n'est pas vraiment considéré comme une arme par ces gens... Mais peu importe car c'est avec assurance que je rentre dans la salle.

Je m'approche du bar, le tavernier s'approche de moi d'un air patibulaire:

-"Dis donc minot tu te serais pas perdu ? C'est pas pour les nobliaux ici... Tu ferais mieux de passer ton chemin..."

-"J'attend quelqu'un" répondis je avec un sourire "Ne t'en fais pas dès qu'il arrive, je quitterais ta fabuleuse écur... auberge ! En attendant sers moi un verre d'eau..."

Des rires qui se perdent dans le bar... Mais comme le dit le proverbe ange: "la bave des foule-poussière n'atteint pas nos blanches ailes" Je remarque que l'homme au bar me jauge toujours, mon interlocuteur peut être. Il s'approche enfin alors qu'une eau à la transparence douteuse m'est servie. Il m'adressa la parole d'une voix basse mais distincte :

-"Dis moi, tu cherches qui ? Le renard ?"

-"Nan, un loup, et noir qui plus est. Et vu votre haleine ce n'est certainement pas vous... Donc je vais l'attendre"

-"Je suis son intermédiaire, il m'a payé pour que je lui transmette la réponse que vous voudriez lui donner"

-"Et qui me dit que vous n'êtes pas un assassin qui l'a devancé, ou un groupe concurrent ? Ou pire un espion ? Non j'attend le Loup Noir, et vous ne correspondez pas à sa description. Vous êtes intermédiaire non... Et bien faites votre travail et allez le chercher, je n'ai pas de temps à perdre moi."

-"Mais je sais pas ou il est et moi tout ce que je veut c'est une réponse..."

-"Mais tu es ignare ou tu le fais exprès fils de troll ! Je t'ai dit d'aller chercher ton employeur. Tu te démerdes, tu le trouves, et tu le ramène ici c'est pas compliqué" le coupais je brutalement

-"Comment tu m'a appelé le nobliau ? Ici c'est chez moi ok ? Alors tu calmes tes grands airs ou je t'étripe"

-"Au risque de perdre ton paiement, j'en doutes... Alors écoute petit père, je vais attendre ici, et toi tu te sors les doigts de là ou je pense, et tu vas chercher ! Allez va !" lui dis je en lui tapotant sur l'épaule, tandis que l'autre main lui subtilise la dague qu'il portait à sa ceinture grâce à mes talents de tricheur... Une carte qui brille un instant dans ma poche... L'informateur qui se retourne

-"Je vais te crever le beau gosse !"

Il met la main à sa ceinture, sa dague est sous sa gorge, et mon sourire est au moins aussi tranchant...

-"Alors... Je crois qu'on a reconsidérer ma proposition... C'est bien... Allez ouste et que ça saute..."

L'homme sort, terrorisé par une peur qui n'est pas entièrement la sienne... La carte du Diable qui emplit les sentiments négatifs est décidément d'une utilité stupéfiante...

Alors qu'il sort, je lance un regard vers la salle, quelque peu médusé... Et j'attend... Silencieux... Car je sais qu'il est quelque part dans les environs et peut être même dans cette salle... Une intuition, les étoiles qui me guide sur le chemin...

Non, ce n'était pas possible... Le Roi avait vraiment envoyé un noble de parade pour rencontrer son contact, dans une auberge aussi malfamée ? Herion resta quand même sur le qui-vive, il ne jugeait pas les gens sur leur apparance ou leur condition sociale, ça serait stupide de le faire, même une rapière pouvait être mortelle dans des mains expertes. Le tavernier ébranlé sortit, quel crétin il était ! Herion se jura de brûler son horrible taverne à sac-à-vin. Il aurait dû envoyer le noble sur Schulmeister et avec un peu de chance, lui aurait réussi à convaincre ce noble de parler avec lui et pas avec son employeur. Enfin, Schulmeister était bien assez intelligent pour comprendre que cette personne était le messager du Roi, surtout que l'altercation avait été bien assez virulente pour que la salle entière les voit.

En se levant, Schulmeister se recoiffa avec un main, essayant de reprendre de l'assurance avec ce geste habituel. D'un pas tranquil, il s'approcha auprès du noble. Il attira l'attention de celui-ci en se courbant pour faire les présentations, ce rat était plus que doué pour réussir à survivre à toutes les situations, Herion avait confiance en lui. Quoique... avoir confiance dans un tel rat ? Il était doué, certes, mais ne connaissait pas l'honneur ou la loyauté.

- Bien le Bonjour, Messire. Je suis le vrai intermédiaire de notre connaissance commune. Le tavernier n'est qu'un sac-à-vin plus stupide qu'un âne, j'espère qu'il ne vous à pas dérangé ?

Pendant ce temps, Herion écoutait les échanges avec attention, il ne savait pas encore si le noble allait aussi exiger à Schulmeister de faire venir le Loup noir en personne. Cela n'allait pas comme il l'avait espéré. Herion était tellement concentré qu'il ne remarqua pas l'approche d'un bouseux habituel du fond de la taverne.

- Hey ! Mer'quo... heu... C'est une belle épée qu'ta là. Mais, est-c'que tu sais t'en servir au moins ?

Dit-il d'une voix mal assurée, il était vraisemblablement ivre et on était encore en journée !

- Dégage, cul-terreux ! Tu m'dérange durant mon r'pos !

Dit Herion, gardant toujours son accent typique des mercenaires sans finesse.

- Mais c'est qu'il s'montre agressif le p'tit ! Tu... tu veux que j't'montre ce qu'est un vrai combat gamin ?!

L'ivrogne était vraiment en colère, il approcha sa main du flamberge posé sur la table.

Herion tourna alors son regard droit dans celui de l'ivrogne, de ses yeux jaunes perçants. Le sac-à-vin eu un frisson de peur et un mouvement de recul, mais Herion ne lui laissa pas faire autre chose. D'une vitesse qu'on n'attendait peu d'un homme en armure lourde, il se leva et frappa deux fois l'homme pénible. Un coup de poing l'atteignit à l'estomac qui le fit se pencher vers l'avant, le second coup, révélant sa vraie maîtrise de son art fut une frappe avec deux doigts repliés sur le côté, au niveau de la gorge touchant un réseau de nerfs. Les trois compagnons de l'ivrogne réagirent en voyant leur camarade tombé à terre en se levant, accompagné par des cris de colère et de défi. Herion en avait vraiment plus que marre, il avait déjà eu plus de problèmes en quelques jours que durant l'année passée. Sans hésitation, il prit dans chaque main une chaise et les lança avec précision sur le groupe d'opposants. Par la suite, il se concentra, fermant même les yeux pour mieux ressentir le flux du Chi. Une fois prêt, ce qui ne dura que quelques secondes, il prit la table devant lui et la projetta elle aussi.

- Allez ! venez ! bande de gamins insolants !

Cria Herion, ne cachant plus sa voix.

Le silence se fit dans la taverne, après un moment de calme, Herion remarqua que les trois ivrognes étaient inconscients, écrasés par la table sans avoir pu combattre. D'un haussement d'épaules, il se retourna, résignié à ne pas pouvoir combattre. Le Loup noir s'approcha d'un pas paisible, mais lent et lourd à cause de son armure, il fit comme si rien ne s'était produit. A un mètre de Schulmeister, il le foudroya du regard depuis les ombres que sa cape formait sur son visage, mais qui ne cachait pas la lueur jaunes de ses yeux.

- C'est bon, Schulmeister, tu peux t'en aller. Et fait attention, parle de moi ou de mes hommes et je te ferais rôtir comme le rat que tu es ! Je suis sûr, même si j'en ai pas goûté, qu'ils sont plutôt mangeables. Allez, vas !

Herion se posa sur l'une des hautes chaises du bar, se tournant face au noble. Il n'avait pas de doute, il était bien le messager. Le message en question restait pour lui une énigme, il ne savait comment le Roi pouvait réagir.

- Salutation. Je suis le Loup noir, je suppose avec justesse que vous êtes le messager du Roi ? Je suis curieux de connaître sa réponse.

Dit Herion d'une voix calme et assurée, ne trahisant rien de ses sentiments, restant neutre. Il ne savait pas encore comment allait se dérouler l'entretien.

Je ne sais pas ce que le Roi vous a dit, mais je cite: "Nous sommes les Loups des Ombres, garants des ténèbres et protecteurs de la lumière." C'est la manière la plus simple de prouver que je suis réellement le Loup noir, en prenant des passages du message adressé au Roi lui-même.

Bon... Donc là, le loup a merdé... Et profondément...

Mais qu'est ce qu'il croit cet insolent ? A quoi est ce qu'il a bien pu penser lorsque, se proclammant homme des ombres, il a révélé son identité, ses motivations et son désir d'alliance avec le Roi dans une auberge rempli d'indicateur et d'informateur !!! Et en attirrant bien l'attention juste avant dans le quartier le plus craignoss de Fentaëris ! Non mais c'est pas vrai, il se fout de moi...

-"Alors écoutez moi mon cher monsieur, vu que la barman nous a momentanément faussé compagnie, je pense que nous pouvons nous rendre dans l'arrière salle... nous avons à discuter." dis je d'une voix calme orné d'un grand sourire."

Je le laisse passer devant moi dans l'arrière boutique... Et je ferme la porte. Mon grand sourire se transforme en un regard accusateur.

-"Dis moi monsieur le loup... C'est moi ou yu es nouveau dans le métier... Je sais pas si tu te rend compte du bazar que t'a déjà causé rien qu'en pénétrant chez le roi et le nombre de type qui te cherche pour en savoir plus. Ca a fait l'effet d'une bombe dans les milieux... sombres disons... Alors là, tu vois, tu viens de signer ton arrêt de mort. La guilde des assassins est suffisament renseignée pour te trouver toi et ton informateur dans les trois jours... Allez quatre si tu te caches. Alors je sais pas ce que fais ton groupe, mais je peut te dire que moi, le roi, j'en ai rien à foutre... Il veut d'un type comme toi pour allié, admettons... Mais moi après une action pareille, je pense qu'il devrait reconsidérer son jugement."

Ma main gauche dans ma poche saisit la carte de la tour de la destruction, je canalise sa puissance comme j'ai appris à la faire depuis peu... Mon avant-bras, puis mon bras tout entier commence à rayonner d'énergie... Des flammes blanches qui apparaissent... Je connais sa peur de la magie, et je l'amplifie grâce à la carte du diable...

-"Alors réponds moi progéniture du gobelin, pourquoi te fais tu tant remarquer alors que tu souhaite aider depuis les ombres... Es tu sûr que c'est la voix que tu veut emprunter ? Un homme de ton talent pourrais faire bien d'autres choses pour aider le roi... Mais si tu t'obstine à vouloir gaspiller son appui et à lui créer des ennemis supplémentaires..."

Les flammes couvrent maintenant tout mon corps... La carte du diable renforce encore l'impression de puissance que je dégage, comme une bombe prête à exploser. S'il tente quelque chose je le pulvériserais d'un seul coup. Pour lui, ma voix possède quelque chose de céleste et d'effrayant et mes yeux sont des phares gorgés de pouvoir... Ce n'est pas tout à fait la vérité car c'est sa propre peur qui génère ces hallucination, mais avec ce sort, je pourrais probablement le pulvériser purement et simplement.

-

Herion regardait les flammes d'un air calme, son corps ne trahisait aucune crainte, mais dans son esprit la panique s'installa bien rapidement. Il avait toujours plus de chance contre la magie basée sur les éléments, c'était toujours mieux que l'Arcanique qui, elle, était vraiment étrange. Mais Herion ne comprenait pas encore bien la situation, le messager n'était donc pas totalement aux ordres du Roi d'après ses paroles, mais il ne lui voulait pas de mal. C'était même le contraire, puis-ce qu'il était sûrement en colère qu'Herion ait pu causer des problèmes au Roi. La logique énoncée n'était pas réellement fausse, mais était-il tellement emporté par ses sentiments qu'il ne voyait pas la vérité ? Mais il était vrai que la vérité est une chose plutôt subjective, ce qui créait beaucoup de conflits entre les gens.

- Nouveau dans le métier ? De quoi parles-tu ? Je suis un guerrier, pas un assassin, ni un stratège. Mais je m'y connais assez pour dire que la surface de tes paroles sont justes, mais regarde donc mieux avant de menacer les gens.

Dit-il d'une voix sereine. Il n'avait pas envie de créer plus de problèmes avec cet homme.

Herion recula jusqu'au mur, mais ne s'y colla pas non plus. Il détendit quelque peu ses muscles. Son opposant savait-il pour sa peur ? Que ça le soit ou pas, il avait fait une erreur tactique. Un animal dos au mur ne fera rien d'autre que de sauter sur son agresseur, n'ayant plus d'autres espoirs.

- L'Ombre ? Ma foi, je crois que je devrais arrêter d'user de métaphores dans ma vie, si les gens ne les comprennent pas. Je parle d'ombre d'un point de vue symbolique et non physique, voyez-vous ce que je veux dire ? Je suis un guerrier, je ne saurais pas comment combattre depuis l'ombre, mais j'ai bien assez de talent pour rentrer seul dans un château avec un plan en tête, mais pas plus. Voyons donc vos arguments, voulez vous ? Lui créer des ennemis ? Si ma simple action lui a créé de nouveaux opposants, alors il devrait me remercier. Cela voudrait donc dire qu'ils le seraient devenus un jour où l'autre, mieux vaut trouvez les rats avant qu'ils aient le temps de creuser dans la maison, non ? Pour ce qui est de la Guilde... je pense que c'est mon problème dans un tel cas, je pense pouvoir me débrouiller, et si je devais mourir ? ça ne serait que le début d'une nouvelle existance, pourquoi avoir peur ?

Herion avait toujours peur de cette horrible magie, mais cela ne l'empêcherait pas de fuir, il avait des méthodes bien moins traditionnelles pour cela. Il resta quand même décontracté physiquement, il ne voulait pas se montrer agressif pour envenimer la situation qui était déjà bien tendue. Il ne pouvait pas non plus attaquer cet homme, le Roi ne saurait apprécier un tel acte, il en avait déjà bien assez fait en quelques jours. Herion fait fi de son orgueil, il accepta cette humiliation, il était un ancien moine buggïn. Le contrôle était une chose que le Loup noir maîtrisait parfaitement, sauf face aux attaques magiques.

Herion avança d'un pas, il ouvrit un peu les bras, montrant clairement qu'il se laisserait faire, qu'il ne ferait rien contre l'assaut futur. Ce n'était pas tout à fait vrai, il avait un plan pour s'enfuir de la pièce, cela demanderait l'utilisation d'une grande quantité de Chi, mais face à la mort, que cela pouvait-il représenter ? Mais Herion n'avait pas envie d'en arriver là, il voulait vraiment régler le problème d'une manière pacifique. Après tout, la situation était née de bon sentiment, mais aussi d'incompréhension, si ces paroles n'avaient pas changé l'avis du noble, il n'aurait d'autre choix que de partir.

-"Et bien voilà ! C'est fou quand les langues se délient lorsqu'on rayonne d'un peu d'énergie."

La magie se disperse instantanément. Tout comme mon air menaçant et effrayant... J'aime donner le ton aux conversations quand je le peut. La peur surnaturelle et les illusions de la carte du diable qui disparaissent, et l'énergie qui s'évapore doucement. C'était une excellente propriété de la Tour de la Destruction, donner l'illusion du pouvoir pour mieux bluffé !

-"Alors effectivement, nous nous sommes mal compris. Je cite votre message: Nous pouvons être vos yeux et vos oreilles dans l'ombre, et même dans certain cas, les fossoyeurs de vos ennemis... Avouez que comme descriptif de profession, c'est loin d'être celui d'un guerrier. Il y a eu comme un malentendu je crois ! Vous désirez donc que votre groupe soit connu du peuple... Et que voulez vous devenir ? Des gardiens de la paix ? Des hommes spécialisés dans la traque des assassins ? Des gardes d'honneur pour le roi ? Des agents à disperser ou agissant en groupe ? C'est tout celà que je suis venu éclaircir en venant ici. Si le roi vous engage, il veut tout connaitre de vous, de vos activités, de votre spécialité. La peur de la magie est par exemple, un vrai problème, notamment dans la poursuite des Pjeyhs survivant. Mais parlez moi un peu de votre groupe... Dites m'en plus..."

Le vouvoiement était venu de lui même, plus d'intimidation... J'étais en position de force, et sa résolution semblait lui permettre de résister quelque peu à la peur terrible qui aurait du s'éprendre de son âme... Je lui laissais donc le bénéfice du doute !

Je pris appui nonchalemment contre le mur, une posture presque désinvolte, attendant son explication. Mais s'il tentait quoi que soit de suspect, ma main gauche dans ma poche tenait la carte de la tour de la destruction... A cette distance, aucun échappatoire possible à une blessure sévère qu'infligerais l'utilisation de cette carte. Et s'il avait peur de la magie, qu'il n'était qu'un utilisateur du chi comme Ryu l'était, je savais à quoi m'attendre... Un mélange de vitesse, d'équilibre et de puissance qui semble partir de rien... Prudence donc...

Spoiler:

Herion avait vraiment envie de frapper cette arrogant personnage, mais il n'allait pas faire une telle erreur. Il était sûr de pouvoir le tuer avant qu'il invoque sa magie, d'un coup au niveau du plexus ou sur côté de la gorge, des réseaux nerveux s'y trouvaient. Mais même si Herion pouvait faire une accélération rapide grâce au chi sur son opposant, il n'avait pas envie de tester sa chance, ils pourraient très bien s'entretuer. La situation était bien meilleur qu'auparavant, il n'allait pas tout gâché parce qu'il se sentait rabaisser par l'arrogance non dissimulé de son interlocuteur

- Tous savoir sur nous et nos méthodes ? Très bien, puis-ce que tu es l'intermédiaire du Roi. Je vais essayer de faire court et concis. Je suis un ancien moine buggïn, des mains de mon maître Fong de Hù-beï je reçu la charge du Dojo ancestral, mais oublié, du Loup. Pour des raisons qui ne regarde que mon sens moral, je suis parti pour entreprendre des actions plus contrète. Pendant plus de 2 ans, j'ai parcouru les terres sauvages de Sumenïa avec mes disciples et compagnons. Je leur ai appris la discipline martiale du Dojo du Loup. Voilà seulement 3 semaines que nous sommes de retour sur ce bon vieux continent qu'est Déméria. Ce que nous sommes ? Des guerriers, ni de l'ombre, ni des ténèbres. Nos activités ? Aucune, nous sommes pas des mercenaires, en 3 semaines seulement nous avons passer notre temps à redécouvrir un pays bien changer par la guerre. Comment nous nous battons ? J'ai enseigné à mes disciples mon art, ils se battent comme des moines buggïns, mais je suis le seul qui maîtrise le Chi. Comme les loups, nous combattons toujours en meute, que ça soit par trois ou vingt. Je suis le seul à me battre en solitaitre. En 3 semaines nous n'avons pas entrepris d'actions ou de missions, mais nous ne sommes pas sans expérience. Mes hommes sont pour la plupart d'anciens mercenaires, et nous avons survécu pendant deux ans dans des terres plus-ce qu'hostile. Nous avons acquit certaines habitudes qui sont tiré pour la plupart de vieux préceptes de notre dojo et d'autres découlent de l'expérience de notre expédition dans des terres désolés. Nous aimons nous renseigner et observer nos opposants, mais cela ne fait pas de nous des espions, notre réseau est très limité. Mais même quelques brides d'informations sur nos adversaires est toujours un avantage que nous exploitons. La gloire ? L'argent ? Je l'ai déjà dis, je n'en ai cure. Nous sortons nos lames pour nos convictions, rien d'autres. Nos spécialités ? Nous n'en avons pas, nous sommes comme l'eau, nous nous adaptons à l'ennemi, toujours. Mais il est vrai que nous avons des préférences. Les Loups sont des guerriers légers, on ne peut pas former de rang sur un champ de bataille ou subir le feu soutenu de l'ennemi, nous avons pas les équipements adéquat. Individuellement, nous nous battons comme les moines buggïns, surtout moi, ce qui est logique. En groupe, nous sommes plus semblable à une troupe de rôdeurs, et si nous étions dans l'armée, nous serions sûrement la troupe des éclaireurs et les guerriers prenant de flanc ou à revèrent les positions ennemi. La forêt, les montagnes, sont notre territoire, moins que pour de vrai rôdeur, nous sommes encore des novices en comparaison. Notre préférence de combat est un assaut rapide après observation. Nous frappons vite et fort avant de nous repliers. L'observation nous permet de mettre en avant tout les avantages disponible, sur eux, sur nous ou de la nature et des terrains environnants, même le sens du vent peut nous être utile. Là est la métaphore de l'ombre. Nous en sortons pour frapper avant d'y retourner, mais cette ombre est formé par l'ignorance de nos ennemis, ne sachent pas que nous sommes là, à les observés, prêt à fondre sur eux. Considérer nous comme une troupe de guerriers légers semblables à des rôdeurs, bien qu'utilisant avant tout l'art de sages buggïns, sans le chi. C'est la meilleur manière de nous décrire.

Le Loup noir s'arrêta, il avait trop parlé, mais au moins ils savaient comment était les Loups des Ombres. Herion tira sur une corde qui se trouvait sur les hanches, son armure lourde tomba au sol, il se débarrassa aussi de sa cape. D'un pas tranquille il avança jusqu'à la porte, mais y resta un moment, sans rien faire, avant de se tourner de nouveau vers le noble.

- Quel est votre nom ? Sinon, je crois que nous en avons fini. Je devrais changer de nom... Disons, les Loups de Sylvanus, ou les Rôdeurs de Sylvanus. Enfin, si le Roi veut bien de nous. Mais j'ai des conditions, bien entendu, nous ne demandons pas un solde plus élever que celui d'un simple soldat, mais nous voulons un logements, des fournitures et de quoi mangés chaque jours. Ainsi que du matériel de combat d'une certaine qualité, pas recevoir ce qui vient d'une réserve poussiéreuse.

Je profitais de son explication pour regarder un peu l'arrière-salle. D'antique souvenir d'une cave d'un bar me reviennent, me faisant resurgir la douleur de mon dos... Il était clair que cet homme ne voulait pas tenter quoi que ce soit de dangereux, je baisse donc ma garde et écoute attentivement ses parôles. Bon la situation s'éclaircissait véritablement. Il y avait clairement eu un malentendu. Mais il faut avouer qu'il n'avait pas choisi les mots de son message avec soin.

Une troupe de guerrier entrainé et mobile était toujours intéressant pour n'importe quel roi. Si leur rôle n'était pas l'assassinat, il n'en restait pas moins très utile. Néanmoins, celà changeait très clairement la donne. Il se dirigeait vers la porte, et il est vrai que nous avions plus ou moins fini cette conversation. Je voulais néanmoins remettre les choses à leur place.

-"Pardonnez moi, mon nom est Ezechiel Alvinar, ancien résistant, escrimeur de vocation et chasseur de prime de profession. J'ai bien compris votre demande, et nul doute que le roi l'accepteras. Et, à mon humble avis, je peux m'engager pour lui en disant qu'il accepte votre proposition. Il vous attend au chateau, je crois qu'il a une mission à vous confier. Vous règlerez les petits détails pécuniers avec lui... Voulez vous bien me suivre ?"

Mon ton était élégant, et en totale contradiction avec mon attitude de tout à l'heure. Mais n'est ce pas l'influence du tarot, jouer sur un paraitre toujours changeant pour mieux servir une cause immuable... Personnellement, je devais encore me reposer de la bataille et ma jambe n'était pas totalement remise. Je restais donc en ville, et en suivant cet homme, je dégoterais probablement quelques gibiers avec une prime intéressante sur leurs têtes... Il me fallait un peu d'argent pour repartir en voyage, et suivre la voie qui était la mienne, celle de l'Epée...

-"Alors qu'en dites vous ? Une petite entrevue avec le roi me semble appropriée non ? Ne vous en faites pas, il ne vous en veut pas pour cette "intervention" de l'autre jour. Ce qui n'est pas le cas des Buggïn qui m'ont briefé sur vous... Soyez diplomate et choisissez bien vos mots quand vous serez en sa présence..."

J'ouvrais la porte, devant nous la salle médusée... Beaucoup était parti, content d'avoir récupéré une bonne informations, certains, plus avide, voulait rester pour avoir une longueur d'avance sur leurs concurrents...

Dans la taverne une petite demoiselle attendais assise sur une table et regardais la porte s’ouvrir, ses yeux verrons fixer sur les deux damoiseaux qui sortaient. A son visage elle devait avoir dix-sept ans, ou peux être un peu moins et ses cheveux tombait sur la droite, coté sur lequel elle penchait légèrement la tête. Le sourire sur ses lèvres de la magnifique jeune fille pouvait faire sombrer n’importe quel adolescent dans un rêve profond ou elle s’approchait de lui … Mais il n’y avait plus d’adolescent dans cette taverne, plus un seul. Quelques hommes étaient encore là mais ils étaient bien accompagner, ici un ancien résistant, là un autre qui avait planté une dague sur la table mais les plus nombreuses étaient les petits chaperons rouges, elles aussi assises à coter de ceux qui ne devaient pas partir. A leurs visages quelques hommes avaient été ramenés de forces et semblaient attendre les paroles de la petite demoiselle, le chaperon rouge d’Aklor:

-˝Bonjour, bonjour monsieur le loup qui a décidé de ne plus être d’ombre. En faite tu dois savoir une petite chose … J’aime bien jouer, d’adore ça, c’est un petit plaisir mais malheureusement personne d’ici ne sortira vivant, ou plutôt tel qu’il était.˝

Elle jette un petit regard amusé vers les gens présent dans la salle qui se tournent leur regard vers l’extérieur comme si ils pouvaient sortir mais un gros bonhomme bloque la porte et semble peux d’accord pour s’en écarté… Alors que l’un d’eux bouge le résistant à coter de lui sort un clou et plante sa main sur la table en mettant son autre sur la bouche en murmurant quelque chose à son oreille. Des larmes sortent toujours à flot de ses yeux et le sang de sa main mais aucun son ne sort de sa bouche mis close. Elle retourne son regard vers les deux hommes ou plus précisément vers l’ange de papier et demande avec le même sourire.

˝Alors ? Il doit vivre ? Ou il doit revenir dans l’ombre ? Parce que franchement, moi, il me semble un peu mauvais par rapport à ce qu’il a dit… J’aurais jamais dut bloquer les pièges magiques pour tester les nouveaux gardes du roi. On les testera autrement hein ? Raconte-moi tout …˝

Le résistant pose un autre clou à plat sur la table et en sort un troisième qu’il garde dans sa main un sourire sous ses yeux noirs et ses cheveux cours. On nez aquilin et sa bouche qui dessine un mot : mort.

Le personnage à l'allure de noble était donc Ezechiel Alvinar, il ne le connaissait pas, mais s'il était vraiment un ancien résitant alors Herion comprennait pourquoi le Roi l'avait envoyé. Le Loup noir se détentit, relâchant son attention, mais pas plus qu'à l'habitude. Il était toujours prêt à réagir à chaque instant, c'était la seule raison qui faisait qu'il était encore en vie. Surtout qu'il n'oublia pas qu'Ezechiel était un chasseur de prime, il mit de côté cette information. Herion remarqua que durant son entretien, quelques personnes en avaient profité pour s'installer dans la salle. Il écouta les paroles de la jeune fille, elle savait pas mal de chose sur lui, mais heureusement cela s'arrêtait là. Personne ne pouvait avoir des informations qui n'existaient pas, seule sa peur des attaques magiques restait secrète, enfin, plus vraiment. Herion espérait qu'Ezechiel n'allait pas divulguer une telle information, sinon il n'aurait d'autre choix que de se venger d'une manière ou d'une autre. Mes les paroles cavalières et impertinentes de la jeune fille ne lui donnaient qu'une envie, plutôt sanglante, sa dague cachée dans sa manche le titillait farouchement. Mais il savait se contrôler, et heureusement pour l'arrogante fillette, sinon il n'aurait pas hésité à la tuer. Il lui arrivait parfois à agir sans réfléchir, rien que pour défaire la logique de ses opposants. Herion se tourna vers Ezechiel, ignorant à dessein les gens de la salle, en particulier la fille.

- Des connaissances ?

Dit-il d'une voix détendue, agitant la main avec désinvolture pour désigner les gens de la salle.

Herion se tourna encore un peu, se retrouvant face à l'entrée de l'arrière-salle. Il inspira d'une manière bien différente de la normale, avant d'affermir la position de ses pieds dans le sol, en brisant quelques peu le bois qui le consituait. Herion concentra le flux du Chi en bas de ses jambes, sans prévenir et sans élan, il fit un saut qu'un humain normal n'aurait pas pu faire.

[Hrp Krogan Drad : Ton Rp s'arrète là ... Je m'explique :]

A ce moment là et d'un commun accord deux des êtres réagissent, le regard vers et violet de la petite demoiselle se pose sur Herion alors qu'un éclaire rouge de rage lui fauche la jambe en plein vole et le plaque au sol. Il aurait dut parcourire deux mètres ou même plus mais il n'en fut rien, l'éclaire l'avais arrèter venant du bois en lui même. Puis ce fut autre chose qui fondit sur lui, le clou de charpentier avait quitter la main de l'homme qui jouait tranquillement et s'était téléporter dans la jambe déjà toucher d'Herion... Cloué au sol par la puissance du coup sa jambe ne répondrais que par un grand afflux de chi mais celà risquait de déchirer le muscle. déjà un autre clou était arrivé dans la main de son propriétaire qui parla :

-"Il y a des gens, on leurs cloue la jambe sur le sol et ils vous regardent dans les yeux. Ces gens là sont des vrais héros. Or les vrais héros il faut les tuer tout de suite … D'autre ont le regard qui fuit, le souci c'est que les laches ne mérite pas de vivre ... Et toi ? Qui es tu ?"

Toujours sur la table la jeune fille souriait de plus belle comme si il venait de lui donner un beau spectacle amusant.

[Hrp Krogan : Je te laisse reprendre la suite. N'oublie jamais que tu n'est pas le seul à pouvoir réagir aux actions des autres, lorsque tu fait un action qui peut porter à une réaction très prompte arrète toi. C'est pour celà que les Rp de combat ne décrive qu'une action sur ce forum, nous detestons les dés.]

Herion se releva avec difficulté prenant appuis sur sa jambe valide. Il avait un mal de chien, même l'adrénaline ne pourrait pas vraiment le soulager. Comme par magie, une aiguilles noire apparu dans sa main. Herion se concentra autant qu'il le pouvait, envoyant du Chi vers sa main. Le flux du Chi s'extériorisa créant comme des sortes de flammes blanches dans la main d'Herion, mais aussi sur l'aiguilles. Il toucha sa jambe invalide comme à la recherche d'un fil invisible. Puis, sans hésitation, planta s'aiguille dans sa chair. La douleur se calma immédiatement, il avait court-circuiter avec précision le réseau de nerfs de sa jambe. Herion ne pourrait plus la bouger, l'ayant paralysé, mais il ne pouvait pas le faire de toute manière, la perte n'était pas grande. Son visage ne reflétait rien, mais ses yeux jaunes criait clairement son ressentiment profond.

- Héro ? lâche ? Pourquoi ai-je l'impression que vous essayez de simplifier le monde avec des théories aussi bancales que celles-ci ? L'héroïsme et la lâcheté sont des conceptes humains, un animal ne pensera jamais ainsi. Arrêtez d'essayer de comprendre les gens, cela vous joura des tours, et je me ferais un plaisir de contrer votre logique par des actes plus fou que les hommes peuvent y penser.

Herion parla d'un ton neutre, comme l'expression de son visage, il n'avait pas peur, la mort était pour lui qu'une suite possible de l'existence.

Il n'avait plus le choix, face à de telle pouvoir, la seule voie était en face de lui. Il avait stupidement baisser sa garde durant son saut, mais maintenant il allait rester en face. La raison prit le dessus, Herion attendrait de voir comment allait se débrouiller Ezechiel, puis il aviserait. Le Loup noir préfèrait mourir en emportant quelques personnes avec lui, que de dos ou par execution.

Alors que j'ouvre la porte, j'aperçoit le résistant que j'avais déjà vu précédemment, par contre la présence du chaperon d'Alkor n'était vraiment pas prévu. Lorsque j'ouvre la porte et que le Loup noir en franchit le seuil, j'avoue que j'hésite à refermer car quelque choses me dit que mon Buggïn préféré agira encore sans réfléchir.

C'était elle qui m'avait mis au courant pour la peur d'Herion aux attaques magiques, et nul doute qu'elle utilisera cette capacité contre lui. Je la suspectais d'être une mage Tarot, et si c'était le cas, la subtilité et l'intelligence était des armes encore plus redoutables.

-"Des connaissances..." dit il d'un air désinvolte.

Je sentais la bourde arriver... En même temps je le comprenais, simplement une fillette, il ne risquait pas grand chose. Mais de là à vouloir passer par dessus le bar pour s'enfuir avant même d'avoir attendu ma réponse, avant même d'avoir eu ne serait ce qu'une idée de la personne à laquelle il s'adressait... Et la punition ne s'était d'ailleurs pas fait attendre, la frappe fut douloureuse et efficace... Sa jambe était plantée dans le bar, et le pauvre guerrier eut un cri de douleur.

Je souriais presque malgré moi, les souffrances que j'avais enduré avait été autrement plus atroces... D'autant que lui, pour une raison obscures, venait de frapper sa jambe avec une aiguille, et l'expression de douleur sur son visage se transforma. Il devint froid, calme et serein devant le destin... L'inconscient...

-"Oui ce sont des connaissances, d'anciens combattants de la Résistance qui, comme tu peut le voir, ne sont pas aussi tolérant que moi... Tu aurais attendu ma réponse, tu n'aurais pas à présent une jambe paralysé. Ton groupe sera certainement utile, mais si le chef de meute n'arrive pas à évaluer ses proies, c'est tout le groupe qui va à sa perte... Bonne chance."

Je contournais le bar et allais m'asseoir sur une table laissé vide par des occupants affolés. Je pense que notre chaperon maîtrisait suffisament la situation, inutile de s'interposer... J'étais sûr qu'il s'expliquerais calmement, et que cette référence aux actes fous n'était que du bluff... Le prix d'une jambe ne semblait pas l'avoir calmé, et malgré la nette position de force de ces adversaires, il se comportait de manière orgueilleuse... J'espérais que la jeune fille serait un peu compréhensive...

Svarn sourit de plus belle et plante la deuxième main du type dans la table sans que le vendeur d’information ne pousse le moindre crie comme si il savait qu’une parole pouvais le tuer … Non il savait vue la trace sur son pantalon, vue l’odeur d’urine et vue ses yeux qui cherchait un appui, il savait. Mais Svarn se lève et prend un clou dans sa main gauche. Maintenant qu’il est debout il semble encore plus imposant, plus large, trop pour un simple magicien. Puis ses yeux noirs de cendre se posent sur le bout de bois qui est accroché à la jambe du jeune homme et reviennent sur ses yeux.

-"Tu veux parler en langage animal ? Alors je vais le faire petit d’homme, pour toi je vais m’abaisser jusqu’à te faire croire que je suis aussi faible qu’un loup, car c’est eux qui se font chasser par l’homme et non l’inverse loupiot. Regarde moi dans les yeux, regarde les yeux de celui qui te vaincra, un animal se baisse devant la puissance supérieur, un animal n’est pas stupide au point de tenter le suicide, un animal expose son flan pour montrer qu’il ne veut pas de mal, un animal baisse les yeux non comme un lâche mais comme un soumis. Un soumis peut vivre, car il peut mourir à tout instant. Mais toi tu n’es même pas un animal car cette chose à un instinct de survit qui le pousse à faire ce qu’il faut devant plus fort que lui, non, toi tu est une larve immonde qui se débat dans un monde bien trop grand sans voir plus loin que le bout de son nez !"

Un clou disparait de sa main et viens se ficher dans le pied qui ne ressentira pas la douleur. Lui est planté bien trop profond pour qu’il puisse l’enlever. Bien trop loin pour qu’il ne puisse l’hotté sans déchirer le pied. Il n’en a pas l’intention.

"Je sais bien que tu n’a pas mal petit insecte, je te rappelle juste que ton flan est à moi, que tes actions folles sont voué à l’échec et qu’ici tu es en présence d’une vrai chef de meute que tu devrais plutôt écouter même si ces manières ne te plaise pas car tu est bien trop faible pour faire des folies et si ton flanc est à moi alors il est ma chef."

Il s’écarte un peux pour qu’il voit la jeune demoiselle et ses yeux vairons que l’on retrouve bien plus souvent chez les animaux que chez les hommes. Ce petit être voulait des animaux et il se retrouve au milieu d’une vraie meute bien constituée … Elle reprend la parole :

-"J’aime toujours autant tes spectacles Svarn, ça me rend le sourire alors que des gens idiots comme celui-là me le font perdre. Non mais franchement, tu crois que nous ne sommes pas renseignés sur toi ? Nous sommes les ombres du roi … Oups j’ai dit quelque chose de trop …" Elle regarde les gens présent sans vraiment s’arrêter sur Ezechiel "Je m’excuse, ça m’a échappé mais à cause de ça vous devrez tous mourir … C’est dommage, mais pas un bruit, vous mourrez sans douleur si vous ne dites rien et peux être qu’on vous permettra de revoir vos familles …" Elle se retourne à nouveau vers Herion sans qu’aucun des marchant n’ai laisser échapper plus qu’un glapissement. Assise sur la table ses jambes battent lentement le vide et son sourire est très évocateur. " Vois-tu gamin, c’est toi qui aurais dut les tuer après ta parole de trop, mais à cause de toi Svarn vas les avoir sur la conscience et il n’aime pas tuer … Donc il va falloir qu’il se venge sur toi alors en trois mots explique moi pourquoi le roi voudrais de toi vivant sachant que tu n’es même pas un animal digne de le servir et que les tapis où les manteau se font avec des choses mortes ?"

Spoiler:

Herion resta de marbre devant leurs paroles, même face à la nouvelle attaque, qu'il considérait plutôt comme puérile. La magie l'énervait particulièrement, mais il avait bien d'autres préoccupations pour le moment, il devait s'occuper de quelques individuels considérablement stupides. Ils ne comprenaient pas vraiment les gens, ils parlaient de renseignement, pourtant ne se sont-ils ne seraient-ce qu'un peu renseigné sur sa psychologie, ses états d'âmes, son code moral ? Un sourire sincère éclaira son visage, non pas arrogant ou sûr de lui, simplement un sourire paisible.

- Oh... Je comprends pourquoi je ne peux pas parler avec vous. Les "Ombres du Roi" ? Des assassins ou des Espions, voir les deux. Juste ce que je ne peux pas supporté. Je vous l'ai dit, arrêtez avec vos métaphores. Un animal sera soumis qu'à un membre de sa race ou de son clan, je vous reconnais pas en tant que tel, je ne suis pas comme vous, et heureusement ! Vous êtes ce que j'abjecte le plus, vous, vos méthodes et vos façons de penser. Vos codes moraux sont aux antipodes des miens. Cela ne sert à rien de discuter avec vous, jamais on ne pourra se comprendre. Je vous détesterais toujours et vous me trouverez toujours stupide et idiot, c'est dans l'ordre des choses. Il est vain de briser mon corps et de me promettre une mort certaine, douloureuse ou non. Je préfère vivre et mourir pour mes idéaux et ma manière de vivre, l'esprit en paix. Plutôt que de survivre sur ce monde dans une coquille vide que serait mon corps sans mon âme. Continuez donc ! Qu'importe ce que vous ferez à mon corps, mon esprit lui, ne pliera pas !

Durant son discoure, son visage avait reprit un air sérieux, plus aucun sourire n'y était. Comme auparavant, il ne reflétait strictement rien, attendant que les bras de la mort viennent le chercher.

- Ce que je peux fournir au Roi ? Pour vous aidez, je vais prendre votre point de vue: Un idiot, tel un chevalier se battent et mourant pour son honneur, je tomberais pour mes idéaux.

Même si la peur des attaques magiques était toujours là, il était résolu. Si il devait mourir, il foncerait alors sur eux, ils verraient le dernier souffle d'une bête, non, d'un démon. Herion regardit son pied, cela allait être embêtant, mais il pourrait tiré dessus. Si c'était pour courir face à la mort, les problèmes futurs de son pied n'était pas réellement importent. Il espérait sincérement qu'ils allaient le sous-estimer avec qu'une jambe valide, c'est qu'ils ne savaient pas que sa discipline martiale transformait l'utilisateur en chat-humain, même sur une jambe, il pourrait bien aller jusqu'à eux, peut être en tuer un ou deux avant de succomber.

J'étais assis confortablement à la table. La dizaine de résistants et de chaperon rouge qui était là était suffisament sur le qui vive pour que je n'ai pas à me sentir agressé. Néanmoins, lorsque Svarn plante un deuxième clou dans la jambe d'Herion, j'avoue qu'un soupçon de culpabilité me traverse. Après tout, le roi avait vu en lui un allié potentiel, le fait qu'il se méfie de tout le monde et qu'il agisse un peu sans réfléchir n'est pas forcément un défaut.

-"Messieurs, mesdames et mesdemoiselle" dis je en me levant avec grâce " Le roi m'a clairement stipulé qu'il désirait s'entretenir avec ce jeune homme. Je ne remet pas en cause vos méthodes de discussions, simplement si vous l'acculez trop, il risque de faire encore plus d'actes pseudo-héroïques qui vous obligeraient à le mettre hors circuit. Et comme le roi lui a trouvé une utilité, ce serait relativement dommage de s'en passer !"

J'essayais d'être le plus diplomate possible. Inutile de frustrer qui que ce soit, et il est vrai que cet Herion avait quasiment demandé ces clous de trente centimètres dans la jambe. Mais Aindras aurais certainement besoin de sa bande de trappeurs. Ils apportent une complémentarité aux Ombres du Roi, aux Buggïn et aux chevaliers du Stolenmark de par leur adaptation à divers environnement, leur mobilité et leurs méthodes.
Je me tourne ensuite vers Herion et lui dit calmement

-"Essayes d'être plus humble lorsque tu parles d'honneur car face à toi se tiennent certains des plus honorable et valeureux résistants de Fentaëris, ceux qui ont lutté chaque seconde pendant deux ans contre les Pjeyhs et leurs sbires. Chacun d'entre nous était prêt à mourir pour ces idéaux, et ça ne fait pas de nous des idiots... Néanmoins, je trouve ton courage admirable, mais la témérité est à exclure dans des situations comme celle ci."

Je n'étais pas resté deux ans avec eux, mais j'imaginais les souffrances, les peurs à chaque instants, les amis qui disparaissent, les blessures, les malédictions... Le souvenir de notre ultime bataille est encore vif dans ma mémoire... Mes yeux se lèvent vers lui, désolé...

-"Je crois que de plus que la demoiselle t'avait demandé de répondre en trois mots, et je crois que tu as dépassé ton quota..."

La jeune demoiselle lance un regard noir à l’ange de papier comme si il venait de l’arrêter dans son jeu … Puis son regard reprend la constance habituelle et son petit sourire vient se fixer sur ses lèvres si désirables. Elle reprend les rennes du jeu, de son jeux, malgré que le méchant jeune homme l’ai profondément ralentit et pose son regard vairons sur l’animal qui ne sais rien des habitudes des siens. Elle se remet à parler :

-˝Petit d’homme, petit d’homme, il faut apprendre que je t’apprenne quelques choses avant que tu ne fasses quoi que ce soit pour ce roi … Commençons par la première, les tiens, la animaux comme tu dis, tu n’as aucune notion de zoologie mon grand ? Un animal se soumet aussi à des êtres qui ne sont pas de sa race, comment je ferais pour travailler sous le roi ? Et les hyènes sous le lion qu’était les Pjeyhs ?!
M’enfin, ce n’est pas important, la deuxième petite chose c’est que tu ne te rends pas compte du travail que tu demandes hein ? Tu veux être l’ombre qui tue les ombres, autrement dit l’assassin d’assassin quoi ? Qu’est ce qui te donne plus le droit de traquer un assassin que lui traque sa proie ? La voix d’un homme ? D’un roi ? Et tu vas te traquer toi-même après avoir choppé le premier assassin parce que tu es devenu l’un d’eux ? Ha mais oui c’est vrai, on avait mal comprit, ce n’était pas ça que tu voulais faire … Tu veux devenir équarrisseur de lune, autrement dit celui qui tue des civils jusque parce qu’ils suivent l’armée, celui qui attaque les convois, qui massacre les civils, celui qui tue les messagers, qui attaque les gens dans leurs sommeil parce que tu n’es rien fasse à une armé éveillée ? Tu veux devenir celui qui profites des divers avantages, des terrains, qui pièges les gens, leurs massacres les membres pour qu’ils s’arrêtent … Enfin un type bien avec des principes moraux … Parmi nous il n’y a qu’un assassin, et tu a fermé ta gueule lorsque les Pjeyhs était là et massacrait la population, prenaient plus les gens pour des ingrédients de potions et de sortilèges que pour quoi que ce soit d’autre … Tes principes moraux je les piétines joyeusement mon petit …˝

Elle descend de la table et se retourne, les gens se lèvent avec elles, et se dirige vers la porte, elle jette un coup d’œil à Svarn et avant de franchir la porte elle se retourne vers le jeunot :

˝Au fait, la troisième petite chose, pas important du tout hein, mais un petit truc quand même … C’est justement trois, trois ce n’est pas le nombre de truc que tu a dis … Non non, trois c’est le nombre de clou que tu as dans le corps actuellement …˝ Un clou se plante dans le second pied le fichant sur le sol ˝ Franchement, tu me dégoutes gamin, je te laisse le décrocher, amuse toi bien… ˝

Elle sort avec tout les gens qui étaient présent dans la taverne ne laissant que les deux autres et le jeune loup fiché dans le sol qui n’aura plus qu’à lécher ses plaies …

- Stupides créatures que voilà...

Herion secoua la tête, exaspéré, avant de regarder la seule personne encore présente dans l'Auberge.

Ezechiel, vous parlez d'honneur, ces bêtes ne peuvent pas comprendre ce genre de chose... La guerre les a rendus fous de sang, ils ne savent plus comment agirent autrement, pitoyable ! Attaquez des civiles ? Sont-ils plus idiots que je le croyais ? Ils ne se renseigne même pas sur les gens, sinon ils seraient. Leurs attaques sur ma personne ne fait que démontrer mes propos, ils ne savent plus être en société. Des bêtes assoiffés de sang... Je n'étais pas leur ennemi et tout ce que leur action à fait c'est faire le contraire, il ne comprenent plus que le sang et la force... Enfin ! Il y a des jours où je me dit que d'affronter les froids mordants, les ours et les meutes de loup dans des terres désolées était plus amusant et calme... En plus ils ne comprenent pas le monde animal, ils confondent fuite et soumissions, jamais un loup sera soumis à l'ours, il reculera juste devant sa puissance, je ne vois pas la soumission dans l'acte de survie. Mais je parle tout seul... Quel ennui, j'ai même plus envie de me venger d'eux... De tels bêtes, je les laisse se détruire entre-elles, je veux même pas m'en approcher.

Le Loup noir observa de nouveau sa jambe, se demandant bien comment il allait sortire de là. Il était fatigué, tant de problème en si peu de temps, la forêt était bien meilleur en de nombreux points. Son visage était las et ses yeux trahisait l'éreintement de son esprit face à cette société qu'il ne comprenait pas.

- Je vais devoir revoir ma proposition faite au Roi et à cette nouvelle nation. Si elle à été créé avec des telles personnes, et continue d'exister avec elles, je pense pas que j'y ai ma place. Trop de sang et de mort pour moi. Je vais sûrement retourner dans ma montagne, refaire mon Dojo. A l'occasion, je pourrais peut-être être utile au pays en tant de guerre, mais il ne faudrait pas trop compter sur moi ou mes hommes.

Herion réussit à faire sortire les clous de sa jambe avec peu de dommage, connaissant le corps avec talent. Il sortit de l'Auberge en clopinant sur un pied, mais gardant un très bon équilibre.

- Je vais repartir dans ma forêt et mes montagnes, je préfère les ours à ces monstres assoiffés de sang. Ezechiel, si un jour tu a la chance de revoir ces ombres, tu leur dira bien que si elles me recroissent dans plusieurs années, je les enverrais dans un monde qui n'est fait que d'ombre. Au plaisir et adieu.

Le Loup noir repartit, marchant à travers la ville. Son saignement avait été arrêté grâce au chi. Herion allait retrouver ses hommes, et sûrement aller vers Hù-Beï ou Oridia, il ne savait pas encore. Un sourire se dessina sur son visage, quand bien même après tout ce qu'il avait vécu.

- L'avenir risque de devenir intéressant.

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